Clorinde revient (3)
Récit érotique écrit par Exorium [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 28-08-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Clorinde revient (3)
- Alors ? Cette première journée de boulot ?
Elle a jeté son sac sur la petite table devant la télé.
- Super ! Crevante, mais super ! Bon, mais dites, ça vous ennuierait d’aller me faire couler un bain ? Je vous raconterai comme ça pendant ce temps-là. Comme au bon vieux temps.
Elle a testé, du bout du pied.
- Juste comme il me faut, la température… Vous me connaissez drôlement bien, n’empêche !
Elle s’est laissé voluptueusement glisser, a renversé la tête en arrière, fermé les yeux.
- Comment ça fait du bien !
Je me suis assis sur le rebord de la baignoire.
- Alors ?
- Oh, ben alors, disons que, pour les petits déjeuners, j’ai pas eu vraiment de surprise. C’était à peu près comme elle m’avait dit que ce serait, Lucie. À la 212, comme prévu, ils étaient en train de s’envoyer en l’air. Sous les draps quand même. Mais de bon cœur. De très bon cœur.
- Ils sont âgés ?
- La quarantaine. À peu près. Peut-être un peu moins. Elle a croisé mon regard, la femme. Un peu insistant. Et elle lui a chuchoté à l’oreille « C’est une nouvelle ! » au type. Tout bas, mais j’ai entendu quand même. Et lui, du coup, il a accéléré comme un fou.
- Et toi, t’as traîné tant que t’as pu, je suis sûr… T’as fait mine de chercher où t’allais bien pouvoir poser ton plateau.
- Un peu, mais pas vraiment. Pas trop. J’ai pas osé pour une première fois. Tu sais pas trop comment ça va réagir. Mais je suis quand même restée un petit moment derrière la porte. À les écouter. Presque tout de suite ils ont joui. Elle, avec des petites plaintes de souris et lui, des espèces de grondements rauques qui ont duré, mais duré… Et après, ils se sont murmuré des trucs. Que j’ai pas réussi à entendre. Mais ils parlaient de moi. Je suis sûre qu’ils parlaient de moi.
Elle a levé une jambe. Qu’elle a savonnée. Longuement frottée. L’autre.
- Par contre, celui de la 342, comment il m’a vexée ! Non, mais attendez ! Soi-disant qu’il est de bon service et tout et tout à ce qu’elle m’avait dit, Lucie. Du coup, moi je m’étais mis dans l’idée que, s’il était vraiment canon, je pourrais peut-être bien en faire un tour. Ouais, ben, ce vent ! À peine s’il a levé les yeux de son journal quand je suis entrée. Un vague bonjour. Et il a replongé aussi sec le nez dedans. Il en avait rien à foutre de moi. Strictement rien. Oui, oh, ben alors là, s’il s’imagine que ça va se passer comme ça, il a tout faux. Parce que je vais l’allumer quelque chose de rare et quand il sera bien chaud… « Oui, ben toi, tu peux repasser, mon bonhomme ! » Il fera ceinture. Quoique… je sais pas. Parce qu’il est mignon comme tout quand même. Je verrai. Ça dépendra.
- Et ton patron ?
- Oui, oh, ben alors là, lui !
Elle s’est enduit les seins de gel douche, les a frictionnés. Les pointes s’en sont aussitôt dressées.
- Lui, il est toujours plus ou moins en train de traîner dans mes parages. À me mater le cul. Elle le voit faire, Lucie. Et vous savez ce qu’elle m’a dit ? Parce qu’elle a une chambre juste à côté de la leur, là-bas, quand elle veut. Quand elle a besoin. Ben, à ce qu’il paraît qu’hier soir, elle y a eu droit, sa bonne femme. Ça faisait des mois et des mois que c’était pas arrivé. Et elle, elle est sûre que c’est à cause de moi. Que c’était en pensant à moi qu’il lui faisait. Ça me fait trop rire. Il me fait trop rire n’importe comment. Vous entendriez cette espèce de voix qu’il prend quand il me parle toute douceâtre, toute mielleuse. Avec les yeux tout humides.
Elle m’a tendu le gant.
- Vous me frottez le dos ?
Elle s’est redressée, penchée vers l’avant, la tête posée sur les genoux.
- Non, je sens que je vais bien m’amuser avec lui. Je te vais l’exciter d’une force ! Elle regardera ses réactions pendant ce temps-là, Lucie. Et elle me racontera. Elle est trop, elle aussi, dans son genre. Et il y a plein de choses, on les voit complètement pareil. Oh, mais allez-y, hein, allez-y ! Frottez ! Faites pas semblant ! Vous savez que je lui ai parlé de vous à elle ?
- Je crains le pire.
- Mais non, oh, je suis pas complètement idiote. J’ai dit ce que j’avais envie. Pas ce qui regarde que nous. Qui n’appartient qu’à nous.
- C’est-à-dire ? Tu lui as dit quoi au juste ?
- Ben, que je vis chez vous. Qu’on s’entend que c’est pas croyable de s’entendre comme ça, mais qu’on couche pas.
- Et elle t’a crue ?
- Ben oui, figurez-vous ! Oui. Et ça, c’est plutôt rare. Parce que les trois quarts du temps, les gens, ils se disent qu’une petite jeune comme moi avec un type de votre âge, forcément il se la passe à la casserole. Eh ben non, non ! Ça s’en rapproche, souvent, ce qu’on fait tous les deux. Mais c’est pas ça. Pas vraiment.
Elle s’est levée, appuyée contre moi pour sortir de la baignoire.
- Comment il est haut, ce truc !
S’est enroulée dans sa grande serviette mauve.
- Oh, mais je vous la ferai connaître. Elle est très sympa, vous verrez…
* * *
Ça a été le lundi suivant.
- Je l’ai invitée. Ça vous dérange pas ?
Ça me dérangeait pas, non. Bien sûr que non.
C’était une petite nana un peu boulotte, cheveux châtain coupés court, au regard pétillant de malice.
- Bon, ben voilà ! C’est Lucie.
- Ça, j’me doute…Elle m’a tendu la joue. On s’est fait la bise.
- Je l’emmène visiter. Qu’elle voie où je vis. Viens, toi !
L’escalier. Je les ai suivies des yeux. Le jean de Lucie moulait au plus près un petit derrière bien plein, bien rebondi.
Il y a eu des rires là-haut. Des exclamations. Des portes qui s’ouvraient. Qui se refermaient. Encore des rires sur le palier.
Elles sont redescendues. Le portable de Clorinde a sonné.
- Zut ! Mes parents. Ils tombent toujours quand il faut pas, ceux-là ! Je réponds parce que sinon… Excusez-moi !
Et elle est allée se réfugier dans la cuisine.
- Vous avez une très belle maison.
- Elle plaît beaucoup à Clorinde, ce qu’il y a de sûr.
- Elle serait difficile.
On s’est assis. Face à face.
- Et vous ? Vous vivez sur place, là-bas, à l’hôtel, à ce qu’elle m’a dit.
- Oui. Enfin non ! C’est compliqué. Disons que j’ai un compagnon avec qui ça se passe pas trop bien. De plus en plus mal en fait. On n’arrête pas de se disputer. J’ai demandé au patron du coup. Qui a mis une chambre à ma disposition. Et chaque fois que ça tourne vinaigre je viens m’y réfugier. Ce qui est presque tous les jours maintenant.
Elle a soupiré.
- Faudrait qu’on se sépare. On n’a plus rien à faire ensemble. Mais bon, c’est pas facile d’admettre qu’on s’est trompé. D’effacer tout un passé.
Clorinde a fait sa réapparition.
- Ils me gonflent, mais ils me gonflent à vouloir sans arrêt gérer ma vie comme ça. Et pour tout. Je prends sur moi, mais un de ces quatre, ça va voler.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Oh, ben comme d’habitude. Ils veulent absolument que je reprenne mes études. « Tu vas pas faire serveuse toute ta vie enfin, Clorinde ! » Et là, en prime, ils m’ont dégotté un mec. Un futur mari. Qui sera avocat. Ou notaire. Un truc comme ça. « Tu pourrais au moins faire l’effort de le rencontrer… » Même pas en rêve. Bon, mais allez ! Je vais pas me prendre la tête avec eux. Ça va me gâcher ma journée.
On a siroté l’apéritif au bord de la piscine.
- Tu pourras venir te baigner, si tu veux, quand il fera beau.
Et déjeuné dans le séjour.
- C’est lui qu’a préparé, parce que moi, question cuisine…- C’est très bon.
- Merci.
La conversation a bien évidemment roulé sur leur boulot là-bas. Sur le patron.
- Il est trop, lui. Où que j’aille, je suis à peu près sûr de le voir rappliquer dans la minute qui suit.
- Ah, ben ça ! Et tu sais ce que je me demande ? C’est s’il t’a pas filmée en douce avec son portable hier…- Oh, tu crois ?
- Je suis pas sûre, mais j’ai vraiment de gros doutes.
- Ce serait bien le genre à ça n’importe comment ! Ce qu’il faudrait, c’est que je le prenne en flagrant délit. Je le menacerais de tout raconter à sa femme. « Ah, elle va être contente, quand elle va apprendre ça, bobonne ! Elle va être contente ! » Il me supplierait. « Vous allez pas lui dire ? » « Bien sûr que si ! Parce que c’est du joli ! Vous en faites quoi de ce que vous filmez ? Vous vous astiquez la nouille avec ? C’est ça ? Bien sûr que c’est ça, espèce de grand dégoûtant ! » Tout penaud il serait. Tout honteux. Et terrorisé à l’idée que je puisse vendre la mèche. Et j’en ferais ce que je voudrais. Ce qu’est déjà le cas n’importe comment. Alors de toute façon…
Il a aussi été question de Stephen, le type de la chambre 342.
- Qui continue à me battre froid, soit dit en passant.
- Ce qui signifie que tu lui plais.
- Ben, on dirait pas.
- Mais si ! C’est sa stratégie à lui. Faire celui qu’en a rien à foutre de toi. Pour t’agacer. Te titiller. Et te donner envie de tout faire pour attirer son attention.
- Et ça marche avec les autres ?
- Pour autant que j’aie pu en juger, ça marche, oui.
- Oui, oh, ben pas avec moi alors là, il peut toujours courir.
Quand elle a été partie, elle a voulu savoir.
- Alors ? Vous la trouvez comment, ma copine ?
- Sympa…- Sympa ! Oh, l’autre ! On me la fait pas à moi. Je vous connais. Et vu comment vous la bouffiez des yeux…
Elle a jeté son sac sur la petite table devant la télé.
- Super ! Crevante, mais super ! Bon, mais dites, ça vous ennuierait d’aller me faire couler un bain ? Je vous raconterai comme ça pendant ce temps-là. Comme au bon vieux temps.
Elle a testé, du bout du pied.
- Juste comme il me faut, la température… Vous me connaissez drôlement bien, n’empêche !
Elle s’est laissé voluptueusement glisser, a renversé la tête en arrière, fermé les yeux.
- Comment ça fait du bien !
Je me suis assis sur le rebord de la baignoire.
- Alors ?
- Oh, ben alors, disons que, pour les petits déjeuners, j’ai pas eu vraiment de surprise. C’était à peu près comme elle m’avait dit que ce serait, Lucie. À la 212, comme prévu, ils étaient en train de s’envoyer en l’air. Sous les draps quand même. Mais de bon cœur. De très bon cœur.
- Ils sont âgés ?
- La quarantaine. À peu près. Peut-être un peu moins. Elle a croisé mon regard, la femme. Un peu insistant. Et elle lui a chuchoté à l’oreille « C’est une nouvelle ! » au type. Tout bas, mais j’ai entendu quand même. Et lui, du coup, il a accéléré comme un fou.
- Et toi, t’as traîné tant que t’as pu, je suis sûr… T’as fait mine de chercher où t’allais bien pouvoir poser ton plateau.
- Un peu, mais pas vraiment. Pas trop. J’ai pas osé pour une première fois. Tu sais pas trop comment ça va réagir. Mais je suis quand même restée un petit moment derrière la porte. À les écouter. Presque tout de suite ils ont joui. Elle, avec des petites plaintes de souris et lui, des espèces de grondements rauques qui ont duré, mais duré… Et après, ils se sont murmuré des trucs. Que j’ai pas réussi à entendre. Mais ils parlaient de moi. Je suis sûre qu’ils parlaient de moi.
Elle a levé une jambe. Qu’elle a savonnée. Longuement frottée. L’autre.
- Par contre, celui de la 342, comment il m’a vexée ! Non, mais attendez ! Soi-disant qu’il est de bon service et tout et tout à ce qu’elle m’avait dit, Lucie. Du coup, moi je m’étais mis dans l’idée que, s’il était vraiment canon, je pourrais peut-être bien en faire un tour. Ouais, ben, ce vent ! À peine s’il a levé les yeux de son journal quand je suis entrée. Un vague bonjour. Et il a replongé aussi sec le nez dedans. Il en avait rien à foutre de moi. Strictement rien. Oui, oh, ben alors là, s’il s’imagine que ça va se passer comme ça, il a tout faux. Parce que je vais l’allumer quelque chose de rare et quand il sera bien chaud… « Oui, ben toi, tu peux repasser, mon bonhomme ! » Il fera ceinture. Quoique… je sais pas. Parce qu’il est mignon comme tout quand même. Je verrai. Ça dépendra.
- Et ton patron ?
- Oui, oh, ben alors là, lui !
Elle s’est enduit les seins de gel douche, les a frictionnés. Les pointes s’en sont aussitôt dressées.
- Lui, il est toujours plus ou moins en train de traîner dans mes parages. À me mater le cul. Elle le voit faire, Lucie. Et vous savez ce qu’elle m’a dit ? Parce qu’elle a une chambre juste à côté de la leur, là-bas, quand elle veut. Quand elle a besoin. Ben, à ce qu’il paraît qu’hier soir, elle y a eu droit, sa bonne femme. Ça faisait des mois et des mois que c’était pas arrivé. Et elle, elle est sûre que c’est à cause de moi. Que c’était en pensant à moi qu’il lui faisait. Ça me fait trop rire. Il me fait trop rire n’importe comment. Vous entendriez cette espèce de voix qu’il prend quand il me parle toute douceâtre, toute mielleuse. Avec les yeux tout humides.
Elle m’a tendu le gant.
- Vous me frottez le dos ?
Elle s’est redressée, penchée vers l’avant, la tête posée sur les genoux.
- Non, je sens que je vais bien m’amuser avec lui. Je te vais l’exciter d’une force ! Elle regardera ses réactions pendant ce temps-là, Lucie. Et elle me racontera. Elle est trop, elle aussi, dans son genre. Et il y a plein de choses, on les voit complètement pareil. Oh, mais allez-y, hein, allez-y ! Frottez ! Faites pas semblant ! Vous savez que je lui ai parlé de vous à elle ?
- Je crains le pire.
- Mais non, oh, je suis pas complètement idiote. J’ai dit ce que j’avais envie. Pas ce qui regarde que nous. Qui n’appartient qu’à nous.
- C’est-à-dire ? Tu lui as dit quoi au juste ?
- Ben, que je vis chez vous. Qu’on s’entend que c’est pas croyable de s’entendre comme ça, mais qu’on couche pas.
- Et elle t’a crue ?
- Ben oui, figurez-vous ! Oui. Et ça, c’est plutôt rare. Parce que les trois quarts du temps, les gens, ils se disent qu’une petite jeune comme moi avec un type de votre âge, forcément il se la passe à la casserole. Eh ben non, non ! Ça s’en rapproche, souvent, ce qu’on fait tous les deux. Mais c’est pas ça. Pas vraiment.
Elle s’est levée, appuyée contre moi pour sortir de la baignoire.
- Comment il est haut, ce truc !
S’est enroulée dans sa grande serviette mauve.
- Oh, mais je vous la ferai connaître. Elle est très sympa, vous verrez…
* * *
Ça a été le lundi suivant.
- Je l’ai invitée. Ça vous dérange pas ?
Ça me dérangeait pas, non. Bien sûr que non.
C’était une petite nana un peu boulotte, cheveux châtain coupés court, au regard pétillant de malice.
- Bon, ben voilà ! C’est Lucie.
- Ça, j’me doute…Elle m’a tendu la joue. On s’est fait la bise.
- Je l’emmène visiter. Qu’elle voie où je vis. Viens, toi !
L’escalier. Je les ai suivies des yeux. Le jean de Lucie moulait au plus près un petit derrière bien plein, bien rebondi.
Il y a eu des rires là-haut. Des exclamations. Des portes qui s’ouvraient. Qui se refermaient. Encore des rires sur le palier.
Elles sont redescendues. Le portable de Clorinde a sonné.
- Zut ! Mes parents. Ils tombent toujours quand il faut pas, ceux-là ! Je réponds parce que sinon… Excusez-moi !
Et elle est allée se réfugier dans la cuisine.
- Vous avez une très belle maison.
- Elle plaît beaucoup à Clorinde, ce qu’il y a de sûr.
- Elle serait difficile.
On s’est assis. Face à face.
- Et vous ? Vous vivez sur place, là-bas, à l’hôtel, à ce qu’elle m’a dit.
- Oui. Enfin non ! C’est compliqué. Disons que j’ai un compagnon avec qui ça se passe pas trop bien. De plus en plus mal en fait. On n’arrête pas de se disputer. J’ai demandé au patron du coup. Qui a mis une chambre à ma disposition. Et chaque fois que ça tourne vinaigre je viens m’y réfugier. Ce qui est presque tous les jours maintenant.
Elle a soupiré.
- Faudrait qu’on se sépare. On n’a plus rien à faire ensemble. Mais bon, c’est pas facile d’admettre qu’on s’est trompé. D’effacer tout un passé.
Clorinde a fait sa réapparition.
- Ils me gonflent, mais ils me gonflent à vouloir sans arrêt gérer ma vie comme ça. Et pour tout. Je prends sur moi, mais un de ces quatre, ça va voler.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Oh, ben comme d’habitude. Ils veulent absolument que je reprenne mes études. « Tu vas pas faire serveuse toute ta vie enfin, Clorinde ! » Et là, en prime, ils m’ont dégotté un mec. Un futur mari. Qui sera avocat. Ou notaire. Un truc comme ça. « Tu pourrais au moins faire l’effort de le rencontrer… » Même pas en rêve. Bon, mais allez ! Je vais pas me prendre la tête avec eux. Ça va me gâcher ma journée.
On a siroté l’apéritif au bord de la piscine.
- Tu pourras venir te baigner, si tu veux, quand il fera beau.
Et déjeuné dans le séjour.
- C’est lui qu’a préparé, parce que moi, question cuisine…- C’est très bon.
- Merci.
La conversation a bien évidemment roulé sur leur boulot là-bas. Sur le patron.
- Il est trop, lui. Où que j’aille, je suis à peu près sûr de le voir rappliquer dans la minute qui suit.
- Ah, ben ça ! Et tu sais ce que je me demande ? C’est s’il t’a pas filmée en douce avec son portable hier…- Oh, tu crois ?
- Je suis pas sûre, mais j’ai vraiment de gros doutes.
- Ce serait bien le genre à ça n’importe comment ! Ce qu’il faudrait, c’est que je le prenne en flagrant délit. Je le menacerais de tout raconter à sa femme. « Ah, elle va être contente, quand elle va apprendre ça, bobonne ! Elle va être contente ! » Il me supplierait. « Vous allez pas lui dire ? » « Bien sûr que si ! Parce que c’est du joli ! Vous en faites quoi de ce que vous filmez ? Vous vous astiquez la nouille avec ? C’est ça ? Bien sûr que c’est ça, espèce de grand dégoûtant ! » Tout penaud il serait. Tout honteux. Et terrorisé à l’idée que je puisse vendre la mèche. Et j’en ferais ce que je voudrais. Ce qu’est déjà le cas n’importe comment. Alors de toute façon…
Il a aussi été question de Stephen, le type de la chambre 342.
- Qui continue à me battre froid, soit dit en passant.
- Ce qui signifie que tu lui plais.
- Ben, on dirait pas.
- Mais si ! C’est sa stratégie à lui. Faire celui qu’en a rien à foutre de toi. Pour t’agacer. Te titiller. Et te donner envie de tout faire pour attirer son attention.
- Et ça marche avec les autres ?
- Pour autant que j’aie pu en juger, ça marche, oui.
- Oui, oh, ben pas avec moi alors là, il peut toujours courir.
Quand elle a été partie, elle a voulu savoir.
- Alors ? Vous la trouvez comment, ma copine ?
- Sympa…- Sympa ! Oh, l’autre ! On me la fait pas à moi. Je vous connais. Et vu comment vous la bouffiez des yeux…
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