Le consentement - première partie

- Par l'auteur HDS Razel -
Récit érotique écrit par Razel [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Le consentement - première partie Histoire érotique Publiée sur HDS le 26-08-2014 dans la catégorie Dominants et dominés
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Le consentement - première partie
Le consentement - épisode I : cuisante suprise



Assise au fond du train corail, Morgane, 23 ans, féminine en diable sans même avoir besoin d’artifices, regarde le paysage pluvieux défiler. L’après-midi touche à sa fin. Seuls quelques dizaines de kilomètres la séparent de la gare de campagne où l’attend Thierry. « Maitre Thierry » ajoute-t-elle intérieurement. Elle trouve toujours ce terme un peu ringard mais il y tient. Il s’agit d’une règle parmi tant d’autres et pas la plus dure à respecter. Pour recevoir, il faut donner. Combien de fois lui a-t-il répété cette vérité… Mais recevoir quoi ? Le droit de se réfugier dans la bulle émotionnelle qui lui manque tant. C’est si unique qu’elle ne peut l’expliquer : la plénitude de se laisser dominer par cet homme aussi bon avec elle qu’il peut être exigeant. Aucun psy, aucun coach ni aucun amant au monde ne sait mieux soigner ses angoisses. Seul ce quinquagénaire à l’élégance virile, si loin de ses repères masculins classiques, lui fait autant de bien. Elle le ressent au plus profond d’elle-même.

Pour les filles comme elle, quand on a gouté à la soumission, c’est une drogue dure. Ça aussi, il lui a dit souvent. Comme il a raison… Quand il l’a abordée à la terrasse d’un café, elle l’a d’abord trouvé trop vieux, un peu étrange, mais aussi très sexy. Thierry la regardait différemment des autres hommes. Il était de passage à Paris pour affaires. En quelques minutes, il a su faire tomber toutes les défenses de la jeune femme à coup de réparties drôles et cinglantes. Il a de suite pris l’ascendant sur elle par une alchimie bizarre… puis il s’est envolé en lui laissant son numéro. Morgane a longuement hésité. Mais elle a fini par le rappeler, hantée par la curieuse impression qu’il avait laissée en elle. Aujourd’hui, il lui suffit d’envoyer un billet de train pour qu’elle accoure, doit-elle s’admettre. En seulement huit mois d’échanges par webcam et deux week-ends passés dans son domaine (il les appelle des « stages»), la jeune femme a découvert combien elle avait besoin de se soumettre à lui.

Aujourd’hui c’est son troisième pèlerinage au domaine. Mais cette fois une nouvelle étape doit être franchie, a-t-il expliqué au téléphone. Ce sera dur, a-t-il aussi averti, insistant sur la nécessité qu’elle y soit prête et tentant presque de l’en dissuader. « Oublions les précautions pour novice, tu es une vraie soumise, ma soumise. Attends-toi à être traitée comme telle. Ce sera plus Marquis de Sade que Cinquante nuances de Grey, mon ange».

Morgane n’a pas bien saisi l’allusion. Malgré les conseils de son Maitre, elle n’a jamais pu finir un ouvrage du Divin Marquis. Ces litanies sans fin de sévices racontées dans un style vieillot… C’est trop loin de son univers de jeune citadine à 100% dans son époque. Et puis elle ne se reconnait pas dans tous ces personnages tordus. Mais Thierry a une pleine bibliothèque de ce genre de littérature. C’est un intello et elle l’admire pour cela. A vrai dire, que n’admire-t-elle pas chez lui ? Toujours est-il que ses mises en garde concernant le week-end n’ont fait que renforcer l’envie. Malgré son style femme-enfant (qui fait tant craquer la gente masculine), sa fragilité cache un fort tempérament. Lui dire de ne pas essayer quelque chose est le meilleur moyen de l’y pousser. Cela lui a même valu la pension quand elle était ado (et bien des déboires par la suite !). Il n’y a que Thierry qui ait su trouver les clés de sa docilité.

Le train entre en gare et s’immobilise. La jeune femme enroule les écouteurs autour de son smartphone et regroupe ses affaires : élastique, magazines, paquet de chewing-gums… Elle rattache ses cheveux et se hisse sur la pointe des pieds pour attraper son sac de voyage. La voyant en peine, un inconnu intervient pour l’aider (mais pas avant de s’être rincé l’œil sur sa jolie cambrure accentuée par l’effort). Sur le quai, elle cherche en vain Thierry des yeux. Elle ne voit qu’un jeune type qui la fixe, adossé à une rambarde. Le garçon est au téléphone. Il doit avoir vingt ans, un air de petite frappe, cheveux ras, débardeur, chaine autour du cou. Il ne la quitte pas des yeux tout en parlant. Morgane mâche nonchalamment un chewing-gum en feignant de l’ignorer. Mignonne, elle est coutumière des dragueurs de rue, y compris les plus lourds. Elle ne les craint pas. Et puis cette campagne paisible ne sera jamais pire que là où elle a grandi, où la testostérone transforme souvent les mecs en vrais prédateurs qu’elle a appris à rembarrer.

Le garçon a maintenant raccroché, il s’approche. La jeune fille soupire intérieurement et lui décoche son regard las, celui qui signifie clairement « fiche-moi la paix ». Il l’interpelle par son prénom. Morgane se fige.

- Je suis Fred. Thierry m’envoie te chercher, explique-t-il. Ma voiture est sur le parking, passe-moi ton sac.

Il tend une main pour saisir une hanse, mais Morgane recule, contrariée.

- Pourquoi il n’est pas venu lui-même ?

- Ça, tu lui demanderas ma belle. Moi je fais juste le taxi.

Morgane sent son smartphone vibrer brièvement dans la poche de son petit anorak. Elle pose son sac à terre et le consulte sans un regard pour le jeune homme. C’est un SMS de Thierry :

« Bonjour mon ange. J’espère que tu as fait bon voyage. Frédéric va te ramener au domaine. C’est un de mes saisonniers. Il connait ton « statut ». Je veux que tu lui obéisses exactement comme à moi. Il a la permission de sévir dans le cas contraire alors sois gentille avec lui. A toute à l’heure. »

La jeune femme se renfrogne. Elle déteste l’idée que ce mec sorti de nulle part s’immisce dans leur relation si spéciale et exclusive. Le fait qu’il ait l’âge de son petit frère rend la chose encore plus désagréable. Surtout, elle en veut à Thierry de ne pas avoir daigné se déplacer pour l’accueillir. Ce n’est pas du tout ainsi qu’elle avait fantasmé son arrivée.

- Donne ton sac, s’impatiente le dénommé Fred.

Elle peut lire dans son regard qu’il sait de quoi retourne le SMS (et aussi un fond d’amusement pervers qui ne lui plait pas du tout).Morgane s’écarte pour lui laisser prendre ses affaires, ramenant nerveusement une mèche de cheveux derrière son oreille. Il balance le sac par-dessus son épaule.

- Ah, vous les filles c’est dingue tout ce que vous pouvez prendre pour juste trois jours ! s’exclame-t-il sous le poids du fardeau.

Morgane comprend que le garçon n’ignore rien des détails de son séjour. Il la fait passer devant d’une légère pression sur les reins. Sa voiture est une Clio sport aux pneus boueux. Il enfourne le sac dans le coffre et va s’installer au volant. Elle ouvre la porte côté passager et fait mine de s’asseoir, mais il l’arrête.

- Toi tu montes derrière, explique-t-il en rabaissant le siège.

La jeune femme marque un temps de surprise mais s’exécute, le gratifiant au passage d’un regard noir.

- Le chewing-gum, à la poubelle, déclare Fred en tirant le cendrier derrière la boite de vitesse.

- Qu’est-ce que ça peut faire ? demande Morgane, dédaigneuse.

- C’est ma voiture, je décide, c’est tout. On est pas censé obéir quand on est une soumise ? s’amuse le garçon.

Un silence pesant s’installe, puis Morgane laisse tomber le chewing-gum dans le creux de sa paume et se penche entre les sièges pour le déposer dans le cendrier.

- Ça c’est une bonne fille ! jubile Fred en tournant la clé de contact.

Morgane se cale dans son siège, bras croisés sur la poitrine, tête tournée vers la fenêtre pour ne pas croiser les coups d’œil du garçon dans le rétro intérieur. Il la conduit en silence à travers l’agglomération puis sur une départementale banale bordée d’une forêt et de champs humides.

- Tu le connais depuis longtemps Thierry ? finit-il par demander par-dessus son épaule.

- Oui…non… C’est nos affaires…

- Je connais une demoiselle qui va changer de ton rapidement, observe froidement le jeune homme.

Morgane émet un petit « snif » de dédain, mais elle ne relève pas. Elle a pris le parti de prendre son mal en patience jusqu’à l’arrivée, en limitant les contacts avec son chauffeur au minimum. La demeure de Thierry, en aplomb du domaine, est perdue au milieu de nulle part à trente bonnes minutes de la gare, se souvient-elle. Ca s’annonce long. Elle plonge la main dans son anorak et en sort son paquet de blondes.

- Je peux fumer ? demande-t-elle, s’efforçant de prendre un ton aimable.

- Non, on fume pas dans ma voiture, désolé.

- Elle pue le tabac ta voiture, observe Morgane mi-amusée mi-agacée.

- Aujourd’hui, on fume pas. C’est moi qui décide.

Morgane soupire, se laisse tomber contre son siège et murmure un « connard » à peine audible entre ses dents.

- Quoi ? demande Fred en la scrutant dans le rétro.

- Laisse tomber.

- Non, non. Qu’est-ce que tu as dit ?

- Ecoute, je suis fatiguée, je veux juste arriver, prendre une douche et parler à Thierry…

Le garçon se mure dans un mutisme vexé et poursuit sa route. Cinq minutes se sont écoulées lorsqu’il ralentit brusquement pour s’engager dans un chemin de terre qui s’enfonce dans le bois. La Clio roule au ralenti sur la terre mouillée, des branchages grattent la vitre du côté de Morgane qui se crispe dans son siège.

- Tu fais quoi là ?

- Thierry m’avait bien dit que tu ferais surement ton mauvais caractère…

- On va où ?

La Clio s’enfonce encore un peu dans la forêt et s’arrête. Fred en descend. Elle le regarde, pas tranquille, contourner le véhicule pour venir ouvrir la porte de son côté. Il rabat le siège sans ménagement et lui intime de descendre elle-aussi.

- Je veux parler à Thierry, proteste Morgane.

- Bien sûr que tu vas lui parler. On l’appelle de suite. Descends.

- Appelle d’abord.

Fred sort son téléphone et s’éloigne un peu pour parler. La jeune femme l’observe s’entretenir avec son amant à travers le pare-brise. Elle éprouve une sourde angoisse. Il revient avec un sourire triomphant. Il passe la tête dans l’habitacle et lui tend le téléphone. La voix de Thierry, grave et sereine, apaise immédiatement Morgane.

- Alors comme ça on se tient mal avec mes employés ? ironise-t-il.

- C’est juste… que j’étais déçue de pas vous voir à la gare, explique la jeune femme, envahie par la douceur d’entendre son maitre, si proche.

- J’ai pourtant été clair Morgane. Cette fois-ci je te veux entièrement soumise. Pas un peu, pas quand ça t’arrange. Entièrement. Et tu étais d’accord…

- Je sais… je le serai…avec vous.

- Avec moi et avec qui je le décide, la reprend durement Thierry.

- Il a même pas mon âge… proteste faiblement Morgane.

- Peu importe. Tu commences bien mal ton séjour mon ange. Si tu ne te sens pas capable d’être ce que tu dois être ce week-end, il y a un train pour Paris dans deux heures. Je dis à Frédéric de te raccompagner, tu y seras largement à temps pour échanger ton billet de retour. Je paierai la différence si besoin.

- Non, proteste la jeune femme.

- Non quoi ?

- Je rentre pas…

- Alors plus d’insolence, plus aucune.

- D’accord.

Thierry reste silencieux quelques secondes comme pour mieux lui faire sentir le poids de son autorité, puis reprend :

- Je laisse à Frédéric le choix de passer l’éponge ou pas. Tu vas lui présenter tes excuses. S’il veut te punir malgré tout, c’est son droit.

Morgane inspire puis souffle un « OK » résigné dans le téléphone.

- Bien. Je suis content de te savoir si proche Morgane. Fais ce que mon employé te dit et tu seras bientôt au chaud, au domaine.

Il raccroche. Morgane se laisse retirer le téléphone des mains par un Fred tout sourire. Il a bien perçu le brusque changement d’attitude de sa passagère. La lueur de défiance dans ses yeux a laissé place à une excitante docilité.

- Tu veux bien descendre maintenant ?

Morgane acquiesce, tendue.

- Alors viens recevoir ta fessée.

La jeune femme se raidit, abasourdie.

- Hein ?

- Oui. Comme une vilaine fille qui parle mal. Ensuite une pipe, et on sera quitte.

Morgane tente de lire dans les yeux du garçon qu’il plaisante. Il ne plaisante pas.

- Tu vas pas faire ça… proteste-t-elle, choquée.

- Tu crois ça ? Thierry, il dit que je peux. Allez, descends, fais le tour.

La jeune femme enrage intérieurement. Une partie de son esprit est en proie à la révolte, mais elle voit maintenant le jeune homme comme un prolongement du pouvoir de Thierry sur elle. Lui résister, c’est refuser l’autorité de son amant. Ce serait tout gâcher avant même les retrouvailles dont elle rêve. Elle s’exécute avec une mine plus fermée qu’à un enterrement, tandis que le jeune homme prend place confortablement derrière le volant. Elle contourne le véhicule en enjambant tant bien que mal les flaques boueuses pour ne pas abimer ses bottines, et se retrouve debout devant lui.

- Enlève ton blouson.

Elle reste immobile quelques secondes, comme pour signifier sa désapprobation. Mais elle finit par dézipper son anorak. Il lui ôte des mains et le jette sur la plage arrière. Morgane se retrouve dans son petit débardeur turquoise à bretelles, croisant ses mains sur ses épaules pour se protéger de l’air humide. Fred la toise, dominateur.

- Elle fait moins la fière, la parisienne ! s’amuse-t-il. Baisse ton jeans.

Morgane fulmine. Elle se mord la lèvre pour ne pas répondre. Etre à la merci de ce loser est tellement humiliant. Elle a déjà vécu des situations similaires avec Thierry. Mais là c’est totalement différent. Thierry a le droit, il est le Maitre, mature et expérimenté, celui qui sait la guider. Pas ce morveux et son air arrogant, ça surement pas.


- Allez ! Fais-moi voir ta culotte ! s’impatiente-t-il.

Elle respire un grand coup, lève des yeux exaspérés au ciel, puis déboutonne nerveusement son jean. Elle doit se tortiller un peu pour descendre le pantalon très serré à mi-cuisses, découvrant le triangle fuchsia de sa ravissante petite culotte bordée de dentelles (celle qu’elle réservait à la base à son Maitre, tout spécialement). Morgane adresse un regard de défi au jeune homme. « Tu es content, pauvre type ? » semble-t-il dire. Mais elle s’abstient de le traduire en paroles, consciente que sa dernière insulte lui vaut d’en être là.
Le garçon profite du spectacle quelques instants puis tapote sur ses genoux.

- Viens là vilaine, à plat ventre. Papa va te punir.

La jeune femme enfonce ses ongles nacrés dans ses paumes, prise d’une soudaine envie de griffer ce salaud au visage pour lui ôter ce rictus satisfait. Au lieu de ça, elle s’avance à pas de geisha à cause du jeans qui entrave ses cuisses et pénètre dans l’habitacle. Elle vient s’allonger en travers des genoux du garçon, en appui sur ses avant-bras sur le siège passager. Morgane sent avec dégout l’érection du jeune homme contre son ventre. Elle fixe la poignée de portière et essaie de débrancher son esprit, résignée, en attendant la première claque. Mais il ne semble pas pressé, comme s’il savourait chaque seconde de la situation.

- Un beau petit cul de parigote, s’émerveille-t-il en le gratifiant d’une caresse.

Morgane se terre dans un silence méprisant. Ne pas relever, ne plus penser à rien.

- Demande pardon à papa.

La jeune femme soupire, puis lâche du bout des lèvres un « pardon » sans conviction.

La claque est nette et cuisante, bien plus forte qu’attendu.

- Aie ! s’écrie Morgane, indignée.

- J’ai rien entendu ! (CLAC !)

- Aie !!! PARDON !

- Pardon qui ?

- Frédéric !

CLAC ! CLAC ! CLAC ! CLAC !

Les fesses de Morgane s’enflamment à travers le mince tissu. Son bassin étroit se tord pour échapper aux impacts mais sa marge de manœuvre est maigre dans l’espace exigu. Elle se mord la lèvre pour étouffer de petits cris où se mêlent douleur et colère, et par-dessus tout la honte d’éprouver une jouissance trouble aux vibrations qui remontent jusque dans son vagin. Pas question de lui faire ce plaisir.

- Dis : c’est moi la petite connasse mal élevée. Bien fort !

- C’est débile !

Une main agrippe fermement les cheveux de Morgane et tire sa tête en arrière. Une pluie de claques implacables s’abat crescendo sur son séant. Jamais Thierry n’y est allé aussi fort. Elle ne met pas longtemps à craquer.

- Je suis désolée !! arrête !! arrête !! s’il te plait !! supplie la jeune femme à travers les mèches de cheveux qui voilent son visage. Elle sent les larmes monter malgré tous ses efforts pour les retenir.

- Dis la phrase ! (CLAC !)

- C’est moi la connasse mal élevée… souffle-t-elle, domptée.

Le sexe contre son ventre semble durcir encore davantage. La main relâche ses cheveux.

- Bonne fille, la complimente-t-il en flattant le postérieur en fusion. Relève-toi.

Morgane se redresse sur ses avant-bras, reniflante et humiliée. Fred l’aide à sortir du véhicule à reculons. Elle se retrouve debout à ravaler ses larmes, jeans baissé au milieu de ce bois perdu, les fesses rougies comme jamais avant. La situation lui semble un peu irréelle.

- Reste pas comme ça, remonte ton froc, ricane le jeune homme.

La jeune fille s’exécute. Elle évite le regard de celui qui vient de la châtier comme une gamine. Il lui a peut-être ôté son orgueil mais il n’aura pas la jouissance de ses pleurs, ça non !

- Allez, retourne t'asseoir.

Une fois revenue sur le siège passager, Morgane retrouve un semblant de contenance. Les larmes sont ravalées, la brulure sur ses fesses est légèrement moins forte. Ignorant Fred, elle abaisse le miroir du pare-soleil et arrange un peu sa frange. Le répit est de courte durée. Elle l’aperçoit du coin de l’œil qui déboutonne son pantalon.

- Une fessée, une pipe, on a dit, lui rappelle-t-il goguenard.

Il se soulève de côté pour descendre jeans et caleçon et en extrait un pénis de bonne taille, durci par les récents évènements.

- Au boulot la parigote ! lui intime-t-il presque gentiment.

Morgane le fusille des yeux.

- Tu veux qu’on appelle ton maitre pour savoir si j’ai le droit ? demande doucement Fred.

La jeune femme fait non de la tête, l’air sombre. Thierry a été clair, ce salaud a carte blanche avec elle. Autant en finir vite. Elle se penche à contrecœur vers l’entrejambe du jeune homme en rabattant une mèche tombante derrière son oreille. Sa main saisit délicatement la base de la verge, ses lèvres s’entrouvrent.

- Mets l’autre main dans ton dos, ordonne Fred.

Elle obéit.

- On va laver ta petite bouche du vilain mot que tu m’as dit toute à l’heure…

Morgane prend son courage à deux mains et referme ses lèvres sur le sexe impudent. Il pousse un soupir d’aise. Sa main saisit la chevelure de la fille. Il la fait coulisser le long de son sexe dressé et lui impose le rythme d’un va et vient dont l’amplitude augmente à chaque passage. Le chibre s’aventure toujours plus loin dans sa gorge jusqu’à titiller sa luette comme dans un porno bas de gamme. Morgane ne tarde pas à s’étouffer, un filet de salive macule le pantalon du jeune homme. Plus que jamais elle comprend le sens de cette expression atroce : se faire baiser par la bouche.

- Allez parigote, On s’applique, encourage le jeune homme.

Pendant de longues minutes qui paraissent des heures, elle suce, pompe, convulse sur le sexe du garçon qui la laisse à peine respirer. Elle n’oppose aucune résistance, espérant ainsi abréger les choses.

- Je vais jouir, annonce-t-il finalement. Tu peux recracher, mais tu prends tout en bouche. T’avise pas de salir ma caisse, t’as déjà assez bavé, cochonne.

Quelques instants après, Morgane sent la décharge tiède et amère emplir sa bouche. Fred veille à ce qu’elle en récupère la moindre goutte, la faisant œuvrer encore longuement le long de sa verge, puis la relâche.

- C’est bien, tu fais ça pas mal. Va cracher si tu veux.

Morgane descend de la Clio et s’enfonce de quelques pas dans les feuillages. Elle s’accroupit et se débarrasse de l’avilissante semence comme si elle vomissait un breuvage empoisonné. Elle reste ainsi plusieurs minutes, nauséeuse et vexée comme un poux. Le jeune homme la laisse patiemment reprendre ses esprits. Lorsqu’elle revient à la voiture, il sort de la boite à gants un paquet de kleenex et une petite bouteille d’eau qu’il jette négligemment sur les genoux de sa passagère.

- On s’en va. Tu peux monter devant et fumer. Mais baisse la vitre.

La jeune femme accepte les deux propositions sans un merci. Le reste du trajet se fait dans un silence de mort. Morgane fixe la route, hagarde, en tirant mécaniquement sur sa cigarette. Elle ne peut s’empêcher d’en vouloir à Thierry pour ce qu’elle vient d’endurer.

(A suivre…)

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