Les petites stagiaires: Elodie II, 6

- Par l'auteur HDS Exorium -
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Récit libertin : Les petites stagiaires: Elodie II, 6 Histoire érotique Publiée sur HDS le 02-05-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Les petites stagiaires: Elodie II, 6
Elle a suivi mes judicieux conseils : elle est sortie en boîte. Sans résultats vraiment probants.
‒ Tu vas dire que je me la pète. Ou que je me prends pour je sais pas trop quoi, mais je les trouve insignifiants, tous ces types. Ils n’ont aucune conversation. Et pour eux, nous, les filles, on compte pas vraiment. On est juste bonnes à se faire sauter. L’essentiel, à leurs yeux, c’est les copains.
Tant et si bien qu’elles se retrouvaient systématiquement au bar à discuter entre elles.
– Je me fais des copines au moins à défaut d’autre chose.
Des copines dont l’une habitait l’immeuble d’en face.
– C’est trop marrant, non ? Camille, elle s’appelle. La fenêtre, là-haut, tiens, regarde ! Non. Encore au-dessus. Avec les rideaux rose pâle. Si je m’étais doutée ! Je peux la faire venir ?
– Évidemment ! C’te question !
C’était une fille avec un charme fou. Des yeux d’un vert improbable qui aspiraient les vôtres. Et une voix rauque, infiniment sensuelle, de fumeuse.
– En attendant, elle t’a fait sacrément de l’effet ! Et ça se voyait. Gros comme le nez au milieu de la figure.

Très vite elles sont devenues inséparables toutes les deux.
‒ Comment ça me fait du bien de discuter avec elle, tu peux pas savoir ! De tout on peut parler. Absolument tout.
‒ Et je suppose que votre sujet de prédilection…– C’est les mecs. Ou plutôt une partie bien précise de leur anatomie aux mecs. Oh, ben oui, attends ! Toutes les filles, ça les intéresse, ça ! Sauf que t’en as les trois quarts, elles font mine que non. Pas du tout. Tu parles ! Elle, Camille, c’est les vidéos de bites qu’elle collectionne. En cam, elle les prend. Tu verrais tout ce qu’elle a ! Ce qu’elle aime, c’est que le type il l’ait toute molle au début et que ce soit ce qu’elle lui dit qui la lui fasse grimper. Jusqu’à son maximum. Et dégorger ensuite. Jamais elle se montre à lui. Rien. Pas un bout de peau. Elle parle juste. Chacune son truc en fait. Mais, à l’arrivée, le résultat est le même.
On était à peine rentrés, le soir, qu’elle filait la retrouver.
– Je vais en face. J’en ai pour cinq minutes.
Elle ne rentrait guère avant une heure du matin.
C’en était fini de nos soirées dans sa chambre, de notre voluptueuse complicité dans la salle de bains. Elle n’y prenait plus ni bain ni douche.
– Je me lave chez Camille. On peut discuter comme ça en même temps.
Du vendredi soir au lundi matin, elle disparaissait complètement.
– On a plein de trucs à faire. Et à voir.
Le seul endroit où on pouvait être encore vraiment ensemble tous les deux, c’était au boulot. Elle m’y entretenait en long, en large et en travers de Camille. Évidemment !
– Des tas d’idées elle me donne cette fille ! Tiens, par exemple, pour mes types des vidéos, là, tu sais ce qu’elle a pensé ? Que c’était bien qu’ils se le fassent sur moi, oui ! Mais que mes habitués, ce qui serait encore mieux, c’est que maintenant ce soit une main de femme qui les fasse gicler sur mes photos. Ça mettrait un peu de piment. Surtout qu’il faudrait qu’ils racontent. Qui c’est la nana. Ce qu’ils lui ont dit pour la décider. Comment elle a réagi. On voudra tout savoir. Et puis après, ceux qu’auraient réussi l’épreuve, on mettrait la barre un peu plus haut. Faudrait qu’ils se trouvent un mec, cette fois, qui veuille bien leur faire. Et ça, la plupart, ça va leur poser de sacrés problèmes. Non ? Tu crois pas ?
– Et ça leur rapportera quoi tout ça ?
– De me voir toute nue en chair et en os. Et peut-être même de pouvoir me gicler dessus. Ça dépendra.
– Fais attention quand même !
– Oui, papa ! Non, mais il y a pas de danger. Je mettrai pas les pieds n’importe où, t’inquiète ! Et puis Camille sera avec moi. Et même toi, si tu veux. Si ça peut te rassurer.

Amandine n’était pas près de venir nous voir.
‒ C’est pas l’envie qui m’en manque, mais avec tout ce qu’est en train de se passer en ce moment…– C’est-à-dire ?
– Ben, d’abord Julien s’est barré. Soi-disant qu’il étouffait ici. Qu’il gâchait sa vie. Clara est au trente-sixième dessous et se raccroche, comme elle peut, à l’espoir qu’il va revenir. On la détrompe pas, mais bon, à mon avis…– Il y a une nana là-dessous, non ?
– Il y aura toujours des nanas avec Julien. Mais je crois pas que ce soit là le fond du problème. Pour autant que je puisse en juger par les conversations qu’on a eues, lui et moi, il veut tout recommencer. Dans tous les domaines. Reprendre sa vie à zéro. C’est sans doute complètement illusoire, mais ça, il verra bien.
– Et, du coup, maintenant qu’il est parti, qu’il pose plus de problème entre vous, tu déménages plus.
– Je sais pas. On s’est expliquées toutes les trois, oui. On s’est plus ou moins réconciliées. Mais il y a quand même quelque chose de cassé. Qui se réparera pas. À n’importe quel moment ça peut partir en vrille. Alors si c’est pour être en permanence sur le qui-vive. Non, et puis j’ai besoin d’avoir les coudées franches en ce moment. Parce qu’il y a des choses que je n’ai absolument pas l’intention de partager avec elles.
– Ah ! Et on peut savoir ?
– C’est ma cheffe. Qui voyait bien que j’étais mal avec toutes ces histoires. Qui faisait tout ce qu’elle pouvait pour me réconforter. Pour me changer les idées. Et un jour que j’étais chez elle, que j’en pouvais plus, que je m’étais effondrée, elle m’a prise dans ses bras et de fil en aiguille… On vit quelque chose de fort toutes les deux. D’autant plus fort que c’est la première fois pour elle. Qu’elle n’avait jamais eu quoi que ce soit avec une femme. Qu’elle se découvre. Qu’elle s’en émerveille. Alors les deux autres, j’ai pas du tout envie de les voir débarquer entre nous avec leurs gros sabots.

Le pas de Javeau dans le couloir. Élodie a précipitamment dissimulé son smartphone. Il lui a tendu un dossier.
‒ Si vous pouviez vous occuper de ça au plus tôt… Et, ah oui, Mademoiselle, à propos, je me permets de vous signaler, à toutes fins utiles, que lorsqu’on poste des commentaires sur les réseaux sociaux pendant les heures de travail, ça se voit.
Et il lui a tourné le dos.
Elle a hoché la tête.
– J’avais pas pensé à ça !
Elle s’est remise à tapoter sur son écran.
– Tu es vraiment incorrigible.
– J’y vais pas. Je suis sur ma boîte mail. Il peut pas se rendre compte. En attendant, tu verrais ça ! Ils sont trop, ces pauvres mecs. La plupart, ils payent des nanas pour qu’elles les branlent sur mes photos. Et ils me racontent tout un tas de salades. Que c’est une bonne copine à eux. Ou que la fille ils l’ont abordée comme ça, dans la rue, et qu’ils lui ont demandé de leur rendre ce petit service. Ils me prennent vraiment pour une idiote, hein ! T’as toujours un indice. Quelque chose qui te met la puce à l’oreille. S’ils croient que c’est comme ça qu’ils vont arriver à leurs fins !
– Oui, mais eux, ils ont au moins la chance d’avoir tes photos. Moi, pas. J’ai rien. J’ai plus rien de toi. Plus de salle de bains. Plus de…– Eh, mais c’est qu’il me ferait une crise de jalousie !
– Mais non, mais…– Mais si ! Oh, mais ça va s’arranger, va ! Et plus vite que tu ne crois. Je te réserve une belle petite surprise. Que t’en croiras pas tes yeux. En attendant, tu peux toujours aller te faire du bien sur mes photos, si ça te chante. J’y vois pas le moindre inconvénient. Au contraire. Tu sais où elles sont. Et il y a pas de mot de passe sur mon ordi. Fais-moi une vidéo, tiens, tant que t’y seras. Que je t’ajoute à ma collection. Parce que c’est quand même un monde que t’y sois pas. Et après t’essaieras, toi aussi, comme les autres de te trouver une femme qui te donne un coup de main. Je suis vraiment curieuse de voir comment tu vas t’y prendre.
– Si j’explique à Amandine de quoi il s’agit…– Ah, non ! Non ! Ça vaut pas Amandine. Ce serait trop facile. Et Camille non plus.
– Camille ? Ben, pourquoi ?
– Parce que. J’ai mes raisons. »
Je l’ai fait le soir même. Je me suis assis à son bureau. J’ai allumé son ordi. J’ai d’abord erré, au hasard, dans ses dossiers. Me suis attardé au milieu de ses images. Des hommes. Nus. Par centaines. Des fesses d’hommes. Des sexes d’hommes. Des éjaculations. Sur des ventres de femmes. Sur des seins de femmes. Sur des bouches de femmes. Et puis elle. Des monceaux de photos d’elle. Offerte. Sans le visage. Jamais. Certaines très crues. D’autres plus subtiles. C’est pourtant ailleurs que j’ai trouvé mon bonheur. Dans un dossier intitulé « Vacances d’été ». Elle était assise, dos à la mer, dans un petit maillot de bains rose et souriait à l’objectif, détendue, heureuse. J’ai imprimé. J’ai posé la photo sur son lit. Sur son oreiller. Et je l’ai fait. Mon bout à découvert. Recouvert. Lentement. Très lentement. Recouvert. Découvert. De plus en plus lentement. Sans jamais la quitter des yeux. J’ai fait durer. Aussi longtemps que possible. Avant de me laisser partir. Sur elle. Sur sa figure. Dans ses cheveux. Sur son joli maillot de bains rose.
Et j’ai posté.

‒ On va passer le dimanche quelque part ? Ensemble. Tous les deux. Comme l’autre fois ?
– Camille te fait faux bond ?
– Oh, mais non ! Tout de suite ! Non, c’est que j’ai envie de passer du temps avec toi. C’est tout. J’ai pas le droit ?
– Bien sûr que si ! Tant que tu voudras. Je demande que ça, moi !
– Eh, ben en route alors ! On retourne au jardin des Plantes. Ça t’ennuie pas ? Je les aime trop les animaux là-bas.
On y a passé la matinée.
De temps en temps elle me prenait le bras. Ou la main. Me déposait un baiser sur les lèvres.
– Je suis trop contente de t’avoir rencontré. Et de pouvoir faire des trucs comme ça avec toi. Si, c’est vrai, tu sais !
Elle n’a pas voulu que ce soit le même restaurant.
– Ça ferait vieux couple encroûté.
Mais un autre, du côté de Maubert, qui servait exclusivement du poisson.
J’ai attendu qu’elle ait fini ses huîtres et je lui ai posé la question qui me brûlait les lèvres.
– T’as eu mon mail ?
Elle l’avait eu, oui, mais ne l’avait pas ouvert.
– Pour les autres, je suis toujours impatiente, mais pour toi j’aime trop ça, prendre mon temps. Me demander quelle photo t’as bien pu choisir. Quelle idée t’as bien pu avoir. M’imaginer. Alors je l’ouvrirai demain. Ou après-demain. En tout cas, ce qu’il y a de sûr, c’est que la vidéo, tu l’as pas tournée dans le séjour.
– Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
– Ben, parce que… Camille, elle habite en face.
– Je sais, oui. Et alors ?
– Et alors on a passé la soirée à la fenêtre. On t’aurait vu faire. Elle a beaucoup regretté d’ailleurs. Ben, fais pas cette tête-là ! Non, mais qu’est-ce tu peux être naïf quand tu t’y mets, c’est pas possible, ça ! Je te l’ai bien dit comment elle est. Qu’elle adore ça, mater des queues. Et ça fait un moment que tu y attrapes, figure-toi ! Bien avant que j’arrive. Mais alors depuis que j’ai eu la bonne idée de te faire rester toute la journée à poil, elle s’en donne à cœur-joie. Une véritable aubaine pour elle ! Je peux te dire qu’elle en passe un temps à te reluquer, sous toutes les coutures, avec ses jumelles. Sauf que tu te montres guère coopératif : jamais le moindre petit extra. La moindre petite branlette. C’est vrai que t’as une excuse. Tu savais pas. Mais tu vas te rattraper. Je lui ai promis.

Ça a été le soir même. Sur le canapé. Devant la télé.
‒ Regarde pas vers la fenêtre, hein, surtout ! Je suis censée t’avoir rien dit. Et laisse-toi faire ! Je m’occupe de tout. Non, mais comment tu bandes ! Et sans que je t’aie encore touché en plus ! Ah, ça t’excite, mon cochon, de la savoir à zyeuter là-haut, hein ! Tu vas tenir le coup au moins ? Qu’elle ait le temps d’en profiter.
Je l’ai pas tenu.
Elle a à peine eu le temps de me poser la main dessus, de me mettre le gland à nu et c’est parti.
– Ah, ben non ! Pas déjà ! T’es nul !
Ça s’est répandu sur ses doigts, son poignet, son avant-bras. Elle s’est consciencieusement léchée.
– Va plus y avoir qu’à lui offrir une petite compensation à cette pauvre Camille maintenant. Mais j’ai mon idée…

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