Les contes de la main gauche : la rampe du grand escalier et ma cousine Lison - histoire érotique

Quand, gamin, mes frères et moi allions en vacances chez grand'père, en arrivant on se
précipitait au second étage pour se faire deux ou trois descentes façon grand'huit,
toboggan infernal.
La rampe était large, de bois blond ciré, avec des tronçons droits et des virages aux
quatre coins. Pas d'obstacles, pas de boules, rien que du bon, du bien glissant et
surtout une arrivée qui remontait comme un accueil de toboggan et vous faisait poser
au sol comme un 747 à l'atterrissage.

Cette rampe on en rêvait toute l'année et quand le jour des vacances arrivait, on ne
pensait plus qu'à ça et au bonheur de glisse, de vitesse, d'accélérations. Grand'père
avait du vivre, dans son jeune age, les mêmes émois car il partageait notre
enthousiasme. Il était complice et entassait des coussins dans le couloir, là où on
allait finir, en vol plané, nos exploits.

Le temps des culottes courtes a passé, trop vite passé et un été nous avons vu
débouler une nouvelle. C'était une cousine d'Alsace dont on avait entendu parler mais
qu'on connaissait pas vu qu'on l'avait encore jamais vue. Elle n'était guère plus
vieille que moi. Avec ses tresses et ses rubans dans les cheveux, cette grande cruche
ne nous paraissait pas capable de « se faire une descente », surtout à sec, comme ça.
Nous on était exercés, on était des pros, on maîtrisait les postures et on savait y
faire dans les virages pour bien rester en piste.

Elle n'a rien dit et s'est contentée de regarder. Elle avait une robe de coton et on
voyait ses petons par devant qui gonflaient le tissu. Mon cousin et moi on louchait
dessus. Cette Lison nous plaisait bien. Et on se demandait si elle ferait son baptême
en avant ou en arrière. Parce que pour descendre sur la rampe, on peut se mettre les
fesses en avant, le ventre à glisser sur le bois ciré ou bien face à la descente,
assis sur la rampe, les deux cuisses serrées et les bras en l'air pour faire équilibre
et exprimer sa joie.


Mon cousin et moi on pensait surtout rien qu'à sa culotte et à tout ça et on se
demandait si ça allait bien glisser...
Faut dire que pour nous les gars, entre pantalon et slip, le matos était bien protégé
et les échauffements sans grande conséquences...
On a passé la nuit, mon cousin et moi avec les gamins qui écoutaient, à s'inquiéter
des conséquences pour Lison. Mon cousin était venu dans mon lit et les mouflets
étaient tous assis sur nos jambes, par dessus la couverture et on digressait...
Mon cousin disait, ça va la bruler. Du second au premier, ça ira mais en arrivant au
rez de chaussée, elle n'en pourra plus. Tu te rends compte, cette petite épaisseur de
coton, la rampe, la vitesse, le frottement...
Un des marmot a dit, si elle part en arrière, elle pourra mettre sa robe en coussin
entre ses cuisses, c'est bon. Un autre a rétorqué mais tu sais bien que la rampe te
remonte tout, sa robe elle restera pas. Et on était tous là à formuler des hypothèses
et à vivre par avance l'épopée du lendemain, tous serrés sur mon pieu, ensemble, toute
la nuit durant, la bite au chaud dans la main.

Le lendemain, Lison était prête. Et nous on l'était aussi et même pire. Grand'père
était, lui aussi de la partie. Il était venu à l'aube et avait talqué la rampe depuis
le second étage jusqu'au rez de chaussée. La boite en alu y était passée. Il tenait,
lui le premier, à ce que ce baptême soit un succès. Lison avait mis ses plus beaux
rubans, des rouges, dans ses tresses de gretchen.

Lison est partie d'en haut, en avant, assise bien droite sur la rampe, les bras haut
levés, enfourchée, la robe couvrant bien ses cuisses, les cuisses serrées avant le
départ. Ses petites fesses posées sur le bois blond ciré et généreusement talqué par
grand'père.
Nous étions disposés tout au long du parcours sur les gradins de l'escalier comme les
spectateurs d'un tremplin olympique. Grand'père était resté en bas pour assister, au
premier rang, à l'envolée finale et au « posé » sur les coussins du couloir.

Mais, cette année là, l'affaire n'a pas été plus avant.

Cependant, après une longue année scolaire studieuse et brumeuse, nous nous sommes
retrouvés à l'été suivant, Lison et moi, chez le grand'père. On y avait pensé toute
l'année, on était mûrs. Le premier soir, Lison a enfourché la rampe, elle m'a dit, ma
chatte est trempée, ça va glisser du feu de Dieu. En bas, j'étais arrivé avant elle et
je l'ai reçue dans mes bras aimants. Je bandais comme un âne.

Grand'père m'a dit plus tard, va mon petit, les cousines, c'est ça qu'il y a de
meilleur dans une vie.

jpj, Montpellier 12/2012