Le meilleur ami
Récit érotique écrit par J A [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 05-10-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Le meilleur ami
J’en ai marre, je vais épouser Santiago, pas son copain Gérard. Ce connard me fait du rentre-dedans depuis que Santi m’a présentée à ses amis, il y a maintenant trois ans. À peine discret et toujours lourd, avec ses blagues et ses sous-entendus… non je retire le mot. Ses propos explicites sur le sexe… non je retire aussi ce dernier mot. Sur le cul, sous toutes ses formes et perversions. Ça correspond exactement à Gérard.
J’aime Santi de tout mon cœur, mais par moments c’est un vrai con, surtout quand il s’agit de son meilleur ami. Il vénère Gérard depuis qu’ils sont gamins et le considère comme son frère. Il le trouve génial, drôle, malin et loyal. Bref, il le place sur un piédestal et le considère presque comme un demi-dieu.
Mon fiancé, en plus d’être beau et intelligent, cumule toutes les qualités dont on peut rêver et c’est vraiment quelqu’un de bien. Du coup, je ne comprends pas cette forme de dépendance vis-à-vis de son copain, qui le rend idiot. Quand on se croise avec Gérard, ce qui arrive quotidiennement malheureusement, il revient à la charge, toujours dans le dos de mon chéri bien entendu. S’il a toujours agi de cette façon, il a dû se taper presque toutes les copines précédentes de Santi, voire toutes. Gérard est con, chiant, désagréable, mais persévérant ; c’est malheureusement sa seule qualité.
Chaque fois que je me plains de son comportement, Santi lui trouve des excuses : il blague, il taquine, il ne pense pas à mal, etc. Heureusement pour moi, je ne suis plus une vierge innocente. J’ai connu Santi à presque 20 ans et j’avais vécu avant lui, j’avais eu mes expériences et mes amants. Le comportement de macho arrogant et libidineux de Gérard me dégoûte au lieu de me flatter. Ce crétin croit qu’il est un cadeau pour les femmes et qu’elles doivent le déballer pour leur plus grand bonheur.
Gérard est un abruti, néanmoins il a ce don qui lui permet de rebondir sur n’importe quel sujet de discussion et d’ébranler vos certitudes, en balançant ses « vérités » avec un aplomb incroyable. Même si ce sont des conneries grosses comme lui.
Quand nous avons emménagé ensemble, j’ai dû mettre le holà à l’intrusion de Gérard. Il squattait non-stop chez nous, tel un parasite. Santi en a été attristé, mais il ne se rend pas compte à quel point son copain est étouffant et profite de lui.
Si j’ai fait traîner les fiançailles en longueur, c’était pour voir comment la situation allait évoluer avec ce boulet. J’aime Santi, comme je l’ai dit, et j’ai donc fini par céder à sa demande. Nous avons choisi une date pour le mariage, mais je regrette par moments. Pas le mariage bien entendu, mais d’avoir ce clone de Biff Tannen dans notre vie et à la cérémonie, comme témoin du marié qui plus est.
Pour ce grand événement, la seule chose dont mon fiancé devait s’occuper, était le voyage de noces. J’ai surpris Gérard qui lui conseillait un circuit touristique, qu’il voulait faire lui aussi. Cela devait nous permettre de passer du temps ensemble, au vu la concordance des dates. Devant l’air ravi de Santi, j’ai repris les choses en main, changé de destination et d’agence de voyages, qui était celle d’un copain de Gérard.
Demain nous aurons nos enterrements, de vie de garçon et de vie de jeune fille, séparément bien entendu. Ce soir j’ai envie de mon homme et j’ai foutu Gérard, qui s’incrustait encore et toujours, à la porte. Ce connard voulait mettre au point les derniers détails pour le lendemain.
Je regarde mon fiancé et je passe lentement mes mains sous ma robe, pour retirer ma petite culotte. Santiago sait que je ne porte pas de soutien-gorge et que maintenant je suis nue sous cette petite robe.
- Je crois que je vais prendre une douche, mon chéri.
Je suis en train de régler la température de l’eau, quand il me rejoint. Il m’embrasse, ce qu’il fait divinement bien. Nous nous savonnons et rinçons mutuellement tout en nous caressant. J’adore sentir ses mains sur mon corps, surtout quand elles se concentrent sur mon entrejambe. Je suis en feu.
Je me mets à genoux et avale son sexe en érection. Je sais que Santi adore quand je suis à ses pieds. Il est très bien doté par la nature, mais comme je l’ai dit, j’ai de l’expérience et je lui fais une gorge profonde en le regardant dans les yeux. Il ne me résiste pas longtemps et se déverse dans ma gorge pendant que je déglutis au fur et à mesure. Je raffole de son goût, ça m’excite encore plus.
Je sors de la douche et me sèche sensuellement. Cela le rend fou ; il m’attrape et me porte jusqu’au lit, sur lequel il me jette. Il met sa tête entre mes jambes et c’est à son tour de me rendre folle. Sa langue me pénètre, puis me lèche jusqu’à mon anus qu’il force à son tour. Il recommence plusieurs fois son manège, puis ses doigts s’enfoncent dans mes orifices bien lubrifiés. Sa langue et ses lèvres sont maintenant réservées à mon clitoris.
Sentir cette double pénétration et cette stimulation, me fait enchaîner les orgasmes. Puis il se redresse et me pénètre d’un coup, c’est trop bon et je jouis encore. Je le laisse continuer un moment puis le repousse pour me mettre à quatre pattes. Il se prépare à une levrette, mais je le prends en main et lui indique qu’il doit viser plus haut. La sodomie est mon péché mignon, même si j’évite de la pratiquer trop souvent, car elle peut provoquer des lésions.
Tout heureux, il s’enfonce dans mon cul qu’il a si bien préparé avec sa langue et ses doigts. Je le sens m’envahir et me remplir complètement. J’adore cette sensation depuis la première fois que j’ai autorisé un de mes copains à m’enculer. Mon étroit fourreau le fait jouir rapidement et il m’entraîne dans son orgasme.
Épuisés, nous nous écroulons sur le lit. Je ne m’essuie pas, j’aime cette sensation du sperme qui s’écoule de mon corps.
Mon enterrement de vie de jeune fille s’est bien passé. J’ai eu droit à une soirée de délire et de danse, trop alcoolisée, avec des stripteaseurs comme bouquet final. J’aurais pu coucher avec n’importe lequel d’entre eux, et certaines de mes copines ne s’en sont pas privées, mais cela ne m’intéresse pas, je suis fidèle. Faire l’amour avec quelqu’un qu’on aime est largement au-dessus d’un plan cul. J’en ai eu quelques-uns pendant mes périodes de célibat et bof, sans autre.
Dimanche, à mon réveil tardif avec une bonne gueule de bois, je constate que Santiago n’est pas rentré. Gérard étant l’organisateur de l’enterrement de vie de garçon, il l’a peut-être emmené à l’étranger. De sa part, je m’attends au pire. Heureusement en début de soirée j’entends une clé tourner dans la serrure et je vois Santi apparaître sur le seuil. Il a des valises sous les yeux et l’air hébété.
- Bonsoir mon chéri, alors c’était bien ?
- Ouais cool.
Je mets son laconisme sur le compte de la gueule de bois carabinée qu’il semble traîner ; la mienne est passée finalement. Il se dirige vers la douche et marque son passage, en laissant ses habits derrière lui. Je ramasse au fur et à mesure et arrivée au boxer, je remarque des traces suspectes. Enfin, c’est un euphémisme, je vois tout de suite que c’est du sperme séché.
Je n’aime pas trop ça, mais s’il a passé une soirée comme la mienne, il a dû être très excité, d’où ces traces. J’ai moi-même été sage comme une image, mais j’ai trempé ma petite culotte et j’y ai laissé les preuves de mon désir. On n’est pas de bois ; j’ai confiance et je passe donc dessus sans plus.
Il nous reste deux semaines de travail avant le grand saut du mariage. Le lundi matin est tranquille, même si je suis accaparée par une foule de petits problèmes au bureau. L’après-midi, ma copine Delphine m’appelle, toute gênée. Elle était à ma fête et comme moi, ne s’est pas laissé aller avec les stripteaseurs.
- Salut Vanessa.
- Salut Delph, quoi de neuf.
- C’est… heu… difficile à te dire.
- Vas-y, crache le morceau et arrête de tourner autour du pot.
- Tu sais que mon Paul était à la fête de Santiago ?
- Oui.
- Bon ben, il m’a dit que ça avait dérapé. Dérapé grave même.
- Laisse-moi deviner. Gérard a poussé Santi à faire des conneries ?
- Ouais. Comment tu sais ?
- Facile. Que s’est-il passé ?
- Santiago s’est… heu… laissé aller avec une stripteaseuse. Ou plutôt dans une stripteaseuse.
- Merde le con. Merci de m’avoir prévenue, je prends les choses en main.
Je raccroche et pleure un bon coup. Cocue à deux semaines du mariage, ça fait vraiment mal, très mal. Étonnamment, je souffre moins que je ne l’aurais cru. Est-ce que j’ai inconsciemment senti la catastrophe arriver et m’y suis préparée ? Peut-être. Le problème « Gérard » est une épée de Damoclès qui pend au-dessus de mon couple depuis le début. J’ai ma fierté et je me reprends vite, je ne vais pas laisser deux connards me gâcher encore plus la vie. Primo sauver les meubles et secundo… ça va être chaud patate. Je ne sais pas encore comment, mais j’aurai ma revanche.
Le soir même Santiago traîne un air triste et embarrassé. La soirée se passe tranquillement, je suis en colère, mais je ne le montre pas. J’ai passé mon après-midi à annuler tout ce qui pouvait l’être et à récupérer un maximum de l’argent déjà versé. Quand on se couche et qu’il se colle à moi, je lui fais comprendre, qu’il peut se la mettre derrière l’oreille. Rien jusqu’au mariage. Il doit se sentir coupable, car il ne râle pas, même un peu.
Mercredi, je reçois un message de Gérard qui se confond en excuses alambiquées au sujet d’une catastrophe qu’il n’a pas pu éviter. Je fais semblant d’être étonnée et demande des explications, ce qui me vaut une vidéo en retour. J’y vois une fille sucer Santi, l’air bien bourré, assis sur un canapé. Au bout d’un moment, elle se lève, lui met une capote et s’empale sur lui. Puis quand elle le sent sur le point de jouir, elle enlève le préservatif et le reprend en bouche pour finir le boulot. On la voit ensuite recracher dans un mouchoir.
Je devrais être anéantie par ces images qui confirment les infos reçues, mais tout ce qui me vient en tête c’est « merde, cette fille est une pro et je suce et baise mieux qu’elle ». Ma froide analyse de l’évènement me surprend. J’ai déjà fait le deuil de mon couple, apparemment.
Je vois Gérard venir à des kilomètres, mais je laisse son scénario se dérouler comme il l’a prévu. Je me lamente donc, pendant qu’il me console, puis je réclame vengeance et lui m’offre son aide. Après dix minutes d’échanges, je lui donne rendez-vous, vendredi à midi, dans un hôtel dont je lui transmets l’adresse.
Vendredi à midi tapant, assise dans le hall, je le vois arriver, avec un air triomphant qu’il essaye vainement de dissimuler sous un masque de peine et consternation. On se rejoint à l’accueil et on se fait la bise. Je le laisse payer la chambre et me saisis d’une des clés magnétiques.
- Monte dans la chambre, je te rejoins.
- Pourquoi tu ne montes pas avec moi ?
- J’ai oublié de passer à la pharmacie et tu auras besoin d’un peu d’aide pour accéder à une certaine porte dérobée.
Ses yeux brillent et son entrejambe gonfle, à la suite de mon sous-entendu sur la sodomie. Apparemment il rêve de m’enculer. Santi ne doit certainement rien lui cacher de nos ébats et il sait ce que je vaux au lit, et partout ailleurs sans me vanter. Du coup, il se précipite vers l’ascenseur. Je lui lance avant de partir.
- Je te veux prêt et en forme à mon arrivée. On commencera tout de suite.
- Ouais, tu vas voir ce que tu vas voir. J’ai le plus gros engin que tu aies jamais vu.
Je sais par expérience, que ceux qui fanfaronnent le plus, sont ceux qui en ont le moins. Laissons-lui ses illusions. Je descends et appelle Santi qui attend mon coup de fil, prévenu à l’avance d’une surprise ce midi. Deux minutes chrono plus tard, Santiago m’a rejointe dans la rue ; son bureau est juste à côté. C’est dingue, Gérard connait « tellement bien » son copain, qu’il ne sait même pas où il travaille.
Je le prends amoureusement par la main et l’emmène dans l’hôtel. Encore un qui croit qu’il va me baiser. Nous montons au deuxième. La chambre est près de l’ascenseur. Je prends la clé, débloque la serrure et ouvre la porte à toute volée. Je ne sais pas lequel des deux est le plus surpris : Gérard à poil, en érection, sa queue dans la main - j’avais raison, quelle déception - ou Santi.
- Messieurs, je ne vous présente pas. Gérard m’a transmis les preuves de ton infidélité avec cette pute et m’a encouragé à coucher avec lui, pour me venger. Je vous laisse régler vos mensonges entre vous.
Avant de sortir, j’aperçois la petite larve que Gérard tient encore dans sa main. À peine arrivée devant l’ascenseur, je vois ce dernier, le nez en sang, sortir en trombe, poursuivi par Santi. Je m’en fous, ce n’est plus mon combat.
Le soir venu, j’entends la clé dans la porte. Santi rentre et il n’a pas fière allure. Un après-midi en cellule avec la racaille du coin, ça laisse des traces. La police les a arrêtés tous les deux, prévenue par de braves citoyens que des fous furieux, dont l’un était nu, couraient dans la rue. Les flics m’ont appelée pour venir le chercher ; je leur ai répondu qu’ils pouvaient le garder.
Je vois ses yeux s’écarquiller quand il remarque les deux valises dans l’entrée. Je l’attends assise sur le canapé l’air serein. C’est un masque, car à l’intérieur ma colère se mesure sur l’échelle de Richter.
- Ma chérie, je suis désolé, je peux tout t’expliquer.
- Ne te fatigue pas, je sais. Gérard t’a fait picoler et t’a poussé à baiser cette fille.
- Ouais c’est ça – il a l’air étonné par mon calme et ma clairvoyance.
- Moi aussi j’ai passé une bonne soirée et j’ai beaucoup trop bu à mon enterrement de vie de jeune fille, mais j’ai gardé ma petite culotte.
- Je te supplie de me pardonner, ça a été ma seule erreur. Je ne t’avais jamais trompée auparavant et je ne recommencerai pas. C’est l’alcool qui m’a fait perdre les pédales.
- Je te crois, sinon Gérard aurait déjà saisi l’occasion, pour essayer de me baiser.
- Tu exagère, il n’aurait pas…
- TA GUEULE ! TU ES VRAIMENT TROP CON !
- … ?
- Tu sais, j’aurais peut-être pu… en me forçant et à contrecœur… te pardonner cet écart. Si l’amour l’avait emporté sur le dégoût et la déception devant tant de bêtise.
- Mais…
- Tout bien réfléchi, non, je n’aurais jamais pu passer l’éponge sur ta conduite.
- Vanessa je t’aime et tu m’aimes aussi. Je ferai tout ce que tu veux mais ne me chasse pas de ta vie.
Il a un air de chien battu, mais cela ne m’attendrit pas le moins du monde. On merde, on paye les pots cassés.
- Je vais te quitter non seulement pour avoir baisé cette fille, mais surtout à cause de ton pote Gérard.
- Quoi ? Mais qu’est-ce qu’il a…
- C’est exactement pour ça. Deux fois que je lui reproche quelque chose et deux fois que tu le défends.
- Non pas du tout.
- Il t’a piégé pour me convaincre de me venger en baisant avec lui. MERDE, TU COMPRENDS CE QUE TON POTE A FAIT ?
- Oui, oui.
- Ça fait trois ans que je le subis, qu’il me harcèle, que je suis obligée de le repousser jour après jour et j’en ai marre. Chaque fois que je t’en parle, tu lui trouves des excuses. J’aimerais que tu penses par toi-même et que tu arrêtes de voir le monde à travers le filtre « Gérard », mais je sais maintenant que ça n’arrivera jamais.
- Je ne le reverrai plus, promis.
- Vous avez une relation malsaine. C’est ton gourou et tout ce qu’il te dit est parole d’évangile. Dans un ou deux mois, tu lui auras pardonné et tu voudras l’inviter à nouveau à la maison, quoi que je dise. Tu aimes ton copain plus que moi, alors reste avec lui et tant pis pour toi. Tôt ou tard tu le regretteras.
- Tu me quittes ?
- Oui. Ne me dit pas que tu en doutais ? Mais dans la pratique, tu te barres, car on est chez mes parents. Laisse les clés sur la table.
- Et le mariage ?
- Annulé bien sûr. J’ai fait toutes les démarches et prévenu mes invités, je te laisse informer les tiens. Si tu rencontres des difficultés, je peux t’envoyer une vidéo aussi explicite qu’explicative.
- Mais les arrhes versées ?
- J’y travaille depuis lundi, mais on va y laisser des plumes. Tant pis, ma tranquillité d’esprit vaut bien plus.
Cinq ans sont passés. Par une connaissance commune, j’avais appris que peu de temps après, cet idiot avait pardonné à Gérard, qui l’avait convaincu que j’étais la méchante de l’histoire. Puis Santi était retombé amoureux et un nouveau mariage avait été programmé.
Traditionnellement et par superstition, le fiancé ne doit pas voir sa promise avant son entrée dans l’église, toute de blanc vêtue. Manque de chance, Santi qui s’habillait chez ses parents avait oublié ses chaussures. Il était retourné à la maison pour les récupérer en douce et était tombé sur Gérard, son témoin, qui enculait la future mariée extatique. Cela s’était très mal passé.
C’était il y a deux mois et aujourd’hui l’ex-future mariée multiplie les séjours en HP, Gérard est dans le coma avec des lésions cérébrales irréversibles et Santi est enfermé dans le quartier carcéral de psychiatrie. J’ai beaucoup de peine pour lui, mais Gérard et la fiancée peuvent aller se faire foutre.
Et moi, vous demanderez-vous ? Je suis mariée, maman et heureuse. Ce dernier point n’implique pas nécessairement les deux autres, mais dans mon cas ils y contribuent.
Un jour je me suis fait draguer dans un pub, maladroitement mais avec la meilleure volonté du monde, par un géant aux épaules carrées. C’était un nageur, sportif de haut niveau, et on voyait à des kilomètres qu’il n’avait pas l’habitude de sortir dans le monde réel. Effectivement, il enchaînait les entraînements et les stages quasi 7/7. Attendrie, je l’ai emmené chez moi. Je n’étais pas la première, mais pas loin. Il était doux, soucieux de mon plaisir et un peu maladroit ; mais la technique on l’acquiert avec la pratique. Je crois que cette nuit-là, ma formation accélérée a été une révélation pour lui.
Comment ai-je su que c’était l’amour de ma vie ? Simple. Six mois plus tard, la veille de son départ pour les championnats d’Europe, où il comptait se qualifier pour les mondiaux, je me suis retrouvée aux urgences : appendicite compliquée en péritonite, avec risque de septicémie. À mon retour en chambre, après deux passages au bloc et trois jours en soins intensifs, mon chéri était là. Il avait envoyé balader tout ce qui faisait sa vie depuis quinze ans, y compris ses potes du relais, pour être avec moi. Si ça ce n’est pas de l’amour, je ne sais pas ce que c’est.
Mon mari n’a jamais été champion d’Europe, ni du monde… mais il a ramené trois médailles des JO, dont deux en or. Pourtant, c’est du bébé que nous y avons conçu, dont il est le plus fier.
J’aime Santi de tout mon cœur, mais par moments c’est un vrai con, surtout quand il s’agit de son meilleur ami. Il vénère Gérard depuis qu’ils sont gamins et le considère comme son frère. Il le trouve génial, drôle, malin et loyal. Bref, il le place sur un piédestal et le considère presque comme un demi-dieu.
Mon fiancé, en plus d’être beau et intelligent, cumule toutes les qualités dont on peut rêver et c’est vraiment quelqu’un de bien. Du coup, je ne comprends pas cette forme de dépendance vis-à-vis de son copain, qui le rend idiot. Quand on se croise avec Gérard, ce qui arrive quotidiennement malheureusement, il revient à la charge, toujours dans le dos de mon chéri bien entendu. S’il a toujours agi de cette façon, il a dû se taper presque toutes les copines précédentes de Santi, voire toutes. Gérard est con, chiant, désagréable, mais persévérant ; c’est malheureusement sa seule qualité.
Chaque fois que je me plains de son comportement, Santi lui trouve des excuses : il blague, il taquine, il ne pense pas à mal, etc. Heureusement pour moi, je ne suis plus une vierge innocente. J’ai connu Santi à presque 20 ans et j’avais vécu avant lui, j’avais eu mes expériences et mes amants. Le comportement de macho arrogant et libidineux de Gérard me dégoûte au lieu de me flatter. Ce crétin croit qu’il est un cadeau pour les femmes et qu’elles doivent le déballer pour leur plus grand bonheur.
Gérard est un abruti, néanmoins il a ce don qui lui permet de rebondir sur n’importe quel sujet de discussion et d’ébranler vos certitudes, en balançant ses « vérités » avec un aplomb incroyable. Même si ce sont des conneries grosses comme lui.
Quand nous avons emménagé ensemble, j’ai dû mettre le holà à l’intrusion de Gérard. Il squattait non-stop chez nous, tel un parasite. Santi en a été attristé, mais il ne se rend pas compte à quel point son copain est étouffant et profite de lui.
Si j’ai fait traîner les fiançailles en longueur, c’était pour voir comment la situation allait évoluer avec ce boulet. J’aime Santi, comme je l’ai dit, et j’ai donc fini par céder à sa demande. Nous avons choisi une date pour le mariage, mais je regrette par moments. Pas le mariage bien entendu, mais d’avoir ce clone de Biff Tannen dans notre vie et à la cérémonie, comme témoin du marié qui plus est.
Pour ce grand événement, la seule chose dont mon fiancé devait s’occuper, était le voyage de noces. J’ai surpris Gérard qui lui conseillait un circuit touristique, qu’il voulait faire lui aussi. Cela devait nous permettre de passer du temps ensemble, au vu la concordance des dates. Devant l’air ravi de Santi, j’ai repris les choses en main, changé de destination et d’agence de voyages, qui était celle d’un copain de Gérard.
Demain nous aurons nos enterrements, de vie de garçon et de vie de jeune fille, séparément bien entendu. Ce soir j’ai envie de mon homme et j’ai foutu Gérard, qui s’incrustait encore et toujours, à la porte. Ce connard voulait mettre au point les derniers détails pour le lendemain.
Je regarde mon fiancé et je passe lentement mes mains sous ma robe, pour retirer ma petite culotte. Santiago sait que je ne porte pas de soutien-gorge et que maintenant je suis nue sous cette petite robe.
- Je crois que je vais prendre une douche, mon chéri.
Je suis en train de régler la température de l’eau, quand il me rejoint. Il m’embrasse, ce qu’il fait divinement bien. Nous nous savonnons et rinçons mutuellement tout en nous caressant. J’adore sentir ses mains sur mon corps, surtout quand elles se concentrent sur mon entrejambe. Je suis en feu.
Je me mets à genoux et avale son sexe en érection. Je sais que Santi adore quand je suis à ses pieds. Il est très bien doté par la nature, mais comme je l’ai dit, j’ai de l’expérience et je lui fais une gorge profonde en le regardant dans les yeux. Il ne me résiste pas longtemps et se déverse dans ma gorge pendant que je déglutis au fur et à mesure. Je raffole de son goût, ça m’excite encore plus.
Je sors de la douche et me sèche sensuellement. Cela le rend fou ; il m’attrape et me porte jusqu’au lit, sur lequel il me jette. Il met sa tête entre mes jambes et c’est à son tour de me rendre folle. Sa langue me pénètre, puis me lèche jusqu’à mon anus qu’il force à son tour. Il recommence plusieurs fois son manège, puis ses doigts s’enfoncent dans mes orifices bien lubrifiés. Sa langue et ses lèvres sont maintenant réservées à mon clitoris.
Sentir cette double pénétration et cette stimulation, me fait enchaîner les orgasmes. Puis il se redresse et me pénètre d’un coup, c’est trop bon et je jouis encore. Je le laisse continuer un moment puis le repousse pour me mettre à quatre pattes. Il se prépare à une levrette, mais je le prends en main et lui indique qu’il doit viser plus haut. La sodomie est mon péché mignon, même si j’évite de la pratiquer trop souvent, car elle peut provoquer des lésions.
Tout heureux, il s’enfonce dans mon cul qu’il a si bien préparé avec sa langue et ses doigts. Je le sens m’envahir et me remplir complètement. J’adore cette sensation depuis la première fois que j’ai autorisé un de mes copains à m’enculer. Mon étroit fourreau le fait jouir rapidement et il m’entraîne dans son orgasme.
Épuisés, nous nous écroulons sur le lit. Je ne m’essuie pas, j’aime cette sensation du sperme qui s’écoule de mon corps.
Mon enterrement de vie de jeune fille s’est bien passé. J’ai eu droit à une soirée de délire et de danse, trop alcoolisée, avec des stripteaseurs comme bouquet final. J’aurais pu coucher avec n’importe lequel d’entre eux, et certaines de mes copines ne s’en sont pas privées, mais cela ne m’intéresse pas, je suis fidèle. Faire l’amour avec quelqu’un qu’on aime est largement au-dessus d’un plan cul. J’en ai eu quelques-uns pendant mes périodes de célibat et bof, sans autre.
Dimanche, à mon réveil tardif avec une bonne gueule de bois, je constate que Santiago n’est pas rentré. Gérard étant l’organisateur de l’enterrement de vie de garçon, il l’a peut-être emmené à l’étranger. De sa part, je m’attends au pire. Heureusement en début de soirée j’entends une clé tourner dans la serrure et je vois Santi apparaître sur le seuil. Il a des valises sous les yeux et l’air hébété.
- Bonsoir mon chéri, alors c’était bien ?
- Ouais cool.
Je mets son laconisme sur le compte de la gueule de bois carabinée qu’il semble traîner ; la mienne est passée finalement. Il se dirige vers la douche et marque son passage, en laissant ses habits derrière lui. Je ramasse au fur et à mesure et arrivée au boxer, je remarque des traces suspectes. Enfin, c’est un euphémisme, je vois tout de suite que c’est du sperme séché.
Je n’aime pas trop ça, mais s’il a passé une soirée comme la mienne, il a dû être très excité, d’où ces traces. J’ai moi-même été sage comme une image, mais j’ai trempé ma petite culotte et j’y ai laissé les preuves de mon désir. On n’est pas de bois ; j’ai confiance et je passe donc dessus sans plus.
Il nous reste deux semaines de travail avant le grand saut du mariage. Le lundi matin est tranquille, même si je suis accaparée par une foule de petits problèmes au bureau. L’après-midi, ma copine Delphine m’appelle, toute gênée. Elle était à ma fête et comme moi, ne s’est pas laissé aller avec les stripteaseurs.
- Salut Vanessa.
- Salut Delph, quoi de neuf.
- C’est… heu… difficile à te dire.
- Vas-y, crache le morceau et arrête de tourner autour du pot.
- Tu sais que mon Paul était à la fête de Santiago ?
- Oui.
- Bon ben, il m’a dit que ça avait dérapé. Dérapé grave même.
- Laisse-moi deviner. Gérard a poussé Santi à faire des conneries ?
- Ouais. Comment tu sais ?
- Facile. Que s’est-il passé ?
- Santiago s’est… heu… laissé aller avec une stripteaseuse. Ou plutôt dans une stripteaseuse.
- Merde le con. Merci de m’avoir prévenue, je prends les choses en main.
Je raccroche et pleure un bon coup. Cocue à deux semaines du mariage, ça fait vraiment mal, très mal. Étonnamment, je souffre moins que je ne l’aurais cru. Est-ce que j’ai inconsciemment senti la catastrophe arriver et m’y suis préparée ? Peut-être. Le problème « Gérard » est une épée de Damoclès qui pend au-dessus de mon couple depuis le début. J’ai ma fierté et je me reprends vite, je ne vais pas laisser deux connards me gâcher encore plus la vie. Primo sauver les meubles et secundo… ça va être chaud patate. Je ne sais pas encore comment, mais j’aurai ma revanche.
Le soir même Santiago traîne un air triste et embarrassé. La soirée se passe tranquillement, je suis en colère, mais je ne le montre pas. J’ai passé mon après-midi à annuler tout ce qui pouvait l’être et à récupérer un maximum de l’argent déjà versé. Quand on se couche et qu’il se colle à moi, je lui fais comprendre, qu’il peut se la mettre derrière l’oreille. Rien jusqu’au mariage. Il doit se sentir coupable, car il ne râle pas, même un peu.
Mercredi, je reçois un message de Gérard qui se confond en excuses alambiquées au sujet d’une catastrophe qu’il n’a pas pu éviter. Je fais semblant d’être étonnée et demande des explications, ce qui me vaut une vidéo en retour. J’y vois une fille sucer Santi, l’air bien bourré, assis sur un canapé. Au bout d’un moment, elle se lève, lui met une capote et s’empale sur lui. Puis quand elle le sent sur le point de jouir, elle enlève le préservatif et le reprend en bouche pour finir le boulot. On la voit ensuite recracher dans un mouchoir.
Je devrais être anéantie par ces images qui confirment les infos reçues, mais tout ce qui me vient en tête c’est « merde, cette fille est une pro et je suce et baise mieux qu’elle ». Ma froide analyse de l’évènement me surprend. J’ai déjà fait le deuil de mon couple, apparemment.
Je vois Gérard venir à des kilomètres, mais je laisse son scénario se dérouler comme il l’a prévu. Je me lamente donc, pendant qu’il me console, puis je réclame vengeance et lui m’offre son aide. Après dix minutes d’échanges, je lui donne rendez-vous, vendredi à midi, dans un hôtel dont je lui transmets l’adresse.
Vendredi à midi tapant, assise dans le hall, je le vois arriver, avec un air triomphant qu’il essaye vainement de dissimuler sous un masque de peine et consternation. On se rejoint à l’accueil et on se fait la bise. Je le laisse payer la chambre et me saisis d’une des clés magnétiques.
- Monte dans la chambre, je te rejoins.
- Pourquoi tu ne montes pas avec moi ?
- J’ai oublié de passer à la pharmacie et tu auras besoin d’un peu d’aide pour accéder à une certaine porte dérobée.
Ses yeux brillent et son entrejambe gonfle, à la suite de mon sous-entendu sur la sodomie. Apparemment il rêve de m’enculer. Santi ne doit certainement rien lui cacher de nos ébats et il sait ce que je vaux au lit, et partout ailleurs sans me vanter. Du coup, il se précipite vers l’ascenseur. Je lui lance avant de partir.
- Je te veux prêt et en forme à mon arrivée. On commencera tout de suite.
- Ouais, tu vas voir ce que tu vas voir. J’ai le plus gros engin que tu aies jamais vu.
Je sais par expérience, que ceux qui fanfaronnent le plus, sont ceux qui en ont le moins. Laissons-lui ses illusions. Je descends et appelle Santi qui attend mon coup de fil, prévenu à l’avance d’une surprise ce midi. Deux minutes chrono plus tard, Santiago m’a rejointe dans la rue ; son bureau est juste à côté. C’est dingue, Gérard connait « tellement bien » son copain, qu’il ne sait même pas où il travaille.
Je le prends amoureusement par la main et l’emmène dans l’hôtel. Encore un qui croit qu’il va me baiser. Nous montons au deuxième. La chambre est près de l’ascenseur. Je prends la clé, débloque la serrure et ouvre la porte à toute volée. Je ne sais pas lequel des deux est le plus surpris : Gérard à poil, en érection, sa queue dans la main - j’avais raison, quelle déception - ou Santi.
- Messieurs, je ne vous présente pas. Gérard m’a transmis les preuves de ton infidélité avec cette pute et m’a encouragé à coucher avec lui, pour me venger. Je vous laisse régler vos mensonges entre vous.
Avant de sortir, j’aperçois la petite larve que Gérard tient encore dans sa main. À peine arrivée devant l’ascenseur, je vois ce dernier, le nez en sang, sortir en trombe, poursuivi par Santi. Je m’en fous, ce n’est plus mon combat.
Le soir venu, j’entends la clé dans la porte. Santi rentre et il n’a pas fière allure. Un après-midi en cellule avec la racaille du coin, ça laisse des traces. La police les a arrêtés tous les deux, prévenue par de braves citoyens que des fous furieux, dont l’un était nu, couraient dans la rue. Les flics m’ont appelée pour venir le chercher ; je leur ai répondu qu’ils pouvaient le garder.
Je vois ses yeux s’écarquiller quand il remarque les deux valises dans l’entrée. Je l’attends assise sur le canapé l’air serein. C’est un masque, car à l’intérieur ma colère se mesure sur l’échelle de Richter.
- Ma chérie, je suis désolé, je peux tout t’expliquer.
- Ne te fatigue pas, je sais. Gérard t’a fait picoler et t’a poussé à baiser cette fille.
- Ouais c’est ça – il a l’air étonné par mon calme et ma clairvoyance.
- Moi aussi j’ai passé une bonne soirée et j’ai beaucoup trop bu à mon enterrement de vie de jeune fille, mais j’ai gardé ma petite culotte.
- Je te supplie de me pardonner, ça a été ma seule erreur. Je ne t’avais jamais trompée auparavant et je ne recommencerai pas. C’est l’alcool qui m’a fait perdre les pédales.
- Je te crois, sinon Gérard aurait déjà saisi l’occasion, pour essayer de me baiser.
- Tu exagère, il n’aurait pas…
- TA GUEULE ! TU ES VRAIMENT TROP CON !
- … ?
- Tu sais, j’aurais peut-être pu… en me forçant et à contrecœur… te pardonner cet écart. Si l’amour l’avait emporté sur le dégoût et la déception devant tant de bêtise.
- Mais…
- Tout bien réfléchi, non, je n’aurais jamais pu passer l’éponge sur ta conduite.
- Vanessa je t’aime et tu m’aimes aussi. Je ferai tout ce que tu veux mais ne me chasse pas de ta vie.
Il a un air de chien battu, mais cela ne m’attendrit pas le moins du monde. On merde, on paye les pots cassés.
- Je vais te quitter non seulement pour avoir baisé cette fille, mais surtout à cause de ton pote Gérard.
- Quoi ? Mais qu’est-ce qu’il a…
- C’est exactement pour ça. Deux fois que je lui reproche quelque chose et deux fois que tu le défends.
- Non pas du tout.
- Il t’a piégé pour me convaincre de me venger en baisant avec lui. MERDE, TU COMPRENDS CE QUE TON POTE A FAIT ?
- Oui, oui.
- Ça fait trois ans que je le subis, qu’il me harcèle, que je suis obligée de le repousser jour après jour et j’en ai marre. Chaque fois que je t’en parle, tu lui trouves des excuses. J’aimerais que tu penses par toi-même et que tu arrêtes de voir le monde à travers le filtre « Gérard », mais je sais maintenant que ça n’arrivera jamais.
- Je ne le reverrai plus, promis.
- Vous avez une relation malsaine. C’est ton gourou et tout ce qu’il te dit est parole d’évangile. Dans un ou deux mois, tu lui auras pardonné et tu voudras l’inviter à nouveau à la maison, quoi que je dise. Tu aimes ton copain plus que moi, alors reste avec lui et tant pis pour toi. Tôt ou tard tu le regretteras.
- Tu me quittes ?
- Oui. Ne me dit pas que tu en doutais ? Mais dans la pratique, tu te barres, car on est chez mes parents. Laisse les clés sur la table.
- Et le mariage ?
- Annulé bien sûr. J’ai fait toutes les démarches et prévenu mes invités, je te laisse informer les tiens. Si tu rencontres des difficultés, je peux t’envoyer une vidéo aussi explicite qu’explicative.
- Mais les arrhes versées ?
- J’y travaille depuis lundi, mais on va y laisser des plumes. Tant pis, ma tranquillité d’esprit vaut bien plus.
Cinq ans sont passés. Par une connaissance commune, j’avais appris que peu de temps après, cet idiot avait pardonné à Gérard, qui l’avait convaincu que j’étais la méchante de l’histoire. Puis Santi était retombé amoureux et un nouveau mariage avait été programmé.
Traditionnellement et par superstition, le fiancé ne doit pas voir sa promise avant son entrée dans l’église, toute de blanc vêtue. Manque de chance, Santi qui s’habillait chez ses parents avait oublié ses chaussures. Il était retourné à la maison pour les récupérer en douce et était tombé sur Gérard, son témoin, qui enculait la future mariée extatique. Cela s’était très mal passé.
C’était il y a deux mois et aujourd’hui l’ex-future mariée multiplie les séjours en HP, Gérard est dans le coma avec des lésions cérébrales irréversibles et Santi est enfermé dans le quartier carcéral de psychiatrie. J’ai beaucoup de peine pour lui, mais Gérard et la fiancée peuvent aller se faire foutre.
Et moi, vous demanderez-vous ? Je suis mariée, maman et heureuse. Ce dernier point n’implique pas nécessairement les deux autres, mais dans mon cas ils y contribuent.
Un jour je me suis fait draguer dans un pub, maladroitement mais avec la meilleure volonté du monde, par un géant aux épaules carrées. C’était un nageur, sportif de haut niveau, et on voyait à des kilomètres qu’il n’avait pas l’habitude de sortir dans le monde réel. Effectivement, il enchaînait les entraînements et les stages quasi 7/7. Attendrie, je l’ai emmené chez moi. Je n’étais pas la première, mais pas loin. Il était doux, soucieux de mon plaisir et un peu maladroit ; mais la technique on l’acquiert avec la pratique. Je crois que cette nuit-là, ma formation accélérée a été une révélation pour lui.
Comment ai-je su que c’était l’amour de ma vie ? Simple. Six mois plus tard, la veille de son départ pour les championnats d’Europe, où il comptait se qualifier pour les mondiaux, je me suis retrouvée aux urgences : appendicite compliquée en péritonite, avec risque de septicémie. À mon retour en chambre, après deux passages au bloc et trois jours en soins intensifs, mon chéri était là. Il avait envoyé balader tout ce qui faisait sa vie depuis quinze ans, y compris ses potes du relais, pour être avec moi. Si ça ce n’est pas de l’amour, je ne sais pas ce que c’est.
Mon mari n’a jamais été champion d’Europe, ni du monde… mais il a ramené trois médailles des JO, dont deux en or. Pourtant, c’est du bébé que nous y avons conçu, dont il est le plus fier.
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