L’Ukrainienne et le campeur en rut
Récit érotique écrit par Antoine-LRH [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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L’Ukrainienne et le campeur en rut
Je m’appelle Ben. L’histoire que je vais vous raconter s’est déroulée l’an dernier, en 2024. J’avais 32 ans, et besoin de souffler. Ma compagne, elle, tenait absolument à passer l’été en camping. Autant dire que ce n’était pas franchement mon truc. Mais depuis quelques années, j’avais fini par me laisser faire. Avec notre petit garçon, les chalets tout équipés, c’était plus simple que l’hôtel. Moins de contraintes, plus d’espace, et surtout, moins de voisins qui tapent à la cloison quand on tente une sieste mouvementée.
Cette fois, direction le sud. Un camping quatre étoiles, piscine chauffée, restos, bar, terrain de sport — le genre d’endroit où on se dit qu’on va pouvoir souffler. Trois semaines prévues en juin, histoire d’éviter la foule.
Deux semaines avant le départ, un mail du camping tombe dans notre boîte.
« Madame, Monsieur, Nous vous informons que les deux dernières semaines de votre séjour coïncideront avec l’accueil de plusieurs équipes de rugby féminin, venues participer à un tournoi international dans la région. »
Sur le coup, je fais la moue. Pas franchement fan du tumulte. Moi, le camping, c’est transat, Ray-Ban sur le nez, et contemplation discrète des corps bronzés qui déambulent lentement autour de la piscine.
Le jour J arrive. On s’installe. Pas de vis-à-vis, c’est déjà ça. Le cadre est top. Le bar du camping me tend les bras dès le premier soir. C’est mon petit rituel : pendant que ma compagne couche notre fils, je vais boire un café ou un rhum au comptoir.
Et là, je tombe sur la serveuse.
Putain.
Un corps à faire perdre la foi à un curé. Un pantalon blanc semi-transparent, moulant à s’en damner, et en dessous, un string noir fin, net, affiché comme une provocation. Ses fesses sont galbées, parfaitement dessinées. Elle se déplace comme si elle dansait. Son polo est tendu par une poitrine qui ne cherche pas à se cacher. Elle a ce genre de beauté qui mélange le naturel et l’érotisme brut. Je ne peux m’empêcher de la mater. Discrètement. Du moins je crois.
La semaine passe lentement. La chaleur écrase les journées. La piscine devient mon refuge. Je bronze, j’observe. La maîtresse-nageuse est elle aussi une jolie surprise : cheveux noués en chignon lâche, lunettes de soleil miroir, peau halée. Mais les campeuses ? Rien de mémorable. Des familles, des mamans, quelques femmes seules. Pas de quoi fantasmer.
Puis arrive le samedi suivant.
Les équipes débarquent. Et là… changement de décor.
Des groupes entiers de jeunes femmes, en short moulant, débardeur, sacs sur l’épaule, se croisent, rient, crient dans toutes les langues. Américaines, Espagnoles, Italiennes, Ukrainiennes. Une invasion féminine de sportives au corps ferme, athlétique, musclé. De quoi faire grimper la température déjà étouffante de ce mois de juin.
En fin d’après-midi, je propose une balade à ma petite famille. On revient au camping vers 17h. Il fait encore très chaud. J’enfile mon maillot, attrape une serviette et fonce à la piscine.
Je m’installe à un transat libre, une rangée de serviettes colorées posées sur ceux d’à côté. Je plonge. Fraîcheur divine.
Quand je ressors, elles sont là.
Trois ou quatre jeunes femmes, allongées, blondes pour la plupart. Des corps secs, toniques, des jambes longues, musclées. Des maillots qui ne cachent rien. Elles parlent fort, en ukrainien, et rient. Je m’essuie, m’allonge, essayant de garder une contenance.
Et puis je la vois.
Elle.
Grande, élancée, une chevelure d’or qui tombe sur ses épaules bronzées. Son maillot est vert émeraude, très simple. Trop simple. Le haut, minuscule, épouse deux petits seins fermes, ronds, pointus. Le bas… un string.
Je reste figé.
Ses fesses sont un chef-d’œuvre. Pas énormes, mais dessinées à la perfection. Rebondies, musclées, fermes. Le genre de cul qu’on rêve d’attraper à pleine main, de sentir trembler sous ses caresses, d’embrasser, de mordre. Elle s’étire, allongée sur le ventre, le tissu disparaît entre ses fesses comme une invitation silencieuse. Mon sexe se tend instantanément sous mon short.
Elle rit avec ses copines, se trémousse, se redresse, chahute. Dans un mouvement brusque, une petite trousse de toilette tombe de sa serviette et glisse… jusqu’à mes pieds.
Elle se lève et s’approche.
Mon cœur bat fort. Elle me fixe. Ses yeux sont bleu clair, presque gris. Un éclat joueur.
— "Sorry…", souffle-t-elle dans un anglais légèrement cassé. "My bag."
Je tends le bras, lui tends la trousse, et nos doigts se frôlent. Elle me sourit, un coin de lèvre relevé. Mon regard se perd entre ses seins, sa peau humide, son ventre plat.
J’ai une pulsion. L’envie de l’attraper par les hanches, de glisser mes mains sur son dos, de l’embrasser à pleine bouche, de l’amener contre un mur, de soulever ce string, de le baisser lentement. De goûter cette peau. De lécher, mordiller, la faire gémir, haleter.
Mais je reste là, con, bloqué.
— "It’s okay," je dis, ma voix rauque.
Elle me sourit à nouveau. Longuement. Avant de retourner à sa serviette. Je sens son regard derrière ses lunettes m’effleurer encore quelques secondes.
Quelques minutes plus tard, elles partent, serviettes sur l’épaule, riant encore.
Elle se retourne.
Me regarde.
Me fait un petit signe de la main. Rien d’appuyé. Juste ce petit mouvement de doigts qui dit : je t’ai vu.
Je réponds d’un hochement de tête. Mais je suis ailleurs. Mon short me colle à la peau, mon sexe tendu et frustré.
Je rentre au mobil-home, le cœur agité, l’esprit détraqué. Mon fils joue, ma compagne prépare le dîner. Moi, je suis encore là-bas, sur ce transat. Dans ma tête, je suis entre ses cuisses, mes doigts sur sa peau, ma langue entre ses fesses.
La fin de journée s’est déroulée sans encombre. Le petit a fini par s’endormir, paisible, dans la chaleur moite de notre mobil-home. Ma compagne s’est allongée, fatiguée. Moi, comme chaque soir, j’ai attrapé ma casquette, mon téléphone, et je suis sorti prendre l’air. Boire un café. Faire durer cette parenthèse.
Mais ce soir, je n’ai pas pris le chemin direct.
J’ai flâné dans les allées, mon pas lent, mes pensées ailleurs. Il faisait encore chaud, une chaleur dense, humide, presque lourde. J’ai remonté l’allée où, plus tôt dans l’après-midi, j’avais vu ces corps parfaits tremper au bord du bassin.
Et là, suspendu sur une corde à linge improvisée entre deux petits arbres, il était là.
Le maillot vert.
Celui qui m’avait obsédé toute la fin de journée. Un haut triangulaire minuscule, à peine froissé, et ce fameux bas, ce string à peine plus large qu’un lacet. L’image de ses fesses me revint en flash. Mon sexe se tendit aussitôt dans mon short.
Je me suis éloigné. Lentement. J’avais envie de me perdre, d’allonger ce moment de solitude. J’ai fini par atteindre le bar du camping.
Ambiance très différente de la veille. Ça riait, ça trinquait, ça s’agitait. Les équipes étaient là, alignées autour de grandes tables. Des verres de bière, des cris dans toutes les langues, des corps relâchés, bronzés, heureux.
Je commandai un café, et je me suis installé seul à une table un peu en retrait. L’ombre me cachait, mais j’avais une vue parfaite sur la salle.
Je l’ai cherchée du regard.
Et elle est apparue.
Maria. Je ne connaissais pas encore son prénom, mais je l’ai su dès que mes yeux se sont posés sur elle. Elle était là, debout, un verre de Coca à la main. Pas de bière. Pas de rires. Elle avait l’air ailleurs. Son visage était fermé, ses yeux absents. Elle ne riait pas. Elle ne regardait personne.
Son téléphone vibra. Elle décrocha. Je la vis froncer les sourcils, répondre brièvement. Elle parlait fort, en ukrainien, mais son ton n’avait rien de joyeux. Son corps tendu, ses gestes saccadés, tout chez elle respirait la colère, la douleur. Quand elle raccrocha, ses yeux étaient rouges.
Elle resta encore un peu avec ses coéquipières. Puis, sans prévenir, elle s’est levée, a posé son verre, a salué brièvement, et s’est dirigée vers la sortie.
J’ai eu un réflexe.
L’envie de la suivre, de la rattraper, de lui dire viens, on parle, on marche, je t’écoute, je te touche si tu veux. Mais je suis resté là, à faire semblant de scroller sur mon téléphone. Mon cœur battait vite.
Je suis resté encore une demi-heure. Un autre café, un brin de conversation avec la serveuse — toujours aussi sexy, mais ce soir-là, elle n’existait pas pour moi. Mon esprit était ailleurs, troublé, agité.
Il se faisait tard. Je me suis levé. Mais mon corps ne voulait pas rentrer tout de suite.
J’ai tourné, volontairement, dans l’allée des Ukrainiennes.
Et là… elle était là.
Assise seule, en tailleur sur les petites marches en bois de son mobil-home. Elle ne m’a pas vu tout de suite. Elle avait le visage dans les mains. La tête basse. Une épaule tremblait. Elle pleurait.
Mon cœur s’est serré. D’abord de tendresse. Puis de désir, mêlé à cette tendresse, un mélange trop puissant pour être ignoré. Je me suis approché, lentement. Le gravier craquait sous mes pas.
Elle a levé les yeux. Ses joues étaient humides. Son regard a croisé le mien. Elle n’a pas reculé.
— "Ça va…?" ai-je murmuré.
Elle a hésité. Puis a soufflé, d’une voix fragile :
— "Not really."
Je me suis accroupi à côté d’elle.
— "Je peux rester un peu ?"
Elle a hoché la tête. J’ai posé mes fesses sur la marche, à côté d’elle. Pas trop près. Mais assez pour sentir son parfum, léger, sucré, mêlé à une odeur de sel, de crème solaire, et de peine.
Elle m’a raconté. Par bribes. Un copain resté au pays. Une amie qui l’avait appelée. Une photo, un message, une trahison. Elle pleurait, et moi, je l’écoutais, sans un mot. Mes mains me brûlaient. Je mourais d’envie de la prendre contre moi, de caresser ses cheveux, de poser mes lèvres sur son cou, son front, sa bouche.
Mais je ne faisais rien.
Parce que j’aurais bandé aussitôt. Parce que je ne voulais pas salir sa peine.
Au bout d’un moment, je me suis levé. Je lui ai dit que j’allais la laisser.
— "Merci.", a-t-elle soufflé.
Je fis quelques pas. Puis sa voix retentit, plus douce :
— "What’s your name?"
Je me suis retourné.
— "Ben. Et toi ?"
— "Maria."
Elle m’a souri faiblement.
Je me suis remis en marche.
— "Ben?"
Je me suis retourné à nouveau.
Elle s’était levée. Elle avait fait quelques pas vers moi. Elle s’approcha lentement. Il y avait dans ses yeux une chaleur étrange. De la gratitude. De l’envie, peut-être. Ou juste l’envie de ne pas être seule.
Elle s’est penchée, m’a embrassé la joue. Un baiser long, tendre. Ses lèvres ont effleuré ma peau. J’ai frissonné.
J’ai posé ma main sur son bras. Sa peau était chaude. Je l’ai regardée, longtemps. J’ai levé la main jusqu’à sa joue. J’ai effleuré une larme. Elle a fermé les yeux, juste une seconde.
Quand elle les a rouverts, elle m’a regardé autrement.
Et elle s’est approchée encore. Elle a passé ses bras autour de mon cou, lentement. Elle a posé ses lèvres sur les miennes.
Un vrai baiser.
Pas un remerciement. Un vrai, profond, langoureux. Ses lèvres étaient pulpeuses, son souffle court. Ma main s’est glissée dans son dos. Je l’ai attirée contre moi. Ses seins se sont écrasés contre mon torse. Mon sexe était dur, incontrôlable. Elle l’a senti.
Mais elle n’a pas reculé.
Elle a murmuré quelque chose, incompréhensible, en ukrainien. Et m’a serré plus fort. Mon autre main est descendue sur ses hanches. Sa peau nue sous le t-shirt trop grand qu’elle portait.
Je la voulais.
Mais ce soir-là… on s’est quittés comme ça.
Un dernier regard. Un frisson. Une tension suspendue.
Et la promesse, dans l’air chaud de la nuit, que ce n’était pas fini.
Les jours suivants, je ne fais que l’apercevoir. Fugacement. Un sourire échangé à distance, un regard volé entre deux chalets, rien de plus. La compétition battait son plein, les horaires changeaient, les groupes tournaient. Je la cherchais partout, mais la plupart du temps, je revenais frustré.
Puis vient le vendredi.
Un jour à part.
Ma compagne avait prévu de passer la soirée — et la nuit — chez une amie à deux heures de route. Elle emmenait notre fils. L’occasion parfaite de m’offrir une parenthèse, seul, tranquille, sans contrainte.
Je n’ai pas hésité une seconde à décliner l’invitation.
Il faut dire que cette copine et moi, c’est glacial depuis des années. L’hypocrisie des politesses forcées, très peu pour moi. Et puis, soyons honnête… je sentais que quelque chose pouvait arriver.
En début de soirée, je décide d’aller à la piscine. Pas pour nager. Juste pour errer, faire semblant. Évidemment, mon trajet me fait passer devant les chalets des Ukrainiennes. Instinctivement. Je ne cherche même pas à me justifier.
Et là, comme une évidence, je la vois.
Assise sur la terrasse de son bungalow, jambes croisées, en débardeur court et short, elle me remarque immédiatement. Son regard accroche le mien, et cette fois, elle vient à moi. Elle marche lentement, avec cette grâce féline, comme si elle savait que chaque pas faisait monter ma tension.
Elle s’arrête devant moi. Son regard est doux, mais ses mots sont clairs.
— "I feel better... I’ve been thinking about you."
Ma gorge se serre. Mon cœur cogne. Mon sexe se réveille.
— "I want to see you again," murmure-t-elle.
Je la fixe. Je n’ai pas besoin d’y réfléchir. Je lui propose qu’on prenne un verre ensemble, ce soir, au bar du camping.
Elle accepte immédiatement.
— "My friends go out to town. I stay here."
Mon sang ne fait qu’un tour. C’était maintenant ou jamais. Depuis une semaine, cette femme me hante. Chaque nuit, je rêve de ses fesses, de sa bouche, de sa peau.
La soirée tombe.
Je prends une douche, je me parfume légèrement, j’enfile une chemise blanche un peu froissée, un short en jean. Rien d’extraordinaire, mais je veux qu’elle me regarde autrement ce soir. Je veux qu’elle me désire. Pas juste pour être gentil. Je veux qu’elle me veuille.
Je l’attends au bar.
Quand elle arrive… je reste muet.
Une robe longue, fendue, moulante, d’un rouge profond. Pas un bijou. Pas de soutien-gorge. Juste elle, pure, naturelle, sublime. Ses seins sont parfaitement dessinés sous le tissu. Et ce cul… chaque pas qu’elle fait semble rythmer ma respiration.
Je sens les regards des autres hommes autour. Ils la dévorent. Et elle, elle vient droit vers moi.
On prend un verre. Je suis tendu, incapable de me concentrer. J’ai peur d’être repéré. Ce camping, c’est un nid à commérages. On parle un peu. On rit. Mais mon esprit est ailleurs, et elle le sait.
Alors je lui propose qu’on sorte du camping. Un dîner, rien que tous les deux. Elle accepte sans hésiter.
On monte dans ma voiture. Elle s’installe, jambes croisées, le tissu de sa robe remontant sur ses cuisses nues. Pendant tout le trajet, je lutte pour ne pas lui sauter dessus.
On trouve un petit resto italien, intime, tamisé. Le genre de lieu parfait pour les confessions et les sous-entendus.
Elle me raconte sa vie. Son enfance, les années d’entraînement. Et puis la guerre. Son départ. Les images. Les amis restés là-bas. Sa voix tremble parfois. Elle s’ouvre. Elle se dévoile. Et moi, je suis captivé.
Mais je suis aussi hypnotisé par elle.
Sa bouche, son accent. Ses seins qui pointent à travers le tissu fin dès qu’un petit courant d’air passe. Mon regard est attiré, malgré moi. Je lutte pour ne pas être vulgaire. Mais tout en elle me donne envie de la posséder.
Quand le dessert arrive, elle me regarde.
— "What do you want now?"
Je souris.
— "Are you sure you want me to answer that?"
Elle rit. Son rire est chaud, sincère.
— "Yes, I want."
Je la fixe. Je prends une gorgée de vin. Je pose le verre.
— "I want to make love to you."
Elle rougit. Ses joues s’embrasent. Elle baisse les yeux, puis les relève. Elle me regarde avec un large sourire.
— "Me too."
Mon sexe durcit instantanément sous la table.
Elle m’explique que ses copines ne rentreront pas avant très tard. Qu’on a du temps.
On repart.
Devant le restaurant, avant même de monter en voiture, elle me prend la main, me tire vers elle et m’embrasse.
Un baiser profond.
Ses lèvres s’ouvrent contre les miennes. Sa langue cherche la mienne. Nos souffles s’entremêlent.
Je pose mes mains sur ses hanches. Puis, doucement, sur ses fesses.
Enfin.
Je les attrape. Je les caresse. Je les découvre. Ferme. Denses. Elles me rendent fou. Je bande comme jamais. Elle le sent. Elle glisse sa main entre nous, effleure mon sexe à travers le short.
Ses doigts s’attardent, pressent, mesurent.
Elle se pince les lèvres et me regarde en coin.
— "I’m so impatient to feel it in my mouth."
Mon souffle s’arrête.
Je la fixe.
Mon cœur bat fort. Mon sexe est prêt à exploser.
Et ce n’est que le début.
Cette fois, direction le sud. Un camping quatre étoiles, piscine chauffée, restos, bar, terrain de sport — le genre d’endroit où on se dit qu’on va pouvoir souffler. Trois semaines prévues en juin, histoire d’éviter la foule.
Deux semaines avant le départ, un mail du camping tombe dans notre boîte.
« Madame, Monsieur, Nous vous informons que les deux dernières semaines de votre séjour coïncideront avec l’accueil de plusieurs équipes de rugby féminin, venues participer à un tournoi international dans la région. »
Sur le coup, je fais la moue. Pas franchement fan du tumulte. Moi, le camping, c’est transat, Ray-Ban sur le nez, et contemplation discrète des corps bronzés qui déambulent lentement autour de la piscine.
Le jour J arrive. On s’installe. Pas de vis-à-vis, c’est déjà ça. Le cadre est top. Le bar du camping me tend les bras dès le premier soir. C’est mon petit rituel : pendant que ma compagne couche notre fils, je vais boire un café ou un rhum au comptoir.
Et là, je tombe sur la serveuse.
Putain.
Un corps à faire perdre la foi à un curé. Un pantalon blanc semi-transparent, moulant à s’en damner, et en dessous, un string noir fin, net, affiché comme une provocation. Ses fesses sont galbées, parfaitement dessinées. Elle se déplace comme si elle dansait. Son polo est tendu par une poitrine qui ne cherche pas à se cacher. Elle a ce genre de beauté qui mélange le naturel et l’érotisme brut. Je ne peux m’empêcher de la mater. Discrètement. Du moins je crois.
La semaine passe lentement. La chaleur écrase les journées. La piscine devient mon refuge. Je bronze, j’observe. La maîtresse-nageuse est elle aussi une jolie surprise : cheveux noués en chignon lâche, lunettes de soleil miroir, peau halée. Mais les campeuses ? Rien de mémorable. Des familles, des mamans, quelques femmes seules. Pas de quoi fantasmer.
Puis arrive le samedi suivant.
Les équipes débarquent. Et là… changement de décor.
Des groupes entiers de jeunes femmes, en short moulant, débardeur, sacs sur l’épaule, se croisent, rient, crient dans toutes les langues. Américaines, Espagnoles, Italiennes, Ukrainiennes. Une invasion féminine de sportives au corps ferme, athlétique, musclé. De quoi faire grimper la température déjà étouffante de ce mois de juin.
En fin d’après-midi, je propose une balade à ma petite famille. On revient au camping vers 17h. Il fait encore très chaud. J’enfile mon maillot, attrape une serviette et fonce à la piscine.
Je m’installe à un transat libre, une rangée de serviettes colorées posées sur ceux d’à côté. Je plonge. Fraîcheur divine.
Quand je ressors, elles sont là.
Trois ou quatre jeunes femmes, allongées, blondes pour la plupart. Des corps secs, toniques, des jambes longues, musclées. Des maillots qui ne cachent rien. Elles parlent fort, en ukrainien, et rient. Je m’essuie, m’allonge, essayant de garder une contenance.
Et puis je la vois.
Elle.
Grande, élancée, une chevelure d’or qui tombe sur ses épaules bronzées. Son maillot est vert émeraude, très simple. Trop simple. Le haut, minuscule, épouse deux petits seins fermes, ronds, pointus. Le bas… un string.
Je reste figé.
Ses fesses sont un chef-d’œuvre. Pas énormes, mais dessinées à la perfection. Rebondies, musclées, fermes. Le genre de cul qu’on rêve d’attraper à pleine main, de sentir trembler sous ses caresses, d’embrasser, de mordre. Elle s’étire, allongée sur le ventre, le tissu disparaît entre ses fesses comme une invitation silencieuse. Mon sexe se tend instantanément sous mon short.
Elle rit avec ses copines, se trémousse, se redresse, chahute. Dans un mouvement brusque, une petite trousse de toilette tombe de sa serviette et glisse… jusqu’à mes pieds.
Elle se lève et s’approche.
Mon cœur bat fort. Elle me fixe. Ses yeux sont bleu clair, presque gris. Un éclat joueur.
— "Sorry…", souffle-t-elle dans un anglais légèrement cassé. "My bag."
Je tends le bras, lui tends la trousse, et nos doigts se frôlent. Elle me sourit, un coin de lèvre relevé. Mon regard se perd entre ses seins, sa peau humide, son ventre plat.
J’ai une pulsion. L’envie de l’attraper par les hanches, de glisser mes mains sur son dos, de l’embrasser à pleine bouche, de l’amener contre un mur, de soulever ce string, de le baisser lentement. De goûter cette peau. De lécher, mordiller, la faire gémir, haleter.
Mais je reste là, con, bloqué.
— "It’s okay," je dis, ma voix rauque.
Elle me sourit à nouveau. Longuement. Avant de retourner à sa serviette. Je sens son regard derrière ses lunettes m’effleurer encore quelques secondes.
Quelques minutes plus tard, elles partent, serviettes sur l’épaule, riant encore.
Elle se retourne.
Me regarde.
Me fait un petit signe de la main. Rien d’appuyé. Juste ce petit mouvement de doigts qui dit : je t’ai vu.
Je réponds d’un hochement de tête. Mais je suis ailleurs. Mon short me colle à la peau, mon sexe tendu et frustré.
Je rentre au mobil-home, le cœur agité, l’esprit détraqué. Mon fils joue, ma compagne prépare le dîner. Moi, je suis encore là-bas, sur ce transat. Dans ma tête, je suis entre ses cuisses, mes doigts sur sa peau, ma langue entre ses fesses.
La fin de journée s’est déroulée sans encombre. Le petit a fini par s’endormir, paisible, dans la chaleur moite de notre mobil-home. Ma compagne s’est allongée, fatiguée. Moi, comme chaque soir, j’ai attrapé ma casquette, mon téléphone, et je suis sorti prendre l’air. Boire un café. Faire durer cette parenthèse.
Mais ce soir, je n’ai pas pris le chemin direct.
J’ai flâné dans les allées, mon pas lent, mes pensées ailleurs. Il faisait encore chaud, une chaleur dense, humide, presque lourde. J’ai remonté l’allée où, plus tôt dans l’après-midi, j’avais vu ces corps parfaits tremper au bord du bassin.
Et là, suspendu sur une corde à linge improvisée entre deux petits arbres, il était là.
Le maillot vert.
Celui qui m’avait obsédé toute la fin de journée. Un haut triangulaire minuscule, à peine froissé, et ce fameux bas, ce string à peine plus large qu’un lacet. L’image de ses fesses me revint en flash. Mon sexe se tendit aussitôt dans mon short.
Je me suis éloigné. Lentement. J’avais envie de me perdre, d’allonger ce moment de solitude. J’ai fini par atteindre le bar du camping.
Ambiance très différente de la veille. Ça riait, ça trinquait, ça s’agitait. Les équipes étaient là, alignées autour de grandes tables. Des verres de bière, des cris dans toutes les langues, des corps relâchés, bronzés, heureux.
Je commandai un café, et je me suis installé seul à une table un peu en retrait. L’ombre me cachait, mais j’avais une vue parfaite sur la salle.
Je l’ai cherchée du regard.
Et elle est apparue.
Maria. Je ne connaissais pas encore son prénom, mais je l’ai su dès que mes yeux se sont posés sur elle. Elle était là, debout, un verre de Coca à la main. Pas de bière. Pas de rires. Elle avait l’air ailleurs. Son visage était fermé, ses yeux absents. Elle ne riait pas. Elle ne regardait personne.
Son téléphone vibra. Elle décrocha. Je la vis froncer les sourcils, répondre brièvement. Elle parlait fort, en ukrainien, mais son ton n’avait rien de joyeux. Son corps tendu, ses gestes saccadés, tout chez elle respirait la colère, la douleur. Quand elle raccrocha, ses yeux étaient rouges.
Elle resta encore un peu avec ses coéquipières. Puis, sans prévenir, elle s’est levée, a posé son verre, a salué brièvement, et s’est dirigée vers la sortie.
J’ai eu un réflexe.
L’envie de la suivre, de la rattraper, de lui dire viens, on parle, on marche, je t’écoute, je te touche si tu veux. Mais je suis resté là, à faire semblant de scroller sur mon téléphone. Mon cœur battait vite.
Je suis resté encore une demi-heure. Un autre café, un brin de conversation avec la serveuse — toujours aussi sexy, mais ce soir-là, elle n’existait pas pour moi. Mon esprit était ailleurs, troublé, agité.
Il se faisait tard. Je me suis levé. Mais mon corps ne voulait pas rentrer tout de suite.
J’ai tourné, volontairement, dans l’allée des Ukrainiennes.
Et là… elle était là.
Assise seule, en tailleur sur les petites marches en bois de son mobil-home. Elle ne m’a pas vu tout de suite. Elle avait le visage dans les mains. La tête basse. Une épaule tremblait. Elle pleurait.
Mon cœur s’est serré. D’abord de tendresse. Puis de désir, mêlé à cette tendresse, un mélange trop puissant pour être ignoré. Je me suis approché, lentement. Le gravier craquait sous mes pas.
Elle a levé les yeux. Ses joues étaient humides. Son regard a croisé le mien. Elle n’a pas reculé.
— "Ça va…?" ai-je murmuré.
Elle a hésité. Puis a soufflé, d’une voix fragile :
— "Not really."
Je me suis accroupi à côté d’elle.
— "Je peux rester un peu ?"
Elle a hoché la tête. J’ai posé mes fesses sur la marche, à côté d’elle. Pas trop près. Mais assez pour sentir son parfum, léger, sucré, mêlé à une odeur de sel, de crème solaire, et de peine.
Elle m’a raconté. Par bribes. Un copain resté au pays. Une amie qui l’avait appelée. Une photo, un message, une trahison. Elle pleurait, et moi, je l’écoutais, sans un mot. Mes mains me brûlaient. Je mourais d’envie de la prendre contre moi, de caresser ses cheveux, de poser mes lèvres sur son cou, son front, sa bouche.
Mais je ne faisais rien.
Parce que j’aurais bandé aussitôt. Parce que je ne voulais pas salir sa peine.
Au bout d’un moment, je me suis levé. Je lui ai dit que j’allais la laisser.
— "Merci.", a-t-elle soufflé.
Je fis quelques pas. Puis sa voix retentit, plus douce :
— "What’s your name?"
Je me suis retourné.
— "Ben. Et toi ?"
— "Maria."
Elle m’a souri faiblement.
Je me suis remis en marche.
— "Ben?"
Je me suis retourné à nouveau.
Elle s’était levée. Elle avait fait quelques pas vers moi. Elle s’approcha lentement. Il y avait dans ses yeux une chaleur étrange. De la gratitude. De l’envie, peut-être. Ou juste l’envie de ne pas être seule.
Elle s’est penchée, m’a embrassé la joue. Un baiser long, tendre. Ses lèvres ont effleuré ma peau. J’ai frissonné.
J’ai posé ma main sur son bras. Sa peau était chaude. Je l’ai regardée, longtemps. J’ai levé la main jusqu’à sa joue. J’ai effleuré une larme. Elle a fermé les yeux, juste une seconde.
Quand elle les a rouverts, elle m’a regardé autrement.
Et elle s’est approchée encore. Elle a passé ses bras autour de mon cou, lentement. Elle a posé ses lèvres sur les miennes.
Un vrai baiser.
Pas un remerciement. Un vrai, profond, langoureux. Ses lèvres étaient pulpeuses, son souffle court. Ma main s’est glissée dans son dos. Je l’ai attirée contre moi. Ses seins se sont écrasés contre mon torse. Mon sexe était dur, incontrôlable. Elle l’a senti.
Mais elle n’a pas reculé.
Elle a murmuré quelque chose, incompréhensible, en ukrainien. Et m’a serré plus fort. Mon autre main est descendue sur ses hanches. Sa peau nue sous le t-shirt trop grand qu’elle portait.
Je la voulais.
Mais ce soir-là… on s’est quittés comme ça.
Un dernier regard. Un frisson. Une tension suspendue.
Et la promesse, dans l’air chaud de la nuit, que ce n’était pas fini.
Les jours suivants, je ne fais que l’apercevoir. Fugacement. Un sourire échangé à distance, un regard volé entre deux chalets, rien de plus. La compétition battait son plein, les horaires changeaient, les groupes tournaient. Je la cherchais partout, mais la plupart du temps, je revenais frustré.
Puis vient le vendredi.
Un jour à part.
Ma compagne avait prévu de passer la soirée — et la nuit — chez une amie à deux heures de route. Elle emmenait notre fils. L’occasion parfaite de m’offrir une parenthèse, seul, tranquille, sans contrainte.
Je n’ai pas hésité une seconde à décliner l’invitation.
Il faut dire que cette copine et moi, c’est glacial depuis des années. L’hypocrisie des politesses forcées, très peu pour moi. Et puis, soyons honnête… je sentais que quelque chose pouvait arriver.
En début de soirée, je décide d’aller à la piscine. Pas pour nager. Juste pour errer, faire semblant. Évidemment, mon trajet me fait passer devant les chalets des Ukrainiennes. Instinctivement. Je ne cherche même pas à me justifier.
Et là, comme une évidence, je la vois.
Assise sur la terrasse de son bungalow, jambes croisées, en débardeur court et short, elle me remarque immédiatement. Son regard accroche le mien, et cette fois, elle vient à moi. Elle marche lentement, avec cette grâce féline, comme si elle savait que chaque pas faisait monter ma tension.
Elle s’arrête devant moi. Son regard est doux, mais ses mots sont clairs.
— "I feel better... I’ve been thinking about you."
Ma gorge se serre. Mon cœur cogne. Mon sexe se réveille.
— "I want to see you again," murmure-t-elle.
Je la fixe. Je n’ai pas besoin d’y réfléchir. Je lui propose qu’on prenne un verre ensemble, ce soir, au bar du camping.
Elle accepte immédiatement.
— "My friends go out to town. I stay here."
Mon sang ne fait qu’un tour. C’était maintenant ou jamais. Depuis une semaine, cette femme me hante. Chaque nuit, je rêve de ses fesses, de sa bouche, de sa peau.
La soirée tombe.
Je prends une douche, je me parfume légèrement, j’enfile une chemise blanche un peu froissée, un short en jean. Rien d’extraordinaire, mais je veux qu’elle me regarde autrement ce soir. Je veux qu’elle me désire. Pas juste pour être gentil. Je veux qu’elle me veuille.
Je l’attends au bar.
Quand elle arrive… je reste muet.
Une robe longue, fendue, moulante, d’un rouge profond. Pas un bijou. Pas de soutien-gorge. Juste elle, pure, naturelle, sublime. Ses seins sont parfaitement dessinés sous le tissu. Et ce cul… chaque pas qu’elle fait semble rythmer ma respiration.
Je sens les regards des autres hommes autour. Ils la dévorent. Et elle, elle vient droit vers moi.
On prend un verre. Je suis tendu, incapable de me concentrer. J’ai peur d’être repéré. Ce camping, c’est un nid à commérages. On parle un peu. On rit. Mais mon esprit est ailleurs, et elle le sait.
Alors je lui propose qu’on sorte du camping. Un dîner, rien que tous les deux. Elle accepte sans hésiter.
On monte dans ma voiture. Elle s’installe, jambes croisées, le tissu de sa robe remontant sur ses cuisses nues. Pendant tout le trajet, je lutte pour ne pas lui sauter dessus.
On trouve un petit resto italien, intime, tamisé. Le genre de lieu parfait pour les confessions et les sous-entendus.
Elle me raconte sa vie. Son enfance, les années d’entraînement. Et puis la guerre. Son départ. Les images. Les amis restés là-bas. Sa voix tremble parfois. Elle s’ouvre. Elle se dévoile. Et moi, je suis captivé.
Mais je suis aussi hypnotisé par elle.
Sa bouche, son accent. Ses seins qui pointent à travers le tissu fin dès qu’un petit courant d’air passe. Mon regard est attiré, malgré moi. Je lutte pour ne pas être vulgaire. Mais tout en elle me donne envie de la posséder.
Quand le dessert arrive, elle me regarde.
— "What do you want now?"
Je souris.
— "Are you sure you want me to answer that?"
Elle rit. Son rire est chaud, sincère.
— "Yes, I want."
Je la fixe. Je prends une gorgée de vin. Je pose le verre.
— "I want to make love to you."
Elle rougit. Ses joues s’embrasent. Elle baisse les yeux, puis les relève. Elle me regarde avec un large sourire.
— "Me too."
Mon sexe durcit instantanément sous la table.
Elle m’explique que ses copines ne rentreront pas avant très tard. Qu’on a du temps.
On repart.
Devant le restaurant, avant même de monter en voiture, elle me prend la main, me tire vers elle et m’embrasse.
Un baiser profond.
Ses lèvres s’ouvrent contre les miennes. Sa langue cherche la mienne. Nos souffles s’entremêlent.
Je pose mes mains sur ses hanches. Puis, doucement, sur ses fesses.
Enfin.
Je les attrape. Je les caresse. Je les découvre. Ferme. Denses. Elles me rendent fou. Je bande comme jamais. Elle le sent. Elle glisse sa main entre nous, effleure mon sexe à travers le short.
Ses doigts s’attardent, pressent, mesurent.
Elle se pince les lèvres et me regarde en coin.
— "I’m so impatient to feel it in my mouth."
Mon souffle s’arrête.
Je la fixe.
Mon cœur bat fort. Mon sexe est prêt à exploser.
Et ce n’est que le début.
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4 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
La suite! Je suis impatiente
Maman et fiston étaient partis en train ;)
Seul détail du point de vue de la logique logistique: comment maman et fiston vont à deux heures de route sinon qu'avec la voiture avec laquelle on s'est rendu au lieu de villégiature?
On s'est rendus à deux autos? Vraiment?
Notre coureur aurait peut-être dû prendre un taxi avec sa conquête ;)
On s'est rendus à deux autos? Vraiment?
Notre coureur aurait peut-être dû prendre un taxi avec sa conquête ;)
Superbe récit, bien écrit, d'une rencontre rare.

