Limoges by Night

- Par l'auteur HDS lelivredejeremie -
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Récit libertin : Limoges by Night Histoire érotique Publiée sur HDS le 17-09-2024 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Limoges by Night
- Limoges, sérieux, Guillaume ? T’as rien de plus endormi ? J’y connais rien en porcelaine.
- T’es con, parfois, Jérémie. Non, là, c’est une start-up en nanotechnologies, un client de Raoul mais il a chopé la covid pour la cinquième fois. Rends-moi ce service, je te ferai une pipe à ton retour. Enfin, si tu reviens, mais tu vas a-do-rer.
- Surement pas. Puis vous, les hétéros, vous sucez comme des pieds…

***

Limoges en août, sa cathédrale, ses cuvettes de WC même pas en porcelaine, son bar gay… Au singulier, il n’y en a qu’un, le ‘Délice Club’, et qui n’ouvre qu’à 22h ! Grindr, vite ! Mais là…
[Marcel, 49]… même pas crédible d’après la photo… [Jean-Marc, 42]… et je suis pas grossophobe mais faut tirer la ligne quelque part… [Louis, 53]… qui pose en couche Pampers… ‘Putain, c’est la quatrième dimension ! Soit, les lieux de rencontre… Enfin, LE lieu… le Champ de Juillet.

‘M’étonne qu’ils n’aient pas foutu une immense théière au milieu de ce foutu parc’,ai-je pensé, en arpentant le sentier principal, avant de m’enfoncer dans la partie boisée, pour y croiser un gamin châtain, lascivement adossé à un arbre – "T’es sûr d’être majeur, toi ?" – puis, quelques dizaines de mètres plus loin, un mec très maigre, efféminé à mourir, teinture blonde ratée…
- Moi, j’ai 18 ans, il a minaudé.
- Même bien plus du double, à mon avis, pas grave en soi, mais on multiplie par cinquante pour le nombre de queues qui t’ont alésé le cul… Et je les préfère moins visités, puis un minimum serrés, tu vois ? ai-je claqué, avant de sentir une main sur mon épaule, et qu’une voix jeune murmure à mon oreille "Je rentre dans tes critères, de fraicheur et d’utilisation, et surtout tu me plais."
Je me suis retourné vers lui qui s’exposait, braguette ouverte. Plutôt chou, mais peut-être pas encore l’âge de voter, ni vraiment de trainer par ici.
- Jolie queue, et mignon, je suis d’humeur altruiste, une caresse et je te revoie à ta mère, ai-je dit, avant de le pousser, la joue contre un tronc, de tirer son bassin vers moi, et d’empoigner son sexe déjà dressé.
Son beau profil, les ailes de son nez qui se soulevaient au rythme de sa respiration accélérée, sa bouche entrouverte… Je l’ai goulument embrassé et, une bonne minute plus tard, il gémissait, en éjaculant, pour laisser filer la dernière coulée de semence sur mes doigts.
- T’auras eu ta première fois, maintenant, fous le camp, c’est toujours pas un endroit pour toi.
- Je veux plus… autre chose, et je l’ai déjà fait, hein !
- Surement pas souvent.
- Si ! Depuis la première, mon prof d’EPS, ensuite des potes de lycée, il a grogné, en abaissant son froc sur ses Converse.
Il est au moins en terminale, donc il n’est pas mineur, c’est déjà ça ! Puis ce cul, ces petites fesses fermes, il m’a mis la trique ! Oh, et puis merde…
- Soit. Par contre, le slim sur les chevilles, c’est pas idéal, tu as les jambes trop serrées, cambre-toi, j’ai dit, en m’accroupissant derrière lui, vu que je n’ai jamais fait l’économie d’un anulingus sur un sphincter surement contracté. Bonne idée, une petite odeur m’a mis un doute. Je me suis redressé pour couvrir trois doigts de salive, que je lui ai glissés dans la raie, pour masser le petit cercle de muscle, et y pousser le majeur… Que j’ai ressorti légèrement brun.
- C’est dégueulasse, ça va pas le faire, faut se rincer le rectum, gamin, il n’y a pas des masses de mecs qui kiffent de la ressortir comme une figurine du Père Noël en chocolat.
- Ben, t’as pas une capote ?
- Je m’en passe, je suis sous PrEP…
- Sous quoi ?
- PrEP, traitement préventif… Rentre chez toi, j’attendrai ce soir pour jouer avec des plus grands, j’ai claqué, avant de repartir.

***

Diner, douche, et à 22h30, j’entrais au ‘Délice Club’… pour y trouver l’ambiance endormie de la ville, on dirait. Une dizaine de mecs très ordinaires, trentenaires faussement indifférents, soixantenaires trop souriants… et le barman, que j’ai rejoint.
- Je peux avoir une vodka-Redbull, je te prie ? Alors, c’est ça le gay Limoges ? Le seul mec décent est coincé derrière son bar, et jusqu’à la fermeture, j’imagine.
- Merci, et oui, en effet, sauf que je suis hétéro, c’est juste un job pour moi.
Bien ma veine ! Bah, il avait tout de même une conversation aussi agréable que son visage, qui s’est pourtant un peu figé après quelques minutes, lorsqu’il a consulté son smartphone, et relevé le regard derrière moi.
Il a fait de grands yeux, pour brièvement les porter sur moi, puis retour sur la salle, secouer la tête, puis hausser les épaules.
- J’ai vu sur le site du club qu’il y a une darkroom en bas, non ? Je vais juste jeter un coup d’œil, et ce sera bonne soirée.
- Quelqu’un t’y attend, apparemment, a-t-il soupiré, pour ajouter "Sois correct avec lui, s’il te plait".
J’ai descendu la volée de marches pour découvrir une salle sombre, garnie de quelques grillages et d’un unique sling, et deux mecs en jockstrap, un bear poilu, et le décoloré du Champ de Juillet, qui a gazouillé "Toi aussi ? Le parc doit être désert", au moment où une voix familière a soufflé "Je me suis rincé plusieurs fois, avec la poire vaginale de ma tante."
- Toujours pas trop intéressé mais si tu veux une seconde branlette…
- Je veux… ça, en désignant la structure de métal et de caoutchouc. "Je me mets sur le ventre ?"
- Pas vraiment, non, t’as jamais fait ça, hein ? Ces messieurs vont te montrer… Je vous mets un verre au bar ensuite, ok ? ai-je proposé, pour m’approcher et ajouter à voix basse "Et même cinq si tu la joues agressif, et si toi, tu couines bien fort", en pariant sur le fait que ces deux minables…
Bingo, la folle maigrichonne a abaissé le sous-vêtement de l’autre pour lui téter la queue, avant de se jeter sur le sling, où son sphincter très prévisiblement détendu a admis sans problème le gland du bear, qui l’a bourré violemment en le faisant hurler.
J’ai soufflé au garçon, à l’air un peu inquiet tout d’un coup, "C’est vraiment ce que tu veux ?"
- Je… suis pas sûr.
- M’en doutais un peu. Viens, on remonte.

***

J’ai payé ma consommation, en ajoutant 50€ pour celles des deux losers du sous-sol, et j’ai dit au garçon ‘’Rentre chez toi, c’est pas ton monde, ici’’ en le poussant vers la sortie. Dernier regard au barman, qui m’a fait un clin d’œil et un sourire, en hochant la tête pour approuver.
Il a couru pour me rattraper. "Je veux vraiment ! Je t’ai dit, je suis propre… Et tu as dit que je suis mignon, tu me plais aussi, et je voudrais… savoir… le plaisir."
- Il me semblait que tu l’avais déjà fait, avec…
- Mon prof, il m’a baisé vite fait, juste une fois, avant de caner… Puis Raph’ et Quentin, ils savent encore moins que moi, et ils jouissent direct… S’il te plait, viens.
- Te faire l’amour sur ton petit lit ?
- Faire… l’amour ? Oui, voilà, plutôt ça, oui. Sauf que je dors sur le canap’, mais il y a le grand lit de ma tante, elle est chez son mec, puis celui de mon cousin, il bosse jusqu’à 2h du mat’, a-t-il soufflé en tournant la tête vers la façade du club.
- Le barman est ton… Ça explique pourquoi…
Je me suis revu, plus jeune que lui, à ce camp, mal baisé pour les premières fois par un chef scout qui avait mis cinq minutes à enfiler un préso sur sa mi-molle, puis par deux autres éclaireurs de mon âge, à me demander si c’était juste ça, le sexe entre mecs… Jusqu’à Jérôme, trente ans, soit douze de plus que moi, qui avait pris le temps de me donner un plaisir inédit. Nos prénoms commencent les mêmes lettres, c’était peut-être un signe…
- Moi, c’est Jérémie, au fait.
- Thomas… Tom.
- Eh bien, Thomatom, t’as déjà salopé la poire vaginale de Tantine, on ne va pas salir les draps de ton cousin, en plus. Je loge à l’Ibis, bonne literie et salle de bain, sauf que j’ai toujours pas…
- De capote, j’ai compris, mais j’ai googlé ta PrEP, là, et c’est bon… puis je voudrais sentir…
- Mon sperme ? On ne le sent pas vraiment, surtout après dix minutes de sodo, tu sais.
- Dix… minutes ? Le temps d’enfin…
- Avoir un orgasme, puis d’éjaculer, je peux tout de même te garantir ça.

***

Il était à poil avant moi, et s’est vite allongé sur le ventre. J’ai pris mon temps pour récupérer dans mon sac un emballage carré de plastique et un petit flacon jaune.
- T’en as quand même, alors ?
- La pochette, c’est du lubrifiant, et ça, du poppers, ai-je soufflé pour ajouter, devant son regard interrogateur "Léger euphorisant, et ça détend localement… Je veux faire ça bien. Mets-toi à quatre pattes, pas ce que je préfère, mais pour commencer en douceur…"
J’ai passé la langue sur sa raie – propre, cette fois – avant de m’attarder sur son sphincter.
- Oh ! Oooooh… J’avais jamais… Oui… Oui, c’est… booon !
J’ai enfoncé un doigt, puis deux, pour chercher la protubérance, et y exercer un massage doux.
- C’est… c’est quoi, cette… sensa-aaah-ation ?
- Ta prostate, ce sera encore meilleur au passage de ma queue, tu verras.
- Je veux, maintenant, je suis prêt !
Je lui ai tendu le flacon - "Respire doucement" - appliqué le lubrifiant sur son sphincter détendu et me suis agenouillé derrière lui pour y appuyer mon gland. "Je vais entrer, dis-moi si tu as mal."
Suggestion un peu con, forcément, il a étouffé un gémissement, le visage écrasé dans l’oreiller.
Lentement, par petits à-coups, je me suis entièrement enfoncé, "Ça va toujours ?" et j’ai commencé à bouger en lui, doucement, bien sûr, vu que bon… ‘Foutrement serré, lui.’
Quand j’ai senti que son corps s’habituait à ma présence en lui, je me suis retiré.
- Déjà ?
- Non, retourne-toi sur le dos, ai-je souri, en balançant ma queue raide, avant de glisser ses jambes sur mes hanches, et de revenir en lui. "Je préfère voir jouir le mec que je… auquel je fais l’amour, surtout s’il est aussi cute".
- Tu le penses vraim…eeeeent ?
Pour toute réponse, j’ai repris ma pénétration lente, mais limitée aux six, sept premiers centimètres de son rectum presque vierge pour, après deux minutes, souffler "Regarde ton gland, Tom-Tom…" et attirer sur son attention sur son fruit mûr, spontanément décalotté, d’où suintait un filet clair.
- C’est mon… ?
- Non, liquide pré-éjaculatoire… ton jus de prostate, nouveau pour toi, j’imagine… Maintenant que tu connais ça, tu es dilaté, j’ai envie de te prendre plus loin, et un peu plus fort.
Il a noué ses jambes plus fermement sur ma taille, joint les mains sur ma nuque, et m’a fixé, lèvres serrées, son regard volontaire calé dans le mien.
Après quatre minutes qui ont défilé sur le réveil électronique, à alterner les gémissements discrets et des petits bruits, il s’est touché pour envoyer plusieurs longs jets de semence sur son torse. J’ai consacré les trois suivantes à provoquer des répliques de son plaisir, qui faisaient tressauter sa queue fine sur son pubis… "Thomas, je peux jouir en toi ?"
- Oui, vieeens !
À voir son corps frêle s’agiter pour répondre à mes coups de queue devenus plus erratiques, mon orgasme a été plus fort que souvent, j’ai envoyé six décharges dans son rectum chaud et doux.
Allongé sur le dos, moi sur le flanc à passer les doigts sur sa peau maculée de sa semence, il a fixé le plafond en souriant, avant de glisser la main sous ses petites billes temporairement vides, pour la ramener, couverte de mon jus qui lui coule du sphincter. Il a murmuré "C’était… oh oui, trop bon", avant de tomber dans les bras de Morphée.

***

Je me suis réveillé avec sa bouche ventousée sur mon sexe, qu’il a lâché pour mendier "Encore !"
Popaul est au garde-à-vous, j’ai rechargé les accus et… une terrible envie de lui !
Cette fois, il savait à quoi s’attendre, et en a profité en connaissance de cause, cherchant le plaisir autant que je m’appliquais à lui en donner, pour l’exprimer beaucoup plus vocalement.
Au petit déjeuner, il a enfin répondu aux deux textos nocturnes de son cousin, pour le rassurer.
- Tu habites où, à Paris ? On pourrait se revoir…
- Les Halles, mais… comment ?
- J’ai 18 ans, si tu en doutais encore, la semaine prochaine, je vois le notaire pour… l’héritage de mes parents.
- Oh ! Je suis désolé, Thomas, c’est pour ça que tu vis chez ta tante et ton cousin ? C’est moche…
- Ça fait huit ans, et non, ils ont été parfaits, mais je me suis inscrit en design graphique à LISAA, et j’ai de quoi vivre en résidence étudiante pendant tout mon bachelor qui commence en septembre, mais si je peux y aller plus tôt…
- Et squatter quelques jours mon canap’, c’est ça ?
- Soit, si tu ne veux pus de moi…

***

Les quelques jours durent maintenant depuis dix-huit mois, mon médecin, un ancien pote de lycée, lui a prescrit la PrEP et je le soupçonne très fort de l’avoir possédé dès la première visite, Thomas n’en a rien dit. Par contre, et à ma demande, il me raconte les (trop rares, selon lui) bites actives de son école de graphisme… je cite, ‘blindée de bottoms avides’, qu’il honore lui-même, de temps en temps, de son joli sexe qui crache loin… ‘Sur leur visage, ces gros soumis, j’adore les humilier !’
Et ça durera ce que ça durera entre nous, bien sûr, mais parfois, il en ramène un à l’appart, mignon et aussi fluet que lui, dont il me cache le visage en se faisant sucer, pendant que je baise un nouveau cul…
Sébastien, son cousin, s’est découvert bi avec l’autre barman du club, qu’il a amené chez moi… chez nous… pour un week-end.
Et la tantine s’est fait une raison, ‘’Il n’y a que des pédés dans la famille, mais bon…’’

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