Retour des sports d’hiver V2

- Par l'auteur HDS PP06 -
Récit érotique écrit par PP06 [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Retour des sports d’hiver V2 Histoire érotique Publiée sur HDS le 10-04-2023 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Retour des sports d’hiver V2
J’ai relu le texte « Retour des sports d’hiver » que j’avais écrit il y a quelques années, suite d’une histoire d’adultère dont la fin m’avait semblé trop belle. Plusieurs lecteurs m’ont fait remarquer que moi aussi j’avais été trop gentil.

Dans le récit original, Denis le mari ne sait rien de l’infidélité de sa femme Manon... Et s’il l’apprenait, que se passerait-il ?

Cette version reprend ma précédente version, en modifiant certains passages pour le rendre plus crédible. Et la fin … à vous de la découvrir.

---oOo---

Lors des vacances scolaires de février, son mari ne pouvant prendre de congés, Manon est allée seule avec ses deux filles aux sports d’hiver, au Club Med.
Durant la semaine, elle tombe sous le charme de Jérémy son moniteur de ski qu’elle va rejoindre dans sa chambre tous les soirs, lorsque ses filles sont endormies.

Son mari, Denis, vient chercher sa famille le week-end suivant.

Manon raconte.

---oOo---

Mon mari va arriver. Jérémy est redescendu dans la vallée dans l’après-midi, juste après le cours, pour prendre son jour de repos auprès de sa fiancée, la vraie. Pas de violons ni de larmes quand le cours s’est terminé. Il n’y a jamais eu de sentiment entre nous, on savait à quoi s’en tenir : il est fiancé, j’ai un mari.
Il m’a demandé mon numéro de portable, m’a dit qu’il avait un stage à Paris au mois de juin, qu’il m’appellerait. Je le lui ai donné, en pensant qu’il devait avoir un tas d’autres numéros dans son portable, des femmes mariées venues passer la semaine au ski avec leurs enfants, sans leur mari. Inconsciemment, j’espérais bien le revoir. Ce n’était plus un accident de parcours, un coup de folie passager dû aux circonstances. En le lui donnant, je savais ce que je faisais, je changeais de camp, je passais dans celui des épouses infidèles.

J’étais heureuse, sincèrement heureuse, quand Denis est arrivé. Il était deux heures du matin. Il avait quitté Paris en fin d’après-midi, à peu près au même moment où Jérémy quittait le club. L’un partait, l’autre arrivait. Denis venait nous chercher. Il était dans son rôle de mari, et moi dans mon rôle d’épouse en l’embrassant.
Denis a voulu me faire l’amour. Après une semaine de séparation c’était normal, j’aurais été vexée s’il ne l’avait pas voulu. Il a été doux et tendre, comme je l’aime, il me connaît tellement. Pourtant en jouissant, j’ai pensé à Jérémy.

Le lendemain matin, nous sommes partis vite. Je ne tenais pas à m’attarder sur les lieux du crime. Trop de regards curieux ou amusés sur Denis lors du petit déjeuner. Pas grave. Des hommes et des femmes que nous ne reverrons plus jamais, lui comme moi.

Il est tôt, dans la voiture les filles continuent leur nuit en s’endormant l’une contre l’autre. Denis conduit, je commence doucement à somnoler, mon esprit rejoint Jérémy et la folle semaine que je viens de vivre. Je ne me reconnais pas, comment ai-je pu tromper mon mari ? Heureusement, il n’en saura jamais rien.
Pourtant je ne regrette pas. C’était bien agréable, j’ai retrouvé mon âme d’adolescente.

J’aime mon mari, mais c’était plus fort avec Jérémy, l’attrait de la nouveauté. Les yeux fermés, je sens encore ses mains sur mon corps, ses lèvres sur les miennes, son passage dans mes fesses… Je revis ses moments comme dans un rêve, bien calée à côté de mon mari, dans la voiture qui me ramène à la réalité, chez moi.

« Bip, Bip » une sonnerie me tire de ma rêverie, un SMS vient d’arriver. Je fouille dans mon sac pour chercher mon téléphone…En découvrant l’expéditeur, je me fige, Jérémy, je n’ose aller plus loin, je range rapidement mon téléphone sans lire ce qu’il vient d’écrire, je verrais plus tard. Mon geste n’a pas échappé à mon mari :

- Qui est ce ?
- Rien, rien d’important.
- Tu ne réponds pas ?
- Je verrais tout à l’heure.

Ouf, il ne s’est pas aperçu de mon trouble, j’ai pourtant l’impression d’avoir rougi. Denis est concentré sur la route, plus de peur que de mal. Mais quel con Jérémy, il aurait pu attendre demain que je sois seule, il doit bien se douter que nous sommes en voiture.

Notre échange a réveillé les filles, petite diversion :

- Ça va les enfants, bien dormis ?
- On arrive bientôt ?
- Il y a encore beaucoup de route, lisez un peu. Nous allons bientôt faire une halte.

Le silence qui s’installe me permet de rejoindre à nouveau Jérémy, j’ai hâte de savoir ce qu’il a pu m’écrire. C’est tout de même gentil de penser à moi. S’il m’annonce qu’il vient à Paris, je le rejoindrai quelque part. Je ne me sens pas infidèle, mais de temps en temps, ça ne bouleversera pas ma vie, juste un petit plus.

Nouveau « Bip, Bip », je blêmi, ce doit être encore lui. Sans réponse de ma part, il insiste. Je ne touche pas à mon téléphone.
Encore un « Bip, Bip, ». Non il n’arrêtera pas !

Denis, tout en étant attentif à la route, s’étonne de mon inertie, alors que d’habitude j’en fini jamais d’échanger des messages avec ma sœur.

- Tu ne regardes pas qui t’écrit ? c’est peut-être urgent.

Zut, il me regarde. Je ne suis pas à l’aise, quoi lui dire ? Il faut absolument trouver une bonne excuse. J’attrape mon téléphone de façon machinale, et essaie de prendre la tête de celle que les SMS ont tirée du sommeil.

Pas le temps d’ouvrir le premier des 3 messages envoyés par Jérémy, une voix venant de derrière rompt le silence de la voiture :

- C’est ton amoureux ?

Sans penser à mal, ma cadette vient de se joindre à notre conversation.
Silence de plomb, je me fige. La voiture ralenti, Denis aussi accuse le coup, a-t-il bien entendu ? Je n’ose le regarder.

Ma fille attend une réponse :
- Dis maman ?
- Tais-toi, tu dis des bêtises. Tu déranges papa qui conduit.
- Mais non, ma chérie, laisse-les donc un peu parler.

Je perçois de l’inquiétude dans la voix de Denis. La tête baissée, je regarde mes pieds, la main crispée sur mon téléphone. Denis serre les dents, je devine tout ce qui peut se passer dans sa tête.

Les enfants discutent entre elles, de façon innocente :

- Je te dis que maman a un amoureux,
- Pfff ! bien sûr, je le sais,
- Moi je sais comment il s'appelle, pas toi ...
- Si je sais… c'est Jérémy,
- Oui, mais moi, je les ai vu se tenir pas la main,
- Ah !
- Et se faire des bisous,
- Moi aussi, une grosse bise sur la joue,
- Mais non, tu es trop jeune pour comprendre… sur la bouche, comme tous les amoureux.
- Ah bon !
- …

Je n’arrive pas à endiguer ce flot de paroles. Les filles se disputent un peu, l'une voulant toujours en savoir plus que l'autre.
Denis écoute, sans un mot. Il a vite compris. Il est livide. Je le connais, sa colère est bien réelle. Je ne sais quoi dire, quoi faire.

Une aire d’autoroute est annoncée. Denis met son clignotant, aïe, il va falloir s’expliquer.

- Les filles, arrêt pipi…
- …

Il me faut envoyer un message à Jérémy, pour qu’il arrête. Dans les toilettes je serais tranquille. D’un ton calme et déterminé, Denis réclame mon portable. Je ne veux, je ne peux le lui donner.
Les filles s’étonnent, leur père veut les laisser hors de la dispute qui ne va pas tarder à éclater :

- Maman ne veut pas me montrer les photos des vacances.
- Oh ! Elle n’est pas gentille.
- …

Tandis que je fonce aux toilettes avec les filles, Denis l’air renfrogné va de son côté. Une fois installée pour alléger ma vessie, je lis avec plaisir les petits mots doux de Jérémy. Je lui réponds rapidement, lui demandant d’arrêter de m’écrire. Le ton est un peu sec, je n’ai même pas l’idée de lui envoyer un bisou.
Je m’attarde un peu pour me laver les mains, reculant le moment où je vais me trouver face à face avec mon mari.

En sortant, je vois Denis avec les filles. Elles regardent l’appareil photo que nous leur avons offert à Noël. Denis fait défiler les photos, commentées par notre cadette :

- Là tu vois, c’est moi quand j’ai gagné mon étoile,
- Bravo ma fille.
- Et derrière c’est Jérémy, l’amoureux de maman, hi hi hi !

Je n’ose m’approcher. Ma fille m’aperçoit, elle en rajoute :

- Maman, moi j’ai montré mes photos à Papa, je suis plus gentille que toi.

Je me sens défaillir, il a vu la photo de Jérémy.

Sans un mot Denis tend la main, cette fois je ne peux me défiler, je lui donne mon téléphone en tremblant. Il lit les derniers messages reçus, pas ceux de Jérémy qu’heureusement je viens de supprimer, mais comme une idiote j’ai oublié d’effacer ma réponse :

« Arrête de m’écrire Jérémy, c’est fini, tout est fini. C’était bien, mais je suis mariée, laisse-moi tranquille maintenant ».

Le message est clair. Denis me regarde, la surprise et l’incompréhension se lisent sur son visage. Je baisse les yeux. Il n’a plus de doute, il comprend que je l’ai trompé. Sa mâchoire se crispe. Je le sens blessé, son regard attristé me bouleverse, je ne voulais pas lui faire de mal, c’est raté.

Plus un mot dans la voiture pendant le reste du trajet. Que le babillement des enfants avant qu’elles ne s’endorment bercées par le ronronnement du moteur.

---oOo---

Nous arrivons chez nous en fin de journée, les filles sont encore à moitié endormies. J’appréhende de me retrouver seule avec Denis.

Je m’occupe des filles pendant qu’il décharge la voiture.

Après un repas rapide, les filles vont se coucher. Demain repos, mais lundi, il y a école et retour au travail. La vie va reprendre comme avant, pas vraiment comme avant, Jérémy est passé par là et Denis le sait.

Denis a l’air abattu. Je suis dans mes petits souliers, il ne dit rien. Son calme me fait peur, j’aurais préféré qu’il crie, qu’il me traite de tous les noms. Je vois qu’il souffre, je me sens coupable du mal que je lui fais.

- Tu me déçois. Je ne suis pas le premier, ni le dernier à être cocu, mais je n’aurais jamais cru ça de toi… Tu ne m’aimes donc plus ?
- Pardonne-moi mon chéri, j’ai perdu la tête. Je t’aime.
- …
- Dis quelque chose… engueule-moi.
- Ça servirait à quoi ? Tu as trahi ma confiance… C’est tellement banal, une maman seule avec ses enfants, le moniteur de ski… un roman de gare.
- ….
- Que désires-tu ? Qu’on se sépare, pour te laisser à ton Jérémy ou à un autre ?
- Non, c’est toi que j’aime, et je suis certaine que tu m’aimes encore.
- Si je ne t’aimais plus, je souffrirais moins.
- …
- Toi, tu voudrais qu’on fasse comme s’il ne s’était rien passé.

Timidement :

- Oui.
- Comme ça, tu pourras continuer à prendre tous les amants que tu veux. Le pauvre cocu fera comme si de rien n’était.
- Non !
- Comment te croire, si tu sautes sur le premier homme que tu rencontres, dès que j’ai le dos tourné.
- …

Dans la salle de bain, tandis que je me douche, je devine le regard de Denis dans le miroir. Me trouve-t-il toujours aussi belle ? Imagine-t-il des mains sur mon corps, des mains qui me donnent du plaisir … celles de Jérémy ? Celles que moi, j’imagine.

Du lit, il me suit des yeux tandis que j’enfile une petite nuisette. Il éteint la lumière avant même que je ne me glisse dans les draps. Allongés l’un à côté de l’autre comme deux étrangers, il ne me touche pas, n’a-t-il plus envie de moi ? J’aimerais qu’il me caresse, qu’il me fasse oublier.

Il se tourne, se retourne… j’ai envie de lui dire combien je l’aime. A moi l’initiative, je m’approche de lui, sans le toucher j’ose dans un souffle :

- Mon chéri, fais-moi l’amour.
- Si tu es en manque, appelle ton Jérémy, me dit-il d’un ton brusque.

Il me tourne le dos.
Je ne sais pas s‘il dort, mais moi je ne peux pas trouver le sommeil.

Je t’aime Denis … Mon amour je regrette, je regrette tellement de te faire souffrir. On ne se méfie jamais assez des enfants. Denis, tu n’aurais jamais dû savoir, aide-moi à oublier.

Je frémi encore rien que de penser à Jérémy. Je l’ai quitté, il y a à peine deux jours. Pourtant tout me semble déjà si loin. Comment ai-je pu ? Je n’aurais jamais dû, je ne me reconnais pas. Ma vie est avec Denis.

---oOo---

Aujourd’hui, derniers jours de vacances, inconscientes du drame qui se joue, les filles vont chez leurs copines pour raconter leur séjour au ski, leur montrer leurs médailles.

Denis me presse de questions, il veut tout savoir. J’ai peur de parler, mais il sait, je lui dois la vérité. Vais-je en avoir le courage ?

Assis depuis un moment l’un en face de l’autre, en silence…C’est décidé, je lui raconte ma semaine : l’approche du moniteur pendant les cours, sa technique pour mettre en confiance celle qu’il a choisi, ses confidences, le soir où il m’a invité alors que je ne pensais pas à mal, la tentative de viol quand il m’a sauté dessus… et mon acceptation. Les soirées dans sa chambre quand les filles étaient couchées, ma cavalcade dans les couloirs. Je ne veux rien lui cacher, même si j’essaie de minimiser ma responsabilité.

Denis m’a écouté, sans un mot, sans un geste. Sa tristesse me broie le cœur… Mais il veut en savoir plus. J’ai maintenant l’impression de subir un interrogatoire :

- Tu as joui avec lui ?
- Oui, lui dis-je timidement. Sinon je ne serais pas retournée le voir. J’étais envoûtée, je ne pensais plus à rien.
- C’était mieux qu’avec moi ?
- Mais non, tu es ridicule. Je t’aime, avec toi c’est toujours merveilleux.
- Tu l’as sucé ?
- Pourquoi veux-tu ces détails ? Tu te fais du mal pour rien … Oui je l’ai sucé.
- Tu me dégoûtes… Il a joui dans ta bouche ? Dit-il en faisant la grimace.
- Oh non ! Il n’y a que toi, parce que je t’aime, mais avec lui non, oh non !
- Il a éjaculé dans ta chatte, au fond de toi ?
- …
- Au fait, vous vous êtes protégés ?
- Bien sûr voyons, je ne suis pas folle… Lui non plus d’ailleurs. Il avait tout prévu, même la première fois.
- Comme tous les violeurs pour ne pas laisser de trace…. C’est lui ou c’est toi qui lui enfilais le préservatif ?
- Toujours lui, je n’aurais pas su faire.
- Et par derrière ?
- Tu veux dire… Non, tu le sais, je n’aime pas. Je n’allais pas lui laisser faire ce que j’ai toujours refusé.

Un petit mensonge ne nuit pas, autant ménager mon chéri.

- Et combien ?
- Je te l’ai dit, juste trois soirées, pas plus.
- Non, combien d’amants… avant.
- Aucun. C’est la seule fois, il n’y en aura pas d’autres, je te le jure.
- Tu le connais depuis quand ?
- Je ne le connaissais pas.
- Depuis que nous sommes mariés, c’est la première fois que tu pars seule en vacances avec les filles. Bien calculé, tu avais tout prévu pour prendre un amant. Je ne te suffis plus, tu y pensais depuis longtemps ?
- Pas du tout, que vas-tu chercher. C’est le hasard… Je t’aime, je n’aurais jamais imaginé pouvoir te tromper.

Suspicieux, Denis ne semble pas convaincu. :

- Donc, il a tenté de te violer ? C’est bien comme ça que ça a commencé ?
- Oui, je te l’ai dit, c’était sa technique de drague. Sinon il n’y aurait jamais rien eu, tu penses bien… tu me connais tout de même.
- Je croyais te connaître... Évidemment, le lendemain, tu es allée porter plainte à la Gendarmerie.
- …
- Non ? Tu as encore le temps de le faire.
- Je ne peux pas, ce ne serait pas honnête.
- Honnête ? C’est toi qui parles d’honnêteté ?
- … Après j’étais consentante, il ne m’a pas forcée. Il m’a donné du plaisir.
- Ce n’était que mécanique, un viol reste un viol. Si toutes les femmes réagissent comme toi, les violeurs ont encore de beaux jours devant eux.
- …
- Alors ?
- N’insiste pas, je ne peux pas.

Il rajoute d’un air accablé qui me déchire le cœur :

- Tu penses aujourd’hui plus à ton amant, que tu n’as pensé à moi la semaine dernière.

Malheureusement ce n’est pas faux. Mais quoi que je fasse, ce qui est fait est fait, impossible de faire machine arrière. Je ne veux pas que Jérémy ait des ennuis à cause de moi.

La journée se passe, lentement, trop lentement, nous nous occupons dans la maison, chacun de son côté. Je l’évite autant que possible. Même si je veux le ménager, je n’ai plus la force de répondre à toutes ses questions.

Et soudain « Bip Bip », un message arrive sur mon téléphone, ce doit être ma sœur qui vient aux nouvelles. De suite méfiant, Denis lève la tête, il ne va pas recommencer…

Zut, encore Jérémy. Cette fois, j’arrive à garder mon calme. Il n’a pas compris. Pire, il m’envoie sa photo en pied, nu, la bite bien raide. Un frisson me parcoure, il est vraiment pas mal, ça me fera un beau souvenir. Avec ce simple mot : « Ne me dit pas que tu as déjà oublié ? ».
Je n’ai rien oublié… sauf Denis qui s’est approché, et sans que j’ai le temps de faire le moindre geste, regarde l’écran par-dessus mon épaule.

Lui qui, tout compte fait, était resté relativement calme jusque-là, il pète les plombs, toute ma diplomatie depuis hier est réduite à zéro. Il crie, m’injurie, devient grossier. Il m’arrache le téléphone des mains, se permet de lire tous mes messages, c’est la première fois qu’il me fait une telle scène de jalousie… Comment puis-je l’en blâmer, alors qu’il a sous les yeux la photo de mon amant nu. Il a beau être gentil…n’en demandons pas trop.
Je culpabilise un peu, et Jérémy qui ne m’aide pas beaucoup.

Avec rage, je le vois écrire un SMS sur Mon tel :

- Que fais-tu ?
- …

Je lis ce qu’il vient d’envoyer « Petit con, foutez la paix à ma femme ! ». Ouf, pas trop méchant, Jérémy va comprendre, aux moins je n’aurais pas à répondre.

- On va nettoyer ton téléphone.

Sans rien me demander, Denis efface plusieurs messages dont beaucoup n’ont rien à voir avec Jérémy. Il efface son numéro du répertoire, et s’attaque aux photos. Il y en a plusieurs où on voit Jérémy parmi les autres skieurs, aucune de nous deux, j’avais fait attention. Denis efface, efface, dès qu’il a le moindre doute. Chaque clic me fend le cœur, mais je n’ose l’interrompre.

- Non pas celle-là, c’est celle des filles avec leurs médailles.
- Dommage pour elles, mais c’est bien lui là derrière.

Et hop, finie la photo des filles.

- Et demain, tu changes ton numéro.

Il fonce dans la chambre des filles. Quoi encore ? Il revient avec leur appareil photo :

- Là aussi, il y a du tri à faire.

Exit les photos où il croit voir Jérémy.

- Elles ne vont pas être contentes.
- C’est ta faute, tu n’as à t’en prendre qu’à TOI.

Il s’en va dans son bureau, me laissant abasourdie par ce nettoyage frénétique.

Denis me fait la tête toute la soirée. Une fois couché, il me prend dans ses bras, m’enlève ma nuisette, sans m’embrasser. J’ai envie de le caresser pour lui prouver mon amour, j’ai envie de retrouver sa tendresse. Il repousse mes mains, s’allonge sur moi et me pénètre violemment. Rapidement il jouit et se retire sans même se soucier de mon plaisir. Je ne le reconnais pas, des larmes me montent aux yeux.

- Si j’ai bien compris, c’est comme ça que tu aimes être baisée, du sexe sans sentiment, me dit-il sans me regarder.

---oOo---

Lundi matin, ouf, la semaine commence, je vais pouvoir quitter l’atmosphère lourde de la maison, ça nous changera l’esprit à tous les deux.

En rentrant le soir, je suis plus décontractée, mais Denis fait toujours la même tête. Il m’annonce :

- Tiens voilà ton nouveau numéro, je suis passé chez Orange,
- Mais plus personne ne va pouvoir me joindre,
- Débrouille-toi, lui au moins il ne pourra plus.

Je réalise que je ne saurais jamais si Jérémy voudra me recontacter à Paris, comme il me l’a promis. C’est certainement mieux ainsi, aurais-je voulu le revoir ?
Je me souviens de son numéro, je le note au cas où, on ne sait jamais.

Tandis que je m’affaire à envoyer des SMS à tout mon répertoire pour leur communiquer mon nouveau numéro. J’entends Denis qui téléphone :

- Allô Sylvia… c’est Denis,

Quoi ? son ex… Au seul nom de Sylvia, je suis morte de jalousie. J’écoute ce qu’il a à lui dire.
- Comment vas-tu ?
- …
- Prendre de tes nouvelles.
- …
- Oh, c’est triste. Si tu veux nous pourrions déjeuner ensemble… disons demain ?
- …
- Ok d’accord, je passe te chercher.

Il raccroche. Je ne le quitte pas des yeux.

- Tu vas revoir Sylvia ? Pourquoi ?
- Pour rien ma chérie, juste pour parler du bon vieux temps.
- …

Ce soir-là, il ne me prend pas dans ses bras quand nous nous couchons. J’ai peur…

---oOo---

Ma journée n’a pas été de tout repos, surtout à midi. Mon esprit a gambergé, impossible de me concentrer sur mes dossiers, se sont-ils vraiment vus ? A peine rentrée, je lui saute dessus pour savoir, enfin je lui saute au coup pour lui faire une grosse bise, en espérant qu’il va me dire, car je n’ose lui poser la moindre question.

Il comprend mon attente, et sarcastique, c’est lui qui parle le premier :

- Tiens, Sylvia t’envoie son bonjour.
- …
- Toujours aussi belle, mais la pauvre, elle divorce.
- …
- Son mari avait une maîtresse. Elle ne l’a pas supporté, elle est partie avec les enfants.
- Le salaud.
- Eh oui ! Encore un traître. Elle aura la garde des enfants. En général, les juges ne donnent pas la garde au conjoint qui a les torts.

J’accuse le coup. Ce n’est pas exact, mais son message est clair. Timidement :

- Tu comptes la revoir ?
- Oui bien sûr, elle va avoir besoin de soutien.
- …

---oOo---

Le train-train quotidien reprend rapidement le dessus, boulot, ménage, l’école des filles…

Deux jours plus tard, j’annonce à Denis, que le lendemain, je reprends mes cours de gym, j’irais directement à la salle de sport après le bureau. Il n’est pas surpris, je fais de la gym depuis des années, ce qui me permet de garder mon corps de rêve.

Denis, sans lever les yeux de sa tablette, m’interpelle :

- D’accord, pas de problème, comme ça j’aurais quartier libre.
- Non voyons, il faut garder les filles.
- Ne penses-tu pas qu’elles sont assez grandes pour se garder toutes seules ?
- Non, elles sont encore trop jeunes. Elles n’aimeraient pas qu’on les abandonne.
- Tu les as bien abandonnées toi, toutes les nuits, pour rejoindre ton amant.

Je sursaute :

- Jamais toute la nuit, je te l’ai dit, juste la soirée.
- Ok, ce sera juste la soirée… Tu crois qu’elles étaient plus en sécurité là-bas que chez nous ?
- …
- Elles auraient pu avoir un accident, ou se réveiller et avoir peur de se retrouver seule. Tu n’as même pas pensé à elles.
- Si j’y pensais. J’attendais qu’elles soient endormies, et après je rentrais en courant pour les retrouver.
- Après oui… après.
- …

Je m’y attendais, comme d’habitude, il est resté à la maison pour garder nos filles, tandis que j’allais à ma séance de gym. Il s’est toujours très bien occupé d’elles, même toutes petites. C’est un père modèle, un amour.
Le lendemain, les filles m’ont raconté leur soirée. Elles adorent rester seule avec leur père. Ils ont joué toute la soirée, pas besoin d’allumer la télé, petite dînette et au dodo après leur avoir raconté une histoire, son rituel depuis leur naissance. Un vrai papa poule.

A mon retour, il était devant la télévision. Il avait déjà mangé, avant il m’attendait.

Il n’a pas dit un mot. Mais, une surprise m’attendait, une surprise de taille, il avait déménagé ses affaires dans la chambre d’amis :

- Chacun sa vie, n’est-ce pas ? me dit-il en guise d’explications.

J’ai dû faire preuve de beaucoup de diplomatie pour le persuader de revenir dans notre chambre. Mais une fois couché, il m’a tourné le dos une nouvelle fois.

---oOo---

La semaine touche à sa fin. En rentrant du travail, il m’annonce qu’il a décidé de prendre quelques jours de repos pour réfléchir.

- Où veux-tu qu’on aille ?
- Pas on, moi tout seul.

Je deviens pâle :

- Que comptes tu faire ?
- …
- Tu pars avec Sylvia ?
- …

Pas de réponse, devant son air buté je n’insiste pas.

Vendredi après le travail, sa valise est prête. Au moment de passer la porte, je lui dis un trémolo dans la voix :

- Fais attention sur la route mon chéri.

Une bise rapide, le voilà parti.

Pendant trois jours, je suis rongée d’angoisse : où est-il ? Est-il seul ? Que fait-il ? Pourvu qu’il revienne… Je peux comprendre qu’il ait besoin de réfléchir, de faire le point. Je voudrais lui faire confiance, mais je tremble.

Il est très tard quand il rentre dimanche soir. En m’embrassant, il doit remarquer mes yeux rouges, cernés. En silence, je défais sa valise machinalement. Je ne peux m’empêcher de le questionner :

- Qu’as-tu fait ce week-end, je commençais à m’inquiéter. Tu étais avec une femme ? Avec Sylvia ?
- …
- Dis-moi, expliques moi au moins. Moi je t’ai tout dit.
- Je suis allé à la montagne, au club Med… Tout seul si tu veux savoir.
- Quoi ? tu es retourné là-bas ? Pour quoi faire ?

- Je voulais voir, pour essayer de comprendre. J’ai occupé ta chambre, du moins celle où tu aurais dû dormir.
- …
- J’ai tout vu, le quartier des employés, les couloirs…
- Et ?
- Lui ? Je l’ai juste aperçu… Dis donc, tu l’as trouvé au jardin d’enfants ? C’est du détournement de mineur.
- …
- Rassure-toi, je ne lui ai pas parlé.

Ouf !

- Mais pourquoi ? ça t’a servi à quoi ?
- J’avais simplement besoin de voir, voir l’endroit où tu m’as trahi. Cette petite virée n’a pas été inutile.

Il m’intrigue, je le laisse poursuivre :

- J’ai aussi rencontré un homme, dans un café où je noyais mon chagrin dans un verre de vin chaud. Nous avons discuté, je me suis un peu confié, de ma détresse, … de ta traîtrise.
- Quoi ? Tu lui as parlé de nous ? Tu t’es confié à un inconnu ?
- Toi, tu as bien baisé avec un inconnu.
- …
- C’était un journaliste du canard local, l’histoire a semblé l’intéresser. Très content des infos que je lui donnais sur les activités du club Med. Je lui ai tout raconté, en minimisant ta faute j’avais honte, mais en expliquant le piège du viol, sa technique pour draguer toutes les semaines une nouvelle femme naïve.

Je me doute bien ne pas être la seule. Mais dis comme ça, j’ai l’impression de n’être plus qu’un simple numéro.

- Tu lui as dit qui c’était ?
- Bien sûr, son nom Jérémy L., le club Med, sa fiancée… tout… je n’allais pas me gêner.
- Oh !
- Il m’a dit qu’il allait se renseigner, voir s’il trouvait quelque chose.
- …
- Nous nous sommes revus dans l’après-midi. Il m’apprend avoir des copains à la Gendarmerie comme tout bon journaliste. Ton amant fait déjà l’objet d’une plainte et de plusieurs mains courantes, pour agressions sexuelles.

Je blêmi :

- Ce n’est pas possible…
- Tu n’es pas sa seule conquête, mais il y a encore des femmes honnêtes qui ont le courage de se défendre. Toutes n’ont pas succombé à son charme, toutes n’ont pas écouté ce beau parleur.

Je ne dis rien. Quelle image a-t-il de moi !

- J’ai aussi appris que ton chevalier servant est fiancé.
- Je le sais.
- Il doit se marier, les bancs sont publiés.
- Il ne me l’a jamais caché.
- Mais ça ne t’a pas dérangé pour coucher avec le futur marié ? As-tu pensé à elle ?
- …
- Bravo ton prince charmant, dans la semaine il drague ses clientes, et le week-end il organise son mariage. Belle mentalité.

Denis poursuit :

- Je n’allais tout de même pas laisser ce salaud s’en sortir à si bon compte.
- …
- Il a brisé notre couple.
- Oh non, mon chéri ! Je t’aime tu le sais.
- Tu m’aimes ? Je ne m‘en suis pas aperçu.
- Il n’est rien pour moi … Qu’as-tu fait ?
- Je suis passé à la mairie… J’ai vu les bancs, le mariage est prévu l’été prochain, à la fin des vacances. J’ai aussi récupéré le nom et les coordonnées de la demoiselle.
- Que veux-tu en faire ?
- Je l’ai vu, elle est charmante.
- Quoi ?
- Elle est serveuse dans une brasserie. Il m’a suffi d’aller y boire un verre, mon charme a agi… Nous avons un peu discuté.

Je suis anxieuse :

- Pour dire quoi ?
- Je lui ai raconté la belle histoire de la femme mariée et du moniteur de ski.
- …
- Il fallait bien qu’elle sache avec qui elle allait s’engager.
- Et elle t’a cru ?
- J’avais une preuve irréfutable.
- …
- Tu te souviens de la photo que ce con t’a envoyée ? A poil, la bite en l’air. Je me la suis fait suivre avant de l’effacer. Sa fiancée la connaissait bien, c’est elle qui l’a prise. Elle a été très étonnée de savoir que je l’avais récupérée sur ton téléphone. Le petit message qui l’accompagnait a fini de la convaincre.
- Oh ! tu n’as pas…
- Si …
- Tu n’avais pas le droit.
- Lui non plus n’avait pas le droit. Et toi, tu avais quel droit ?
- …
- Dis-moi, si tu avais appris que je baisais ailleurs, comme lui, toutes les semaines pendant nos fiançailles, m’aurais-tu épousé ?
- …

Pauvre Jérémy… Enfin Denis a raison, tromper sa fiancée comme il le fait, c’est un salaud. Un salaud qui m’a plu, dont j’ai bien profité, mais j’évite d’en faire la remarque.

---oOo---

Denis aussi a repris ses habitudes, le samedi il va faire du sport.

Un mois a passé. Rentrant de la salle de sport en fin d’après-midi, il me trouve avec mes amies, les 4 inséparables, les 3 mousquetaires ou les 4 doigts de la main, comme nous aimons nous appeler en riant.
Bises à toutes, il les connaît depuis longtemps, elles étaient à notre mariage.

Il va prendre sa douche, tandis que nous continuons à papoter. Lorsqu’il revient, elles sont sur le point de partir. Petites bises sur le pas de la porte.

- Bonne soirée, à la semaine prochaine, bisous bisous.

Je suis heureuse, j’ai retrouvé mes amies, avec elles c’est toujours cool et décontracté. De bonne humeur, je fais une grosse bise à Denis. La vie reprend son cours avec les petites joies de tous les jours.
Je débarrasse la table du salon, Denis me suit dans la cuisine :

- C’est quoi la semaine prochaine ?
- Une petite sortie entre filles, tu sais comme on a l’habitude.

Ça arrive de temps à autre. Cette fois, il veut en savoir plus :

- Qu’avez-vous envisagé de faire ?
- Tu sais bien, on fait les boutiques, un petit resto. On ne rentre pas très tard, après un dernier verre au pub … on s’éclate comme des folles.

Je le trouve soucieux, pas vraiment à l’aise :

- Ah, bon ! … Alors c’est au pub que vous allez chercher vos amants ?

Je sursaute :

- Qu’est-ce que tu racontes, tu es fou ! Nous sommes mariées toutes les quatre.

Je m’arrête, comprenant que mon argument va se retourner contre moi. Il ne me loupe pas :

- Comme si ça te dérangeait.
- …
- Et bien non, je ne veux pas être cocu une nouvelle fois, tu n’iras pas.
- Quoi ? Tu ne me fais pas confiance ?
- La confiance, c’est un mot que je ne connais plus. Tu l’as tuée.
- Mais …
- Trouve une excuse, tu ne sortiras pas seule sans moi.
- Je ne serais pas seule, nous sommes quatre.
- Si elles veulent se trouver un mec pour la soirée, tant pis pour leurs maris … Toi tu n’iras pas, j’ai déjà donné.
- Mais…

Il n’a toujours pas digéré ma semaine de vacances, autant arrêter la discussion. Dans l’état où il est, j’ai perdu d’avance, il ne cédera pas, et la soirée sera gâchée.

Dès le lendemain, je contacte mes amies pour annuler, sans entrer dans les détails. Tant pis pour la soirée, ce n’est que partie remise. Denis n’est pas loin, je le vois tendre l’oreille, est-il satisfait ? Fier de lui ?

Je prends alors conscience que depuis un mois, Denis est devenu suspicieux. Lui qui avait une confiance aveugle, j’ai l’impression qu’il m’espionne.
Il ne manque pas de me faire une réflexion pour le moindre retard, il lève la tête chaque fois que je téléphone, il m’accompagne faire les courses, il ouvre tout le courrier… Je n’ai pas mis de mot de passe sur mon nouveau téléphone, il le regarde de temps en temps, je n’ai rien à cacher, je n’ai plus rien à lui cacher, mais ça m’énerve.
J’en suis certaine maintenant, il est devenu jaloux, terriblement jaloux. Je m’en veux, c’est ma faute, il n’était pas comme ça avant.

---oOo---

Cela fait maintenant plus de trois mois, je pense à Jérémy de temps à autre quand je suis seule, mais c’est du passé, à peine un vague souvenir. Je n’ai jamais pensé le rappeler, lui a-t-il essayé ? je ne le saurais jamais.

Il faut bien un jour tourner la page. Ce n’était qu’une erreur, comme dans beaucoup de couples. Je suis certaine que Denis y pense plus que moi, mais il ne m’en parle plus.

La vie continue avec ses hauts et ses bas. M’a-t-il pardonné ? J’y crois certains soirs quand il me prend dans ses bras. Mais nos étreintes ne sont plus tout à fait ce qu’elles étaient. Il me satisfait toujours, mais c’était mieux… avant.

Laissons le temps faire son œuvre.

Malgré tout, dans la vie de tous les jours, on pourrait croire qu’il ne s’était effectivement rien passé. Pour notre entourage, nos amis, notre famille, tout va parfaitement entre nous. Aucune ombre au tableau.

Ma sœur n’habite pas très loin, elle a deux jumeaux du même âge que nos filles, ils s’entendent comme frères et sœurs. Nous nous voyons souvent, repas dominical, une fois chez l’une une fois chez l’autre. Coup de chance, nos maris s’entendent aussi très bien, passionnés de sport tous les deux.

Un dimanche de mai, nous allons déjeuner chez eux. L’ambiance est toujours au beau fixe, les enfants jouent entre eux, se chamaillent, nos maris parlent foot, nous parlons des enfants comme toutes les mères de famille.

A la fin du repas, la conversation dérive vers les vacances, « où allez-vous cette année ? ». N’ayant pas un an d’ancienneté, Denis ne pourra pas en prendre avant le mois de septembre, ma sœur a une idée :

- Nous prenons 15 jours en juillet dans notre maison de la Grande Motte. Manon, tu pourrais venir avec les enfants.

Les filles ne sont pas loin, elles ont entendu, elles arrivent avec un grand cri de joie :

- Ouais, super !

J’accepte sans hésitation, c’est gentil de sa part. Les filles sont si contentes :

- D’accord, je vous rejoindrais.

Et me tournant vers Denis :

- Tu peux nous y conduire mon chéri ? Si ça ne te fait pas trop de route. Tu pourrais rester le week-end avec nous.

Sans attendre sa réponse, je continue avec ma sœur. Le projet prend corps, les dates sont fixées, nous en sommes déjà aux détails.

Je vois Denis s’agiter sur sa chaise, il ne sourit plus, il a l’air songeur, je pense enfin à lui demander son avis :

- C’est d’accord, on fait comme ça, n’est-ce pas mon chéri ?
- NON.

Tout le monde sursaute. Il a parlé fort, d’une voix qui ne supporte pas la contradiction. Le silence s’installe, je le regarde effrayée, je comprends de suite ce qu’il a en tête. Il se rend compte d’avoir parlé trop fort, trop sec, il précise un ton plus bas :

- Non ma chérie, les filles peuvent y aller, mais tu restes avec moi à Paris.

Je ne réponds pas, je ne veux pas le brusquer, nous en reparlerons ce soir, je suis certaine de pouvoir le faire changer d’avis. C’est ma sœur et son mari qui réagissent :

- Pourquoi ? Manon a bien le droit de prendre quelques jours de vacances.
- Non c’est comme ça, il n’y a pas à discuter, Manon restera avec moi à Paris.

J’essaie d’arrêter la discussion, car je devine de la jalousie dans la voix de Denis, et dans son regard la colère qui revient. Me tournant vers ma sœur, pour ne pas envenimer la situation :

- Si ça ne te fait pas trop de travail, emmenez les filles avec vous… Moi je resterais avec Denis.

Ma sœur, en bonne féministe, ne veut pas capituler :

- Qu’est-ce que ça veut dire ? Tu ne vas pas te laisser faire, ce n’est qu’un caprice. Pourquoi te priver de vacances ?

Mon beau-frère s’en mêle, ça ne va pas plaire à Denis. D’un ton ironique :

- Tu fais ta crise de jalousie, tu ne vas tout de même pas l’enfermer ?

Sentant que ça risque de déraper, j’essaie de reprendre le contrôle :

- Laissez, je resterai avec mon petit mari, sans les filles ça nous fera des vacances.

Ma sœur ne baisse pas les bras :

- C’est une question de principe, défends-toi.

Et se tournant vers Denis :

- Allez, n’en parlons plus. Manon viendra avec nous, un peu de repos lui fera du bien.
- NON, j’ai dit NON.

Le ton ferme fait silence. Mon beau-frère ne comprend pas, il surenchérit :

- Eh oh, le macho ! Ta femme est une femme libre, à elle de décider.

Aïe, ce qu’il ne fallait pas dire. Non, Denis n’est pas macho, bien au contraire. Il serre les poings, je le connais, il va éclater. Calmement, en détachant bien tous les mots, le regard fixé sur ma sœur et son mari, Denis lâche :

- Oui, Manon est une femme libre, trop libre. Je ne veux pas qu’après le moniteur de ski, elle se tape un maître-nageur. Une fois suffit.

Une vraie bombe ! Je ne sais plus où me mettre. Le silence est pesant. Un ange passe rouge de honte. Mon silence prouve ma culpabilité. Ils ont compris, mais n’osent y croire.

Ma sœur pose affectueusement sa main sur mon bras :

- Manon, tu...
- Ah non ! Tu ne vas pas me faire la morale.

Mon beau-frère ne dit rien, il réalise.

Denis gêné, se lève :

- Il est temps pour nous de partir.

Les filles ne sont pas contentes de devoir quitter leur jeu avec leurs cousins, et pourquoi partir si tôt. Honteuse, je fais presser le mouvement.

En partant, mon beau-frère tape amicalement sur l’épaule de Denis, très condescendant, solidarité des mâles, je l’aurais battu.

De retour chez nous, les filles vont jouer dans leur chambre.

Je suis furieuse, comment Denis a-t-il pu…Il a l’air désolé de s’être laissé emporter.

- Ils n’avaient pas à insister comme ils l’ont fait. Tu passais pour la victime d’un infâme macho. J’estime au contraire avoir l’esprit assez large. Trop même. Je n’ai pas envie d’être cocu une seconde fois.
- …
- Je suis d’accord pour que les filles ne ratent pas leurs vacances à cause de TOI. Mais il est hors de question que tu les accompagnes.
- …
- Je ne te fais plus confiance.

Je ne réplique pas, je suis triste. Surtout je me rends compte que Denis est devenu un jaloux maladif. Il ne me laissera plus jamais partir en vacances sans lui.

Demain, je rappellerais ma sœur, Il va falloir répondre à ses questions, il est hors de question que je lui fasse des confidences, je vais devoir préparer une petite histoire pour me justifier.


---oOo---


Quelques jours plus tard, au courrier du matin, le facteur dépose un journal dans notre boite aux lettres. Denis l’étale sur la table et tourne les pages, un immense sourire illumine son visage. Cela m’intrigue, inquiète je me penche sur son épaule pour regarder.
Sur la première page un mot manuscrit « regardez en page 2 et en page 6 … merci pour les informations ».

Denis affiche un air satisfait qui ne me plaît pas, mais alors pas du tout.

En page 2 : le tire « Émois au Club Med, un moniteur de ski accusé de viol »

Stupéfaite, je retiens ma respiration, et poursuis ma lecture :

« Suite à la plainte de plusieurs clientes du célèbre club de vacances, monsieur Jérémy L. a été mis en examen pour viol, après 30 heures de garde à vue… aveux succincts… la preuve des faits sera difficile à établir… le Club a immédiatement réagi en mettant à pied ce salarié indélicat, déclinant toute responsabilité… les jurés seront-il cléments ? … le nombre de victimes est actuellement inconnu, certaines femmes ayant préférées ne pas porter plainte de peur du scandale … Le procès n’est pas prévu avant un an… Son avocat a demandé sa mise en liberté provisoire… Il risque jusqu’à 20 ans d’incarcération… ». Suit tout un paragraphe sur la technique employée par le moniteur de ski pour piéger ses proies.

Je comprends que c’est Denis qui a fourni ces informations.

Je suis effondrée. Cette lecture prouve que toutes les femmes ne se sont pas laissées faire. Alors, pourquoi moi ? Suis-je plus salope que les autres ? Denis ne me laisse pas le temps de digérer l’information :

- Regarde aussi page 6.

C’est la page des annonces officielles, les décès, les mariages, les naissances. Dans la section mariage, un avis est entouré au feutre : « mademoiselle Julie T. annonce sa rupture avec monsieur Jérémy L. … Les bancs publiés ont été annulés ».

Denis exulte, il devient ironique :

- Pauvre Jérémy ! La bite en berne… la petite n’est pas si bête, elle a compris.

Son sourire de satisfaction m’irrite, je quitte le salon me réfugier dans la cuisine.

En y réfléchissant, je ne peux donner tort à Denis. Jérémy n’a que ce qu’il mérite, tromper sa fiancée ! La pauvre qui ne se doutait de rien, cocue avant de se marier.

Ce n’est pas par ce qu’il a une belle gueule, des cuisses d’acier et qu’il sait se servir de sa bite, qu’il avait le droit de me sauter dessus. A cause de lui, je suis dans la merde depuis plus de six mois.

---oOo---

L’année scolaire se termine.
Les filles sont parties chez ma sœur en avion accompagné, elles étaient enchantées de passer leurs vacances avec leurs cousins.

J’espérais que ces quelques jours avec Denis permettraient de nous rapprocher. Mais il est toujours morose, toujours perdu dans ses pensées. Un soir, il me dit d’un ton trop sérieux pour ne pas être inquiétant :

- Il faut que nous parlions.

Sans savoir où il veut en venir, je crains la suite.

- Nous ne pouvons pas continuer comme ça. Je t’en veux d’avoir trahi notre couple, notre complicité. Je ne te veux aucun mal, mais je ne peux l’admettre. Malgré moi, je suis devenu jaloux de tout ce qui te touche, ça nous pourri la vie… Ça ne peut plus durer.
- Mon chéri, je regrette tellement. Que pouvons-nous faire ?
- Il n’y a pas plusieurs solutions, nous devons nous séparer.
- Quoi ? Tu as décidé de me quitter ?
- Je ne pourrais plus jamais te faire confiance. Je te sens malheureuse… Alors à quoi bon.
- Je t’aime. Comment me faire pardonner ?
- Tu ne peux rien faire. J’aimerais oublier, je n’y arrive pas. Je ne sais même plus si je t’aime encore.
- Oh ! … Mais, tu as pensé aux filles ?
- Il est bien temps de penser à elle. Tu les as abandonnées pour quelques heures de plaisir. Elles grandissent, elles comprendront… J’ai rencontré un avocat, une procédure amiable est préférable, autant de ne pas nous déchirer.
- Tu as déjà vu un … Non voyons, non !
- Tu pourras refaire ta vie. Avec Jeremy, quand il sortira de prison, il sera encore jeune. Me dit-il sur un ton ironique.
- Tu es ridicule… Tout est fini avec lui, depuis longtemps. Je ne l’aime pas, je ne l’ai jamais aimé. C’est avec toi que je veux vivre.
- Trop tard… et puis…
- Quoi ?
- Regarde dans ton téléphone, dans ton répertoire, Tante Marguerite.

Intriguée, j’ouvre mon téléphone. Horreur. Le numéro de Tante Marguerite est celui de Jérémy, c’est là que je l’avais caché quand Denis a purgé mon téléphone.

- Tu lui as téléphoné ? Vous roucoulez à distance ? Vous vous êtes revus ?
- Non, jamais. Je ne me souvenais même plus avoir encore son numéro.
- Tu avais bien une idée en tête quand tu l’as gardé. Tu savais qu’il devait venir à Paris en stage, tu espérais donc le revoir.
- Non, non… Je ne sais plus… Tu m’embrouilles... C’est de l’histoire ancienne, je ne pensais plus à lui.
- Moi j’y pense encore, j’y pense tous les jours.


Maintenant, nous faisons chambre à part. Denis s’est installé dans la chambre d’amis, cette fois définitivement, j’en ai bien peur.

Il a fallu que nous parlions aux filles. Elles ont compris qu’elles allaient rejoindre le clan des familles séparés, sans bien savoir tout ce que cela allait changer dans leur vie.

Nous prenons nos repas ensemble, nous regardons la télévision ensemble. Il n’y a plus de disputes entre nous, tout a été dit. Denis semble plus calme, plus détendu, mais toujours la même tristesse.

Bien sûr j’ai des remords. Mais c’est trop tard, les remords arrivent toujours trop tard. Je n’arrive pas à comprendre comment j’ai pu succomber à Jérémy. Je n’ai jamais voulu tromper Denis. Je m‘en veux de l’avoir tant fait souffrir, je m’en veux d’avoir détruit notre famille.

---- oOo ----

Je ne me sens pas infidèle, ce n’était qu’un incident de parcours. Denis en a jugé autrement. Il est parti depuis plus d’un mois, dans un petit appartement loué dans le quartier. J’ai perdu l’homme de ma vie, le père de mes filles.

Je n’ai pas trouvé la force de chercher un avocat. Tous les jours, anxieuse, j’ai peur de recevoir la lettre de celui de Denis. Nous nous croisons quand il vient chercher les filles, il ne me fait plus aucun reproche, mais il n’a pas l’air heureux. J’espère encore qu’il me pardonnera.

Je n’ai pas envie de refaire ma vie. Je suis redevenue fidèle, fidèle à Denis que j’aime toujours. Mais j’ai perdu notre quotidien. Ce quotidien que je regrette. Ce quotidien dont j’ai voulu m’évader l’espace d’un rêve.

Les avis des lecteurs

Beaucoup de lecteurs me demandent d'écrire une suite, la réconciliation de Denis avec Manon.
Je ne peux que vous conseiller de ire la première version de cette histoire, où Manon et Denis ne se séparent pas.

Merci pour tous vos commentaires.

Histoire Libertine
Bonsoir, très belle histoire PP06 toujours au top niveau, cette histoire mérite une suite une femme infidèle que tous les commentaires accablent qui attend la sentence, Denis toujours triste et qui aime sa femme, se sacrifie pour ne pas lui faire vivre sa jalousie. Svp PP06 j'aimerais beaucoup une fin à votre manière avec réconciliation, je compte sur vous pour avoir une idée de génie pour une fin heureuse car la situation semble désespérée

Histoire Erotique
J'ai lu l'original et elle ne manque pas d'air, après le soi disant viol quelle dit avoir subi, elle court le rejoindre dans sa chambre et se donne complètement à son amant. Dans le texte original je ne vois aucune trace d'usage de préservatif et n'a aucun remord de tromper son mari et d'abandonner ces petites filles.
Denis à raison de divorcer d'une pareille salope et devrait tout faire pour enlever la garde des filles à Manon

Histoire Erotique
Seul le divorce est la meilleure solution la dernière préuve du numéro caché de son amant la complètement condamnée , elle a dévoiler qu elle ne la pas oublier des son arriver à Paris pour stage elle va courrire rejoindre son amant

Histoire Erotique
Jacqué du Canada est un mou et certainement un cocu qui s ignore une femme mariée qui trompe son conjoint sans aucun remord ne mérite pas d indulgence.Son mari a raison comment ne pas imaginer que des qu il aura le dos tourné sa femme ne le cocufira pas à nouveau vivre ainsi est insupportable.

Histoire Erotique
Certaines femmes sont inconscientes pour ne pas dire irréfléchis elles se laissent aller à des pulsions sexuelles avec des bellâtre ou bien des messieurs d un certains âge bien habillés et le regard gourmand. Mais oubliant qu elles sont mariées et que leur petite aventure pourrait bien être découverte et entraîner leur perte.Comme le dit le proverbe quand on est con on est con.

Histoire Libertine
s'évader du quotidien le temps d'un rêve.....un rêve de plusieurs nuits et qui dure encore. Elle pense encore à lui et ne se sent pas infidèle. Ca commence quand l'infidélité ? Dans ces conditions la jalousie de Jérémy reste justifiée. Autrement à quand le nouveau coup de canif dans le contrat. Le côté "je n'aime que toi, mais je baise ailleurs" ne convient pas à beaucoup de conjoint, femme ou homme.

Histoire Libertine
Elle dit un INCIDENT de parcours trois jours à se faire baiser ce n est rien pour elle une simple erreur elle mériterait une bonne paire de gifles si ce n était pas mérité. Elle recommencera certainement ses adultères quand une bonne occasion se présentera.Il ni a que le premier pas qui coûte.

Histoire Erotique
Non ce n est pas qu une erreur comme dans beaucoup de couples Tous les couples ne font pas des adultères et en plus ne prévoient pas de rappeler leur amant ou maitresse plus tard comme cette femme si son mari ne l avait pas appris. Cette femme est une salope sans morale et son amour est à géométrie variable. A mettre à la porte sans tarder.

Histoire Erotique
Non ce n est pas qu une erreur comme dans beaucoup de couples Tous les couples ne font pas des adultères et en plus ne prévoient pas de rappeler leur amant ou maitresse plus tard comme cette femme si son mari ne l avait pas appris. Cette femme est une salope sans morale et son amour est à géométrie variable. A mettre à la porte sans tarder.

Histoire Coquine
L’histoire de st solide et prenante, excellemment narrée !! Pour finir en beauté un second épisode qui parachève la story ce serait superbe !

Histoire Erotique
Wouahou terrible le scénario trop bien l'histoire bravo pour l'histoire la pauvre sa fait chère payer pour quelques heures d'égarement (lol) merci
Ah oui une fin moins cru aurais été !!!
Mais bon ?

Histoire Libertine
Bravo pour le scénario et l'écriture oui une suite serait bienvenu je fais confiance à votre imagination toujours fertile. Mais une suite ou la fin serait heureuse pour Denis, il est vraiment touchant. Pas de remettre ensemble pour être mois malheureux non il faudrait que Manon sache le reconquérir. Un beau et dur défi à relever pour vous patrick.je vous fais confiance vous savez nous surprendre

Histoire Erotique
Tres belle reprise en main de l’histoire et que dire de cette fin ! De l’emotion a l’etat pure! C’est une vraie merveille tant tous les aspects ont été soignés! Toujours un plaisr de vous lire , contrairement a tellement d’autres qui au debut se jure fidélité et puis a lafin la femme est heureuse d’etre nympho avec un mari qui subitement passe l’eponge sur tous voir devient cocu soumis ou au pire va chercher des amants pr satisfaire sa femme …. Une suite serait intéressante a lire 👍

Histoire Erotique
Quand on lit ce récit, Manon n'éprouve aucun remords! Elle dit aimer Denis mais ne regrette rien, des ses actes & le clou de l'histoire a conservé le tel de son amant, elle est même prête à recommencer à le trahir au prochain passage de son amant de vacances à Paris... Mais comment accorder un pardon & redonner sa confiance à un conjoint qui n'éprouve pas de remords ou regrets sincères? Contrairement à la première version Denis marque le coup, il exprime la douleur en réagissant sans violence avec ses armes émotionnelles... Quand la confiance n'est plus là il n'y a pas d'autre solution & vu qu'il n'y a pas encore de procédure de divorce... Peut-être que... Le temps fera son travail.
Bravo pour vos récits PP06 pour votre écriture.
arnojan

Histoire Coquine J A
J'attendais cette nouvelle version depuis que j'avais lu la première.
Manon n'a aucun remord, tout au plus des regrets en ce qui concerne les conséquences.
Contrairement à Jacques, je pense que Denis n'a pas d'autre solution.
Il a compris qu'il ne pourra plus lui faire confiance, preuve en est le numéro caché de Jérémy.
Manon dit elle-même, qu'elle ne redevient fidèle qu'après la séparation. Sans cela, allez savoir.
Je trouve cette V2 excellente, merci Patrick.

Grand merci pour cette avalanche de commentaires.
Pardon ou séparation, toujours la même interrogation.
Manon a des remords, mais elle est passée à autre chose, ce n'est pas une femme infidèle par choix. Juste un dérapage de vacances.
Denis devient jaloux, jaloux maladif. Il ne peut oublier, ni pardonner. On sent encore de l'amour, mais il préfère la séparation avant de se déchirer.
je n'ai pas prévu de suite ... mais l'avenir nous le dira.

A bientôt
Patrick (PP06)

Bravo Patrick, c'est une grande force de savoir se remettre en question et revenir sur ces pas. très belle version qui comblera tous ceux qui pensent que le pardon est parfois impossible...
Je ne sais pas pour les autres mais tes suites de récites me manquent énormément, personne n'écris dans ce registre et en plus avec talent.
Hâte de te lire bientôt.
jean

Vu l’absence de remords réels, il n’a pas pu passer à autre chose.
Ne dit-elle pas elle-même après la séparation « je ne me sens pas infidèle ».
Comment dans ces conditions aurait-il pu passer à autre chose.
Réconciliation impossible. Les paroles ne suffisent pas. Ne comptent que les actes.

Histoire Erotique
Patrick toujours au top, merci pour vos histoires, cette version est plus réaliste dommage que Denis ne retrouve pas de bonheur Manon a trompé Daniel, elle ne se trouve pas infidèle, elle a gardé le numéro de Jérémy, elle n'as pas compris la douleur de Daniel comment pouvait elle espérer que sa famille résiste

Histoire Erotique
Je ne comprends pas vraiment les motivations qui ont conduit Denis à la séparations après plusieurs mois , séparation qui fait également de leurs enfants des victimes d'une incompréhension entre adultes.
N'aurait-il pas mieux fallu mettre Manon en face de ses responsabilités en lui demandant d'aller témoigner au procès contre Jérémy et ainsi tester à quel point elle avait pris conscience de sa faute pour pouvoir repartir sur un bon équilibre du couple .
Bref je trouvais la première version plus aboutie avec la volonté des deux personnages de sauver leur famille.
Peut être une version3...
Mais cela reste du très bon PP06.

Je ne vois pas vraiment la raison de cette histoire un peu différente de l’originale. Je trouve la fin moins gracieuse voir beaucoup moins élégante. Denis à très bien réglé ses comptes a avec Jeremy, rien de plus n’était nécessaire. Toujours très bien écrite cette histoire tombe dans le registre des hommes qui on peut-être raison d’être cocufié. Leur entêtement négatif les dirigent vers l’abîme.
A long terme Manon réalisera qu’avec Denis l’avenir n’aurait pas été aussi attrayant qu’elle aurait pensé.
Faire une erreur n’est pas impardonnable! Faire deux fois la même erreur ça c’est condamnable.

Il va de soit que la plume de Patrick est toujours un grand gage de qualité. Il sait nous tenir en haleine et nous passionner pour ses personnages

Histoire Erotique
L'histoire ainsi réécrite n'en est que plus pathétique. Bravo pour cette qualité d'expression.

Une seconde version impitoyable! Manon est sévèrement punie. Le pardon et la réconciliation n'étaient pas la solution?

Histoire Erotique
Très belle seconde version un retour est il envisageable ?



Texte coquin : Retour des sports d’hiver V2
Histoire sexe : Une rose rouge
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