Clorinde revient (10)

- Par l'auteur HDS Exorium -
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Récit libertin : Clorinde revient (10) Histoire érotique Publiée sur HDS le 07-10-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Clorinde revient (10)
Il s’est passé près d’une heure avant qu’elle ne fasse sa réapparition.
-  Voilà. Je suis prête.
-  Et ravissante. Comme toujours. On va où ?
-  À l’Excelsior.
-  C’est pas la porte à côté, dis donc !
-  Non, mais c’est le grand luxe. Et ils ont des chaises en velours. De couleur claire. Roses, pour être précise.
-  Ah !
-  Je vais vous expliquer.
-  Ce serait bien, oui.
Ce qu’elle a fait dans la voiture.
-  Bon, alors ce qu’il y a, c’est que j’ai pas mis de culotte. Et que, là-bas, je vais m’asseoir à cru, à même le tissu, ma robe en corolle autour de moi. Le jeu, ça va être qu’en parlant vous me fassiez mouiller un maximum. Qu’il y ait une super tache sur la chaise quand on s’en ira. Elle est pas bonne, mon idée ?
-  Tu es délicieusement tordue.
-  Ben, tiens ! Vous en doutiez ?

On nous a installés près de la fenêtre.
Elle s’est penchée par-dessus la table.
-  Vous savez quoi ? Eh bien ça commence déjà, moi ! Rien qu’à me dire qu’on est là, qu’on est en train de faire un truc pareil et à me sentir le velours directement sous les fesses, ça perle. Et pas qu’un peu !
Un serveur, tout de noir vêtu, s’est cérémonieusement incliné pour nous présenter les menus.
-  Mademoiselle… Monsieur…Elle l’a regardé s’éloigner.
-  Vous savez ce que je crois ? C’est qu’il en a une toute petite de queue, lui…-  Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
-  Je sais pas, je le sens. Et c’est rare que je me trompe là-dessus. Maintenant, si vous voulez confirmation, je peux lui demander, hein…-  J’imagine sa tête.
-  Oui, oh, ben moi, je vous parierais ce que vous voulez qu’il resterait complètement impassible. Qu’il rougirait même pas. Et qu’il me sortirait un truc du genre. « Mademoiselle a très probablement raison. »On a passé commande. Croustades de ris de veau et sandre au beurre blanc.
-  Comme d’habitude.
-  Ben oui, c’est tellement bon.
Elle l’a regardé s’éloigner.
-  Il fait prétentieux. Je suis sûr qu’il l’est. Et moi, des types comme ça, ça me donne systématiquement envie de les rabaisser. Et de me moquer de leur queue. C’est ce qui porte le plus chez un mec. Surtout s’il l’a minuscule. Et lui, là, je peux vous dire que ce soir, quand je serai toute seule dans mon lit, il va falloir qu’il me montre ça. Que ça lui plaise ou pas. Et comment je vais en rigoler de son petit bout de machin. Tout ce qu’il va pas entendre !. Ah, je peux vous dire qu’après ça il fera moins le fier. Il le fera plus du tout, oui.
Elle a plissé les yeux.
-  Vous retournez pas, faites semblant de rien, on la connaît pas, mais v’là Lucie.
-  Lucie !
-  Lucie, oui, c’était prévu. On s’est mises d’accord toutes les deux tout à l’heure, au téléphone, pendant que je me préparais. Ce qu’elle va faire, c’est espionner ce qui va se passer quand on sera partis. S’ils vont s’apercevoir tout de suite pour la chaise, comment ils vont réagir, tout ça.
Elle a jeté un long regard circulaire autour d’elle.
-  S’ils se doutaient, les gens !
Un autre.
Ses yeux se sont embrumés.
-  Je suis une sacrée petite cochonne, hein, n’empêche ! Pas tout le temps, mais alors quand je m’y mets, qu’est-ce que j’en suis une ! Vous trouvez pas, vous ?
-  Oh, que si ! Et ça fait partie de ton charme…-  Vous savez à quoi je pense, là, tout de suite ? À quand vous venez me mettre la langue, ou les doigts, à un endroit où d’habitude on vient pas me rendre visite.
Je suis entré dans le jeu.
-  Quel endroit ?
-  Vous le savez très bien.
-  Oui, mais dis-le…Elle m’a fixé droit dans les yeux.
-  Mon cul. Mon petit trou froncé. Mon petit trou du cul. Là. Vous êtes content ?
-  Pas content, ravi. T’avais un air pour dire ça ! Un véritable enchantement. Et puis…Je me suis penché vers elle.
-  Le type, derrière toi, le vieux, il t’a entendue.
-  Je vous crois pas…-  Eh, si !
Elle a haussé les épaules.
-  Je le reverrai pas n’importe comment.
-  Lui aussi, il va alimenter tes rêveries câlines, non ?
Elle a brusquement tressailli. S’est mordu la lèvre inférieure.
-  On y va ?
-  Déjà !
-  Oui, oui. On y va.
Elle s’est précipitamment levée.
-  Je réponds plus de rien sinon…Tout le temps qu’on a traversé la salle, elle a gardé son sac bien serré contre elle. À hauteur de son bas-ventre.

* * *
Aussitôt qu’on a été dans la voiture, elle a reculé le siège. L’a baissé. S’est laissé tomber en arrière.
-  Roulez ! Roulez !
Sa main est allée fourrager entre ses cuisses.
Dans la lumière saccadée des lampadaires, la robe était relevée haut sur les hanches, les jambes ouvertes au large.
Elle a respiré plus vite. Plus fort.
-  Sortez-vous-la ! Sortez-la ! Que je vous la sache dehors…Haleté.
-  Deux doigts je m’enfile. Deux.
Doucement gémi.
-  Derrière aussi. Le majeur de l’autre main. Oh, comment c’est bon ! Non, mais comme c’est bon !
Un râle. Un autre. Et elle a lancé son bassin en avant. Explosé son plaisir à grands cris éperdus.
Avant de retomber. Dans un grand soupir satisfait.
Je lui ai posé la main sur le genou.
-  Eh ben, dis donc !
-  Oh, mais c’était forcé, attendez ! C’était trop fou là-bas. Dommage qu’on ait dû abréger, mais il fallait. Je maîtrisais plus rien du tout. Vous imaginez l’esclandre si je m’étais mise à jouir au beau milieu de tous ces coincés ?
Elle a jeté un coup d’œil à son portable.
-  Bon alors qu’est-ce qu’elle fabrique, Lucie ? Elle s’est endormie ou quoi ? N’empêche… N’empêche comment ça me fait partir au quart de tour, moi, les mots. Vous avez vu ça ? C’est de plus en plus. J’étais pas comme ça avant. Ou du moins pas à ce point-là.
-  Il y en a un surtout, de mot…-  Oui, oh, ben celui-là, c’est complètement de votre faute. Si vous m’aviez pas fait découvrir des trucs de ce côté-là…-  Évidemment, faut un coupable !
-  Oui, c’est de votre faute, oui. Parce qu’avant vous, personne n’était jamais allé s’occuper de moi avec sa langue à cet endroit-là. Ils osaient pas, les types. Ou bien ça les dégoûtait. Je sais pas. Et, de toute façon, sûrement que je les aurais pas laissés faire. En tout cas ce qu’il y a de sûr, c’est que ça vous procure de ces sensations ! Ça ressemble à rien d’autre en fait. Sans compter qu’il y a l’idée qu’on est en train de te faire ça. En plus ! Alors m’en passer maintenant, ça, j’aurais du mal.
-  Tu sais bien que…-  Que je peux compter sur vous, oui. Mais ce que je me demande aussi, c’est ce que ça donne quand un mec, il t’y met sa queue. Pour ça, par contre, j’en ai eu des preneurs. Des quémandeurs, même. J’ai jamais voulu. C’était niet, niet et encore niet. Pour plein de raisons. Mais bon, je vais peut-être bien me laisser tenter maintenant, du coup. Sauf que c’est pas le genre de truc que tu peux laisser faire à n’importe qui. Surtout que les types, il faut bien dire que, quand ils s’enfoncent en toi, en général ils le font carrément, ils peuvent pas s’empêcher. C’est plus fort qu’eux. Ils investissent la citadelle. Devant encore, bon, la plupart du temps ça pose pas trop de problème si t’es bien mouillée, mais derrière, si tu tombes sur le gros sauvage de base… Comment ça me refroidit, ça ! Non, l’idéal, en fait ce serait que ce soit vous qui me le fassiez. Parce que j’aurais confiance. Je vous connais. Vous feriez attention. Seulement il y a ce qu’on a dit. Qu’il est hors de question qu’on couche tous les deux. À moins que… Peut-être que c’est pas coucher, ça, finalement ! Du moins au sens strict. Ça se discute en tout cas. Oui, ça se discute vraiment…Elle s’est tue. Un long moment.
-  À quoi tu penses ?
-  Je réfléchis.
-  À quoi ?
-  À tout ça.
-  À tout quoi ?
-  Vous l’avez déjà fait ça à des femmes ? Vous la leur avez déjà mise derrière ?
-  T’es bien curieuse…-  Mais non, mais… À Lucie, vous lui avez fait ?
-  Non. Je la connais à peine, Lucie.
-  C’est pas une raison, ça pourrait. Avec vos doigts non plus ?
-  Non plus.
-  Ni la langue ?
-  Ni la langue.
-  Et vous avez pas intérêt. C’est réservé à moi, ça. Personne d’autre a le droit.
Son portable a vibré.
-  Ah, un message ! C’est Lucie. Elle peut pas venir. Encore son espèce de type, sûrement. Mais ça a donné la chaise. Elle nous racontera. Demain. Chez vous.

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