Hébergement d'urgence (5)

- Par l'auteur HDS Exorium -
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Récit libertin : Hébergement d'urgence (5) Histoire érotique Publiée sur HDS le 15-11-2018 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Hébergement d'urgence (5)
Elle est allée remettre en place, une à une, les robes que la dernière cliente avait laissées en vrac sur la tabouret d’une cabine. Avant de me rejoindre à la caisse.
– Vous allez faire quoi ?
– Pour ?
– Ben, pour cette nuit, tiens ! Quand je serai ici, au magasin, comme on a dit, à m’envoyer en l’air avec Baptiste.
– À ton avis ?
– Vous allez descendre. Vous allez forcément descendre. Ça, oui, mais après ? Vous allez rester planqué à nous mater dans l’obscurité, ou bien vous allez surgir, d’un coup, comme un diable de sa boîte ?
– Qu’est-ce tu préférerais ?
– Je sais pas. Je suis partagée.
– Et lui ?
– Oh, lui, que vous interveniez, alors là, il y a pas photo.
J’ai fait mine de m’absorber dans mes factures.
– Alors ? Vous m’avez pas répondu. Vous allez faire quoi ?
– Tu verras bien.
– Ce que vous pouvez être chiant quand vous vous y mettez !
Et elle m’a tiré la langue.

* **
Elle a poussé un hurlement de bonheur.
– Baptiste !
Baptiste qui venait de faire son apparition, tout sourire, au magasin.
Elle s’est jetée dans ses bras.
– Baptiste, toi, enfin ! Oh, que je suis contente ! Tu peux pas savoir ce que je suis contente…Et s’est tournée vers moi.
– Je peux y aller ? Je peux monter ?
J’ai levé les yeux vers la pendule au-dessus de la caisse.
– Sûrement pas, non ! Il reste vingt minutes.
Elle m’a jeté un regard interloqué.
– Hein ! Mais il y a plus personne !
A ébauché un sourire.
– Ah, ben d’accord ! Vous le prenez comme ça ? Eh bien, on va voir ce qu’on va voir. Viens, toi !
Elle l’a entraîné vers une cabine, a tiré le rideau sur eux. Un rideau qu’elle a soigneusement ramené jusqu’au bout.
J’ai pesté entre mes dents.
– La garce !
Une cliente est entrée. Qui a longuement fait le tour du magasin. Tâté ici. Soulevé là. Décroché. Raccroché. Qui a pris tout son temps. De la cabine provenaient, de temps à autre, des soupirs étouffés. Par moments, le rideau vibrait, frissonnait, finissait par onduler furieusement. Toute à son vagabondage entre les portants, la cliente semblait ne s’apercevoir de rien. Elle a enfin, à mon grand soulagement, dérivé lentement vers la porte.
– J’arrive pas à me décider. Je reviendrai.
Je me suis empressé de descendre le volet roulant. Et j’ai claironné.
– Ça y est ! C’est fermé.
La tête hirsute, cramoisie, de Coralie est apparue dans l’embrasure du rideau.
– Trop tard ! On a fini…Ils se sont extirpés de la cabine. Elle s’est ébrouée, la mine ravie.
– Hou ! Comment ça fait du bien. Depuis le temps que j’attendais ça !

* **
On a dîné tous les trois. Et, à la fin du repas, elle a voulu savoir.
– On entendait ce qui se passait dans la cabine, du magasin tout-à-l’heure ?
– Un peu. Pas mal, même, par moments.
– Je faisais attention pourtant ! Il y a eu des clientes ?
– Une seule. Mais qui s’est rendu compte de rien.
– Ou qu’a fait semblant. Vous savez ce qu’il faudrait ? C’est qu’on le refasse un jour où il y aura plein de monde. Vous, de la caisse, vous observeriez comment ils réagissent, les clients. Et, après, vous nous raconteriez…– Ça peut quand même poser quelques petits problèmes.
– Oh, mais non, tu parles ! Parce que je braillerai pas à tue-tête non plus. Je me mettrai en mode soft. Et puis c’est le genre de situation où les gens, ils font pas d’histoires. Trop contents de pouvoir se régaler.
– T’as l’air bien au courant.
– Ben, tiens, j’ai du vécu, moi, mine de rien.
– Ah oui ! Et si tu nous racontais ça ?
– Une autre fois ! Pour le moment j’ai mieux à faire…Elle s’est levée, est allée s’asseoir sur les genoux de Baptiste, a passé un bras autour de son cou.
– Comment tu m’as manqué ! Tu recommenceras pas, hein ! Pas si longtemps ! Promets !
– Mais oui !
– Mieux que ça !
– Mais oui, j’te dis !
Elle a posé ses lèvres sur les siennes. S’y est attardée. Pour un long, un très long et langoureux baiser.
Il a fourragé sous le tee-shirt, lui a doucement modelé un sein. Elle a enfoui sa tête dans son cou.
– Baptiste !
Ses jambes se sont imperceptiblement ouvertes.
– Oh, Baptiste !
Elle lui a déboutonné sa chemise. Ses doigts ont couru le long de son torse. Sont descendus. Descendus encore. Lui ont palpé la queue à travers le pantalon.
Ses jambes se sont ouvertes un peu plus au large encore.
– Tu me rends folle !
Elle la lui a résolument sortie. Toute droite. Toute tendue. Toute palpitante.
Et s’est tournée vers moi.
– Comment vous la trouvez ? Je vous avais pas menti, hein !
Elle la lui a décalottée. Bien à fond. L’a gratifiée de deux ou trois allers et retours pour la lui faire durcir un peu plus encore.
– Attends !
Elle a changé de position, s’est bien calée sur lui, une jambe passée de chaque côté de ses hanches. Et elle l’a enfourné en elle avec un petit grondement de béatitude.
– Comment tu me remplis bien la chatte, c’est de la folie !
Les mains sur ses épaules, les yeux dans ses yeux, elle l’a chevauché,. À grands coups de reins éperdus.
Sous la table, je me suis impatiemment mis à nu, et, les yeux rivés à elle, la queue braquée vers elle, vers ses fesses qui montaient, qui descendaient, qui se crispaient, qui se tendaient, je me suis furieusement élancé, moi aussi, à la conquête de mon plaisir.
– Qu’est-ce vous faites ça en égoïste dans votre coin, vous !
Sans se retourner. Sans même s’interrompre.
– Venez ici, à côté, avec nous. Vous verrez mieux. Vous en profiterez mieux. Et nous aussi !
Je ne me le suis pas fait répéter deux fois. Je me suis approché. Tout près. Debout. À côté d’eux. Tourné vers eux.
Elle m’a jeté un rapide coup d’œil en bas. A accéléré le rythme. Un autre, plus appuyé. Ça s’est emballé. Moi aussi. Elle m’a gardé dans son regard. Ses seins qui cahotent. Ses yeux qui se perdent. Ses jambes qui l’enserrent. Qui le pressent. Et son plaisir. Son plaisir qui tempête. Qui s’envole. Le mien qui me fulgure. Qui se répand. Et celui de Baptiste. qu’il balbutie, la tête renversée en arrière, les yeux clos.

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