L'été d'Anaïs Prologue

- Par l'auteur HDS M la Maud -
Récit érotique écrit par M la Maud [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : L'été d'Anaïs Prologue Histoire érotique Publiée sur HDS le 06-08-2020 dans la catégorie Dominants et dominés
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L'été d'Anaïs Prologue
L'étéd'Anaïs
M la Maud
Pièce érotique en 9 actes, Prologue, épilogue

Présentation
Le théâtre érotique n'est pas une chose nouvelle, La Fontaine, Maupassant et tant d'autres y ont excellé. Mais si on y ajoute un peu (beaucoup?) de sadomasochisme, on trouve un peu moins d’œuvres. Plus ! Si on veut donner un plaisir de lecture ou d'écoute supplémentaire en créant toute la pièce en vers, si possible de forme classique, on tombe dans la marge.
Voici donc neuf actes et six personnages qui, nous l'espérons, raviront votre goût du spectacle.
Dans une villa, sur les bords de la Méditerranée, le temps d'un mois d’août, Anaïs connaîtra la dure condition de sa soumission à son maître et amant Mathis, entraînant deux ses enfants adolescents dans une quête de plaisir.
Chaque acteur supplémentaire à ce quarto, la servante Lola, l'ami Alexandre, apporte du piment aux situations vécues, si nombreuses, amenant le récit sur des zones explosives, avant que ne se révèlent, dans un mystère total, les coupables comportements du libertin Mathis. Et l'épilogue moral, bien entendu, enfin pour ceux qui ont une notion large de la morale !


Avertissement Ceci est une pièce de théâtre érotique à ne pas mettre évidemment entre toutes les mains.
Aussi, bien sûr, sachez que les personnages et les situations sont totalement imaginaires.
Pour ce qui concerne la versification, et pour répondre par avance aux puristes, ces vers de 12 syllabes ou dodécasyllabiques ne sont pas de parfaits alexandrins. Et ils n'ont pas été rédigés selon les règles strictes de la versification classique. Certains comportent un pied supplémentaire, ce qui ne perturbe pas trop la lecture (même si on la fait à voix haute) Ce pied supplémentaire est souvent placé à la fin du premier hémistiche , à la césure, où on marque habituellement une légère pause dans la diction. Les terminaisons de mots féminins sont en effet souvent élidées à la césure, comme on le fait à la fin (apocope du « e » en fin de vers ). Cela était effectivement toléré au Moyen-Age où on parle de césure épique. Verlaine et d'autres grands poètes ont ainsi versifié sans que cela nuise à la musicalité.
Vous trouverez aussi dans mes vers des hiatus (« j'ai eu un... » « bleu indigo » « qui a. »...) qui ont été prohibés par Ronsard et Malherbe mais utilisés par tant d'autres.
Également la prononciation moderne de certains mots fait qu'on compte des pieds en moins (exemple inquiet ou précieux=2pieds et non 3 comme chez les auteurs du 17ème alors que Dieu ou hier n'a toujours compté que pour 1 syllabe même chez nos plus grands classiques). C'est la synérèse.
Aussi, la composition traditionnelle classique fait qu'on alterne systématiquement rimes masculines et rimes féminines, ce que vous ne trouverez pas ici.
Enfin, les grands auteurs versifiaient avec des rimes riches. Vous ne trouverez pas toujours cela non plus.
Bonne lecture.








Les personnages :La mère :Anaïs : avant la quarantaine, jolie femme.
Le fils :Maël : jeune adolescentLa fille :Manon, jumelle de Maël, Le beau père :Mathis : la cinquantaine, homme grand élancé L'employée de maison :Lola : la trentaineLe visiteur : Alexandre : la cinquantaineLe maire de NiceDeux policiers
La pièce se déroule dans une villa des hauts de Cannes au début du mois d'août. La villa est luxueuse, entourée de grands arbres (pins, eucalyptus) et isolée des autres habitations par de hauts murs d'un côté et d'une clôture de l'autre , protégée elle-même par une végétation dense . La maison possède un étage où se situent les chambres (4 chambres). Au rez-de-chaussée le grand séjour donne sur une piscine.
Le dernier acte se déroule dans un bureau à Nice.

PROLOGUEANAIS seule en scène, dans la pénombre
Depuis quelques années, pâle chronologie, Je filais sans compter ni vivre, jours et nuitsComme une Pénélope en son ouvrage ultime  Je me laissais rôder aux rives de l’abîme.
Délaissée par les hommes comme par les amoursJe m'assurais qu'un jour suivrait un même jour.
Près de mes deux jumeaux avec qui je vis seuleJe me voyais déjà aïeule, bisaïeule..
Et eux, attentionnés , comme les enfants aimentSe retrouvaient au cœur en m'entourant d'eux mêmes.
Cette belle jeunesse s'aime se voir aimer, Elle est pour leur cosmos  centre de gravité.
Me trouvant comme on voit dans une vie de cloîtreJe n'entendais plus que mon cœur qui s'use à battre.
Sans projet , sans dessein et sans belle aventureComment l'aurais-je pu libérer de l'usure ?
Mais la vie parfois pose un bien curieux obstaclePlacé devant ses pas comme un rare miracle,Dans une rue sans nom, c'était un soir de bruine,Et l’existence alors, prit un ton violine,Je croisai par hasard un homme peu commun ,A ma vue, à mes sens, d'un coup il me retînt,Le rythme de mon pouls s'affola sans alerteEt je perdis la voix , et j'entrevis ma perte.
Il devint d'un regard mon amant et mon maîtreMa folie fut alors, à lui, de me soumettre.
Celui qu'on doit aimer se rencontre jamaisSur des chemins perdus qu'on voulait éviter.
Je me trouvai captive d'un sieur Mathis, sans lutte, Puisque c'était son nom , puisque c'était son but.
Entre ses bras puissants, la volonté broyéeEnvahie par le feu, je me laissai gagnerEt je goûtais souvent en m'offrant toute à lui Les étreintes forcées d'une passion meurtrie.
Je donnais de mon corps ce qu'il voulait saisirDélaissant tous mes choix et parfois mon plaisir,Et j'endurais souvent en m'offrant sur le lit Les effractions profondes , à genoux devant lui,Ou lorsque prosternée , maintenue, ceinturée,J'ouvrais de mes deux mains un passage secret...
Il m'avoua un soir, me fixant dans les yeuxQu'il voulait avec moi un projet plus sérieux,Un abandon total à lui, à ses plaisirsIl ne savait aimer qu'en donnant à souffrir.
Il présenta alors de façon détailléeLes sévices subtils qu'il me ferait goûter Et se garda le temps de bien énumérer Les outils de tourment qu'il utiliserait.
Oh déjà la morsure, le feu et la folieMe dévoraient les sens quand Mathis m'avertitQu’il me faudrait former mon goût particulierDe toute inclination perçue chez l'être aimé,Que je devrai subir de ses rudes pratiquesCelles qu'il choisirait tour à tour sans logiqueEt que de mon côté , terrible décision, Je lui délivrerai sans autre explicationUn droit d'utiliser comme il le veut, mon corps.
Cette audace de me demander mon accord N'insinua en moi que trouble et confusion, Et puis m'autorisant, un mois de réflexionAvant de me revoir pour poursuivre l'histoire Il me laissa face à mes songes dérisoires.
Il avait discouru , sans douter, longuement Et ces mots murmurés doucement, lentement,Même s'ils sont emplis de terribles promessesAvaient bercé mon cœur d'une infinie tendresse,Brisé ma volonté et exposé mon corps,Je glissais dans le calme et la petite mort.
Au bout de quatre jours , n'y tenant plus déjàJ'abdiquai, j'acceptai les termes du contrat.
Pour me faire endurer l'art de la soumissionJe suivis pour cela une initiationDe plus d'une semaine en un lieu de passageOù des femmes vouées à cet apprentissageM'offrirent en huit jours une attention constanteOù se mêlaient tendresse et séances violentes.
J'appris les règles simples de dix commandements Répétai leurs principes chaque jour patiemment,Pour offrir à celui que j'avais pour seigneur,Des larmes , mais aussi, du sang, de la sueur..
Pour vivre il faut bien plus qu'une soif de souffranceQui ramène souvent aux affres de l'enfance.
Anaïs qu'attends-tu de ce destin funeste ?
Il était encore temps de cesser cette gesteAvant d'avoir goûté au bras de ton bourreau,Aux séances d'enfer, aux pensées en lambeaux...
Mais te voilà entrée dans la folle addictionDes femmes mortifiées par la vénérationSemblable à ces novices touchées en sainte grâce Qui au pied de la Croix vont y laisser leur trace.

La lumière se fait peu à peu,

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Texte coquin : L'été d'Anaïs Prologue
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