L'hiver dernier, au Club

- Par l'auteur HDS Jpj -
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Auteur homme.
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Récit libertin : L'hiver dernier, au Club Histoire érotique Publiée sur HDS le 13-12-2013 dans la catégorie A dormir debout
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Couleur du fond :
L'hiver dernier, au Club
Pragelato ça signifie Les Prés-Gelés...

On était avertis ; quand on est arrivés au Mont-Genèvre, Bison futé ayant dit col ouvert, on est passés comme ça, à sec, pas du tout inquiets. Mais à Sestriere la voiture s'est mise à patiner. On n'y voyait rien tant la neige tombait, silencieuse et drue. De toutes façons on ne risquait rien, il n'y avait plus personne sur cette route perdue des lointains confins d'Italie qui ne prétendait même pas mener quelque part sauf, peut être, à ce fameux Pragelato, si bien nommé.

Fin d'après-midi, la neige blanche, les chaussettes Méraklon difficilement placées sur les roues, nous arrivons au village du Club un peu hébétés en glissant d'un coté à l'autre de la route, retenus seulement par les hautes congères. Un village de petits chalets de bois blond couverts de neige.

Comme toujours l'accueil au Club Med est chaleureux : filles jeunes et fraiches, même pire, carrément exotiques, qui s'emparent de vos bagages et vous abreuvent de cocktails alcoolisés en bienvenue. A Pragelato, c'est un vin pétillant spumante qui coulait à flots : le Prosecco
La soirée commence bien, Phil et moi, on s'installe dans notre chalet de deux chambres partagé avec deux Italiennes brunes aperçues un instant en arrivant.

Phil me dit, surtout fais comme si on ne les avait pas vues ! On les tirera le dernier jour. Au Club, c'est important de ne pas prendre les voisines comme copines, sinon, t'es bloqué pour la semaine, pire que si t'avais amené ton épouse légitime.
Et là tu rates tout, t'as gâché tes vacances.

Louer les skis, régler les fixations, prendre les forfaits, s'inscrire aux groupes et surtout tourner un peu pour une première approche. Demain sera le jour important et il ne faudra pas rater la prise de contact. Nous on est de vrais pro du ski et on sait comment s'y prendre pour être dans un bon groupe rien que de gonzesses.

Phil me dit, après dîner on va relever les inscriptions aux groupes, prends papier et crayon. Alors on est allés. En Italie ils font 6 groupes de ski : de 1 à 6. Les nuls c'est les 1, les taches, c'est les 6. Nous, on obéit aux statistiques, on se met dans le groupe 5 car c'est là qu'il y a les meilleures. Enfin, les bonnes quoi...
Nous on fait ça en scientifiques de la drague : on note nom et prénom de toutes les gonzesses inscrites en classe 5. Y aurait eu aussi les emails, ç'eût été encore mieux. Faudra porter réclamation au Club.

Au matin, on avait la grille en mémoire et il ne restait plus qu'à mettre une tête sur chaque nom... enfin, une tête, un cul plutôt...
A peine sortis du ski-room, Phil et moi on avait déjà notre pôle position et on était déterminés à laisser ça à personne.

Les groupes se sont formés et nous on s'est retrouvés avec Luigi, un moniteur un peu ancien, mais beau comme un Dieu grec, et puis, va comprendre pourquoi, rien que des nanas.
Je vous dis pas la préparation qu'il faut pour réussir un coup pareil à chaque fois...
Strike qu'il disent au bowling. Plus modestement, Phil et moi on dit quinte flush...
En fait, c'est du pareil au même : trois mecs et cinq nanas aux petits oignions.

La perle, la qui faisait pôle, c'était Barbara ! Vous vous souvenez de la Pamela de Malibu, celle dont le maillot était deux ou trois tailles en dessous du requis... Bon, et bien, retenez votre souffle et regardez un peu là : 95D sans mentir et tout qui tient bien droit sous l'anorak avec en contre-poids pour l'équilibre un gros sac à dos bien plein, la pelle, la sonde, l'Award, la couverture de survie, la gourde de Red-Bull pour te dynamiser le prétendant dans l'igloo sous la couette et tutti quanti.
N'allez pas croire que la fille faisait figuration, non !
Elle avait tout pour plaire, pas du tout bombasse. Au contraire, belle gueule de fille saine, du bagout même trop, et surtout elle était devant, facilement et te maîtrisait les bosses et les creux à toute allure, sans rechigner. Derrière elle, Phil et moi, on disait l'herbe ne repoussera jamais... Et c'est vrai : elle n'a pas repoussé. On était conquis.




J'en suis là, une semaine après, de retour chez moi à Montpellier. Dans mon salon, Chuck Berry joue le rock et chante Lucille : I played love with you baby, and gave you such a wonderful start

Une Lucille, on en avait eu une dans le groupe.

Moi, sur mon clavier, je vous raconte ces histoires de ski de neige de cul et d'envie d'être ensemble.
On a passé avec Phil de sacrés moments avec toutes ces filles à Pragelato, Piémont d'Italie.
Oh Lucille, maintenant c'est Johnny qui chante sur les guitares de Joey et les Showmen ; un vinyle : Oh Lucille, quand je t'ai vue danser avec lui dans le noir
Le son des Gibson et la réverb déferlent dans mon salon.

Et moi je revois Lucille.

Oh ce n'était pas le genre petite jeune fille notre Lucille à nous ! Plutôt exécutive girl, qui mène son monde à la baguette comme dans la chanson de Sardou être une femme Ce soir mes références, ce sont des musiques et des chansons...

Et je revois aussi Barbara.
Trop de bagout la Barbara, que ne restait-t-elle donc coite ?
J'en suis encore là, une semaine après, à repenser à ces moments furieux où l'on fonçait en carve sur la piste vierge de la neige tombée la nuit précédente.
En carve serpentine disait Luigi
Et ça filait sans retenue entre les mélèzes rabougris de Pragelato
Les uns derrière les autres, collés, en harmonie, en ligne sinueuse, en amitié, tous unis, les trois mecs et leurs cinq nanas.


Lucille, elle, ne la ramenait pas mais, curieusement, elle était chaque fois la première en bas.
On la regardait et elle avait ces yeux qui disaient où on va maintenant ? On va là !
Et on y allait.
Façons de chef, cette gonzesse-là.

Nous, Luigi, Phil et moi on était d'accord.
Surtout Luigi.
Luigi, c'est un Italien, comme dans le calendrier Pirelli
Enfin, vous voyez ce que je veux dire...

Luigi il rayonne l'idée des belles Italiennes
Alors tous les trois on était en chasse permanente.
Il me dit, tu vois, JP, on va monter une combinazzione
Il me dit, voilà, tu niques le bambino, j'arrive derrière et je console la mama et je prends l'email pour l'assurance. Oh, gentil, tu le niques gentillement, juste tu lui passe sur les skis, histoire de créer l'incident, le prétexte. Et le soir on concrétise...
Je vous dis pas l'escadrille de niqueurs de bambini, Phil et moi, comme deux bi-réacteurs dans le ciel piémontais, en rase motte entre les épicéas verts. Luigi sélectionnait les mamas et nous lâchait en criant Avanti


Phil me dit regarde ce chalet au milieu de rien dans les mélèzes
Tu voudrais pas qu'on vende tout ce qu'on a pour s'acheter ça ?
Phil, il est Belge, ce qui n'est pas rédhibitoire
Mais en plus il est restaurateur à Waterloo
Alors, là c'est pas gagné
Non, je lui ai dit
Rends toi compte c'est mal placé, just'à coté de la gare
De la gare des télésièges : kling kling du matin au soir
Et la nuit, toute la nuit, les Ratracks qui te rabotent la montagne pour préparer les pistes, tu peux pas dormir fenêtre ouverte. Ca, ça l'a marqué car les Belges sont très attachés à dormir fenêtre ouverte !
Et je te parle pas des odeurs de gasoil, en plus
Et tous ces pékins qui causent du matin au soir sur le flanc de la montagne
L'horreur

Comment veux-tu que les filles viennent ?
Pas si connes les filles
Du moins les bonnes

Alors on y est revenus
A nos gonzesses du groupe


Barbara, elle faisait penser à Mylène
Mylène Farmer
Probablement à cause de sa tenue le soir au disco
Ses belles cuisses collants blancs bottes hautes noires sous sa petite robe
Petite robe très pleine
Fesses musclées, même rondes, enfin, pleines
Oui, pleines est le bon mot
Et devant, un devant de compète plein à craquer de deux beaux seins lourds
Qui faisaient craquer les mecs là dans la disco et le devant de la robe aussi

Non finalement, Barbara, elle était bien mieux que Mylène
En tous cas bien plus bandante

Et nous les gars du Club Med, on bandait ferme vu qu'après le sport toute la journée
On savait pas quoi d'autre faire et puis le sport, ça te met en forme, pardi
Surtout on pouvait pas, y avait rien d'autre à faire
On bandait, on bandait, on savait faire que ça
Et Barbara, je peux vous dire qu'on pensait que ça

Demain serait un autre jour et dans les sous-bois neigeux...
La carve, la carve
Barbara avec son sac à dos dans le dos et ses bonnets D par devant
Barbara c'était paradis

Au matin, Luigi a dit, chacun son Award, on va faire la profonde aujourd'hui
Nous la profonde on avait envie, on y avait rêvé toute la nuit
Barbara
On pensait que ça, la profonde
Depuis la veille au soir
Toute la nuit, sous la couette, à deux mains
Vrai

Au dîner on a rencontré trois Portugais, sympas, beaux mecs, la quarantaine
Ils nous ont dit, nous on est trois copains on est divorcés et on a amené la marmaille
Le club c'est bien pour ça, on met les gamins au Kid'sClub
Nous on a une baby-sitter, en multi-propriété
On a compris que la fille là, brune, avec une tignasse noire, bouclée, à la Cher et des poches sous les yeux, était à eux. Causait pas la fille. Skiait pas non plus, on a compris que pendant la journée elle se reposait, la fille.
On a fait un petit calcul et on a dit mais alors, le septième jour ? On se croyait dans la bible...
Ils ont dit, le samedi, c'est notre sabbat, on reste tous les quatre ensemble, c'est feu d'artifice, c'est le bouquet.

Phil m'a dit, je vais te raconter une blague belge. Tu sais pourquoi les Portugaises pètent après qu'on les ait enculées ? Pour remettre les poils dans le bon sens, pardi ! Et nous on regardait en rigolant la Portugaise de l'autre coté de la table et on imaginait le paysage...

Lucille, c'était le cadeau
On ne le savait pas au départ, mais plus tard, je l'ai su

Les autres filles du groupe ne nous ont pas fait tant d'effet
Alors, on ne vous en parlera pas
Ou presque pas
Car quand même, bander, on a su malgré tout
Surtout pour la blonde
Une petite blonde de rien, avec néanmoins un cul à faire damner un Dahu
Savez vous ce qu'est un Dahu ?
Sûr que non, ignares que vous êtes...

La nuit, le Dahu, court sur la neige, rapide et rusé
Il existe deux espèces de Dahu
Deux espèces qui ne sont pas génétiquement compatibles
Enfin, qui ne sont pas interniquantes
En clair, qui ne baisent pas les unes avec les autres, j'explique :
Les Dahus dextres ont les pattes droites plus longues que les pattes gauches
Ils ont vocation à circuler sur le flanc droit des montagnes, celui que l'on nomme l'adret.
Les Dahus senestres ont, eux, les pattes gauches plus longues que les pattes droites. Ces Dahus là circulent à contrario sur le flanc gauche des montagnes, l'ubac.

Vu qu'ils ne se rencontrent jamais, ils ne peuvent, on le comprend facilement, pas s'accoupler, du moins ensemble. Résultat, ils n'ont pas de progéniture !

Un généticien distingué vous dirait que, s'ils y arrivaient, leurs bébés seraient des hybrides avec les quatre pattes de la même longueur... Mais ce n'est pas vrai !

Les Dahus forment une seule et même espèce parfaitement interféconde.
C'est juste mauvais hasard s'ils ne peuvent interniquer car ils ne se rencontrent jamais !!!
Un peu comme les petites brunes qui partent en courant en criant goy goy quand on leur présente le col roulé ou les beurrettes que leurs grands frères garent vite fait quand ils nous voient rappliquer, nous les affamés.

Tout ça pour dire que nous on est convaincus que le Club Med fait beaucoup pour l'amitié entre les peuples, suffit d'avoir le coeur grenadine, un peu de fantaisie, d'ouverture d'esprit et surtout la farouche volonté de partager.
Et nous, pour vous dire, cette volonté là, on l'a.


Au Club, le soir, il y a poker. La croupière s'appelait Marion et était bordelaise. Nous on la connaissait vu que c'était aussi la maître-nageuse de la piscine.
A la piscine on a même eu monté un plan. Vu qu'elle portait un maillot une-pièce blanc quasi indécent de transparences. On s'est dit faut la faire plonger. Mouillée on verra ses tétons et sa chatte comme en plein jour.
Alors on a repéré un gamin et Phil l'a tiré par un pied, par dessous en apnée et moi je jouais le sauveteur. En criant , vite vite, il s'étouffe.

Quand elle est ressortie de l'eau en portant le gamin dans ses bras, on a bien vu que de touffe elle n'avait pas.

Au poker aussi elle était bonne, battant les cartes à toute vitesse et calculant les blindes en milliers d'euro de pacotille. Son chemisier blanc avait les mêmes transparences et nous on posait nos jetons loin, bien loin d'elle pour mater ses deux seins de louve chaque fois qu'elle venait ramasser les mises à travers la grande table au tapis vert.

Les Bordelaises, elles sont extra, cela tient au terroir. Un oenologue vous expliquerait. Moi, je ne sais pas mais je confirme. Enfin je ne dis pas tout. Moi j'ai toujours pensé que les très bons coups faut pas les dire. Pour pas qu'on vous les pique... Alors je ne dirai rien ! D'ailleurs, c'est vrai, voyez, je n'ai rien dit .



Barbara, le soir on ne la tenait pas. Elle circulait partout, du sauna au stretching, de la salle de gym au bar en bavassant à mort avec filles et garçons. Vu qu'elle était très bien faite, tout le monde supportait stoïquement ses discours sans fin. On se disait, si elle me laisse une fenêtre je lui dirai...
Mais Barbara ne laissait jamais de fenêtre et personne n'a jamais rien pu lui dire... Pourtant nombre l'auraient volontiers invitée à des intimités et plus si affinité.



Dans le télésiège on aimait bien être assis à coté de Lucille. Lucille intimidait. On comprenait qu'elle avait dans son boulot des relations avec des hommes car là, avec nous, elle était comme en connivence, en complicité : elle rigolait avec les garçons.

Moi, j'ai bien compris qu'elle parlait peu mais écoutait. J'ai pensé, voilà une fille à qui faut pas la conter. En plus en descente, elle n'hésitait pas à strapper deux virages pour te passer et te montrer ses fesses. Moi, j'aime vachement ça, la fille qui plonge pour te montrer qu'elle en a d'aussi belles que toi et t'invite à la réciprocité, si t'es couillu moun zami.

Dans le télésiège, je me démerdais toujours pour être à coté d'elle. Facile, Luigi ne vivait que pour le cul de Barbara et réciproquement ; quant à Phil, il était sur cette blondinette montée comme un Dahu qui buvait des bières comme trois Flamandes en goguette.


Lucille, elle était ingénieur agro chez Royal-Canin. Quand t'es agro, le moins que tu puisses faire, c'est d'aimer les bêtes... Agro, c'est comme véto.
Elle m'a raconté que son stage de fin d'études, elle l'avait fait du coté de chez moi, au Larzac, au dessus de Montpellier. Que les autochtones indigènes locaux l'avaient vue venir, Bové le célèbre José en tête, et s'étaient payé la rigolade de l'été. Ils l'avaient direct affectée aux brebis.
Faut dire qu'au Larzac, les brebis, c'est comme les gazelles à Marrakech... Comme dirait l'autre DSK !

Quand elle est arrivée, les bergers étaient occupés à placer les éponges pour provoquer l'ovulation. La scène était dantesque dans l'étable.
Les cageots plein d'éponges, les barils de 5 gallons de Lutinol, les bidons d'hormones et le grand pinceau. Des milliers de brebis entraient par un coté et ressortaient par l'autre. Un gars tenait solidement la brebis par la laine près du cou, un autre par derrière badigeonnait la vulve de Lutinol avec le grand pinceau et le troisième trempait l'éponge et enfilait. Dans l'auge ils avaient préparé le jus hormonal, selon les instructions du Véto : comme pour le pastis, un petit quart de jaune et un grand quart d'eau fraiche.

Notre Lucille avait commencé sa carrière d'ingénieure à tremper des dizaines de milliers d'éponges dans le jus hormonal avant de les fourrer, en poussant, dans la vulve réticente d'autant de milliers de brebis bêlantes que les bergers du Larzac présentaient, l'une après l'autre devant elle. Elle, assise sur un tabouret à trois pieds qu'on aurait cru tabouret à traire les vaches.

La suite fut plus sympa. Ils lui ont donné une sorte de bouillotte. D'un coté on remplissait d'eau chaude par un petit entonnoir moulé comme sur une bouillotte normale. De l'autre on passait la main dans le caoutchouc retourné.
Ils lui ont dit, t'enfiles le bélier et tu le tripotes un peu. Tu verras, ces bêtes sont pires que des mecs, le chaud, le toucher et les voilà qui donnent. Si tu sais t'y prendre tu le vides complètement et tu recueilles 15cl, c'est la norme.
Pour une jeune fille, recueillir, comme ça, sans préliminaires 15cl, ça parait fabuleux.
Elle a dit, vous vous trompez, c'est pas des centilitres, ce sont des centimètres cube ! Là les mecs ils en étaient sur le cul, àque c'est beau l'instruction, et, petite, tu veux la voir ma bite, que je te donne une bonne giclée en cl ou en cc ? Vexés qu'ils étaient...
L'affaire s'est soldée que notre Lucille a trait une grosse centaine de béliers, finition manuelle comme en Thaïlande. Et elle regrettait que ces cons de béliers ne donnassent pas en centilitres mais seulement en centimètres cube.

Le soir, quand ils lui ont montré la baraque de pierres sèches où dormir, Lucille était trop crevée pour saisir les allusions des mecs. Ces cons avaient cru qu'elle serait à point, mure. C'était mal connaître les filles de la ville qui font agro. Les pecnos sont restés à la porte à bander en vain et notre Cécile, elle, dormait du sommeil du juste. Du moins, c'est ce que, sur le télésiège, elle nous a raconté.

Ce qui m'a fait le plus rire, c'est la machine à enfiler.

Bien entendu, entre deux tronçons d'histoire de brebis sur le remonte-pente, on se faisait une descente d'oufs carveurs sur la piste avec le groupe.
J'ai vite compris que cette fille, qui avait étudié les principes théoriques puis longuement mis en pratique, sur le terrain au Larzac, saurait pratiquer l'analogie en toutes circonstances.
Cette Lucille avait su, par les anecdotes anodines qu'elle racontait, captiver l'intérêt de son auditoire.

La machine à enfiler avait été inventée par un Anglais, William. Sa femme Suzy Q, avait participé à la mise au point. La machine permettait de retourner la brebis afin d'opérer à l'aise. Le rêve !

Lucille ne tarissait pas d'éloge sur les capacités technologiques et inventives de ce William. Suzy Q était même devenue son amie, vu qu'il n'y avait pas une seule autre fille à 100km à la ronde. Il faut dire que Suzy Q n'hésitait pas, lorsqu'une brebis réticente refusait d'entrer dans la machine, à montrer l'exemple.
Je ne vous dis pas le spectacle ! Tous les gars du Larzac étaient là. Pire que pour Margoton avec son chat.

Lucille m'a raconté l'insémination :
D'abord tirer sur l'éponge, comme sur le fil blanc d'un Tampax et la virer, poubelle, un gros fut de 200 litres ouvert sur le dessus.
Badigeonner rapidement la vulve de Lutinoil : un énorme pinceau d'affichage "Avenir Publicité" et le baril de graisse rose marqué Lutinoil, made in Kentucky, US.
Le clystère, une simple poire à lavement : plonger dans le bon sperme coupé d'eau distillée, la même que pour les fers à repasser, aspirer une bonne lampée, ensuite tremper le bout de plastique beige dans la graisse Lutinoil, petite pénétration de la brebis les quatre pattes en l'air, telle la Suzy Q aux meilleures heures, petite pression sur la poire pour donner, comme ils disent...

Lucille avait fait, là, le stage qui détermine la vocation d'une vie.
Comment après ça croire encore au Grand Amour ?

Elle m'a dit en confidence, tu sais ce qu'ils m’ont fait, les copains de Bové ?
En cadeau de fin de stage, emballé tout beau avec un ruban rouge, ils m'ont offert un bocal à cornichons plein de Lutinoil avec un gros pinceau rond planté dedans dont le manche dépassait à travers un trou du couvercle.
Ils rigolaient gras en disant que la petite de Nantes elle était coincée du cul.
Sacré bizutage sur le plateau du Larzac !

Comment ne pas comprendre qu'après cela elle ait décidé de passer, dorénavant, toutes ses vacances au Club Méditerranée ?

Je lui ai dit : Bienvenue au Club
Je sentais qu'avoir dit ces confidences l'avait libérée, du moins dans sa tête.
Elle s'est penchée vers moi et elle m'a dit, allez va on va carver.
Je sentais bien qu'elle en mouillait déjà de la carve.
Finalement, les filles c'est pas si compliqué.

J'ai encore sur ma bite la chaleur de sa main
Whouaaah...


Jpj, Pragelato mai 2013

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