Hébergement d'urgence (4)
Récit érotique écrit par Exorium [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 13-11-2018 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Hébergement d'urgence (4)
Il s’est écoulé une grosse semaine sans qu’il donne le moindre signe de vie.
Elle s’agaçait.
– Mais j’en sais rien ce qu’il y a ! J’en sais rien. Il est sur messagerie. Il répond pas à mes textos. Il fait chier. Il fait vraiment chier.
Et puis, le lundi suivant, il l’a enfin appelée. Ils ont passé près de deux heures ensemble au téléphone.
– Et alors ?
– Il était comme d’habitude. Exactement comme d’habitude.
– Et la raison de ce long silence ?
– Je lui ai pas demandé. Il a pas de comptes à me rendre. Si c’est pour le remonter contre moi avec mes questions… En plus ! Mais je suis quasiment sûre qu’il y a une nana derrière tout ça. Qu’il a craqué dessus. Pendant une semaine il y en a plus eu que pour elle et puis, maintenant qu’il en a fait le tour, il me revient. À moi de savoir lui donner envie de me garder.
Il n’a pas fait sa réapparition pour autant.
– Mais au moins, maintenant, il me téléphone.
De temps à autre. Tous les trois ou quatre jours. Quelquefois longuement. D’autres fois, très brièvement au contraire.
– Ça fait pas tout, mais enfin ça prouve qu’il pense à moi. Qu’il tient au moins un peu à moi. Et puis, c’est pas juste comme ça, pour causer. Je vois bien qu’il s’intéresse. Il me pose des tas de questions. Sur ce que je fais. Sur ce que je veux faire. Sur mes goûts. Et puis aussi sur vous.
– Sur moi !
– Oui. Je crois qu’il saisit pas trop comment on fonctionne tous les deux. Qu’il a du mal à comprendre. C’est sans arrêt qu’il me demande si vous tentez votre chance avec moi. « Jamais ? Vraiment jamais ? C’est fou, ça ». Et je vois bien qu’il me croit qu’à moitié. Que ça lui paraît complètement invraisemblable. Ce qu’il voudrait aussi savoir, c’est si vous vous branlez en nous écoutant quand je suis avec lui. Sans arrêt il revient là-dessus.
– Et tu lui réponds quoi ?
– Que j’en sais rien du tout. Comment il veut que je sache ? Même si…– Même si quoi ?
– Même si je le sais. Je commence à les connaître, les mecs, depuis le temps. Et à vous connaître, vous ! Oh, mais c’est normal, hein, attendez ! C’est le contraire qui le serait pas. À votre place, je ferais exactement la même chose. Je l’ai déjà fait, d’ailleurs ! Ben oui, oui ! Qu’est-ce vous croyez ? Quand j’entendais mes copines des fois, à côté, avec leur mec, vous croyez que je restais sagement les deux mains jointes sur les couvertures ?
– Je suppose que non.
– Ben, évidemment ! En attendant, vous savez ce que je crois qu’il croit, du coup ? C’est que vous préférez les garçons.
– Qu’est-ce qui te fait penser ça ? Il te l’a dit ?
– Oh, non, non, mais il y a plein d’indices. Des petites réflexions. Des allusions. Plein de choses. Ça m’étonnerait que je me trompe. Et ça me fait trop rire. Parce que quand on voit comment vous les couvez des yeux, les nanas ! Vous les adorez, oui !
* **
– Ça va ? Je vous dérange pas trop ?
Je ne l’avais pas entendue revenir de la réserve, tout occupé que j’étais à suivre des yeux une petite brunette vêtue d’un legging noir qui lui épousait les formes au plus près.
– Qu’est-ce que vous cherchez à voir ? Si elle a une culotte en dessous ? À mon avis, non. Mais ça demande confirmation.
Elle a jeté son portable sur la caisse.
– En attendant, c’est pas demain la veille que vous pourrez vous faire du bien en nous écoutant batifoler à côté, Baptiste et moi.
– Parce que ?
– Parce qu’il m’amuse. Parce que je sais plus ce que je dois penser. Parce que, chaque fois que je parle de se voir, il élude. C’est toujours : « Plus tard. J’ai du boulot par-dessus la tête. D’autres soucis. Et talali et talala. » Si j’insiste un peu, c’est : « Dès que je pourrai, je me pointe, c’est promis… » Sauf qu’il peut jamais. J’en ai marre, si vous saviez ce que j’en ai marre !
Une fille d’une vingtaine d’années est entrée. Ravissante. Mini jupe rose sautillant tant et plus sur les cuisses. Petit haut gris bien moulant.
– Décidément, aujourd’hui, vous êtes gâté, vous ! Vous aurez toujours ça pour vous mettre en forme. Pour y repenser le soir. Les clientes. Et puis vous m’avez moi quand même, là-haut. Même qu’il y soit pas, Baptiste. C’est pas rien, avouez ! Non ?
– Oh, si !
– À ce propos, tiens, d’ailleurs, je voulais vous dire… Je vois plus du tout les choses comme au début que j’étais chez vous, moi, mais alors là, plus du tout !
– C’est-à-dire ?
– Ben, quand je suis arrivée, ce que je voulais, comme je vous ai dit, c’était juste pas avoir à me cacher. Parce que c’était ce que j’avais toujours fait. Du moins jusqu’à ces deux nouveaux voisins, là. Parce qu’il y a que comme ça que je me sens bien. Toute nue. Et du moment que vous y voyiez pas d’inconvénient, que vous me faisiez pas de réflexion, le reste… Maintenant, que ça puisse vous faire de l’effet de me voir comme ça, ça me venait même pas à l’esprit. Parce que, pour moi, quelqu’un de votre âge, il y avait belle lurette que ça le concernait plus tout ça, qu’il avait plus d’envies, qu’il vivait dans ses souvenirs.
– À cinquante ans, tu sais… À peine cinquante ans…– Oui, ben ça, j’ai vu ! Je pouvais pas y croire au début. J’y regardais, discrètement, à deux fois… Mais si ! Si ! Vous bandiez ! Et pas qu’un peu ! Comment ça me faisait bizarre ! Mais c’était pas si désagréable finalement ! Complètement différent d’avec les gars de mon âge. Parce qu’avec eux, je peux coucher si je veux. Tandis qu’avec vous… Ce qui fait que c’est pas du tout la même chose ce qu’on ressent, mais alors là pas du tout ! C’est même presque mieux dans un sens. Je saurais pas vraiment dire pourquoi. Peut-être parce qu’on couchera jamais justement. Non ? Qu’est-ce vous en pensez, vous ?
Rien. J’en pensais rien. Est-ce qu’il était vraiment nécessaire de vouloir toujours tout expliquer ?
– Oui, vous avez raison. On s’en fout. L’essentiel, c’est que maintenant les choses soient claires. Qu’on se sente complètement à l’aise.
Elle m’a décroché un grand sourire complice.
– Vous, pour bander. Et moi, pour vous faire bander.
C’est le moment que la fille en mini-jupe a choisi pour s’engouffrer dans la cabine juste en face de la caisse dont elle n’a pas – négligence, inadvertance ou volonté délibérée – tiré le rideau jusqu’au bout de la tringle. Il s’en fallait d’une bonne vingtaine de centimètres. La mini-jupe est tombée. En-dessous c’était un string à fleurs mauves et roses offrant une vue imprenable sur deux adorables petites fesses délicieusement galbées.
– Même si je suis pas la seule à y arriver.
Elle a jeté un regard appuyé sur ma braguette.
La preuve ! Faut dire aussi qu’avec vous, c’est vraiment pas difficile…
* **
– Vous dormez pas ?
– Si ! Enfin non ! Qu’est-ce qu’il se passe ?
Elle s’est avancée jusqu’à mon lit. Elle était nue.
– J’ai eu Baptiste au téléphone. Il viendra demain soir.
– Enfin ! J’en suis ravi pour toi.
– Oui, mais vous savez pas ce qu’il veut ? Qu’on s’envoie en l’air en bas, au magasin.
– Ah !
– Soi-disant qu’il a envie de le faire là où je bosse. Dans ce climat de cabines d’essayage, de robes et de sous-vêtements. Il trouve ça très sensuel. Mais moi, je croirais plutôt que ce qui l’excite, c’est l’idée que, si jamais vous entendez du bruit, vous allez forcément descendre voir si on est pas en train de vous cambrioler et que, du coup, vous allez nous surprendre en pleine action.
– Maintenant que tu m’as mis au courant…– Ben, il fallait, attendez ! Je tiens pas à me ramasser un coup de fusil, moi !
– T’es sûre que c’est la seule raison ?
– Évidemment ! Vous me connaissez…– Justement ! Je te connais…
Elle s’agaçait.
– Mais j’en sais rien ce qu’il y a ! J’en sais rien. Il est sur messagerie. Il répond pas à mes textos. Il fait chier. Il fait vraiment chier.
Et puis, le lundi suivant, il l’a enfin appelée. Ils ont passé près de deux heures ensemble au téléphone.
– Et alors ?
– Il était comme d’habitude. Exactement comme d’habitude.
– Et la raison de ce long silence ?
– Je lui ai pas demandé. Il a pas de comptes à me rendre. Si c’est pour le remonter contre moi avec mes questions… En plus ! Mais je suis quasiment sûre qu’il y a une nana derrière tout ça. Qu’il a craqué dessus. Pendant une semaine il y en a plus eu que pour elle et puis, maintenant qu’il en a fait le tour, il me revient. À moi de savoir lui donner envie de me garder.
Il n’a pas fait sa réapparition pour autant.
– Mais au moins, maintenant, il me téléphone.
De temps à autre. Tous les trois ou quatre jours. Quelquefois longuement. D’autres fois, très brièvement au contraire.
– Ça fait pas tout, mais enfin ça prouve qu’il pense à moi. Qu’il tient au moins un peu à moi. Et puis, c’est pas juste comme ça, pour causer. Je vois bien qu’il s’intéresse. Il me pose des tas de questions. Sur ce que je fais. Sur ce que je veux faire. Sur mes goûts. Et puis aussi sur vous.
– Sur moi !
– Oui. Je crois qu’il saisit pas trop comment on fonctionne tous les deux. Qu’il a du mal à comprendre. C’est sans arrêt qu’il me demande si vous tentez votre chance avec moi. « Jamais ? Vraiment jamais ? C’est fou, ça ». Et je vois bien qu’il me croit qu’à moitié. Que ça lui paraît complètement invraisemblable. Ce qu’il voudrait aussi savoir, c’est si vous vous branlez en nous écoutant quand je suis avec lui. Sans arrêt il revient là-dessus.
– Et tu lui réponds quoi ?
– Que j’en sais rien du tout. Comment il veut que je sache ? Même si…– Même si quoi ?
– Même si je le sais. Je commence à les connaître, les mecs, depuis le temps. Et à vous connaître, vous ! Oh, mais c’est normal, hein, attendez ! C’est le contraire qui le serait pas. À votre place, je ferais exactement la même chose. Je l’ai déjà fait, d’ailleurs ! Ben oui, oui ! Qu’est-ce vous croyez ? Quand j’entendais mes copines des fois, à côté, avec leur mec, vous croyez que je restais sagement les deux mains jointes sur les couvertures ?
– Je suppose que non.
– Ben, évidemment ! En attendant, vous savez ce que je crois qu’il croit, du coup ? C’est que vous préférez les garçons.
– Qu’est-ce qui te fait penser ça ? Il te l’a dit ?
– Oh, non, non, mais il y a plein d’indices. Des petites réflexions. Des allusions. Plein de choses. Ça m’étonnerait que je me trompe. Et ça me fait trop rire. Parce que quand on voit comment vous les couvez des yeux, les nanas ! Vous les adorez, oui !
* **
– Ça va ? Je vous dérange pas trop ?
Je ne l’avais pas entendue revenir de la réserve, tout occupé que j’étais à suivre des yeux une petite brunette vêtue d’un legging noir qui lui épousait les formes au plus près.
– Qu’est-ce que vous cherchez à voir ? Si elle a une culotte en dessous ? À mon avis, non. Mais ça demande confirmation.
Elle a jeté son portable sur la caisse.
– En attendant, c’est pas demain la veille que vous pourrez vous faire du bien en nous écoutant batifoler à côté, Baptiste et moi.
– Parce que ?
– Parce qu’il m’amuse. Parce que je sais plus ce que je dois penser. Parce que, chaque fois que je parle de se voir, il élude. C’est toujours : « Plus tard. J’ai du boulot par-dessus la tête. D’autres soucis. Et talali et talala. » Si j’insiste un peu, c’est : « Dès que je pourrai, je me pointe, c’est promis… » Sauf qu’il peut jamais. J’en ai marre, si vous saviez ce que j’en ai marre !
Une fille d’une vingtaine d’années est entrée. Ravissante. Mini jupe rose sautillant tant et plus sur les cuisses. Petit haut gris bien moulant.
– Décidément, aujourd’hui, vous êtes gâté, vous ! Vous aurez toujours ça pour vous mettre en forme. Pour y repenser le soir. Les clientes. Et puis vous m’avez moi quand même, là-haut. Même qu’il y soit pas, Baptiste. C’est pas rien, avouez ! Non ?
– Oh, si !
– À ce propos, tiens, d’ailleurs, je voulais vous dire… Je vois plus du tout les choses comme au début que j’étais chez vous, moi, mais alors là, plus du tout !
– C’est-à-dire ?
– Ben, quand je suis arrivée, ce que je voulais, comme je vous ai dit, c’était juste pas avoir à me cacher. Parce que c’était ce que j’avais toujours fait. Du moins jusqu’à ces deux nouveaux voisins, là. Parce qu’il y a que comme ça que je me sens bien. Toute nue. Et du moment que vous y voyiez pas d’inconvénient, que vous me faisiez pas de réflexion, le reste… Maintenant, que ça puisse vous faire de l’effet de me voir comme ça, ça me venait même pas à l’esprit. Parce que, pour moi, quelqu’un de votre âge, il y avait belle lurette que ça le concernait plus tout ça, qu’il avait plus d’envies, qu’il vivait dans ses souvenirs.
– À cinquante ans, tu sais… À peine cinquante ans…– Oui, ben ça, j’ai vu ! Je pouvais pas y croire au début. J’y regardais, discrètement, à deux fois… Mais si ! Si ! Vous bandiez ! Et pas qu’un peu ! Comment ça me faisait bizarre ! Mais c’était pas si désagréable finalement ! Complètement différent d’avec les gars de mon âge. Parce qu’avec eux, je peux coucher si je veux. Tandis qu’avec vous… Ce qui fait que c’est pas du tout la même chose ce qu’on ressent, mais alors là pas du tout ! C’est même presque mieux dans un sens. Je saurais pas vraiment dire pourquoi. Peut-être parce qu’on couchera jamais justement. Non ? Qu’est-ce vous en pensez, vous ?
Rien. J’en pensais rien. Est-ce qu’il était vraiment nécessaire de vouloir toujours tout expliquer ?
– Oui, vous avez raison. On s’en fout. L’essentiel, c’est que maintenant les choses soient claires. Qu’on se sente complètement à l’aise.
Elle m’a décroché un grand sourire complice.
– Vous, pour bander. Et moi, pour vous faire bander.
C’est le moment que la fille en mini-jupe a choisi pour s’engouffrer dans la cabine juste en face de la caisse dont elle n’a pas – négligence, inadvertance ou volonté délibérée – tiré le rideau jusqu’au bout de la tringle. Il s’en fallait d’une bonne vingtaine de centimètres. La mini-jupe est tombée. En-dessous c’était un string à fleurs mauves et roses offrant une vue imprenable sur deux adorables petites fesses délicieusement galbées.
– Même si je suis pas la seule à y arriver.
Elle a jeté un regard appuyé sur ma braguette.
La preuve ! Faut dire aussi qu’avec vous, c’est vraiment pas difficile…
* **
– Vous dormez pas ?
– Si ! Enfin non ! Qu’est-ce qu’il se passe ?
Elle s’est avancée jusqu’à mon lit. Elle était nue.
– J’ai eu Baptiste au téléphone. Il viendra demain soir.
– Enfin ! J’en suis ravi pour toi.
– Oui, mais vous savez pas ce qu’il veut ? Qu’on s’envoie en l’air en bas, au magasin.
– Ah !
– Soi-disant qu’il a envie de le faire là où je bosse. Dans ce climat de cabines d’essayage, de robes et de sous-vêtements. Il trouve ça très sensuel. Mais moi, je croirais plutôt que ce qui l’excite, c’est l’idée que, si jamais vous entendez du bruit, vous allez forcément descendre voir si on est pas en train de vous cambrioler et que, du coup, vous allez nous surprendre en pleine action.
– Maintenant que tu m’as mis au courant…– Ben, il fallait, attendez ! Je tiens pas à me ramasser un coup de fusil, moi !
– T’es sûre que c’est la seule raison ?
– Évidemment ! Vous me connaissez…– Justement ! Je te connais…
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