La fessée de Charlotte

- Par l'auteur HDS Exorium -
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Récit libertin : La fessée de Charlotte Histoire érotique Publiée sur HDS le 05-09-2018 dans la catégorie Pour la première fois
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La fessée de Charlotte
– C’est encore en train de s’engueuler à côté. Et grave. Ce que j’en ai marre ! Chaque fois que ses parents s’expliquent. Et c’est souvent. Et c’est très « engagé », Charlotte vient se réfugier chez moi.
– Au moins, ici c’est calme.
Elle s’assied sur la petite chaise basse près de la fenêtre et elle parle pendant des heures. Elle est intarissable.
– Si seulement je pouvais foutre le camp. Mais il y a la fac. Je vivrais de quoi ? De petits boulots ? J’ai déjà essayé. Ça m’a fait rater mon année. À moins qu’avec Thibault… Parce qu’on s’entend super bien tous les deux. On y arriverait. Seulement pour le bouger Thibault. Il te dit toujours oui. Ça, de ce côté-là, il y a pas de problème. Mais dès qu’il s’agit de passer à l’acte, c’est toujours « Après », « Plus tard », « On a bien le temps » Il m’agace. Ce qu’il peut m’agacer des fois…Elle finit par se lever avec un profond soupir.
– Bon, faut que je retourne à côté. Ça va me retomber dessus, sinon. En tout cas comment j’aime ça parler avec toi. Si, c’est vrai ! Tu comprends plein de choses pour quelqu’un de ton âge.

En larmes. En sanglots hoquetés. Irrépressibles. Ravageurs.
– Eh bien, qu’est-ce qui t’arrive ? C’est quoi ce gros chagrin ?
Elle s’est jetée comme une désespérée dans mes bras, a enfoui la tête dans mon cou.
– J’ai mal. J’ai si mal.
– C’est Thibault, c’est ça ?
Elle a fait signe que oui. Oui.
– Il te trompe ? Il a quelqu’un d’autre ?
– Non, c’est pas ça, non. Il veut plus de moi.
Elle s’est dégagée, s’est laissée tomber sur le canapé et a redoublé de sanglots… Longtemps.
– Allons ! Allons ! Calme-toi ! Vous vous êtes disputés ? Ça peut peut-être s’arranger.
– Non, ça s’arrangera pas, non. Si tu savais ce qu’il m’a dit ! De tout il m’a traitée. De sale petite vicieuse. De cinglée. De désaxée. Que je ferais mieux d’aller me faire soigner. Et il veut plus jamais entendre parler de moi.
– Eh ben, dis donc ! Et la raison de tout ça ?
– Oh, rien. Des conneries.
– De grosses conneries, alors…– Oui. Non. Mais si je te le dis, toi aussi, tu vas croire que je suis folle.
– Et si tu le dis pas, je vais tout imaginer. Les pires perversions.
– Oh, non ! Mais c’est un truc… Disons que je lui ai demandé de me faire quelque chose.
– De te donner une fessée ?
Elle a levé sur moi un regard stupéfait.
– Hein ? Mais comment tu le sais ?
– Si c’est que ça ! Il y a vraiment pas de quoi fouetter un chat.
Elle a eu un bref fou rire nerveux.
– Si, justement ! Il y a de quoi fouetter.
Elle est redevenue sérieuse, presque grave.
– Si tu savais comment ça m’habite cette idée d’en avoir une un jour. Une vraie. Une bonne. Je pense qu’à ça des fois. Pendant des semaines. Mais à qui tu veux que j’aille demander une chose pareille ? Thibault. J’ai cru. Parce qu’on s’entendait bien. Parce qu’il se prend pas la tête. Et voilà le résultat. Je suis pas près de recommencer. Ah, non alors ! J’en parlerai plus. Jamais. À personne.

– Et allez ! C’est reparti pour un tour à côté. Ils vont finir par foutre le feu à la baraque, oui ! Mais dis, pour ce que je t’ai raconté hier, ça reste entre nous, hein ?
– Motus et bouche cousue. Mais tu sais que c’est pas bien du tout d’avoir des idées comme ça ?
Elle a rougi, baissé les yeux d’un air contrit.
– C’est pas de ma faute. J’y peux rien. Ça vient tout seul.
– Il n’empêche. Tu sais ce que tu mériterais pour la peine ?
Un court regard interrogateur.
– Une bonne fessée…Ses yeux se sont embrumés. Quelque chose d’un noir intense, profond, y est passé.
– Non ? Tu crois pas ?
– Si !
D’une toute petite voix. Dans un souffle.
– Une bonne fessée déculottée. Et tu vas la recevoir.

Je l’ai entraînée par le bras, fermement, jusqu’au canapé où je me suis assis. J’ai pris ses mains entre les miennes. Je l’ai attirée vers moi, tout près, ses jambes contre ma cuisse.
– Tu me promets de faire des efforts ? D’essayer de chasser ces vilaines pensées ?
– Oui.
– Plus fort ! J’ai pas bien entendu.
– Oui.
Je l’ai doucement, tout doucement, fait basculer en travers de mes genoux, installée, calée. J’ai relevé la robe jusqu’à la taille.
– Être obligé d’en arriver là. Une grande fille de ton âge. Tu n’as pas honte ?
– Si !
– 23 ans ! 23 ans et… J’ai poussé un profond soupir, tiré sur la culotte que j’ai baissée, descendue jusqu’en haut des cuisses. J’ai posé une main sur ses fesses, légère, l’y ai laissée.
– Si au moins j’étais sûr que ça serve à quelque chose, que tu vas t’amender, mais ça !
La première claque l’a fait sursauter, lui a arraché un gémissement. J’ai fait attendre la seconde. La troisième. Une dizaine. À intervalles irréguliers, imprévisibles. Qui l’ont chaque fois surprise, fait bondir bien haut du derrière. Et puis, d’un coup, en pluie. En grêle. En rafale. Elle a accompagné, tout du long, d’une longue plainte continue de fond de gorge. J’ai ralenti, espacé, arrêté.

– Tu sais que ça t’a donné de belles couleurs ? Ça te va à ravir.
Elle s’est très lentement retournée, redressée. Elle est restée assise sur mes genoux, a passé un bras autour de mon cou…– Merci. C’était bien. Beaucoup mieux encore que quand j’imagine.
On n’a pas bougé. Au-dehors le soleil jouait à la cime du grand chêne. Des oiseaux s’égosillaient. On a laissé s’éterniser le moment. Et puis… comme un tremblement d’abord, ténu, retenu, presque imperceptible. Qui s’est élargi, amplifié, s’est fait vibration, houle, vagues, rouleaux. Elle a rejeté la tête en arrière. Les veines de son cou se sont affolées, sa bouche s’est entrouverte. Et c’est venu. Elle m’a laissé ses yeux. Jusqu’au bout. Tout s’est apaisé, est retombé. Elle m’a souri.
– Dis, s’il te plaît, tu me puniras aussi pour ça ?
Et elle a quitté mes genoux.

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