Hébergement d'urgence (17)

- Par l'auteur HDS Exorium -
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Récit libertin : Hébergement d'urgence (17) Histoire érotique Publiée sur HDS le 30-12-2018 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Hébergement d'urgence (17)
Quand je me suis réveillé, il faisait grand jour. J’étais allongé sur son lit. Tout nu. Elle était à mes côtés. Appuyée sur un coude, elle me regardait. Elle souriait.
– Ça y est. Vous êtes réveillé ? En douce que vous devez faire de sacrés rêves. Parce qu’elle arrête pas de s’agiter, votre bite. Elle prend de l’élan. Elle grimpe. Vous remuez. Vous soupirez. Elle redescend. Et deux minutes après ça recommence. C’est vraiment trop rigolo à regarder.
– Qu’est-ce que je fais dans ton lit ?
– Vous vous rappelez pas, c’est vrai ? On a commencé à discuter tous les trois, après. Mais vous, vous êtes tombé comme une masse. On vous a laissé dormir, du coup, et on s’est réfugiés à côté, Alexis et moi. On a parlé la moitié de la nuit. Il est drôlement intéressant, si, c’est vrai, hein ! Et il a drôlement aimé ça, vous être dedans. Ben oui, forcément ! Comme vous avez pas encore trop l’habitude, il y était bien serré. Même pour vous, ça devait être pas si mal que ça. Vous avez rudement bien dû les sentir, les saccades, quand il a giclé. Non ? En tout cas, vous avez apprécié, ce qu’il y a de sûr. Parce que vous auriez vu votre tête… Je lui ai dit, du coup, le projet qu’on avait que vous me soyez dedans derrière pendant qu’en même temps lui aussi, il serait en vous. Il est pas contre, non, bien sûr, mais en même temps ça lui paraît bizarre. Incongru, c’est le mot qu’il a dit, incongru que vous, vous me fassiez ça.
– Pourquoi ?
– Je sais pas. Il a pas su vraiment expliquer. Ou alors il a pas voulu. En tout cas, lui, il a personne, à ce qu’il m’a dit. Personne de suivi du moins. Ce qui l’empêche pas de faire des trucs, quand ça lui chante. La preuve ! Avec des hommes. Ou des femmes. Comme ça se trouve. Il y a pas grand-chose qui le dérange de ce côté-là. Mais il m’a pas vraiment raconté. Et il a voulu savoir pour vous. Il m’a posé des tas de questions.
– Quel genre de questions ?
– Oh, un peu tout… Ça partait dans tous les sens. Je lui ai rien dit. Il y avait rien à dire n’importe comment. Et puis ça le regarde pas. Mais il trouve bizarre nous deux.
– Comment ça ?
– Ben, il dit que j’ai complètement pris le pas sur vous. Et que comment ça se voit ! Que c’est moi qui mène la barque. Et qu’il faut le faire quand même ! Qu’il faut que je sois sacrément douée. Parce que je suis bien plus jeune que vous. Et de loin. Et aussi parce que vous êtes le patron et que je suis que la vendeuse. Et encore aussi… parce que vous êtes un homme et que je suis une femme. J’avais pas pensé à tout ça, moi, mais, tout bien réfléchi, c’est pas complètement faux. Non ? Vous trouvez pas, vous ? Ce qu’il m’a dit aussi, c’est que ça saute aux yeux que vous adorez ça, être sous ma coupe et que, du coup, si je voulais, je pourrais vous y mettre bien plus encore. Que j’aurais tort de me priver. Qu’il faudrait que je sois vraiment idiote. Et que, soi-disant, il y a une fille, là-bas, en cuisine au resto, on est quasiment copies conformes toutes les deux. Que je devrais la rencontrer. Il est sûr qu’on s’entendrait comme larronnes en foire.
– Tu vas le faire ?
– Oh, ben oui, oui. Il y a pas de raison. Ça engage à rien de discuter.

* **
Il y a une nana, une jeune, d’une vingtaine d’années, qui a longuement navigué entre les rayons.
Coralie s’est penchée à mon oreille.
– Je suis sûre qu’elle vous plaît, celle-là ! Non ? Menteur ! Faites voir !
Elle a discrètement glissé sa main sous la caisse…– Ben, tiens ! Qu’est-ce que je disais ! Oh, mais allez-y ! Faites-vous plaisir ! Je gérerai, moi, si il faut.
On n’a pas eu le temps de quoi que ce soit. Parce que…– Excusez-moi, mais il y a un pantalon qui me plairait bien là-bas, seulement il y a pas ma taille.
Coralie a volé à son secours, l’a ramenée, a tiré sur elle le rideau d’une cabine.
– Et si vous avez besoin, vous n’hésitez pas.
Elle m’a rejoint à la caisse.
– Qu’est-ce vous pariez qu’elle va avoir besoin ? Qu’elle va m’appeler ? Parce que celle-là aussi, je lui ai tapé dans l’œil, c’est clair. Sauf que, cette fois-ci, pas question que je fasse l’idiote. Je fonce.
– S’il vous plaît…– Tiens, qu’est-ce que je disais !
Elle m’a envoyé un baiser. Du bout des doigts.
– Profitez-en bien !

Il y a eu des rires étouffés. Des chuchotements. Le rideau a ondulé. Des gémissements. Ça s’est apaisé. Arrêté. Il y a eu des baisers claqués. Des murmures. Une longue plage de silence.
Et c’est reparti de plus belle. Il y a eu un plaisir proclamé à pleins poumons. Un autre, presque aussitôt. À nouveau le silence.
Coralie est ressortie de la cabine la première, les joues cramoisies, les yeux brillants.
– Ça a l’air de l’avoir fait, dis donc !
– Non, vous croyez ?
Et puis la fille. Qui s’est presque aussitôt enfuie avec un petit geste de la main.
– À ce soir…– À ce soir, oui.
– Elle va revenir ?
– Je l’ai invitée à dîner avec nous. Ça vous ennuie ?
– Oh, non, pas du tout, non.
– Il vaut mieux. Parce que vous lui déplaisez pas. Et, à mon avis, vous aussi, vous allez pouvoir tirer votre épingle du jeu. Ce que vous ne regretterez pas. Parce qu’elle est sacrément bien foutue, vous allez voir. Et sacrément cochonne.
– Vous avez fait quoi, toutes les deux là-dedans ? Eh bien, raconte, quoi !
– Vous avez de ces questions, vous, par moments ! Qu’est-ce que vous voulez qu’on ait fait ? On s’est fait jouir, tiens !
Elle a jeté un bref coup d’œil sur la corbeille à papiers, sous la caisse.
– Et, apparemment, on n’est pas les seules. Vu le nombre de Kleenex qu’il y a là-dedans !

* **
Elles se sont installées toutes les deux, côte à côte, sur le canapé. Ont échangé un long baiser. La fille est allée fourrager sous le tee-shirt de Coralie. Qui, elle, a enfoui sa main sous sa jupe, est remontée. Haut. Très haut. Qui m’a appelée.
– Ben, restez pas tout seul là-bas ! Venez avec nous !
Je ne me suis pas fait prier. Je suis venu m’asseoir à leurs côtés. Elles se sont chuchoté quelque chose à l’oreille.
– Pas chiche !
– Tu parles…Et Coralie a dégrafé ma ceinture, déboutonné mon pantalon, a glissé sa main dans mon boxer, m’y a malaxé les couilles, asticoté la queue. Longtemps. La fille ne nous quittait pas des yeux. Elle a fini par craquer.
– Putain ! Mais tu la lui sors, oui !
Ce que Coralie a aussitôt fait. Elle me l’a extirpée, toute droite, toute gorgée.
– Et v’là l’affaire !
La fille s’est penchée. Tout près. J’ai senti son souffle chaud dessus. Elle a regardé, décalotté, encore regardé, encore décalotté. Et elle l’a prise en bouche. Elle m’a enrobé avec sa langue. Derrière, presque aussitôt, il y a eu les doigts de Coralie.
– C’est à moi, cet endroit-là…Ses doigts qui ont sollicité, pétri. Qui ont forcé le passage. Qui se sont introduits. Installés. Qui ont entrepris un lent mouvement de va-et-vient. C’est venu. D’un coup. Et je me suis déversé dans la bouche d’Émilie. Qui a avalé. Tout. Jusqu’au bout. Qui m’a abandonné avec regret.
Coralie a suggéré.
– On s’occupe d’elle ? Sa petite chatte doit être trempée maintenant, la pauvre !
Oh, moi, je demandais pas mieux, hein !
Et je suis parti en reconnaissance sous la jupe. J’ai escaladé un genou, progressé le long d’une cuisse, me suis approché des faubourgs de la culotte. Je les ai cernés. Je m’en suis éloigné, y suis revenu. Plus près. Encore plus près. Hein ? Mais ! Mais ! J’ai poussé un petit cri de stupéfaction. Là, sous la culotte, sous mes doigts, il y avait des couilles qui roulaient et une queue qui s’impatientait.
Coralie a éclaté de rire.
– Ah, oui, hein, ça surprend ! Ça m’a fait pareil dans la cabine tout-à-l’heure. Tu t’attends pas à ça.
Surtout qu’elle est hyper féminine. Mais que ça vous coupe pas dans votre élan… Ce serait dommage…Et à mon tour de le prendre dans ma bouche. De l’apprendre, à petits coups de langue précis, entortillants tandis que Coralie, elle, s’empressait de revenir m’habiter derrière. On a pris tout notre temps. Il a gémi, il m’a doucement pétri la tête…– Tu t’y prends bien. J’aime. Oh, ce que j’aime !
Et il a éclaté, en longues salves tièdes que j’ai longuement savourées, à petites gorgées gourmandes.

On est retombés. On a repris notre souffle. On s’est souri.
– Hou là là… Eh ben, dites donc !
– Oui, hein !
Coralie m’a lancé un regard amusé.
– Vous le reconnaissez pas ?
Il me disait bien quelque chose, mais…– C’est Émile, le type de l’annonce qu’on avait sélectionnée.
– C’est pas vrai !
– Et si ! Il nous a bien eus, hein !
– Ah, pour ça, oui, alors !

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