Mon meilleur ami

- Par l'auteur HDS PP06 -
Récit érotique écrit par PP06 [→ Accès à sa fiche auteur]
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Récit libertin : Mon meilleur ami Histoire érotique Publiée sur HDS le 09-12-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Couleur du fond :
Mon meilleur ami
- Chérie, tu es là ?

J’appelle ma femme à voix basse, en marchant à tâtons dans l’obscurité du salon pour ne pas réveiller nos amis qui dorment dans la chambre du bas.

En me réveillant avec une envie pressante, j’ai constaté que ma femme avait eu la même envie que moi. Pour ne pas la déranger, j’ai attendu qu’elle revienne des toilettes. Sans nouvelles au bout de quelques minutes, je pensais qu’elle devait avoir un petit problème. Les toilettes étant juste au bout du couloir, je me suis levé pour aller l’aider. La place était libre, ma femme n’était pas là. Je me suis dépêché de faire ce pour quoi je m’étais levé, avant de partir à sa recherche.

Entendant du bruit au rez-de-chaussée, j’ai pensé que Marie était descendue boire un verre d’eau dans la cuisine. Il fait chaud, je me suis décidé à la rejoindre, pour boire moi aussi.

Sur la pointe des pieds, sans faire de bruit, je suis descendu lentement. Aucune lumière, la cuisine était vide. Voilà pourquoi, je suis dans le salon à appeler Marie à voix basse :

- Chérie, tu es là ?

Toujours aucune réponse.

Alors que je m’apprête à remonter, j’entends à nouveau un bruit.

- Marie ? C’est toi ?

Nous avons loué cette grande maison en Bretagne pour passer une semaine de vacances avec nos amis,

Bernard, qui a divorcé et refait sa vie avec Véronique, occupe une chambre à l’étage à côté de la nôtre. Paul et Hélène, nos amis de toujours, occupent la chambre du fond. Nous nous sommes mariés la même année, chacun étant le témoin de l’autre. L’unique chambre du rez-de-Chaussée est occupée par Pierre, célibataire endurci qui a multiplié les conquêtes avant de trouver la perle rare, Sylvie, avec qui il vit maintenant, enfin pour combien de temps.

Nous nous voyons régulièrement, parfois chez l’un, parfois chez l’autre. Nous passons tous les réveillons ensemble depuis de nombreuses années, et parfois un week-end ou une semaine de vacances comme aujourd’hui, après avoir déposé notre fils chez mes parents.

Marie n’est pas là, le salon est dans le noir, tout est éteint. Pas un bruit, j’ai dû rêver. Peut-être dans le jardin ? Elle aura voulu prendre le frais, il fait si chaud cette année. Elle voulait peut-être réfléchir, depuis quelque temps je la trouve soucieuse. Hier, j’avais l’impression qu’elle me faisait la tête, rien de précis juste une impression. En venant, dans la voiture, elle semblait préoccupée, elle n’a pas dit un mot. Demain je lui en parlerais, si elle a des soucis je me dois de l’aider. Hier soir, elle était fatiguée quand j’ai voulu la prendre dans mes bras, elle m’a repoussé gentiment d’un « plus tard » … plus tard, plus tard, depuis 3 jours que nous sommes arrivés, elle a trouvé tous les soirs une excuse, et dans la journée pas question, nos amis sont là.

Le jardin est vide, la lune est claire, si Marie était là je la verrais. Bon, je retourne dans notre chambre, elle doit avoir regagné notre lit.

Alors que je pose un pied sur l’escalier, encore un bruit, non je ne rêve pas. Je n’ose élever la voix :

- Marie ?

Pas de réponse, mais le bruit se précise, plus aucun doute, Pierre et Sylvie sont en train de s’envoyer en l’air, comme des jeunes mariés. Je souris me souvenant des premières années de notre mariage avec Marie, toujours envie l’un de l’autre.

Ne pas les déranger. Je dois remonter sans faire de bruit. Mais un cri vite étouffé me fait sursauter, Sylvie vient de jouir, bel orgasme me dis-je intérieurement. Ils seront fatigués demain matin.

C’est alors que je me rends compte que le cri vient du petit bureau à côté de la chambre de nos amis. Je tends l’oreille, aucun doute. Des chuchotements me parviennent. Une voix grave, la voix caractéristique de Paul, vite suivi d’une voix féminine, celle de… de Marie, de ma femme. Non pas possible, je rêve, plutôt un cauchemar. Ce n’est pas Sylvie qui vient de jouir avec Pierre, mais bien ma femme avec Paul.

Je serre les poings, avec l’envie d’ouvrir la porte et les surprendre, mais le mal est fait, plutôt réfléchir calmement. En tremblant, je m’approche et tends l’oreille pour mieux les écouter. Ils parlent à voix basse :

- Tu aurais pu faire attention, tu en as mis partout. Il n’y a pas de serviette ici, comment vais-je faire ?
- Avec ta nuisette.
- T’es fou ça va se voir, passes-moi ton tee-shirt.
- Tiens… mais avant vient, j’ai encore envie de toi, de ta bouche. Suce-moi.
- Non, il faut que je remonte, Julien va peut-être se réveiller.
- Tu m’as bien dit que quand il dort, il dort.
- Oui, mais déjà hier j’ai eu peur en remontant me coucher. Je n’aurais pas dû t’écouter, il faut faire plus attention.
- Tu en avais autant envie que moi.
- Bien sûr, mais il faut être prudent. J’ai toujours peur que Julien ne l’apprenne, ce serait terrible. Souviens-toi de la frayeur que j’ai eu lors de la soirée chez Bernard au mois de mai, on a failli être surpris par sa femme, tu te rends compte la honte. Nous n’aurions jamais dû venir ici tous ensemble, c’est trop risqué, trop tentant.
- J’ai toujours envie de toi, je t’aime … et toi, tu m’aimes ?
- Bien sûr je t’aime, sinon je ne serais pas là.

Un silence.
Je les devine en train de s’embrasser. J’ai envie de pleurer. Je suis paralysé, la gorge nouée … C’est ma femme qui enchaîne, reprenant son souffle :

- Tu oublies que je suis mariée, comme toi d’ailleurs… Tu penses à ta femme ?
- Un mot de toi et je la quitte. Tu sais qu’il n’y a plus rien entre Hélène et moi, on reste ensemble par habitude.
- Ben voyons, tous les mecs disent ça à leur maîtresse. Le premier soir ici, je n’ai pas rêvé, je vous ai entendu.
- Le cœur n’y était pas, je le fais pour qu’elle ne se doute pas que je vois quelqu’un d’autre.
- Eh ! Tu vas bientôt me dire que tu t’es forcé ?
- Parle à Julien, je parlerais à Hélène. C’est toi que j’aime, c’est avec toi que j’aimerais refaire ma vie.
- Non voyons, nous en avons déjà discuté. Je ne veux pas quitter Julien.
- Je lui parlerais si tu veux.
- Surtout pas. Je ne veux pas qu’il sache.
- Tu ne m’aimes pas vraiment… Tu l’aimes plus que moi ?
- Oh ! Ne complique pas tout. Je t’aime, je suis bien avec toi, profitons des moments passés ensemble. Mais, je ne veux pas perdre mon mari, je veux rester avec lui, et fonder une famille.
- Tu ne peux pas aimer deux hommes.
- Et toi alors ! Avoue-le, tu aimes encore Hélène. Tu ne veux pas vraiment divorcer.
- Allez vient, embrasse-moi, j’aime tes seins humm !
- Arrête… Cette fois, il faut vraiment que je remonte.
- D’accord, la nuit prochaine on se retrouve ici.
- Non, j’ai trop peur. Et puis, je suis en vacances avec Julien, à l’inverse de toi je ne peux pas passer de l’un à l’autre. Depuis une semaine je le néglige, il ne mérite pas ça, et j’ai aussi envie de lui.
- Je suis jaloux quand je t’imagine dans ses bras en train de...
- Voilà autre chose, n’inverse pas les rôles.
- Demain, tu auras changé d’avis.
- Pas demain, pas de risque inutile. Et dans la journée fait bien attention, pas de geste qui pourrait nous trahir. Sinon, c’est fini entre nous.

Je les entends s’embrasser. J’ai envie d’hurler. Même si sa déclaration d’amour me va droit au cœur.
Vite, regagner notre chambre avant qu’ils ne sortent et me trouvent devant leur porte.

En haut de l’escalier, malgré l’obscurité, je vois la porte du bureau s’ouvrir lentement, Marie sort en nuisette, suivi de Paul en caleçon. Il la tient par la main, ils se regardent comme deux amants avant de se séparer. Elle se colle à lui, l’embrasse à plein bouche, il lui caresse les fesses et les seins au travers le fin tissu, sa main remonte le long de sa cuisse.

La colère est mauvaise conseillère. Sans faire de bruit, je regagne notre chambre et me glisse dans notre lit. Ma chérie, mon amour, comment est-ce possible ?

Quelques minutes, j’entends l’escalier craquer, Marie arrive sur la pointe des pieds dans notre chambre, je fais semblant de dormir. Sa silhouette se dessine sur la porte, avant de disparaître dans la salle de bain. Pas de douche bien sûr, mais j’entends l’eau couler, elle fait une petite toilette avant de venir dans notre lit.

Sans attendre, je pose ma main sur sa hanche :

- Ma chérie, tu étais où ?

Je la sens trembler, elle était certaine que j’étais endormi. Elle me répond d’une voix mal assurée :

- Aux… aux toilettes, dors mon chéri.
- Tu as un problème ?
- Non, non, tout va bien.

Je m’assieds et allume la lampe de chevet pour voir ses réactions, elle sursaute. Je lui souris en essayant de masquer ma colère, je deviens condescendant :

- Ma chérie, tu es malade ?
- Non non, je t’assure, tout va bien… T’est gentil, mais ça va. Éteint la lumière et rendors-toi… Bonne nuit.
- Pourtant, tu es restée plus d’une heure aux toilettes. Et pourquoi ce passage dans la salle de bain ? Tu es malade, et tu ne veux pas me le dire ?

Marie devient blême, elle baisse les yeux sans oser me regarder :

- Rassure-toi, je vais bien.
- Si ça va … Vient, j’ai envie de toi.
- Non, on pourrait nous entendre.
- Comme nos amis tout à l’heure. Tu n’as pas entendu Pierre et Sylvie en bas ? de vrais jeunes mariés.

Marie se crispe. Je la prends dans mes bras et l’embrasse :

- Tu as du mal à digérer.
- Non
- Pourtant tu as une drôle d’haleine.

Elle bafouille, je passe ma main entre ses cuisses. Sentant l’humidité :

- Dis donc, tu as l’air sacrément excitée, tu en as envie toi aussi.

Elle n’ose dire non, mais je la sens nerveuse, stressée. J’insiste d’une voix pleine de douceur :

- Que se passe-t-il ? Comment puis-je t’aider ? … Tu as l’air soucieuse depuis plusieurs jours.
- Non ça va, je suis juste un peu fatiguée, ne t’inquiète pas.

Je lui fais une bise sur la joue, tout en tendant le bras vers la lampe de chevet. Mais, je retiens ma main qui va éteindre :

- Dodo … Au fait, tu étais passée où ?
- Ben …

Je ne lui laisse pas le temps de trouver un mensonge. Toujours avec mon plus beau sourire :

- Je t’ai cherché partout… D’abord aux toilettes, j’avais aussi envie d’y aller. Puis, je suis descendu en bas au salon, j’ai bu un verre d’eau dans la cuisine, j’ai même fait le tour du jardin, espérant te trouver. Tu n’y étais pas non plus… on a dû se croiser.
- ….

Marie reste silencieuse, sa tête bourdonne. Sans plus d’animosité, je poursuis :

- J’étais inquiet ma chérie…

Marie frémit, l’angoisse se lit sur son visage. Elle essaie de parler, aucun son ne sort de sa bouche, ses lèvres tremblent. Je fais comme si je ne remarquais pas son trouble,

- Tu peux tout me dire. Tu as un problème au bureau ?
- Non voyons.
- Pourtant tu sembles préoccupée depuis quelque temps. En venant, tu n’as pas dit un mot de tout le voyage, tu étais songeuse, et depuis que nous sommes arrivés, tu n’as pas accepté une seule fois que je te touche, encore hier soir.
- Je te l’ai dit, j’étais fatiguée, tu peux le comprendre. Je compte sur ces vacances pour me reposer.
- Je comprends tout justement, c’est pour ça que je veux t’aider.

Silence. Elle me regarde les yeux suppliants, comme si elle appelait au secours.

Cette fois, je sens la peur monter en elle, des larmes perlent au bord de ses yeux. Elle tourne la tête, ne pouvant plus soutenir mon regard accusateur.

Je décide d’arrêter son supplice, difficile de ne pas montrer ma colère, trop longtemps contenue, elle doit la deviner dans mon regard. Ma voix est plus forte, plus dure :

- Alors ?

Devant son silence, je lui jette à la figure en martelant bien mes mots :

- Avec Paul … Mon meilleur ami…
- Oh ! Mon dieu.

Elle me regarde, les yeux ronds, muette de stupeur.

- Tu veux divorcer, tu vas vivre avec lui ?
- Non, bien sûr que non,
- Que fais-tu avec lui alors ?
- Je ne sais pas. Ça a commencé bêtement, j’ai voulu arrêter dix fois, mais je n’ai pas pu.
- Et ça dure depuis longtemps ?
- Lors de la soirée où tu as eu un malaise, il m’a aidé à te raccompagner chez nous, tu t’es vite endormi… et là …
- Vous avez profité de la situation.
- Je ne voulais pas, ça s’est fait sans trop savoir comment.
- Mais ça va faire bientôt un an… Vous vous voyez souvent, à l’hôtel, chez lui ? Chez nous ?
- A peine huit mois… Pas très souvent… Une seule fois à l’hôtel quand tu étais en déplacement à Londres, il a eu beau insister je n’ai jamais voulu recommencer... le plus souvent chez lui à midi, quand Hélène n’est pas là. Parfois dans sa voiture. Jamais chez nous je te le jure. Sinon une fois aussi lors d’une soirée avec nos amis.
- C’était chez Bernard, au mois de mai ?
- Oh ! Tu sais ça aussi.
- Comment avez-vous fait ?
- Après le dîner, tout le monde somnolait. On a réussi à s’isoler quelques minutes.
- Baiser à la sauvette, comme une salope… Tu l’as bien sucé aussi, tu aimes ça.
- Noon… Arrête mon chéri, j’ai honte.
- Donc dès que j’ai le dos tourné … tu me dégoûtes.

J’éteins la lumière d’un geste rageur.

- Mon chéri, je m’en veux. Je n’aurais pas dû. Pardonne-moi.

Elle se colle à moi, je la repousse.

Le lendemain, je descends aider à préparer le petit déjeuner. Nos amis sont déjà dans la cuisine. Il ne manque que Pierre et sa jeune femme.

- Alors Julien, tu as abandonné ta chérie,
- Elle est un peu fatiguée, elle va arriver… Elle a mal dormi, sommeil agité.

Paul blêmi, il n’ose pas me regarder. Je fais la bise aux femmes présentes. Les tenues légères laissent entrevoir quelques trésors, mais je n’ai pas la tête à ça.

Marie arrive, elle a les yeux rouges, elle a passé un peignoir sur sa nuisette. Juste un bonjour général, elle s’assoit à côté de moi, sans un regard vers son amant.

Véronique, la femme de Bernard l’apostrophe :

- Tu as une tête de déterrée ma chérie, je ne te demande pas ce que tu as fait cette nuit

Et se tournant vers moi :

- Il faudrait que tu la laisses un peu dormir, vous n’êtes plus jeunes mariés.

Cela détend un peu l’atmosphère, mais Paul n’ose pas bouger, Marie ne dit rien. L’ambiance devient lourde. Nos amis sentent que l’orage va arriver, sans savoir pourquoi.

Mon café avalé, je les quitte sans un mot et monte dans notre chambre. Je suis rejoint quelques minutes après par Marie. Ma valise est sur le lit, j’y jette rageusement mes affaires.

- Que fais-tu ?
- Je m’en vais, je ne reste pas une minute de plus ici. Reste avec ton amant.

Elle est affolée :

- Non … Je t’en prie mon chéri, ne fais pas de scandale devant nos amis, j’ai trop honte.

Sans savoir quoi faire, ni quoi dire, elle reste les bras ballants à me regarder boucler mes affaires. Je descends ma valise à la main, sous le regard intrigué de nos amis toujours autour de la table. Pierre et Sylvie, encore à moitié endormis, les ont rejoints.

Juste un mot d’adieu :

- Salut, et je me dirige vers la porte.

Marie descend en courant, en pleurs. Pas besoin d’en dire plus, nos amis comprennent qu’un drame vient de se jouer.

Hélène, la femme de Paul, m’interpelle :

- Que se passe-t-il ? Expliquez-nous.

Je regarde ma femme, et désignant son mari du menton :

- Demande à Paul, il t’expliquera mieux que moi.

Hélène voit son mari la tête basse. Son regard passe de lui à Marie les larmes aux yeux. Elle comprend :

- Salaud… et toi salope, tu te dis mon amie.

Je les laisse s’expliquer et claque la porte en sortant. J’entends Marie crier « Attend moi mon chéri, j’arrive ». Trop tard, je démarre avant qu’elle n’ait pu réagir, je ne veux plus la voir.

Bernard m’a téléphoné le lendemain, il m’a appris que nos amis sont tous partis dans la journée. Mais quel cirque ! Paul a dû subir la colère de son épouse, Hélène n’arrêtait pas de crier. Il lui a juré que c’était la première fois, que plus jamais… Ils sont partis ensemble rapidement, laissant à Bernard le soin de fermer la maison.

Le soir, Marie rentre tard chez nous. Bernard et sa femme l’ont raccompagné, par discrétion ils n’ont pas voulu entrer. Je n’ai rien dit, l’explication ce sera pour demain, j’ai besoin de réfléchir. Nous avons encore trois jours avant d’aller rechercher notre fils chez mes parents.

Nous nous couchons sans un mot. La nuit porte conseil.

---oOo---

Difficile de trouver le sommeil, tout se bouscule dans ma tête... Cocu, je suis cocu… Me tromper avec mon meilleur ami, quelle traîtrise ! ... Et Paul, aucun respect pour notre amitié. Il me le paiera.

Très en colère, je ne peux accepter, impossible de pardonner à Marie. Mais je l’aime toujours. Les mots que j’ai entendu au travers la porte me prouvent qu’elle m’aime aussi. Pourrais-je vivre sans elle ? Suis-je décidé à tourner la page ? Je ne sais pas, c’est trop tôt… Pas de réconciliation sur l’oreiller... Il nous faut discuter, voir où en est notre couple. Une explication s’impose…

J’ai mal dormi … Ma décision est prise. Le pardon n’est-il pas une preuve d’amour, notre couple devrait en ressortir plus fort. Marie dort encore, elle doit être fatiguée, je l’ai entendu tourner et retourner toute la nuit, elle aussi a dû réfléchir.

Enfin elle bouge, je la prends dans mes bras, un bisou dans le cou avant de lui parler, de lui dire mon amour. Sans me regarder, elle se lève : « je vais préparer le café » me dit-elle d’une voix timide. Elle se retourne à la porte de notre chambre « Il faut qu’on se parle », je sens un brin d’angoisse dans sa voix. J’imagine qu’elle a honte, elle va me demander pardon, elle va pleurer pour m’attendrir. Je la laisserais s’excuser, avant de la serrer dans mes bras pour lui montrer que je lui pardonne, que notre amour est le plus fort. J’imagine son soulagement, son visage radieux. Heureux de se retrouver, on s’embrassera et je la porterais sur notre lit pour sceller notre réconciliation.

Dans la cuisine nous prenons notre petit déjeuner en silence, j’attends qu’elle parle la première.
Elle me regarde à la dérobée, elle semble gênée, la honte, la peur que je la quitte. Avant même d’avoir débarrassé la table, en regardant son bol vide, étouffant un sanglot elle parle d’une petite voix :

- Excuse-moi mon chéri. Je ne sais pas comment c’est arrivé. Pardonne-moi, je n’ai jamais voulu te faire souffrir.
- Avec mon meilleur ami en plus, je n’aurais jamais cru ça de toi. Qu’ai-je fait ?
- Ce n’est pas ta faute, je n’ai rien à te reprocher. Tu as toujours été un bon mari, un bon père, un bon amant.

En l’entendant, j’ai l’impression d’avoir un sourire bête en pensant à sa joie quand je l’embrasserais. Mais je veux tout savoir :

- Alors pourquoi ?
- Je ne sais pas, ça n’a rien à voir avec toi. Un enchaînement, je ne pouvais plus lui dire non.
- …
- Je suis tombé amoureuse.
- Quoi ? … Amoureuse ?
- Excuse-moi, je sais que je te fais du mal, mais c’est la vérité, ça ne se commande pas. Je suis amoureuse de Paul, et il m’aime aussi.
- Mais…
- Ne m’interromps pas, c’est assez difficile… Julien, j’ai pris ma décision, je veux vivre avec Paul. Il faut qu’on se sépare.
- Quoi ? Mais il est marié.
- Il n’aime plus Hélène. Il m’a avoué son amour. Il veut divorcer depuis longtemps, c’est moi qui ne voulais pas.
- Et maintenant tu veux ?
- Cette nuit j’ai compris que je ne pourrais pas vivre sans lui. Mon chéri, la moitié des couples divorce, cela n’a rien d’exceptionnel. Restons bons amis, en souvenir de nos années de bonheur.
- Moi, je t’aime toujours.
- J’ai bien réfléchi. Soyons adulte, nous n’allons pas nous déchirer. J’ai toujours beaucoup d’affection pour toi.
- De l’affection ? …

Une boule dans la gorge m’empêche d’en dire plus. Nous restons de longues minutes en silence, sans nous regarder. Enfin je me lève et pars dans notre chambre. L’émotion est trop forte, j’éclate en sanglots, je crois aussi entendre les pleurs de Marie qui est restée dans la cuisine.

La journée se passe comme un dimanche de retour de vacances, on traîne, on range, mais nous nous évitons. Ni Marie ni moi n’avons envie de croiser le regard de l’autre, ni rajouter le moindre mot.
Le soir, je m’installe dans la chambre d’amis.

En partant se coucher, Marie me dépose une bise sur la joue « Merci » et elle ferme la porte de notre chambre.

Cette nuit encore j’aurais du mal à trouver le sommeil. Je pense qu’il va falloir que je contacte un avocat, déjà je me demande comment nous allons partager tout ce que contient notre maison, tous nos souvenirs. Et comment l’annoncer à notre fils.

---oOo---

MARIE

Ouf ! ça n’a pas été facile, mais c’est dit. Je suis soulagée. Impossible d’aimer deux hommes en même temps. J’ai dû choisir entre le confort auprès de Julien ou la folie avec Paul.

J’ai bien vu la surprise sur le visage de Julien. Il ne s’attendait pas à ce que je prenne les devants. C’est mieux que de l’entendre me dire qu’il ne voulait plus de moi, qu’il voulait me quitter. Pourtant il avait l’air triste, sûrement son égo de mâle.

J’ai aimé Julien à la folie, c’était mon homme. J’ai voulu l’épouser pour fonder une famille, notre fils est son plus beau cadeau. J’ai encore des sentiments pour lui, mais voilà, je suis amoureuse de Paul, sinon jamais je n’aurais trompé mon mari. Au début j’ai eu du mal à faire la différence entre l’amour et le désir que j’avais pour Paul. Petit à petit, je me suis prise à mon propre jeu, je pensais à lui tous les jours, je suis tombé amoureuse sans savoir comment, ça ne prévient pas. Cette nuit, j’ai pris la décision, la bonne décision.

C’est triste pour Julien, mais on n’a qu’une vie, je veux la vivre pleinement.

Sans ces vacances communes, Julien n’aurait jamais rien su, je n’aurais jamais osé lui parler, osé prendre une telle décision. C’est mieux comme ça, plus de mensonges.
J’aurais pu faire plus attention, Paul a insisté, je n’ai pas su lui résister. Le retrouver la nuit quand Julien dormait, un vrai vaudeville, mais j’avais tellement envie d’être dans ses bras au mépris de toute prudence, au point de repousser Julien depuis notre arrivée.

Ce soir, avant d’aller me coucher, j’ai juste dit à Julien :

- Si tu es d’accord, j’irais m’installer dans notre studio en ville, le locataire est parti depuis un mois.

Il a accepté d’un signe de tête, que pouvait-il me répondre.

Maintenant, je me sens seule, j’aimerais me réfugier auprès de Paul, me blottir contre lui, il saurait me rassurer. J’aimerais le voir, entendre sa voix, lui annoncer la bonne nouvelle. Lui ne doit pas oser m’appeler. J’imagine la scène terrible qu’Hélène a dû lui faire, maintenant il est libre lui aussi, comme moi il doit préparer ses valises. Nous allons pouvoir nous installer ensemble, vivre notre amour au grand jour.

Pas question de l’appeler chez lui, de peur de tomber sur Hélène. J’attends de pouvoir l’appeler à son bureau, nous serons plus tranquilles :

- Bonjour Paul.
- Bonjour.

J’ai l’impression de le déranger, il doit être avec des collègues.

- Comment vas-tu ? Pas trop dur avec Hélène.
- Non non ça va,
- J’aimerais te voir rapidement.
- Que se passe-t-il ?
- J’ai parlé à Julien. On se sépare, c’est toi que j’aime, je suis libre maintenant. Nous allons pouvoir vivre ensemble, mon amour.
- Mais …
- Tu n’es pas content mon chéri ? Maintenant que tout le monde sait, nous n’avons plus à nous cacher… je t’aime.
- Moi aussi je t’aime. Mais…Il vaudrait mieux ne pas nous voir pendant quelque temps
- Quoi ? dis-je d’une voix angoissée.
- Hélène m’a pardonné…
- Tu veux dire…Tu ne veux plus la quitter ?
- Non bien sûr. Elle a compris mon erreur, et m’a pardonné.
- Ton erreur ?... Mais, et moi ?
- Tu es libre maintenant. C’est ce que tu voulais.
- Mais… mais, je t’aime… J’ai renié mon couple, ma famille, ma vie pour toi, pour vivre avec toi.
- Ne fais pas l’enfant. Tu ne croyais tout de même pas que j’allais quitter Hélène.
- Mais… tu me disais.
- Ce n’était qu’un jeu, pour pimenter nos ébats… Ne me dis pas que tu as pris notre petite aventure au sérieux ?
- Petite aventure ? … Salaud.
- Tout de suite les grands mots, … Nous avons passé du bon temps ensemble. D’ailleurs, tu me plais toujours autant.
- Mais alors ?
- Nous pourrions nous revoir de temps en temps, il faudra juste faire un peu plus attention.
- Quoi ? Salaud…
- Ce sera mieux comme ça non ?
- Salaud…

Je raccroche brutalement et frappe la table d’un poing rageur « salaud… salaud… ». La douche froide, Paul m’a raconté des bobards, il a joué avec mes sentiments. Les petites soirées intimes dans cette auberge à la sortie de la ville quand Julien n’était pas là, le câlin dans la voiture avant de me raccompagner, j’y ai cru moi à ses mots d’amour, j’y ai cru comme une ado boutonneuse. Bercée par ses belles paroles, j’ai été naïve, alors qu’il ne pensait qu’à mon cul. Je prends conscience un peu tard, que pour lui ce n’était pas sérieux, que ce n’était qu’un jeu.

J’étais si heureuse avec Julien, j’ai tout gâchée. Bien sûr, comme tous les couples, ce n’était plus la passion des premières années, mais la routine c’est aussi le bonheur. Me croire amoureuse, au point de vouloir le quitter pour refaire ma vie, je ne suis qu’une idiote. Tout détruire pour un mec qui ne cherchait qu’une aventure.

Que puis-je faire maintenant ? Je me rends compte que je suis en train de faire une grande connerie, la plus grande connerie de toute ma vie.
Je ne peux m’en prendre qu’à moi, tout est de ma faute. Julien, pardon ! Notre conversation me revient en mémoire, j’ai honte de t’avoir dit que j’étais amoureuse de Paul ? Je voulais juste être honnête au moins une fois. Honnête ? Comme si ce mot avait encore une valeur, moi qui t’ai trahi avec ton meilleur ami. Tu avais l’air accablé, je ne t’ai pas laissé parler. Étais-tu prêt à me pardonner ? Je ne le saurai jamais. Je t’ai fait souffrir, pardon.

Mais, c’est trop tard. Quelques jours après, je reçois le courrier d’un avocat. La machine est en route.

La nuit, les remords m’empêchent de dormir. Pour retenir Julien et me faire pardonner, j’ai bien essayé de lui parler, de lui dire ma faiblesse, mes regrets. Je lui ai même parlé de notre fils. En vain, sa décision était prise, je l’avais blessé, j’ai senti que rien ne pouvait le faire changer d’avis.

---oOo---

Julien a vite compris que Paul ne quittera jamais sa femme. Il aime toujours Marie, il aurait pu lui pardonner cet écart, même avec un ami. Il était prêt à le faire, mais Marie l’a rejetée. Elle a fait son choix au détriment de leur couple et de leur famille. Ça Julien ne peut l’accepter. Il ne peut oublier les mots terribles qu’elle lui a dits « je suis amoureuse de Paul », ils résonnent encore dans sa tête.

La procédure par consentement mutuelle est rapide, Julien et Marie divorcent sans vouloir se déchirer. Ils n’habiteront pas loin, ce sera plus pratique pour la garde alternée de leur fils.

Julien revoit ses amis Bernard et Véronique, et parfois Pierre et ses nouvelles conquêtes. C’est chez Bernard, qu’un soir, il a rencontré Camille, une jeune femme divorcée, amie de Véronique. Ils se sont revus plusieurs fois. Bernard savait ce qu’il faisait quand il les a invités ensemble.

Marie a rompu avec tous leurs amis, ou plutôt ce sont leurs amis qui se sont détournés d’elle et de Paul, coupables d’avoir brisé la belle entente qui les unissait. Elle a conscience maintenant que son avenir, c’était Julien. Elle n’a jamais cessé de l’aimer, mais comment lui faire comprendre. Il n’a rien voulu entendre, son amour-propre a été plus fort que leur amour. Elle a tout perdu.
Elle espère qu’un jour… Pour l’instant, elle vit seule.

Dès le départ de Marie, Julien a voulu se venger de Paul, ce faux frère. Dans un accès de colère, il devint mesquin et envoya un petit courrier anonyme au fisc signalant une entreprise qui… cette entreprise était celle de Paul.
Après quelques ennuis avec la jeune femme qui débarqua un matin dans son bureau pour lui demander ses livres de comptes, Paul usa une nouvelle fois de son charme, et mis la contrôleuse dans son lit. Ce qui affecta l’intégrité de cette fonctionnaire zélée de l’administration fiscale.

Il s’en tira à bon compte, avec un petit redressement pour la forme.

Hélène était enceinte, leur famille allait s’agrandir dans quelques mois. Toujours aveuglée par son amour pour son mari, elle ne sut jamais que Paul avait remplacé Marie aussi rapidement, grâce à Julien.

Les avis des lecteurs

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Cette femme en plus d être une salope de tromper son mari avec son meilleur ami est aussi une idiote croire que son amant allait quitter sa femme pour elle et être inquapable de faire la différence entre l exitation de baiser en douce avec son amant et l amour véritable pour son mari.Et bien la voilà bien puni plus d amant et plus de mari.

Histoire Erotique
Vivement une suite ou julien se remets avec la femme rencontrée chez Camille, ou Marie ae mets en couple avec un mec qui la trompe avec Helene qui a dégagé Paul 😎

Histoire Erotique
Il n’a rien voulu entendre, son amour-propre a été plus fort que leur amour : pas d accord avec toi Patrick, elle a choisit et s’est détournée de Julien … et a essayé de le reconquérir apres que Paul l’ai dégagé… donc non elle n’a que ce qu’elle mérite! D’ailleurs une suite serait la bienvenue avec l’histoire de julien et camille voire Hélène qui aurait dégagé Paul 🥳

Histoire Erotique
Vivement une suite !!!!

Histoire Erotique
Le bon copain Paul, s'en tire vraiment trop facilement !

Histoire Coquine
Il y a matiere a une suite oui mais sans rabibocher Mari l’infidele et Julien … elle l’a quitté sans remords et meme elle volait vers son supposé amoureux! Trop facile d’essayer de revenir, elle a elle-même scellé son sort en le quittant en toute conscience

Histoire Erotique
En réponse à une lectrice, Hélène est souillée par Paul, désolé mais il ne faudrait pas qu'elle salisse julien, elle est un domage collatéral, Camille est bien pour julien, avoir Hélène en remplacement de la salope, c'est se faire hanter jusqu'à la fin.

Anel.

Histoire Libertine
Paul mériterait 1 leçon.
Quand à Marie elle a payé et mériterait de refaire sa vie.

Histoire Libertine
Pas de suite Patrick, l’histoire est prenante , les acteurs intéressants et mériterait un second round !

Histoire Erotique
Oui encore un beau récit, heureux de retrouver PP06, Marie a ce quelle mérite elle paye sa trahison.
arnojan

Histoire Erotique
Content de te retrouver HDS, Patrick. Encore une histoire où on se régale.

Histoire Coquine J A
Julien est trop bon, Hélène est trop con, Paul s'en tire trop bien et Marie n'a que ce qu'elle mérite.

Contente de te revoie également sur HDS, Patrick!

Content de la reprise d'HDS, de retrouver mes amis les auteurs et découvrir de nouveaux lecteurs.

Exact lecteur anonyme, je préfère raconter des histoires, évoquer des sentiments que de décrire de manière clinique des ébats érotiques... tout dépend de l'histoire, du contexte.

Patrick (PP06)

Histoire Erotique
Ce n est pas très érotique comme récit …

Le retour de PP06 alias Patrick sur HDS !

un ami

Encore un ali de retour

Histoire Libertine
Paul s’en tire un peu trop facilement… Ce serait intéressant que Marie devienne folle et poignarde Paul par jalousie, rage, haine et que lui meure et elle finisse au trou et que le brave cocu se mette avec Hélène. Il y aurait une forme de justice. Même si c’est moralement pas acceptable de souhaiter la fin de quelqu’un… (En même temps Paul a abusé)



Texte coquin : Mon meilleur ami
Histoire sexe : Une rose rouge
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