Mon beau-fils et son ami ont envahi mon salon.

Récit érotique écrit par GM34280 [→ Accès à sa fiche auteur]
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Mon beau-fils et son ami ont envahi mon salon.
Si quelqu'un m'avait dit il y a six mois que je serais enfermé dans ma chambre en sueur, pendant que mon beau-fils Nathan et son ami Thomas martèleraient m'a porte à une heures du matin, j'aurais ri, mais il n'y avait rien de drôle dans cette situation.
- Émilie, ouvre cette porte, on sait que tu es là...s’il te plaît
La voix de Nathan était altérée presque méconnaissable. Ce qui avait commencé comme un jeu innocent, avait complètement dérapé. Je savais que je ne pourrais pas cacher la vérité à Jean pour toujours, mais comment expliquer à mon mari que son fils de dix huit ans m'avait vu entièrement nue, et que depuis lors, ne pouvait plus me regarder comme sa belle-mère.
Je m'appelle Émilie, trente huit ans, professeur de musique à Lyon. Jusqu'à récemment, ma vie s'écoulait paisiblement au bord du Rhône. J'ai rencontré Jean lors d'un concert, nos yeux se sont croisés pendant l'entracte, et trois mois plus tard, nous étions mariés. Précipité, selon mes amis. Mais quand la passion frappe à la porte après des années de solitude, on la laisse simplement entrer. Ce que je n'avais pas anticipé, c'était le bagage émotionnel que Jean apportait avec lui. Nathan son fils, dont la présence dans la maison a transformé mon conte de fée en quelque chose de beaucoup plus compliqué.
Tout a commencé lors de mon premier jour dans la maison. Jean était sorti pour régler des affaires au bureau, me laissant seule pour défaire mes valises. L'appartement était spacieux, avec des couloirs qui se multipliait. Après une douche chaude, désorientée par ce nouvel environnement, j'ai ouvert la mauvaise porte. C'était la chambre de Nathan.
Le choc nous a paralysé. Moi en serviette encore mouillé, lui assis sur son lit, les yeux écarquillés, parcourant chaque centimètre de mon corps. La serviette a glissé, j’étais entièrement nue, juste une seconde qui a duré une éternité. Quand j'ai finalement réussi à la refermer, quelque chose avait changé dans ses yeux, quelque chose qui a traverser la pièce comme un courant électrique.
Après cet incident, Nathan a commencé à à m'éviter, sortant quand j'entrais dans une pièce, répondant à mes questions par des monosyllabes. Jean attribuait son comportement au deuil de sa mère décédée trois ans plus tôt. « Il va s'habituer », assuré mon mari. Mais ce qu’il ne percevais pas, c'était les regards furtif que Nathan me lançait quand il pensait que personne ne regardait. Ce n'était pas de la colère que je voyais dans ses yeux, c'était du désir mêlé de culpabilité, et le plus troublant, la façon dont mon corps réagissait involontairement à ses regards, une réponse physique qui me remplissait de honte et de confusion. Les nuits sans Jean était un exercice de maîtrise de soi.
Notre appartement près du parc de la Tête d'Or, se transformait en un champ de mine, de rencontres accidentelles dans la cuisine, dans le couloir. Nathan a commencé à amener des amis à la maison, principalement Thomas, son meilleur copain, inséparable depuis l'enfance. J'ai remarqué comment Thomas m'observait avec curiosité pendant ses visites, comme si Nathan lui avait confié quelque chose. La tension augmentait semaine après semaine, mois après mois comme une corde tendue à la limite, prête à se rompre à tout moment.
Quand Jean a annoncé un autre voyage d'affaire de trois jours à Paris, j'ai senti mon estomac se nouer. Ce serait la première fois que nous resterions éloignés aussi longtemps.
- Vous deux devez apprendre à vivre ensemble, dit Jean faisant sa valise, ignorant la complexité de la situation.
J'ai acquiescé avec un sourire forcé, un nœud dans la gorge.
Cette même nuit, un violent orage s'est abattu sur Lyon. Les lumières ont clignoté, puis se sont éteintes, me laissant dans l'obscurité absolue. C'est alors que j'ai entendu cogner à la porte.
J'ai ouvert, trouver Nathan trempé jusqu'aux os, et à ses côtés, tout aussi mouillé, se tenait Thomas.
- On peut entrer a demandé Nathan, sa voix étrangement douce.
Un éclair a illuminé leur visage pendant une seconde, suffisamment pour que je remarque la façon dont les yeux de Nathan brillaient en me voyant, vêtu seulement de ma fine chemise, qui, je l'ai réalisé trop tard, était devenue presque transparente avec l'humidité de la pluie qui entrait par la porte.
- Entrez vite, ai-je proposé, m'écartant, tandis qu'un nouvel éclair déchirait le ciel.
Nathan et Thomas se sont précipités dans l'appartement, apportant avec eux l'odeur de la pluie et de la jeunesse. J'ai resserré mon peignoir pour cacher la transparence de ma chemise de nuit, mais les regards avaient déjà été échangés. Dans l'obscurité, j'ai allumé quelques bougies que je gardais dans le tiroir de la cuisine. La lumière vacillait, dansait sur nos visages, créant des ombres qui semblaient avoir leur propre vie.
- Les rues sont inondés, a expliqué Thomas retirant sa veste trempée, impossible de rentrer chez moi.
Nathan restait silencieux, ses yeux fixés sur moi, les gouttes de pluie coulant sur son visage comme des larmes silencieuses. A cet instant, j'ai compris que ce n'était pas seulement la tempête dehors que je devais craindre. Servir du thé chaud à deux adolescents trempés n'était pas dans mes plans pour cette soirée. Le silence inconfortable n'était rompu que par le battement de la pluie contre les fenêtres, et les occasionnels coups de tonnerre qui faisaient vaciller les flammes des bougies.
- Vous pouvez utiliser les serviettes de l'armoire, ai-je suggéré, évitant le regard de Nathan.
Pendant qu'il se séchait, j'ai essayé d'appeler Jean, mais les lignes étaient muettes, la tempête avait également coupé le réseau téléphonique. Nous étions isolés, complètement isolés.
- Mon père sait que nous sommes ici ? A finalement demandé Nathan,sa voix étrangement différente.
- Je n'arrive pas à le joindre, ai-je répondu, sentant une inquiétude grandir en moi.
L'appartement n'avait jamais semblé si petit que cette nuit-là. Thomas s'est installé sur le canapé du salon, tandis que nous essayons d'établir une certaine normalité.
- On pourrait jouer aux cartes, a-t-il suggéré sortant un jeu humide de sa poche.
Nous nous sommes assis autour de la table basse, les bougies formant un cercle autour de nous, comme un rituel païen. Le jeu a commencé innocemment, mais bientôt Nathan proposa un autre jeu. « Action ou vérité. »
J’ai senti mon corps se raidir. J’aurai dû refuser, inventer une excuse, aller dans ma chambre. Mais il y avait quelque chose d'hypnotique dans cette situation. Trois personnes piégées par la tempête, isolé du monde, avec seulement la lumière tremblante des bougies, révélant des secrets que la lumière du jour gardait caché.
- Vérité, ai-je choisi quand mon tour est arrivé, essayant de garder le contrôle de la situation.
Thomas a sourit, échangeant un regard complice avec Nathan.
- Qu'as-tu ressenti la première fois que tu as rencontré Nathan, a-t-il demandé.
La question semblait innocente, mais j'ai perçu le piège. Il savait. Nathan avait raconté à Thomas notre première rencontre embarrassante. Mon visage a brûlé, visible même dans la pénombre.
- De la gêne, ai-je répondu sèchement, évitant les détails.
Nathan s'est penché en avant, ses yeux brillants à la lueur des bougies.
- C'est tout, a-t-il insisté.
- Et toi Nathan, ai-je riposté, détournant la question, qu'as-tu ressenti la première fois que tu m'a vu. Les mots se sont échappés avant que je puisse les retenir. La réponse de Nathan est restée suspendue, quand un coup de tonnerre particulièrement violent a secouer l’immeuble, faisant s’éteindre les bougies, nous plongeant dans l'obscurité absolue. J'ai entendu sa respiration s'accélérer.
- Je vais chercher d'autres bougies, ai-je murmuré me levant à l'aveuglette.
J’ai senti des doigts toucher mon poignet.
- Ne pars pas...
La voix de Nathan résonnait, trop proche. Au autre éclair illumina la pièce une seconde, révélant son visage à quelques centimètres du mien. Dans l’obscurité, j'ai senti son souffle sur mon cou.
- J'ai ressenti du désir, a-t-il chuchoté assez bas pour que moi seule entende.
Mon cœur s'est emballé, le sang pulsant dans mes oreilles plus fort que la tempête. Je me suis brusquement écartée, trébuchant dans le noir, cherchant désespérément une échappatoire. Thomas a allumé la lampe torche de son téléphone, brisant ce moment dangereux.
- J'ai trouvé d'autres cartes ici, a-t-il annoncé, ignorant la tension entre nous, bien que quelque chose dans son ton suggérait le contraire.
Nous sommes revenus au jeu, avec un nouveau type d'électricité dans l'air. A chaque tours, les questions devenaient plus audacieuses, les défis plus provocateurs. Il était bientôt deux heures du matin, quand l'horloge du salon a sonné. Thomas a suggéré un changement de règle.
- Et si on jouait au strip-poker, a-t-il proposé avec un sourire qui ne me semblait pas si innocent.
J'ai regarder Nathan, espérant qu'il refuserait cette idée absurde. Au lieu de cela, ses yeux ont rencontré les miens, provocateurs.
- Pourquoi pas, a-t-il répondu sans détourner le regard.
Et là, entouré par la tempête la plus violente que l’on avait connue depuis des années, j'ai réalisé que j'étais sur le point de franchir une ligne, dont il n’y aurait pas de retour. Le plus effrayant, une partie de moi voulait la franchir.
- Absolument pas, ai-je finalement déclaré, retrouvant ma voix et mon bon sens.
Le visage de Nathan s'est assombri, mais Thomas a simplement haussé les épaules.
- C'était juste une suggestion, a-t-il dit avec un sourire qui suggérait qu'il avait anticipé mon refus.
La pluie continuait de marteler les fenêtres, créant une barrière sonore entre nous et le reste du monde. J'ai rallumé quelques bougies, leurs flammes profilant des ombres dansantes sur les murs.
- Continuons avec action ou vérité, ai-je proposé, me surprenant moi-même.
Pourquoi ne pas simplement mettre fin à ce jeu dangereux, pourquoi ne pas leur souhaiter bonne nuit et me retirer dans ma chambre. Mais quelque chose dans l'air cette nuit-là, peut-être l'électricité de l'orage, peut-être la tension entre nous m'empêchait de faire ce que la raison me dictait.
- A toi Émilie, a dit Nathan, son regard ne quittant jamais le mien, action ou vérité.
Cette fois, j'ai choisi action, espérant éviter d'autres questions compromettantes. Nathan a échangé un regard avec Thomas, avant de déclarer.
- Je te défie de boire un verre de vin avec nous.
Un défi innocent en apparence, mais nous savions tous les trois que l'alcool ne ferait qu'accentuer le danger de la situation. J'aurais dû refuser, j'aurais dû me lever et partir. A lieu de cela, j'ai sorti une bouteille de vin que Jean et moi gardions pour les occasions spéciales.
- Une seule, ai-je précisé, sortant trois verres.
Le liquide rouge semblait presque noir à la lueur des bougies. Nous avons trinqué en silence, nos yeux se parlant d'une manière que nos lèvres n'osaient pas. Un verre est devenu deux, puis trois. Les défis sont devenus plus audacieux, les vérités plus révélatrices.
- As-tu déjà été attiré par quelqu'un que tu ne devrais pas désirer, m'a demandé Thomas.
Le vin avait affaibli mes défenses.
- Oui, ai-je admis sans préciser que cette personne était assise juste en face de moi.
Nathan s’est mordu la lèvre, un geste que j'avais remarqué qu'il faisait lorsqu'il était nerveux.
- Et toi Nathan, ai-je osé demandé, y a-t-il quelqu'un d'interdit que tu désires.
Son regard s'est intensifié.
- Plus que tu ne peux l'imaginer, a-t-il répondu, sa voix à peine plus forte qu'un murmure.
Thomas observait notre échange avec un intérêt presque clinique, comme s'il était le metteur en scène d'une pièce dont nous ignorions le script. La tempête dehors atteignait son paroxysme, les éclairs illuminant la pièce à intervalles irréguliers, l'horloge indiquait maintenant deux heures un quart du matin.
Le jeu avait évolué. Ce n'était plus action ou vérité, mais quelque chose de plus primitif. Nous jouions avec le feu, testant les limites, voyant jusqu'où nous pourrions aller avant que l'un de nous ne recule.
- Je vous défie, tous les deux, a soudain déclaré Thomas, de rester dans la même pièce, seul pendant dix minutes.
J'ai plongé mon regard dans mon verre presque vide.
- Pourquoi, ai-je demandé, connaissant parfaitement la réponse.
- Parce que vous avez des choses à vous dire, a-t-il répondu simplement.
Nathan a acquiescé, son visage indéchiffrable dans la pénombre. Mon cœur battait contre ma cage thoracique, comme un oiseau captif. Je me suis levé, chancelante à cause du vin et de la tension.
- Je vais chercher une autre bouteille, ai-je annoncé, me dirigeant vers la cuisine.
Nathan m'a suivi, comme prévu. Dès que nous avons été hors de la vue de Thomas, il a saisi mon poignet, me faisant pivoter pour lui faire face.
- Pourquoi continues-tu à nier ce qu'il y a entre nous, a-t-il murmuré, son visage si proche que je pouvais sentir l'odeur du vin sur son souffle.
- Il n'y a rien entre nous, ai-je répondu. Je suis la femme de ton père, ais-je rappelé.
Il a rit doucement, un son qui a envoyé des frissons le long de ma colonne vertébrale.
- Cela ne change pas ce que tu ressens quand je te regarde, ou quand je te touche, a-t-il répliqué, sa main remontant lentement le long de mon bras.
La bouteille que je cherchais était là juste à côté de nous, mais je ne pouvait pas bouger. Nathan avait raison, je ne pouvais pas nier la réaction de mon corps à sa proximité.
- Dis-moi que tu ne ressens rien, m’a-t-il mis au défi.
Je reculerai, les mots restant coincés dans ma gorge. Je savais ce que je devais dire ce qu'une maîtresse de maison responsable, une belle-mère convenable, une épouse fidèle dirait. Mais ces mots refusaient de sortir. Au lieu de cela, j'ai fait quelque chose d'impensable. J’ai réduit la distance entre nous, posant ma main sur sa poitrine, sentant son cœur battre aussi vite que le mien.
- Ce que je ressens ne change rien, ai-je chuchoté, ça ne peut pas arriver.
Il a soulevé mon menton avec son doigt, m'obligeant à le regarder dans les yeux.
- C'est déjà en train d'arriver, a-t-il répondu.
Et avant que je puisse protester, ses lèvres ont trouvé les miennes. Ce baiser à durée juste quelques secondes, mais il a suffit pour briser toutes les barrières que j'avais érigées. J'ai repoussé Nathan, horrifié par ma propre faiblesse.
- Non, ai-je murmuré, on ne peut pas.
Ses yeux brillaient dans la pénombre, un mélange de désir et de triomphe. Un bruit nous a fait sursauter. Thomas, debout à l'entrée de la cuisine, nous observait.
- Vos dix minutes sont écoulées, a-t-il annoncé, son expression indéchiffrable.
Je me suis précipité hors de la cuisine, les joues brûlantes, emportant la bouteille de vin comme un bouclier dérisoire. De retour dans le salon, j'ai rempli mon verre, la main tremblante, cherchant désespérément à reprendre le contrôle de la situation. Mais c'était trop tard, quelque chose s'était brisé en moi, une digue cédant sous la pression.
- Ben...on devrais. peut-être dormir, ai-je suggéré, ma voix plus aigu que d'habitude.
Thomas a consulté sa montre.
- Il est presque trois heures, a-t-il confirmé.
Mais personne n'a bougé. La tempête rugissait toujours, nous enfermant dans cette bulle hors du temps et de la morale. Nathan s'est rassis en face de moi, ses yeux ne quittant jamais les miens.
- On n'a pas fini notre jeu, a-t-il rappelé, sa voix basse et séduisante. Encore un tour.
J’aurais dû refuser, mettre fin à cette folie, mais le vin et le désir avaient obscurci mon jugement.
- D'accord, ai-je cédé, mais c'est le dernier.
Un éclair particulièrement violent a illuminé la pièce révélant le visage de Thomas. Il souriait, comme s'il savait exactement comment cette nuit allait se terminer.
- Action ou vérité Émilie, a demandé Nathan.
Cette fois, j’ai choisi action, redoutant les vérités que je pourrais être forcé d'admettre. Nathan a échangé un regard avec Thomas, avant de déclarer.
- Je te défie de recommencer dix fois ce que tu viens de faire dans la cuisine.
J'ai avalé ma salive, mon cœur battant la chamade.
- Impossible, ai-je répondu tentant de paraître indignée, plutôt que tentée.
- Alors tu dois révéler une vérité, a répliqué Thomas, citant les règles que nous avions établies. As-tu aimé ce baiser.
La question flottait dans l'air comme une accusation. J'ai regardé mon verre, puis l'ai vidé d'un trait.
- Oui, ai-je admis dans un souffle, incapable de mentir...oui j'ai aimé ça.
Cette confession a changé l'atmosphère dans la pièce. Nathan s'est levé, contournant lentement la table pour s'asseoir à côté de moi sur le canapé. Thomas nous observait avec une fascination à peine dissimulée.
- Et si je t’avais demandé de le sucer, sourit Thomas.
Je rougis. Mon silence indiquait que j’aurai pu le faire
- Et si on arrêtait de jouer, a suggéré Nathan, sa main trouvant la mienne dans l'obscurité.
J’ai ressenti un frisson à son contact, sachant que je me tenais au bord d'un précipice.
- On ne fait rien de mal, a-t-il murmuré comme s'il lisait dans mes pensées, ce n'est qu'une nuit, personne ne le saura jamais.
- Faites pas trop bruit, dit Thomas en se levant subitement.
Avant que je puisse protester, il avait disparu dans le couloir nous laissant seul, Nathan et moi.
Le silence qui a suivi était assourdissant. Je pouvais entendre le battement de mon propre cœur, le crépitement des bougies, la pluie qui continuait de tomber. Nathan a glissé sa main sur ma joue, me forçant à le regarder.
- Dis-moi d'arrêter, a-t-il chuchoter, et je le ferai.
Sa sincérité m'a désarmé. J'aurais dû dire ces mots, mettre fin à cette folie avant qu'elle ne nous détruise. A la place, j'ai posé ma main sur la sienne.
- Je ne peux pas, ai-je avoué, les larmes aux yeux, je ne peux pas te dire d'arrêter, parce que je ne veux pas que tu arrêtes.
Cette admission était comme sautée dans le vide, terrifiante et libératrice à la fois. Nathan m'a attiré à lui, ses lèvres trouvant les miennes avec une urgence qui reflétait la mienne. Ce qui a suivi, reste gravé dans ma mémoire comme un tableau. Des ombres, des lumières, des corps entièrement nus, enlacés dans l'obscurité, illuminé par moment par les éclairs.
Nous avons fait l'amour sur ce canapé, j’y ai joui à deux reprises, puis une fois sur le tapis, puis encore contre le mur, droite, comme si nous essayons de combler des années de désir. En une seule nuit, nous nous sommes unis sept, huit fois, peut-être plus, insatiable, incapable de nous arrêter malgré l'épuisement qui gagnait nos corps. Le temps s'était arrêté, il n'y avait plus de passé, plus de futur, seulement cet instant présent, cette connexion interdite que nous savions éphémère entre deux étreintes. Allongé contre sa poitrine, j'ai murmuré.
- On ne pourra plus jamais revenir en arrière après cette nuit.
Nathan a caressé mes cheveux, son souffle chaud contre mon oreille.
- Je ne veux pas revenir en arrière, a-t-il répondu, je veux avancer avec toi.
Ces mots si doux, si sincères, m'ont brisé le cœur, car nous savions tous les deux qu'ils appartenaient à un monde impossible. L'aube nous a surpris, enlacer sur le lit, incapable de dormir, comme si nous craignions que le sommeil n'emporte avec lui cette réalité alternative que nous avions créée.
La tempête s'était calmée, laissant place à une pluie fine qui lavait les rues. La lumière grise du matin s'infiltrait par les fenêtres, révélant les traces de notre nuit, vêtements éparpillés, bougies consumées. Nathan caressait distraitement, faisant des boucles avec le fin duvet de ma chatte, traçait des motifs invisibles sur ma peau.
- A quoi penses-tu, m'a-t-il demandé sa voix rauque de fatigue.
Comment lui expliquer le chaos dans mon esprit, comment mettre des mots sur cette culpabilité dévorante qui commençait déjà à éclipser le plaisir.
- A tout, ai-je répondu simplement, à ce qui va se passer maintenant.
Un bruit dans le couloir nous a fait sursauter. Lorsque Thomas est apparu dans l'encadrement de la porte, son expression était indéchiffrable. J’interrompis ma fellation est tirais les draps sur nous afin de cacher nôtre nudité. Je vis de la déception dans les yeux de Nathan, certainement prêt à déposer son plaisir dans me bouche.
- Bonjour, a-t-il dit comme si rien d'extraordinaire ne s'était produit. L’électricité est revenue.
En effet, les lampes fonctionnaient à nouveau, éclairant cruellement la chambre, ne laissant plus aucune place aux ombres complices de la nuit. Je me suis habillée, évitant le regard de Thomas.
- Je vais préparer du café, ai-je annoncé ma voix trahissant ma nervosité.
Dans la cuisine, j'ai appuyé mes mains tremblantes contre le comptoir, tentant de reprendre mon souffle. Qu'avais-je fait ? Les heures qui ont suivi se sont déroulées dans une étrange normalité forcé. Nous avons pris le petit-déjeuner ensemble, parlant de sujets insignifiants, la tempête, les dégâts dans la ville, quand les transports reprendraient-ils.
Thomas agissait comme s'il n'avait rien vu, rien entendu, mais son regard perspicace ne manquait pas de noter la tension électrique qui persistait entre Nathan et moi. Chaque fois que nos doigts se frôlaient en attrapant le pain, ou la confiture, je sentais une décharge remonter le long de mon bras. Comment allions-nous pouvoir revenir à la normalité après cette nuit, comment pourrais-je regarder Jean, le père de Nathan, dans les les yeux à son retour. Ces questions tournaient dans ma tête, comme des oiseaux affolés cherchant une issue. Vers midi, le téléphone a sonné..
- Jean, enfin…
- Tout va bien, s'est-il inquiété ayant entendu parler de la tempête aux informations.
- Oui, ai-je menti la gorge serrée, Nathan est là avec un ami. Ils sont restés bloqués par l'orage.
Jean a semblé soulagé.
- Je rentre demain, comme prévu, a-t-il annoncé, les routes sont en train d'être dégagées.
Après avoir raccroché, j'ai trouvé Nathan qui m'attendait dans le couloir. Sans un mot, il m'a attiré à lui dans la salle de bains, fermant la porte derrière nous.
- On doit parler, a-t-il murmuré ses mains encadrant mon visage, ce qui s'est passé cette nuit…
Je l'ai interrompu, posant un doigt sur ses lèvres.
- C'était une erreur, ai-je déclaré les larmes aux yeux, sublime, mais une erreur quand même.
Son visage s'est assombri.
- Tu ne penses pas ce que tu dis, a-t-il protesté, j'ai vu comment tu me regardais, comment tu répondais à mes caresses, comment tu t’es offerte. Ce n'était pas une erreur.
Il avait raison, bien évidemment, chaque soupir, chaque gémissement, chaque « Oh Nathan, vas-y » chaque « Oui, encore » murmuré dans la nuit, avait été sincère, mais la lumière du jour avait ramené avec elle la réalité.
- Ton père rentre demain, ai-je rappelé, que crois-tu qu'il va se passer, que nous allons lui annoncer que sa femme et son fils sont amants ?
Le mot était cruel, délibérément choisi pour briser l'illusion romantique. Nathan a reculé comme si je l'avais giflé.
- Alors c'est tout, a-t-il demandé, la douleur évidente dans sa voix, une nuit et c'est fini.
J'ai détourné le regard, incapable de supporter la déception dans ses yeux, ça n'aurait même pas dû commencer. Quand Thomas et Nathan sont finalement partis cet après-midi-là, les rues suffisamment dégagées pour qu'il puissent rentrer, j'ai ressenti un étrange mélange de soulagement et de vide. Seule dans l'appartement, j'ai ouvert toutes les fenêtres comme si l'air frais pouvait emporter avec lui les souvenirs de la nuit passée. J'ai changé les draps, nettoyé le canapé, chaque surface effacer méthodiquement, toutes traces de notre relation, mais comment effacer les marques invisibles que Nathan avait laissé sur ma peau, sa queue dans ma bouche, s’agitant en moi, comment oublier la sensation de ses lèvres sur les miennes, de ses mains, sur mon corps, de ses doigts dans ma chatte, sur mon clito, de sa voix murmurant mon prénom dans l'obscurité.
Le soir venu, allongé dans le lit que j’avais partageais avec Nathan, j'ai fixer le plafond, sachant que plus rien ne serait jamais comme avant. Cette tempête avait tout changé, non pas en détruisant ce qui existait, mais en révélant ce qui se cachait sous la surface. Et maintenant que j'avais vu cette vérité, comment pourrais-je continuer à vivre dans le mensonge.
Demain, Jean reviendrait, et je devrais jouer le rôle de l'épouse dévouée, mais chaque fois que je croiserai le regard de Nathan à travers la table du dîner, nous saurions que pendant une nuit, une seule nuit, nous nous sommes donnés, avions fait l'amour sept ou huit fois, peut-être plus, sans jamais nous lasser l'un de l'autre, défiant le monde entier dans les bras l'un de l'autre.
Trois mois se sont écoulés depuis cette nuit d'orage. Jean n’a jamais rien su. Nathan et moi échangeons parfois des regards qui disent tout, mais nos corps restent à distance respectueuse. Thomas garde notre secret, un sourire énigmatique apparaissant parfois sur ses lèvres quand nous sommes tous réunis. La vie a repris son cours normal en apparence, mais je ne suis plus la même. Cette nuit
a révélé une partie de moi que j'ignorais. Une femme capable de passion dévorante, de désirs interdits, de choix impossible. Pendant toute la nuit, Nathan s’était approprié l’habitat de son père, avait profité d’un corps qui ne lui appartenait pas. Il avait même prit possession d’un endroit ou mon mai n’avait jamais eu accès.
La vie a repris son cours normal en apparence, mais je ne suis plus la même. Jean ressent ma tristesse, se demande si le départ de Nathan n’y est pas pour quelque chose. Je suis obligé de lui mentir pour le rassurer. Cette nuit a révélé une partie de moi que j'ignorais. Une femme capable de passion dévorante, de désirs interdits, de choix impossible. Parfois, je me réveille en pleine nuit, revivant ces instant volés, me demandant si j’aurai dû choisir différemment.
Un jour, j’ai reçu un message de Nathan.
« Je suis seul dans ma chambre universitaire cet après-midi, peux-tu m’y rejoindre ? »
J’hésitais un instant. Mon corps le voulais, mais mon cœur ne suivait pas. Puis je tapais ma réponse. Mon doigt resta un moment sur le bouton d’envoi. Devais-je appuyer ?
- Émilie, ouvre cette porte, on sait que tu es là...s’il te plaît
La voix de Nathan était altérée presque méconnaissable. Ce qui avait commencé comme un jeu innocent, avait complètement dérapé. Je savais que je ne pourrais pas cacher la vérité à Jean pour toujours, mais comment expliquer à mon mari que son fils de dix huit ans m'avait vu entièrement nue, et que depuis lors, ne pouvait plus me regarder comme sa belle-mère.
Je m'appelle Émilie, trente huit ans, professeur de musique à Lyon. Jusqu'à récemment, ma vie s'écoulait paisiblement au bord du Rhône. J'ai rencontré Jean lors d'un concert, nos yeux se sont croisés pendant l'entracte, et trois mois plus tard, nous étions mariés. Précipité, selon mes amis. Mais quand la passion frappe à la porte après des années de solitude, on la laisse simplement entrer. Ce que je n'avais pas anticipé, c'était le bagage émotionnel que Jean apportait avec lui. Nathan son fils, dont la présence dans la maison a transformé mon conte de fée en quelque chose de beaucoup plus compliqué.
Tout a commencé lors de mon premier jour dans la maison. Jean était sorti pour régler des affaires au bureau, me laissant seule pour défaire mes valises. L'appartement était spacieux, avec des couloirs qui se multipliait. Après une douche chaude, désorientée par ce nouvel environnement, j'ai ouvert la mauvaise porte. C'était la chambre de Nathan.
Le choc nous a paralysé. Moi en serviette encore mouillé, lui assis sur son lit, les yeux écarquillés, parcourant chaque centimètre de mon corps. La serviette a glissé, j’étais entièrement nue, juste une seconde qui a duré une éternité. Quand j'ai finalement réussi à la refermer, quelque chose avait changé dans ses yeux, quelque chose qui a traverser la pièce comme un courant électrique.
Après cet incident, Nathan a commencé à à m'éviter, sortant quand j'entrais dans une pièce, répondant à mes questions par des monosyllabes. Jean attribuait son comportement au deuil de sa mère décédée trois ans plus tôt. « Il va s'habituer », assuré mon mari. Mais ce qu’il ne percevais pas, c'était les regards furtif que Nathan me lançait quand il pensait que personne ne regardait. Ce n'était pas de la colère que je voyais dans ses yeux, c'était du désir mêlé de culpabilité, et le plus troublant, la façon dont mon corps réagissait involontairement à ses regards, une réponse physique qui me remplissait de honte et de confusion. Les nuits sans Jean était un exercice de maîtrise de soi.
Notre appartement près du parc de la Tête d'Or, se transformait en un champ de mine, de rencontres accidentelles dans la cuisine, dans le couloir. Nathan a commencé à amener des amis à la maison, principalement Thomas, son meilleur copain, inséparable depuis l'enfance. J'ai remarqué comment Thomas m'observait avec curiosité pendant ses visites, comme si Nathan lui avait confié quelque chose. La tension augmentait semaine après semaine, mois après mois comme une corde tendue à la limite, prête à se rompre à tout moment.
Quand Jean a annoncé un autre voyage d'affaire de trois jours à Paris, j'ai senti mon estomac se nouer. Ce serait la première fois que nous resterions éloignés aussi longtemps.
- Vous deux devez apprendre à vivre ensemble, dit Jean faisant sa valise, ignorant la complexité de la situation.
J'ai acquiescé avec un sourire forcé, un nœud dans la gorge.
Cette même nuit, un violent orage s'est abattu sur Lyon. Les lumières ont clignoté, puis se sont éteintes, me laissant dans l'obscurité absolue. C'est alors que j'ai entendu cogner à la porte.
J'ai ouvert, trouver Nathan trempé jusqu'aux os, et à ses côtés, tout aussi mouillé, se tenait Thomas.
- On peut entrer a demandé Nathan, sa voix étrangement douce.
Un éclair a illuminé leur visage pendant une seconde, suffisamment pour que je remarque la façon dont les yeux de Nathan brillaient en me voyant, vêtu seulement de ma fine chemise, qui, je l'ai réalisé trop tard, était devenue presque transparente avec l'humidité de la pluie qui entrait par la porte.
- Entrez vite, ai-je proposé, m'écartant, tandis qu'un nouvel éclair déchirait le ciel.
Nathan et Thomas se sont précipités dans l'appartement, apportant avec eux l'odeur de la pluie et de la jeunesse. J'ai resserré mon peignoir pour cacher la transparence de ma chemise de nuit, mais les regards avaient déjà été échangés. Dans l'obscurité, j'ai allumé quelques bougies que je gardais dans le tiroir de la cuisine. La lumière vacillait, dansait sur nos visages, créant des ombres qui semblaient avoir leur propre vie.
- Les rues sont inondés, a expliqué Thomas retirant sa veste trempée, impossible de rentrer chez moi.
Nathan restait silencieux, ses yeux fixés sur moi, les gouttes de pluie coulant sur son visage comme des larmes silencieuses. A cet instant, j'ai compris que ce n'était pas seulement la tempête dehors que je devais craindre. Servir du thé chaud à deux adolescents trempés n'était pas dans mes plans pour cette soirée. Le silence inconfortable n'était rompu que par le battement de la pluie contre les fenêtres, et les occasionnels coups de tonnerre qui faisaient vaciller les flammes des bougies.
- Vous pouvez utiliser les serviettes de l'armoire, ai-je suggéré, évitant le regard de Nathan.
Pendant qu'il se séchait, j'ai essayé d'appeler Jean, mais les lignes étaient muettes, la tempête avait également coupé le réseau téléphonique. Nous étions isolés, complètement isolés.
- Mon père sait que nous sommes ici ? A finalement demandé Nathan,sa voix étrangement différente.
- Je n'arrive pas à le joindre, ai-je répondu, sentant une inquiétude grandir en moi.
L'appartement n'avait jamais semblé si petit que cette nuit-là. Thomas s'est installé sur le canapé du salon, tandis que nous essayons d'établir une certaine normalité.
- On pourrait jouer aux cartes, a-t-il suggéré sortant un jeu humide de sa poche.
Nous nous sommes assis autour de la table basse, les bougies formant un cercle autour de nous, comme un rituel païen. Le jeu a commencé innocemment, mais bientôt Nathan proposa un autre jeu. « Action ou vérité. »
J’ai senti mon corps se raidir. J’aurai dû refuser, inventer une excuse, aller dans ma chambre. Mais il y avait quelque chose d'hypnotique dans cette situation. Trois personnes piégées par la tempête, isolé du monde, avec seulement la lumière tremblante des bougies, révélant des secrets que la lumière du jour gardait caché.
- Vérité, ai-je choisi quand mon tour est arrivé, essayant de garder le contrôle de la situation.
Thomas a sourit, échangeant un regard complice avec Nathan.
- Qu'as-tu ressenti la première fois que tu as rencontré Nathan, a-t-il demandé.
La question semblait innocente, mais j'ai perçu le piège. Il savait. Nathan avait raconté à Thomas notre première rencontre embarrassante. Mon visage a brûlé, visible même dans la pénombre.
- De la gêne, ai-je répondu sèchement, évitant les détails.
Nathan s'est penché en avant, ses yeux brillants à la lueur des bougies.
- C'est tout, a-t-il insisté.
- Et toi Nathan, ai-je riposté, détournant la question, qu'as-tu ressenti la première fois que tu m'a vu. Les mots se sont échappés avant que je puisse les retenir. La réponse de Nathan est restée suspendue, quand un coup de tonnerre particulièrement violent a secouer l’immeuble, faisant s’éteindre les bougies, nous plongeant dans l'obscurité absolue. J'ai entendu sa respiration s'accélérer.
- Je vais chercher d'autres bougies, ai-je murmuré me levant à l'aveuglette.
J’ai senti des doigts toucher mon poignet.
- Ne pars pas...
La voix de Nathan résonnait, trop proche. Au autre éclair illumina la pièce une seconde, révélant son visage à quelques centimètres du mien. Dans l’obscurité, j'ai senti son souffle sur mon cou.
- J'ai ressenti du désir, a-t-il chuchoté assez bas pour que moi seule entende.
Mon cœur s'est emballé, le sang pulsant dans mes oreilles plus fort que la tempête. Je me suis brusquement écartée, trébuchant dans le noir, cherchant désespérément une échappatoire. Thomas a allumé la lampe torche de son téléphone, brisant ce moment dangereux.
- J'ai trouvé d'autres cartes ici, a-t-il annoncé, ignorant la tension entre nous, bien que quelque chose dans son ton suggérait le contraire.
Nous sommes revenus au jeu, avec un nouveau type d'électricité dans l'air. A chaque tours, les questions devenaient plus audacieuses, les défis plus provocateurs. Il était bientôt deux heures du matin, quand l'horloge du salon a sonné. Thomas a suggéré un changement de règle.
- Et si on jouait au strip-poker, a-t-il proposé avec un sourire qui ne me semblait pas si innocent.
J'ai regarder Nathan, espérant qu'il refuserait cette idée absurde. Au lieu de cela, ses yeux ont rencontré les miens, provocateurs.
- Pourquoi pas, a-t-il répondu sans détourner le regard.
Et là, entouré par la tempête la plus violente que l’on avait connue depuis des années, j'ai réalisé que j'étais sur le point de franchir une ligne, dont il n’y aurait pas de retour. Le plus effrayant, une partie de moi voulait la franchir.
- Absolument pas, ai-je finalement déclaré, retrouvant ma voix et mon bon sens.
Le visage de Nathan s'est assombri, mais Thomas a simplement haussé les épaules.
- C'était juste une suggestion, a-t-il dit avec un sourire qui suggérait qu'il avait anticipé mon refus.
La pluie continuait de marteler les fenêtres, créant une barrière sonore entre nous et le reste du monde. J'ai rallumé quelques bougies, leurs flammes profilant des ombres dansantes sur les murs.
- Continuons avec action ou vérité, ai-je proposé, me surprenant moi-même.
Pourquoi ne pas simplement mettre fin à ce jeu dangereux, pourquoi ne pas leur souhaiter bonne nuit et me retirer dans ma chambre. Mais quelque chose dans l'air cette nuit-là, peut-être l'électricité de l'orage, peut-être la tension entre nous m'empêchait de faire ce que la raison me dictait.
- A toi Émilie, a dit Nathan, son regard ne quittant jamais le mien, action ou vérité.
Cette fois, j'ai choisi action, espérant éviter d'autres questions compromettantes. Nathan a échangé un regard avec Thomas, avant de déclarer.
- Je te défie de boire un verre de vin avec nous.
Un défi innocent en apparence, mais nous savions tous les trois que l'alcool ne ferait qu'accentuer le danger de la situation. J'aurais dû refuser, j'aurais dû me lever et partir. A lieu de cela, j'ai sorti une bouteille de vin que Jean et moi gardions pour les occasions spéciales.
- Une seule, ai-je précisé, sortant trois verres.
Le liquide rouge semblait presque noir à la lueur des bougies. Nous avons trinqué en silence, nos yeux se parlant d'une manière que nos lèvres n'osaient pas. Un verre est devenu deux, puis trois. Les défis sont devenus plus audacieux, les vérités plus révélatrices.
- As-tu déjà été attiré par quelqu'un que tu ne devrais pas désirer, m'a demandé Thomas.
Le vin avait affaibli mes défenses.
- Oui, ai-je admis sans préciser que cette personne était assise juste en face de moi.
Nathan s’est mordu la lèvre, un geste que j'avais remarqué qu'il faisait lorsqu'il était nerveux.
- Et toi Nathan, ai-je osé demandé, y a-t-il quelqu'un d'interdit que tu désires.
Son regard s'est intensifié.
- Plus que tu ne peux l'imaginer, a-t-il répondu, sa voix à peine plus forte qu'un murmure.
Thomas observait notre échange avec un intérêt presque clinique, comme s'il était le metteur en scène d'une pièce dont nous ignorions le script. La tempête dehors atteignait son paroxysme, les éclairs illuminant la pièce à intervalles irréguliers, l'horloge indiquait maintenant deux heures un quart du matin.
Le jeu avait évolué. Ce n'était plus action ou vérité, mais quelque chose de plus primitif. Nous jouions avec le feu, testant les limites, voyant jusqu'où nous pourrions aller avant que l'un de nous ne recule.
- Je vous défie, tous les deux, a soudain déclaré Thomas, de rester dans la même pièce, seul pendant dix minutes.
J'ai plongé mon regard dans mon verre presque vide.
- Pourquoi, ai-je demandé, connaissant parfaitement la réponse.
- Parce que vous avez des choses à vous dire, a-t-il répondu simplement.
Nathan a acquiescé, son visage indéchiffrable dans la pénombre. Mon cœur battait contre ma cage thoracique, comme un oiseau captif. Je me suis levé, chancelante à cause du vin et de la tension.
- Je vais chercher une autre bouteille, ai-je annoncé, me dirigeant vers la cuisine.
Nathan m'a suivi, comme prévu. Dès que nous avons été hors de la vue de Thomas, il a saisi mon poignet, me faisant pivoter pour lui faire face.
- Pourquoi continues-tu à nier ce qu'il y a entre nous, a-t-il murmuré, son visage si proche que je pouvais sentir l'odeur du vin sur son souffle.
- Il n'y a rien entre nous, ai-je répondu. Je suis la femme de ton père, ais-je rappelé.
Il a rit doucement, un son qui a envoyé des frissons le long de ma colonne vertébrale.
- Cela ne change pas ce que tu ressens quand je te regarde, ou quand je te touche, a-t-il répliqué, sa main remontant lentement le long de mon bras.
La bouteille que je cherchais était là juste à côté de nous, mais je ne pouvait pas bouger. Nathan avait raison, je ne pouvais pas nier la réaction de mon corps à sa proximité.
- Dis-moi que tu ne ressens rien, m’a-t-il mis au défi.
Je reculerai, les mots restant coincés dans ma gorge. Je savais ce que je devais dire ce qu'une maîtresse de maison responsable, une belle-mère convenable, une épouse fidèle dirait. Mais ces mots refusaient de sortir. Au lieu de cela, j'ai fait quelque chose d'impensable. J’ai réduit la distance entre nous, posant ma main sur sa poitrine, sentant son cœur battre aussi vite que le mien.
- Ce que je ressens ne change rien, ai-je chuchoté, ça ne peut pas arriver.
Il a soulevé mon menton avec son doigt, m'obligeant à le regarder dans les yeux.
- C'est déjà en train d'arriver, a-t-il répondu.
Et avant que je puisse protester, ses lèvres ont trouvé les miennes. Ce baiser à durée juste quelques secondes, mais il a suffit pour briser toutes les barrières que j'avais érigées. J'ai repoussé Nathan, horrifié par ma propre faiblesse.
- Non, ai-je murmuré, on ne peut pas.
Ses yeux brillaient dans la pénombre, un mélange de désir et de triomphe. Un bruit nous a fait sursauter. Thomas, debout à l'entrée de la cuisine, nous observait.
- Vos dix minutes sont écoulées, a-t-il annoncé, son expression indéchiffrable.
Je me suis précipité hors de la cuisine, les joues brûlantes, emportant la bouteille de vin comme un bouclier dérisoire. De retour dans le salon, j'ai rempli mon verre, la main tremblante, cherchant désespérément à reprendre le contrôle de la situation. Mais c'était trop tard, quelque chose s'était brisé en moi, une digue cédant sous la pression.
- Ben...on devrais. peut-être dormir, ai-je suggéré, ma voix plus aigu que d'habitude.
Thomas a consulté sa montre.
- Il est presque trois heures, a-t-il confirmé.
Mais personne n'a bougé. La tempête rugissait toujours, nous enfermant dans cette bulle hors du temps et de la morale. Nathan s'est rassis en face de moi, ses yeux ne quittant jamais les miens.
- On n'a pas fini notre jeu, a-t-il rappelé, sa voix basse et séduisante. Encore un tour.
J’aurais dû refuser, mettre fin à cette folie, mais le vin et le désir avaient obscurci mon jugement.
- D'accord, ai-je cédé, mais c'est le dernier.
Un éclair particulièrement violent a illuminé la pièce révélant le visage de Thomas. Il souriait, comme s'il savait exactement comment cette nuit allait se terminer.
- Action ou vérité Émilie, a demandé Nathan.
Cette fois, j’ai choisi action, redoutant les vérités que je pourrais être forcé d'admettre. Nathan a échangé un regard avec Thomas, avant de déclarer.
- Je te défie de recommencer dix fois ce que tu viens de faire dans la cuisine.
J'ai avalé ma salive, mon cœur battant la chamade.
- Impossible, ai-je répondu tentant de paraître indignée, plutôt que tentée.
- Alors tu dois révéler une vérité, a répliqué Thomas, citant les règles que nous avions établies. As-tu aimé ce baiser.
La question flottait dans l'air comme une accusation. J'ai regardé mon verre, puis l'ai vidé d'un trait.
- Oui, ai-je admis dans un souffle, incapable de mentir...oui j'ai aimé ça.
Cette confession a changé l'atmosphère dans la pièce. Nathan s'est levé, contournant lentement la table pour s'asseoir à côté de moi sur le canapé. Thomas nous observait avec une fascination à peine dissimulée.
- Et si je t’avais demandé de le sucer, sourit Thomas.
Je rougis. Mon silence indiquait que j’aurai pu le faire
- Et si on arrêtait de jouer, a suggéré Nathan, sa main trouvant la mienne dans l'obscurité.
J’ai ressenti un frisson à son contact, sachant que je me tenais au bord d'un précipice.
- On ne fait rien de mal, a-t-il murmuré comme s'il lisait dans mes pensées, ce n'est qu'une nuit, personne ne le saura jamais.
- Faites pas trop bruit, dit Thomas en se levant subitement.
Avant que je puisse protester, il avait disparu dans le couloir nous laissant seul, Nathan et moi.
Le silence qui a suivi était assourdissant. Je pouvais entendre le battement de mon propre cœur, le crépitement des bougies, la pluie qui continuait de tomber. Nathan a glissé sa main sur ma joue, me forçant à le regarder.
- Dis-moi d'arrêter, a-t-il chuchoter, et je le ferai.
Sa sincérité m'a désarmé. J'aurais dû dire ces mots, mettre fin à cette folie avant qu'elle ne nous détruise. A la place, j'ai posé ma main sur la sienne.
- Je ne peux pas, ai-je avoué, les larmes aux yeux, je ne peux pas te dire d'arrêter, parce que je ne veux pas que tu arrêtes.
Cette admission était comme sautée dans le vide, terrifiante et libératrice à la fois. Nathan m'a attiré à lui, ses lèvres trouvant les miennes avec une urgence qui reflétait la mienne. Ce qui a suivi, reste gravé dans ma mémoire comme un tableau. Des ombres, des lumières, des corps entièrement nus, enlacés dans l'obscurité, illuminé par moment par les éclairs.
Nous avons fait l'amour sur ce canapé, j’y ai joui à deux reprises, puis une fois sur le tapis, puis encore contre le mur, droite, comme si nous essayons de combler des années de désir. En une seule nuit, nous nous sommes unis sept, huit fois, peut-être plus, insatiable, incapable de nous arrêter malgré l'épuisement qui gagnait nos corps. Le temps s'était arrêté, il n'y avait plus de passé, plus de futur, seulement cet instant présent, cette connexion interdite que nous savions éphémère entre deux étreintes. Allongé contre sa poitrine, j'ai murmuré.
- On ne pourra plus jamais revenir en arrière après cette nuit.
Nathan a caressé mes cheveux, son souffle chaud contre mon oreille.
- Je ne veux pas revenir en arrière, a-t-il répondu, je veux avancer avec toi.
Ces mots si doux, si sincères, m'ont brisé le cœur, car nous savions tous les deux qu'ils appartenaient à un monde impossible. L'aube nous a surpris, enlacer sur le lit, incapable de dormir, comme si nous craignions que le sommeil n'emporte avec lui cette réalité alternative que nous avions créée.
La tempête s'était calmée, laissant place à une pluie fine qui lavait les rues. La lumière grise du matin s'infiltrait par les fenêtres, révélant les traces de notre nuit, vêtements éparpillés, bougies consumées. Nathan caressait distraitement, faisant des boucles avec le fin duvet de ma chatte, traçait des motifs invisibles sur ma peau.
- A quoi penses-tu, m'a-t-il demandé sa voix rauque de fatigue.
Comment lui expliquer le chaos dans mon esprit, comment mettre des mots sur cette culpabilité dévorante qui commençait déjà à éclipser le plaisir.
- A tout, ai-je répondu simplement, à ce qui va se passer maintenant.
Un bruit dans le couloir nous a fait sursauter. Lorsque Thomas est apparu dans l'encadrement de la porte, son expression était indéchiffrable. J’interrompis ma fellation est tirais les draps sur nous afin de cacher nôtre nudité. Je vis de la déception dans les yeux de Nathan, certainement prêt à déposer son plaisir dans me bouche.
- Bonjour, a-t-il dit comme si rien d'extraordinaire ne s'était produit. L’électricité est revenue.
En effet, les lampes fonctionnaient à nouveau, éclairant cruellement la chambre, ne laissant plus aucune place aux ombres complices de la nuit. Je me suis habillée, évitant le regard de Thomas.
- Je vais préparer du café, ai-je annoncé ma voix trahissant ma nervosité.
Dans la cuisine, j'ai appuyé mes mains tremblantes contre le comptoir, tentant de reprendre mon souffle. Qu'avais-je fait ? Les heures qui ont suivi se sont déroulées dans une étrange normalité forcé. Nous avons pris le petit-déjeuner ensemble, parlant de sujets insignifiants, la tempête, les dégâts dans la ville, quand les transports reprendraient-ils.
Thomas agissait comme s'il n'avait rien vu, rien entendu, mais son regard perspicace ne manquait pas de noter la tension électrique qui persistait entre Nathan et moi. Chaque fois que nos doigts se frôlaient en attrapant le pain, ou la confiture, je sentais une décharge remonter le long de mon bras. Comment allions-nous pouvoir revenir à la normalité après cette nuit, comment pourrais-je regarder Jean, le père de Nathan, dans les les yeux à son retour. Ces questions tournaient dans ma tête, comme des oiseaux affolés cherchant une issue. Vers midi, le téléphone a sonné..
- Jean, enfin…
- Tout va bien, s'est-il inquiété ayant entendu parler de la tempête aux informations.
- Oui, ai-je menti la gorge serrée, Nathan est là avec un ami. Ils sont restés bloqués par l'orage.
Jean a semblé soulagé.
- Je rentre demain, comme prévu, a-t-il annoncé, les routes sont en train d'être dégagées.
Après avoir raccroché, j'ai trouvé Nathan qui m'attendait dans le couloir. Sans un mot, il m'a attiré à lui dans la salle de bains, fermant la porte derrière nous.
- On doit parler, a-t-il murmuré ses mains encadrant mon visage, ce qui s'est passé cette nuit…
Je l'ai interrompu, posant un doigt sur ses lèvres.
- C'était une erreur, ai-je déclaré les larmes aux yeux, sublime, mais une erreur quand même.
Son visage s'est assombri.
- Tu ne penses pas ce que tu dis, a-t-il protesté, j'ai vu comment tu me regardais, comment tu répondais à mes caresses, comment tu t’es offerte. Ce n'était pas une erreur.
Il avait raison, bien évidemment, chaque soupir, chaque gémissement, chaque « Oh Nathan, vas-y » chaque « Oui, encore » murmuré dans la nuit, avait été sincère, mais la lumière du jour avait ramené avec elle la réalité.
- Ton père rentre demain, ai-je rappelé, que crois-tu qu'il va se passer, que nous allons lui annoncer que sa femme et son fils sont amants ?
Le mot était cruel, délibérément choisi pour briser l'illusion romantique. Nathan a reculé comme si je l'avais giflé.
- Alors c'est tout, a-t-il demandé, la douleur évidente dans sa voix, une nuit et c'est fini.
J'ai détourné le regard, incapable de supporter la déception dans ses yeux, ça n'aurait même pas dû commencer. Quand Thomas et Nathan sont finalement partis cet après-midi-là, les rues suffisamment dégagées pour qu'il puissent rentrer, j'ai ressenti un étrange mélange de soulagement et de vide. Seule dans l'appartement, j'ai ouvert toutes les fenêtres comme si l'air frais pouvait emporter avec lui les souvenirs de la nuit passée. J'ai changé les draps, nettoyé le canapé, chaque surface effacer méthodiquement, toutes traces de notre relation, mais comment effacer les marques invisibles que Nathan avait laissé sur ma peau, sa queue dans ma bouche, s’agitant en moi, comment oublier la sensation de ses lèvres sur les miennes, de ses mains, sur mon corps, de ses doigts dans ma chatte, sur mon clito, de sa voix murmurant mon prénom dans l'obscurité.
Le soir venu, allongé dans le lit que j’avais partageais avec Nathan, j'ai fixer le plafond, sachant que plus rien ne serait jamais comme avant. Cette tempête avait tout changé, non pas en détruisant ce qui existait, mais en révélant ce qui se cachait sous la surface. Et maintenant que j'avais vu cette vérité, comment pourrais-je continuer à vivre dans le mensonge.
Demain, Jean reviendrait, et je devrais jouer le rôle de l'épouse dévouée, mais chaque fois que je croiserai le regard de Nathan à travers la table du dîner, nous saurions que pendant une nuit, une seule nuit, nous nous sommes donnés, avions fait l'amour sept ou huit fois, peut-être plus, sans jamais nous lasser l'un de l'autre, défiant le monde entier dans les bras l'un de l'autre.
Trois mois se sont écoulés depuis cette nuit d'orage. Jean n’a jamais rien su. Nathan et moi échangeons parfois des regards qui disent tout, mais nos corps restent à distance respectueuse. Thomas garde notre secret, un sourire énigmatique apparaissant parfois sur ses lèvres quand nous sommes tous réunis. La vie a repris son cours normal en apparence, mais je ne suis plus la même. Cette nuit
a révélé une partie de moi que j'ignorais. Une femme capable de passion dévorante, de désirs interdits, de choix impossible. Pendant toute la nuit, Nathan s’était approprié l’habitat de son père, avait profité d’un corps qui ne lui appartenait pas. Il avait même prit possession d’un endroit ou mon mai n’avait jamais eu accès.
La vie a repris son cours normal en apparence, mais je ne suis plus la même. Jean ressent ma tristesse, se demande si le départ de Nathan n’y est pas pour quelque chose. Je suis obligé de lui mentir pour le rassurer. Cette nuit a révélé une partie de moi que j'ignorais. Une femme capable de passion dévorante, de désirs interdits, de choix impossible. Parfois, je me réveille en pleine nuit, revivant ces instant volés, me demandant si j’aurai dû choisir différemment.
Un jour, j’ai reçu un message de Nathan.
« Je suis seul dans ma chambre universitaire cet après-midi, peux-tu m’y rejoindre ? »
J’hésitais un instant. Mon corps le voulais, mais mon cœur ne suivait pas. Puis je tapais ma réponse. Mon doigt resta un moment sur le bouton d’envoi. Devais-je appuyer ?
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