Les petites stagiaires: Aglaé III,2

- Par l'auteur HDS Exorium -
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Récit libertin : Les petites stagiaires: Aglaé III,2 Histoire érotique Publiée sur HDS le 20-05-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Les petites stagiaires: Aglaé III,2
Ça y était.
Quoi ? Qu’est-ce qui y était ?
-  Pour Martial. J’ai pas vraiment rompu, mais bon, je lui ai dit que j’avais besoin de prendre du recul. De réfléchir. Qu’il valait mieux qu’on arrête de se voir pendant quelque temps.
– Et alors ? Il a réagi comment ?
– Il a pris ça pour un caprice. Pour lui, je vais très vite revenir à de meilleurs sentiments. Comment pourrait-il en être autrement ? Un futur notaire ! Je serais complètement idiote. Irresponsable. Et du coup…– T’as le champ libre avec Ewin.
– Voilà, oui. Sauf que je peux pas le ramener à la maison. Because mes parents.
– Non, mais ici tu peux.
– Même toute la nuit ?
– Même toute la nuit.
– Oui, oh, ben alors là, je peux vous dire que ça va donner.
Ça a effectivement donné. Une orgie de plaisir. De mots doux. De mots cochons. De halètements. De gémissements. De grands coups dans la cloison. De sanglots de bonheur. De râles déchirants. De sanglots éperdument hoquetés.

-  Je suis crevée d’une force !
– Ah, ben ça ! On le serait à moins.
– Oui, oh ben, vous êtes pas mal non plus dans votre genre. Vous vous verriez !
– À qui la faute ?
– En attendant, à la machine à café, vu la mine qu’on a tous les deux, elles croient dur comme fer qu’on a passé la nuit ensemble.
– Elles te l’ont dit ?
– Non, mais elles ont fait des tas d’allusions. Ce qui revient au même. Remarquez, c’est quand même vrai, dans un sens, qu’on a passé la nuit ensemble. Parce qu’on entend tout chez vous d’une pièce à l’autre. Vous seriez dans la chambre avec nous que ce serait pas mieux. Tous les épisodes vous pouvez suivre si vous avez envie. De A à Z. Et vous avez forcément envie. Dans ces cas-là, tout le monde a envie. Faut pas se raconter d’histoires. Je me rappelle, moi, quand il venait la rejoindre à l’appart son Stéphane à ma copine Aurore. Que je dormais sur le clic clac. Ben, pareil c’était. Je fermais pas l’œil de la nuit. C’est trop excitant, attends, quand t’en as qui font ça tout près comme ça. Que tu les entends. C’est même mieux que de voir. Parce qu’on peut imaginer. Je m’en privais pas. Et forcément… Pas besoin de vous faire un dessin. Même que des fois j’avais plus d’orgasmes qu’elle rien qu’à les entendre. Vous avez qu’à voir ! Donc tout ça pour dire que c’est pas à une vieille singe comme moi que vous allez apprendre à faire la grimace. Vous restez sûrement pas les deux bras sagement croisés sur la poitrine pendant qu’on s’envoie en l’air, Ewin et moi.
– J’ai jamais prétendu une chose pareille.
– N’importe comment je vous croirais pas ! Avec la tronche que vous avez ! Oh, mais vous pouvez bien vous le faire tant que vous voulez, hein ! C’est sûrement pas moi que ça va déranger. »
Camille et Élodie avaient vu Ewin.
-  Comment ça vous l’avez vu ? Où ? Quand ?
– En revenant des courses, hier. Il rentrait chez toi avec ta nouvelle stagiaire, là. Ma remplaçante. Ça peut être que lui. Comment il est beau !
Camille aussi était de cet avis.
– Ah, ça pour être beau, il est beau.
Elles n’en étaient que plus déterminées à voir le reste du coup.
– Ben oui, tu nous connais. Tout le reste. Les fesses. Le torse. Les boules. La queue. Tout. Absolument tout.
– Histoire de se faire une idée.
– Pour commencer. Après, on verra.
Et on s’est retrouvés tous les trois chez Camille, agglutinés à la fenêtre, les yeux rivés à ma salle de séjour en contrebas.
Élodie n’en démordait pas.
– Mais si, ils vont venir, mais si ! Ils vont pas rester cloîtrés dans la chambre à coucher alors qu’ils ont tout l’appartement pour s’ébattre. Sans risque d’être dérangés. Moi, à leur place, j’hésiterais pas une seule seconde.
Et on a attendu. Une heure. Deux heures. Quatre.
– On perd notre temps.
Elles ont fini par l’admettre, mais pas question, pour elles, de baisser les bras pour autant.
– Ah, non alors ! On va changer notre fusil d’épaule. Ils veulent pas se montrer ? Très bien. On va monter à l’assaut. Et ils vont voir ce qu’ils vont voir.
Camille était toute disposée à prendre la direction des opérations.
– Sûrement qu’il aimerait avec moi. Parce qu’une fille à qui tu peux caresser en même temps les nénés et la queue, t’en as plein, ça, ils raffolent.
– Tu crois ?
Et j’ai glissé une main sous son tee-shirt. J’ai enfoui l’autre dans son pantalon. J’ai enrobé un sein dont j’ai emprisonné la pointe entre le pouce et l’index. Je me suis emparé de sa bite qui a aussitôt pris forme et consistance sous mes doigts. Il s’est, de son côté, fébrilement aventuré à la recherche de la mienne.
Élodie a protesté.
– Ah, non, non, hein ! Les queues à l’air, les garçons ! Vous allez me les laisser regarder cracher.
S’il y avait que ça pour lui faire plaisir ! On s’est déshabillés. Tous les deux. Complètement. Et on a repris les choses là où on les avait laissées. Ma main sur lui. La sienne sur moi.
– Attendez ! Attendez ! Vous attendez, hein ? Je reviens.
Avec une photo d’elle qu’elle a posée entre nous. Juste son visage. En gros plan.
– Allez-y maintenant !
Sans la quitter des yeux. Il est venu le premier, presque tout de suite. À grandes saccades blanches qui se sont répandues sur la photo. Qui s’y sont déployées. Et puis moi. Mon foutre s’est entrelacé au sien.
Elle nous a recueillis du bout des doigts. S’est enduite de nous. Les lèvres. Les seins. La chatte. Le bouton. Sur lequel elle s’est voluptueusement acharnée. Elle a fermé les yeux. Doucement grondé.
On a dormi ensemble. Tous les trois. Blottis les uns contre les autres.

Ils n’avaient pas fait irruption dans ma salle de séjour, non, mais ils n’étaient pas restés dans leur chambre non plus. Ils avaient profité de mon absence pour squatter la mienne. Pour s’envoyer en l’air dans mon lit. Aglaé me l’a tranquillement avoué, le lendemain matin, l’air ravi.
-  Et comment ça m’avait mise en appétit de me dire que c’était là que vous vous l’étiez fait en nous écoutant. Que ce serait là que vous vous le referiez, le nez dans votre oreiller tout imprégné de mon parfum. De mon odeur. De mon plaisir. Ce soir. Demain. Et tous les jours suivants. Que j’y penserais, moi aussi, de l’autre côté. Qu’on y penserait tous les deux. Comment on serait complices là-dessus du coup ! Sans que personne le sache. Que nous. Rien que d’y penser, ça me donne envie. Pas vous ?
Je devais bien reconnaître que…– Oui, hein ! Oh, mais il y a plein de trucs qu’on peut faire, si on veut. Tiens, par exemple, ma copine Aurore quand il était venu son Stéphane, qu’il avait passé la nuit, eh ben le lendemain matin, en déjeunant, on se racontait toutes les deux. Bien en détail. Elle, comment ça s’était passé. Ce qu’ils avaient fait au juste. Et moi, à quel moment j’avais joui. Si ça avait été plusieurs fois. Tout ça. On adorait. Des heures on pouvait en parler. Et ce qu’on s’était dit, c’est que dès qu’on aurait l’occasion on intervertirait les rôles. Moi, avec un mec. Et elle, de l’autre côté. Sur le clic clac. Sauf que ça s’est jamais fait. Parce qu’on s’est embrouillées. Et, du coup, ben moi, je suis restée sur ma faim.
– Il faut remédier à ça. C’est indispensable. Le plus vite possible.
– On va se raconter alors ? Tous les deux ? Oui ? Chouette ! Mais vous allez savoir au moins ?
– Tu en doutes ?
– Oui. Non. J’en sais rien en fait. Parce qu’entre filles, on se dit les choses carrément. On les appelle par leur nom. On n’a pas peur des mots. Mais un type, souvent il tourne autour du pot. Il enrobe. Il se choque facilement. Vous êtes beaucoup plus pudiques que nous finalement !
– je vais pas tarder à te prouver le contraire.
– Oh, mais allez-y ! Allez-y ! Vous gênez surtout pas !

Amandine était bien à Bayonne.
-  Et débordée. Complètement débordée.
Entre le boulot.
– Faut que je m’acclimate. L’automobile, c’est un secteur que je connais pas du tout.
Les problèmes de logement.
– J’ai bien trouvé quelque chose. En catastrophe. Mais c’est vraiment pas ça qu’est ça. Alors je passe mes soirées à prospecter.
Et puis tout le reste qui lui prenait la tête.
– Quel reste ?
– Oh, ben d’abord mon ancienne cheffe. Ça s’est très mal passé quand je suis partie. Crises de larmes. Supplications. À tout j’ai eu droit. Elle appelle vingt fois par jour. Je lui réponds pas. Alors elle m’inonde de SMS. De déclarations d’amour enflammées. Ma hantise, c’est de la voir débouler avec armes et bagages.
– Elle le ferait, tu crois ?
– Elle m’en menace régulièrement. Et je l’en sais tout à fait capable. Si bien que je vis avec cette épée de Damoclès suspendue en permanence au-dessus de la tête. Ça me pourrit l’existence. Ça me la pourrit d’autant plus que, du coup, je n’ose plus entreprendre quoi que ce soit avec une nana. J’en crève d’envie pourtant. Mais l’idée que ça puisse partir en vrille et qu’une seconde galère vienne se surajouter à la première me paralyse complètement.
– Et tu t’es rabattue sur les mecs.
– Oui, oh, ben alors là parlons-en ! Deux, il y en a eu. Le premier, sa femme m’est tombée dessus au bout de trois jours. Elle voulait m’arracher les yeux. Quant au second, il a eu la bonne idée de venir faire une tentative de suicide aux cachetons chez moi. Pompiers. SAMU. Et, cerise sur le gâteau, hôtel de police. Tout juste si on m’accusait pas d’avoir tenté de l’assassiner. Je le connaissais à peine, moi, ce type ! Qu’est-ce que je pouvais leur dire des problèmes qu’il avait, de s’il se droguait ou pas et de ce qu’il était allé faire au Portugal ! Non, je sais pas si c’est les planètes ou autre chose, mais en ce moment, je suis pas vraiment vernie. C’est comme si tout s’acharnait contre moi. Quoi que je fasse. Quoi que j’entreprenne. Alors je fais le dos rond. Je rentre dans ma coquille. Je me sens bien que toute seule. Même pour le cul. Je m’invente des histoires. Ou bien je repense aux bons moments d’avant. Je les revis. Tous. Surtout ceux avec toi. Tu vas pas me laisser tomber, hein ! J’ai trop besoin de toi en ce moment. Que tu sois là. Que tu me tiennes la main.
– Tu sais bien que non.
– T’as pas le droit. Parce qu’il y a que toi sur qui je peux vraiment compter.
Elle ne m’a pas laissé le temps de répondre. Elle a raccroché. Elle pleurait.

Aglaé a étalé une impressionnante couche de beurre sur sa tartine. L’a plongée dans son bol de café au lait.
-  Bon, allez-y ! Je vous écoute.
J’ai jeté un coup d’œil rapide dans la direction de la chambre.
– Ewin ? Oh, il dort. Vu comme je l’ai épuisé. On peut parler, il y a pas de risques. Vous avez joui ?
– Tu te doutes bien que oui.
– C’était quand ?
– En même temps que toi quand t’as eu ta première fois.
– Juste en même temps ?
– Tu avais deux ou trois secondes d’avance. À peine.
– Et c’était bien ?
– Tu parles si c’était bien ! Tu as le plaisir très communicatif. Et là, en plus, il y avait ce que je savais. Et ce que je savais que tu savais.
– Et la deuxième ?
– La deuxième, je t’ai juste écoutée. Pour bien profiter à fond de tes plaintes de petit animal blessé. Pour n’être occupé que de toi.
– C’est moi qu’étais dessus la deuxième fois. Seulement ça, vous pouviez pas le savoir. Avec Aurore on avait un code pour ça. Si elle criait : « Oh, mon amour ! Oh, mon amour ! » c’était qu’elle le chevauchait. Pareil on pourrait faire tous les deux. Avoir des codes. Par exemple, « Oui, Ewin, oui ! », ça voudra dire qu’il est en train de me venir dedans. « Oh, que c’est bon ! Que c’est bon ! » ce sera qu’il me fait minette. Quand je lui ferai une pipe, je taperai un grand coup par terre avec le pied. Lui, il croira que c’est d’excitation. Mais pour vous, ce sera une info. On pourra affiner au fil du temps. Que vous sachiez toujours bien ce qui se passe. Le plus exactement possible. Sans voir. Juste en entendant. Comment c’est trop tout ça en fait. Bien mieux encore qu’avec Aurore. Mais je sais pourquoi aussi. C’est que cette fois je suis du côté où j’arrêtais pas de rêver que je serais un jour.

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