L'exécuteur

- Par l'auteur HDS lelivredejeremie -
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Récit libertin : L'exécuteur Histoire érotique Publiée sur HDS le 12-11-2023 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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L'exécuteur
L’alternance des pénétrations profondes du sexe épais d’Aliosha, et des passages plus retenus de son gland sur ma prostate, m’a amené au plaisir récurrent avec lui, dont la preuve s’étale en longs jets nacrés sur mon torse, me laissant pantelant, mon sexe décalotté à fond tressaillant sur mon pubis, lâchant les dernières gouttes de ma semence.
Son endurance lui permet de s’enfoncer encore plusieurs fois en moi, plus brusquement, ce qui provoque les répliques de mon orgasme, et précipite son éjaculation, mais toujours après que, comme un rituel, il ait murmuré "Puis-je jouir en toi, Dima ?"
- Tu le sais, avais-je gémi, "Viens…"
Au-dessus de mes cuisses serrées sur sa taille, son torse s’est redressé, il a rejeté la tête en arrière, les muscles de son cou saillants, sa bouche s’est entrouverte sur un grognement guttural saccadé alors qu’il se répandait en moi.
Son regard est revenu dans le mien alors qu’il se retirait lentement, mais la fierté habituelle de m’avoir donné un plaisir atomique, qu’il voit autant qu’il sent aux réactions de mon corps, est cette fois teinté d’une autre émotion, peut-être une légère inquiétude… que je ne suis pas sûr de pouvoir gérer, ni même de pouvoir nous permettre.
- Je ne le sens pas, c’est dangereux, je ne peux pas te perdre, tu es important pour...
- Je fais mon devoir, tu fais le tien, nous le sommes tous, Aliosha, et tout aussi remplaçables… Mykhailo ferait un très bon assassin, et à sa façon de te regarder, il endosserait d’autres activités, ai-je dit, pour dédramatiser la situation.
- Mais toi, je t’…
Je lui ai fermé la bouche de mes lèvres. "Chuut ! Tu me le diras, plus tard, après… tout cela. Pour l’heure, et autant j’aimerais te garder en moi, ou du moins cette trace de toi, je vais me rincer, 'il' aime les jeunes mecs innocents et purs."

Avec ce gros porc de Prigosjin, j’avais dû me rabattre sur le haut de la carotide, avant de museler son couinement pathétique lorsqu’il avait réalisé, mon regard froid fixé dans le sien, aux pupilles dilatées par la peur.
Heureusement qu’il bandait mou, et n’était pas arrivé à me posséder, je n’avais laissé sur son corps aucune trace, ADN ou autre, de ma présence hormis celle, minuscule, de l’injection, que j’avais ensuite dissimulée, d’un coup du rasoir trouvé dans la salle de bain, sous une coupure qu’il se serait infligée par maladresse. Un cadavre ne saigne plus… Les Russes ne se donnent pas la peine de procéder à des autopsies sur leurs morts, et quand bien même ils l’avaient fait, ils auraient conclu à une crise cardiaque, ou à une probable cirrhose, sans faire le moindre rapport avec mon passage dans la chambre, que ma discrétion ne leur aurait de toute manière pas permis d’imaginer.

Pour l’opération d’aujourd’hui, à Velyka Novosilka, le chef de notre cellule de résistance avait anticipé le déplacement de la cible, et envoyé Ilija prévenir le chef de la cellule de résistance de cacher les plus jeunes et jolis garçons du village. En me déposant lui-même, cette nuit, aux limites de la ville, Aliosha a soufflé "Prends garde à toi, Dima, Steltsov est un animal comme tous les Russes, mais il est intelligent, un prédateur cruel. Je ne voudrais pas perdre…"
- Ton meilleur assassin ? ai-je complété.
- Tu es tellement plus, Dima, tellement plus ! Embrasse-moi, et fais que ce ne soit pas un baiser d’adieu.

Le procédé est bien rôdé, lors d’opérations sur le terrain, 'il' fait rassembler les garçons de quinze à vingt ans, choisit celui qui lui plait et l’emmène pour un prétendu interrogatoire. Les cadavres sont ensuite retrouvés dans des bâtiments bombardés, les fesses à l’air, pour ne laisser aucun doute sur le traitement qu’ils ont subi… J’avais rejoint le rang des jeunes hommes, sales et déguenillés à dessein, rassemblés sur la place au terme d’une rafle sommaire.
'Tellement prévisible' avais-je pensé, après que son regard avait couru sur les silhouettes, pour s’arrêter sur moi… Sur un geste sobre de sa part, un soldat russe m’avait trainé jusqu’à l’auberge du village, réquisitionnée le temps de leur passage et m’avait jeté dans une chambre, où Streltsov m’avait rejoint.
- Déshabille-toi.
- Je ne sais rien, monsieur, avais-je gémi.
- Je m’en doute, tu n’es pas ici pour ce que tu sais, mais pour ce que tu es… DÉSHABILLE-TOI !
À chaque pièce de vêtement que j’abandonnais, son sourire carnassier s’étirait. "Jolie petite gueule, bonne queue… tu dois plaire aux femelles locales."
- Ma copine ne… pas avant le mariage, ai-je murmuré, faussement timide.
- Un puceau, c’est Noël en octobre !
La notion de préliminaires est évidemment abstraite pour lui, il m’a possédé en trois poussées, pour grogner de satisfaction une fois sa queue entièrement enfoncée en moi, et ensuite me limer sans aucune considération pour mes cris de douleur. Avant de s’interrompre.
- Tourne toi, couche toi sur le dos, je veux te voir réagir, grimacer, pleurer…
Mes talents de comédien, et la simulation que je maitrisais désormais, ont semblé lui donner satisfaction. Après tout, ce n’était pas mon premier rodéo, comme l’avait dit mon premier amant, un attaché de l’ambassade américaine à Kiev, rapatrié en février 2022, remplacé par le solide Denys, un gentil géant, mort à Mariupol, avant que je rencontre Aliosha.
Dans d’autres circonstances, ç’aurait été presque agréable avec Steltsov, la nature ne l’a pas gâté qu’au niveau de son visage, car s’il est objectivement beau, il a été endurant.
Aux faibles signes de mon plaisir, légèrement amusé autant que fier, il a ralenti les mouvements initialement brusques de son corps dans le mien, pour lentement, longuement, enfoncer son long sexe dans mon rectum. Avec un sourire arrogant, insupportablement satisfait, il a resserré sa prise sur le creux de mes jambes repliées et a grogné "Ta petite queue frétille, jeune Khokhol (*), branle-toi, qui sait si…"
Il a laissé la fin de sa phrase en suspens, 'si ce n’est pas la dernière fois'. Bien inutilement, d’ailleurs, car sa réputation le précède.
Je savais donc à quoi m’en tenir, Steltsov est cruel, mais je le découvrais vaniteux. Un peu de flatterie…
Après que j’eus projeté ma jouissance sur mon ventre, il a répandu la sienne en moi de quelques poussées bien moins attentionnées, avant de se retirer et de se redresser, satisfait. Je me suis jeté à genoux devant lui, pour empoigner son sexe fièrement dressé, en gémissant "Oooh ! Jamais je n’avais… ainsi…" avant d’y poser les lèvres.
- Tu en veux encore, petite pute khokhol ? Tu as de la chance, tu me plais, joli et fin, puis vraiment très réactif à ce que ma vigoureuse queue russe t’a offert. Donne-moi quelques minutes et… Tiens, nous allons jouer, si cette fois tu jouis sans te toucher, tu auras la vie sauve.

Ça a été plus facile qu’avec Prigosjin, son corps à la musculature bien apparente est dépourvu de graisse. Après qu’il s’était allongé, j’ai attendu que son souffle léger trahisse son assoupissement puis, assis sur ses cuisses, j’ai écarté son sexe lourd, dont le gland à demi recalotté laissait fuir un filet de semence, et de l’index, j’ai pu repérer aisément le passage de l’artère fémorale, avant d’y enfoncer la seringue.
Pour le réveiller d’une gifle afin de regagner, quelques dernières secondes, son attention.
- Tu vois, capitaine, tu me donnes effectivement une seconde fois du plaisir, mais cette fois, en crevant comme le chien de Russe que tu es, ai-je murmuré en agitant mon instrument de mort sous son regard incrédule. "Kétamine, major, une dose létale. Mes petites fesses de Khokhol sont les dernières que tu souilleras."
Pas de terreur dans ses yeux, juste une colère sourde. Il a vainement tenté de m’agripper le poignet, mais son bras est retombé.

J’ai fait glisser le doigt le long de son urètre pour le vider, puis j’ai soigneusement nettoyé son sexe des traces de notre échange, avant de lui réenfiler son hideux caleçon règlementaire et son pantalon.
Un dernier coup d’œil autour de moi, pour être sûr de ne rien laisser trainer, je suis sorti de la chambre, puis du bâtiment, par l’arrière, pour rejoindre le lieu d’extraction.

Après cinq minutes de vol silencieux en rase-mottes de l’hélicoptère fourni par les Allemands, j’ai glissé à Aliosha, que Steltsov est mort. Il ne me demandera pas de détails, pas plus que l’équipage, pour lequel je ne suis qu’un kvir (**), mais bien utile pour les opérations ciblées contre les éléments 'déviants' de l’armée d’occupation russe.

Peu m’importe, jusqu’à la prochaine mission, Aliosha m’aimera chaque soir, mais en secret, je ne peux pas ternir son image, il est notre leader, sa réputation doit être sans tache !
Quant à la mienne, et ma vie, ce n’est pas important, infiniment moins que la lutte contre l’envahisseur.

Slava Ukraini !


(*) Khokhol : terme péjoratif qu’utilisent les Russes pour qualifier les Ukrainiens.
(**) kvir : homosexuel

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