Les petites stagiaires: Leslie IV,1
Récit érotique écrit par Exorium [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 27-06-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Les petites stagiaires: Leslie IV,1
- Vous le faites exprès, Leslie, c’est pas possible autrement !
– Oh, non, Monsieur, je vous assure !
Et elle se remettait au travail, d’un petit air contrit.
Elle m’exaspérait, cette nouvelle stagiaire : elle était précise, efficace, compétente. Je n’avais, la plupart du temps, qu’à me louer de la façon extrêmement consciencieuse dont elle accomplissait les tâches que je lui confiais. La plupart du temps : parce que, parfois, sans que rien ait pu le laisser prévoir, tout partait brusquement à vau-l’eau. Elle commettait des bourdes invraisemblables, se trompait dans les chiffres, intervertissait les commandes. Tant et si bien que je ne pouvais jamais me reposer vraiment sur elle, que j’étais obligé de vérifier systématiquement, a posteriori, tous les dossiers dont elle s’était occupée. Et ça me prenait un temps fou.
J’essayais de comprendre.
– Mais enfin, comment vous expliquez ça ? Hier, vous avez accompli un travail d’une qualité exceptionnelle. Et aujourd’hui vous me torchonnez tout…Elle ne savait pas. Elle n’avait pas d’explication. Toujours elle avait été comme ça. Toujours on le lui avait reproché. Elle avait beau faire des efforts, se concentrer tant qu’elle pouvait, il n’y avait rien à faire. Ça revenait.
Je faisais le plus souvent preuve, à son égard, d’infiniment d’indulgence. Elle paraissait si malheureuse, si démunie, lorsque ça se produisait, que je n’avais pas le cœur de l’enfoncer davantage. Je haussais les épaules, je soupirais, je rectifiais. Et je la sermonnais.
- À terme, il faudra vraiment que vous trouviez une solution, Leslie, hein ! Parce que je vois pas comment un employeur pourrait vous garder plus de trois mois dans des conditions pareilles.
Mais il m’arrivait aussi de perdre mon sang-froid. Quand elle avait vraiment dépassé les bornes. Quand ses étourderies – appelons ça comme ça ! – m’imposaient un colossal surcroît de travail. Je me laissais alors emporter par mon énervement. Je me montrais blessant. Cassant.
– Il y a des moments, on se demanderait vraiment si vous n’êtes pas complètement idiote, ma pauvre fille !
Elle ne disait rien. Elle ne répondait pas. Les larmes lui montaient aux yeux.
Je regrettais. Je culpabilisais. Mais c’était fait.
Aglaé, elle, envisageait très sérieusement de rencontrer désormais son Ewin ailleurs que chez moi.
- Ben, pourquoi ? Tu me déranges pas, tu sais ! Au contraire.
– Je sais bien, oui ! Mais ta nouvelle stagiaire, là, celle qui me remplace, tel que je te connais, ça va forcément finir par te démanger de l’installer ici. Et si la place est déjà prise…– On verra le moment venu. S’il arrive. Ce qui m’étonnerait.
– Oui, oh, alors ça ! Avec toi !
Je n’ai pas eu à insister beaucoup pour qu’elle reste. Et on a attendu Ewin ensemble tous les deux. Tous les soirs. Un Ewin qui faisait des apparitions de plus en plus tardives. Sous des prétextes variés, tous plus cousus de fil blanc les uns que les autres.
– Il me fait trop rire.
On savait, l’un comme l’autre, de quoi il retournait : il s’attardait avec Élodie. Qui nous tenait scrupuleusement au courant de l’avancée des opérations. Et c’était imminent : elle allait le mettre dans son lit.
– Comment je suis impatiente de voir ça ! J’aurai pas assez de mes deux yeux.
– Ça te déçoit pas quand même un peu ?
– Oh, non ! Bien sûr que non ! C’est moi qu’ai voulu. Et je me faisais aucune illusion : quand une nana lui fait des avances, il y a pas un mec qu’est capable de résister. Quitte à le regretter amèrement ensuite. Vous êtes trop, n’empêche, vous, les types ! Parce qu’il va se pointer tout à l’heure tout frétillant, tout énamouré et il va me baiser en veux-tu en voilà ! Je saurais pas ce que je sais, je pourrais me faire tout un film, m’imaginer, pleine de gratitude, qu’il me désire comme un fou. Encore plus que d’habitude. Tu parles ! C’est l’autre qui l’a excité tant et plus, oui ! Et c’est en moi qu’il vient se vider les couilles, parce qu’avec elle, c’est prématuré. Oh, mais j’en profite, faut pas croire ! Mieux, même, dans un sens. Parce qu’il croit tirer les ficelles, mais en réalité… Et ça, c’est un truc, moi !
C’était pas possible ! Du sabotage. Comment appeler ça autrement ? Elle avait tapé des factures en se trompant de destinataire, préparé des mises en demeure qui n’avaient pas lieu d’être, effacé des données que j’allais mettre un temps fou à récupérer.
J’étais ulcéré. Je lui ai passé un savon en règle qu’elle a écouté toute penaude, sans un mot, les yeux baissés.
- Ah, non, mais cette fois ! Il y a vraiment des fessées qui se perdent, hein !
– Oui…Un « oui » clair, déterminé, spontané. Un « oui » qu’elle s’est aussitôt efforcée de rattraper tant bien que mal, comme elle a pu, le feu aux joues.
– Oui, non, c’est pas ce que je voulais dire.
– Mais vous l’avez dit quand même !
Elle a bafouillé, bredouillé, écarlate.
– Je… C’est pas… C’est que…Je ne l’ai pas lâchée.
– S’il faut en arriver là, on en arrivera là. Puisque vous reconnaissez vous-même que c’est la seule solution.
Elle n’a pas répondu. Elle a couru se réfugier, du plus vite qu’elle a pu, devant son écran d’ordinateur.
J’ai sollicité l’avis d’Aglaé. J’avais bien ma petite idée, mais elle en pensait quoi, elle, de tout ça ?
- Que c’est clair comme de l’eau de roche. Un patron qui donne la fessée à sa vilaine petite employée, c’est son truc. Elle fantasme à fond là-dessus. C’est pour ça que des fois elle se plante autant dans son boulot. Pour que tu la grondes. Pour que tu sois dur avec elle. Elle adore. Elle en trempe sa petite culotte. Et, le soir, dans son lit, elle revit la scène. Elle se la repasse encore et encore. Elle la complète, elle l’enjolive. Tu te contentes pas de la réprimander, non, tu finis par lui flanquer une bonne fessée. Bien claquante. Bien humiliante. Pour son plus grand bonheur. Et peut-être – sûrement même – qu’elle ne se contente pas d’imaginer, mais qu’elle se claque allègrement elle-même le derrière en se donnant l’illusion que c’est toi.
Donc, je m’étais pas fait un film.
– Oh, non. Non. Il y a quatre-vingt-dix-neuf chances sur cent pour que ce soit ça. Peut-être pas dans les détails, mais en gros, si ! Par contre, elle doit être mal, là. S’être piégée, comme ça, toute seule ! Et en beauté ! Quelle dinde ! Non, mais quelle dinde ! Elle doit être aux quatre cents coups. Qu’est-ce que tu dois penser d’elle maintenant ? Et puis en même temps, d’un autre côté, elle ne doit pas être si mécontente que ça. Parce que tu sais. Et si ? Pour de vrai, cette fois… Bon, mais tu vas faire quoi, toi, de ton côté ?
– Tâter encore le terrain et si je sens qu’il est favorable…– Réfléchis pas ! Fonce ! Ça se laisse pas passer une occasion pareille. »
Foncer ? Oui, elle avait raison. Évidemment qu’elle avait raison ! Et dès que Leslie m’en offrirait l’opportunité… Ce qui n’était pas le cas. Son travail était désormais absolument irréprochable. Elle ne me tendait pas le moindre prétexte que ce soit. J’avais beau espérer, chaque matin… Rien. Jamais. Intérieurement, je bouillais. Je la regardais se déplacer dans le bureau, aller et venir. Je fixais longuement son gentil postérieur si agréablement bombé, enchâssé, le plus souvent, dans un jean trop étroit. Je l’imaginais à découvert, généreusement rougi, se cabrant sous les claques. Et je ne manquais pas de m’interroger : est-ce qu’elle continuait malgré tout à se le faire ? Est-ce qu’elle se l’était fait la veille au soir ? Je la surveillais discrètement. Probablement pas : elle ne semblait pas éprouver de difficultés particulières à s’asseoir. Peut-être qu’elle ne se le faisait plus. Ou même qu’elle ne se l’était jamais fait. Qu’on avait laissé notre imagination s’emballer, Aglaé et moi. J’ai voulu en avoir le cœur net.
‒ En attendant, c’est efficace, hein !
Elle m’a fixé avec ses grands yeux verts, l’air ébahi.
– Quoi donc ?
– Depuis que je vous ai menacée d’une fessée, vous faites beaucoup plus attention. Vous vous concentrez. Pas la moindre petite erreur à vous reprocher.
Elle a invoqué le prétexte d’un dossier à remettre à Javeau pour s’éclipser en toute hâte.
Chaque soir Aglaé me soumettait à un interrogatoire en règle.
- Alors ? C’en est où ? Toujours pas ? Mais qu’est-ce t’attends, bon sang de bonsoir ? Je t’aurais cru plus audacieux. Bon, mais c’est pas tout ça. Il y a pas que cette Leslie dans la vie. On a d’autres fers au feu.
On avait, oui… D’abord Elsa. Que je n’avais pas vue depuis des semaines.
– À ce qu’elle dit, son mari se doute de quelque chose. Elle ne veut prendre aucun risque.
– Oui, oh !
– T’as une autre explication ?
– Pas vraiment, non ! Mais avec elle, on peut s’attendre à tout. Peut-être qu’elle s’en est trouvé un autre qui accapare tout son attention. Ou bien qu’elle s’est déjà lassée de coucher avec toi.
– Au bout de trois fois ?
– Pourquoi pas ?
– C’est pas vraiment l’impression que ça donnait. Comme t’as pu le constater par toi-même.
– Et puis, c’est peut-être complètement autre chose. Qui nous vient même pas à l’esprit. On verra bien n’importe comment.
Il y avait Elsa, oui, mais il y avait surtout Élodie. Occupée à séduire Ewin avec sa bénédiction.
– T’es sûr qu’elle nous dit tout ?
– Pourquoi elle nous cacherait quoi que ce soit ?
– Je sais pas. C’est interminable, je trouve ! Il y a belle lurette qu’avec un type comme lui, elle aurait dû parvenir à ses fins.
– Elle prend son temps. Elle adore ça.
– À moins que ce soit fait depuis longtemps et qu’elle ait décidé de nous laisser sur la touche.
– C’est pas vraiment son genre.
– Je me pose quand même des questions.
– Parce que ?
– Parce qu’il me rejoint de plus en plus tard. Quand il me rejoint. Ce qu’est de moins en moins souvent le cas. Et parce qu’il a un mal fou à bander. Il m’avait pas habituée à ça.
– Vu sous cet angle…– Il y a quelqu’un qui sait sûrement de quoi il retourne vraiment.
– Camille ? Tu veux qu’on monte la sonder ? Si ça peut te rassurer…– J’aimerais bien, oui !
Aussitôt dit, aussitôt fait. On a traversé la rue, grimpé les quatre étages. J’ai sonné. Son pas. Qui s’est rapproché. La porte s’est ouverte. Il était à poil.
Aglaé a écarquillé les yeux. De ses seins à sa bite. De sa bite à ses seins.
– Mais… Mais… Ah, ben ça alors !
Il s’est dépêché d’aller enfiler un peignoir.
– Désolé. J’étais persuadé que c’était Élodie.
– Oh, ça fait rien ! Te prends pas le chou. Mais quand on s’y attend pas, ça surprend, c’est le moins qu’on puisse dire. Surtout que… Quand on te voit comme ça, tu fais tellement féminine que c’est vraiment la dernière chose qu’on irait imaginer.
– Merci.
– J’arrive pas à y croire.
– Pourtant…Il a ouvert son peignoir au large.
– C’est fou ! C’est complètement fou.
– Oh, non, Monsieur, je vous assure !
Et elle se remettait au travail, d’un petit air contrit.
Elle m’exaspérait, cette nouvelle stagiaire : elle était précise, efficace, compétente. Je n’avais, la plupart du temps, qu’à me louer de la façon extrêmement consciencieuse dont elle accomplissait les tâches que je lui confiais. La plupart du temps : parce que, parfois, sans que rien ait pu le laisser prévoir, tout partait brusquement à vau-l’eau. Elle commettait des bourdes invraisemblables, se trompait dans les chiffres, intervertissait les commandes. Tant et si bien que je ne pouvais jamais me reposer vraiment sur elle, que j’étais obligé de vérifier systématiquement, a posteriori, tous les dossiers dont elle s’était occupée. Et ça me prenait un temps fou.
J’essayais de comprendre.
– Mais enfin, comment vous expliquez ça ? Hier, vous avez accompli un travail d’une qualité exceptionnelle. Et aujourd’hui vous me torchonnez tout…Elle ne savait pas. Elle n’avait pas d’explication. Toujours elle avait été comme ça. Toujours on le lui avait reproché. Elle avait beau faire des efforts, se concentrer tant qu’elle pouvait, il n’y avait rien à faire. Ça revenait.
Je faisais le plus souvent preuve, à son égard, d’infiniment d’indulgence. Elle paraissait si malheureuse, si démunie, lorsque ça se produisait, que je n’avais pas le cœur de l’enfoncer davantage. Je haussais les épaules, je soupirais, je rectifiais. Et je la sermonnais.
- À terme, il faudra vraiment que vous trouviez une solution, Leslie, hein ! Parce que je vois pas comment un employeur pourrait vous garder plus de trois mois dans des conditions pareilles.
Mais il m’arrivait aussi de perdre mon sang-froid. Quand elle avait vraiment dépassé les bornes. Quand ses étourderies – appelons ça comme ça ! – m’imposaient un colossal surcroît de travail. Je me laissais alors emporter par mon énervement. Je me montrais blessant. Cassant.
– Il y a des moments, on se demanderait vraiment si vous n’êtes pas complètement idiote, ma pauvre fille !
Elle ne disait rien. Elle ne répondait pas. Les larmes lui montaient aux yeux.
Je regrettais. Je culpabilisais. Mais c’était fait.
Aglaé, elle, envisageait très sérieusement de rencontrer désormais son Ewin ailleurs que chez moi.
- Ben, pourquoi ? Tu me déranges pas, tu sais ! Au contraire.
– Je sais bien, oui ! Mais ta nouvelle stagiaire, là, celle qui me remplace, tel que je te connais, ça va forcément finir par te démanger de l’installer ici. Et si la place est déjà prise…– On verra le moment venu. S’il arrive. Ce qui m’étonnerait.
– Oui, oh, alors ça ! Avec toi !
Je n’ai pas eu à insister beaucoup pour qu’elle reste. Et on a attendu Ewin ensemble tous les deux. Tous les soirs. Un Ewin qui faisait des apparitions de plus en plus tardives. Sous des prétextes variés, tous plus cousus de fil blanc les uns que les autres.
– Il me fait trop rire.
On savait, l’un comme l’autre, de quoi il retournait : il s’attardait avec Élodie. Qui nous tenait scrupuleusement au courant de l’avancée des opérations. Et c’était imminent : elle allait le mettre dans son lit.
– Comment je suis impatiente de voir ça ! J’aurai pas assez de mes deux yeux.
– Ça te déçoit pas quand même un peu ?
– Oh, non ! Bien sûr que non ! C’est moi qu’ai voulu. Et je me faisais aucune illusion : quand une nana lui fait des avances, il y a pas un mec qu’est capable de résister. Quitte à le regretter amèrement ensuite. Vous êtes trop, n’empêche, vous, les types ! Parce qu’il va se pointer tout à l’heure tout frétillant, tout énamouré et il va me baiser en veux-tu en voilà ! Je saurais pas ce que je sais, je pourrais me faire tout un film, m’imaginer, pleine de gratitude, qu’il me désire comme un fou. Encore plus que d’habitude. Tu parles ! C’est l’autre qui l’a excité tant et plus, oui ! Et c’est en moi qu’il vient se vider les couilles, parce qu’avec elle, c’est prématuré. Oh, mais j’en profite, faut pas croire ! Mieux, même, dans un sens. Parce qu’il croit tirer les ficelles, mais en réalité… Et ça, c’est un truc, moi !
C’était pas possible ! Du sabotage. Comment appeler ça autrement ? Elle avait tapé des factures en se trompant de destinataire, préparé des mises en demeure qui n’avaient pas lieu d’être, effacé des données que j’allais mettre un temps fou à récupérer.
J’étais ulcéré. Je lui ai passé un savon en règle qu’elle a écouté toute penaude, sans un mot, les yeux baissés.
- Ah, non, mais cette fois ! Il y a vraiment des fessées qui se perdent, hein !
– Oui…Un « oui » clair, déterminé, spontané. Un « oui » qu’elle s’est aussitôt efforcée de rattraper tant bien que mal, comme elle a pu, le feu aux joues.
– Oui, non, c’est pas ce que je voulais dire.
– Mais vous l’avez dit quand même !
Elle a bafouillé, bredouillé, écarlate.
– Je… C’est pas… C’est que…Je ne l’ai pas lâchée.
– S’il faut en arriver là, on en arrivera là. Puisque vous reconnaissez vous-même que c’est la seule solution.
Elle n’a pas répondu. Elle a couru se réfugier, du plus vite qu’elle a pu, devant son écran d’ordinateur.
J’ai sollicité l’avis d’Aglaé. J’avais bien ma petite idée, mais elle en pensait quoi, elle, de tout ça ?
- Que c’est clair comme de l’eau de roche. Un patron qui donne la fessée à sa vilaine petite employée, c’est son truc. Elle fantasme à fond là-dessus. C’est pour ça que des fois elle se plante autant dans son boulot. Pour que tu la grondes. Pour que tu sois dur avec elle. Elle adore. Elle en trempe sa petite culotte. Et, le soir, dans son lit, elle revit la scène. Elle se la repasse encore et encore. Elle la complète, elle l’enjolive. Tu te contentes pas de la réprimander, non, tu finis par lui flanquer une bonne fessée. Bien claquante. Bien humiliante. Pour son plus grand bonheur. Et peut-être – sûrement même – qu’elle ne se contente pas d’imaginer, mais qu’elle se claque allègrement elle-même le derrière en se donnant l’illusion que c’est toi.
Donc, je m’étais pas fait un film.
– Oh, non. Non. Il y a quatre-vingt-dix-neuf chances sur cent pour que ce soit ça. Peut-être pas dans les détails, mais en gros, si ! Par contre, elle doit être mal, là. S’être piégée, comme ça, toute seule ! Et en beauté ! Quelle dinde ! Non, mais quelle dinde ! Elle doit être aux quatre cents coups. Qu’est-ce que tu dois penser d’elle maintenant ? Et puis en même temps, d’un autre côté, elle ne doit pas être si mécontente que ça. Parce que tu sais. Et si ? Pour de vrai, cette fois… Bon, mais tu vas faire quoi, toi, de ton côté ?
– Tâter encore le terrain et si je sens qu’il est favorable…– Réfléchis pas ! Fonce ! Ça se laisse pas passer une occasion pareille. »
Foncer ? Oui, elle avait raison. Évidemment qu’elle avait raison ! Et dès que Leslie m’en offrirait l’opportunité… Ce qui n’était pas le cas. Son travail était désormais absolument irréprochable. Elle ne me tendait pas le moindre prétexte que ce soit. J’avais beau espérer, chaque matin… Rien. Jamais. Intérieurement, je bouillais. Je la regardais se déplacer dans le bureau, aller et venir. Je fixais longuement son gentil postérieur si agréablement bombé, enchâssé, le plus souvent, dans un jean trop étroit. Je l’imaginais à découvert, généreusement rougi, se cabrant sous les claques. Et je ne manquais pas de m’interroger : est-ce qu’elle continuait malgré tout à se le faire ? Est-ce qu’elle se l’était fait la veille au soir ? Je la surveillais discrètement. Probablement pas : elle ne semblait pas éprouver de difficultés particulières à s’asseoir. Peut-être qu’elle ne se le faisait plus. Ou même qu’elle ne se l’était jamais fait. Qu’on avait laissé notre imagination s’emballer, Aglaé et moi. J’ai voulu en avoir le cœur net.
‒ En attendant, c’est efficace, hein !
Elle m’a fixé avec ses grands yeux verts, l’air ébahi.
– Quoi donc ?
– Depuis que je vous ai menacée d’une fessée, vous faites beaucoup plus attention. Vous vous concentrez. Pas la moindre petite erreur à vous reprocher.
Elle a invoqué le prétexte d’un dossier à remettre à Javeau pour s’éclipser en toute hâte.
Chaque soir Aglaé me soumettait à un interrogatoire en règle.
- Alors ? C’en est où ? Toujours pas ? Mais qu’est-ce t’attends, bon sang de bonsoir ? Je t’aurais cru plus audacieux. Bon, mais c’est pas tout ça. Il y a pas que cette Leslie dans la vie. On a d’autres fers au feu.
On avait, oui… D’abord Elsa. Que je n’avais pas vue depuis des semaines.
– À ce qu’elle dit, son mari se doute de quelque chose. Elle ne veut prendre aucun risque.
– Oui, oh !
– T’as une autre explication ?
– Pas vraiment, non ! Mais avec elle, on peut s’attendre à tout. Peut-être qu’elle s’en est trouvé un autre qui accapare tout son attention. Ou bien qu’elle s’est déjà lassée de coucher avec toi.
– Au bout de trois fois ?
– Pourquoi pas ?
– C’est pas vraiment l’impression que ça donnait. Comme t’as pu le constater par toi-même.
– Et puis, c’est peut-être complètement autre chose. Qui nous vient même pas à l’esprit. On verra bien n’importe comment.
Il y avait Elsa, oui, mais il y avait surtout Élodie. Occupée à séduire Ewin avec sa bénédiction.
– T’es sûr qu’elle nous dit tout ?
– Pourquoi elle nous cacherait quoi que ce soit ?
– Je sais pas. C’est interminable, je trouve ! Il y a belle lurette qu’avec un type comme lui, elle aurait dû parvenir à ses fins.
– Elle prend son temps. Elle adore ça.
– À moins que ce soit fait depuis longtemps et qu’elle ait décidé de nous laisser sur la touche.
– C’est pas vraiment son genre.
– Je me pose quand même des questions.
– Parce que ?
– Parce qu’il me rejoint de plus en plus tard. Quand il me rejoint. Ce qu’est de moins en moins souvent le cas. Et parce qu’il a un mal fou à bander. Il m’avait pas habituée à ça.
– Vu sous cet angle…– Il y a quelqu’un qui sait sûrement de quoi il retourne vraiment.
– Camille ? Tu veux qu’on monte la sonder ? Si ça peut te rassurer…– J’aimerais bien, oui !
Aussitôt dit, aussitôt fait. On a traversé la rue, grimpé les quatre étages. J’ai sonné. Son pas. Qui s’est rapproché. La porte s’est ouverte. Il était à poil.
Aglaé a écarquillé les yeux. De ses seins à sa bite. De sa bite à ses seins.
– Mais… Mais… Ah, ben ça alors !
Il s’est dépêché d’aller enfiler un peignoir.
– Désolé. J’étais persuadé que c’était Élodie.
– Oh, ça fait rien ! Te prends pas le chou. Mais quand on s’y attend pas, ça surprend, c’est le moins qu’on puisse dire. Surtout que… Quand on te voit comme ça, tu fais tellement féminine que c’est vraiment la dernière chose qu’on irait imaginer.
– Merci.
– J’arrive pas à y croire.
– Pourtant…Il a ouvert son peignoir au large.
– C’est fou ! C’est complètement fou.
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