Contes érotiques : Petite Fleur
Récit érotique écrit par Jpj [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 09-03-2013 dans la catégorie Pour la première fois
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Contes érotiques : Petite Fleur
Nous étions jumelles. Pas de vraies jumelles, non, juste des résidus de FIV. Mais même
si nous étions hétérozygotes, on s'aimait beaucoup, on était pareilles, on vivait les
mêmes trucs, ensemble.
Ne croyez pas que nous soyons des raretés ! En France un enfant sur vingt est plus ou
moins bricolé par les toubibs, ces sorciers du siècle...
Alix et Aline, qu'ils nous avaient nommées, nos géniteurs médicalement assistés !
Histoire d'être branchés hype à fond. Moi je suis Alix. Des fois j'ai envie d'y mettre
un « e » derrière mon nom, histoire de me rapprocher de ma sœur. Alixe, c'est plus
féminin, non ? Et puis, alors, il suffirait d'une lettre pour changer, Alixe en
Aline...
Bon, on a tout juste dix sept ans et on est belles à croquer comme des sablés de Retz,
comme des dentelles de Quimper.
Qu'ils disent...
On était là, toutes deux, alanguies, à trainer avec Mamie dans le salon de cette
grande villa normande, accrochée sur la dune, face à la Mer. Une maison que notre
grand mère habite toute l'année.
Battue par les vents.
Mamie n'est pas vieille. Juste elle est ancienne. Ce n'est pas du tout pareil.
Nous, Aline et moi on aime bien trainer, flappies, toutes les deux avec mamie. On se
sent trois. Car mamie, je ne vous l'ai pas dit mais elle a notre âge, guère plus, ou
alors, franchement, ça ne se voit pas.
Dis mamie, tu sais Aline elle a perdu sa fleur. Moi pas encore. Dis-nous toi quand
c'est qu'on t'a cueilli la tienne.
Mamie nous regarde de ses yeux compatis, enfin avec ces yeux qu'on voit bien qu'elle
est avec nous, qu'elle pense comme nous, qu'elle a déjà vécu tout ça, qu'elle le sait
et qu'elle va nous raconter car, en son temps...
Alors Aline, tu es une femme maintenant ?
Oh, mamie je veux rien raconter, même à Alixe j'ai rien raconté.
Toi dis nous comment ça s'est fait, pour toi... C'était bien ?
Mamie a arrangé les coussins dans le canapé, elle a levé sa tête noble aux cheveux
ordonnés, a regardé avec tendresse ses deux petites filles et a commencé son récit.
De mon temps, la capote n'existait pas. Ou du moins était-ce outil de professionnelle.
Le curé, le pasteur, même le rabbin vouaient ce truc-là aux gémonies.
Alors nos copains avaient le plus grand mal à s'en procurer. Il existait un marché
noir, à Roscoff, où l'on pouvait, sous le manteau, acheter quelques exemplaires,
discrètement, à des marchands aux allures louches qui faisaient en sus commerce de
tabac Amsterdamer et de blondes cigarettes américaines.
De mon temps, la chose, c'était rien que pour faire des bébés pour les usines et
l'armée.
De mon temps, on n'était pas plus bêtes qu'avant ou même que maintenant. Les garçons,
quand on les aimait, on les suçait et ils étaient contents. Quand on les connaissait
vraiment bien on les laissait vous enculer. Mais la fleur, c'était sacré, même du
doigt ils y avaient pas droit.
De mon temps, la fleur, la petite fleur, c'était pour le marié, rien que pour lui.
Les temps ont changé, votre maman, elle, a connu le bon moment. La fenêtre étroite du
temps... Après la pilule et avant le sida.
Mais dis nous mamie, est-ce papy, notre papy, là, qui t'a cueilli ta fleur, ta petite
fleur ? Ne nous dis pas ça, on te croira pas.
Mamie avait des larmes dans ses yeux bleus pales. Mamie ne nous regardait plus, elle
regardait l'océan par la bow-window.
Mamie a dit, Aline dis nous toi comment ça s'est passé.
Aline était émue. Elle a dit, ça ne s'est pas bien passé. Pourtant le garçon je
l'aimais, c'était mon fiancé, on s'était promis, on était engagés. Mais, la capote,
mes retenues, ses réticences de petit bourgeois à la con, le froid de cette cabine de
plage, rien n'était bien.
Aline a dit, j'ai perdu ma petite fleur mais je n'ai rien gagné en échange.
Mamie a serré Aline dans ses bras. Elle lui a dit va, rattrape ce fiancé, aime-le,
vous rirez un jour de cette aventure, votre première expérience d'Amour.
Mamie a dit, rien n'est pire qu'un premier amour réussi. On croit un instant avoir
atteint le sublime. Et puis, en fait, on s'est fermé la porte pour toujours.
Mamie a dit, je vais vous le raconter, mon premier garçon, celui qui a pris ma petite
fleur ; je vais vous raconter d'autant plus facilement que voilà soixante ans que je
me le raconte quotidiennement.
Chaque séquence, chaque réplique, je connais tout par cœur.
Non, ce ne fut pas papy
jpj, hiver 2013
si nous étions hétérozygotes, on s'aimait beaucoup, on était pareilles, on vivait les
mêmes trucs, ensemble.
Ne croyez pas que nous soyons des raretés ! En France un enfant sur vingt est plus ou
moins bricolé par les toubibs, ces sorciers du siècle...
Alix et Aline, qu'ils nous avaient nommées, nos géniteurs médicalement assistés !
Histoire d'être branchés hype à fond. Moi je suis Alix. Des fois j'ai envie d'y mettre
un « e » derrière mon nom, histoire de me rapprocher de ma sœur. Alixe, c'est plus
féminin, non ? Et puis, alors, il suffirait d'une lettre pour changer, Alixe en
Aline...
Bon, on a tout juste dix sept ans et on est belles à croquer comme des sablés de Retz,
comme des dentelles de Quimper.
Qu'ils disent...
On était là, toutes deux, alanguies, à trainer avec Mamie dans le salon de cette
grande villa normande, accrochée sur la dune, face à la Mer. Une maison que notre
grand mère habite toute l'année.
Battue par les vents.
Mamie n'est pas vieille. Juste elle est ancienne. Ce n'est pas du tout pareil.
Nous, Aline et moi on aime bien trainer, flappies, toutes les deux avec mamie. On se
sent trois. Car mamie, je ne vous l'ai pas dit mais elle a notre âge, guère plus, ou
alors, franchement, ça ne se voit pas.
Dis mamie, tu sais Aline elle a perdu sa fleur. Moi pas encore. Dis-nous toi quand
c'est qu'on t'a cueilli la tienne.
Mamie nous regarde de ses yeux compatis, enfin avec ces yeux qu'on voit bien qu'elle
est avec nous, qu'elle pense comme nous, qu'elle a déjà vécu tout ça, qu'elle le sait
et qu'elle va nous raconter car, en son temps...
Alors Aline, tu es une femme maintenant ?
Oh, mamie je veux rien raconter, même à Alixe j'ai rien raconté.
Toi dis nous comment ça s'est fait, pour toi... C'était bien ?
Mamie a arrangé les coussins dans le canapé, elle a levé sa tête noble aux cheveux
ordonnés, a regardé avec tendresse ses deux petites filles et a commencé son récit.
De mon temps, la capote n'existait pas. Ou du moins était-ce outil de professionnelle.
Le curé, le pasteur, même le rabbin vouaient ce truc-là aux gémonies.
Alors nos copains avaient le plus grand mal à s'en procurer. Il existait un marché
noir, à Roscoff, où l'on pouvait, sous le manteau, acheter quelques exemplaires,
discrètement, à des marchands aux allures louches qui faisaient en sus commerce de
tabac Amsterdamer et de blondes cigarettes américaines.
De mon temps, la chose, c'était rien que pour faire des bébés pour les usines et
l'armée.
De mon temps, on n'était pas plus bêtes qu'avant ou même que maintenant. Les garçons,
quand on les aimait, on les suçait et ils étaient contents. Quand on les connaissait
vraiment bien on les laissait vous enculer. Mais la fleur, c'était sacré, même du
doigt ils y avaient pas droit.
De mon temps, la fleur, la petite fleur, c'était pour le marié, rien que pour lui.
Les temps ont changé, votre maman, elle, a connu le bon moment. La fenêtre étroite du
temps... Après la pilule et avant le sida.
Mais dis nous mamie, est-ce papy, notre papy, là, qui t'a cueilli ta fleur, ta petite
fleur ? Ne nous dis pas ça, on te croira pas.
Mamie avait des larmes dans ses yeux bleus pales. Mamie ne nous regardait plus, elle
regardait l'océan par la bow-window.
Mamie a dit, Aline dis nous toi comment ça s'est passé.
Aline était émue. Elle a dit, ça ne s'est pas bien passé. Pourtant le garçon je
l'aimais, c'était mon fiancé, on s'était promis, on était engagés. Mais, la capote,
mes retenues, ses réticences de petit bourgeois à la con, le froid de cette cabine de
plage, rien n'était bien.
Aline a dit, j'ai perdu ma petite fleur mais je n'ai rien gagné en échange.
Mamie a serré Aline dans ses bras. Elle lui a dit va, rattrape ce fiancé, aime-le,
vous rirez un jour de cette aventure, votre première expérience d'Amour.
Mamie a dit, rien n'est pire qu'un premier amour réussi. On croit un instant avoir
atteint le sublime. Et puis, en fait, on s'est fermé la porte pour toujours.
Mamie a dit, je vais vous le raconter, mon premier garçon, celui qui a pris ma petite
fleur ; je vais vous raconter d'autant plus facilement que voilà soixante ans que je
me le raconte quotidiennement.
Chaque séquence, chaque réplique, je connais tout par cœur.
Non, ce ne fut pas papy
jpj, hiver 2013
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