Une météo pourrie

- Par l'auteur HDS J A -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Une météo pourrie Histoire érotique Publiée sur HDS le 25-10-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Une météo pourrie
Axel détestait ce fumier d’André. L’envoyer livrer une cargaison, dans un coin paumé en montagne, un vendredi en milieu d’après-midi, était une belle saloperie.

Leur inimitié avait commencé lors de la fête d’anniversaire du patron, sept ou huit mois plus tôt. Ce soir-là, Axel était venu avec Séverine, son épouse, car les conjoints étaient aussi invités. Axel n’aimait pas trop danser, contrairement à sa femme qui avait le rythme dans la peau, mais il se débrouillait pour le slow, dont la lenteur et la simplicité, lui permettaient de ne pas se mélanger les pieds.

Quand André était venu inviter Séverine à danser, Axel n’y avait pas vu d’objection. Une demi-heure plus tard, ayant enchainé les danses, elle n’était toujours pas revenue. Le couple s’était peu à peu éloigné vers le coin le plus sombre de la piste, tendrement enlacé. Trop au goût d’Axel. Il n’était pas d’une nature jalouse et avait confiance, mais là ils dépassaient les bornes. Même les collègues assis à sa table, semblaient se poser des questions.

Quand il entendit un slow langoureux débuter, cela lui redonna le sourire. Séverine allait revenir, sachant qu’il aimait les danser avec elle. Mais non, elle resta dans l’ombre, collée à son partenaire. Le sang d’Axel ne fit qu’un tour, il se leva et se dirigea vers le couple. En s’approchant il vit que sa femme était vraiment collée à André, et que celui-ci, avait une main sur le haut de ses fesses. Tout à leur affaire, ils ne l’avaient pas vu arriver, et sursautèrent en le voyant.

- Je crois que ça suffit André. Tu prends, beaucoup trop tes aises avec ma femme.

- Mais pas du tout, Séverine m’a dit que tu n’aimais pas danser.

- C’est vrai. Elle sait aussi que j’aime les slows, même si elle semble l’avoir oublié, mais ce qui me gêne surtout, c’est ta main sur son cul.

- Mais non, ça se danse serré, c’est tout.

Séverine était gênée, car ils devenaient le centre d’attention, depuis qu’Axel avait haussé le ton. André, lui, ne semblait pas vouloir la lâcher.

- Maintenant tu dégages ou je t’en colle une.

- Tu crois que tu me fais peur ?

- Tout gendre du patron que tu es, je ne vais pas me gêner.

Les yeux brillant de colère, André fit demi-tour et s’éloigna. Axel prit sa femme dans les bras et dansa la fin du slow.

- Tu n’aurais pas dû faire un scandale mon chéri, il n’y a pas de raison, tu me fais honte.

- C’est toi qui me fais honte à te laisser peloter par l’autre salaud.

- Mais non, pas du tout.

- Je sais ce que j’ai vu et je ne suis pas le seul.

Le slow termina très vite et ils retournèrent à leur table, mais Axel n’avait plus le cœur à la fête. Après quelques minutes, il annonça qu’ils allaient rentrer ; ils saluèrent collègues et conjoints et sortirent. Séverine était fâchée.

- Pourquoi on part aussi tôt ? On aurait pu danser encore un moment, que vont s’imaginer les gens ?

- Ils n’ont rien à imaginer, ils t’ont tous vue te faire tripoter par l’autre connard. Tu voulais peut-être encore te frotter contre lui ?

- Pas du tout. On s’était un peu éloignés, ils ont cru voir des choses et se sont fait un film.

- Moi aussi je vous ai vus et j’étais tout près.

Ils rentrèrent dans un silence tendu. Axel était de très mauvaise humeur et Séverine faisait la gueule. Ils arrivèrent, à leur vieille ferme, que Séverine avait héritée d’une grand-tante. Elle se trouvait dans un cul de sac, au bout d’un petit chemin, loin des grands axes et de toute autre habitation. C’était leur coin de paradis et ils économisaient tout ce qu’ils pouvaient, pour la rénover.

- Chéri, tu n’aurais vraiment pas dû te comporter de façon aussi grossière.

- C’est l’hôpital qui se fout de la charité. Et ton comportement à toi ? Sa femme malade, n’a pas pu accompagner André à l’anniversaire de son père ; mais toi, tu étais avec ton mari. Je t’attendais comme un con à table, pendant que tout le monde vous regardait. Un vrai spectacle, on aurait dit deux ados en rut et je n’ose pas imaginer si je n’avais pas été présent.

- N’importe quoi, c’est un excellent cavalier, et on était pris dans le tourbillon de la danse.

- C’est sûr que sa main sur ton cul et la bosse dans son pantalon, étaient dues à la fièvre du samedi soir.

- Tu n’aimes pas danser, tu ne sais pas ce que c’est.

- C’est vrai que je ne danse pas bien et uniquement les slows ; quand tu ne m’oublies pas dans les bras d’un autre. Mais après cinq années ensemble, je me rappelle encore, comment faire des avances à une femme. Ne me prends pas pour un con.

À bout d’arguments, Séverine se dirigea vers la chambre et entra en claquant la porte derrière elle. Axel comprit le message, à lui le canapé. Il l’avait vraiment mauvaise, il s’était disputé avec sa femme à cause de l’autre connard. Il en voulait à Séverine, qui ne voulait pas voir ce que son comportement avait de déplacé et d’inconvenant.

Le lendemain au réveil, une bonne odeur de café et de pain grillé flottait dans l’air. Séverine avait préparé un excellent petit-déjeuner pour se faire pardonner. Elle fit quelques excuses, arguant qu’elle s’était laissé emporter par la danse et n’avait pas réalisé qu’André dépassait les bornes. Par la suite, elle devint toute tendre, réclamant sans le dire, une réconciliation sur l’oreiller. Axel fit semblant de ne pas comprendre, encore fâché et peu disposé à calmer la libido de sa femme, excitée par un autre.

À partir de ce jour-là, André fit tout ce qu’il put, pour pourrir la vie d’Axel au travail. Ce salaud avait malheureusement épousé Audrey, fille unique du patron et directrice financière de la société. Lui était le directeur des expéditions, nul de chez nul d’ailleurs, mais intouchable. L’entreprise était le leader du transport routier dans la région, donc Axel rentrait tous les soirs, sauf exception. Depuis cette soirée, il écopait de tous les transports longue-distance, ce qui l’obligeait régulièrement, à dormir loin de la maison.

La destination du jour n’était pas très éloignée, mais cette route de montagne était sinueuse et dangereuse avec un camion. Pour compliquer la situation, la météo annonçait de la neige en fin d’après-midi et ça empirerait en soirée. Il ne pourrait pas rentrer le soir même et devrait attendre le passage du chasse-neige, le lendemain matin, pour reprendre la route. Il avait appelé Séverine pour lui communiquer la mauvaise nouvelle.

Axel était déjà parti, quand il se réalisa que la route passait à quelques centaines de mètres derrière la ferme, cachée par un petit bois. À cet endroit, il y avait un espace suffisant, sur le côté, pour garer un camion sans que ça gêne le trafic, par ailleurs quasi inexistant.

Sitôt arrêté, il sauta de sa cabine et s’en alla le long d’un vague sentier entre deux champs. Quelques flocons commençaient à tomber, mais il voulait embrasser sa femme. Tant pis pour l’urgence de la livraison, spécifiée par l’autre connard. Il arrivait à la ferme, quand il vit un véhicule approcher. Qui pouvait bien venir à cette heure ? Séverine était déjà rentrée du boulot. C’était une luxueuse voiture noire et Axel était suffisamment proche pour voir qui sortait du véhicule. André !

Celui-ci se dirigea vers la porte. Axel sortit son téléphone et le filma. Il voulait la preuve que ce salaud venait harceler et emmerder sa femme, en son absence. Après il irait lui mettre les points sur les i, et si nécessaire, les poings dans la gueule. Il vit Séverine ouvrir la porte en peignoir et cela le dérangea. Mais quand elle embrassa André à pleine bouche ; il en fut stupéfait, KO debout.

Séverine se mit à genoux, sortit le sexe d’André aux premiers stades de l’érection et l’avala. Il ne la laissa pas faire longtemps ; il faisait froid dans l’entrée. Il la releva et elle en profita pour ouvrir son peignoir, lui montrant qu’elle était complètement nue dessous. Axel en état de choc, réalisa quelques minutes plus tard, qu’il filmait toujours la porte d’entrée, maintenant fermée.

Sa première pensée cohérente fut de débouler dans la maison et de tout casser, occupants inclus. Axel avait eu de gros problèmes de violence pendant son adolescence. Mineur, il avait été condamné à plusieurs reprises et ne s’en était sorti qu’en s’engageant dans l’armée à 18 ans. Il y avait appris la discipline et la maitrise de soi. C’était là-bas aussi, qu’il avait appris à conduire toutes sortes de véhicules, ce qui lui avait permis de trouver ce travail, à son retour dans le civil.

Ayant repris ses esprits, Axel sentit une énorme colère l’envahir. Ce salaud allait payer et sa salope de femme aussi. Ils s’étaient bien foutus de lui. Il aurait dû soupçonner que cette fameuse danse n’était pas aussi innocente que Séverine le prétendait. Il était con et cocu.

André avait garé sa voiture sur le côté de la ferme, pour la cacher. C’était idiot, car si quelqu’un venait jusqu’à la ferme, il la verrait de toute façon. De plus, ce connard n’avait pas remarqué que le toit ne comportait pas de pare-neige et que sa voiture serait rapidement ensevelie, vu les chutes de neige annoncées. Axel dégonfla les quatre pneus de la belle voiture d’André et fit de même avec le 4X4 de sa femme. Avec cette tempête ils seraient coincés, loin de tout. Il allait faire cette livraison et reviendrait demain avec son 4X4, pour les cueillir après les avoir laissés mariner. Axel se réjouissait d’avance ; qu’ils en profitent pour baiser maintenant, car demain il allait leur apprendre à se foutre de lui.

Le retour au camion fut pénible et une fois dans sa cabine, il eut une autre idée pour leur faire payer. Après un quart d’heure, penché sur son smartphone, il se sentit satisfait du résultat.

Sa vengeance sur les rails, il se remit en route, mais au bout d’une heure, il dut s’arrêter et mettre les chaînes. Heureusement c’était un petit camion. La météo se dégradait plus vite que prévu, mais la route était encore praticable.

Il était presque arrivé, quand il fut définitivement bloqué. La tempête avait redoublé et la neige l’empêchait d’avancer comme de reculer. Il s’habilla chaudement, prit une lampe, une petite pelle et sortit examiner la route. Rien à faire pour bouger, c’était la poisse.

N’étant pas loin de sa destination, il avança sur la route, pour voir s’il trouvait une habitation. Brusquement un grondement se superposa au bruit du vent. D’abord lointain, il s’intensifia.

Merde. Il savait ce que c’était, une avalanche, une putain d’avalanche. Le poids de la neige fraîche avait déstabilisé le manteau neigeux en altitude. La route avait probablement été fermée par sécurité, mais après son passage. Le temps qu’il avait perdu en s’arrêtant à la ferme, lui coûtait cher maintenant.

Il ne voulait pas mourir bêtement sur cette route paumée. Il se précipita dans un renfoncement de la paroi rocheuse et dans un bruit monstrueux, son univers explosa et il perdit conscience.

Quand Axel se réveilla, il fut étonné d’être encore en vie. Il devait être en périphérie de l’avalanche. Il avait perdu la pelle, mais sa lampe était encore accrochée à son poignet. Sa poitrine le brûlait et le moindre mouvement le faisait souffrir. Comme il avait un peu d’espace il pouvait bouger et il se mit à creuser lentement, avec les mains.

Au bout d’une demi-heure d’efforts, Axel arriva à l’air libre. Il avait craint de manquer d’oxygène, mais non. Il resta dans le trou à l’abri du vent et laissa sa lampe à l’extérieur, clignotant en mode détresse. Il ne pouvait pas faire plus pour signaler sa position. Maintenant il devait tenir jusqu’à l’arrivée des secours. Il était épuisé et au bord de l’évanouissement. Il arrivait à peine à respirer.

Axel reprit conscience à l’hôpital. Il se sentait bien, merci les drogues. Un infirmier prévint le médecin qui vint le voir peu après, elle était accompagnée de deux internes.

- Vous avez eu beaucoup de chance. Les secours vous ont trouvé à temps et malgré nos craintes de nécrose des orteils, il n’a pas été nécessaire de vous amputer. Cependant, vous avez plusieurs côtes cassées, des lésions internes et un très important traumatisme crânien. Nous avons dû vous placer en coma artificiel pendant 10 jours, le temps que l’œdème cérébral se résorbe. Pour le moment vous allez rester hospitalisé, au moins une semaine, qu’on puisse contrôler l’évolution de votre état.

Elle se retourna vers la porte et regarda hors de la chambre.

- Votre sœur a été prévenue et elle veut vous voir. Elle vous… heu… elle vous mettra au courant de l’incident qu’il y a eu. Je vous laisse, je reviendrai vous voir cet après-midi.

Sitôt les médecins sortis, sa sœur se précipita à l’intérieur et l’examina sous toutes ses coutures. Quand leur mère était décédée, Axel avait 5 ans et sa sœur Denise 15 ans. Elle avait pris en charge son petit frère et lui avait servi de mère de substitution, du mieux qu’elle pouvait.

Malgré son mariage avec Christophe et les trois adorables bambins qu’elle avait mis au monde, son instinct protecteur n’avait pas faibli. Pour elle, Axel était simplement l’ainé de ses quatre enfants, et pas le plus malin.

- Ça va mon grand ? Comment tu te sens ? Tu as mal quelque part ?

- Ça va, ça va.

- Tu es sûr ? Tu as mauvaise mine. Tu écoutes les médecins et tu fais tout ce qu’ils te disent.

- Oui, oui.

Denise tournait autour du pot et avait du mal à aborder le sujet principal. Elle finit quand même par se lancer et lui apprit l’adultère de sa femme. Mais le plus drôle était à venir.

- Un mail anonyme a été envoyé à toute ton entreprise, avec une vidéo pour preuve. Quand ton patron l’a vu, il a essayé de te joindre sans succès. Inquiet, il a contacté les autorités, qui géraient au même moment, une avalanche sur ton trajet. Les sauveteurs t’ont cherché plus bas dans la vallée, car la coulée avait entrainé ton camion et son traceur GPS. Heureusement, l’un d’entre eux a remarqué une petite lumière au loin, indiquant ta position. En raison de la gravité de ton état, tu as été héliporté.

Avant de repartir de la ferme, Axel avait créé un compte mail bidon et avait envoyé anonymement la vidéo, à tout le personnel de l’entreprise, patron et Audrey inclus. Un petit texte l’accompagnait « André envoie Axel sur tous les trajets longue-distance, pour pouvoir baiser sa femme ».

Denise lui expliqua, qu’après les déclarations de son patron, les gendarmes s’étaient présentés à la ferme et y avaient trouvé Séverine et son amant, bloqués par la neige. André avait été arrêté pour mise ne danger de la vie d’autrui et Séverine pour complicité.

- Christophe a un copain gendarme, qui lui a raconté que Séverine n’arrêtait pas de pleurer, disant n’avoir rien fait et aimer son mari. André et elle, étaient terrorisés, car au moment de l’arrestation, ton pronostic vital était engagé. L’homicide leur pendait au nez. Séverine a fait une crise de panique et a été transportée ici, à l’hôpital. Elle est restée deux jours sous sédatifs, avant que les gendarmes ne puissent l’interroger. Les deux ont été relâchés sous contrôle judiciaire. André loge apparemment dans un hôtel, car sa femme ne veut plus le voir et a demandé le divorce. En plus, il a été viré pour faute grave.

- Et l’incident dont m’a parlé le médecin ?

- Ce n’est rien, j’ai eu des mots avec ta femme.

Une infirmière lui raconta le fameux incident, le lendemain. Cela avait été grandiose et resterait dans les annales de l’hôpital.

Après avoir été relâchée, Séverine s’était présentée à l’hôpital pour le voir. Elle était tombée nez à nez avec Denise, devant sa chambre. Sa sœur, 15 centimètres et 10 kilos de moins que sa femme, lui avait bondi dessus, telle une furie, et l’avait giflée de toutes ses forces. Elle avait continué à la frapper en la traitant de tous les noms. Séverine n’avait dû son salut, qu’à la fuite.

Son séjour touchait à sa fin quand il reçut la visite inattendue d’Audrey.

- Bonjour, comment allez-vous ?

- Bonjour, bien merci. On m’a promis que je sortirais demain ou après-demain.

- Tant mieux. Je suis déjà venue vous voir, mais vous étiez dans le coma.

- C’est gentil, merci.

- Je sais que vous n’avez plus de logement. À moins que vous ne vouliez retourner habiter avec votre épouse ?

- Non, pas vraiment. Mais ce n’est pas un souci, ma sœur va m’héberger le temps que j’en trouve un.

- Justement, nous en avons discuté toutes les deux. Avec ses trois enfants, vous seriez à l’étroit. Vous allez donc venir chez moi pendant votre convalescence. Je suis seule maintenant, j’ai plus d’espace que nécessaire et je vous le dois bien.

- Je ne veux pas vous déranger, et vous ne me devez rien.

- Si. J’étais amoureuse et je ne voyais pas qu’André se comportait comme un salaud avec vous et…
À ce moment sa voix se brisa et elle se mit à sangloter. Axel était gêné de la voir ainsi et ne savait que faire. Elle se reprit et essuya ses larmes.

- De toute façon, c’est arrangé avec votre sœur.

- Bon d’accord, mais avant je dois passer à la maison, pour y prendre des habits.

- Votre sœur a récupéré toutes vos affaires.

- Ah bon ?

- Oui. On m’a raconté qu’elle y a été avec quelques amis. Elle a tout retourné, pour être sûre de ne rien oublier. Votre femme n’a pas osé bouger le petit doigt. Pour finir, elle a fait un grand feu devant la ferme, avec vos photos de mariage.

- Ma grande sœur devait être de bonne humeur.

- Pourquoi dites-vous ça ?

- Parce qu’elle n’a pas brûlé la ferme.

Deux jours plus tard, il put sortir de l’hôpital. Denise était venue aider Audrey à le ramener chez elle. Il fut installé dans une chambre au rez-de-chaussée, car il était encore trop faible et contusionné. La maison était une grande construction moderne, qui avait même une petite piscine. Il était traité comme un prince ; Audrey était aux petits soins pour lui.

Le lendemain de son arrivée, il se trouva en mauvaise posture dans la salle de bain. Sa mobilité était encore très limitée et il n’arrivait pas à se déshabiller complètement. Audrey qui était restée à la porte et qui lui demandait toutes les trente secondes si ça allait, finit par rentrer, inquiète. Elle comprit le problème d’Axel et finit de le déshabiller. Il était très gêné qu’elle le voie nu. À l’hôpital le personnel soignant l’avait aidé, mais ce n’était pas la même chose. Son embarras augmenta encore quand elle se déshabilla à son tour.

- Je n’ai pas le choix, si je vous aide, je vais finir trempée.

Il lui tourna le dos, mais ce fut encore pire de l’imaginer nue. Elle le savonna côté pile, assez difficilement car il était très grand et elle très petite. Elle devait le shampooiner à bout de bras, collée à lui pour atteindre ses cheveux. Quand elle arriva côté face, Axel avait une monstrueuse érection et était rouge de honte. Elle fit comme si de rien n’était et répéta savon et shampooing. Axel avait lui-même savonné son sexe, pour éviter le pire. Ensuite elle le doucha en passant sa main sur tout son corps, pour aider au rinçage. Sentir sa main si douce, le caresser, le mettait à la torture et il était prêt à exploser. Il regarda le plafond, essayant de penser à autre chose. Il faillit jouir quand elle prit son sexe dans la main pour bien le rincer. Elle le regarda, un petit sourire aux lèvres.

- Je suis responsable de votre état, je ne peux vous laisser comme ça.

Avant qu’il ait eu le temps de dire quoi que ce soit, Audrey se pencha, le prit dans la bouche et cette fois Axel ne put se retenir et explosa. Toutes ces semaines d’abstinence jaillirent subitement, pendant qu’elle restait collée à lui en avalant. Quand ce fut fini, elle le rinça encore, le sécha et le ramena au lit. Elle le coucha doucement et se lova contre lui après avoir rabattu le duvet sur eux.

- Je suis désolée. J’ai profité de votre état de faiblesse.

- Non c’est moi, je ne vous ai pas arrêtée.

- Après la trahison d’André, je voulais me venger, coucher avec le premier venu, mais ça n’avait aucun sens, qu’est-ce que j’aurais retiré d’un coup d’un soir ? Probablement même pas du plaisir. Puis j’ai pensé à vous.

- À moi, pourquoi ?

- J’aimais André et j’étais aveugle. J’avais entendu des rumeurs, mais je n’y avais pas prêté attention. Vous étiez dans cette situation en partie à cause de moi.

- Non, ce sont André et Séverine qui en sont responsables.

- André me trompait avec votre femme et je voulais vous utiliser pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Œil pour œil. Mais quand je vous ai vu à l’hôpital, vous étiez dans le coma, grièvement blessé et j’ai eu honte de moi. J’ai donc décidé de vous aider à récupérer. Votre sœur a été ravie et nous avons tout mis au point. Tout à l’heure, ce n’était pas de la vengeance. Vous m’avez désirée et ça m’a fait un bien fou. Cela m’a aidé à faire le deuil de mon mariage et à récupérer ma propre estime.

- Moi aussi cela m’a fait du bien. J’avais l’impression de ne pas être à la hauteur, car ma femme m’avait remplacé par un autre.

Couchés l’un contre l’autre, ils s’endormirent apaisés. Les jours suivants furent une lente escalade dans l’assouvissement de leurs désirs. Axel avait toujours droit à une fellation sous la douche, qu’ils prenaient ensemble. Au fur et à mesure de son rétablissement, de nouvelles possibilités apparurent.

Au bout de quelques jours, Audrey initia un changement. Elle le coucha sur le dos et sa langue descendit le long de son corps, en n’oubliant aucune zone érogène. Axel était en feu. Elle évita son sexe en érection et descendit encore un peu, puis remonta jusqu’à son entrejambe.

Elle prit son sexe dans la bouche et le lécha sur toute sa longueur. On voyait qu’elle adorait et qu’elle savait y faire. Elle le gardait longuement tout au fond de sa gorge. Avant qu’Axel n’explose elle l’abandonna et se mit à califourchon sur lui.

Elle prit le sexe d’Axel dans sa main et le dirigea vers le sien. Elle était tellement lubrifiée qu’elle put s’asseoir d’un coup sur lui. Elle le chevaucha lentement au début, de peur de lui faire mal, puis emportée par son excitation elle en oublia toute crainte et accéléra, jusqu’à ce qu’elle jouisse en poussant un grand cri. Axel, qui avait à peine pu se retenir, la suivit dans le plaisir.

Ils continuèrent dans cette configuration, jusqu’à ce qu’un jour Audrey s’arrête et prenne son sexe dans la main pour le diriger vers ses fesses.

- J’aimerais essayer avec toi. André n’arrêtait pas de me le demander mais je refusais toujours. Je veux le faire maintenant.

Elle s’assit tout doucement sur lui. Elle fit une grimace et s’arrêta. Au bout de quelques secondes, elle reprit sa progression, lentement jusqu’au bout. Une fois que le sexe d’Axel fut complètement englouti, elle ne bougea plus pendant une minute. Enfin, lentement elle recommença à le chevaucher et accéléra la cadence. Elle réussit à jouir en sentant Axel l’inonder.

Deux semaines plus tard, Axel accepta d’aller voir sa femme, à la ferme. Audrey l’y emmena et attendit dehors. Après avoir sonné, Séverine lui ouvrit la porte.

- Chéri, je te remercie d’être venu, je souhaitais discuter avec toi, qu’on s’explique et qu’on mette les choses à plat. Qu’est-ce qu’elle fait là, elle ?

- Je ne pourrai pas conduire avant longtemps. Audrey a eu l’amabilité de m’amener.

- Elle peut s’en aller, je te ramènerai, si besoin.

- Ce ne sera pas nécessaire, elle m’a promis de m’attendre le temps qu’il faudra.

Séverine fit la gueule, elle pensait le convaincre de rester à la maison et ne s’attendait pas à cette complication. Elle voulut l’embrasser, mais Axel éloigna sa bouche. Elle souhaitait qu’ils s’installent sur le canapé, où ils avaient si souvent fait l’amour, mais Axel se dirigea résolument vers la cuisine et s’assit sur une chaise.

- Mon amour, il faut que je t’explique, c’était un accident, une folie passagère, une passade. Je n’ai jamais aimé que toi. Je n’arrête pas de penser à toi, tu me manques terriblement.

- Par définition, un accident est unique, une folie passagère est brève et une passade est courte. Là nous parlons d’une liaison qui a duré des mois et qui n’était pas prête de s’arrêter. Je ne te manquais pas tant que ça, quand tu étais avec lui.

- Je sais, j’ai honte de moi. C’était interdit, excitant, nouveau, différent. Je ne réalisais pas que je te faisais du mal. Je t’aime vraiment.

- Si tu m’aimais, tu n’aurais pas couché avec lui.

- Après le bal, il m’a poursuivie de ses attentions, il me flattait, et ça me faisait du bien. Je n’ai pas vu venir le piège et tu n’étais pas souvent à la maison.

- J’étais absent car il s’arrangeait pour que je le sois.

- Je ne savais pas, je ne lui ai jamais demandé de t’éloigner.

- Tu ne lui as peut-être pas demandé, mais ne dis pas que tu ne savais pas. Combien de fois suis-je rentré en maudissant André pour ces longs trajets ? Combien de fois t’ai-je dit qu’il s’acharnait sur moi et me confiait tous les déplacements éloignés, sans exception ? Tu te rendais bien compte que c’était pour baiser avec toi ?

- Oui peut-être, mais je n’avais pas réalisé à quel point, il te détestait. Le soir de l’accident, je ne savais pas.

- Dis plutôt que tu ne voulais pas savoir, parce que ça t’arrangeait d’avoir du temps pour baiser avec ton amant. Que je multiplie les longs trajets, au risque d’avoir un accident, tu t’en fichais. Seul comptait ton plaisir. À défaut de le demander, tu étais sa complice.

- Je m’en rends compte maintenant et je le regrette. J’ai été dépassée par les événements, ce n’était pas intentionnel.

- Pas intentionnel ? Audrey m’a appris que son mari voulait toujours la sodomiser et qu’elle devait le freiner. S’il est devenu ton amant, c’est que tu acceptais ?

- Non… oui… il a tellement insisté.

- Il a eu quelque chose que tu m’as toujours refusé. Quand je t’avais proposé l’expérience, tu avais failli me mettre à la porte.

- Mais si tu veux, tu pourrais…
- Quoi ? T’enculer ? Non ! C’est quelque chose que tu as fidèlement réservé à ton amant et ne m’as jamais proposé. En quelques mois, André a eu droit à plus de faveurs, que moi en plusieurs années. Tu l’aimes plus que tu ne m’as jamais aimé, c’est évident.

- Oh… ne dit pas ça.

- J’ai vu la vidéo, ne me dis pas le contraire. Je n’ai jamais eu droit à un tel accueil.

- …
- Quand je pense que cette bouche, venait m’embrasser, après avoir sucé André et avalé son sperme, je suis dégoûté.

- Non mon cœur, non.

- Le nombre de fois où je suis passé au bureau et qu’il m’a nargué en m’envoyant au loin. Sachant qu’il venait de te baiser et qu’il allait recommencer pendant mon absence.

- Non, non, ce n’était pas comme ça. Je t’en prie pardonne-moi. Nous allons oublier ces malheureux événements et tout reprendre à zéro. Je ferai tout ce que tu veux.

- Parfait. Je veux que tu signes les papiers du divorce, car je vais effectivement recommencer ma vie à zéro.

- Tu veux divorcer ?

- Tu en doutais peut-être ? Tu t’es tapé ce connard d’André chez nous, dans notre lit. Je ne sais pas ce qui le faisait le plus fait jouir : te baiser ou m’humilier.

- …
- Audrey m’a recommandé l’avocat qui s’occupe de son divorce.

- Quoi ? Mais ça va coûter cher en honoraires.

- J’ai des économies. La moitié de notre compte joint.

- Mais c’est l’argent pour la maison.

- Effectivement, c’était notre maison et notre rêve. Maintenant c’est ta maison et ton problème. Vois avec André s’il veut participer.

- Mais on s’aime, on a une vie ensemble, on veut avoir des enfants. Nous en avons tellement parlé, tu t’en rappelles quand même ?

- On s’aimait et on avait ce projet oui, mais c’est toi qui l’as oublié dans les bras de ton amant et fait une croix sur notre avenir et notre famille. Je ne te déteste même plus d’avoir saccagé notre vie. Je ne ressens que de l’indifférence envers toi. Tu n’es plus rien pour moi.

Sur ce, Axel sortit sans la saluer, ni se retourner. Il alla jusqu’à la voiture et Audrey le ramena.

Récemment divorcée, Séverine fut condamnée à une peine symbolique, après avoir reconnu les faits et témoigné contre son amant. Elle retourna seule à sa ferme, qu’elle ne put jamais rénover. André qui nia tout, fut condamné à six mois de prison, dont deux avec sursis, et à une belle amende. Divorcé, grillé dans la profession, sur la paille et avec un casier judiciaire, il disparut des radars.

Quant à Audrey et Axel, ils se sentaient bien l’un avec l’autre. Leur complicité et leur tendresse s’étaient muées en sentiments et ils avaient décidé de poursuivre leur chemin ensemble.

Les avis des lecteurs

Histoire Erotique
J'ai adoré ce récit comme tous les autres écrits par J A (dans ce cas, il n'y a pas lieu de pardonner, la chandelle a brulé et il ne reste rien à réparer), même si lui n'a pas apprécié que je pardonne, après divorce, à ma moitié un début d'incartade due à l'alcool.
Phil de Iris.



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