Clorinde (13)
Récit érotique écrit par Exorium [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 28-10-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Clorinde (13)
Quand elle m’a rejoint, le soir, au bord de la piscine, elle arborait un petit air désabusé.
- Ça a foiré, la voisine. Le bide total. Tout juste si elle m’a pas foutue dehors.
- Ah…Elle a presque aussitôt éclaté de rire.
- Cette tête que vous faites ! Cette tête ! Vous êtes trop drôle. Mais non, oh, ça s’est plutôt bien passé au contraire…- Tu l’as vue ?
- Évidemment que je l’ai vue ! J’ai même passé la matinée avec. Mais que je vous raconte ! Aussitôt après votre départ, je suis allée frapper chez elle. « J’ai pensé, vu qu’on est voisines, que, peut-être, on pourrait faire plus ample connaissance. Ce serait sympa, non ? » Elle trouvait, elle aussi, que c’était une excellente idée. Et on s’est mises à papoter en buvant le café. Elle a vingt-et-un ans. Et ce qu’on a tout de suite constaté, c’est qu’on a plein de points communs, elle et moi. Ne serait-ce que nos parents. Les siens aussi, ils tiennent absolument à ce qu’elle fasse des études. Alors elle s’est inscrite en fac pour leur faire plaisir, mais elle y va tous les tournants de lune. Elle bosse dans un magasin de chaussures en vrai. Elle adore. Tout. L’odeur du cuir. Les relations avec les clients. Son patron est hyper cool en plus. Très arrangeant pour les horaires. Et tout et tout. Alors qu’est-ce qu’elle irait perdre son temps à étudier des trucs qui lui serviront jamais à rien ? Ça, j’étais complètement d’accord, évidemment. Et vous savez pas quoi ? On discutait, on discutait et à un moment, il y en a deux, juste au-dessus, qui se sont mis à s’envoyer en l’air. De bon cœur. Ah, pour miauler, elle miaulait, la fille ! Alors vous pensez bien que moi, j’ai saisi la balle au bond. « On entend vraiment tout d’une chambre à l’autre ici, hein ! » Elle a eu un petit sourire en coin. « Ah, ça ! » J’ai enfoncé le clou. « On en sait quelque chose, hein ! Parce que ne serait-ce qu’hier soir… » On s’est regardées, on a éclaté de rire. Et on a pu vraiment causer du coup. Et on avait raison : elle était bien à sa fenêtre hier soir.
- J’en étais sûr.
- Sauf qu’elle a pas regardé la même chose que nous.
- Comment ça ?
- Ben oui ! Il y avait un type, à l’autre bout de l’étage, qui bouquinait tout nu sur son lit. Et nous, obnubilés comme on l’était par le couple, on s’en est même pas rendu compte. Non, mais vous imaginez ? Parce que vous pensez bien que moi, si j’avais su qu’il y avait un type complètement à poil…- Tu l’aurais pas quitté des yeux.
- Ah, ben ça ! Surtout que, vu la fenêtre qu’elle m’a montrée, c’est un nouveau. Un de ceux qui sont arrivés hier. Quand j’étais pas là. Oh, mais ce n’est que partie remise. D’autant qu’il est super bien monté, à ce qu’il paraît. « Tu verrais ça ! Impressionnant. » Du coup, évidemment, on en est arrivées à parler des queues des mecs. En long, en large et en travers. Comment on aimait qu’elles soient. Bien proportionnées, en harmonie avec les boules, tout ça. Et, de fil en aiguille, je lui ai raconté mes premiers émois amoureux. Que je les regardais juste, les types. Que je les touchais des fois. Pas toujours, mais rien d’autre. Je couchais pas. Et qu’il m’était resté, ce truc. Qu’encore aujourd’hui je pouvais rester penchée des heures sur celle d’un type sans me lasser et même que, souvent, je préférais ça à n’importe quoi d’autre. Ah, ça, elle comprenait. Parfaitement. Parce que, elle, à ce qu’elle m’a dit, son père était gardien de stade. Ils habitaient sur place et, au-dessus des vestiaires de l’équipe locale, il y avait une sorte de petite terrasse fermée d’où, à travers une bouche d’aération, on avait une vue imprenable sur l’extrémité de la rangée des douches si on voulait. Les deux dernières. Et c’est là qu’elle venait passer en cachette tous ses dimanches après-midi. « D’abord je les regardais jouer, courir sur le terrain. Je les passais en revue. Qui j’allais avoir cette fois-ci ? Qui j’allais pouvoir reluquer sous toutes les coutures ? C’était le meilleur moment, ça, quand j’attendais. Tout le temps du match. Et puis après il y avait le martèlement des crampons. Les rires. Les chants quand ils avaient gagné. Ils déboulaient sous les douches. L’eau ruisselait. J’en avais un. Un autre. Quelquefois un troisième, un quatrième. Qui prenaient la place des précédents. J’avais le cœur battant, les sens en feu et pas assez de mes deux yeux pour tout contempler. » Elle emportait amoureusement avec elle les images qu’elle venait de glaner. Elle les dorlotait voluptueusement ensuite, des heures durant, dans le secret de son lit. « Au fil du temps je les ai tous eus. Tous. Les uns après les autres. Toute l’équipe de rugby locale. Et il y avait de ces beaux étalons ! Que je croisais par la suite en ville. En plus ! » Vous auriez vu comment elle en parlait de tout ça ! Ils brillaient d’une force, ses yeux ! Je suis sûre qu’elle mouillait.
- Eh, ben ! Ça a l’air d’aller toutes les deux ! Vous vous entendez comme larronnes en foire, on dirait…- Ça va pas mal, oui. Et puis après, forcément, il a été question de vous. Ben, oui, attendez ! Elle est de l’autre côté de la cloison. Elle nous entend. Elle nourrit son plaisir du nôtre. Alors c’est obligé qu’elle veuille se faire une idée plus précise de vous, de ce qu’on fait, de ce qu’on vit ensemble.
- Et de mon anatomie, j’imagine…- Ah, ben ça ! Oui, forcément… Je la lui ai décrite, du mieux que j’ai pu. Qu’elle s’en fasse une idée… Mais bon, c’est quand même pas pareil que de pouvoir juger sur pièces… Ce qui viendra. Parce qu’évidemment, à force d’en parler de tout ça, on a fini par se dire que ce qui serait pas mal, c’est de faire des trucs ensemble un de ces jours plutôt que de rester de part et d’autre de la cloison. À moins que vous y voyiez un inconvénient, évidemment…- Absolument aucun.
- Ben, tiens, pardi ! Vous m’en direz tant… Non, je sens qu’on va bien s’amuser tous les trois.
Elle s’est levée.
- En attendant, je vais me baigner, moi. Vous venez ?
* * *
Il a passé un grand coup de torchon sur le comptoir.
- Un café ? Comme d’habitude ?
- Comme d’habitude.
Je l’ai siroté. À petites gorgées tranquilles.
- Alors, pour votre serveuse…Il s’est approché. S’est accoudé en face de moi.
- Oui ?
- Je l’ai discrètement suivie, l’autre soir…Sa glotte s’est mise à tressauter comme un cabri.
- Et alors ?
- Et alors elle m’a fait marcher une bonne dizaine de minutes. Jusqu’à la piscine municipale. Devant laquelle il y avait tout un attroupement. Une quinzaine de personnes. Surtout des filles. Avec lesquelles elle s’est mise à discuter avec animation. J’ai attendu un peu. Et puis je me suis approché. Ça parlait fort. Très fort. Ça criait. Je me suis arrêté. Il se passait quoi là au juste ? Elles ont toutes voulu expliquer en même temps. Il se passait qu’elle était exceptionnellement fermée, la piscine. Pour entretien. « Comme s’ils pouvaient pas faire ça à un autre moment ! » « On prévient avant au moins dans ces cas-là ! » « Oui, parce que tu sors du boulot. Avec la chaleur qu’il fait, t’as qu’une envie, c’est d’aller piquer une tête et tu peux même pas. Ah, c’est gai ! » J’ai soudain fait mine de découvrir sa présence. « Mais… Mais c’est pas vous qui travaillez à l’hôtel, près de la mairie ? » Si. Oui. C’était elle. « J’y passe boire un coup quelquefois. » Elle savait, oui. Elle m’y avait aperçu. Bon, mais j’en avais une, moi, de piscine. Une grande. Alors s’il y en avait que ça tentait, si ça pouvait dépanner, c’était pas trop loin. Et c’était de bon cœur. Il y a eu du flottement. Elles se sont regardées. Il y en a qui sont parties. La plupart. Il n’est plus resté qu’elle. Clorinde. Avec deux copines. Elles ont tenu un rapide conciliabule à voix basse. Dont j’ai pu malgré tout saisir quelques bribes. « Mais non, ça craint pas. Pas vraiment. Je le connais. C’est un client. Et puis on est trois n’importe comment ! » Et vingt minutes plus tard, elles étaient chez moi. Un peu intimidées au début, mais ça s’est très vite débridé, tout ça… Elles ont plongé. Elles se sont poursuivies. Elles ont poussé de grands cris. Elles se sont éclaboussées… Et je peux vous dire qu’en maillot, votre serveuse, c’est un véritable ravissement pour les yeux. Elle a de ces petites fesses délicieusement bombées. Juste comme il faut. À croquer. Quant aux nénés, deux petites merveilles que le sous-tif moulait au plus près. Et comment ils pointaient ses bouts là-dessous ! Je sais pas vous, mais alors, quand ils se dressent comme ça, moi, c’est un truc ! Rien que d’y penser…Il a dégluti. Puis voulu savoir.
- De quelle couleur le maillot ?
- Noir.
- Un deux-pièces ?
- Oui. Dont elle faisait claquer, de temps à autre, l’élastique sur la fesse. Parfois la droite, mais surtout la gauche.
- Elle est restée longtemps ?
- Dans l’eau ? Une bonne demi-heure. Et puis elles sont venues se sécher à mes côtés au soleil. On a un peu parlé du coup. Et, forcément, de son boulot. Ça allait ? Ça lui plaisait ? Oui, oh, il y avait pas longtemps qu’elle travaillait là, mais elle avait pas à se plaindre. C’était cool. Son patron ? « Oh, lui, il est vraiment pas chiant. Du moment que tu fais correctement ton travail. » C’était aussi l’impression que vous me donniez à moi, oui. Par contre votre femme, je l’avais pas beaucoup vue, mais c’était pas le genre de personne à qui on avait envie d’aller demander l’heure. Ça l’a fait rire. De bon cœur. « Et encore vous, vous êtes un homme ! Mais avec les nanas, elle est absolument odieuse. Surtout quand elles sont jeunes. » J’ai saisi la balle au bond. « Et jolies comme tout ! » Elle a rougi. « Oui, oh ! » « Oh, si ! Si ! Et vous avez de nombreux admirateurs, je suis sûr… » Elle a encore ri. D’un rire un peu gêné. « Ainsi qu’un petit ami dont vous êtes follement amoureuse. » Elle a fait la grimace. « Oui, oh, alors ça ! » Une de ses copines est intervenue. « Les mecs, n’importe comment, ils savent jamais ce qu’ils veulent ! » Et elle a donné le signal du départ. Je leur ai proposé de revenir. « On voudrait pas vous déranger… » Mais elles me dérangeaient pas ! Pas du tout. Oui, ben elles savaient pas. Elles verraient. Mais elles étaient bien tentées, ça se voyait… Et elles reviendront. Je suis pratiquement sûr qu’elles reviendront. D’autant que, sur le pas de la porte, votre Clorinde, là, elle s’est un peu attardée. « J’aimerais mieux… enfin, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je préférerais qu’il soit pas au courant, mon patron. Parce que je sais pas trop comment il prendrait ça, que je rencontre des clients en dehors du travail. » Ce qui semble bien signifier qu’elle a l’intention de continuer à venir profiter de ma piscine. Non ? Vous croyez pas ?
Lucie a passé la tête par-dessus la porte saloon.
- Vous pouvez venir ?
Il a eu une moue agacée.
- Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a encore ?
- Un client qui veut payer sa chambre.
- Oui, ben tu t’en occupes. T’as l’habitude.
- Il veut pas. Il veut que ce soit vous. Et personne d’autre.
Il s’est éloigné en maugréant.
Et Lucie m’a fait, derrière son dos, un petit clin d’œil complice.
- Ça a foiré, la voisine. Le bide total. Tout juste si elle m’a pas foutue dehors.
- Ah…Elle a presque aussitôt éclaté de rire.
- Cette tête que vous faites ! Cette tête ! Vous êtes trop drôle. Mais non, oh, ça s’est plutôt bien passé au contraire…- Tu l’as vue ?
- Évidemment que je l’ai vue ! J’ai même passé la matinée avec. Mais que je vous raconte ! Aussitôt après votre départ, je suis allée frapper chez elle. « J’ai pensé, vu qu’on est voisines, que, peut-être, on pourrait faire plus ample connaissance. Ce serait sympa, non ? » Elle trouvait, elle aussi, que c’était une excellente idée. Et on s’est mises à papoter en buvant le café. Elle a vingt-et-un ans. Et ce qu’on a tout de suite constaté, c’est qu’on a plein de points communs, elle et moi. Ne serait-ce que nos parents. Les siens aussi, ils tiennent absolument à ce qu’elle fasse des études. Alors elle s’est inscrite en fac pour leur faire plaisir, mais elle y va tous les tournants de lune. Elle bosse dans un magasin de chaussures en vrai. Elle adore. Tout. L’odeur du cuir. Les relations avec les clients. Son patron est hyper cool en plus. Très arrangeant pour les horaires. Et tout et tout. Alors qu’est-ce qu’elle irait perdre son temps à étudier des trucs qui lui serviront jamais à rien ? Ça, j’étais complètement d’accord, évidemment. Et vous savez pas quoi ? On discutait, on discutait et à un moment, il y en a deux, juste au-dessus, qui se sont mis à s’envoyer en l’air. De bon cœur. Ah, pour miauler, elle miaulait, la fille ! Alors vous pensez bien que moi, j’ai saisi la balle au bond. « On entend vraiment tout d’une chambre à l’autre ici, hein ! » Elle a eu un petit sourire en coin. « Ah, ça ! » J’ai enfoncé le clou. « On en sait quelque chose, hein ! Parce que ne serait-ce qu’hier soir… » On s’est regardées, on a éclaté de rire. Et on a pu vraiment causer du coup. Et on avait raison : elle était bien à sa fenêtre hier soir.
- J’en étais sûr.
- Sauf qu’elle a pas regardé la même chose que nous.
- Comment ça ?
- Ben oui ! Il y avait un type, à l’autre bout de l’étage, qui bouquinait tout nu sur son lit. Et nous, obnubilés comme on l’était par le couple, on s’en est même pas rendu compte. Non, mais vous imaginez ? Parce que vous pensez bien que moi, si j’avais su qu’il y avait un type complètement à poil…- Tu l’aurais pas quitté des yeux.
- Ah, ben ça ! Surtout que, vu la fenêtre qu’elle m’a montrée, c’est un nouveau. Un de ceux qui sont arrivés hier. Quand j’étais pas là. Oh, mais ce n’est que partie remise. D’autant qu’il est super bien monté, à ce qu’il paraît. « Tu verrais ça ! Impressionnant. » Du coup, évidemment, on en est arrivées à parler des queues des mecs. En long, en large et en travers. Comment on aimait qu’elles soient. Bien proportionnées, en harmonie avec les boules, tout ça. Et, de fil en aiguille, je lui ai raconté mes premiers émois amoureux. Que je les regardais juste, les types. Que je les touchais des fois. Pas toujours, mais rien d’autre. Je couchais pas. Et qu’il m’était resté, ce truc. Qu’encore aujourd’hui je pouvais rester penchée des heures sur celle d’un type sans me lasser et même que, souvent, je préférais ça à n’importe quoi d’autre. Ah, ça, elle comprenait. Parfaitement. Parce que, elle, à ce qu’elle m’a dit, son père était gardien de stade. Ils habitaient sur place et, au-dessus des vestiaires de l’équipe locale, il y avait une sorte de petite terrasse fermée d’où, à travers une bouche d’aération, on avait une vue imprenable sur l’extrémité de la rangée des douches si on voulait. Les deux dernières. Et c’est là qu’elle venait passer en cachette tous ses dimanches après-midi. « D’abord je les regardais jouer, courir sur le terrain. Je les passais en revue. Qui j’allais avoir cette fois-ci ? Qui j’allais pouvoir reluquer sous toutes les coutures ? C’était le meilleur moment, ça, quand j’attendais. Tout le temps du match. Et puis après il y avait le martèlement des crampons. Les rires. Les chants quand ils avaient gagné. Ils déboulaient sous les douches. L’eau ruisselait. J’en avais un. Un autre. Quelquefois un troisième, un quatrième. Qui prenaient la place des précédents. J’avais le cœur battant, les sens en feu et pas assez de mes deux yeux pour tout contempler. » Elle emportait amoureusement avec elle les images qu’elle venait de glaner. Elle les dorlotait voluptueusement ensuite, des heures durant, dans le secret de son lit. « Au fil du temps je les ai tous eus. Tous. Les uns après les autres. Toute l’équipe de rugby locale. Et il y avait de ces beaux étalons ! Que je croisais par la suite en ville. En plus ! » Vous auriez vu comment elle en parlait de tout ça ! Ils brillaient d’une force, ses yeux ! Je suis sûre qu’elle mouillait.
- Eh, ben ! Ça a l’air d’aller toutes les deux ! Vous vous entendez comme larronnes en foire, on dirait…- Ça va pas mal, oui. Et puis après, forcément, il a été question de vous. Ben, oui, attendez ! Elle est de l’autre côté de la cloison. Elle nous entend. Elle nourrit son plaisir du nôtre. Alors c’est obligé qu’elle veuille se faire une idée plus précise de vous, de ce qu’on fait, de ce qu’on vit ensemble.
- Et de mon anatomie, j’imagine…- Ah, ben ça ! Oui, forcément… Je la lui ai décrite, du mieux que j’ai pu. Qu’elle s’en fasse une idée… Mais bon, c’est quand même pas pareil que de pouvoir juger sur pièces… Ce qui viendra. Parce qu’évidemment, à force d’en parler de tout ça, on a fini par se dire que ce qui serait pas mal, c’est de faire des trucs ensemble un de ces jours plutôt que de rester de part et d’autre de la cloison. À moins que vous y voyiez un inconvénient, évidemment…- Absolument aucun.
- Ben, tiens, pardi ! Vous m’en direz tant… Non, je sens qu’on va bien s’amuser tous les trois.
Elle s’est levée.
- En attendant, je vais me baigner, moi. Vous venez ?
* * *
Il a passé un grand coup de torchon sur le comptoir.
- Un café ? Comme d’habitude ?
- Comme d’habitude.
Je l’ai siroté. À petites gorgées tranquilles.
- Alors, pour votre serveuse…Il s’est approché. S’est accoudé en face de moi.
- Oui ?
- Je l’ai discrètement suivie, l’autre soir…Sa glotte s’est mise à tressauter comme un cabri.
- Et alors ?
- Et alors elle m’a fait marcher une bonne dizaine de minutes. Jusqu’à la piscine municipale. Devant laquelle il y avait tout un attroupement. Une quinzaine de personnes. Surtout des filles. Avec lesquelles elle s’est mise à discuter avec animation. J’ai attendu un peu. Et puis je me suis approché. Ça parlait fort. Très fort. Ça criait. Je me suis arrêté. Il se passait quoi là au juste ? Elles ont toutes voulu expliquer en même temps. Il se passait qu’elle était exceptionnellement fermée, la piscine. Pour entretien. « Comme s’ils pouvaient pas faire ça à un autre moment ! » « On prévient avant au moins dans ces cas-là ! » « Oui, parce que tu sors du boulot. Avec la chaleur qu’il fait, t’as qu’une envie, c’est d’aller piquer une tête et tu peux même pas. Ah, c’est gai ! » J’ai soudain fait mine de découvrir sa présence. « Mais… Mais c’est pas vous qui travaillez à l’hôtel, près de la mairie ? » Si. Oui. C’était elle. « J’y passe boire un coup quelquefois. » Elle savait, oui. Elle m’y avait aperçu. Bon, mais j’en avais une, moi, de piscine. Une grande. Alors s’il y en avait que ça tentait, si ça pouvait dépanner, c’était pas trop loin. Et c’était de bon cœur. Il y a eu du flottement. Elles se sont regardées. Il y en a qui sont parties. La plupart. Il n’est plus resté qu’elle. Clorinde. Avec deux copines. Elles ont tenu un rapide conciliabule à voix basse. Dont j’ai pu malgré tout saisir quelques bribes. « Mais non, ça craint pas. Pas vraiment. Je le connais. C’est un client. Et puis on est trois n’importe comment ! » Et vingt minutes plus tard, elles étaient chez moi. Un peu intimidées au début, mais ça s’est très vite débridé, tout ça… Elles ont plongé. Elles se sont poursuivies. Elles ont poussé de grands cris. Elles se sont éclaboussées… Et je peux vous dire qu’en maillot, votre serveuse, c’est un véritable ravissement pour les yeux. Elle a de ces petites fesses délicieusement bombées. Juste comme il faut. À croquer. Quant aux nénés, deux petites merveilles que le sous-tif moulait au plus près. Et comment ils pointaient ses bouts là-dessous ! Je sais pas vous, mais alors, quand ils se dressent comme ça, moi, c’est un truc ! Rien que d’y penser…Il a dégluti. Puis voulu savoir.
- De quelle couleur le maillot ?
- Noir.
- Un deux-pièces ?
- Oui. Dont elle faisait claquer, de temps à autre, l’élastique sur la fesse. Parfois la droite, mais surtout la gauche.
- Elle est restée longtemps ?
- Dans l’eau ? Une bonne demi-heure. Et puis elles sont venues se sécher à mes côtés au soleil. On a un peu parlé du coup. Et, forcément, de son boulot. Ça allait ? Ça lui plaisait ? Oui, oh, il y avait pas longtemps qu’elle travaillait là, mais elle avait pas à se plaindre. C’était cool. Son patron ? « Oh, lui, il est vraiment pas chiant. Du moment que tu fais correctement ton travail. » C’était aussi l’impression que vous me donniez à moi, oui. Par contre votre femme, je l’avais pas beaucoup vue, mais c’était pas le genre de personne à qui on avait envie d’aller demander l’heure. Ça l’a fait rire. De bon cœur. « Et encore vous, vous êtes un homme ! Mais avec les nanas, elle est absolument odieuse. Surtout quand elles sont jeunes. » J’ai saisi la balle au bond. « Et jolies comme tout ! » Elle a rougi. « Oui, oh ! » « Oh, si ! Si ! Et vous avez de nombreux admirateurs, je suis sûr… » Elle a encore ri. D’un rire un peu gêné. « Ainsi qu’un petit ami dont vous êtes follement amoureuse. » Elle a fait la grimace. « Oui, oh, alors ça ! » Une de ses copines est intervenue. « Les mecs, n’importe comment, ils savent jamais ce qu’ils veulent ! » Et elle a donné le signal du départ. Je leur ai proposé de revenir. « On voudrait pas vous déranger… » Mais elles me dérangeaient pas ! Pas du tout. Oui, ben elles savaient pas. Elles verraient. Mais elles étaient bien tentées, ça se voyait… Et elles reviendront. Je suis pratiquement sûr qu’elles reviendront. D’autant que, sur le pas de la porte, votre Clorinde, là, elle s’est un peu attardée. « J’aimerais mieux… enfin, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je préférerais qu’il soit pas au courant, mon patron. Parce que je sais pas trop comment il prendrait ça, que je rencontre des clients en dehors du travail. » Ce qui semble bien signifier qu’elle a l’intention de continuer à venir profiter de ma piscine. Non ? Vous croyez pas ?
Lucie a passé la tête par-dessus la porte saloon.
- Vous pouvez venir ?
Il a eu une moue agacée.
- Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a encore ?
- Un client qui veut payer sa chambre.
- Oui, ben tu t’en occupes. T’as l’habitude.
- Il veut pas. Il veut que ce soit vous. Et personne d’autre.
Il s’est éloigné en maugréant.
Et Lucie m’a fait, derrière son dos, un petit clin d’œil complice.
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