Le cri de la mouette - histoire érotique

Qui a dit que la mouette piaulait ?
C’est Jehan. Jehan ou Jean ? Ou même Johan.
Quand, petit, je lisais Spirou, j’aimais les aventures de Johan et Pirlouit. L’auteur, un certain Peyo, me paraissait aussi lointain en moyen âge que ses personnages.

Un jour une de mes copines m’a raconté qu’elle avait un nouvel ami du côté du Pays basque qui se nommait ainsi, Peyo.
J’étais très jaloux de ce gars-là. D’autant que cette copine avait de merveilleuses tourterelles dans son fin corsage et que nous avions grand bonheur, moi à les empaumer, elle à les laisser vivre agitées sous mes caresses.
Ce basque, Peyo, capturait des palombes au filet, dans les vallées étroites des Pyrénées. De nuit. Et en compagnie d’autres bandits brigands de son acabit.
Ce Peyo, infâme, faisait commerce de sa vile habileté et livrait les volatiles encore chauds et palpitants aux restaurants du Béarn et même du Gers qui les faisaient rôtir sans scrupules en cocotes de fonte noire siglées Fumel pour le plaisir des gastronomes locaux indigènes.


Peyo je l’avais baptisé le nègre blanc. Par dépit, par moquerie. Parce qu’il avait les cheveux crépus, noirs et crépus, des lèvres épaisses et parlait avec ses congénères des montagnes une langue incompréhensible plus proche du hongrois que des patois de chez nous espagnols ou français.
Ma copine m’avait avoué la qualité particulière et intrinsèque de ce gars-là qui faisait qu’elle aimait bien rester avec lui pour de longs câlins nocturnes : il était monté comme un âne et en sus tenait la distance. Comme un baloup’s d’Afrique subéquatoriale. Pire.

Bon, tout ceci nous éloigne du cri de la mouette.
Alors tapez sur Google Jehan cri de la mouette et vous verrez que l’affaire agite réellement le Landerneau.

Déjà, piauler est presque une onomatopée. On entend les cris des mouettes dans le ciel tout autour de soi. Et on pense à ces filles de banlieue ou de campagne chaudes un peu même très en rut qui cherchent recherchent activement le mâle. Et parcourent les cieux comme flèches d’argent affamées.

Et puis la piaule, c’est un peu le pieu où la fille va ouvrir ses cuisses pour accueillir la saillie.
Le mot va bien. Convient. Au sens propre du terme.

Maintenant si vous cherchez piauler sur Google, vous tombez sur le cormoran. Le cormoran piaule dit Madame Larousse, vous savez, cette jeune femme qui souffle les pissenlits en les tenant serrés par la racine à pleine main comme une jeune fille tient une bite la nuit pour tenir son sommeil à elle. Très jeune fille.
Moi j’ai toujours fantasmé sur cette jeune personne. Et le soir dans mon lit, gamin, j’astiquais mon zizi en pensant à elle.
En plus ce mot de pissenlit me troublait lors que je souillais sans retenue aucune les draps de mes abondantes giclées d’ado en belle santé.

Parmi tous les cris de bêtes, celui que je préfère, de loin, c’est le cri de la fourmi.
Quand elle jouit, la fourmi, cambrée de son abdomen noir, les deux pattes avant pliées, les quatre pattes arrières tendues, la fourmi croonde. Et elle ajoute, putain que c’est bon. En français dans le texte.

Il y a des gens qui n’aiment pas les mouettes.
Les mouettes gouanent et ça pourrit la toile des parasols. Sûr que le gouano c’est fait de saloperies de produits chimiques qui attaquent le coton. A mort.
En plus si vous vous asseyez dans une chaise longue sournoisement compissée par un oiseau de passage, Richepin, votre pantalon est définitivement foutu.
En plus le produit, bio au demeurant, mais foutrement alcalin, s’attaque à vos couilles pour essayer de les dissoudre.
Saloperie de produit végan.


Les mouettes sont des oiseaux sympas, rieurs et gais.
Enfin méfiez vous des mouettes gays.
Ce qui me ramène à l’histoire que je voulais vous conter.

Bon, l’histoire commence par cette mouette qui crie son intérêt pour un mouet.
Le mouet c’est le garçon chez les mouettes.
Enfin sauf que ce mouet-là était gay et qu’on ne savait pas trop comment le nommer.
Chez les mouettes le partage des genres n’est pas encore bien organisé. Il y a les mouettes d’abord, et puis les mouets. Déjà on se pose la question quant au cri des mouets…Le cri des mouets le soir au fond des bois.
Le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques, Audiard.
Vos gueules les mouettes…
Et moi je bichais en m’imaginant que le Peyo était pédé…Alors ma copine, je la prenais dans mes bras et la voulais garder.
Mon bassin cherchait son cœur pour le percer et lui dire mon intérêt. Moi je suis comme ça…Et le noyer de ma tendresse. Tout à fond.