Chapitre 1 : Souvenirs...
Récit érotique écrit par Blue Lio [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 12-12-2013 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Chapitre 1 : Souvenirs...
Chapitre 1 : Souvenirs…
Bonjour à toutes et à tous ! Me voilà avec une nouvelle histoire, cette fois-ci tout à fait fictive. Toute ressemblance avec un être réel est donc tout à fait fortuite ! Ecrire une fiction est bien plus difficile que relater des faits, car il faut créer des personnages, leur donner des caractères, des distinctions, des mimiques… il faut imaginer la scène, la vivre, dans la peau de TOUS les personnages et je passe bien plus de temps à mettre ça en place que du temps sur mes mémoires ! Soyez indulgent pour ce premier chapitre, le prochain sera mieux, je vous le jure !
Dimanche matin. Neuf heures. Le réveil sonne. Maxime se réveille petit à petit, et sort des bras de Morphée pour…se retrouver dans ceux de Charly, son amant, ami et futur mari. Les yeux de notre doux rêveur s'illuminèrent de tendresse à la vue de ce corps endormi, si vulnérable, qui le serrait entre ses bras, tel un bouclier, une peluche, un rempart contre la nuit.
Tout en replaçant délicatement les mèches rebelles tombant sur le doux visage de son homme, Maxime pensait…Au passé…Et à leur histoire…
-cinq ans plus tôt…-
Comme à son habitude, Maxime était en retard. Même pour le jour de sa rentrée en seconde. Ce jeune adolescent de 14 ans, un peu tête en l'air n'arrivait en effet que très rarement à être à l'heure, et ce, au final, peu importe le rendez-vous.
Passé maître dans l'art de l'excuse bidon inventée sur le moment, il arrivait tant bien que mal à ne pas trop se faire réprimander.
"Maxime ! Dépêche-toi ou tu vas louper ton bus mon ange ! cria sa mère depuis l'étage inférieur.
-Oui Maman, j'arrive ! répondit le concerné, au bord de l'exaspération, ne trouvant pas son objet fétiche, un bracelet en cuir offert par son père, décédé l'année précédente. MAMAN !! Tu n'aurais pas vu mon…
-Bracelet en cuir ? l'interrompit cette dernière, Si ! Il est en bas, sur la table basse. Dépêche-toi nom de non !"
Poussant un long soupire laissant transparaitre sa grande lassitude, Maxime, son sac sur l'épaule, descendu enfin les escaliers. Sa mère lui attacha sa gourmette en peau autour du poignet gauche, l'embrassa sur la joue, et lui souhaita une bonne journée. Le jeune homme répondit par une paire de baisers bruyants, sachant pertinemment que cela agaçait un petit peu sa mère.
"A ce soir Maman ! lui dit-il en lui faisant un sourire espiègle, avant de filer avant que ses bisous ne lui retombent sur le coin des yeux."
L'adolescent regarda sa montre, un peu inquiet quant à son potentiel retard, mais lâcha un soupir de soulagement en voyant qu'il avait encore une dizaine de minutes d'avance sur son bus. Sa mère était une grande stressée des horaires, et lui…était tout le temps en retard. Drôle de mélange…
Le bus arriva à l'heure dite, et Maxime monta dans ce dernier, en passant sa carte d'abonnement dans la borne prévue à cet effet. Ayant un esprit observateur très poussé, le jeune homme remarqua aussitôt une tête aux cheveux bouclés et châtains, nouvelle. N'y prêtant pas grande attention, il prit place dans le bus, sorti son iPhone, cadeau pour son anniversaire dont il était très fier, et s'enferma dans sa bulle de musique. Le garçon a toujours aimé la musique. Depuis l'âge de 5 ans, il pratique le piano sans s'en lasser, et a une soif de progresser absolument démentielle, et pas que dans le piano, mais dans tout ce qu'il entreprend.
Ses professeurs ont d'ailleurs été très étonnés par sa ténacité, sa capacité de réflexion et sa mémoire, absolument phénoménale. En plus d'être intelligent, l'âme musicale, Maxime était aussi beau garçon. Les cheveux noirs corbeau, toujours coupés très courts, sur une tête au sourire enjôleur. Ses yeux bleus couleur océan, où il était facile de se perdre, plaisaient beaucoup aux filles. Mais derrière cette apparence un peu de tombeur, le jeune homme était un garçon timide. Très timide. Il ne s'ouvrait pas aux autres, préférant évacuer ses émotions par la musique.
Il aurait pu avoir toutes les filles à ses pieds, pourtant, il n'est jamais sorti, à 14 ans, avec aucune fille. Sa timidité, presque maladive, l'empêchant d'aller vers elle.
Les usagers fréquents de cette ligne de bus, surtout ceux qui connaissaient Maxime, ne s'étonnaient plus de l'entendre chantonner ses musiques préférées. Pourtant, une personne tendit l'oreille à ses vocalises quand il accompagna la musique River flows in you qui passait dans ses oreilles. La tête aux cheveux bouclés se leva, et vint s'asseoir en face du chanteur. Ce dernier n'y prêta pas attention, jusqu'à ce que l'inconnu lui enlève un écouteur de l'oreille :
"Hey ! C'est River flows in you de Yiruma que tu chantes là, non ? s'enthousiasma le nouveau venu. Un sourire fendant son visage, Maxime répondit :
-Oui ! Tu connais ? J'adore ce qu'il écrit ! J'ai quasiment joué toutes ses chansons au piano !
-C'est vrai qu'il a de très belles compos. Moi aussi je les joue, mais pas au piano…
-Tu joues de quoi ?
-Tu te moques pas de moi, promis ?
-Roh aller, le pressa-t'il, je suis pas du genre à me foutre de la gueule des gens ! Dis de quoi tu joues !
-De la harpe…
-Bah c'est cool ! T'as pas beaucoup de mecs qui en jouent mais je trouve ça super beau. Après forcément t'as des cons qui te diront que c'est un instrument de gonzesse, mais laisse aller au pire, ils se lasseront."
L'inconnu acquiesça, et la discussion reparti de plus belle. Il s'appelait Charly, avait 15 ans, allait au même lycée que lui…que de points communs ! qui plus est, il aimait la musique. Les deux garçons commencèrent à bien s'entendre, et à se trouver de plus en plus de points communs : leurs jeux favoris, leur style de nourriture, et j'en passe.
Maxime détailla pour lui-même un peu plus Charly. Grand, baraqué, large d'épaules, ce corps taillé par la natation que le jeune homme pratique depuis 7 ans lui donne un certain charme, et cette bouille espiègle surmontée d'une tignasse bouclée ponctuée par des yeux verts brillant de malice le rendaient tout simplement craquant. Maxime avait réalisé qu'il était attiré plus par les garçons que par les filles l'année dernière, et ça lui faisait se poser énormément de questions, et il cherchait à faire taire ses angoisses. Mais là, face à ce jeune homme qui l'avait apprivoisé en cinq minutes, il ne put tout simplement pas l'ignorer.
Etant bientôt arrivé au lycée, les deux jeunes gens échangèrent leurs numéros de portable et Charly poussa un sifflement admiratif à la vue de l'iPhone de Maxime. Ce dernier ne pu s'empêcher de rougir. Arrivés à leur station, les deux jeunes descendirent, et se dirigèrent vers l'entrée du lycée en discutant. Rendu dans la cour, où étaient affichées les listes de répartitions des classes, ils cherchèrent leurs noms sur les morceaux de papier.
"Charly, c'est quoi ton nom de famille ?
-Dameco, pourquoi ?
-Tu es là, répondit Maxime en pointant une fiche du doigt, seconde 4."
Le jeune homme continua de fixer la fiche et s'exclama : "Hey ! On est dans la même classe !
-Sérieux ? C'est cool !
-Ouais ! je connais personne ici…j'étais en 4ème l'année dernière…ma mère a demandé à ce que je passe le brevet, je me faisais tellement chier…j'avais déjà fait le programme de 4ème en 5ème en maths, en physique et en SVT…donc en 4ème, j'ai fait celui de 3ème…
-Waw, tu dois être sacrément intelligent, non ?
-Bof, j'ai surtout une grosse mémoire. C'est surtout du par coeur, y a pas besoin de réflexion…Si tu sais recracher un cour bêtement, tu as des bonnes notes. J'appelle pas ça de l'intelligence.
-Mouais…C'est un point de vue comme un autre. Moi ça va, je m'estime chanceux j'ai aussi une bonne mémoire mais j'ai du mal en maths et en physique…en français par contre j'ui le meilleur.
-Ah oui ? Tu veux parier ? le taquina Maxime, une lueur de défi dans les yeux.
-Ahah ! On verra bien, mister Fros ! répondit l'intéressé avec ce beau regard espiègle."
Les professeurs principaux vinrent chercher la classe 1, 5, 7, 2, et enfin la classe 4. Les élèves suivirent un homme, la quarantaine, les cheveux poivre et sel, mais qui a gardé un assez beau physique. Les cheveux courts coiffés en brosse, il gardait un charme certain. Il rentra dans une salle et les enfants lui emboitèrent le pas. Il les regarda entrer, et quand tout le monde fut dans la salle et ayant trouvé tant bien que mal une place où s'asseoir, il commença :
"Bonjour à tous, je suis M. Diaz, votre professeur principal pour cette année. Je suis prof d'anglais et…"
Le "discours" continua une bonne demi-heure où le professeur expliqua le fonctionnement du lycée, ses avantages et ses défauts. Il leur présenta aussi sa manière d'enseigner, ce qu'ils allaient faire ensemble. Maxime ne l'écoutait qu'à moitié, plutôt concentré sur les paroles qu'il échangeait avec Charly, les deux garçons s'étant mis à côté. Ce dernier se montra très bon dessinateur et ses petits dessins caricaturaux sur les différents camarades assis à côté d'eux firent pouffer doucement Maxime.
La demi-journée, car c'était mercredi, se déroula tranquillement. M. Diaz fit passer un test de niveau d'anglais à ses élèves, car ils étaient séparer en deux groupes d'anglais, pour faciliter l'apprentissage, étant dans une classe très nombreuse, 37 élèves. Le thème étant "Qu'avez-vous fait pendant les vacances d'été", Maxime raconta son séjour dans la campagne londonienne chez son oncle, avec sa mère, où ils ont passé la moitié des vacances à visiter la région. Son oncle ayant déménager en Angleterre assez récemment, c'était la première fois qu'ils y allaient. Le défi pour le jeune homme était de parle le moins français possible, les discutions se faisaient intégralement en anglais. Une partie de la famille du garçon étant anglaise, depuis tout petit Maxime avait un très bon niveau d'anglais, et il pouvait parler en anglais comme il parlait en français, mais les débuts furent durs car il n'avait pas l'habitude de parler en anglais à longueur de journée. Malgré ça, il expliqua dans son paragraphe qu'après un mois passé à parler en anglais, c'est de parler de nouveau en français qui fut compliqué…
Il avait passé l'autre moitié des vacances chez lui, à flâner avec ses amis, ou sur l'ordinateur, devant la télé…Bref, un ado comme les autres.
De son côté, Charly avait passé des vacances un peu mouvementées, comme d'habitude, car ses parents étaient divorcés et chacun remariés. Il avait jonglé entre ses deux familles, mais cela lui permettait d'aller à beaucoup d'endroits, et il ne s'en plaignait guère. Doué pour les langues, l'adolescent n'eut aucun mal à retranscrire ses pensées sur le papier. Maxime regardait distraitement sa feuille, ayant fini rapidement d'écrire, écrivant aussi rapidement en anglais qu'en français, ne put s'empêcher de corriger quelques fautes d'accords et d'orthographe, ce qui fit doucement sourire Charly, lui aussi étant un maniaque de l'orthographe. Les feuilles rendues, Charly demanda à son voisin s'il était bon en anglais, ce à quoi il lui expliqua ses origines anglaises, et ils partirent sur les origines de chacun. Maxime avait une partie de sa famille bretonne, l'autre anglaise. Quant à lui, Charly était un "pur" français, sa famille venant des environs de Nantes et de Lille. Maxime pris un malin plaisir à imiter l'accent anglais assez snob de sa grand-mère, tout en l'accentuant un peu, pour faire rire son camarade.
Les semaines passèrent, les deux garçons étant devenus très vite proches, voire assez intimes, passaient beaucoup de temps ensemble. Vint se glisser dans leur binôme Elyon, une blondinette au caractère fort, contrastant avec son apparence fluette et fragile, qui savait s'imposer. Elle n'hésitait pas à dire ce qu'elle avait envie de dire, quand elle en avait envie. Bien vite, ils apprirent à se connaître et à devenir inséparables. Maxime, assez timide, se faisait botter le train par Elyon pour qu'il se prenne un peu en main, sous les rires de Charly. Le trio mangeait ensemble le midi, faisait leurs devoirs ensemble, allait au ciné ensemble…Bref, des siamois. Mais à 3. Néanmoins, une sorte de liaison particulière, sourde, liait les deux garçons, et Elyon l'avait très bien perçue. Elle n'arrivait pas à déterminer quoi, mais elle l'avait sentie.
Son intuition se confirma, le 31 octobre, le jour de l'anniversaire de Maxime, où il fêtait ses 14 ans, mais ça elle ne le saura que plus tard. Maxime avait invité Charly, Elyon, et quelques amis de son ancien collège, et ils étaient en tout une petite dizaine. Ils passèrent l'après-midi à jouer et à se chamailler, et leurs jeux finirent en bataille d'eau dans le jardin, le temps étant encore assez clément pour permettre ce genre d'activités. En voyant ce carnage aqueux, la mère de Maxime, Angela, rappela à l'ordre les adolescents. Elle leur intima l'ordre d'aller se doucher, tous, sans exception, dans les deux salles de bains de la maison. Etant médecin, elle savait parfaitement que c'était ce genre de comportements qui faisaient qu'on tombait malade. Les jeunes gens passèrent un à un dans les deux salles de bains, pendant qu'Angela allumait un feu dans la cheminée de la maison, et leur préparait des chocolats chauds. Leurs vêtements séchant devant le feu, Maxime prêta de ses boxers a ses anciens camarades, mais Charly ne rentrant pas dedans, il garda donc sa serviette autour de la taille en attendant que ses habits sèchent. La mère de Maxime, quant à elle, prêta aux trois filles présentes des culottes et le jeune homme leur donna des t-shirt longs, pour cacher leur poitrine. L'après-midi se fini autour de chocolats chauds et de jeux de société.
Sur les coups de 18h, tout le monde était parti, sauf Charly. Angela lui proposa donc gentiment de rester dîner. Assez gêné, le jeune homme répondit qu'il ne voulait pas gêner, mais Maxime insista pour qu'il dîne avec eux, cela lui faisant plaisir. Angela connaissait son fils. Et elle avait bien vu qu'il dévorait ce jeune homme des yeux. Ils avaient parler une fois de ce domaine qu'est l'amour, et Maxime lui avait avoué non sans gêne son penchant pour les garçons. Sa mère l'avait très bien pris, et le rassura en lui disant que peu important qui il aimait, fille ou garçon, il resterait son fils, et ça pour toujours. Les larmes aux yeux, Maxime s'était réfugié dans les bras de sa mère, et ils passèrent la nuit ensemble dans le grand lit de la maîtresse de maison.
Ayant appelé chez lui et après avoir reçu l'accord de rester, Maxime entraîna son ami dans sa chambre, en attendant qu'Angela leur fasse à manger. D'ordinaire, son fils l'aidait au moins en mettant la table, mais aujourd'hui, c'était son anniversaire, et elle voulait laisser les deux jeunes hommes tranquilles.
Là-haut, les garçons se retrouvèrent face à face, sur le lit, gênés, ne sachant que dire. Alors que Maxime ouvrait la bouche pour dire quelque chose, ce fut Charly qui fit le premier pas, en prenant le visage de son compère entre ses mains et en l'embrassant tendrement sur les lèvres. Maxime hoqueta de surprise, mais se laisse aller à cette marque d'amour. Premier baiser pour lui, il laissa Charly mener la danse, apparemment plus expérimenté que lui. Bientôt, la langue de ce dernier fit pression sur ses lèvres, les caressant doucement, leur intimant de s'entrouvrir. Leurs langues se rencontrèrent enfin, et Maxime se laissa aller tout entier dans ce baiser. Les langues jouaient, dansaient, s'amusaient.
Les lèvres se descellèrent, par manque d'air, et Charly détourna la tête, gêné. Maxime, quant à lui, le fixait, les joues rouges. Après quelques minutes de silence, le plus grand pris la parole :
"Désolé Maxime…je sais pas ce qu'il m'a pris…
-Comment ça désolé ? Tu as pas à t'excuser, ça m'a plu tu sais.
Charly se retourna vers son interlocuteur, le sourire jusqu'aux oreilles, et poursuivi : Vraiment ? Et…tu voudrais recommencer ?
-Pourquoi pas…répondit Maxime, en s'emparant à son tour des lèvres de Charly."
Cette fois, Maxime coucha son ami, ou amant, peu importe, sur le dos, et s'allongea sur lui, tout en l'embrassant, sur les lèvres et dans le cou. Puis il roula sur le côté, et se lova contre lui. Charly se retourna vers lui, et les deux garçons se regardèrent dans les yeux. Charly pris une bouffée d'air, pris son courage à deux mans, et attaqua :
"Maxime…est-ce que tu veux sortir avec moi ?"
Le concerné déposa un long baiser langoureux sur les lèvres du questionneur, et demanda, toutes traces de défi, d'espièglerie ayant quitté ses yeux, remplacées par de l'amour, il répondit : "La réponse est-elle assez claire ?"
Les deux amoureux restèrent allongés côte à côte en rêvassant, sans mot dire, en se caressant, pendant près d'un heure. Lorsqu'ils descendirent par l'appel d'Angela, la mère vit chez les deux garçons que quelque chose avait changé entre eux. Ils ne se regardaient pas de la même façon. Non, ils se regardaient avec tendresse, et la mère la connaissait cette tendresse, pour avoir regardé si souvent son défunt mari avec ce regard là : le regard amoureux…
Bonjour à toutes et à tous ! Me voilà avec une nouvelle histoire, cette fois-ci tout à fait fictive. Toute ressemblance avec un être réel est donc tout à fait fortuite ! Ecrire une fiction est bien plus difficile que relater des faits, car il faut créer des personnages, leur donner des caractères, des distinctions, des mimiques… il faut imaginer la scène, la vivre, dans la peau de TOUS les personnages et je passe bien plus de temps à mettre ça en place que du temps sur mes mémoires ! Soyez indulgent pour ce premier chapitre, le prochain sera mieux, je vous le jure !
Dimanche matin. Neuf heures. Le réveil sonne. Maxime se réveille petit à petit, et sort des bras de Morphée pour…se retrouver dans ceux de Charly, son amant, ami et futur mari. Les yeux de notre doux rêveur s'illuminèrent de tendresse à la vue de ce corps endormi, si vulnérable, qui le serrait entre ses bras, tel un bouclier, une peluche, un rempart contre la nuit.
Tout en replaçant délicatement les mèches rebelles tombant sur le doux visage de son homme, Maxime pensait…Au passé…Et à leur histoire…
-cinq ans plus tôt…-
Comme à son habitude, Maxime était en retard. Même pour le jour de sa rentrée en seconde. Ce jeune adolescent de 14 ans, un peu tête en l'air n'arrivait en effet que très rarement à être à l'heure, et ce, au final, peu importe le rendez-vous.
Passé maître dans l'art de l'excuse bidon inventée sur le moment, il arrivait tant bien que mal à ne pas trop se faire réprimander.
"Maxime ! Dépêche-toi ou tu vas louper ton bus mon ange ! cria sa mère depuis l'étage inférieur.
-Oui Maman, j'arrive ! répondit le concerné, au bord de l'exaspération, ne trouvant pas son objet fétiche, un bracelet en cuir offert par son père, décédé l'année précédente. MAMAN !! Tu n'aurais pas vu mon…
-Bracelet en cuir ? l'interrompit cette dernière, Si ! Il est en bas, sur la table basse. Dépêche-toi nom de non !"
Poussant un long soupire laissant transparaitre sa grande lassitude, Maxime, son sac sur l'épaule, descendu enfin les escaliers. Sa mère lui attacha sa gourmette en peau autour du poignet gauche, l'embrassa sur la joue, et lui souhaita une bonne journée. Le jeune homme répondit par une paire de baisers bruyants, sachant pertinemment que cela agaçait un petit peu sa mère.
"A ce soir Maman ! lui dit-il en lui faisant un sourire espiègle, avant de filer avant que ses bisous ne lui retombent sur le coin des yeux."
L'adolescent regarda sa montre, un peu inquiet quant à son potentiel retard, mais lâcha un soupir de soulagement en voyant qu'il avait encore une dizaine de minutes d'avance sur son bus. Sa mère était une grande stressée des horaires, et lui…était tout le temps en retard. Drôle de mélange…
Le bus arriva à l'heure dite, et Maxime monta dans ce dernier, en passant sa carte d'abonnement dans la borne prévue à cet effet. Ayant un esprit observateur très poussé, le jeune homme remarqua aussitôt une tête aux cheveux bouclés et châtains, nouvelle. N'y prêtant pas grande attention, il prit place dans le bus, sorti son iPhone, cadeau pour son anniversaire dont il était très fier, et s'enferma dans sa bulle de musique. Le garçon a toujours aimé la musique. Depuis l'âge de 5 ans, il pratique le piano sans s'en lasser, et a une soif de progresser absolument démentielle, et pas que dans le piano, mais dans tout ce qu'il entreprend.
Ses professeurs ont d'ailleurs été très étonnés par sa ténacité, sa capacité de réflexion et sa mémoire, absolument phénoménale. En plus d'être intelligent, l'âme musicale, Maxime était aussi beau garçon. Les cheveux noirs corbeau, toujours coupés très courts, sur une tête au sourire enjôleur. Ses yeux bleus couleur océan, où il était facile de se perdre, plaisaient beaucoup aux filles. Mais derrière cette apparence un peu de tombeur, le jeune homme était un garçon timide. Très timide. Il ne s'ouvrait pas aux autres, préférant évacuer ses émotions par la musique.
Il aurait pu avoir toutes les filles à ses pieds, pourtant, il n'est jamais sorti, à 14 ans, avec aucune fille. Sa timidité, presque maladive, l'empêchant d'aller vers elle.
Les usagers fréquents de cette ligne de bus, surtout ceux qui connaissaient Maxime, ne s'étonnaient plus de l'entendre chantonner ses musiques préférées. Pourtant, une personne tendit l'oreille à ses vocalises quand il accompagna la musique River flows in you qui passait dans ses oreilles. La tête aux cheveux bouclés se leva, et vint s'asseoir en face du chanteur. Ce dernier n'y prêta pas attention, jusqu'à ce que l'inconnu lui enlève un écouteur de l'oreille :
"Hey ! C'est River flows in you de Yiruma que tu chantes là, non ? s'enthousiasma le nouveau venu. Un sourire fendant son visage, Maxime répondit :
-Oui ! Tu connais ? J'adore ce qu'il écrit ! J'ai quasiment joué toutes ses chansons au piano !
-C'est vrai qu'il a de très belles compos. Moi aussi je les joue, mais pas au piano…
-Tu joues de quoi ?
-Tu te moques pas de moi, promis ?
-Roh aller, le pressa-t'il, je suis pas du genre à me foutre de la gueule des gens ! Dis de quoi tu joues !
-De la harpe…
-Bah c'est cool ! T'as pas beaucoup de mecs qui en jouent mais je trouve ça super beau. Après forcément t'as des cons qui te diront que c'est un instrument de gonzesse, mais laisse aller au pire, ils se lasseront."
L'inconnu acquiesça, et la discussion reparti de plus belle. Il s'appelait Charly, avait 15 ans, allait au même lycée que lui…que de points communs ! qui plus est, il aimait la musique. Les deux garçons commencèrent à bien s'entendre, et à se trouver de plus en plus de points communs : leurs jeux favoris, leur style de nourriture, et j'en passe.
Maxime détailla pour lui-même un peu plus Charly. Grand, baraqué, large d'épaules, ce corps taillé par la natation que le jeune homme pratique depuis 7 ans lui donne un certain charme, et cette bouille espiègle surmontée d'une tignasse bouclée ponctuée par des yeux verts brillant de malice le rendaient tout simplement craquant. Maxime avait réalisé qu'il était attiré plus par les garçons que par les filles l'année dernière, et ça lui faisait se poser énormément de questions, et il cherchait à faire taire ses angoisses. Mais là, face à ce jeune homme qui l'avait apprivoisé en cinq minutes, il ne put tout simplement pas l'ignorer.
Etant bientôt arrivé au lycée, les deux jeunes gens échangèrent leurs numéros de portable et Charly poussa un sifflement admiratif à la vue de l'iPhone de Maxime. Ce dernier ne pu s'empêcher de rougir. Arrivés à leur station, les deux jeunes descendirent, et se dirigèrent vers l'entrée du lycée en discutant. Rendu dans la cour, où étaient affichées les listes de répartitions des classes, ils cherchèrent leurs noms sur les morceaux de papier.
"Charly, c'est quoi ton nom de famille ?
-Dameco, pourquoi ?
-Tu es là, répondit Maxime en pointant une fiche du doigt, seconde 4."
Le jeune homme continua de fixer la fiche et s'exclama : "Hey ! On est dans la même classe !
-Sérieux ? C'est cool !
-Ouais ! je connais personne ici…j'étais en 4ème l'année dernière…ma mère a demandé à ce que je passe le brevet, je me faisais tellement chier…j'avais déjà fait le programme de 4ème en 5ème en maths, en physique et en SVT…donc en 4ème, j'ai fait celui de 3ème…
-Waw, tu dois être sacrément intelligent, non ?
-Bof, j'ai surtout une grosse mémoire. C'est surtout du par coeur, y a pas besoin de réflexion…Si tu sais recracher un cour bêtement, tu as des bonnes notes. J'appelle pas ça de l'intelligence.
-Mouais…C'est un point de vue comme un autre. Moi ça va, je m'estime chanceux j'ai aussi une bonne mémoire mais j'ai du mal en maths et en physique…en français par contre j'ui le meilleur.
-Ah oui ? Tu veux parier ? le taquina Maxime, une lueur de défi dans les yeux.
-Ahah ! On verra bien, mister Fros ! répondit l'intéressé avec ce beau regard espiègle."
Les professeurs principaux vinrent chercher la classe 1, 5, 7, 2, et enfin la classe 4. Les élèves suivirent un homme, la quarantaine, les cheveux poivre et sel, mais qui a gardé un assez beau physique. Les cheveux courts coiffés en brosse, il gardait un charme certain. Il rentra dans une salle et les enfants lui emboitèrent le pas. Il les regarda entrer, et quand tout le monde fut dans la salle et ayant trouvé tant bien que mal une place où s'asseoir, il commença :
"Bonjour à tous, je suis M. Diaz, votre professeur principal pour cette année. Je suis prof d'anglais et…"
Le "discours" continua une bonne demi-heure où le professeur expliqua le fonctionnement du lycée, ses avantages et ses défauts. Il leur présenta aussi sa manière d'enseigner, ce qu'ils allaient faire ensemble. Maxime ne l'écoutait qu'à moitié, plutôt concentré sur les paroles qu'il échangeait avec Charly, les deux garçons s'étant mis à côté. Ce dernier se montra très bon dessinateur et ses petits dessins caricaturaux sur les différents camarades assis à côté d'eux firent pouffer doucement Maxime.
La demi-journée, car c'était mercredi, se déroula tranquillement. M. Diaz fit passer un test de niveau d'anglais à ses élèves, car ils étaient séparer en deux groupes d'anglais, pour faciliter l'apprentissage, étant dans une classe très nombreuse, 37 élèves. Le thème étant "Qu'avez-vous fait pendant les vacances d'été", Maxime raconta son séjour dans la campagne londonienne chez son oncle, avec sa mère, où ils ont passé la moitié des vacances à visiter la région. Son oncle ayant déménager en Angleterre assez récemment, c'était la première fois qu'ils y allaient. Le défi pour le jeune homme était de parle le moins français possible, les discutions se faisaient intégralement en anglais. Une partie de la famille du garçon étant anglaise, depuis tout petit Maxime avait un très bon niveau d'anglais, et il pouvait parler en anglais comme il parlait en français, mais les débuts furent durs car il n'avait pas l'habitude de parler en anglais à longueur de journée. Malgré ça, il expliqua dans son paragraphe qu'après un mois passé à parler en anglais, c'est de parler de nouveau en français qui fut compliqué…
Il avait passé l'autre moitié des vacances chez lui, à flâner avec ses amis, ou sur l'ordinateur, devant la télé…Bref, un ado comme les autres.
De son côté, Charly avait passé des vacances un peu mouvementées, comme d'habitude, car ses parents étaient divorcés et chacun remariés. Il avait jonglé entre ses deux familles, mais cela lui permettait d'aller à beaucoup d'endroits, et il ne s'en plaignait guère. Doué pour les langues, l'adolescent n'eut aucun mal à retranscrire ses pensées sur le papier. Maxime regardait distraitement sa feuille, ayant fini rapidement d'écrire, écrivant aussi rapidement en anglais qu'en français, ne put s'empêcher de corriger quelques fautes d'accords et d'orthographe, ce qui fit doucement sourire Charly, lui aussi étant un maniaque de l'orthographe. Les feuilles rendues, Charly demanda à son voisin s'il était bon en anglais, ce à quoi il lui expliqua ses origines anglaises, et ils partirent sur les origines de chacun. Maxime avait une partie de sa famille bretonne, l'autre anglaise. Quant à lui, Charly était un "pur" français, sa famille venant des environs de Nantes et de Lille. Maxime pris un malin plaisir à imiter l'accent anglais assez snob de sa grand-mère, tout en l'accentuant un peu, pour faire rire son camarade.
Les semaines passèrent, les deux garçons étant devenus très vite proches, voire assez intimes, passaient beaucoup de temps ensemble. Vint se glisser dans leur binôme Elyon, une blondinette au caractère fort, contrastant avec son apparence fluette et fragile, qui savait s'imposer. Elle n'hésitait pas à dire ce qu'elle avait envie de dire, quand elle en avait envie. Bien vite, ils apprirent à se connaître et à devenir inséparables. Maxime, assez timide, se faisait botter le train par Elyon pour qu'il se prenne un peu en main, sous les rires de Charly. Le trio mangeait ensemble le midi, faisait leurs devoirs ensemble, allait au ciné ensemble…Bref, des siamois. Mais à 3. Néanmoins, une sorte de liaison particulière, sourde, liait les deux garçons, et Elyon l'avait très bien perçue. Elle n'arrivait pas à déterminer quoi, mais elle l'avait sentie.
Son intuition se confirma, le 31 octobre, le jour de l'anniversaire de Maxime, où il fêtait ses 14 ans, mais ça elle ne le saura que plus tard. Maxime avait invité Charly, Elyon, et quelques amis de son ancien collège, et ils étaient en tout une petite dizaine. Ils passèrent l'après-midi à jouer et à se chamailler, et leurs jeux finirent en bataille d'eau dans le jardin, le temps étant encore assez clément pour permettre ce genre d'activités. En voyant ce carnage aqueux, la mère de Maxime, Angela, rappela à l'ordre les adolescents. Elle leur intima l'ordre d'aller se doucher, tous, sans exception, dans les deux salles de bains de la maison. Etant médecin, elle savait parfaitement que c'était ce genre de comportements qui faisaient qu'on tombait malade. Les jeunes gens passèrent un à un dans les deux salles de bains, pendant qu'Angela allumait un feu dans la cheminée de la maison, et leur préparait des chocolats chauds. Leurs vêtements séchant devant le feu, Maxime prêta de ses boxers a ses anciens camarades, mais Charly ne rentrant pas dedans, il garda donc sa serviette autour de la taille en attendant que ses habits sèchent. La mère de Maxime, quant à elle, prêta aux trois filles présentes des culottes et le jeune homme leur donna des t-shirt longs, pour cacher leur poitrine. L'après-midi se fini autour de chocolats chauds et de jeux de société.
Sur les coups de 18h, tout le monde était parti, sauf Charly. Angela lui proposa donc gentiment de rester dîner. Assez gêné, le jeune homme répondit qu'il ne voulait pas gêner, mais Maxime insista pour qu'il dîne avec eux, cela lui faisant plaisir. Angela connaissait son fils. Et elle avait bien vu qu'il dévorait ce jeune homme des yeux. Ils avaient parler une fois de ce domaine qu'est l'amour, et Maxime lui avait avoué non sans gêne son penchant pour les garçons. Sa mère l'avait très bien pris, et le rassura en lui disant que peu important qui il aimait, fille ou garçon, il resterait son fils, et ça pour toujours. Les larmes aux yeux, Maxime s'était réfugié dans les bras de sa mère, et ils passèrent la nuit ensemble dans le grand lit de la maîtresse de maison.
Ayant appelé chez lui et après avoir reçu l'accord de rester, Maxime entraîna son ami dans sa chambre, en attendant qu'Angela leur fasse à manger. D'ordinaire, son fils l'aidait au moins en mettant la table, mais aujourd'hui, c'était son anniversaire, et elle voulait laisser les deux jeunes hommes tranquilles.
Là-haut, les garçons se retrouvèrent face à face, sur le lit, gênés, ne sachant que dire. Alors que Maxime ouvrait la bouche pour dire quelque chose, ce fut Charly qui fit le premier pas, en prenant le visage de son compère entre ses mains et en l'embrassant tendrement sur les lèvres. Maxime hoqueta de surprise, mais se laisse aller à cette marque d'amour. Premier baiser pour lui, il laissa Charly mener la danse, apparemment plus expérimenté que lui. Bientôt, la langue de ce dernier fit pression sur ses lèvres, les caressant doucement, leur intimant de s'entrouvrir. Leurs langues se rencontrèrent enfin, et Maxime se laissa aller tout entier dans ce baiser. Les langues jouaient, dansaient, s'amusaient.
Les lèvres se descellèrent, par manque d'air, et Charly détourna la tête, gêné. Maxime, quant à lui, le fixait, les joues rouges. Après quelques minutes de silence, le plus grand pris la parole :
"Désolé Maxime…je sais pas ce qu'il m'a pris…
-Comment ça désolé ? Tu as pas à t'excuser, ça m'a plu tu sais.
Charly se retourna vers son interlocuteur, le sourire jusqu'aux oreilles, et poursuivi : Vraiment ? Et…tu voudrais recommencer ?
-Pourquoi pas…répondit Maxime, en s'emparant à son tour des lèvres de Charly."
Cette fois, Maxime coucha son ami, ou amant, peu importe, sur le dos, et s'allongea sur lui, tout en l'embrassant, sur les lèvres et dans le cou. Puis il roula sur le côté, et se lova contre lui. Charly se retourna vers lui, et les deux garçons se regardèrent dans les yeux. Charly pris une bouffée d'air, pris son courage à deux mans, et attaqua :
"Maxime…est-ce que tu veux sortir avec moi ?"
Le concerné déposa un long baiser langoureux sur les lèvres du questionneur, et demanda, toutes traces de défi, d'espièglerie ayant quitté ses yeux, remplacées par de l'amour, il répondit : "La réponse est-elle assez claire ?"
Les deux amoureux restèrent allongés côte à côte en rêvassant, sans mot dire, en se caressant, pendant près d'un heure. Lorsqu'ils descendirent par l'appel d'Angela, la mère vit chez les deux garçons que quelque chose avait changé entre eux. Ils ne se regardaient pas de la même façon. Non, ils se regardaient avec tendresse, et la mère la connaissait cette tendresse, pour avoir regardé si souvent son défunt mari avec ce regard là : le regard amoureux…
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8 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Tres belle histoire, toujours aussi bien écrit
la suite maintenant.
A. de M.
la suite maintenant.
A. de M.
Magnifique ! Je m'en vais de ce pas lire la suite.
Jolie et très tendre histoire. Je lirai la suite. :)
C est une histoire tout simplement magnifique vivement la suite
Excellent récit. Vous avez beaucoup de talent pour écrire un tel chef d'oeuvre.
Excellent début. La suite n'en sera que plus attendue.
Très bien écrit, une suite ?
J ai trouvé cette histoire très belle et pleine de douceur, j'ai lu toutes vos histoires et a chaque fois au delà du sexé vous arrivez a retranscrire toute la sensibilité des personnages. J adore votre style, continuez comme ça
sohanne
sohanne