BAC 93 - 2 - Jason découvre Sophiane (1) - histoire érotique

BAC 93

2 - Jason découvre Sophiane - première partie

Cette nuit-là Jason dormit comme un bébé. Une fois de plus il était satisfait de sa soirée. Une rencontre sympa, avec Saïd, et puis ce plan, limité certes, mais original et excitant, qui, d’ailleurs, avait failli foirer car, au début, Saïd ne semblait guère excité. Au final il avait bien aimé, manifestement, et Jason se disait que ce premier contact physique en appelait d’autres, plus aboutis, à poil, et dans un lit.

La nuit de Saïd fut plus agitée. Déjà il eut du mal à trouver le sommeil. Il repensait à sa situation. Séparé de sa femme, encore plus de ses enfants, il se sentait seul, et, même s’il adorait sa mère, il ressentait comme une humiliation le fait d’avoir dû lui demander l’hospitalité, et, après toutes ces années vécues de façon autonome, il ne se sentait pas à l’aise chez elle, qui n’était plus vraiment chez lui.

Et puis surtout il repensait à cette soirée. C’est en toute innoncence qu’il avait proposé à Jason d’aller boire un verre, il savait bien qu’il était homo, il le trouvait charmant d’ailleurs, mais il se pensait totalement à l’abri. Ça lui était arrivé à plusieurs reprises de se faire draguer par un homo, mais jamais il n’avait été séduit, ni tenté. Il avait décrété une fois pour toutes que ça ne l’intéressait pas, et il pensait dès lors ne jamais avoir la moindre relation d’ordre sexuel avec un mec.

En fait ce qui le troublait le plus, c’est qu’il se rendait compte qu’il regrettait de ne pas être allé plus loin. Il se trouvait vraiment ridicule de ne pas avoir voulu aller chez Jason, comme il le lui avait proposé, et avait honte de la raison invoquée, la peur d’être tenté.
Il s’était rendu compte qu’il avait froissé Jason, qu’il trouvait même de bonne composition, comme s’il pensait qu’il allait le violer, ou lui imposer quoi que ce soit contre son gré.
En réalité il regrettait de ne pas y être allé, d’abord ç’aurait été bien plus confortable que ce plan limite glauque dans son garage, et ensuite il se rendait compte qu’il aurait aimé aller avec Jason au-delà d’une simple pipe, il aurait aimé le baiser tout simplement, il aurait aussi aimé des câlins, ça lui aurait fait du bien.

Ces pensées l’excitèrent, alors qu’il était allongé dans son lit, la tête regardant le plafond. Il sentit même un début d’érection, et eut envie de se toucher. Il pensait à Jason, qu’il aurait aimé voir à poil, il aurait aimé voir son cul, le bouffer et le baiser.
Lui, l’hétéro, il se rendait compte qu’il ressentait, pour la première fois de sa vie, du désir pour un mec, et il n’arrivait pas à l’expliquer.
Il enleva son tee-shirt, baissa son caleçon de nuit, et commença à se branler tout en se caressant le torse, et notamment les tétons.
il jouit assez vite, s’imaginant chevaucher Jason. Il s’essuya à peine, se sentit mieux, et finit par s’endormir.

Le lendemain matin à 9 heures, ils avaient tous rendez-vous pour la première journée, non pas du tournage, mais de la préparation physique et technique qu’ils allaient devoir suivre pendant deux mois. Pas encore trop stressant.
Jason découvrit ses partenaires. Il retrouva avec plaisir et même émotion Saïd et lui claqua la bise, mais il le sentit distant, comme s’il le connaissait à peine. Encore un hétéro qui n’assume pas, se dit-il... ça lui donna encore plus envie de l’amener dans son lit, pour une vraie baise...

Il eut un très bon premier contact avec les trois autres comédiens de la brigade “BAC 93", surtout avec Vanessa et Sophiane, avec qui il allait faire équipe pendant ces semaines d’entraînement, un peu moins avec Sélim, qu’il sentait plus réservé et moins “facile”.
Sophiane était un métis grand, bien foutu, et séduisant, au très beau sourire. Jason accrocha instantanément, et son “antenne à détection de pédé” a matché tout de suite, ce qui ne fut absolument pas le cas avec Sélim, qui l’attirait également, même s’il était d’un genre tout à fait différent, mais qu’il sentit, non seulement 100% hétéro, mais limite homophobe, pas très ouvert de ce côté là, en tout cas. Simple feeling, bien sûr, mais son intuition le trompait rarement. En tout cas, un sacré défi que ce gars, se dit-il...

C’est ainsi que Jason se tourna vers Sophiane, qui lui semblait plus sympa, au contact plus facile, et surtout avec qui il sentait, comme on dit, la possibilité de conclure. Et même assez rapidement. Jason était un homme pressé, et il se dit que passer la soirée et même la nuit avec ce Sophiane était une perspective alléchante, et semblait largement à sa portée.

Durant cette matinée, Jason fit également connaissance avec l’ensemble de l’équipe du tournage, qui n’était là que ce premier matin, et reviendrait dans deux mois. Beaucoup de visages connus, beaucoup de mecs, beaucoup de jeunes, beaucoup de pédés, avec qui, pour certains, il avait déjà fait des plans. Bref, Jason se sentait en pays de connaissance... mais il devrait patienter deux mois...
D’ici là il devrait se contenter, et c’était déjà bien, des quatre autres comédiens de la brigade, ainsi que des formateurs et partenaires d’entraînement, qu’il découvrirait au fur et à mesure.

Après la matinée de réunion et d’information, un déjeuner plutôt frugal, mais dans une ambiance sympa, les choses sérieuses commençaient le lundi après-midi, dès 13h30. On était en hiver, mais il ne faisait pas trop froid, le temps était propice pour un petit jogging dans le bois de Vincennes (ils étaient juste à côté). Ils avaient reçu comme consigne pour ce premier jour d’apporter avec eux une tenue complète pour courir à l’extérieur, et une pour des exercices à l’intérieur.
Jason courut ce premier jogging aux côtés de Sophiane, qui lui souriait de plus en plus, et qu’il matait de plus en plus ouvertement.
Déjà il avait apprécié le moment où ils se sont changés dans les vestiaires. Les installations étaient récentes et très propres, les douches étaient de larges cabines séparées, mais ouvertes, le tout carrelé d’un dégradé de beige particulièrement heureux.

Première occasion de mater, en tout cas, lorsque les quatre garçons du film (Saïd, Sélim, Sophiane et lui) se sont changés, avec les trois instructeurs qui les accompagnaient, mais qui étaient moins à son goût (plus âgés, plus “militaires”).
Par contre il avait bien maté les trois autres : le torse imberbe et pas mal musclé de Saïd, qu’il avait caressé la veille au soir, le torse plutôt poilu (mais c’était des poils très courts) de Sélim, très sec, presque maigre, et le magnifique torse de Sophiane, imberbe, musclé, mais comme charnu, et dans lequel il avait envie de se plonger.

Il aimait la peau cuivrée de cet homme, son torse semblait lisse et huilé, comme s’il y mettait du produit, mais ce devait être naturel. Au cours du repas il avait appris que Sophiane était antillais, de Saint-Barthélémy exactement, où ses parents travaillaient dans un hôtel.
Et notre Jason était vraiment sous le charme, et il sentait sinon que c’était réciproque mais que la réciproque était possible...

Le jogging avait été sympa, et lui avait fait du bien.
Il avait apprécié cette heure à courir et à respirer l’air pur du bois de Vincennes.
La suite de l’après-midi avait été consacrée à la visite des installations sportives de l’unité qui les accueillait et dont jusque là ils n’avaient eu qu’un aperçu.
Un stade en pelouse synthétique, entouré d’une piste d’athlétisme, deux courts de tennis, un mini-stade de hand-volley-basket. Voilà pour l’extérieur.
A l’intérieur une vaste salle de muscu, et même un ring de boxe.
Comme il avait un peu pratiqué, et Sophiane aussi (encore un point commun...), et qu’il y avait tous les équipements corporels qu’il fallait, ils improvisèrent un petit combat, sous la direction d’un instructeur.
Encore un moment sympa... et aussi excitant...

Jason commençait à se sentir très très chaud... pour Sophiane il ne savait pas, mais il voyait qu’il avait manifestement très très chaud... il était en nage, alors que lui ne transpirait pas tellement, et il se mit une fois de plus torse nu (ce devait être la troisième fois de l’après-midi). Ils allèrent prendre une douche. Jason le laissa prendre un peu d’avance, ce qui lui permit de bien mater ses fesses (de belles fesses, qui avaient l’air bien fermes et bien charnues) lorsqu’il passa devant la douche qu’il utilisait avant de s’installer dans la cabine suivante.

Il prit une douche bien chaude, eut envie de s’astiquer, mais préféra s’abstenir au cas où cette première journée prometteuse ne se finirait pas comme ça...
Il dut y rester un moment car, quand il revint au vestiaire, l’instructeur était déjà rhabillé, et il prit assez rapidement congé.
Il resta seul avec Sophiane, tous deux torse nu, vêtus simplement d’une serviette de bains blanche (celle qu’on leur avait fournie) autour de la taille.
Il se sentait bien, mais un peu éprouvé, par le jogging, et surtout la séance de boxe improvisée qui l’avait bien fatigué.

Sophiane, lui, semblait complètement rincé. Sans jus. Jason le regarda, il était affalé sur le banc du vestiaire, et il en profita pour - une fois de plus - bien le mater. Son torse imberbe, sa belle gueule, ses jambes légèrement poilues, sa peau mate et cuivrée, son joli sourire qui le faisait chavirer. Tout en lui lui plaisait, et l’excitait.
En plus, il le sentait totalement à sa merci. Vulnérable. Offert.
Un de plus, se disait-il... bien décidé à tenter sa chance, et à ne pas partir d’ici sans avoir baisé avec ce mec.

Ce fut Sophiane qui parla le premier :
- Ce petit combat m’a totalement vidé... je suis mort...
- Je vois ça... fit Jason en souriant.
Sophiane sourit à son tour :
- Tant que ça ?
- oui... t’as l’air crevé... mais tu t’entretiens bien en tout cas... quel beau corps !
L’attaque était directe, et Sophiane sembla surpris :
- Merci !, finit-il par dire, tout en gardant un air étonné.

Jason continua à avancer, il s’approcha de lui, et, carrément, le caressa au niveau de la poitrine.
- Y a quelqu’un dans ta vie ?
- Eh ben t’es direct toi...
(C’est exactement ce que lui avait répondu Saïd la veille au soir... décidément... il sourit en repensant à cela, et en constatant aussi que Sophiane l’avait laissé le caresser sans rien dire...)
Il continua ses caresses, doucement, et Sophiane reprit de sa voix grave, et chaude :
- T’as des vues sur moi, c’est ça ? Tu crois que j’ai pas remarqué comme tu me mates depuis le début de l’après-midi...
- Ça te gêne ?
- Non... admit Sophiane.

Jason reprit, et lui tint un peu le discours qu’il a servi à Saïd la veille au soir. Pourquoi changer sa technique de drague, puisqu’en principe elle marchait à chaque coup.
L’attaque directe. Franche. Massive. Qui déconcertait en général. Et faisait céder la conquête. La proie, devrait-on dire.
- J’aime regarder les beaux mecs, et t’es un beau mec, Sophiane. Voilà, y a pas de mal non ?
- Aucun... t’aimes les toucher aussi, à ce que je vois... fit Sophiane, en enlevant sa main.
Enfin... se dit Jason... il en aura mis du temps à réagir...

- On ne peut rien vous cacher... répondit-il en revenant à l’assaut, en caressant à nouveau la poitrine de Sophiane, et en se rapprochant de lui.
Son visage vint se coller au sien, et sa bouche à la sienne...
Il posa ses lèvres sur les siennes, se rendit compte alors à quel point elles étaient charnues.
Sophiane ne réagit pas particulièrement, et se laissa faire.
Il dit simplement :
- Comme ça ? Ici ?
C’était sa façon à lui de lui dire qu’il était d’accord et qu’il en avait envie.
Jason le savait, ça confirmait qu’avec Sophiane il y avait moyen.
De toute façon personne ne lui résistait, et il parvenait toujours à ses fins.
Dans ses moments-là, Jason se sentait comme tout puissant. Invulnérable.
Comme il s’y attendait, ce fut Sophiane qui fit le deuxième pas. En collant ses lèvres pulpeuses aux siennes, en fermant les yeux et en l’embrassant à pleine bouche.

A suivre...