Mozzarella, jolie Milanaise
Récit érotique écrit par Jpj [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
- • 281 récits publiés.
- • Cote moyenne attribuée par les lecteurs : 9.4 • Cote moyenne attribuée par HDS : 9.9
- • L'ensemble des récits érotiques de Jpj ont reçu un total de 1 735 475 visites.
Histoire érotique Publiée sur HDS le 31-10-2014 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
Cette histoire de sexe a été affichée 2 773 fois depuis sa publication.
Couleur du fond :
Mozzarella, jolie Milanaise
Jpj, les Gobelins, octobre 2014
C'est son sourire qui m'a fait me retourner après que je l'eusse croisée devant la pizzeria La Mama, en bas de chez moi.
Moi, j'aime bien ce resto italien avec ses tentures vertes et sa déco exotique, sicilienne. Vu qu'il est en bas de chez moi et que je n'ai pas de copine attitrée pour me faire quotidiennement tambuse, alors j'y ai mes habitudes de célibataire vieux-garçon à y bouffer des pâtes bidouillant l'iPhone au coin de la grande cheminée. Grande cheminée bidon avec dedans écran de télé tout feu tout flamme vu qu’on a plus, ici à Paris, le droit de faire des feux ouverts. Bidon, chantait en son temps Souchon, prophète de banlieue… Notre maître à tous.
Cette fille était grande, brune, pressée. Elle m'a presque bousculé pour entrer dans le restaurant. Et moi, imperturbé, j’ai poursuivi jusqu’à la porte cochère voisine pour monter chez moi.
Avant de prendre l'ascenseur, rien dans la boîte aux lettres. A la maison, en haut, sur le répondeur rien non plus. J'avais le cœur grenadine. J'ai pensé, je n'ai même pas de pain frais ce soir pizza.
En entrant dans le restaurant, j'en étais sûr, elle serait assise au premier rang. Elle l'était, devant un Campari ou assimilé, enfin un truc rouge apéro de là-bas. Moi je me souvenais bien d'elle de ses cheveux longs noirs et de ses yeux bleu turquoise, de cette figure longue verticale, belle. Elle, manifestement, m'avait croisé sans me voir et n'avait aucun souvenir de notre rencontre vingt minutes auparavant.
Ça je l'ai compris dès avant avoir poussé la porte. Elle était à l'affût et manifestement attendait... Un homme ?
En entrant, ce fut réflexe juste réflexe et non pas geste prémédité, je lui ai souri. Sourire écho de notre rencontre quelque quart d'heure plus tôt, comme connivence, comme pour dire on se connaît. Sourire malentendu bien sûr car elle ne m'avait jamais vu, belle indifférente qui m'avait croisé sans même avoir vu que j'existais.
Surprise. Non seulement elle m'a rendu le sourire mais encore elle a amorcé, en geste de bienvenue, le mouvement de se lever. J'étais déjà devant elle et, elle, est restée assise, sa longue figure ovale tendue menton haut vers moi. Elle a dit, vous n'avez pas le Monde en main. J'ai dit, aujourd'hui les ouvriers du Livre font grève, il n'a pas paru, et c'était vrai. Elle a montré la chaise, le garçon est arrivé et nous a salué. Il a dit, nous avons en suggestion ce soir un osso bucco avec des tagliatelles. Je vous sers un rouge de Toscane ? A chacun ?
J'étais assis à la table de cette fille que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam et m'étais embringué dans une affaire qui me dépassait. Comment aurais-je pu avoir le Monde en main, ces cons-là étaient en grève une fois encore ce soir. Et puis qu'était donc ce signe de reconnaissance étrange ? Était-elle une espionne ? Je me voyais déjà jouer les James Bond pour garder le fil et inventer des mythomanies fantastiques pour rester en piste.
Parce qu'en piste, j'avais bien l'intention d'y rester, cette fille me plaisait et puis l'affaire était bien emmanchée, j'étais à sa table et manifestement elle m'avait attendu, longuement.
Et moi, j'étais venu.
Normal.
Elle était Italienne, oui, mais des Batignolles. Moi ça ne me gênait pas, je suis un authentique Basque du Treizième, place d'Italie quand même ... ça fait affinités, ça, non ?
On a réussi à parler de nous tout le temps des antipasti et de l'osso bucco et de toutes ces choses qui faisaient notre vie. Enfin surtout sa vie. Mais pourquoi avait-elle donc dit Meetic ?
Je ne lui avais pas dit que j'habitais au dessus mais déjà je savais que, elle, vivait dans un appart métro Rome, ce qui ne m'a pas étonné tant sa peau exhalait odeurs des poussières noires de Sicile, Syracuse, Etna.
Le patron est venu nous saluer et offrir la grappa. Je ne savais toujours pas ce qui m'avait valu cette rencontre et ce bon moment passé. Mais j'avais quand même observé un grand con, journal sous le bras, qui avait poireauté tout le temps de notre dîner debout au comptoir à mater la salle comme un amoureux éconduit. Je n'avais rien dit.
Elle, elle lui tournait le dos. Le con.
On est ressortis un peu gais du rouge italien et de l'alcool blanc. J'avais pris sa taille et je n'ai rien dit en glissant mon badge bleu pour ouvrir la porte cochère. Elle m'a dit, à l'oreille, magie, tu ouvres toutes les portes de Paris. Moi j'ai fait le fier et l'ai conduite à l'ascenseur Roux & Courbalusier bois blond fonte noire nouille siècle dernier, puis après les secousses et claquements habituels, à la porte de mon appart, palier hausmanien, paillasson bienvenue et serrure trois-points Bricard.
Elle m'a pris dans ses bras et m'a dit, Destin, tu as choisi cet endroit, cette pizzéria la Mama pour notre rencontre et toi tu habites pile là, tu es donc le garçon que depuis si longtemps j'ai cherché, viens-t'en dans mes bras. A que je suis à toi. A toi que j'ai trouvé.
Moi je n'ai rien dit. Aubaine, non ? Qu'eussiez-vous fait à ma place ?
Elle a pendu son trench au perroquet de l'entrée, a vu mon iMac sur la table basse et s'est précipitée au clavier. Elle m'a dit, on va sur Meetic. On va le leur dire. A tous.
Moi, mon salon, c'est mon centre du monde. C'est là que je vis. Roulé couché sur mon tapis Habitat épais chaud, avec mes bouquins mon canapé ma télé et surtout mon iMac, mon idole.
J'ai coulé près d'elle et nous étions tous deux sur le tapis aux herbes hautes à mater l'écran design géant et les dialogues de forum nos amis notre vie.
Sa main est venue dans la mienne. Et bientôt l'écran n'a plus été qu'ambiance éclairante du salon, nimbant nos corps enchevêtrés moultes bras et jambes. Elle m'a dit Meetic, c'est super. J'ai acquiescé, un peu faux jeton. J'ai pensé, après je lui dirai. Après...
Elle avait chopé, dans l'obscurité, mon machin, trop tendu pour être honnête. Je bichais. Je pensais malgré tout, tu la connais d'où cette fille qui te triture ?
Elle me triturait tendrement calmement, en tous cas pas assez pour faire effet au delà de bandaison honnête. C'était bien ainsi, enfin à ma convenance. La vie c'est parfois mieux ainsi, va savoir pourquoi...
Moi, j'étais chez moi et j'étais bien avec cette fille un peu spéciale qui me tenait la bite, juste en amitié. Moi je pensais ce soir on est bien mais demain que sera demain ?
Faudra, me faudra demain quérir du pain, des croissants
Café, thé ?
Et alors quel est son métier ? Que fait-elle de ses journées ?
Et mon esprit vagabondait et elle dans mes bras et moi je ne lui demandais rien, pourquoi ?
Je ne lui racontais pas non plus mes histoires de vie à moi. Pourquoi ?
J'ai mis un disque de Delpech, un disque récent, pas yéyé du tout, un disque de troisième âge de mélodies douces et d'histoires comme les miennes. Je la regardais dans la lumière très artificielle de l'écran presque blanche. Sa peau mate de brune brillait et ses yeux étaient les seules tâches de couleur dans cette atmosphère de noir et blanc. Ses yeux turquoise comme deux fenêtres ouvertes sur des horizons de mers du sud.
Ma main est venue à sa taille. J'ai aimé sous le fin coton de sa robe le moelleux de sa chair. Elle était en lotus assise dans la moquette devant le clavier.
Je pensais, Meetic c'est bien
Mozzarella, amie d'un soir, mon amie nouvelle
Raconte moi Milan, dis moi toutes ces choses-là de l'Italie, dis moi la ville, est-elle plus animée plus industrieuse que notre Paris, comment y sont les gens, les filles ?
Mozzarella avait ses yeux bleu profond plantés dans les miens et ma bite au creux chatouilleux câlinant tendre de sa paume. Moi je la tenais allongée contre moi. Ma main avait cueilli un de ses seins, le droit. Il était chaud sous le cachemire et le bonnet.
Mozzarella chantait doucement une mélodie de son pays. Et moi je lui disais, j'ai visité Sienne un été, jeune homme. La ville ocre est dans ma mémoire, sa place ovale noyée de chaleur de soleil. Ces jours-là il y avait une grande fête costumée. Moi j'étais spectateur du haut d'une tour un peu plus loin où j'étais monté avec la fille de la famille qui m'hébergeait. Une famille italienne. La fille était venue à Pâques chez nous avec sa classe et nous l'avions hébergée à la maison à Bordeaux. Je la connaissais peu cette fille mais je l'aimais déjà bien.
Mozzarella se serrait contre moi et moi je lui racontais les petits tétés que j'avais eu dans mes mains adolescentes en haut de cette tour de briques rouges jaunes au ciel bleu brûlant de Sienne.
Elle, me disait Paris et l'autobus des Batignolles qui la menait à la Madeleine dans cet immense loft sous les toits, les bureaux en désordre enchevêtrés et tous ces gars ces filles, jeunes, au milieu desquels elle bossait, tradeuse, dans cette agence de trafic maritime pour un armateur grec et ses sociétés de transport transit italiennes. A Paris Madeleine.
Quand le temps a eu longuement passé entre son exil à Paris dans cette firme milanaise et les racontages de mes amours adolescentes chastes mais néanmoins italiennes, j'ai ouvert le ban et suis passé à la douche. Elle m'a suivi et s'est collée à moi hors le jet chaud comme pour s'abriter des cataractes aspergentes sur ses longs cheveux noirs.
Son thorax était tout contre le mien enduit de savon douche liquide glissant et ses seins lourds italiens aux bouts durs raclaient sur moi sur mes poils de poitrine. Elle poussait pressait aimait ça.
Elle avait lâché mon bitos et celui-ci tout dressé frottait son ventre lisse et doux et s'y écrasait doucement, gland encore encapuchonné. Je sentais sur mes couilles le frisé de son pubis proéminent. Mes mains à ses fesses remontaient le lourd et le serraient.
L'ambiance sous la douche était sympa.
Elle m'a dit, j'ai aimé que votre proposition de rencontre ait été dans ce restaurant italien. Les expats sont sensibles à tout ce qui chante leur pays.
Moi je pensais, le moment est opportun, te faut le lui dire, là, maintenant.
J'ai dit, ce resto, la Mama, est un peu mon QG.
Elle a dit, c'est quoi ça un QG ?
Moi j'ai souri ... comme qui dirait un second chez-moi, moi qui habite au dessus je suis copain de tous ces gars pizzaillolos serveurs italoches, depuis nuit des temps, depuis longtemps.
Tu es venue chez moi et je t'ai cueillie.
Naturel. Naturellement.
Alors sous la douche son menton posé dans le creux de mon épaule juste derrière la salière, ses nibars glissants glissant sur mon thorax épanoui, son ventre touffu remontant mon paquet comme arqué en avant, ses cuisses emmêlées aux miennes mouillées disaient que nos pieds cherchaient le polygone de sustentation, pour ne pas le perdre, pour ne pas choir et s'affaler. Ensemble, sur les carreaux.
J'ai dit, viens, Meetic c'était prétexte. On a pas vraiment besoin de ça. C'est bien, nous. Viens t'en contre moi.
J'ai coupé l'eau au robinet. On s'est séchés en chahutant en rigolant et lieu de filer au lit baiser comme il était écrit chez Meetic que nous eussions dû faire, on est retournés au salon converser.
Elle nappée d'une grande serviette, moi boxer bleu tee-shirt blanc.
J'ai dit, Mozzarella c'est un nom comme un joke, non ?
Elle a pris ma nuque et m'a mené entre ses cuisses, écartant le tissu éponge blanc pour m'offrir sa toison brune frisée brillante et chaude de notre douche des minutes précédentes.
Elle a dit, vois et juge si ce nom est ou non usurpé.
Rien n'est plus intime que l'entre-cuisse d'une fille qui s'ouvre pour vous offrir de la brouter, en toute amitié.
Tous nous savons que ce moment est instant de Vérité.
Mozzarella le savait.
Mais moi je ne me posais pas de question, j'avais le nez dedans et j'aimais. Ma bouche remontait doucement en aspirant les chairs qui bordaient sa fente pileuse. Devant la boulette ma langue est venue dessous la soulever et mes lèvres en cul de poule l'ont attrapée et goûtée, sucée à fond.
Mozzarella, ton prénom chante tes effluves qui sont ode à ton pays, à l'Italie.
Je n'ai pas capacité de poète à vous dire et je le regrette, tant odeurs texture et goûts mêlés ont formé tableau surréaliste à la Dali à la Gaudi, Catalogne italienne parfaite classique, éternelle.
Lui dire cette affaire Meetic un peu détournée était-il chose importante ? En tous cas elle me turlupinait en ces instants-là. J'aspirais à être honnête.
Lui dire, rien n'est vrai, je ne suis pas ce garçon qui t'a filé rencard sur Meetic. Je ne suis qu'un gars de passage qui a su profiter.
Elle me regardait, sans comprendre.
Elle m'a dit, déconne pas, viens on va baiser.
Bonne maîtrise du français, cette fille-là, non ?
C'est son sourire qui m'a fait me retourner après que je l'eusse croisée devant la pizzeria La Mama, en bas de chez moi.
Moi, j'aime bien ce resto italien avec ses tentures vertes et sa déco exotique, sicilienne. Vu qu'il est en bas de chez moi et que je n'ai pas de copine attitrée pour me faire quotidiennement tambuse, alors j'y ai mes habitudes de célibataire vieux-garçon à y bouffer des pâtes bidouillant l'iPhone au coin de la grande cheminée. Grande cheminée bidon avec dedans écran de télé tout feu tout flamme vu qu’on a plus, ici à Paris, le droit de faire des feux ouverts. Bidon, chantait en son temps Souchon, prophète de banlieue… Notre maître à tous.
Cette fille était grande, brune, pressée. Elle m'a presque bousculé pour entrer dans le restaurant. Et moi, imperturbé, j’ai poursuivi jusqu’à la porte cochère voisine pour monter chez moi.
Avant de prendre l'ascenseur, rien dans la boîte aux lettres. A la maison, en haut, sur le répondeur rien non plus. J'avais le cœur grenadine. J'ai pensé, je n'ai même pas de pain frais ce soir pizza.
En entrant dans le restaurant, j'en étais sûr, elle serait assise au premier rang. Elle l'était, devant un Campari ou assimilé, enfin un truc rouge apéro de là-bas. Moi je me souvenais bien d'elle de ses cheveux longs noirs et de ses yeux bleu turquoise, de cette figure longue verticale, belle. Elle, manifestement, m'avait croisé sans me voir et n'avait aucun souvenir de notre rencontre vingt minutes auparavant.
Ça je l'ai compris dès avant avoir poussé la porte. Elle était à l'affût et manifestement attendait... Un homme ?
En entrant, ce fut réflexe juste réflexe et non pas geste prémédité, je lui ai souri. Sourire écho de notre rencontre quelque quart d'heure plus tôt, comme connivence, comme pour dire on se connaît. Sourire malentendu bien sûr car elle ne m'avait jamais vu, belle indifférente qui m'avait croisé sans même avoir vu que j'existais.
Surprise. Non seulement elle m'a rendu le sourire mais encore elle a amorcé, en geste de bienvenue, le mouvement de se lever. J'étais déjà devant elle et, elle, est restée assise, sa longue figure ovale tendue menton haut vers moi. Elle a dit, vous n'avez pas le Monde en main. J'ai dit, aujourd'hui les ouvriers du Livre font grève, il n'a pas paru, et c'était vrai. Elle a montré la chaise, le garçon est arrivé et nous a salué. Il a dit, nous avons en suggestion ce soir un osso bucco avec des tagliatelles. Je vous sers un rouge de Toscane ? A chacun ?
J'étais assis à la table de cette fille que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam et m'étais embringué dans une affaire qui me dépassait. Comment aurais-je pu avoir le Monde en main, ces cons-là étaient en grève une fois encore ce soir. Et puis qu'était donc ce signe de reconnaissance étrange ? Était-elle une espionne ? Je me voyais déjà jouer les James Bond pour garder le fil et inventer des mythomanies fantastiques pour rester en piste.
Parce qu'en piste, j'avais bien l'intention d'y rester, cette fille me plaisait et puis l'affaire était bien emmanchée, j'étais à sa table et manifestement elle m'avait attendu, longuement.
Et moi, j'étais venu.
Normal.
Elle était Italienne, oui, mais des Batignolles. Moi ça ne me gênait pas, je suis un authentique Basque du Treizième, place d'Italie quand même ... ça fait affinités, ça, non ?
On a réussi à parler de nous tout le temps des antipasti et de l'osso bucco et de toutes ces choses qui faisaient notre vie. Enfin surtout sa vie. Mais pourquoi avait-elle donc dit Meetic ?
Je ne lui avais pas dit que j'habitais au dessus mais déjà je savais que, elle, vivait dans un appart métro Rome, ce qui ne m'a pas étonné tant sa peau exhalait odeurs des poussières noires de Sicile, Syracuse, Etna.
Le patron est venu nous saluer et offrir la grappa. Je ne savais toujours pas ce qui m'avait valu cette rencontre et ce bon moment passé. Mais j'avais quand même observé un grand con, journal sous le bras, qui avait poireauté tout le temps de notre dîner debout au comptoir à mater la salle comme un amoureux éconduit. Je n'avais rien dit.
Elle, elle lui tournait le dos. Le con.
On est ressortis un peu gais du rouge italien et de l'alcool blanc. J'avais pris sa taille et je n'ai rien dit en glissant mon badge bleu pour ouvrir la porte cochère. Elle m'a dit, à l'oreille, magie, tu ouvres toutes les portes de Paris. Moi j'ai fait le fier et l'ai conduite à l'ascenseur Roux & Courbalusier bois blond fonte noire nouille siècle dernier, puis après les secousses et claquements habituels, à la porte de mon appart, palier hausmanien, paillasson bienvenue et serrure trois-points Bricard.
Elle m'a pris dans ses bras et m'a dit, Destin, tu as choisi cet endroit, cette pizzéria la Mama pour notre rencontre et toi tu habites pile là, tu es donc le garçon que depuis si longtemps j'ai cherché, viens-t'en dans mes bras. A que je suis à toi. A toi que j'ai trouvé.
Moi je n'ai rien dit. Aubaine, non ? Qu'eussiez-vous fait à ma place ?
Elle a pendu son trench au perroquet de l'entrée, a vu mon iMac sur la table basse et s'est précipitée au clavier. Elle m'a dit, on va sur Meetic. On va le leur dire. A tous.
Moi, mon salon, c'est mon centre du monde. C'est là que je vis. Roulé couché sur mon tapis Habitat épais chaud, avec mes bouquins mon canapé ma télé et surtout mon iMac, mon idole.
J'ai coulé près d'elle et nous étions tous deux sur le tapis aux herbes hautes à mater l'écran design géant et les dialogues de forum nos amis notre vie.
Sa main est venue dans la mienne. Et bientôt l'écran n'a plus été qu'ambiance éclairante du salon, nimbant nos corps enchevêtrés moultes bras et jambes. Elle m'a dit Meetic, c'est super. J'ai acquiescé, un peu faux jeton. J'ai pensé, après je lui dirai. Après...
Elle avait chopé, dans l'obscurité, mon machin, trop tendu pour être honnête. Je bichais. Je pensais malgré tout, tu la connais d'où cette fille qui te triture ?
Elle me triturait tendrement calmement, en tous cas pas assez pour faire effet au delà de bandaison honnête. C'était bien ainsi, enfin à ma convenance. La vie c'est parfois mieux ainsi, va savoir pourquoi...
Moi, j'étais chez moi et j'étais bien avec cette fille un peu spéciale qui me tenait la bite, juste en amitié. Moi je pensais ce soir on est bien mais demain que sera demain ?
Faudra, me faudra demain quérir du pain, des croissants
Café, thé ?
Et alors quel est son métier ? Que fait-elle de ses journées ?
Et mon esprit vagabondait et elle dans mes bras et moi je ne lui demandais rien, pourquoi ?
Je ne lui racontais pas non plus mes histoires de vie à moi. Pourquoi ?
J'ai mis un disque de Delpech, un disque récent, pas yéyé du tout, un disque de troisième âge de mélodies douces et d'histoires comme les miennes. Je la regardais dans la lumière très artificielle de l'écran presque blanche. Sa peau mate de brune brillait et ses yeux étaient les seules tâches de couleur dans cette atmosphère de noir et blanc. Ses yeux turquoise comme deux fenêtres ouvertes sur des horizons de mers du sud.
Ma main est venue à sa taille. J'ai aimé sous le fin coton de sa robe le moelleux de sa chair. Elle était en lotus assise dans la moquette devant le clavier.
Je pensais, Meetic c'est bien
Mozzarella, amie d'un soir, mon amie nouvelle
Raconte moi Milan, dis moi toutes ces choses-là de l'Italie, dis moi la ville, est-elle plus animée plus industrieuse que notre Paris, comment y sont les gens, les filles ?
Mozzarella avait ses yeux bleu profond plantés dans les miens et ma bite au creux chatouilleux câlinant tendre de sa paume. Moi je la tenais allongée contre moi. Ma main avait cueilli un de ses seins, le droit. Il était chaud sous le cachemire et le bonnet.
Mozzarella chantait doucement une mélodie de son pays. Et moi je lui disais, j'ai visité Sienne un été, jeune homme. La ville ocre est dans ma mémoire, sa place ovale noyée de chaleur de soleil. Ces jours-là il y avait une grande fête costumée. Moi j'étais spectateur du haut d'une tour un peu plus loin où j'étais monté avec la fille de la famille qui m'hébergeait. Une famille italienne. La fille était venue à Pâques chez nous avec sa classe et nous l'avions hébergée à la maison à Bordeaux. Je la connaissais peu cette fille mais je l'aimais déjà bien.
Mozzarella se serrait contre moi et moi je lui racontais les petits tétés que j'avais eu dans mes mains adolescentes en haut de cette tour de briques rouges jaunes au ciel bleu brûlant de Sienne.
Elle, me disait Paris et l'autobus des Batignolles qui la menait à la Madeleine dans cet immense loft sous les toits, les bureaux en désordre enchevêtrés et tous ces gars ces filles, jeunes, au milieu desquels elle bossait, tradeuse, dans cette agence de trafic maritime pour un armateur grec et ses sociétés de transport transit italiennes. A Paris Madeleine.
Quand le temps a eu longuement passé entre son exil à Paris dans cette firme milanaise et les racontages de mes amours adolescentes chastes mais néanmoins italiennes, j'ai ouvert le ban et suis passé à la douche. Elle m'a suivi et s'est collée à moi hors le jet chaud comme pour s'abriter des cataractes aspergentes sur ses longs cheveux noirs.
Son thorax était tout contre le mien enduit de savon douche liquide glissant et ses seins lourds italiens aux bouts durs raclaient sur moi sur mes poils de poitrine. Elle poussait pressait aimait ça.
Elle avait lâché mon bitos et celui-ci tout dressé frottait son ventre lisse et doux et s'y écrasait doucement, gland encore encapuchonné. Je sentais sur mes couilles le frisé de son pubis proéminent. Mes mains à ses fesses remontaient le lourd et le serraient.
L'ambiance sous la douche était sympa.
Elle m'a dit, j'ai aimé que votre proposition de rencontre ait été dans ce restaurant italien. Les expats sont sensibles à tout ce qui chante leur pays.
Moi je pensais, le moment est opportun, te faut le lui dire, là, maintenant.
J'ai dit, ce resto, la Mama, est un peu mon QG.
Elle a dit, c'est quoi ça un QG ?
Moi j'ai souri ... comme qui dirait un second chez-moi, moi qui habite au dessus je suis copain de tous ces gars pizzaillolos serveurs italoches, depuis nuit des temps, depuis longtemps.
Tu es venue chez moi et je t'ai cueillie.
Naturel. Naturellement.
Alors sous la douche son menton posé dans le creux de mon épaule juste derrière la salière, ses nibars glissants glissant sur mon thorax épanoui, son ventre touffu remontant mon paquet comme arqué en avant, ses cuisses emmêlées aux miennes mouillées disaient que nos pieds cherchaient le polygone de sustentation, pour ne pas le perdre, pour ne pas choir et s'affaler. Ensemble, sur les carreaux.
J'ai dit, viens, Meetic c'était prétexte. On a pas vraiment besoin de ça. C'est bien, nous. Viens t'en contre moi.
J'ai coupé l'eau au robinet. On s'est séchés en chahutant en rigolant et lieu de filer au lit baiser comme il était écrit chez Meetic que nous eussions dû faire, on est retournés au salon converser.
Elle nappée d'une grande serviette, moi boxer bleu tee-shirt blanc.
J'ai dit, Mozzarella c'est un nom comme un joke, non ?
Elle a pris ma nuque et m'a mené entre ses cuisses, écartant le tissu éponge blanc pour m'offrir sa toison brune frisée brillante et chaude de notre douche des minutes précédentes.
Elle a dit, vois et juge si ce nom est ou non usurpé.
Rien n'est plus intime que l'entre-cuisse d'une fille qui s'ouvre pour vous offrir de la brouter, en toute amitié.
Tous nous savons que ce moment est instant de Vérité.
Mozzarella le savait.
Mais moi je ne me posais pas de question, j'avais le nez dedans et j'aimais. Ma bouche remontait doucement en aspirant les chairs qui bordaient sa fente pileuse. Devant la boulette ma langue est venue dessous la soulever et mes lèvres en cul de poule l'ont attrapée et goûtée, sucée à fond.
Mozzarella, ton prénom chante tes effluves qui sont ode à ton pays, à l'Italie.
Je n'ai pas capacité de poète à vous dire et je le regrette, tant odeurs texture et goûts mêlés ont formé tableau surréaliste à la Dali à la Gaudi, Catalogne italienne parfaite classique, éternelle.
Lui dire cette affaire Meetic un peu détournée était-il chose importante ? En tous cas elle me turlupinait en ces instants-là. J'aspirais à être honnête.
Lui dire, rien n'est vrai, je ne suis pas ce garçon qui t'a filé rencard sur Meetic. Je ne suis qu'un gars de passage qui a su profiter.
Elle me regardait, sans comprendre.
Elle m'a dit, déconne pas, viens on va baiser.
Bonne maîtrise du français, cette fille-là, non ?
→ Qu'avez-vous pensé de cette histoire ??? Donnez votre avis...
→ Autres histoires érotiques publiées par Jpj
0 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Soyez le premier à donner votre avis après lecture sur cette histoire érotique...