Les démons de Morgane - troisième partie
Récit érotique écrit par Razel [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 10-03-2015 dans la catégorie Dominants et dominés
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Les démons de Morgane - troisième partie
Episode III - Dans les griffes de la chouette
Morgane est tirée par sa chaine dans le dédale souterrain. Ses sandales à talons claquent à vive allure sur le sol de pierre. La brune au masque de chouette marche d’un pas décidé quelques pas devant elle, la laisse bien en main. La jeune fille entend derrière elle les murmures des convives qui ont choisi de quitter la salle d’enchères pour assister à ce qui l’attend. Ils sont nombreux. La procession passe devant plusieurs cellules. Quand Morgane ose un coup d’œil à travers les barreaux, elle entraperçoit des scènes SM corsées. Elle est amenée dans une pièce voutée qui lui rappelle la cave de son amant au domaine. Seuls la femme et son compagnon y pénètrent avec elle. L’homme referme la grille derrière eux. Une quinzaine de convives masqués se pressent aussitôt contre les barreaux. Ils pourraient aisément passer une main pour ouvrir le loquet et entrer à leur tour. Mais ils n’ont pas remporté l’enchère et devront donc se contenter de regarder. Les règles du club semblent strictes et acceptées de tous.
La jeune fille regarde autour d’elle. La pièce est éclairée par deux grands cierges qui projettent son ombre fragile sur le mur. Elle voit une sorte de cheval d’arceau et des crochets incrustés dans la pierre. Il y a aussi une pancarte rappelant le règlement du club, avec, bien en évidence, le mot à prononcer pour mettre un terme à une scène trop éprouvante. Cela rassure un peu Morgane dans ce décor digne de l’Inquisition. D’habitude ce genre de folklore sadomasochiste lui parait un peu exagéré, elle joue le jeu pour faire plaisir à Thierry. Mais dans ces catacombes froides peuplées d’inconnus masqués, elle le trouve beaucoup plus effrayant. Elle croise ses bras sur ses épaules, plus pour se protéger de l’air frais que pour dissimuler sa nudité : qu’aurait-elle encore à cacher après son passage sur scène ? La femme au masque de chouette donne des directives à son compagnon. Il lui répond comme s’il lui était soumis. Morgane apprend ainsi que la brune s’appelle Sonia. Ses airs stricts et hautains ne lui plaisent guère. Elle lui rappelle sa grande rivale quand elle était au lycée. Elle choisit de la surnommer mentalement « Cruella ».
La dominatrice s’approche de la jeune femme, qui recule d’un pas. Sans qu’elle puisse expliquer pourquoi, être à la merci d’une femme est pour elle plus difficile encore. Morgane souffle pour écarter une mèche de cheveux à la commissure de ses lèvres, levant vers Cruella des yeux où brille une pointe de fierté insolente. « Tu peux me faire ce que tu veux mais tu ne me feras jamais peur » semblent-ils dire.
- Mademoiselle a son petit tempérament ! constate sèchement la brune. Tu m’as coutée une fortune, alors oublie tout de suite les attitudes de rebelle. Baisse les yeux !
Elle fait glisser ses ongles sur l’épaule de Morgane. La jeune femme pense aux serres d’un rapace. Elle soutient le regard de la femme-oiseau un peu trop longtemps. Sonia lui décoche une tape sèche sur la joue qui lui fait détourner la tête. Cela ressemble plus à la taloche qu’on administre à une enfant mal élevée, ou un chiot en dressage, qu’une vraie gifle. C’est encore plus vexant. De l’autre côté des barreaux, l’assistance retient son souffle. Sonia la houspille comme une gamine en levant l’index.
- Si tu t’obstines à me tenir tête, on ne va pas être copines. Je t’ai dit de baisser les yeux !
Morgane porte la main à sa joue. La révolte lui noue les tripes. Mais lorsqu’elle refait face à Sonia, son regard est dirigé vers le sol.
- C’est mieux. Je t’ai achetée, tu es à moi, lui dit la chouette. Il va falloir que tu t’y fasses ma chérie. A genoux devant ta maitresse !
Morgane soupire. Elle glisse lentement à terre, l’air las, pour le plus grand plaisir des spectateurs. La chaine à son cou s’enroule sur la pierre comme un serpent. La brune avance sa botte montante strictement lacée.
- Prosterne-toi et lèche.
La jeune fille a un petit rire amer, comme pour railler le grotesque de la situation. Mais elle sait qu’elle ne trompe personne, tous ces voyeurs se délectent d’avance de son humiliation. Puisqu’il n’y a pas d’échappatoire, elle choisit d’en finir vite. Elle se penche vers le cuir, prenant appui sur son coude tout en ramenant ses cheveux derrière son oreille. Elle dépose un baiser du bout des lèvres sur la pointe de la botte. Sonia s’accroupit et lui renverse la tête en arrière. Elle plonge son regard dominateur dans les yeux pleins de rancœur de Morgane.
- Je t’ai dit de lécher ! s’énerve la chouette. Tu ne comprends pas le français ? Je veux voir ta langue s’activer sur ma botte. C’est clair, non ?
Sonia relâche sa chevelure et se redresse sur ses talons démesurés.
- Au travail ! Fais les briller. Je veux voir mon reflet dedans.
Morgane ravale sa fierté comme une pilule amère. Elle sent les regards fascinés des voyeurs quand elle bascule de nouveau, croupe en l’air. Cette fois elle fait courir le bout de sa langue sur la surface de la botte. Le gout du cuir ciré emplit sa bouche, aussi acre que son avilissement. Cruella écrase la chaine sous sa semelle de façon à ce que Morgane ne puisse pas se relever ni même éloigner son visage. La chouette lui fait longuement reluire sa chaussure. La belle doit tordre son cou pour atteindre les parties les moins accessibles. Pour finir, tirant sur la chaine, Sonia oblige Morgane à laper le cuir sur toute la hauteur de sa jambe. Le public jubile devant l’érotisme de la scène.
- Tu vois ? Elles perdent vite leurs grands airs quand on sait les mater, fait-elle observer à son compagnon.
- Vas-y doucement quand même, elle n’a pas l’air habituée, tempère l’homme.
- Elle adore ça, tu ne le vois donc pas ? rétorque la domina. Elle rechigne juste pour sauver la face…
Cruella ordonne à Morgane de se remettre sur pieds.
- N’est-ce pas que tu aimes ça ? lui demande-t-elle en lui prenant le menton.
La jeune fille regarde la brune sans répondre. On lit dans ses yeux un mélange de colère triste et d’orgueil meurtri. Où est Thierry ? Elle en veut autant à son amant qu’à cette harpie. On dirait qu’il se moque de son sort, comme s’il avait des choses plus intéressantes à faire ici que de la soutenir dans les épreuves qu’il lui inflige. Elle se ressaisit avec un petit reniflement. C’est son honneur de soumise de ne pas craquer.
- Elle aime le regard des hommes sur elle, poursuit la brune. Tu n’as pas vu comme elle prenait plaisir à être exhibée tout à l’heure ? Non, bien sûr ! Vous les mecs, vous ne remarquez pas ces choses-là, vous ne savez pas lire le corps d’une femme. Vous n’avez aucune psychologie.
La chouette plonge ses yeux noirs dans ceux de Morgane.
- Mais on se comprend très bien toutes les deux… n’est-ce pas ma belle ? lui demande-t-elle d’un ton perfide.
La jeune fille reste farouchement muette. Sonia décroche le cadenas à son cou et jette la chaine dans un coin. Elle passe sa main à rebours sur le haut du crane de Morgane. Elle enroule une pleine poignée de cheveux autour de son poing et la fait pivoter face aux spectateurs massés devant la grille.
- Ote tes chaussures, commande la domina.
Morgane doit se baisser pour défaire les brides de ses sandales et libérer ses fines chevilles. Sonia la relève, plus petite de quelques centimètres, et lui ordonne de mettre ses paumes sur ses fesses. Elle est contrainte d’avancer ainsi vers l’assistance, tenue par les cheveux comme on brandit une prise de chasse. Les convives masqués la dévisagent avec gourmandise. Leurs yeux détaillent son ventre, ses seins insolents et sa fine toison. Ils pourraient la toucher à travers les barreaux, mais personne ne s’y ose. Morgane les défit du regard, impudique et fière. « Ça vous plait, espèce de pervers ? » semblent dire ses yeux.
- Dis à ces messieurs comme tu aimes être nue devant eux, ordonne Sonia.
- J’adore… murmure Morgane d’un ton sarcastique.
- Dis leur que tu es une petite cochonne.
- Je suis une petite cochonne…
- Une salope en chaleur, tout le monde veut t’entendre…
- Une salope en chaleur ! répète rageusement la jeune fille en fixant l’un des voyeurs.
Des ricanements nerveux se font entendre dans l’assistance. Morgane remarque le masque de Zorro au deuxième rang dans la pénombre. Cette fois, pas de doute, c’est le garçon que Thierry a éconduit plus tôt dans la soirée. Il doit bien gouter sa revanche, à présent…
- Tu parles comme une vraie petite nympho, observe la femme-chouette. Désolée ma chérie, pas d’hommes pour toi ce soir ! C’est moi qui vais m’occuper de ton cas…
Elle ordonne à son compagnon de menotter Morgane aux barreaux. L’homme s’avance vers la jeune fille et lui demande (en s’excusant presque) de bien vouloir passer ses mains à l’extérieur de la cellule. Les bracelets se referment sur ses fragiles poignets avec un bruit cranté. La captive est maintenant attachée nue à la grille face à l’attroupement de convives. Sonia part chercher quelque chose au fond de la pièce. Morgane se tourne autant que les menottes lui permettent pour voir ce qu’on lui réserve. Elle observe Cruella jeter à son compagnon un martinet terminé par cinq longues lanières de caoutchouc. Puis la domina harnache à sa taille une ceinture pourvue d’un très gros phallus en plastique fièrement dressé. Quelques spectatrices gloussent, entre horreur et amusement. La belle gémit de désespoir entre ses dents. On croirait plus le membre d’un cheval prêt à saillir que celui d’un homme en érection. Le compagnon de Sonia contemple Morgane, fouet en main, comme s’il était d’avance désolé pour elle.
- Qui t’as permis de te retourner, toi ? gronde la domina. En position ! C’est l’heure de passer à la casserole.
Elle revient derrière Morgane et s’empare de son bassin comme une machine de flipper avant une partie décisive. Elle lui fait tendre la croupe, la forçant à prendre la pose d’une strip-teaseuse penchée sur une barre de pole dance. La jeune femme sent le gland de plastique du gode-ceinture caresser ses reins et la naissance de ses fesses.
- Cesse de te tortiller, on sait bien que tu as le feu au cul ! s’écrit la chouette, ce qui déclenche à nouveau quelques rires.
- Sonia... tente timidement son compagnon.
- Tu n’as pas lu sa fiche ? C’est comme ça qu’elle veut qu’on la traite…
Morgane reçoit une claque sèche sur la fesse.
- N’est-ce pas que tu mouilles d’avance de te faire prendre devant tous ces gens ? lui demande la brune.
La jeune fille peut sentir la présence des voyeurs toujours plus nombreux agglutinés derrière la grille. Sonia se colle contre ses reins et fléchit les genoux. Morgane a un hoquet quand le chibre artificiel l’empale puissamment. Elle sent au plus profond de son ventre la pénétration froide du gode qui distend ses chairs. Il est vraiment énorme. La chouette commence à donner des coups de reins énergiques. Elle rassemble la chevelure de Morgane en une natte épaisse, puis tire sa tête en arrière pour la faire se cambrer. La jeune femme s’agrippe à l’unique barre horizontale de la grille, celle qui soutient le boitier de la serrure. Elle se fait littéralement culbuter, haletante, stupéfaite de la taille de l’engin qui la lime. Sonia lui prend les hanches pour mieux la besogner. Morgane fait voler sa chevelure d’un côté à l’autre sous les assauts de la chouette, mais elle finit par laisser pendre sa tête entre ses bras, accueillant passivement chaque coup de boutoir par un spasme. Le gode se retire complètement pour mieux pénétrer en elle. Elle inspire fort et lève un regard perdu vers l’assistance, lèvres entrouvertes.
Son visage plonge vers les barreaux à chaque coup de rein de la domina. Ses yeux vitreux croisent ceux d’un spectateur caché derrière un masque de théâtre japonais. L’homme la contemple froidement tenter de refouler son plaisir. Etre labourée de la sorte en public est déjà assez obscène, en jouir serait pire que tout. Mais la chaleur dans son corps ne fait que croitre. Avec son faux phallus, Cruella est mieux montée qu’un acteur de film X… impossible de rester digne sous son implacable va-et-vient. Le gode luisant de cyprine frotte le point sensible de Morgane, dont le bassin finit par accompagner le mouvement plutôt que le subir. Elle s’accroche au barreau glissant de sueur comme une naufragée dans la tempête. Sa honte se dissout petit à petit dans un plaisir animal. Comment s’avouer que la présence de spectateurs l’excite ? Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez elle pour jouir d’une telle humiliation ? Où est Thierry ? Pensées et sensations se brouillent et se mélangent. Elle glisse dans une torpeur qu’elle connait bien : l’abandon presque mystique où seul un état de totale soumission peut la mener.
- Elle a vraiment le diable en elle celle-là ! s’exclame la domina en se retirant avec un bruit humide. (puis, se tournant vers son compagnon) Fais-lui rougir son petit derrière, ça la calmera…
Les lanières du martinet s’enroulent mollement sur l’intérieur de la cuisse humide de Morgane.
- Tu appelles ça fouetter ? demande Sonia en arrachant l’instrument des mains de son homme. Crois-tu que c’est comme ça qu’elle va te respecter ?
Morgane sent contre son dos l’air brassé par les lanières qui tournoient comme une hélice. L’instant d’après, elle est flagellée avec force. Le martinet est extrêmement cinglant. La jeune femme roule de côté contre la grille, tirant à fond sur la chaine des menottes. La claque en éventail du caoutchouc s’abat dans le creux de sa hanche. Elle virevolte en arc de cercle sur son autre flan, genou relevé à hauteur de nombril pour se protéger de la prochaine fouettée.
Sonia remet Morgane en position en lui tenant la taille, puis lui écarte les pieds avec sa botte comme pour une fouille de police. La dominatrice change de tactique. Les lanières mordent le sexe trempé de la pauvresse de bas en haut, là où la chair est la plus tendre. La douleur est comme une décharge électrique. Elle referme les jambes par reflexe, coinçant les bandelettes souples entre ses cuisses. Mais Sonia les dégage sans peine et la fouettée redouble d’énergie. La croupe de Morgane se balance comme dans un twist endiablé pour fuir les lanières de caoutchouc. Elle tire sur la grille dans la position d’une skieuse nautique, puis jette son corps moite contre les barreaux comme si elle espérait passer au travers. Mais rien n’allège le châtiment qui semble ne jamais vouloir finir. A côté, la fessée de la veille n’était qu’une caresse. Ah, être forte et fière, ne jamais supplier… Morgane se tord comme une damnée et oublie tous ses principes. Elle glisse au sol le long de la barre, à bout de souffle, implorant Sonia d’arrêter rien qu’un instant.
La chouette marque une pause. Morgane se laisse choir en chien de fusil sur la pierre, toujours menottée à cette maudite grille. Elle lève vers les spectateurs des yeux égarés d’où le maquillage coule en longues trainées noires.
- Je pense qu’elle a compris, plaide le compagnon de la domina.
- J’en suis pas si sure, rétorque la femme-oiseau, mais je vais lui laisser une chance de me convaincre. Détache-la, je la veux à ma botte.
L’homme se penche pour ouvrir les menottes et amène la jeune femme pantelante à sa compagne. Morgane ne se soucie plus des témoins derrière la grille. Elle tombe à genoux devant la brune, prête à supplier et se trainer à ses pieds pour peu que l’odieux martinet regagne son rangement.
- Ta leçon n’est pas finie. Mets-toi en levrette, ordonne la chouette.
Morgane fait non de la tête, désespérée.
- Je te laisse trois secondes ma chérie, avertit la dominatrice. Un… deux…
- Ca suffit pour ce soir, intervient la voix de Thierry, comme sortie de nulle part.
Morgane se retourne vers son amant. Enfin, il est là. Elle se sent sauvée, pleine de reconnaissance. Il a enlevé le masque japonais. C’était lui ! Il avait juste changé de déguisement pour ne pas être reconnu…
- Je ne l’ai pas achetée ce prix-là pour trente minutes de séance ! s’indigne Sonia.
- Je vous rembourserai intégralement, répond calmement le quinquagénaire. Plus un dédommagement. Viens-là Morgane.
Un murmure de déception parcourt l’assistance. « Elle n’a pas dit le safe word ! » proteste une femme. Mais Sonia semble se détendre. Elle laisse filer sa proie qui se relève en séchant ses larmes. Thierry ouvre la grille et accueille sa soumise contre son torse. Il la recule un peu en la tenant par les épaules, jaugeant de son état physique et psychologique.
- Pardonne-moi mon ange, je te croyais prête mais j’ai eu tort, lui murmure-t-il.
Morgane se blottit à nouveau dans ses bras. A sa grande stupéfaction, l’assistance se met à applaudir. Sonia lui apporte une couverture. La jeune fille se laisse envelopper, un peu hébétée par la tournure des évènements. Elle se sent comme la victime d’une caméra cachée quand elle réalise que tout n’était qu’un canular. Thierry et Sonia s’entretiennent avec courtoisie. Les voyeurs commencent à partir par petits groupes assister à d’autres scènes. La domina semble un peu embarrassée, elle explique qu’elle pensait que Morgane jouait simplement son rôle, puisqu’elle n’a jamais prononcé le mot spécial pour arrêter la séance.
- C’était le cas, répond son amant. Mais je l’ai senti vaciller à la fin, j’ai préféré intervenir avant qu’elle ne craque.
- Vous avez eu raison. Une soumise si ravissante, ça se préserve ! sourit Sonia en caressant les cheveux de Morgane, laissant transparaitre une douceur impossible à deviner jusque-là.
***
Dans le taxi qui les ramène à l’hôtel, Morgane regarde pensivement les avenues parisiennes défiler à travers la vitre.
- J’aurais supporté… dit-elle à son amant.
- Je le sais, mais il ne s’agit pas que de supporter. L’expérience de la soumission est comme une balance entre efforts et plaisir. Quand la balance penche trop d’un côté, cela n’a plus de rapport avec ce que je veux te faire vivre.
- Mon plaisir c’est de supporter pour vous.
Thierry lisse doucement son épaule.
- Ça aussi je le sais, mon ange. Mais ton abnégation peut t’amener à franchir la ligne rouge. Je ne veux pas que cela arrive.
- Vous étiez là tout le temps ?
- Bien sûr.
- Je vous ai déçu… dit tristement la jeune fille en regardant la neige tomber.
- Pas le moins du monde. J’étais fier de toi chaque seconde de la soirée.
Morgane se tourne vers son amant, tentant de lire dans ses yeux s’il dit vrai.
- Cesse de te torturer, lui intime Thierry. Tu vas avoir bien d’autres occasions de prouver ta valeur de soumise, si c’est ce qui te tracasse….
Le taxi jette un coup d’œil à Morgane dans le rétroviseur intérieur, et s’enfonce dans la nuit.
(A suivre... n'hésitez pas à commenter, les encouragements et les critiques sont bienvenus... savoir que leur texte a fait mouche chez certain(e)s et la seule rétribution des auteurs !)
Morgane est tirée par sa chaine dans le dédale souterrain. Ses sandales à talons claquent à vive allure sur le sol de pierre. La brune au masque de chouette marche d’un pas décidé quelques pas devant elle, la laisse bien en main. La jeune fille entend derrière elle les murmures des convives qui ont choisi de quitter la salle d’enchères pour assister à ce qui l’attend. Ils sont nombreux. La procession passe devant plusieurs cellules. Quand Morgane ose un coup d’œil à travers les barreaux, elle entraperçoit des scènes SM corsées. Elle est amenée dans une pièce voutée qui lui rappelle la cave de son amant au domaine. Seuls la femme et son compagnon y pénètrent avec elle. L’homme referme la grille derrière eux. Une quinzaine de convives masqués se pressent aussitôt contre les barreaux. Ils pourraient aisément passer une main pour ouvrir le loquet et entrer à leur tour. Mais ils n’ont pas remporté l’enchère et devront donc se contenter de regarder. Les règles du club semblent strictes et acceptées de tous.
La jeune fille regarde autour d’elle. La pièce est éclairée par deux grands cierges qui projettent son ombre fragile sur le mur. Elle voit une sorte de cheval d’arceau et des crochets incrustés dans la pierre. Il y a aussi une pancarte rappelant le règlement du club, avec, bien en évidence, le mot à prononcer pour mettre un terme à une scène trop éprouvante. Cela rassure un peu Morgane dans ce décor digne de l’Inquisition. D’habitude ce genre de folklore sadomasochiste lui parait un peu exagéré, elle joue le jeu pour faire plaisir à Thierry. Mais dans ces catacombes froides peuplées d’inconnus masqués, elle le trouve beaucoup plus effrayant. Elle croise ses bras sur ses épaules, plus pour se protéger de l’air frais que pour dissimuler sa nudité : qu’aurait-elle encore à cacher après son passage sur scène ? La femme au masque de chouette donne des directives à son compagnon. Il lui répond comme s’il lui était soumis. Morgane apprend ainsi que la brune s’appelle Sonia. Ses airs stricts et hautains ne lui plaisent guère. Elle lui rappelle sa grande rivale quand elle était au lycée. Elle choisit de la surnommer mentalement « Cruella ».
La dominatrice s’approche de la jeune femme, qui recule d’un pas. Sans qu’elle puisse expliquer pourquoi, être à la merci d’une femme est pour elle plus difficile encore. Morgane souffle pour écarter une mèche de cheveux à la commissure de ses lèvres, levant vers Cruella des yeux où brille une pointe de fierté insolente. « Tu peux me faire ce que tu veux mais tu ne me feras jamais peur » semblent-ils dire.
- Mademoiselle a son petit tempérament ! constate sèchement la brune. Tu m’as coutée une fortune, alors oublie tout de suite les attitudes de rebelle. Baisse les yeux !
Elle fait glisser ses ongles sur l’épaule de Morgane. La jeune femme pense aux serres d’un rapace. Elle soutient le regard de la femme-oiseau un peu trop longtemps. Sonia lui décoche une tape sèche sur la joue qui lui fait détourner la tête. Cela ressemble plus à la taloche qu’on administre à une enfant mal élevée, ou un chiot en dressage, qu’une vraie gifle. C’est encore plus vexant. De l’autre côté des barreaux, l’assistance retient son souffle. Sonia la houspille comme une gamine en levant l’index.
- Si tu t’obstines à me tenir tête, on ne va pas être copines. Je t’ai dit de baisser les yeux !
Morgane porte la main à sa joue. La révolte lui noue les tripes. Mais lorsqu’elle refait face à Sonia, son regard est dirigé vers le sol.
- C’est mieux. Je t’ai achetée, tu es à moi, lui dit la chouette. Il va falloir que tu t’y fasses ma chérie. A genoux devant ta maitresse !
Morgane soupire. Elle glisse lentement à terre, l’air las, pour le plus grand plaisir des spectateurs. La chaine à son cou s’enroule sur la pierre comme un serpent. La brune avance sa botte montante strictement lacée.
- Prosterne-toi et lèche.
La jeune fille a un petit rire amer, comme pour railler le grotesque de la situation. Mais elle sait qu’elle ne trompe personne, tous ces voyeurs se délectent d’avance de son humiliation. Puisqu’il n’y a pas d’échappatoire, elle choisit d’en finir vite. Elle se penche vers le cuir, prenant appui sur son coude tout en ramenant ses cheveux derrière son oreille. Elle dépose un baiser du bout des lèvres sur la pointe de la botte. Sonia s’accroupit et lui renverse la tête en arrière. Elle plonge son regard dominateur dans les yeux pleins de rancœur de Morgane.
- Je t’ai dit de lécher ! s’énerve la chouette. Tu ne comprends pas le français ? Je veux voir ta langue s’activer sur ma botte. C’est clair, non ?
Sonia relâche sa chevelure et se redresse sur ses talons démesurés.
- Au travail ! Fais les briller. Je veux voir mon reflet dedans.
Morgane ravale sa fierté comme une pilule amère. Elle sent les regards fascinés des voyeurs quand elle bascule de nouveau, croupe en l’air. Cette fois elle fait courir le bout de sa langue sur la surface de la botte. Le gout du cuir ciré emplit sa bouche, aussi acre que son avilissement. Cruella écrase la chaine sous sa semelle de façon à ce que Morgane ne puisse pas se relever ni même éloigner son visage. La chouette lui fait longuement reluire sa chaussure. La belle doit tordre son cou pour atteindre les parties les moins accessibles. Pour finir, tirant sur la chaine, Sonia oblige Morgane à laper le cuir sur toute la hauteur de sa jambe. Le public jubile devant l’érotisme de la scène.
- Tu vois ? Elles perdent vite leurs grands airs quand on sait les mater, fait-elle observer à son compagnon.
- Vas-y doucement quand même, elle n’a pas l’air habituée, tempère l’homme.
- Elle adore ça, tu ne le vois donc pas ? rétorque la domina. Elle rechigne juste pour sauver la face…
Cruella ordonne à Morgane de se remettre sur pieds.
- N’est-ce pas que tu aimes ça ? lui demande-t-elle en lui prenant le menton.
La jeune fille regarde la brune sans répondre. On lit dans ses yeux un mélange de colère triste et d’orgueil meurtri. Où est Thierry ? Elle en veut autant à son amant qu’à cette harpie. On dirait qu’il se moque de son sort, comme s’il avait des choses plus intéressantes à faire ici que de la soutenir dans les épreuves qu’il lui inflige. Elle se ressaisit avec un petit reniflement. C’est son honneur de soumise de ne pas craquer.
- Elle aime le regard des hommes sur elle, poursuit la brune. Tu n’as pas vu comme elle prenait plaisir à être exhibée tout à l’heure ? Non, bien sûr ! Vous les mecs, vous ne remarquez pas ces choses-là, vous ne savez pas lire le corps d’une femme. Vous n’avez aucune psychologie.
La chouette plonge ses yeux noirs dans ceux de Morgane.
- Mais on se comprend très bien toutes les deux… n’est-ce pas ma belle ? lui demande-t-elle d’un ton perfide.
La jeune fille reste farouchement muette. Sonia décroche le cadenas à son cou et jette la chaine dans un coin. Elle passe sa main à rebours sur le haut du crane de Morgane. Elle enroule une pleine poignée de cheveux autour de son poing et la fait pivoter face aux spectateurs massés devant la grille.
- Ote tes chaussures, commande la domina.
Morgane doit se baisser pour défaire les brides de ses sandales et libérer ses fines chevilles. Sonia la relève, plus petite de quelques centimètres, et lui ordonne de mettre ses paumes sur ses fesses. Elle est contrainte d’avancer ainsi vers l’assistance, tenue par les cheveux comme on brandit une prise de chasse. Les convives masqués la dévisagent avec gourmandise. Leurs yeux détaillent son ventre, ses seins insolents et sa fine toison. Ils pourraient la toucher à travers les barreaux, mais personne ne s’y ose. Morgane les défit du regard, impudique et fière. « Ça vous plait, espèce de pervers ? » semblent dire ses yeux.
- Dis à ces messieurs comme tu aimes être nue devant eux, ordonne Sonia.
- J’adore… murmure Morgane d’un ton sarcastique.
- Dis leur que tu es une petite cochonne.
- Je suis une petite cochonne…
- Une salope en chaleur, tout le monde veut t’entendre…
- Une salope en chaleur ! répète rageusement la jeune fille en fixant l’un des voyeurs.
Des ricanements nerveux se font entendre dans l’assistance. Morgane remarque le masque de Zorro au deuxième rang dans la pénombre. Cette fois, pas de doute, c’est le garçon que Thierry a éconduit plus tôt dans la soirée. Il doit bien gouter sa revanche, à présent…
- Tu parles comme une vraie petite nympho, observe la femme-chouette. Désolée ma chérie, pas d’hommes pour toi ce soir ! C’est moi qui vais m’occuper de ton cas…
Elle ordonne à son compagnon de menotter Morgane aux barreaux. L’homme s’avance vers la jeune fille et lui demande (en s’excusant presque) de bien vouloir passer ses mains à l’extérieur de la cellule. Les bracelets se referment sur ses fragiles poignets avec un bruit cranté. La captive est maintenant attachée nue à la grille face à l’attroupement de convives. Sonia part chercher quelque chose au fond de la pièce. Morgane se tourne autant que les menottes lui permettent pour voir ce qu’on lui réserve. Elle observe Cruella jeter à son compagnon un martinet terminé par cinq longues lanières de caoutchouc. Puis la domina harnache à sa taille une ceinture pourvue d’un très gros phallus en plastique fièrement dressé. Quelques spectatrices gloussent, entre horreur et amusement. La belle gémit de désespoir entre ses dents. On croirait plus le membre d’un cheval prêt à saillir que celui d’un homme en érection. Le compagnon de Sonia contemple Morgane, fouet en main, comme s’il était d’avance désolé pour elle.
- Qui t’as permis de te retourner, toi ? gronde la domina. En position ! C’est l’heure de passer à la casserole.
Elle revient derrière Morgane et s’empare de son bassin comme une machine de flipper avant une partie décisive. Elle lui fait tendre la croupe, la forçant à prendre la pose d’une strip-teaseuse penchée sur une barre de pole dance. La jeune femme sent le gland de plastique du gode-ceinture caresser ses reins et la naissance de ses fesses.
- Cesse de te tortiller, on sait bien que tu as le feu au cul ! s’écrit la chouette, ce qui déclenche à nouveau quelques rires.
- Sonia... tente timidement son compagnon.
- Tu n’as pas lu sa fiche ? C’est comme ça qu’elle veut qu’on la traite…
Morgane reçoit une claque sèche sur la fesse.
- N’est-ce pas que tu mouilles d’avance de te faire prendre devant tous ces gens ? lui demande la brune.
La jeune fille peut sentir la présence des voyeurs toujours plus nombreux agglutinés derrière la grille. Sonia se colle contre ses reins et fléchit les genoux. Morgane a un hoquet quand le chibre artificiel l’empale puissamment. Elle sent au plus profond de son ventre la pénétration froide du gode qui distend ses chairs. Il est vraiment énorme. La chouette commence à donner des coups de reins énergiques. Elle rassemble la chevelure de Morgane en une natte épaisse, puis tire sa tête en arrière pour la faire se cambrer. La jeune femme s’agrippe à l’unique barre horizontale de la grille, celle qui soutient le boitier de la serrure. Elle se fait littéralement culbuter, haletante, stupéfaite de la taille de l’engin qui la lime. Sonia lui prend les hanches pour mieux la besogner. Morgane fait voler sa chevelure d’un côté à l’autre sous les assauts de la chouette, mais elle finit par laisser pendre sa tête entre ses bras, accueillant passivement chaque coup de boutoir par un spasme. Le gode se retire complètement pour mieux pénétrer en elle. Elle inspire fort et lève un regard perdu vers l’assistance, lèvres entrouvertes.
Son visage plonge vers les barreaux à chaque coup de rein de la domina. Ses yeux vitreux croisent ceux d’un spectateur caché derrière un masque de théâtre japonais. L’homme la contemple froidement tenter de refouler son plaisir. Etre labourée de la sorte en public est déjà assez obscène, en jouir serait pire que tout. Mais la chaleur dans son corps ne fait que croitre. Avec son faux phallus, Cruella est mieux montée qu’un acteur de film X… impossible de rester digne sous son implacable va-et-vient. Le gode luisant de cyprine frotte le point sensible de Morgane, dont le bassin finit par accompagner le mouvement plutôt que le subir. Elle s’accroche au barreau glissant de sueur comme une naufragée dans la tempête. Sa honte se dissout petit à petit dans un plaisir animal. Comment s’avouer que la présence de spectateurs l’excite ? Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez elle pour jouir d’une telle humiliation ? Où est Thierry ? Pensées et sensations se brouillent et se mélangent. Elle glisse dans une torpeur qu’elle connait bien : l’abandon presque mystique où seul un état de totale soumission peut la mener.
- Elle a vraiment le diable en elle celle-là ! s’exclame la domina en se retirant avec un bruit humide. (puis, se tournant vers son compagnon) Fais-lui rougir son petit derrière, ça la calmera…
Les lanières du martinet s’enroulent mollement sur l’intérieur de la cuisse humide de Morgane.
- Tu appelles ça fouetter ? demande Sonia en arrachant l’instrument des mains de son homme. Crois-tu que c’est comme ça qu’elle va te respecter ?
Morgane sent contre son dos l’air brassé par les lanières qui tournoient comme une hélice. L’instant d’après, elle est flagellée avec force. Le martinet est extrêmement cinglant. La jeune femme roule de côté contre la grille, tirant à fond sur la chaine des menottes. La claque en éventail du caoutchouc s’abat dans le creux de sa hanche. Elle virevolte en arc de cercle sur son autre flan, genou relevé à hauteur de nombril pour se protéger de la prochaine fouettée.
Sonia remet Morgane en position en lui tenant la taille, puis lui écarte les pieds avec sa botte comme pour une fouille de police. La dominatrice change de tactique. Les lanières mordent le sexe trempé de la pauvresse de bas en haut, là où la chair est la plus tendre. La douleur est comme une décharge électrique. Elle referme les jambes par reflexe, coinçant les bandelettes souples entre ses cuisses. Mais Sonia les dégage sans peine et la fouettée redouble d’énergie. La croupe de Morgane se balance comme dans un twist endiablé pour fuir les lanières de caoutchouc. Elle tire sur la grille dans la position d’une skieuse nautique, puis jette son corps moite contre les barreaux comme si elle espérait passer au travers. Mais rien n’allège le châtiment qui semble ne jamais vouloir finir. A côté, la fessée de la veille n’était qu’une caresse. Ah, être forte et fière, ne jamais supplier… Morgane se tord comme une damnée et oublie tous ses principes. Elle glisse au sol le long de la barre, à bout de souffle, implorant Sonia d’arrêter rien qu’un instant.
La chouette marque une pause. Morgane se laisse choir en chien de fusil sur la pierre, toujours menottée à cette maudite grille. Elle lève vers les spectateurs des yeux égarés d’où le maquillage coule en longues trainées noires.
- Je pense qu’elle a compris, plaide le compagnon de la domina.
- J’en suis pas si sure, rétorque la femme-oiseau, mais je vais lui laisser une chance de me convaincre. Détache-la, je la veux à ma botte.
L’homme se penche pour ouvrir les menottes et amène la jeune femme pantelante à sa compagne. Morgane ne se soucie plus des témoins derrière la grille. Elle tombe à genoux devant la brune, prête à supplier et se trainer à ses pieds pour peu que l’odieux martinet regagne son rangement.
- Ta leçon n’est pas finie. Mets-toi en levrette, ordonne la chouette.
Morgane fait non de la tête, désespérée.
- Je te laisse trois secondes ma chérie, avertit la dominatrice. Un… deux…
- Ca suffit pour ce soir, intervient la voix de Thierry, comme sortie de nulle part.
Morgane se retourne vers son amant. Enfin, il est là. Elle se sent sauvée, pleine de reconnaissance. Il a enlevé le masque japonais. C’était lui ! Il avait juste changé de déguisement pour ne pas être reconnu…
- Je ne l’ai pas achetée ce prix-là pour trente minutes de séance ! s’indigne Sonia.
- Je vous rembourserai intégralement, répond calmement le quinquagénaire. Plus un dédommagement. Viens-là Morgane.
Un murmure de déception parcourt l’assistance. « Elle n’a pas dit le safe word ! » proteste une femme. Mais Sonia semble se détendre. Elle laisse filer sa proie qui se relève en séchant ses larmes. Thierry ouvre la grille et accueille sa soumise contre son torse. Il la recule un peu en la tenant par les épaules, jaugeant de son état physique et psychologique.
- Pardonne-moi mon ange, je te croyais prête mais j’ai eu tort, lui murmure-t-il.
Morgane se blottit à nouveau dans ses bras. A sa grande stupéfaction, l’assistance se met à applaudir. Sonia lui apporte une couverture. La jeune fille se laisse envelopper, un peu hébétée par la tournure des évènements. Elle se sent comme la victime d’une caméra cachée quand elle réalise que tout n’était qu’un canular. Thierry et Sonia s’entretiennent avec courtoisie. Les voyeurs commencent à partir par petits groupes assister à d’autres scènes. La domina semble un peu embarrassée, elle explique qu’elle pensait que Morgane jouait simplement son rôle, puisqu’elle n’a jamais prononcé le mot spécial pour arrêter la séance.
- C’était le cas, répond son amant. Mais je l’ai senti vaciller à la fin, j’ai préféré intervenir avant qu’elle ne craque.
- Vous avez eu raison. Une soumise si ravissante, ça se préserve ! sourit Sonia en caressant les cheveux de Morgane, laissant transparaitre une douceur impossible à deviner jusque-là.
***
Dans le taxi qui les ramène à l’hôtel, Morgane regarde pensivement les avenues parisiennes défiler à travers la vitre.
- J’aurais supporté… dit-elle à son amant.
- Je le sais, mais il ne s’agit pas que de supporter. L’expérience de la soumission est comme une balance entre efforts et plaisir. Quand la balance penche trop d’un côté, cela n’a plus de rapport avec ce que je veux te faire vivre.
- Mon plaisir c’est de supporter pour vous.
Thierry lisse doucement son épaule.
- Ça aussi je le sais, mon ange. Mais ton abnégation peut t’amener à franchir la ligne rouge. Je ne veux pas que cela arrive.
- Vous étiez là tout le temps ?
- Bien sûr.
- Je vous ai déçu… dit tristement la jeune fille en regardant la neige tomber.
- Pas le moins du monde. J’étais fier de toi chaque seconde de la soirée.
Morgane se tourne vers son amant, tentant de lire dans ses yeux s’il dit vrai.
- Cesse de te torturer, lui intime Thierry. Tu vas avoir bien d’autres occasions de prouver ta valeur de soumise, si c’est ce qui te tracasse….
Le taxi jette un coup d’œil à Morgane dans le rétroviseur intérieur, et s’enfonce dans la nuit.
(A suivre... n'hésitez pas à commenter, les encouragements et les critiques sont bienvenus... savoir que leur texte a fait mouche chez certain(e)s et la seule rétribution des auteurs !)
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2 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Bonsoir, je tenais à vous remercier pour vos écrits qui sont d'une richesse rare. Personnellement, j'avais suivi toute l'initiation de Morgane dans vos premiers récits en m'imaginant à sa place et en ne pouvant qu'espérer vivre un jour le même genre d'initiation. C'est avec plaisir que je vous ai vu reprendre la plume pour nous livrer une suite toujours plus savoureuse. Merci et par pitié... continuez !! Amélie
Tres bonne histoire. Je suis cette aventure depuis le début et votre façon de narrer est exceptionnel. Je suis un jeune homme soumis qui n a jamais eu de maitre et j aimerais par dessus tout être a la place de Morgane. Appartenir totalement à une maitre ou une maîtresse comme elle est un rêve. Vite la suite je suis tres exite a la lecture de chacune de vos histoire ne pouvant me retenir de me masturber en n'imaginant a ca place.