Les vacances de Charlotte ( 5 ) : Cacher son jeu

- Par l'auteur HDS PP06 -
Récit érotique écrit par PP06 [→ Accès à sa fiche auteur]
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Récit libertin : Les vacances de Charlotte ( 5 ) : Cacher son jeu Histoire érotique Publiée sur HDS le 30-10-2023 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Les vacances de Charlotte ( 5 ) : Cacher son jeu
L’an dernier, je publiais la saga des vacances de Charlotte et de Tom. En la relisant, j’ai imaginé une nouvelle version que je vous livre ici.
J’en profite pour remercier les lecteurs qui ont apprécié les versions précédentes. Leurs commentaires m’ont incité à imaginer une nouvelle variante du jeu lancé par Charlotte.

Avant de poursuivre votre lecture, je vous conseille de lire le début de cette histoire « Les vacances de Charlotte », et si vous avez le temps, les différentes versions que j’ai imaginées : « P’tite bite », « Qui perd gagne » et « Plus on est de fous ».


---oOo---

Charlotte, ma femme, va bientôt fêter ses trente ans. J’en ai deux de plus. Cette année, nous partons en vacances au mois d’août sur la côte espagnole, avec nos amis Antoine et Céline.

Après avoir passé la journée à la plage et tenté de s’initier à la planche à voile. Nous avons invité Lucas, le moniteur et ses deux amis Diégo et Franck, à prendre en verre au bord de la piscine de la villa que nous avons louée.

La soirée s’éternise, l’alcool coule à flot. Voyant que Charlotte plaît un peu trop à Lucas, j’essaie délicatement de le mettre dehors, sans grand succès, il est soutenu par Céline et Charlotte qui s’amusent bien, trop bien.

Antoine, un peu lâche, est parti se coucher. Il me laisse me débrouiller avec nos hôtes encombrants.
Charlotte un peu éméchée, propose un nouveau jeu, plutôt un concours :

- Vous savez quoi, les gars, Céline vient de me donner une idée. Si vous voulez jouer à celui qui a la plus grosse, on vous prend au mot. Montrez-nous ça.

Je sursaute, décidément Charlotte ne sait plus quoi inventer. Sans se soucier de ma réaction, ni de celle de Lucas peu habitué à ce genre d’excentricité, Charlotte fixe déjà les règles.

- C’est très simple, vous la sortez, on compare. Céline servira d’arbitre. Celui qui a la plus petite s’en va.
- Quoi ?
- Enfin… celui qui a la plus petite a perdu.

J’aurais dû les mettre dehors depuis longtemps. Comment la soirée va-t-elle se terminer ?

Enfin je réagis :

- Charlotte. Tu réfléchis à ce que tu dis. Lucas va rentrer sagement chez lui avec ses amis, Nous en reparlerons demain.
- Ah ! Ah ! tu te défiles. Me répond-elle la bouche pâteuse.

Cette idée ne me fait pas bander, je dirais même au contraire. Non pas que j’ai peur du résultat, quoique rien n’est jamais acquis, mais l’enjeu est en ma défaveur, qu’ai-je à gagner de ce jeu stupide, digne d’adolescents boutonneux. Et surtout, j’ai l’impression de jouer ma femme à la roulette, peur de ce que Charlotte pourrait encore imaginer, quel que soit le résultat.

Il est temps que je mette le holà à son délire de femme saoule. Et comme Antoine me l’a si bien dit, je suis chez moi, je dois m’imposer :

- Charlotte, tu n’es pas sérieuse, tu as trop bu, je ne vais pas me mettre à poil devant tout le monde, ni Lucas d’ailleurs.

Avec un grand sourire, Charlotte se fait chatte et se blottit contre moi :

- Mon chéri ce n’est qu’un jeu, pour s’amuser. Si tu gagnes, ce soir tu pourras me faire tout ce que tu veux.
- Et si je perds ?

Charlotte ne répond pas. Elle tourne la tête vers Lucas avec un grand sourire.

Je vais les foutre dehors maintenant, manu militari. D’un ton ferme, je crie mon désaccord :
:
- Pas question !

Lucas se plante devant nous. Il a l’air trop sûr de lui. En regardant Charlotte dans les yeux :

- On y va ?

Et joignant le geste à la parole, il baisse son maillot, exhibant fièrement sa bite bien dressée.

Il a osé. Charlotte n’en croit pas ses yeux. Surprises par le spectacle, Céline et Charlotte ont rougi, mi gênées mi triomphantes.,

Il n’est pas question que je joue à ce jeu stupide. Charlotte m’y encourage :

- Mon chéri, fait voir si t’en as une plus grosse. Attention, Lucas a une avance sur toi, dit-elle en regardant la bite de Lucas avec intérêt.

Céline en rigolant, parle un peu trop fort, elle aussi a abusé de la bouteille de vodka. Un peu déçue, elle me regarde en minaudant :

- Allez Tom, ce n’est qu’un jeu, montre-nous ta bite.


Attiré par les cris, c’est le moment choisi par Antoine pour débarquer à moitié endormi. Il ouvre de grands yeux en voyant la scène qui se déroule devant lui, Lucas le maillot aux chevilles, la bite en avant face à nos deux femmes hilares. Il manque de s’étouffer d’entendre la demande de sa tendre épouse :

- Quoi ? Qu’est-ce que tu as dit ?

Céline rougissante, tente en bafouillant, de lui expliquer le jeu auquel je me refuse de participer. Solidarité entre mec, Antoine me soutient :

- Vous avez tous trop bu… Tom secoue-toi… fou les dehors.

Reprenant ses esprits, Céline décide qu’elle doit remplir au plus vite sa mission. Si Tom ne veut pas jouer, Lucas est vainqueur par décision de l’arbitre.

Sans faire attention à son mari, prenant Lucas par la main, Céline lève son bras et déclare haut et fort en riant comme une folle :

- Lucas, vainqueur par abandon.

Et sans réfléchir, elle se jette au cou du vainqueur qui affiche un sourire béat, la bite toujours en l’air. Antoine tique un peu de voir Lucas se rapprocher ainsi de sa moitié, mais déjà, Charlotte veut féliciter le gagnant. Lucas plus rapide la prend dans ses bras, et tente de l’embrasser sur les lèvres, Charlotte s’esquive, mais ne peut empêcher Lucas de coller sa bite contre son ventre, ni ses mains sur ses fesses.

Trop c’est trop, je me dois de réagir fermement :

- Eh ! On ne touche pas.
- J’ai gagné, répond Lucas triomphant.

Le verdict est tombé. Lucas est vainqueur, mais ce n’est pas une raison. Je dois mettre fin à cette mascarade, pour terminer la soirée avec Charlotte dans le silence de notre chambre.

Alors, en gardant mon calme, j’essaie d’être le plus persuasif :

- Ok, je m’incline, t’as gagné. Bravo. Maintenant, tu remballes ton engin, tu réveilles tes potes et vous rentrez tranquillement chez vous.
- Non, j’ai gagné. J’ai droit au gros lot.

Lucas se tourne vers Charlotte avec un grand sourire :

- Même pas en rêve… Maintenant, tu t’en vas dis-je en haussant le ton.

Charlotte se colle à moi et me susurre en me mordillant l’oreille :

- Chéri, Lucas a gagné. Buvons à sa victoire.

Prudent, je ne veux pas envenimer la situation. Depuis un moment déjà, Diego et Frank ronflent enlacés dans un fauteuil, il va falloir les réveiller. Mais je veux en finir au plus vite :

- D’accord, trinquons au vainqueur.

Levant son verre, Lucas tente une nouvelle approche. Il se laisse tomber sur le canapé en entraînant Charlotte qui lui tombe dessus, sa serviette largement écartée. Il en profite pour poser en conquérant sa main sur sa cuisse.

Une image me revient en mémoire, les mains de Lucas quand il la tenait sur ses épaules, en jouant dans la piscine. Je vois rouge :

- Eh !
- Honneur au vainqueur, dit-il sans retirer sa main.

Pour me narguer, Lucas embrasse Charlotte sur le bras et la pelote ostensiblement. Elle semble ne s’apercevoir de rien, et sourit bêtement. Je lui fais confiance, mais je suis exaspéré de sa passivité. Patience. Si j’interviens maintenant, ça risque de dégénérer, et elle m’en voudra.

Je me jure de régler ça après. Quand il sera parti, elle va m’entendre.

- Bon, on a fêté le vainqueur... Tu réveilles tes potes et vous vous tirez. Dis-je d’une voix ferme.
- Oh là ! Monsieur joue au méchant ?

Plus rapide que Charlotte, Céline s’interpose :

- Eh ! Oh ! Pas de bagarre.

Lucas n’a toujours pas enlevé sa main de la cuisse de ma femme qui semble se laisser faire. Les yeux dans le vague, elle ne réagit toujours pas. Cette fois s’en est trop :

- Charlotte, Voyons ! … Toi, ôtes tes mains de là ! … Charlotte, t’es saoule.
- Mais non, je n’ai rien bu. Laisse-moi tranquille !
- Qu’est-ce que tu cherches ? Il te caresse et tu ne dis rien… Bientôt tu vas l’inviter dans ton lit, tant que tu y es.
- Et pourquoi pas ?
- Charlotte, arrête, tu dis n’importe quoi.
- Je suis une femme libre, je fais ce que je veux, je couche avec qui je veux, dit-elle d’une voix mal assurée.

Décidément, l’alcool ne lui réussit pas. Même Lucas sursaute. Une fois de plus, je réagis de travers :

- Ne sois pas ridicule ! dis-je un peu trop vite.
- Ridicule ? Tu vas voir si je suis ridicule. Ah, tu ne m‘en crois pas capable… Tant pis pour toi, tu l’auras voulu.

Charlotte se lève brusquement, sa serviette tombe. En culotte et t-shirt, elle se dirige d’un pas mal assuré vers notre chambre, et faisant signe à Lucas :

- Viens par-là toi… Il va voir si je suis ridicule.

Lucas ne se le fait pas dire deux fois, il se précipite à la suite de Charlotte qui vient d’ouvrir la porte de notre chambre.

- Arrête Charlotte ! Déconnes pas, tu as trop bu.
- Ah ! Ah ! Je déconne maintenant. Monsieur a peur. … Non content d’avoir la plus petite bite, dit-elle ironiquement.

En ouvrant la porte, Charlotte se retourne avec un petit sourire moqueur :

- A tout à l’heure mon petit chéri.
- Reste là Charlotte … Attention à ce que tu fais.
- Ah ! Ah ! Et tu ferras quoi ? dit-elle avec un air de défi.
- Charlotte, non !
- Pfft !

La porte claque.


Comme moi, Céline et Antoine sont blêmes. Ils savent combien leur amie peut être têtue. Antoine me sourit, d’un sourire crispé, il se veut rassurant :

- Elle nous fait marcher... Elle va rouvrir en rigolant.

Clac ! J’entends le verrou qui se ferme. Mon sang ne fait qu’un tour. Je me lève d’un bond, la porte est bien fermée à clef. Je tambourine de toutes mes forces en hurlant :

- Charlotte … Charlotte, ouvre cette porte immédiatement... Ouvre !

Aucune réaction.
Je frappe sur la porte de plus en plus fort. Ni une ni deux, un grand coup de pied au niveau du verrou, malheureusement sans succès. Je ne vais pas abandonner de sitôt, sous les encouragements d’Antoine, je prends mon élan et paf, cette fois j’ai plus de chance, le verrou est à moitié arraché, un coup d’épaule finit le travail. La propriétaire ne va pas être très contente.

Sur le pas de la porte, je reste pétrifié par le spectacle qui s’offre à moi. Allongé sur le lit, Lucas est collé à Charlotte, une main sous son t-shirt, il lui pelote les seins tout en l’embrassant dans le cou. Elle sursaute en me voyant jaillir dans la chambre.

Je bondis et la tire brusquement par le bras :

- Tom ! … laisse-moi …
- Arrête ton cirque. Viens.
- Tu as vu ? … Il était temps que tu arrives, ose-t-elle me dire avec un large sourire.

En plus, elle se fout de moi. Je ne peux contenir ma colère. Mon regard lui coupe la parole. Elle se recroqueville sur le lit, en tirant sur son t-shirt pour cacher ses seins. Les cacher pour qui ?

Lucas ne l’entend pas de cette oreille, il essaie de s’interposer. Moi qui ne suis pas d’un naturel violent, je me retourne et sans réfléchir, mon poing atterrit en plein dans sa figure.

- Petit con. Laisse ma femme tranquille.

Il tombe par terre, le sang commençant à couler sur son visage. C’est bien connu, le moindre choc sur l’arcade sourcilière ou le nez est toujours très spectaculaire.

Toujours en colère, je quitte la chambre sans un regard pour Charlotte, et vais rejoindre nos amis dans le salon.

Rapidement, Lucas arrive en se tenant la tête, du sang plein les mains. En le voyant, Céline pousse un cri, et fonce dans la salle de bain. Elle revient une trousse de secours à la main pour soigner le grand blessé :

- Qu’est-ce que tu lui as mis ! me dit-elle en voyant la tête de Lucas.
- Il l’a bien mérité, renchéri Antoine s’empêchant de rire.

Un bruit, Charlotte se tient craintive sur le pas de la porte, regardant hébétée le verrou arraché qui pend lamentablement. La tête lui tourne, elle a vraiment trop bu. Elle se rend compte qu’elle est allée trop loin. Comment a-t-elle pu ? elle ne se reconnaît pas. Quand elle est énervée, elle ne se contrôle plus, et Tom l’avait énervée. Et ce besoin aussi de toujours vouloir avoir le dernier mot, voilà où ça mène. Comment Tom va-t-il réagir ? Elle ne le savait pas si violent. Que se serait-il passé s’il n’avait pas enfoncé la porte, Charlotte n’ose y penser.

Son regard va de Tom qui a du mal à se contenir à Lucas le visage en sang :

- Tom, qu’as-tu fait ?
- Tu voulais savoir ce que j’allais faire et bien tu le sais maintenant, regarde… Tu es contente ? Fière de toi ?
- J’n’aurais jamais cru ça de toi.

Elle se rapproche de Lucas :

- Ça va, pas trop mal ?

Je serre les poings, elle ne va pas recommencer.

- Ne t’occupe pas de ça. Laisse-le. Tu as assez fait de conneries aujourd’hui, s’écrit Céline tout en nettoyant délicatement le visage de Lucas.

En bonne infirmière, après avoir désinfecté la plaie, elle pose un pansement de fortune et s’adressant à ses amis qui sortent de leur torpeur éthylique :

- Les gars, vous devriez l’emmener aux urgences.

Toujours en colère, je pousse Lucas vers la porte :

- C’est ça tire toi. Tire-toi.

A la porte du jardin, je les regarde remonter dans leur voiture :

- Bon débarras.

Charlotte accourt en pleurs, elle se jette sur moi, les poings en avant :

- Tom, tu n’es qu’une brute.
- Tout est de ta faute... Va cuver plus loin !

Me retournant brusquement, je la pousse dans la piscine. Déséquilibrée, elle tombe dans un grand plouf. Surprise par l’eau froide, elle pousse un cri, coule quelques secondes et se débat pour se relever. Elle a bu la tasse. Haletante, elle ouvre la bouche, aucun son ne sort, elle tousse, crache, elle a du mal à reprendre sa respiration.
Elle semble complètement perdue, sans savoir où elle se trouve. Elle dégage les cheveux qui lui collent au visage, lui couvrent les yeux, et me regarde hagarde, sans vraiment me voir.

Retrouvant enfin ses esprits, elle devient suppliante :

- Chéri aide moi. Donne-moi la main, je n’ai pas la force de sortir.
- Démerde-toi. Ça va te dessaouler.

En la laissant patauger, je rejoins Antoine et Céline étourdis par ce qui vient de se passer. Je me laisse tomber dans un fauteuil, la tête entre les mains, « Charlotte, ma chérie, qu’allais-tu faire ? ».

Elle arrive enfin toute tremblante. Figée sur le pas de la porte, dégoulinante, son t-shirt mouillé collant à la peau, Charlotte nous regarde sans savoir quoi dire, sans savoir quoi faire, la tête basse sous le regard accusateur de nos amis.


Comme une somnambule, elle traverse la pièce et s’assied à côté de Céline qui s’écarte pour ne pas être mouillée. Me voyant enfin, elle éclate en sanglots :

- T’es dégueulasse, j’ai failli me noyer, tu aurais pu m’aider.
- …
- Pauvre Lucas, pourquoi l’avoir frappé ?
- C’est ta faute. Tu te rends compte de ce que tu as fait.
- Je crois que j’ai trop bu ce soir… Je ne savais plus ce que je faisais, ni ce que je disais.
- Bien au contraire, tu savais très bien ce que tu voulais. Tu as eu envie de ce type dès que tu l’as vu. Tu as tout fait pour coucher avec lui.
- Mais non voyons ! Ce n’était que des jeux... Tu m’as énervé avec tes soupçons, je n’avais rien fait de mal.
- Tu te fous de moi ? Tu as flirté avec lui toute la soirée, te baladant à poil, jusqu’à l’emmener dans notre lit.
- Excuse-moi, j’aurais dû faire plus attention… Je n’ai jamais voulu te tromper.
- Arrête de te moquer de moi. Tu t’es enfermée dans notre chambre avec lui. Tu veux que je te rappelle comment je vous ai trouvés.
- …
- J’ai évité le pire, en enfonçant cette porte.
- Pardonne-moi, mon chéri.
- Ce serait un peu simple non ? Déjà dans la piscine, quand je n’étais pas là, tu t’es laissé peloter, pas que par Lucas d’ailleurs, ils en ont tous profité. Même Antoine.
- Quoi ? s’exclame Céline en regardant son mari qui baisse les yeux.

Il se fait tard, c’est elle donne le top du départ :

- Allez, on va se coucher, demain on y verra plus clair.

Et entraînant Antoine par le bras :

- Viens par là toi, tu vas m’expliquer deux ou trois choses.

Une fois couché, toujours en colère ou simplement pas envie de faire comme si rien ne s’était passé, je ne réponds pas aux sollicitations de Charlotte qui essaye de se racheter :

- Bonne nuit, lui dis-je d’un ton sec.

Je sens sa déception, mais ne bouge pas lorsqu’elle vient se blottir contre moi :

- Bonne nuit mon chéri.

Les cloisons sont minces, l’isolation ne permet pas une grande intimité. De l’autre côté de la cloison, Céline est moins discrète, ses cris remplissent notre chambre.

J’entends Charlotte renifler, pense-t-elle à ce que nous pourrions être en train de faire ? Je lui tourne le dos.

---oOo---

Le lendemain, grosse fatigue, nous somnolons toute la matinée. Il faut récupérer, et se remettre de la gueule de bois qui nous tiraille. Seul Antoine a l’air en forme. Je fais toujours la tête à Charlotte. Après un déjeuner frugal un peu sinistre, Céline arrive à nous convaincre d’aller à la plage, quoi faire d’autre. Comme à son habitude, Antoine ne dit rien, il suit.

En passant, je remarque que la cabane de location des planches à voile est fermée, Lucas ne doit pas être en pleine forme ce matin. Charlotte n’ose même pas la regarder. Intérieurement je jubile, content de moi. C’est la première fois que je me bats, pour un coup d’essai ça a été un coup de maître.

Une fois sur sa serviette, Charlotte enlève machinalement son haut, je lui jette un regard noir, et ne peux m’empêcher de faire une réflexion :

- Tu veux draguer un autre mec.

Sur le coup, vexée, elle ne réagit pas, mais elle remet son soutien-gorge avant d’aller se baigner. Je la laisse y aller avec nos amis. Resté seul, je regarde autour de moi, je n’ai pas le cœur à apprécier les charmes de nos voisines qui bronzent toujours dans la même tenue.

Chacun son tour, dès que Charlotte revient toute mouillée, c’est à moi. En partant, j’ai juste le temps de la voir retirer son soutien-gorge sans aucune hésitation. Nos regards se croisent, elle me regarde avec l’air de dire « je fais ce que je veux ». Mauvaise tactique, je préfère l’ignorer et lui tourne le dos en haussant les épaules.

La journée est morose, le dîner est tout aussi sinistre que le déjeuner. Céline et Antoine décident d’aller faire un tour en ville, nous laissant en tête à tête. Pour combler le silence qui s’est installé entre nous, j’allume la télé, tout est en espagnol, je n’y comprends rien. Charlotte n’ose rien dire.


Les journées se suivent et se ressemblent, toujours bougon, sans même lui répondre quand elle me parle. Seule activité, la plage pour parfaire le bronzage et profiter de la mer, finies les épreuves sportives, la planche à voile est définitivement abandonnée, de toute façon, la cabane de Lucas est encore fermée, personne ne l’a revu.

Quelques jours plus tard, tranquillement installés sous notre parasol, enfin Antoine et moi sous un parasol, Céline et Charlotte s’exposant au soleil, nous apercevons au loin Lucas et ses acolytes. Nous voyant, ils se dirigent tranquillement vers nous. Lucas a un beau bleu sur la joue, et encore un pansement sur le nez. Charlotte toujours seins nus se trouble, elle enfile rapidement un t-shirt, avant de lui faire un petit signe sans bouger de sa serviette. Céline leur fait un grand sourire, tandis qu’Antoine, fidèle à lui-même, ne bouge pas. Je vais au-devant d’eux, bien décidé à ne pas les laisser approcher.

Lucas toujours aussi jovial, nous salut d’un grand geste :

- Je voudrais m’excuser pour l’autre soir, nous avions tous trop bu... C’est mérité, dit-il en me montrant son visage.
- Comment va ton nez ?
- Rien de cassé, mais la joue avait bien gonflé.
- Tu t’en remettras, dis-je sans aucune compassion.

Lucas ne semble pas trop affecté par son aventure :

- Pour faire la paix, je vous invite ce soir à aller boire un verre au bar de la plage.
- Excuse-moi, je suis content pour toi que tu ailles mieux, mais restons-en là. C’est préférable, lui dis-je rapidement, mettant fin à notre discussion.

Tandis que les trois amis s’éloignent, Charlotte ose rajouter en me regardant :

- Tu aurais pu être plus gentil, il venait s’excuser… Tu as vu sa tête, le pauvre.
- Il n’a que ce qu’il mérite, je ne regrette rien... Si tu veux aller le consoler, libre à toi.

Charlotte ne répond pas, elle s’allonge pour profiter encore du soleil, en gardant son t-shirt.

---oOo---

Pendant le reste du séjour, Tom boude. C’est à peine s’il adresse la parole à Charlotte. L’ambiance devient lourde, très lourde. Céline et Antoine visitent seuls la région.

Tous les soirs, dans leur lit, Charlotte essaie des approches, elle se fait câline, espérant que Tom oubliera cette malheureuse soirée. Immanquablement, il lui tourne le dos sans même lui souhaiter bonne nuit.

Le retour en France est prévu le lendemain. Finissant les valises, Charlotte veut finir leur séjour mieux que ce qu’il n’a commencé :

- Pour notre dernière soirée, apéro sur la plage et dîner aux chandelles. Tout le monde est d’accord ?

Tom ne semble pas opposé, ce qui la rassure. Contre toute attente, c’est Céline qui éclate :

- Ah non ! Ce soir je sors avec mon chéri. Tu nous as suffisamment gâché nos vacances.
- Quoi ?
- Vous vous faites la gueule depuis l’autre soir. Bonjour l’ambiance, ce n’est pas des vacances. Qu’avez-vous décidé ? Vous allez voir un avocat en rentrant ?

Comprenant l’allusion de Céline, Tom et Charlotte s’exclament en cœur :

- Non voyons !
- Ouf, je préfère… Charlotte, reconnais que tu t’es conduite comme une salope pendant toute la soirée. Heureusement, ça ne s’est pas trop mal terminé sauf pour Lucas, bien fait pour lui.

Antoine se mêle de la conversation :

- Grâce surtout à Tom qui s’est conduit comme un homme.

Ignorant la réflexion de son mari, Céline fixe Tom, et en détachant bien ses mots :

- Et toi Tom, baises Charlotte une bonne fois et qu’on n’en parle plus.

Sur ce, Céline entraîne Antoine. En sortant, elle leur lance d’un ton mielleux :

- Bonne soirée mes chéris.


Tom et Charlotte se regardent tandis que la porte claque. Céline a fait mouche, ils ne veulent ni l’un ni l’autre se séparer, alors il faut oublier, passer à autre chose.

Assis sur le canapé sans se parler, ils ruminent ce que Céline vient de leur dire. Charlotte prend l’initiative :

- Pardon mon chéri, pardon, je t’aime. Je m’en veux, je me suis conduite comme une salope, dit-elle reprenant les termes de Céline.

Elle se colle à Tom qui, il faut bien le dire, est prêt à suivre le conseil de leur amie. Il l’embrasse dans le cou. En souriant, elle retire son t-shirt faisant jaillir ses seins. Après une semaine d’abstinence, le contact de sa peau nue sur son bras produit immédiatement l’effet désiré. Une nouvelle lune de miel commence.

Petits baisers, caresses. Tom entraîne Charlotte dans leur chambre. Quand ils s’allongent, ils sont nus tous les deux. Tendrement, lentement ils font l’amour, se traitant mutuellement d’idiot de n’avoir pas plus profité de leurs vacances.

Reprenant son souffle, Charlotte pleine de bonne volonté se retourne et frotte ses fesses contre Tom en chuchotant :

- Je t’avais dit tout.
- Mais je n’ai pas gagné,
- Si, c’est toi mon champion. T’as pas voulu jouer, je suis certaine que c’est toi qui aurais gagné, dit-elle hypocritement.

Les hommes sont faibles, sensibles à la moindre flatterie. Ragaillardi par ces propos, Tom investit lentement Charlotte par derrière, réalisant enfin son fantasme. Charlotte avait aussi envie d’essayer, mais elle sursaute en sentant Tom qui s’enfonce en elle. Elle serre les dents, sa respiration s’accélère :

- Heureusement qu’elle n’est pas trop grosse, murmure-t-elle en se mordant les lèvres, espérant que Tom ne l’a pas entendue.

Les avis des lecteurs

Histoire Erotique
Cette femme est une garce des que son mari sera absent elle le fera cocu et sans avoir bu il faut la virer et vite pas de cadeau ni sentimentalisme.

Histoire Erotique
Superbe histoire comme d'habitude.
C'est un plaisir de vous lire.
Avez vous réfléchi à ka suite de retour des vacances du ski ?

Histoire Erotique
Personnellement je pense que le soir même j aurai pris mes affaires et je serai parti la laissant là. Son comportement indique qu en état d ebriete' elle pourrait parfaitement tromper son mari.

Merci Tdn79 pour ton commentaire.
Laisse moi un message sur mon adresse privé, on pourrait en discuter.
A+

Tu es sans doute le meilleur auteur du site, rien à redire la dessus. Tu avais laissé un commentaire sur mon histoire 'croisière d'anniversaire de mariage'. Si elle t'inspire, je serai ravi que tu la réécrive pour que je puisse apprendre de toi :) Au plasir.

Histoire Erotique
Une 5 eme version qui n’apporte pas grand chose a cette série, d’autres textes auraient mérité une re écriture 😎

Histoire Erotique
Le personnage Charlotte est assez maligne pour brouiller les cartes, l'alcool fait son chemin mais reste une bonne excuse pour cacher les turpitudes de Charlotte... Elle consciente de son envi de vouloir trahir son mari, elle en a envi de ce Lucas! tous les récits (du 1 au 5) le démontre. Le personnage de Tom dans ce récit n° 5 réagit rapidement mais ensuite mollement quand même... Je rejoins l'avis de
Laetitia sapho. L'histoire est superbe une fois de plus, les personnages bien vivants, nous les aimons, les détestons, ils font réagir, ils sont si proche de la réalité.
Merci à vous pour ces récits & heureux de vous lire.
arnojan

Merci pour vos commentaires.
Dans chaque version, j'ai essayé de trouver une fin (et un développement) différents. La séparation ce serait trop simple.
La semaine de vacances a été assez difficile pour eux. Une fin sous forme de pirouette, entre la réflexion de Céline, et la réflexion de Charlotte.

Histoire Erotique
On est toujours surpris de l’imagination de Patrick, encore un texte agréable à lire. On ne
s’en lasse pas et on attends le texte suivant … avec impatience.

Elle s’en sort d’une pirouette Charlotte.
Mais bon, fallait trouver une nouvelle suite inédite.
Ah les méfaits de l’alcool ! L’alcool désinhibe…
Bon d’accord, mais soit on est encore assez lucide pour se rendre compte qu’on dérape et que ça va trop loin, soit on ne l’est plus et on roupille. Donc on ne pense pas à ce genre de choses.
Donc, la petite Charlotte était déshinibée certes, mais elle savait bien ce qu’elle faisait.
L’alcool, la fausse excuse par excellence…

Histoire Libertine
Encore une histoire où "elle" s'en sort beaucoup trop bien et où "il" est bien trop bon (con)
On espère le retour de J A

Ce n'est pas la version que je préfère, mais c'est excellent quand même. Comme dit Olga on ne s'en lasse pas. J'avoue que tes différentes suites, versions, variations... me (et sans doute à bien d'autres) manquent terriblement, il reste tellement peu d'auteurs qui écrivent sur ce registre et rarement aussi bien!! Il faudrait sans doute lancer un forum visant à proposer des textes à finaliser, non??
Jean

Patrick a le talent rare d'avoir, sur un même scénario, plusieurs cordes à son arc, ou plutôt plusieurs versions. Elles sont toujours aussi bien écrites, au point qu'il est difficile de choisir entre elles. Pour ma part, je ne m'en lasse pas!

Comme d’habitude une histoire très bien écrite et racontée.
Charlotte l’a cherchée toute la journée. Il est certain qu’elle avait une idée en arrière de la tête. Elle n’était pas saoule le matin lorsqu’elle se laissait peloter.
Dans cette version PP06 après plusieurs jours de tentions par lui pardonner. Il y en a qui vont aimer cette finale.
Moi j’aurais fait comme dans une version précédente où je serais retourné chez-moi et ce sans avis. Elle m’aurait prouvé qu’elle n’était pas la femme idéale pour moi.



Texte coquin : Les vacances de Charlotte ( 5 ) : Cacher son jeu
Histoire sexe : Une rose rouge
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