Au bord de l'eau - histoire érotique

Le soleil est encore haut et assurément chaud. La température indique trente-huit degrés à l'ombre, je n'ai qu'une seule envie, trouver la fraîcheur mais je sais que mon appartement ressemble à une fournaise et je n'ai aucune envie d'y mettre les pieds pour le moment. Ce matin, avant de partir travailler, j'ai jeté un sac de plage dans ma voiture, en prévision, alors plutôt que de prendre la direction de chez moi, je bifurque et me dirige vers une petite crique isolée, en bord d'Ardèche, que peu de personnes connaissent et donc préservée de l'affluence des touristes,
Je gare ma voiture à l'abri des arbres, passe mon sac sur mon épaule et entame les quelques centaines de mètres qui me sépare de mon refuge. Elle se mérite cette baignade, l'accès est plutôt escarpé, il faut se frayer un chemin entre les buis et poser les pieds prudemment pour ne pas glisser. La pente y est abrupte alors le moindre faux pas pourrait me précipiter au bord de la rivière, un peu plus rapidement que prévu.
Une dizaine de minutes me sont nécessaires pour déboucher sur une minuscule plage au bord de la rivière. Personne ! C'est parfait. Je m'accorde quelques minutes pour profiter de ce spectacle qui s'offre à moi. De part et d'autre de la rivière, une dense végétation garde jalousement ce petit trésor naturel. Pas de perspective en amont, je me trouve à la sortie d'un coude. En revanche, l'aval est nettement plus dégagé. D'abord paisible, l'eau s'affole un peu plus bas et le son d'un rapide trouble un peu la tranquillité du lieu. Je m'approche du bord, retire mes sandales et avance mes pieds dans l'eau. Elle est si translucide que je ne tarde pas à voir quelques poissons, curieux, s'approcher de mes chevilles. Ils se dispersent au moindre de mes frémissements, mais pas rancuniers, ils oublient vite leur frayeur dès que je m'immobilise,
Personne à l'horizon, je retire mes vêtements. Plutôt pudique habituellement, j'hésite un instant puis face à ma solitude évidente, je laisse retomber dans le fond de mon sac le maillot de bain que je m'apprêtai à enfiler. Au diable les conventions ! Les rayons du soleil picotent ma peau pâle, ils en sont gourmands. N'y tenant plus, j'avance dans l'eau avec délice. Elle glisse sur ma peau, me rafraîchissant délicieusement. Si la pente est d'abord douce, je sens bientôt le sol se dérober sous moi et me laisse aller. La douceur m'enveloppe tandis que la fraîcheur réveille mon corps engourdi, je la sens contre ma peau qui frissonne.
Une agréable sensation me parcoure pendant que je fais quelques brasses. Mes cuisses s'ouvrent et se referment dans un rythme régulier, coordonnées avec mes bras. Mes sens s'éveillent et un léger fourmillement attise mon bas ventre. Une douce excitation s'installe, je m'en délecte. Quelle meilleure façon de décompresser après une journée de travail ? Après quelques longueurs, je rejoins la rive. La course des gouttes sur mon corps attise mon émoi quand je m'installe sur ma serviette.
Je pose mes lunettes de soleil sur mon nez et m'allonge lascivement. Je passe ma main sur mon ventre et remonte doucement vers mes seins. Je pince légèrement mon téton qui se durcit sous cette pression, je le roule entre mes doigts puis passe au second. Je sens un échauffement dans mon sexe et presse mes cuisses l'une contre l'autre pour le contenir. Tandis que ma première main caresse toujours ma poitrine, la seconde vient forcer le passage vers mon clitoris et ma jambes s'ouvrent docilement. Avec mon index, j'effectue de petits mouvements circulaires qui accélèrent ma respiration.
Absorbée par mon plaisir, je perds la notion de l'espace qui m'entoure quand tout à coup un bruit soudain m'interromps et c'est non sans stupeur que je vois un kayak accoster sur ma petite plage. Une jeune homme châtain le tire au sec pour faire une pause. Je suis morte de honte et sens le feu me monter aux joues. En panique, je cherche ma robe afin de cacher ma nudité.
-Ne panique pas, me lance-t-il en souriant, je ne suis pas dangereux.
J'en perds mes mots mais sa douceur et sa bienveillance me rassurent. J'interromps mon geste et prends quelques secondes pour le détailler derrière mes lunettes noires. Des épaules carrées, un torse robuste et des cuisses musclées. Il porte lui aussi des lunettes de soleil, dissimulant la direction de son regard. Un petit sourire espiègle barre son visage de part en part.
-Tu ne verras pas d'inconvénient à ce qu'on partage la même tenue vestimentaire ? Me demande-t-il en retirant son short.
Je suis prise de court et ce n'est qu'un bafouillement nerveux qui sort de ma bouche, ce qui a pour effet d'étirer son sourire un peu plus. Il me tourne le dos et grimpe sur un rocher un peu plus haut pour plonger avec grâce. J'ai donc un petit moment de répit pour rassembler mes esprits. Il n'y a fait aucune allusion mais il a forcément vu ma main entre mes cuisses. Je suis mortifiée. Deux options s'offrent à moi. Je peux profiter de sa baignade pour filer en vitesse et oublier cette mésaventure ou bien, je peux juste attendre qu'il reparte et faire comme si de rien n'était, en me disant qu'il aura une anecdote sympa à raconter à ses amis. Cette perspective me fait sourire et je me détends un peu. Je ne faisais rien de mal finalement.
Je ferme les yeux et me détends un peu, oubliant ma nudité et la gêne qu'elle me procurait quelques minutes auparavant. De nouveau, le soleil chauffe ma peau, j'entends les cigales et le bruit de l'eau, à peine troublée par la nage du kayakiste. Je sombre doucement dans une douce torpeur, oubliant jusqu'à sa présence. Bien que je n'ai jamais vu cet homme auparavant, il se dégage de lui une forme de sérénité apaisante qui éteint mes dernières craintes.
Je ne peux m'empêcher d'ouvrir un œil quand je l'entends sortir de l'eau. Comme sur le mien quelques minutes plus tôt, les gouttes glissent sur son corps. Il secoue la tête et une gerbe d'eau jaillit de ses cheveux, je n'en perds pas une miette. L'état d'excitation qui était le mien avant son arrivée ne s'est pas totalement dissipé, son corps nu ainsi exposé ne fait que le raviver.
Dissimulé derrière ses verres teintés, je sens son regard aller et venir sur moi mais je ne peux pas le blâmer, je profite du spectacle moi aussi. Ce petit fourmillement qui se réanime entre mes cuisses atteste de la beauté du spectacle qui d'offre à moi. Debout, il me fait face, immobile à une exception près. Du coin de l’œil, je vois son sexe qui frémit et j'en suis flattée mais cela ne calme pas le feu naissant dans le mien.
Alors que son arrivée m'avait surprise et déstabilisée, je me sens maintenant plus intrépide. Je me redresse sur mes coudes, abaisse mes lunettes et joue avec mes lèvres pour lui montrer que son corps ne me laisse pas indifférente non plus. Il semble comprendre le message, fait quelques pas vers moi avant de s'arrêter de nouveau. Il affiche une assurance juvénile qui le rend irrésistible. Avec nonchalance je le vois saisir son sexe de sa main droite et commencer à le masturber doucement. Je retiens mon souffle, ne sachant pas trop quelle attitude adopter jusqu'à ce que lui aussi abaisse ses lunettes et que son sourire bienveillant vienne de nouveau éclairer son visage.
Mes doigts retrouvent le chemin de mon clitoris, je le masse délicatement avec mon index alors que mes jambes s'ouvrent mécaniquement sous ce doux traitement, offrant une vue imprenable de mon intimité à cet excitant inconnu. Il ne me lâche pas des yeux et entrouvre les lèvres en intensifiant le va-et-vient sur son sexe. Nous restons quelques minutes ainsi à nous donner du plaisir chacun de notre côté.
-Est-ce que je peux te rejoindre ? Souffle-t-il au bout d'un moment
-Oui, réponds-je dans un soupir
En moins d'une seconde, il est sur moi, à cheval sur mes cuisses, en appui sur ses mains, de part en part de mes hanches. Sa bouche se pose sur la mienne avec autorité avant que sa langue ouvre mes lèvres pour venir caresser la mienne. Son baiser m'électrise, je passe mes mains sur ses épaules et caresse son dos. Sa peau fraîche et humide contraste avec la mienne chauffée par le soleil, je l'accueille avec délice. Je me redresse pour me rapprocher de lui. D'un geste habile, il déplie ses jambes, les glisses sous les miennes et nous nous retrouvons en face l'un de l'autre dans une proximité torride. Il plonge ses yeux noisettes dans les miens, je me laisse dériver sans résistance. Son sexe repose sur le mien me provoquant une excitation extrême qu'il semble partager. Avec douceur, il saisit mes deux seins dans ses mains et se penche sur eux pour les sucer à tour de rôle. Sa langue vient caresser mes tétons qui durcissent volontiers sous cet assaut, je bombe la poitrine dans sa direction. Délicatement, il me mordille, je ne peux retenir un gémissement de plaisir qui exalte son érection.
D'un léger mouvement du bassin, il frotte le bout de son gland contre moi et je sens une tiède humidité couler entre mes cuisses. Il le remarque lui aussi et vient passer ses doigts sur mes lèvres pour recueillir le précieux liquide et le porter à sa bouche en un geste provoquant. Il pose sur moi un regard insolent qui me fait perdre pied, choisit ce moment pour passer ses mains sous mes fesses et me surélever pour m'asseoir sur lui et me pénétrer. Il s'enfonce en moi avec satisfaction et je replis mes jambes afin de prendre appui et d'entamer un va-et-vient sur son membre dressé. Je rejette la tête en arrière et perd le contrôle quand de nouveau, il vient saisir mes seins, plus violemment cette fois-ci. Il les presse sans concessions alors que je bouge sur lui dans un mouvement régulier qui nous procure un plaisir ensorcelant.
Ses bras puissants s'enroulent autour des mon dos et sans que son sexe ne me quitte, il me bascule en arrière pour se retrouver au dessus de moi. Je tends le bassin contre lui tandis qu'il me pilonne de vigoureux coups de reins. Je le sens entrer profondément en moi, il me remplit et j'enroule mes jambes autour des ses fesses. Mon bassin ainsi surélevé et appuyer contre le sien excite un peu plus mon clitoris, je me sens sur le point de jouir. Une lueur victorieuse passe dans son regard quand il le comprend. D'un coup de rein un peu plus violent, il vient maintenir la pression contre moi quelques secondes et recommence ce manège jusqu'à ce que j'explose autour de son sexe.
Je gigote, essaye de me soustraire à cette pression, presque insoutenable mais il resserre l'étau de ses bras et me contraint à vivre cet orgasme intensément. Je rends les armes et jouis sans retenue. Mon corps, sensible se détend à peine quand il reprend ses assauts, son sexe tendu en moi. Chacun de ses mouvements m'arrache un petit cri, le plaisir qu'il me donne est presque douloureux. Son excitation le submerge, il se retire avec dextérité pour éjaculer sur mon bas ventre et la naissance de mon sexe. Il pousse un râle de plaisir qui me fait l'effet d'un excitant. Paresseusement, il vient frotter son gland dans son sperme et dessiner de petits cercles sur ma peau avant de se laisser tomber à mes côtés.
Sans le quitter des yeux, je passe mes doigts sur mon ventre et à mon tour, je le goûte avec gourmandise tandis que ses yeux considèrent ce spectacle avec délectation. Il se penche vers moi pour m'embrasser avec une tendresse inattendue que j'accepte volontiers.
Au bout de quelques minutes, il se redresse et s'assoit face à la rivière, silencieusement. Je ne sais pas trop comment me comporter, j'ai très envie de caresser son dos mais je me retiens. Nous ne partageons pas cette intimité. Son visage se tourne vers moi et dans un sourire, il déclare :
-Je dois continuer ma route, mais sache que je repasserais demain, à la même heure.
Il se penche et embrasse mon sexe avant de se lever pour rejoindre son kayak. Je le regarde enfiler son short de bain et faire glisser, silencieusement, l'embarcation sur l'eau avant de se mettre à pagayer. Je le vois s'éloigner rapidement alors d'un bond je me lève, monte mes mains en porte-voix et crie :
-Je serais là !
Il se retourne, son incroyable sourire traversant son visage et m'envoie un baiser avant de prendre de la vitesse.