Chapitre 2 - Le tableau
Récit érotique écrit par Blue Lio [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 20-12-2013 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Chapitre 2 - Le tableau
Chapitre 2 - Le tableau
Tout en ressassant ses souvenirs, Maxime se mit à caresser le doux visage de Charly. Voyant qu’il se réveillait, il s’arrêta, se recula, et le regarda. L’endormi bailla à s’en décrocher la mâchoire tout en s’étirant, et ses yeux se posèrent sur Maxime qui lui dit :
- Bonjour, bel endormi.
- Bonjour, étranger. Où suis-je ? Suis-je mort et au paradis ?
- Non, pourquoi cette question ? répondit Maxime en simulant la surprise.
Charly prit son visage entre ses mains, et continua, à voix basse :
- Votre visage est le plus beau qu’il m’ait été donné de voir, êtes-vous sûr que vous n’êtes point un ange ? Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous, dans ce cas ?
Maxime repoussa Charly en riant, ces petites scènes étant leur rituel du dimanche matin. Il s’allongea sur son homme, et l’embrassa tendrement, comme pour lui dire bonjour. Il se releva, tira la couette et dit :
- Aller, lève-toi, va te laver, je prépare à manger. Oublie pas qu’Elyon nous veut comme modèles.
- Ah oui, c’est vrai. Elle veut le faire où ?
- Dans le salon.
Elyon, qui après son bac S était entrée dans une fac de kinésithérapie, avait le dessin comme passe-temps. Ses modèles préférés étaient sans aucun doute Maxime et Charly. Elle aimait les dessiner dehors, en intérieur, debout, assis, allongés. Aujourd’hui, elle voulait les dessiner nus. Le trio n’ayant aucune pudeur vis à vis de leurs corps, cela ne dérangeait pas les deux hommes.
Maxime tira et poussa tant bien que mal son amant sous la douche, et descendit dans la grande cuisine de la maison où il vivait tous les trois. Le père d’Elyon est une personnalité importante dans le milieu pharmaceutique, et étant fille unique, Elyon recevait ce qu’elle voulait, quand elle le voulait. Cette maison était un de ses caprices d’enfant gâtée. Ils y vivaient à trois, en banlieue parisienne, mais la maison possédait une petite dizaine de chambres, autant de salles de bains, trois salons, des penderies à n’en plus finir, et j’en passe. Sans oublier le jardin. Et quel jardin. Immense. Et entretenu. Les haies couraient sur les bords de la propriété, le gazon était vert, tondu, doux. Les arbres fruitiers étaient présents à perte de vue, et leurs fruits étaient tout bonnement délicieux. A dire vrai, Elyon n’avait pas demandé aussi grande bâtisse. Son père, connaissant ses goûts, avait juste visé plus haut. Pourtant, les jeunes gens ne vivaient que dans une partie de la demeure. Et elle leur semblait un peu vide, bien souvent. Etant tous les trois en fac, le temps manquait, et ils n’avaient pas grand monde à inviter. Mais qu’importe, la place servira sûrement un jour, ils n’en doutaient pas.
Un des lieux où ils aimaient passer du temps était le salon principal. Une grande pièce, dans les tons pastel, avec une cheminée contemporaine ouverte, qui couvrait la moitié d’un des murs de la pièce. Les larges baies vitrées qui donnaient sur le jardin étaient orientées de façon à donner une très grande luminosité sans toutefois avoir la lumière directe du soleil de l’après-midi. Le piano à queue de Maxime et la harpe de Charly se côtoyaient jour et nuit, et souvent, peu importe l’heure, si on tendait l’oreille, quelques accords, quelques sons se faisaient entendre. Elyon n’avait jamais pris de cours de musique, mais elle aimait, le week-end, s’allonger sur un des canapés, devant la cheminée, et les écouter jouer. Jouer. Et rejouer. La musique a toujours été importante pour eux, comme le dessin l’est pour elle. Chacun expulsait les émotions qui ne sortaient pas via les mots dans son domaine.
Mais revenons à Maxime. Ce dernier, dans la cuisine, se mit à préparer le petit-déjeuner. Ayant fini de préparer tout ce qu’il pouvait préparer à l’avance, il grimpa les escaliers, frappa, et entra dans la chambre d’Elyon. Il s’avança, sans prêter attention aux crayons, fusains et toiles éparpillés à droite à gauche, et se dirigea vers la fenêtre. Il ouvrit les rideaux, et la lumière envahit la pièce. Elyon dormait, et il la regardait avec tendresse, comme une soeur. Il s’approcha d’elle, se posa sur le lit, et la réveilla, en douceur.
Autant, réveillée et fraîche, Elyon était une très belle femme, avec ses cheveux blonds vénitiens, ses yeux bleus, verts, voire même gris selon le temps, sa taille de poupée, son teint laiteux et ses pommettes rouges, autant le matin, décoiffée, encore à moitié dans les bras de Morphée, elle faisait penser à une sorcière. Là aussi, Maxime l’envoya sous la douche, et fila voir où en était Charly. Maxime était le seul qui arrivait relativement assez facilement à se réveiller le matin. Ses compagnons eux, avaient du mal à émerger et à se réveiller, alors tous les matins, il se levait plus tôt, préparait le petit-déj, et les réveillait. Le soir par contre, ils inversaient les rôles, et c’était Charly et Elyon qui s’occupaient de tout.
Le jeune homme trouva son homme qui sortait de sa douche en traînant les pieds. En voyant ses cheveux trempés, Maxime s’empara d’une serviette, le fit asseoir sur leur lit, et s’appliqua à lui sécher les cheveux. Il aimait faire ça, s’occuper de son mec, lui sécher les cheveux, lui faire à manger, lui être agréable. Surtout le matin.
Charly laissa tomber sa tête sur le ventre de Maxime, en face de lui. Ça aussi, c’était une habitude. Charly aimait sentir le contact de Maxime contre lui, à tout instant, peu importe le lieu. Il aimait sa chaleur, ses mains, sa peau. Il aimait son odeur, où il se sentait bien, apaisé et en sécurité. Là, le front contre son homme, il inspira de grandes goulées d’air frais en se délectant de son odeur. Ayant les cheveux bouclés et relativement longs, ces derniers, mouillés et donc lisses étaient assez longs à sécher, et Maxime prenant tout son temps, la situation dura cinq bonnes minutes. Le jeune homme recula, et Charly lutta pour ne pas plonger en avant. Il prit le menton de son amant resté assis entre son pouce et son index, le leva, le regarda dans les yeux, et l’embrassa tendrement, avant de le laisser s’habiller. Il repassa une tête dans la chambre d’Elyon, et lui demanda où elle en était : « Bientôt fini ! » lui répondit cette dernière. Il redescendit donc dans la cuisine, où leur chatte, Catnip, vint les rejoindre.
- T’es la seule à te réveiller le matin. Nous on dort tous comme des larves pendant que toi tu gambades dehors.
Il s’arrêta, comme s’il attendait une réponse de l’animal, et reprit :
- T’as de la chance. Tu fous rien de la journée, quand on rentre t’es papouillée, câlinée, chouchoutée. Franchement c’est la belle vie. Enfin ! Quoi ? T’as faim ? Oui oui, arrête de miauler !
Il lui remit des croquettes dans sa gamelle, se servit un verre de jus de fruits, et se posa lourdement sur un des tabourets du bar qui servait aussi de plan de travail.
Le premier à descendre fut Charly, qui fut accueilli par un grand sourire et des bisous un peu partout, ou presque. Comme chaque matin, il lui fallait deux heures pour se réveiller, et il n’attendait pas grand chose de lui le matin. Il lui servit à manger, et le regardait s’éveiller petit à petit en face de lui, attendri. Les rejoignit la fille du groupe, déjà plus dynamique après sa douche, elle se servit seule à manger. Ils mangèrent en silence, jusqu’à ce que Catnip, comme à son habitude, monte sur la table pour quémander. Tous rigolèrent à la vue de cette petite boule de poils miaulant à s’égosiller pour grappiller un peu de nourriture. Chacun se réveillait, et les discutions commencèrent. Ce matin, au « menu » fut le dessin qu’Elyon voulait faire.
- On va le faire dans le salon, sur le canapé rond. On le déplacera un peu, je veux qu’il soit au milieu de la pièce.
- Tu veux nous dessiner comment ?
- Nus, ça fait longtemps.
- Ok. Tu as des idées de positions ? Ou tu improviseras ? lui demanda Maxime
- Hmm…J’ai pensé à quelque chose, vous verrez tout à l’heure.
Le sujet de conversation changea, pour parler de tout, de rien. Un petit-déjeuner comme les autres, en somme. Sur le coup des 10h, toute notre petite troupe était fraîche et dispo, prête à commencer. Notre trio se dirigea donc vers le salon, pièce où Elyon avait donc décidé de peindre. Là, ils déplacèrent un canapé de forme arrondie, d’un bleu couleur ciel, pour le mettre comme Elyon le désirait. Les garçons, sans mot dire, bougèrent le canapé. Le re-bougèrent. Mais ça n’allait pas. Alors ils…Cela dura cinq bonnes minutes avant que la jeune femme soit satisfaite. Là, elle installa son chevalet pendant que les deux hommes se déshabillaient. Nus, ils étaient magnifiques, tant l’un, grand, musclé, costaud, tant l’autre plus mince, moins baraqué, d’apparence fragile mais avec une force de caractère qui contrastait avec ce physique plus fluet. Leurs sexes, aux bourses épilés, avec pour les deux juste quelques poils sur le dessus, contribuaient à cette beauté du corps, mais cela n’intéressait pas Elyon. Ce n’était pas ce qu’elle voulait dessiner. Elle installa d’abord Charly. Elle se fit s’asseoir sur le bord du canapé, avant de placer Maxime. Là, elle le fit s’allonger, en posant sa tête entre les cuisses de Charly, de façon à cacher son sexe. Maxime étant de face, elle le fit plier un genou, de sorte là aussi à cacher son anatomie, tout en dévoilant une partie de son postérieur.
Elyon bougea un petit peu ses modèles, puis s’estimant satisfaite, retourna à son chevalet. Les garçons n’avaient aucune consigne. Elyon aimait leur imposer plus ou moins une pose, mais ils la modulaient d’eux même, naturellement, leurs corps s’harmonisaient pour rendre la pose encore plus belle, plus resplendissante.
Là, Maxime ferma les yeux, se laissant aller à la chaleur du soleil qui traversait la pièce contre sa peau, le sang battant dans les veines de son homme à son oreille, sa chaleur, son odeur… Ses muscles se détendirent, sa position devint plus naturelle, fluide. Ses jambes, se déplièrent un peu, mais il veillait à cacher son sexe, sentant qu’Elyon l’avait fait pour une bonne raison, tout en se tournant un peu pour qu’elle voie son postérieur.
Le fait de dessiner les verges des deux hommes ne la dérangeait pas, mais aujourd’hui, elle ne voulait pas les dessiner, simplement dessiner les courbes qui descendaient à cet endroit, et suggérer la chose. Charly regardait Maxime avec tendresse, en souriant doucement. Là aussi, il se détendit, peu à peu. Après près d’une heure, où Maxime s’était endormi, Elyon, contente de l’avancée de son tableau demanda :
- Tu veux faire une petite pause Charly ?
- Non ça va, finis ! - Lui répondit ce dernier en souriant.
- Ok, comme tu voudras…
- Tu me délieras les muscles après par contre !
- Je me doutais que tu me sortirais ça…
Charly ayant tendance à avoir les muscles qui se crispent facilement, Elyon le massait souvent. Elle savait pertinemment que garder une pose immobile pendant plus d’une heure pouvait être douloureux, et elle le masserait bien volontiers pour le remercier.
Sa toile, où se côtoyaient fusain et tons pastel, prenait petit à petit forme. Là où se tenait quelques instants plutôt une forme indistincte, apparaissait une courbe gracieuse d’un des deux corps. Le plus dur pour la jeune femme fut de dessiner l’ombre et la lumière du soleil, et les émotions du visage de Charly. Cette tendresse, cet amour, qui contrastait avec la sérénité du sommeil de Maxime. Elle dessinait maintenant les finitions, les détails, avec de petits coups de fusain secs et précis, pour redessiner les cheveux, les courbes, un trait du visage…
Une autre heure passa, avant qu’Elyon soit satisfaite du résultat. Elle sourit, se leva et dit à Charly qu’elle avait fini. Ce dernier poussa un soupir de soulagement en pouvant désormais bouger à nouveau. Il souleva doucement la tête de Maxime pour se lever et s’étirer. Il marcha jusqu’à Elyon, qui lui tendit un peignoir en éponge. Charly avait compris l’utilité de prévoir cet habit dès la première fois qu’il avait posé. Quand il s’était relevé, il avait froid là où il était en contact avec quelque chose, et là, c’était le cas, notamment au niveau des cuisses où reposait la tête de Maxime. Il jeta un oeil à la toile, et fut ébloui du résultat. Elyon les avait non seulement dessinés, mais elle les avait englobés dans la pièce. Là, la cheminée, la fenêtre… Ils étaient au centre de la toile. Charly aimait beaucoup la façon qu’Elyon avait de dessiner, d’aller au bout des choses, de chaque détail. Là, les émotions de son visage étaient parfaites, et Maxime était juste sublime, endormi, vulnérable. Il comprit aussi pourquoi Elyon avait caché leurs sexes. La lumière qui passait par la baie vitrée et qui les éclairait, leur position, tout donnait à la scène un côté divin, mythique. Autant un postérieur n’était pas dérangeant, autant un sexe aurait nuit à ce côté mythifiant de la scène.
Le jeune homme retourna aux côtés de Maxime qui s’éveillait doucement, et lui tendit son peignoir, dans lequel il s’enroula. La jeune femme s’éclipsa, sachant qu’ils aimaient avoir un moment d’intimité après avoir posé. Elle retourna dans la cuisine préparer le déjeuner, laissant là les deux hommes.
De leur côté, nos deux tourtereaux échangeaient un tendre baiser, long, amoureux. Charly lui murmura à l’oreille :
- J’ai vu ton corps nu pendant deux heures… Acceptes-tu maintenant de me l’offrir ?
- Oui…
Dans un sourire, Charly lui mordilla le lobe de l’oreille, ce qui fit échapper un gémissement à Maxime. Il savait que ça le rendait fou. Il descendit vers son cou, où il déposa une multitude de petits baisers. Sa bouche dériva vers le torse de son amant, où il fit courir sa langue, avant de refermer ses lèvres sur un des tétons, qu’il mordilla, agaça de la langue, chose qui fit gémir Maxime de plus belle. Il aimait le voir, l’entendre, excité, désirable et désiré, désireux et bientôt comblé.
Ses lèvres continuèrent leur chemin vers le pubis, qu’il évita doucement, en déposant des baisers dans le pli des cuisses, puis remontant vers la verge, il l’effleura des lèvres. N’en pouvant plus, Maxime émit un gémissement plus fort que les précédents, invitation pour Charly à le prendre en bouche. Ne se faisant pas prier, le gland de notre ami disparu entre les lèvres du bel Apollon. Sa langue tournoya autour de la colonne de chair, tandis qu’elle rentrait petit à petit dans sa bouche. Lorsque le gland entra dans sa gorge, Maxime poussa un long gémissement de désir et de plaisir. De par son attitude, ses gémissements, Charly savait très bien que Maxime resterait passif, qu’il ne ferait rien, qu’il se laisserait guider. Sa bouche quitta la verge du beau brun, et il souleva ses jambes, pour révéler son petit trou. Comme il l’avait fait sur son corps, Charly contourna la zone « principale ».
Maxime n’en pouvait plus, et gémissait de frustration, ses ondulations invitant son amant à le prendre, le posséder. Sa langue lécha l’anus, le pénétrant tout doucement. Un doigt remplaça la langue, puis rapidement un deuxième, tout doucement. Il humidifia sa queue, gonflée à bloc, et la pressa doucement sur le petit trou de Maxime, faisant rentrer petit à petit son gland, puis sa queue. Les jambes relevées, le cul offert, ce dernier gémissait de plaisir, et quand la queue de Charly fut entière en lui et qu’il commença ses allers-retours, il commença à onduler du bassin, pour le plus grand plaisir des deux amoureux.
La chevauchée fantastique ne dura pas longtemps, vu dans l’état où était nos deux amants. L’un commença à respirer plus fort, une respiration plus rauque, pendant que l’autre gémissait de plus belle, soupirait… Les deux corps se contractèrent, et dans un dernier mouvement, ils éjaculèrent ensemble…
Ils redescendirent petit à petit sur terre, et échangèrent un long baiser, tendre, doux… Voilà, la toile était terminée…
Tout en ressassant ses souvenirs, Maxime se mit à caresser le doux visage de Charly. Voyant qu’il se réveillait, il s’arrêta, se recula, et le regarda. L’endormi bailla à s’en décrocher la mâchoire tout en s’étirant, et ses yeux se posèrent sur Maxime qui lui dit :
- Bonjour, bel endormi.
- Bonjour, étranger. Où suis-je ? Suis-je mort et au paradis ?
- Non, pourquoi cette question ? répondit Maxime en simulant la surprise.
Charly prit son visage entre ses mains, et continua, à voix basse :
- Votre visage est le plus beau qu’il m’ait été donné de voir, êtes-vous sûr que vous n’êtes point un ange ? Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous, dans ce cas ?
Maxime repoussa Charly en riant, ces petites scènes étant leur rituel du dimanche matin. Il s’allongea sur son homme, et l’embrassa tendrement, comme pour lui dire bonjour. Il se releva, tira la couette et dit :
- Aller, lève-toi, va te laver, je prépare à manger. Oublie pas qu’Elyon nous veut comme modèles.
- Ah oui, c’est vrai. Elle veut le faire où ?
- Dans le salon.
Elyon, qui après son bac S était entrée dans une fac de kinésithérapie, avait le dessin comme passe-temps. Ses modèles préférés étaient sans aucun doute Maxime et Charly. Elle aimait les dessiner dehors, en intérieur, debout, assis, allongés. Aujourd’hui, elle voulait les dessiner nus. Le trio n’ayant aucune pudeur vis à vis de leurs corps, cela ne dérangeait pas les deux hommes.
Maxime tira et poussa tant bien que mal son amant sous la douche, et descendit dans la grande cuisine de la maison où il vivait tous les trois. Le père d’Elyon est une personnalité importante dans le milieu pharmaceutique, et étant fille unique, Elyon recevait ce qu’elle voulait, quand elle le voulait. Cette maison était un de ses caprices d’enfant gâtée. Ils y vivaient à trois, en banlieue parisienne, mais la maison possédait une petite dizaine de chambres, autant de salles de bains, trois salons, des penderies à n’en plus finir, et j’en passe. Sans oublier le jardin. Et quel jardin. Immense. Et entretenu. Les haies couraient sur les bords de la propriété, le gazon était vert, tondu, doux. Les arbres fruitiers étaient présents à perte de vue, et leurs fruits étaient tout bonnement délicieux. A dire vrai, Elyon n’avait pas demandé aussi grande bâtisse. Son père, connaissant ses goûts, avait juste visé plus haut. Pourtant, les jeunes gens ne vivaient que dans une partie de la demeure. Et elle leur semblait un peu vide, bien souvent. Etant tous les trois en fac, le temps manquait, et ils n’avaient pas grand monde à inviter. Mais qu’importe, la place servira sûrement un jour, ils n’en doutaient pas.
Un des lieux où ils aimaient passer du temps était le salon principal. Une grande pièce, dans les tons pastel, avec une cheminée contemporaine ouverte, qui couvrait la moitié d’un des murs de la pièce. Les larges baies vitrées qui donnaient sur le jardin étaient orientées de façon à donner une très grande luminosité sans toutefois avoir la lumière directe du soleil de l’après-midi. Le piano à queue de Maxime et la harpe de Charly se côtoyaient jour et nuit, et souvent, peu importe l’heure, si on tendait l’oreille, quelques accords, quelques sons se faisaient entendre. Elyon n’avait jamais pris de cours de musique, mais elle aimait, le week-end, s’allonger sur un des canapés, devant la cheminée, et les écouter jouer. Jouer. Et rejouer. La musique a toujours été importante pour eux, comme le dessin l’est pour elle. Chacun expulsait les émotions qui ne sortaient pas via les mots dans son domaine.
Mais revenons à Maxime. Ce dernier, dans la cuisine, se mit à préparer le petit-déjeuner. Ayant fini de préparer tout ce qu’il pouvait préparer à l’avance, il grimpa les escaliers, frappa, et entra dans la chambre d’Elyon. Il s’avança, sans prêter attention aux crayons, fusains et toiles éparpillés à droite à gauche, et se dirigea vers la fenêtre. Il ouvrit les rideaux, et la lumière envahit la pièce. Elyon dormait, et il la regardait avec tendresse, comme une soeur. Il s’approcha d’elle, se posa sur le lit, et la réveilla, en douceur.
Autant, réveillée et fraîche, Elyon était une très belle femme, avec ses cheveux blonds vénitiens, ses yeux bleus, verts, voire même gris selon le temps, sa taille de poupée, son teint laiteux et ses pommettes rouges, autant le matin, décoiffée, encore à moitié dans les bras de Morphée, elle faisait penser à une sorcière. Là aussi, Maxime l’envoya sous la douche, et fila voir où en était Charly. Maxime était le seul qui arrivait relativement assez facilement à se réveiller le matin. Ses compagnons eux, avaient du mal à émerger et à se réveiller, alors tous les matins, il se levait plus tôt, préparait le petit-déj, et les réveillait. Le soir par contre, ils inversaient les rôles, et c’était Charly et Elyon qui s’occupaient de tout.
Le jeune homme trouva son homme qui sortait de sa douche en traînant les pieds. En voyant ses cheveux trempés, Maxime s’empara d’une serviette, le fit asseoir sur leur lit, et s’appliqua à lui sécher les cheveux. Il aimait faire ça, s’occuper de son mec, lui sécher les cheveux, lui faire à manger, lui être agréable. Surtout le matin.
Charly laissa tomber sa tête sur le ventre de Maxime, en face de lui. Ça aussi, c’était une habitude. Charly aimait sentir le contact de Maxime contre lui, à tout instant, peu importe le lieu. Il aimait sa chaleur, ses mains, sa peau. Il aimait son odeur, où il se sentait bien, apaisé et en sécurité. Là, le front contre son homme, il inspira de grandes goulées d’air frais en se délectant de son odeur. Ayant les cheveux bouclés et relativement longs, ces derniers, mouillés et donc lisses étaient assez longs à sécher, et Maxime prenant tout son temps, la situation dura cinq bonnes minutes. Le jeune homme recula, et Charly lutta pour ne pas plonger en avant. Il prit le menton de son amant resté assis entre son pouce et son index, le leva, le regarda dans les yeux, et l’embrassa tendrement, avant de le laisser s’habiller. Il repassa une tête dans la chambre d’Elyon, et lui demanda où elle en était : « Bientôt fini ! » lui répondit cette dernière. Il redescendit donc dans la cuisine, où leur chatte, Catnip, vint les rejoindre.
- T’es la seule à te réveiller le matin. Nous on dort tous comme des larves pendant que toi tu gambades dehors.
Il s’arrêta, comme s’il attendait une réponse de l’animal, et reprit :
- T’as de la chance. Tu fous rien de la journée, quand on rentre t’es papouillée, câlinée, chouchoutée. Franchement c’est la belle vie. Enfin ! Quoi ? T’as faim ? Oui oui, arrête de miauler !
Il lui remit des croquettes dans sa gamelle, se servit un verre de jus de fruits, et se posa lourdement sur un des tabourets du bar qui servait aussi de plan de travail.
Le premier à descendre fut Charly, qui fut accueilli par un grand sourire et des bisous un peu partout, ou presque. Comme chaque matin, il lui fallait deux heures pour se réveiller, et il n’attendait pas grand chose de lui le matin. Il lui servit à manger, et le regardait s’éveiller petit à petit en face de lui, attendri. Les rejoignit la fille du groupe, déjà plus dynamique après sa douche, elle se servit seule à manger. Ils mangèrent en silence, jusqu’à ce que Catnip, comme à son habitude, monte sur la table pour quémander. Tous rigolèrent à la vue de cette petite boule de poils miaulant à s’égosiller pour grappiller un peu de nourriture. Chacun se réveillait, et les discutions commencèrent. Ce matin, au « menu » fut le dessin qu’Elyon voulait faire.
- On va le faire dans le salon, sur le canapé rond. On le déplacera un peu, je veux qu’il soit au milieu de la pièce.
- Tu veux nous dessiner comment ?
- Nus, ça fait longtemps.
- Ok. Tu as des idées de positions ? Ou tu improviseras ? lui demanda Maxime
- Hmm…J’ai pensé à quelque chose, vous verrez tout à l’heure.
Le sujet de conversation changea, pour parler de tout, de rien. Un petit-déjeuner comme les autres, en somme. Sur le coup des 10h, toute notre petite troupe était fraîche et dispo, prête à commencer. Notre trio se dirigea donc vers le salon, pièce où Elyon avait donc décidé de peindre. Là, ils déplacèrent un canapé de forme arrondie, d’un bleu couleur ciel, pour le mettre comme Elyon le désirait. Les garçons, sans mot dire, bougèrent le canapé. Le re-bougèrent. Mais ça n’allait pas. Alors ils…Cela dura cinq bonnes minutes avant que la jeune femme soit satisfaite. Là, elle installa son chevalet pendant que les deux hommes se déshabillaient. Nus, ils étaient magnifiques, tant l’un, grand, musclé, costaud, tant l’autre plus mince, moins baraqué, d’apparence fragile mais avec une force de caractère qui contrastait avec ce physique plus fluet. Leurs sexes, aux bourses épilés, avec pour les deux juste quelques poils sur le dessus, contribuaient à cette beauté du corps, mais cela n’intéressait pas Elyon. Ce n’était pas ce qu’elle voulait dessiner. Elle installa d’abord Charly. Elle se fit s’asseoir sur le bord du canapé, avant de placer Maxime. Là, elle le fit s’allonger, en posant sa tête entre les cuisses de Charly, de façon à cacher son sexe. Maxime étant de face, elle le fit plier un genou, de sorte là aussi à cacher son anatomie, tout en dévoilant une partie de son postérieur.
Elyon bougea un petit peu ses modèles, puis s’estimant satisfaite, retourna à son chevalet. Les garçons n’avaient aucune consigne. Elyon aimait leur imposer plus ou moins une pose, mais ils la modulaient d’eux même, naturellement, leurs corps s’harmonisaient pour rendre la pose encore plus belle, plus resplendissante.
Là, Maxime ferma les yeux, se laissant aller à la chaleur du soleil qui traversait la pièce contre sa peau, le sang battant dans les veines de son homme à son oreille, sa chaleur, son odeur… Ses muscles se détendirent, sa position devint plus naturelle, fluide. Ses jambes, se déplièrent un peu, mais il veillait à cacher son sexe, sentant qu’Elyon l’avait fait pour une bonne raison, tout en se tournant un peu pour qu’elle voie son postérieur.
Le fait de dessiner les verges des deux hommes ne la dérangeait pas, mais aujourd’hui, elle ne voulait pas les dessiner, simplement dessiner les courbes qui descendaient à cet endroit, et suggérer la chose. Charly regardait Maxime avec tendresse, en souriant doucement. Là aussi, il se détendit, peu à peu. Après près d’une heure, où Maxime s’était endormi, Elyon, contente de l’avancée de son tableau demanda :
- Tu veux faire une petite pause Charly ?
- Non ça va, finis ! - Lui répondit ce dernier en souriant.
- Ok, comme tu voudras…
- Tu me délieras les muscles après par contre !
- Je me doutais que tu me sortirais ça…
Charly ayant tendance à avoir les muscles qui se crispent facilement, Elyon le massait souvent. Elle savait pertinemment que garder une pose immobile pendant plus d’une heure pouvait être douloureux, et elle le masserait bien volontiers pour le remercier.
Sa toile, où se côtoyaient fusain et tons pastel, prenait petit à petit forme. Là où se tenait quelques instants plutôt une forme indistincte, apparaissait une courbe gracieuse d’un des deux corps. Le plus dur pour la jeune femme fut de dessiner l’ombre et la lumière du soleil, et les émotions du visage de Charly. Cette tendresse, cet amour, qui contrastait avec la sérénité du sommeil de Maxime. Elle dessinait maintenant les finitions, les détails, avec de petits coups de fusain secs et précis, pour redessiner les cheveux, les courbes, un trait du visage…
Une autre heure passa, avant qu’Elyon soit satisfaite du résultat. Elle sourit, se leva et dit à Charly qu’elle avait fini. Ce dernier poussa un soupir de soulagement en pouvant désormais bouger à nouveau. Il souleva doucement la tête de Maxime pour se lever et s’étirer. Il marcha jusqu’à Elyon, qui lui tendit un peignoir en éponge. Charly avait compris l’utilité de prévoir cet habit dès la première fois qu’il avait posé. Quand il s’était relevé, il avait froid là où il était en contact avec quelque chose, et là, c’était le cas, notamment au niveau des cuisses où reposait la tête de Maxime. Il jeta un oeil à la toile, et fut ébloui du résultat. Elyon les avait non seulement dessinés, mais elle les avait englobés dans la pièce. Là, la cheminée, la fenêtre… Ils étaient au centre de la toile. Charly aimait beaucoup la façon qu’Elyon avait de dessiner, d’aller au bout des choses, de chaque détail. Là, les émotions de son visage étaient parfaites, et Maxime était juste sublime, endormi, vulnérable. Il comprit aussi pourquoi Elyon avait caché leurs sexes. La lumière qui passait par la baie vitrée et qui les éclairait, leur position, tout donnait à la scène un côté divin, mythique. Autant un postérieur n’était pas dérangeant, autant un sexe aurait nuit à ce côté mythifiant de la scène.
Le jeune homme retourna aux côtés de Maxime qui s’éveillait doucement, et lui tendit son peignoir, dans lequel il s’enroula. La jeune femme s’éclipsa, sachant qu’ils aimaient avoir un moment d’intimité après avoir posé. Elle retourna dans la cuisine préparer le déjeuner, laissant là les deux hommes.
De leur côté, nos deux tourtereaux échangeaient un tendre baiser, long, amoureux. Charly lui murmura à l’oreille :
- J’ai vu ton corps nu pendant deux heures… Acceptes-tu maintenant de me l’offrir ?
- Oui…
Dans un sourire, Charly lui mordilla le lobe de l’oreille, ce qui fit échapper un gémissement à Maxime. Il savait que ça le rendait fou. Il descendit vers son cou, où il déposa une multitude de petits baisers. Sa bouche dériva vers le torse de son amant, où il fit courir sa langue, avant de refermer ses lèvres sur un des tétons, qu’il mordilla, agaça de la langue, chose qui fit gémir Maxime de plus belle. Il aimait le voir, l’entendre, excité, désirable et désiré, désireux et bientôt comblé.
Ses lèvres continuèrent leur chemin vers le pubis, qu’il évita doucement, en déposant des baisers dans le pli des cuisses, puis remontant vers la verge, il l’effleura des lèvres. N’en pouvant plus, Maxime émit un gémissement plus fort que les précédents, invitation pour Charly à le prendre en bouche. Ne se faisant pas prier, le gland de notre ami disparu entre les lèvres du bel Apollon. Sa langue tournoya autour de la colonne de chair, tandis qu’elle rentrait petit à petit dans sa bouche. Lorsque le gland entra dans sa gorge, Maxime poussa un long gémissement de désir et de plaisir. De par son attitude, ses gémissements, Charly savait très bien que Maxime resterait passif, qu’il ne ferait rien, qu’il se laisserait guider. Sa bouche quitta la verge du beau brun, et il souleva ses jambes, pour révéler son petit trou. Comme il l’avait fait sur son corps, Charly contourna la zone « principale ».
Maxime n’en pouvait plus, et gémissait de frustration, ses ondulations invitant son amant à le prendre, le posséder. Sa langue lécha l’anus, le pénétrant tout doucement. Un doigt remplaça la langue, puis rapidement un deuxième, tout doucement. Il humidifia sa queue, gonflée à bloc, et la pressa doucement sur le petit trou de Maxime, faisant rentrer petit à petit son gland, puis sa queue. Les jambes relevées, le cul offert, ce dernier gémissait de plaisir, et quand la queue de Charly fut entière en lui et qu’il commença ses allers-retours, il commença à onduler du bassin, pour le plus grand plaisir des deux amoureux.
La chevauchée fantastique ne dura pas longtemps, vu dans l’état où était nos deux amants. L’un commença à respirer plus fort, une respiration plus rauque, pendant que l’autre gémissait de plus belle, soupirait… Les deux corps se contractèrent, et dans un dernier mouvement, ils éjaculèrent ensemble…
Ils redescendirent petit à petit sur terre, et échangèrent un long baiser, tendre, doux… Voilà, la toile était terminée…
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3 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Toujours aussi bien, on ne peut que répéter belle écriture,
très beau tableau là ! Y-aura-t-il une suite ? Il faut espérer !
A. de M.
très beau tableau là ! Y-aura-t-il une suite ? Il faut espérer !
A. de M.
C'est juste magnifique j'adore ... vraiment j'attend la suite avec une impatience démesuré ;) ... j'hesitais à poster mes histoires certe fictif et là tu m'as convincu merci ! Continue !
Et bien, je ne suis vraiment pas déçu. Tu arrives toi aussi très bien à dépeindre les personnages, les lieux et les ambiances, et ce dernier tableau est un chef-d'oeuvre !