Un rêve devenu réalité : Ixelles, Chambre Boudoir (1ère partie) - histoire érotique

Ixelles, dans l'agglomération de Bruxelles. Nous prolongeons la magie de notre rencontre dans cette chambre de l'Hôtel Treviso que nous allons occuper quelques heures. Au salon du livre, notre rencontre a été un amuse-bouche, de quoi nous ouvrir l'appétit. C'étaient en quelque sorte les préliminaires de ce qu'il va se passer. Je sais que tu as toujours envie de moi autant que j'ai encore envie de toi. Quoi de mieux, alors, que la chambre d'un hôtel où la discrétion est assurée et où les amours sont libres ? Je te regarde. Tes yeux parcourent la chambre de fond en comble. C'est comme si tu voulais qu'aucun détail ne t'échappe. Le lieu est propice à l'exhaltation de la sensualité et aux chaudes étreintes. Moi aussi, j'en prends plein les yeux. Je me rapproche de toi pour que nous nous imprégnions de ce cadre qui va être incessamment sous peu notre nouveau nid d'amour... et de sexe.





Quelle est l'expression de ton regard ? Tu es bouche bée. J'aimerais que tu remues les lèvres de telle sorte que je puisse savoir ce que tu penses. Je n'ai pas à attendre longtemps. Tu orientes ton regard sur moi. Tu me souris. Tu me dis que c'est curieux à quel point cette chambre te rappelle la salle de jeux de Christian Grey dans 'Cinquante Nuances de Grey'. Un instant, je fouille dans mon passé et je me remémore aussi bien la lecture des romans que le visionnage des films. Force est de reconnaître qu'il y a des similitudes. Tu marques un point, là. À la réception, quand on a loué la chambre, la réceptionniste en service nous a dit que nous nous verrons octroyer la "Chambre Boudoir". La pièce est peinte avec des couleurs plutôt criardes. Pour contrebalancer le côté racoleur des murs, le cadre est raffiné. On n'a qu'une seule envie, c'est de laisser à la porte d'entrée de la chambre son train-train quotidien, ses soucis. On n'a qu'une seule envie, c'est de rentrer dans cette chambre pour y passer un moment voluptueux avec une personne qu'on désire, une personne avec qui croquer dans la pomme des plaisirs charnels. Nous ne sommes ni Anastasia Steele ni Christian Grey. Nous sommes juste... toi et moi.

Le décorum de la chambre est une invitation à la débauche et à la libération des désirs. Le lit king size est le centre névralgique de la chambre. La couette et les taies d'oreillers sont rouges écarlates, en satin. On dit que le rouge est la couleur de la passion, n'est-ce pas ? La chambre s'inscrit dans une ambiance BDSM, si l'on en juge les fouets, les cravaches et les martinets accrochés aux murs. Sont également exposés des paires de menottes, des chaînes et des cordes pour pratiquer le shibari. Le clou du spectacle, c'est la croix de Saint-André. Les amateurs de BDSM seront servis et en auront pour leur argent s'ils louent cette chambre. En ce qui nous concerne, nous sommes loin d'être au bout de nos surprises. Nous sommes loin d'avoir tout vu... 


Je ne sais pas combien de temps nous passons sans parler, juste à admirer le charme qui est propre à cette chambre. Je suis le premier à m'exprimer. J'oriente mon regard sur toi. Je pose prudemment une main sur ton épaule. Je suis si prudent que tu ne sursautes pas. Tu me regardes. Tu me souris. Je pose alors mes deux mains sur ton corps. Je ne m'arrête pas en chemin et je te tends le bout de mes lèvres. J'ai envie d'y regoûter, à tes lèvres. Je crève d'envie de remettre le couvert, avec toi...


La magie de notre étreinte dans la réserve interdite du Salon du livre est retrouvée lorsque tes lèvres se posent sur les miennes. Tes deux mains se posent sur mes joues. On dirait bien que tu as envie de mener la danse, une nouvelle fois. Le baiser est fougueux. Je ne me retiens pas. Je ne maîtrise déjà plus rien. Moi aussi, alors, je fais preuve de fougue et c'est ainsi que mes deux mains se retrouvent sur tes fesses.



Les baisers se succèdent. Nous y mettons la langue. À travers les baisers que l'on échange, à travers les attouchements auxquels nous nous adonnons allègrement, il n'y a rien qui compte pour nous si ce n'est ce nouveau moment que nous partageons. C'est juste toi et moi, dans cette Chambre Boudoir. Nos lèvres se détachent. Nous nous regardons. Nous nous sourions. Un ange passe...





​​​​Je ne peux que te regarder. Quel privilège c'est, d'être en compagnie d'une femme, d'être allongé dans un lit confortable. Tu es décidément une belle femme. Tu l'es d'autant plus lorsque tu deviens cette autre femme, coquine à souhait et qui rampe à quatre pattes pour me rejoindre. On croirait une féline. Et la proie, ici, c'est moi. 
Mon cœur bat la chamade. Je retiens mon souffle. Le sourire que tu arbores n'arrange rien à l'affaire. Tu es décidée et tu sais ce que tu veux. À quelle sauce vas-tu me manger ? C'est toi qui mènes la danse et tu t'apprêtes à faire main basse sur moi.
Je ne loupe aucune miette du spectacle que tu m'offres. Ta démarche est lente et tu veilles à faire en sorte que ta progression me fasse le plus d'effet possible. Tu vises en plein dans le mille, alors. 
Je te regarde. Le bleu de tes yeux m'hypnotise.
Je te regarde. Tes longs cheveux blonds sont lâchés et ils n'en font qu'à leur tête.
Je te regarde. Tu as mis du gloss sur tes lèvres. À quel arôme est-il ? Je me brûle de le savoir...