Les petites stagiaires: Elodie II,5

- Par l'auteur HDS Exorium -
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Récit libertin : Les petites stagiaires: Elodie II,5 Histoire érotique Publiée sur HDS le 27-04-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Les petites stagiaires: Elodie II,5
Pour Élodie tout, absolument tout, tournait désormais autour de ces fameux dossiers.
Ça commençait dès le matin. Au petit déjeuner. Elle se précipitait sur son smartphone.
‒ Laissez-moi voir ! Des fois qu’il y en ait qui m’aient mis des trucs dans la nuit.
Il y en avait. Souvent.
– Oui, oh, ben celui-là, c’est tous les jours n’importe comment. Il peut plus se passer de moi. Ah, tiens, un petit nouveau ! Qu’a pas l’air d’avoir froid aux yeux. Et une vidéo de José. Sur la dernière photo que je lui ai envoyée. Ça va donner. Oui, ben je la regarderai ce soir, tranquillement, à tête reposée.
Ça continuait au bureau. Où elle passait le plus clair de son temps à consulter ses messages.
– Vous devez trouver que je suis accro.
– Non ! Tu crois ?
– C’est bien n’empêche que vous soyez au courant maintenant. Ça me laisse les coudées plus franches. Et puis vous allez m’aider en plus. Pour ceux que je sais pas s’il faut que je les garde ou non.
Elle se faisait rêveuse.
– N’empêche que j’en avais jamais parlé de tout ça. À qui que ce soit. C’est la première fois. Personne me connaît mieux que vous finalement. Presque tout vous savez. Et pourtant vous avez jamais rien fait pour ça. Vous vous contentez d’être là. Vous devez avoir un truc magique pour les faire se déboutonner complètement comme ça les filles, c’est pas possible autrement.
L’après-midi elle mettait ses statistiques à jour.
– Le plus jeune a dix-neuf ans. Le plus vieux soixante-et-onze. C’est dans la tranche d’âge des trente-quarante que j’en ai gardé le plus. Et dans celle des cinquante-soixante que j’ai le plus de demandes. Près de 70 %. Que j’ai refusées pour la plupart. Disons que ceux-là ils manquent le plus souvent d’un minimum de subtilité.
Le soir, elle tenait absolument à ce que je vienne la rejoindre dans sa chambre.
– Qu’on regarde tout ça ensemble.
Elle commentait.
– J’ai bien fait de le conserver celui-là ! Quand je pense que j’ai hésité, que j’ai failli lui adresser une fin de non-recevoir ! Ç’aurait été dommage, avouez ! Et là ? Il y a pas de la queue, là ? Sauf que la façon dont il s’y prend, franchement… Je sais pas vous, mais moi, ça me laisse complètement de marbre. Il y en a, même se branler, ils savent pas faire. C’est fou, ça, quand même ! Je vais nous mettre Armand, tiens, plutôt ! Avec lui au moins t’es jamais déçue. Ça a beau être toujours pareil, il arrive à se débrouiller pour que ce soit jamais pareil quand même.
Armand. Ou Théo. Ou Ludovic. D’autres encore. Six… Sept… Huit à la file.
– Comment j’aime trop ça les voir se le faire sur moi ! Vous pouvez pas savoir comment ça me retourne à l’intérieur.
Elle respirait plus vite. Ses yeux brillaient. Elle s’effleurait un sein, se passait et repassait une main sur l’entre-jambes.
– Je… Je… »Elle ne finissait pas sa phrase, mais je savais ce qu’elle voulait. Je sortais ma queue. Je la lui offrais. Elle se tendait vers moi, me regardait partir à la conquête de mon plaisir. Quand j’en étais tout près, elle ouvrait parfois la bouche, m’y introduisait, m’y enserrait. J’y palpitais. Je m’y déversais. Elle me buvait.
Mais, le plus souvent, elle me laissait éclater sur son visage, y serpenter en longues rigoles blanches. Elle m’y récupérait, du bout des doigts, s’en enduisait la pointe des seins, m’entraînait jusqu’à son bouton, m’y déposait, m’y faisait tournoyer dans une folle sarabande dont elle n’émergeait que lorsqu’elle était enfin repue.

Amandine avait sa voix des mauvais jours.
‒ Tu sais pas la dernière ? Je te le donne en mille. Domitille aussi, elle couche avec Julien. Derrière notre dos à Aurélie et à moi. Alors ? Qu’est-ce tu dis de ça ?
Qu’est-ce que je pouvais en dire ? Rien. Sinon que j’avais eu le soupçon que ça finirait par arriver.
– Et c’est Clara qui me l’a appris. Elle était aux quatre cents coups, la pauvre ! Et moi j’étais mal, mais mal !
– J’imagine !
– D’autant qu’elle le porte aux nues son Julien. Qu’elle est persuadée que, jusque-là, il n’avait pas donné le moindre coup de canif dans le contrat. Oui, ben alors là ! J’en ai appris de belles sur son compte. Ils demandent qu’à parler les gens si on veut. Et le Julien, il queute à tout-va. À droite. À gauche. Dès qu’il a une ouverture, il se précipite. Et Dieu sait s’il en a. Avec sa belle petite gueule d’amour. En tout cas, moi, cette fois, je suis vaccinée. Non, parce que je voulais pas me l’avouer, mais j’étais en train de tomber amoureuse. Et pas qu’un peu !
– T’étais pas en train de tomber amoureuse. Tu l’étais…– Oui, ben c’est fini. Et bien fini. Que ce soit de celui-là ou d’un autre. Je vais reprendre mes bonnes vieilles habitudes. Me faire plaisir avec qui j’ai envie. Quand j’ai envie et comme j’ai envie. Et c’est pas tout. Je vais déménager. M’installer toute seule comme une grande. Parce qu’elles ont fini de me dégoûter, les deux autres sur ce coup-là. Et comme ça vient s’ajouter au reste, à tout un tas de choses, il y a vraiment pas de raison que j’aie le moindre état d’âme. Bon, mais on en parlera n’importe comment. Je vais passer te voir. Dès que je peux. J’en crève d’envie. »
Élodie trouvait ça stupide.
‒ On dispose d’une baignoire – c’est pas tout le monde ! – et jamais on en profite vraiment ! C’est quand même idiot, non ?
Et on avait substitué à nos douches quotidiennes d’interminables bains. Qui n’étaient que très rarement prétexte à des jeux sexuels. Il y avait désormais sa chambre pour ça. On en profitait pour se lancer, par contre, dans des conversations débridées auxquelles on ne mettait fin, à regret, que lorsqu’elle ne trouvait plus l’eau à température.
On parlait de tout dans cette baignoire, mais surtout d’elle. De ses projets. De ses envies. De ses premiers jours chez moi.
– Tu peux bien l’avouer maintenant, mais c’était du pipeau ces histoires de malaises sous la douche, hein ?
– Oui. Non. Enfin si ! Un peu quand même. Ça m’était vraiment arrivé. Mais deux fois seulement. Et il y a longtemps. Je me doutais bien que ça reviendrait pas. Comment c’était trop bien n’empêche, nous deux, au début !
– Parce que maintenant ça l’est plus ?
– Si ! Bien sûr que si ! Mais c’est complètement autre chose. Qui n’a plus rien à voir. J’aimais trop ça, quand je me douchais, la façon que vous aviez de profiter de tous les petits moments où vous croyiez que je pouvais pas me rendre compte pour me dévorer des yeux. Et puis juste après ! Quand j’étais derrière la porte et que vous le saviez pas ! Comment vous y alliez ! Ah, ça mettait pas trois jours ! J’avais envie de rentrer des fois. De vous surprendre en pleine action. Juste au moment où vous arriviez au bout. Style la fille qu’a oublié quelque chose.
– Pourquoi tu l’as pas fait ?
– Ah, ben non, attendez ! Vous vous seriez méfié les fois suivantes et vous vous seriez réfugié en direct dans votre chambre pour vous le faire, si ça tombe. Et qui c’est qu’aurait été la plus punie ? Alors je m’imaginais des trucs plutôt, là, derrière ma porte.
– Quels trucs ?
– Que… Oh, je peux bien vous le dire. Au point où on en est tous les deux. Que vous surgissiez de la salle de bains et que vous vous mettiez aussitôt à me supplier : « J’ai trop envie de toi, Élodie. J’en peux plus. S’il te plaît, sois à moi ! Oh, s’il te plaît ! » Et vos yeux ! Vous auriez vu vos yeux ! Et moi, comment il me donnait envie votre désir ! J’étais trempée. Ça se finissait dans les bras l’un de l’autre du coup. Forcément. Et vous me preniez, là, contre le mur, à grands coups de reins. Et ensemble on jouissait. Un orgasme de folie on avait. Et…– Et t’en es encore tout émue.
– Ça ne vous laisse pas indifférent non plus, on dirait.
– On peut rien te cacher.
– Ah, pour ça, non !
Et elle m’a agacé la bite, du bout du pied.
– Si tu continues…– Elle va exploser. Je vois bien…Elle a insisté. Jusqu’à ce qu’elle parvienne à ses fins.
– J’adore trop ça vous le voir sortir. Comment c’est trop drôle dans l’eau en plus ! Ça se met à nager dans tous les sens.

Le lendemain, je ne me suis pas déshabillé. Je l’ai regardée le faire, elle, par contre, escalader le rebord de la baignoire, se laisser voluptueusement glisser dans l’eau.
‒ Ben, qu’est-ce vous faites ? Vous venez pas ?
– Non. Après, quand t’auras fini, je prendrai ta place.
Elle m’a jeté un regard ravi.
– Ah, oui ! Quand je serai sortie. Et moi, j’irai derrière la porte. Comme avant. Sauf que cette fois-ci vous allez me… À cause de ce que je vous ai dit… Bon, mais je me dépêche.
– Non ! Non ! Surtout pas ! Prends tout ton temps au contraire !
Elle s’est dépêchée quand même. Elle n’a pas pu s’empêcher. Et elle s’est enfuie sans se retourner.
À mon tour.
Debout dans la baignoire, le dos tourné à la porte, j’ai fait mine de me donner du plaisir. En bougeant tant et plus le coude, le plus vite possible, pour qu’elle n’ait absolument aucun doute sur ce que j’étais en train de faire. J’ai haleté, rejeté la tête en arrière. Une douche rapide par là-dessus et je suis sorti.
– Quel salaud vous faites ! Non, mais alors là, quel salaud ! C’était pas ce qu’on avait dit…– On n’avait rien dit du tout.
– Non, mais ça revient au même ! Oh, mais vous allez pas vous en tirer comme ça, faut pas croire. Une promesse, c’est une promesse. Alors vous allez vous débrouiller comme vous voulez, mais vous allez la tenir.
Et elle m’a poussé contre le mur. S’est pressée contre moi.
– Tu bandes quand même ! Viens ! Tout de suite ! Viens ! J’ai trop envie.
Et elle m’a empoigné. À pleine main. M’a enfoncé en elle. S’est aussitôt ruée contre moi. À grands coups de bassin. Ses lèvres dans mon cou. Qui enserrent. Qui aspirent.
– Oh, c’est trop bon ! Je vais jouir ! Je jouis !
À grands râles éperdus.
Et puis moi, les mains plaquées contre ses fesses.

On est retournés dans la salle de bains. Où on s’est refait couler un bain.
‒ Fais voir ! Oh la la ! Ce suçon ! Tu vas la garder un moment, la marque ! Ah, ça va rigoler au boulot. Et y aller les ragots. Bien fait pour toi. Ça t’apprendra à me faire des coups pareils ! Non, mais comment je me suis fait avoir, moi ! J’y ai vraiment cru que tu te branlais. Et en me tournant le dos en plus ! J’ai beau bien les aimer tes fesses, mais quand même ! Non, mais c’est pas vrai que j’me disais, j’hallucine ! Heureusement, tout est bien qui finit bien.
Elle s’est voluptueusement laissée glisser dans l’eau. Jusqu’au menton. A calé ses pieds contre mes hanches.
– Il y avait longtemps, n’empêche, que je l’avais pas fait avec un mec. Il y a… Je préfère pas compter. C’était drôlement bien en attendant, hein ? On recommencera, mais pas tout de suite. Faut que ça reste quelque chose de rare. De précieux. Et puis il y a tellement d’autres choses qu’on peut faire dans ce domaine.
Elle s’est absorbée dans ses pensées.
– Ce que je me demande, quand même, c’est si j’aurai un mec pour de bon un jour.
– Est-ce que tu cherches seulement ?
– Pas vraiment, non !
– Si tu te bouges pas…– Oui, mais bon ! Vous en connaissez beaucoup, vous, qui voudraient d’une nana comme moi ? Les types, en général, c’est simple comme bonjour. « J’ai envie de toi, t’écartes les cuisses et roulez, jeunesse ! » Le reste, ça leur passe largement au-dessus de la tête. Vous me voyez en train de lui expliquer au gars à quoi je passe mes soirées ? Ou il se sauve en courant ou il se dit que j’ai un grain. Or moi, pour qu’il se passe vraiment quelque chose avec quelqu’un, faut qu’il m’accompagne dans mes délires. Qu’il prenne son pied à me regarder regarder mes admirateurs se branler sur mes photos. Que ça le mette dans tous ses états de me voir sortir le grand jeu pour un autre. Qu’il m’aide à compléter ma collection de queues. Et plein d’autres choses. Quelqu’un comme vous, quoi ! Mais dans mes âges. Seulement où vous voulez que je trouve ça ?
– Si tu pars du principe qu’il n’existe pas…– Ce qu’est probable.
– Mais essaie au moins ! Cherche ! Pars pas battue ! »

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