Les petites stagiaires: Aglaé III, 8

- Par l'auteur HDS Exorium -
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Récit libertin : Les petites stagiaires: Aglaé III, 8 Histoire érotique Publiée sur HDS le 20-06-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Les petites stagiaires: Aglaé III, 8
‒Faut que je te raconte ! Tu vas rire, mais rire ! Parce que direct elle a attaqué, Elsa, ce matin, au boulot. À peine on était posées. Mon copain, là… « Ewin ? » « Ewin, oui. » Comment ça se faisait qu’on se retrouvait systématiquement chez toi tous les deux ? On n’avait pas d’autre endroit ? Je l’ai vue venir, tu parles ! « Là ou ailleurs ! Du moment qu’on se voit » Et on restait dormir ? « Des fois. Pas toujours. Ça dépend. » Et toute seule ? J’y restais dormir des fois, chez toi, toute seule ? Oh, mais oh ! Elle en avait encore beaucoup des questions comme ça ? Qu’est-ce ça pouvait lui foutre ? C’était quoi qu’elle voulait savoir ? Si on couchait ensemble ? Évidemment que non ! J’étais pas du genre à bouffer à tous les râteliers, moi ! Et j’ai fait mine de me renfrogner dans mon coin. J’ai sorti mon appareil, mes écouteurs et je me suis mis… Tu devines pas ?
– T’as pas fait ça !
– Eh, si ! Notre petite partie de jambes en l’air de l’autre soir, à l’hôtel. Je me la suis passée et repassée. Avec elle juste en face ! Comment c’était jouissif. Elle était à tordre, ma culotte. Ben oui, qu’est-ce tu veux ! Faut que j’en profite ! Dans quinze jours, si tout se passe bien, je suis plus ici.
– Déjà ! Et tu vas faire quoi ? Tu vas aller où ?
– Si seulement je le savais ! J’arrive pas à le voir mon avenir. C’est tout brouillé. Et dans tous les domaines. Le boulot… Tant que tu fais des études, t’as tous les possibles ouverts devant toi. Tu peux aller à droite, à gauche. Tu peux rêver. Seulement après, faut que tu choisisses. Ça te ferme plein de portes du coup. Et ça te laisse tout un tas de regrets. Non. Au hasard, je vais y aller. Les yeux fermés. Je verrai bien. De toute façon, sur personne je peux compter. Et surtout pas mes parents. Je les entends d’ici. « Qu’est-ce tu cherches midi à quatorze heures ! T’en as un tout tracé d’avenir. Martial ! Qui t’offrira une vie de retraitée avant l’heure. L’argent, il le gagne et toi, tu le dépenses. Qu’est-ce tu peux vouloir de mieux ? » Tout. Rien. C’est même pas envisageable. De toute façon plus ça va et moins je me vois en couple. Avec qui que ce soit. Déjà qu’Ewin, il me gonfle. Alors t’as qu’à voir ! Et pourtant c’est juste une heure par ci, deux heures par là avec lui. Eh ben même ! C’est pas que j’aie quoi que ce soit à lui reprocher. Non. Il baise bien. Il est agréable. Il me prend pas la tête. Eh ben, même ! Il est bien trop prévisible en fait. Je sais à l’avance tout ce qu’il va dire, tout ce qu’il va faire. Et avec un autre, ce serait exactement pareil. Au début, ça irait et puis au bout d’un mois ou deux… En fait, les types, faut en changer. Le plus souvent possible. Il y a que comme ça que t’arrives à y trouver à peu près ton compte. Ou bien alors faut faire des trucs qui sortent de l’ordinaire. Comme on fait nous. Histoire de rajouter un minimum de piment. »
Élodie était surexcitée.
‒ Tu sais pas ce que t’as loupé !
Camille aussi.
– Ah, oui, alors ! Parce qu’elle est venue chez moi ton Aglaé avec son Ewin.
– Et ce festival !
– Ah, pour lui faire du bien, il lui a fait du bien !
– Et il y a pas que ça ! Parce qu’elle est restée, elle, après, à discuter avec nous. Et tu sais pas ce qu’elle voudrait ? Qu’il y en ait une de nous deux qui tente sa chance avec lui.
– On croyait qu’elle déconnait au début. Mais non, pas du tout ! Elle était tout ce qu’il y a de plus sérieux.
– En fait, ce qui la brancherait, c’est qu’on intervertisse les rôles. Une nana avec lui dans la piaule et elle à mater à travers la bibliothèque. Sans qu’il se doute de quoi que ce soit, évidemment !
– Et vous avez pas dit non.
– Ah, ben ça ! Ne serait-ce que pour savoir ce qu’on ressent quand on s’enfourne un truc pareil.
– Qui c’est qui s’y colle ?
– Élodie, forcément. Parce que moi, quand il va découvrir ce que j’ai entre les jambes, cet Ewin, c’est pas couru que ça lui plaise. Cela étant, j’ai pas forcément dit mon dernier mot, parce qu’une fois qu’elle sera dans la place, que j’aurai vu comment ça tourne, j’essaierai bien de tenter quelque chose.
– Encore faut-il que j’arrive à y être dans la place…– Oui, oh, alors là, je te fais entièrement confiance. Toi, quand tu veux quelque chose, tu l’obtiens. Et ça met pas huit jours.

‒ Je t’oublie pas, tu sais…Amandine !
– Ah, ben on dirait pas !
– Je suis désolée ! Et je t’ai même pas envoyé le truc en plus.
– Quel truc ?
– Ben, tu sais bien ! Mon gode de derrière… Pour que tu t’en serves en même temps que moi.
– Ça fait rien.
– T’as plus envie ?
– Mais si ! Bien sûr que si !
– Ça tient toujours, hein ! Pour le reste aussi quand on se verra, ce qui ne saurait tarder.
– J’ai déjà entendu ça un nombre incalculable de fois.
– Oui, mais ce coup-ci… Tu sais que je pense sérieusement à remonter là-haut ?
– Carrément !
– Je me plais pas ici. Je déprime complètement. Je viens encore de traverser une longue période où j’ai broyé du noir, où je me suis terrée chez moi sans voir personne. Je vais devenir folle à force.
– Si tu penses que ce sera mieux ailleurs…– Je crois, oui. J’en suis même sûre. Oh, mais j’incrimine personne, hein ! La première responsable, c’est moi. Je me suis amenée ici avec tous mes problèmes de là-bas, en Bretagne. J’étais engoncée là-dedans et j’ai tout démarré de travers. Avec mes collègues. Avec mes voisins. Avec tout le monde. Et aujourd’hui je paie les pots cassés. Alors la meilleure solution…– C’est de revenir aux sources.
– On peut dire ça comme ça, oui. Au moins dans un premier temps. Que je fasse le point. Que je retrouve mes marques.
– Et tu vas loger où ?
– Je verrai.
– T’as un point de chute tout trouvé si tu veux.
– Je sais bien, oui, merci, mais tu as déjà…– Aglaé ? On se tassera. Et puis la fin de l’année approche. Elle va sans doute être amenée à partir, Aglaé.
– J’ai mon préavis n’importe comment. Deux mois. Alors on aura le temps de se retourner.

Elsa est arrivée en retard, d’une bonne demi-heure, à notre rendez-vous à l’hôtel.
‒ Je suis désolée. J’ai pas pu faire autrement. Et le pire, c’est que je vais pas avoir énormément de temps à te consacrer. Ça se goupille mal encore aujourd’hui. Et si je veux pas éveiller ses soupçons… Je sais bien que la solution de sagesse, ç’aurait été de reporter. Qu’on ait les coudées plus franches. Mais j’avais trop envie de te voir. Tu m’en veux pas ?
– Bien sûr que non ! Pourquoi je t’en voudrais ?
– Ça fait deux fois qu’on se voit et deux fois qu’on peut pas être vraiment à notre main. Je comprendrais que ça t’agace.
Je l’ai attirée contre moi. J’ai glissé une main sous son pull.
– Ce sont tes meules qui m’agacent.
– Idiot !
– Allez, retire-moi ça !
Je ne l’ai pas laissée faire. Je l’en ai débarrassée moi-même. Et puis du soutien-gorge.
– Tout ! À poil, la fille !
Du pantalon. Du string.
– Quel fou tu fais !
Je l’ai poussée vers le lit.
– Vite ! Vite ! On n’a pas le temps.
Je l’ai pris quand même. Le temps de lui effleurer la pointe des seins. De mes doigts, puis de mes lèvres. De les emprisonner entre mes dents. De les faire rouler. De la faire se cabrer. Haleter. Le temps d’aller piqueter son petit bouton nacré. De le décapuchonner. De m’aventurer, du bout de la langue, tout au long de ses parois rosées. De les parcourir et reparcourir. D’entremêler mes effluves aux siennes.
Ça a commencé à côté. Retenu. En sourdine.
Elle s’est redressée, a tendu l’oreille.
– On dirait que…– Ça baise, oui.
Elle s’est arc-boutée, des deux mains, sur ma nuque.
– T’arrête pas ! Oh, s’il te plaît, continue !
Plus ardent. Plus passionné. Je me suis insinué dans ses méandres intimes. Plus loin. Plus profond.
Elle a doucement gémi.
Derrière la cloison, ça pris de l’ampleur. Ça s’est emballé.
Elle m’a voulu en elle, m’a accueilli avec un long feulement de satisfaction, s’est refermée sur moi, élancée à grands coups de bassin.
À côté, ça a pris un peu plus d’ampleur encore. Elles se sont emboîté le pas, rejointes. Et elles ont proclamé à qui mieux mieux leur ravissement. Ensemble. Un ravissement plein. Intense.

Elle a repris son souffle. Et ses esprits.
‒ Ils nous ont entendus, tu crois ?
– Ah, ben ça ! Vu comme tu t’es époumonée.
– Elle aussi !
– Ça t’a excitée de les entendre, hein ?
– Pas toi, peut-être ?
– Et sûrement qu’eux aussi…– Qui ça peut être ?
– Au beau milieu de l’après-midi, comme ça, il y a toutes les chances que ce soit un couple illégitime. Comme nous.
– J’aimerais bien voir leurs têtes.
– C’est facile ! Tu veux que j’y aille ? Je frappe. « Faites excuse, messieurs-dames, mais c’est pour ma copine. Elle vous a entendus baiser et elle voudrait voir votre tronche.
– Ce que t’es bête quand tu t’y mets !
Elle s’est redressée sur un coude.
– Écoute ! Ils remettent ça.
En plainte interminablement alanguie.
Elle m’a cherché en bas, s’est levée d’un bond.
– Non, c’est pas raisonnable. Parce que si c’est pour qu’il nous interrompe en plein milieu, comme l’autre fois, merci bien.
Elle s’est rhabillée en toute hâte, s’est penchée sur moi, m’a déposé un baiser sur les lèvres.
– Ce sera pas toujours comme ça. On trouvera des solutions.
Et elle s’est enfuie.

Aglaé a laissé passer une dizaine de minutes avant de me rejoindre.
‒ On sait jamais ! Imagine qu’elle ait oublié quelque chose. Bon, mais alors ? C’était plutôt réussi, hein !
– C’est le moins qu’on puisse dire ! T’as vraiment lancé pile poil au bon moment.
– Elle s’est doutée de rien ? Elle m’a pas reconnue ?
– Absolument pas.
– J’en étais sûre. Je te l’avais dit. Et puis alors tu sais quoi ? Moi aussi, j’ai joui. Et pas qu’un peu. En même temps que vous. Ben oui, attends ! L’autre, elle prend son pied en m’entendant m’envoyer en l’air avec toi. Au même endroit. Dans le même lit. Il y avait sacrément de quoi, non ? Bon, mais à ton avis, il va se passer quoi maintenant ?
– On va remettre ça tous les deux.
– Bien sûr, oui ! La question se pose même pas. À condition que t’aies retrouvé tous tes moyens.
Elle a soulevé le drap, m’a empoigné, fait coulisser deux ou trois fois.
– Ce qui est le cas. Non, mais après ça…– Après ?
– Tu me laisseras la place ici et tu passeras à côté.
– Hein ? Mais pour quoi faire ?
– Mon petit Ewin doit venir me rejoindre. À six heures.
– Je vois. Tu es redoutable dans ton genre.
– Tu en doutais ? Tu nous enverras la sauce. La même que tout à l’heure. Chacun son tour. Qu’il entende, lui aussi, comment je m’éclate bien quand je baise avec toi. Et qu’il en profite ! Bon, mais en attendant, occupe-toi de moi !

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Texte coquin : Les petites stagiaires: Aglaé III, 8
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