T'as vu ? Sans les mains (1)
Récit érotique écrit par lelivredejeremie [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 28-09-2023 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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T'as vu ? Sans les mains (1)
***** 1 *****
Leonardo (et ce trouduc de Marc), il y a deux mois
- Zilv Gudel et son petit minet, là… Ah ouais ! Rourke… Puis les deux jeunes de San Diego, là, euh… CollegeTwinks… Ben, ils surfent aussi sur la thématique, le côté ‘fait maison’ facilite l’identification. Le mec un peu gros et moche, même s’il est con comme la lune, il réalise tout de même qu’il ne se tapera jamais les beaux gosses de BelAmiOnLine, mais dans son imaginaire, le tag amateur met potentiellement le truc à sa portée.
Thééématique… identificatiooon… poootentiellement… blablabla… Marc adore s’entendre parler. Puis ça va, merci, j’ai bien capté que le tag est assez porteur, sauf que là, en cinq vidéos, de onze mille vues à ce jour pour la première, à plus de quatre-vingt mille pour la dernière, avec la rétribution financière de Porn.Hub qui suit de manière exponentielle, d’un cent d’euro par cent vues au début, à trois maintenant, la mention ‘amateur’ devient légèrement hypocrite, on passe lentement au niveau pro.
Et ceci, malgré qu’on fasse juste des trucs déjà vus, mais ce demeuré est persuadé qu’il invente des scénarios o-ri-gi-naux.
Marc, c’est notre producteur, réalisateur, monteur, agent… Les dix-sept casquettes superposées, touchent le plafond. Comme son égo, d’ailleurs. Il prétend avoir été nominé pour un AVN Hot Movie Award… quatre ans après ma naissance ! J’ai googlé, seuls les lauréats sont cités sur le net, mais vu la qualité de ce qu’il produit vingt ans plus tard, ça avait plutôt dû être au festival du porn du pauvre de Petaouchnoque-sur-Poufflon. A la place de la récompense qui lui a été injustement refusée, son hall d’entrée est blindé de pêle-mêles de photos de mecs qu’il prétend avoir eus, alors que physiquement, il est… Bah, non, pas envie d’être plus méchant avec lui que la nature ne l’a été.
- Bon, Loulou, Leo est le technicien Orange qui vient installer la box, puis toi, tu es le twink, home alone, juste en shorty et tee-shirt, tu vois ? Et aussi, tu portes les tongs et tu remues bien les orteils pour capter les fétichistes. Ah… tu t’es entièrement rasé, ça a dû te prendre juste dix minutes mais c’est bien, ça accentue le côté juvénile. Quand je l’uploaderai sur Porn.Hub, je mettrai un max de tags pour ratisser large… minet, épilé, muscles, sans préso, toussa… Puis twink et hunk, shaved, bareback, foot fetish, creampie, en anglais, tu vois ?
- Holaaa ! On vise l’international ? j’ai dit, ironiquement.
- Les quatre-vingt mille vues, c’est pas seulement la moitié francophone du pays, hein ! Et c’est pas mal, mais Zilv et Rourke font cinq à dix fois plus.
- Leo peut bien forcer sur la muscu et se couvrir de tattoos s’il veut, mais n’attends pas que je demande à mon coiffeur de me teindre en blond et de me mettre des boucles, hein !
- Clair que ça accentue la différence entre leurs physionomies, mais il y a d’autres trucs qui marchent, c’est juste con que tu ne veuilles pas faire comme Kyros et Dillon font aussi dans les quatre cent mille vues, il y a un paquet de mecs qui kiffent ça, tu vois ?
Oooh oui, je vois, c’est clair, merci. Je tolère des trucs, mais ça, il se le garde, je vais jamais me laisser uriner dessus ! Mon expression a dû être éloquente, Marc a laissé tomber. Temporairement…
- Dooonc… tu cales sur son corps pendant qu’il bosse, tu te passes même la langue sur les lèvres, tiens ! Puis il teste la connexion sur ton pc, il voit ton historique de recherche vidéo gay et il capte que tu…
- Je crois pas que le technicien de chez Orange fasse ça, tu sais.
- On s’en ballek’ ! On ne vise pas les cinéphiles, juste des mecs qui ont 60 de QI… Alooors… Ah ouais, il capte que tu kiffes la testostérone, il te force à t’agenouiller et il te biffle, il te jette sur le canapé et te bouffe le cul, ok ? Tout ce que je te demande, pour le gros plan sur tes yeux, c’est de garder ton air adorablement innocent de petit puceau étonné de ce qui lui arrive jusqu’à l’orgasme extatique et… Oooh ! Oui, juste comme ça, les grands yeux et le regard effrayé de Bambi pris dans le faisceau des phares, c’est parfait ! Puis tu gémis, hein ! Le truc entre douleur et plaisir, genre Kyler Moss.
Mais il n’y a pas de phares de voiture dans Bambi, si ? Je sais pas, en fait, je suis de la génération de Stitch, et ses pupilles hallucinées de psychopathe montraient juste des envies de meurtre, lui. Comme bientôt les miennes si Marc continue ainsi… Mais mes grands yeux, là, c’est pas que je sois effrayé du tout, plutôt effaré qu’il me repasse encooore une fois sa check-list à la con, pour la… ben ouais… sixième fois !
- Tu sais, pour la première vidéo, je t’avais prévu des lunettes de geek, genre celles de Blake Mitchell, mais…
- Je sais, oui, tu me l’as déjà dit plein de fois. Sauf que dans ton parallèle un peu abusé avec les vidéos de Helix.Studios, j’ai à peine la carrure de Joey Mills, moi… Et sauf que comme lui, je suis versatile, je te rappelle, je fais autant l’amour à Leo que l’inverse, sans qu’il s’en plaigne.
- Sauf qu’ici, vous ne faites pas l’amour, c’est de la baise, et c’est ce qui plait, Loulou ! Dans l’inconscient collectif, Rourke est pass’, Joey Mills prend dans son joli boule, Benjamin Riley agite sa petite floche à l’air libre pendant qu’il se fait ramoner par une grosse, c’est un axiome ! Le twink bottom soumis et hunk top dominant, depuis Laurel et Hardy, c’est la recette qui fonctionne toujours. Du coup, l’idée du masque, vraiment trop génial, Jey ! Ça te déshumanise, ça te réduit à un petit corps anonyme, tous les connards en manque de domination se branlent sur d’adorables fesses comme ils n’en auront jamais, Loulou. Mais l’idée de base, c’est que l’abruti qui se paie un abo Premium, il veut voir un elfe se faire déglinguer par un Orc !
Le trouduc #1, là, c’est lui, qui vient en quelques mots de flinguer la magie du Seigneur des Anneaux avec sa métaphore débile. Puis bon, je suis peut-être bien un twink vaguement elfique, mais où il voit un hunk badass ? Je veux dire, Leo a bien un peu plus de carrure que moi, comme les neuf dixièmes des mecs en fait, les pecs que je n’aurai jamais et des abdos corrects, mais sinon…
Mon mec m’a jeté un regard noir quand j’ai demandé candidement qui tiendrait le rôle du hunk cette fois, mais avant qu’il ouvre la bouche, Marc a expliqué qu’il le filmera en contre-plongée ‘’Ça modifiera la perception visuelle de son corps’’
O…kaaay ! Des effets spéciaux, vraiment ?
Après, Leo… Ben, il est à fond dans le truc ! Marc l’a persuadé de se faire tatouer une étoile sur la fesse ‘’Comme Brent Corrigan, tu vois ?’’. Mais c’est qui, ça ? J’ai dû le googler eeet… Ouais, bon, il est retraité de l’industrie, lui, on dirait. Ses références datent un peu, mais Marc est une encyclopédie du porn gay, et sur un autre sujet, ce serait presque impressionnant. Je pense qu’il reconnaitrait la plupart des acteurs, même vus de dos…
- Vous me refaites le dialogue, y a pas des masses, c’est juste pour meubler.
- Encore ? On le connait mais bon… Euh… Oh oui, baise-moi, je veux te sentir en moi.
- Bébé, t’es si serré, c’est trop bon, je vais déborder…
- Oooh ! Plus fort, plus loin, je … Aaah ! Je jouis pour toi.
Ridicule. Puis pathétique…
- Ça a le ferait mieux en anglais, non ? Harder… Deeper… Yeeeees ! I’m cumming for yooou’, ai-je gémi.
- On s’en fout de la langue, l’important c’est qu’on voie bien les détails de la sodo, puis après, quoi … quand ça coule, hein, Marc ? a répliqué Leonardo, vraiment… très… professionnel sur ce coup-là…
- Leo a raison, les mecs qui matent à l’insu de bobonne, ils coupent le son. Puis bon, on fait pas du Allen, alors, les…
- Lily Allen a fait du porn ? a demandé Leo, un peu stupidement.
- Woody Allen ! T’es con ou t’es con, Leo ? Les films qui parlent, parlent, parlent, je veux dire. Les mecs qui zonent sur Porn.Hub, ils se foutent du blabla, ils veulent des gémissements de plaisir, et surtout ils veulent voir la soumission du minet et son petit boule d’où ça coule… Tiens, c’est presque poétique, ça rime, tu trouves pas, loulou ? ajoute Marc.
Mon petit boule que Marc n’aura jamais non plus ! Comme il le mate, j’imagine qu’il fantasme bien un peu mais ça en restera là.
- Si tu m’appelles encore une fois Loulou, je te baffe, Marc.
- Oooh ! Je préfèrerais une fessée, Jey !
- T’es trop con, mec.
***** 2 *****
Leonardo et Marc, il y a 2 mois (suite)
Le masque qui me couvre le visage des sourcils au nez, c’était de moi, j’aurais pas négocié. J’avais évoqué Miraculous, parce que je kiffais quand j’étais ado - OK, post-ado, un peu ridicule, je sais - puis qu’Adrien avait beau être un perso de dessin animé, il a un temps été mon idéal abstrait de mec. L’inverse presque absolu de Leo, faut dire… Du coup, j’avais chargé sur le côté mystérieux, Marc avait avalé l’idée plus vite qu’il ne le fait surement d’une décharge de sperme dans les back-rooms glauques où il zone. De ce que je leur avais très sommairement expliqué, il avait juste gardé notre nom d’uploader sur Porn.Hub, ‘Lordbug et ChatNoir Productions’… Leo avait juste dû regarder un seul épisode mais il avait quand même capté que Ladybug est une fille dans la série, et pourvu qu’on l’adapte, puis que son pseudo vienne en premier, il avait fini par trouver ça cool… Comme le boxer rouge blindé de taches noires au marqueur permanent que j’avais amené la première fois, pour appuyer l’inside joke du costume de coccinelle, en affirmant que ça renforcerait l’identification inconsciente aux super-héros de la série, argument peu pertinent à mon avis, le public des sites porn doit compter une solide majorité de boomers, de gen-x et de millenials. Mais ça avait directement plu à Marc. Facile, aussi, il suffit de caler dans une phrase un ou deux termes pompeux qu’il affectionne - et dont je m’aperçois toujours plus qu’ils passent au-dessus de la tête de Leo - pour qu’il pense que l’idée est forcément géniale… Gros loser.
Le truc, c’est surtout que j’ai encore deux ans pour boucler mon master. Vingt mille étudiants sur le campus, statistiquement pas loin de mille crypto-gays dont une proportion non-négligeable de mecs qui n’ont pas de vie… disons… sociale, ça laisse un paquet de puceaux brimés dont certains se font plaiz’ sur des sites avec ‘X’ dans le nom, et j’ai pas trop envie de me faire cramer à la fac, ni plus tard par un responsable RH pornophile… Alors, le masque…
- On y va, les loul… les mecs. En tenue… Enfin, pour ce que vous porterez… En sous-tenue, comme l’énergie que j’attends de vous, hahaha !
- Hey ! Soutenue, c’est marrant, ça, s’est exclamé Leo, encore un peu plus décevant.
- Désopilant, j’ai grogné…
(…)
Marc a passé la vidéo, et je ne me suis pas reconnu, ou je n’ai pas voulu… Les images ont défilé, les travelings maladroits, les gros plans trop brusques, la caméra calée trop longtemps sur la plante de mes pieds croisés dans le dos de Leo – Marc avait agité les doigts en l’air pour me rappeler de crisper les orteils, d’après lui un signe extérieur de plaisir, ou de douleur, selon ce que le mec qui mate veut imaginer - avant de descendre sur ses fesses, puis sur les miennes, envahies par son sexe.
Je n’ai pas plus identifié ma voix qui articulait mécaniquement ‘Je jouis pour toi’, surtout que je n’ai même pas éjaculé, mais ça, tout le monde s’en tape, on ne l’a pas vu, dès qu’il s’est retiré, je me suis calé à quatre pattes, le bassin encore agité de tremblements après l’envahissement trop long, trop brusque, trop impersonnel, trop indifférent, de mon corps. L’objectif de la caméra a suivi les mouvements erratiques des muscles de mes cuisses et s’est fixée sur mon sphincter que les doigts de Leonardo ont caressé avant de le franchir, jusqu’à ce que le filet blanchâtre de sa semence s’en échappe et tombe sur le drap noir.
Tout ça pour douze cent euros à se partager, tous les dix jours, deux ou trois heures dans l’appartement de Marc, généralement cinq plans-séquence, vu que bon, maintenir une érection pendant plus de vingt minutes… puis moi, subir la même durée de pilonnage ininterrompu de mon rectum, faut pas rêver…
Sauf que ce n’est même pas son sperme, Leo éjacule ridiculement peu, généralement lors de la deuxième pénétration. A la guerre comme à la guerre, après plusieurs options que j’ai refusées, du lait condensé sucré à la crème fraîche, Marc a eu l’idée de battre des blancs d’œuf en neige, et à peine mon mec s’est-il retiré qu’il les introduit derrière mon sphincter avec une poche à douille dont je ne me demande même plus si elle ne sert qu’à ça… Les miracles du montage… Pathétique, je sais… Ensuite, la température de mon corps les liquéfie légèrement, c’est blanchâtre et ça bubulle un peu, au vu des commentaires des branleurs du site, ça fait apparemment illusion…
Après, c’est plus trop des petits sous, là, 50% pour Marc et 50% à nous partager, Leo et moi, de la première qui nous a rapporté 275€chacun, à 600€ par tête pour la dernière, dix jours de salaire à mon job d’étudiant, en plus des heures que je passe effectivement à la supérette, il n’y a pas photo, mais… Comment en suis-je arrivé là ?
Je pourrais me justifier par le pouvoir de persuasion de Leo, ou l’attraction qu’il exerçait sur moi pour… plein de mauvaises raisons, à commencer par initialement vouloir effacer le souvenir de Tom, mon premier copain. Sauf que très vite, l’argument a été de moins en moins pertinent… Pourtant, au début, j’ai vraiment imaginé que Leo était différent. A l’horizontale, il l’est, et c’est rien de le dire, même si… puis-je vraiment comparer ? Mais pour le reste…
Le pourquoi… Bah ! La réponse est simple, sinon basique… l’argent. Qu’on m’explique comment survivre et maintenir un minimum de vie sociale avec sept euros par jour…
Et le comment… Il faut remonter au début de l’année académique, à une succession de malchances, puis quelques mauvais choix, je dois bien l’avouer.
(***)
Mon bachelier m’imposait près d’une heure de trajet matin et soir, mais pour le master à la fac, c’était absolument plus jouable ! Par un concours de circonstances assez inattendu, comme dans un roman du XIXè siècle, où le destin finit par sourire au pauvre orphelin. La gérante de la supérette où je jobais le week-end m’avait proposé de me transférer dans son magasin proche du campus en septembre, puis la vieille du service social des étudiants, sans doute autant attendrie pas mon statut familial que ma peut-être pas si moche petite gueule et mon regard du chat potté de Shreck, m’avait classé prioritaire pour une chambre dans la résidence universitaire…
Il me semble que les vieilles dames m’ont toujours adoré, je n’avais jamais trop compris pourquoi. C’est beaucoup plus clair maintenant, elles étaient les seules à pouvoir ostensiblement le montrer sans malaise dans la population du village. Près de la civilisation, les mentalités sont plus libérées, et j’ai vite compris que ce que je considérais comme des défauts, ma silhouette filiforme, mes yeux pâles, la timidité que je semblais dégager… pouvaient être des atouts.
Puis bon, sérieux, où me serais-je trouvé un copain dans un hameau de trois cents âmes, dont zéro mec éventuellement réceptif à mon charme, et dans mon scope d’âge ? Ici, j’allais enfin pouvoir commencer à vivre pleinement.
A la première soirée d’étudiants, encore un peu assidu, je ne m’étais pointé qu’une fois mes fiches de cours complétées, vers 22h. Quinze minutes plus tard, sous le regard intense d’une vingtaine de meufs, puis d’au moins deux mecs limite androgynes dont un juste vaguement mignon, une fille déjà bien imbibée, qui me bécotait plus le menton que la bouche, a grogné qu’elle était ‘’étudiante en b-biologie et s-serait intéressée d’ob-beurp-server la f-f-fusion de nos gam-m-mètes’’
- Cool, j’ai dit à assez haute voix pour être entendu à cinq mètres, avant d’ajouter, pour passer pour un serial fucker potentiellement porteur de deux-trois IST ‘’j’ai pas de capote mais t’façon je suis plus bareback, pour les sensations, tu vois… Puis je pourrai toujours essayer de me retirer, stuveux’’
- Naaan, mais c-c-c’était façon de parler, ch-chuis pas assez bourrée p-pour me chopper une chlamydia, hein ! Ça va p-p-pas le faire, mec’’
Protégé par ma future réputation de bacille-man hétéro qui allait logiquement se répandre, puis étrangement rassuré sur mon léger potentiel de séduction, j’ai quitté la soirée et en bus, j’ai rejoint le centre-ville, que j’avais googlée, direction la place du Marché, bardé d’un début d’assurance que je n’avais jamais trop eue.
(***)
Tom, il y a 4 mois, rentrée académique
Dans les livres, dans les films, il y a cette réplique débile ‘j’aurais pu ne pas le remarquer’. Sauf que bon, Tom, quoi… L’un des plus beaux mecs que j’aie jamais vu. Puis clairement l’un des plus canon que la population du Gaypard ait probablement jamais connu, vu les regards qu’il attirait, qui se sont portés un moment sur moi – privilège de la nouveauté et de la fraîcheur supposée – avant de revenir le dévorer.
Tentant de paraître indifférent, je l’ai contourné et me suis accoudé au bar pour demander un Ice Tea green. Pas une minute plus tard, il a posé le menton sur mon épaule et a murmuré à mon oreille ‘‘Tu as eu tes dix secondes d’attention en entrant, mais le Mr World local, c’est moi’’
- Quoi ? j’ai dit.
- La bonne nouvelle, c’est que tu es le premier dauphin.
- Je capte juste rien de ce que tu dis.
- Tu jokes ?
- Parle français, c’est ridicule, tu peux bluffer les nullards du coin avec ta tchatche, mais ça ne m’impressionne pas, je lui ai claqué.
Il a eu un moment d’hésitation puis a soufflé ‘’Si tu baises comme tu parles, vif et efficace, tu me plais déjà’’
Leonardo (et ce trouduc de Marc), il y a deux mois
- Zilv Gudel et son petit minet, là… Ah ouais ! Rourke… Puis les deux jeunes de San Diego, là, euh… CollegeTwinks… Ben, ils surfent aussi sur la thématique, le côté ‘fait maison’ facilite l’identification. Le mec un peu gros et moche, même s’il est con comme la lune, il réalise tout de même qu’il ne se tapera jamais les beaux gosses de BelAmiOnLine, mais dans son imaginaire, le tag amateur met potentiellement le truc à sa portée.
Thééématique… identificatiooon… poootentiellement… blablabla… Marc adore s’entendre parler. Puis ça va, merci, j’ai bien capté que le tag est assez porteur, sauf que là, en cinq vidéos, de onze mille vues à ce jour pour la première, à plus de quatre-vingt mille pour la dernière, avec la rétribution financière de Porn.Hub qui suit de manière exponentielle, d’un cent d’euro par cent vues au début, à trois maintenant, la mention ‘amateur’ devient légèrement hypocrite, on passe lentement au niveau pro.
Et ceci, malgré qu’on fasse juste des trucs déjà vus, mais ce demeuré est persuadé qu’il invente des scénarios o-ri-gi-naux.
Marc, c’est notre producteur, réalisateur, monteur, agent… Les dix-sept casquettes superposées, touchent le plafond. Comme son égo, d’ailleurs. Il prétend avoir été nominé pour un AVN Hot Movie Award… quatre ans après ma naissance ! J’ai googlé, seuls les lauréats sont cités sur le net, mais vu la qualité de ce qu’il produit vingt ans plus tard, ça avait plutôt dû être au festival du porn du pauvre de Petaouchnoque-sur-Poufflon. A la place de la récompense qui lui a été injustement refusée, son hall d’entrée est blindé de pêle-mêles de photos de mecs qu’il prétend avoir eus, alors que physiquement, il est… Bah, non, pas envie d’être plus méchant avec lui que la nature ne l’a été.
- Bon, Loulou, Leo est le technicien Orange qui vient installer la box, puis toi, tu es le twink, home alone, juste en shorty et tee-shirt, tu vois ? Et aussi, tu portes les tongs et tu remues bien les orteils pour capter les fétichistes. Ah… tu t’es entièrement rasé, ça a dû te prendre juste dix minutes mais c’est bien, ça accentue le côté juvénile. Quand je l’uploaderai sur Porn.Hub, je mettrai un max de tags pour ratisser large… minet, épilé, muscles, sans préso, toussa… Puis twink et hunk, shaved, bareback, foot fetish, creampie, en anglais, tu vois ?
- Holaaa ! On vise l’international ? j’ai dit, ironiquement.
- Les quatre-vingt mille vues, c’est pas seulement la moitié francophone du pays, hein ! Et c’est pas mal, mais Zilv et Rourke font cinq à dix fois plus.
- Leo peut bien forcer sur la muscu et se couvrir de tattoos s’il veut, mais n’attends pas que je demande à mon coiffeur de me teindre en blond et de me mettre des boucles, hein !
- Clair que ça accentue la différence entre leurs physionomies, mais il y a d’autres trucs qui marchent, c’est juste con que tu ne veuilles pas faire comme Kyros et Dillon font aussi dans les quatre cent mille vues, il y a un paquet de mecs qui kiffent ça, tu vois ?
Oooh oui, je vois, c’est clair, merci. Je tolère des trucs, mais ça, il se le garde, je vais jamais me laisser uriner dessus ! Mon expression a dû être éloquente, Marc a laissé tomber. Temporairement…
- Dooonc… tu cales sur son corps pendant qu’il bosse, tu te passes même la langue sur les lèvres, tiens ! Puis il teste la connexion sur ton pc, il voit ton historique de recherche vidéo gay et il capte que tu…
- Je crois pas que le technicien de chez Orange fasse ça, tu sais.
- On s’en ballek’ ! On ne vise pas les cinéphiles, juste des mecs qui ont 60 de QI… Alooors… Ah ouais, il capte que tu kiffes la testostérone, il te force à t’agenouiller et il te biffle, il te jette sur le canapé et te bouffe le cul, ok ? Tout ce que je te demande, pour le gros plan sur tes yeux, c’est de garder ton air adorablement innocent de petit puceau étonné de ce qui lui arrive jusqu’à l’orgasme extatique et… Oooh ! Oui, juste comme ça, les grands yeux et le regard effrayé de Bambi pris dans le faisceau des phares, c’est parfait ! Puis tu gémis, hein ! Le truc entre douleur et plaisir, genre Kyler Moss.
Mais il n’y a pas de phares de voiture dans Bambi, si ? Je sais pas, en fait, je suis de la génération de Stitch, et ses pupilles hallucinées de psychopathe montraient juste des envies de meurtre, lui. Comme bientôt les miennes si Marc continue ainsi… Mais mes grands yeux, là, c’est pas que je sois effrayé du tout, plutôt effaré qu’il me repasse encooore une fois sa check-list à la con, pour la… ben ouais… sixième fois !
- Tu sais, pour la première vidéo, je t’avais prévu des lunettes de geek, genre celles de Blake Mitchell, mais…
- Je sais, oui, tu me l’as déjà dit plein de fois. Sauf que dans ton parallèle un peu abusé avec les vidéos de Helix.Studios, j’ai à peine la carrure de Joey Mills, moi… Et sauf que comme lui, je suis versatile, je te rappelle, je fais autant l’amour à Leo que l’inverse, sans qu’il s’en plaigne.
- Sauf qu’ici, vous ne faites pas l’amour, c’est de la baise, et c’est ce qui plait, Loulou ! Dans l’inconscient collectif, Rourke est pass’, Joey Mills prend dans son joli boule, Benjamin Riley agite sa petite floche à l’air libre pendant qu’il se fait ramoner par une grosse, c’est un axiome ! Le twink bottom soumis et hunk top dominant, depuis Laurel et Hardy, c’est la recette qui fonctionne toujours. Du coup, l’idée du masque, vraiment trop génial, Jey ! Ça te déshumanise, ça te réduit à un petit corps anonyme, tous les connards en manque de domination se branlent sur d’adorables fesses comme ils n’en auront jamais, Loulou. Mais l’idée de base, c’est que l’abruti qui se paie un abo Premium, il veut voir un elfe se faire déglinguer par un Orc !
Le trouduc #1, là, c’est lui, qui vient en quelques mots de flinguer la magie du Seigneur des Anneaux avec sa métaphore débile. Puis bon, je suis peut-être bien un twink vaguement elfique, mais où il voit un hunk badass ? Je veux dire, Leo a bien un peu plus de carrure que moi, comme les neuf dixièmes des mecs en fait, les pecs que je n’aurai jamais et des abdos corrects, mais sinon…
Mon mec m’a jeté un regard noir quand j’ai demandé candidement qui tiendrait le rôle du hunk cette fois, mais avant qu’il ouvre la bouche, Marc a expliqué qu’il le filmera en contre-plongée ‘’Ça modifiera la perception visuelle de son corps’’
O…kaaay ! Des effets spéciaux, vraiment ?
Après, Leo… Ben, il est à fond dans le truc ! Marc l’a persuadé de se faire tatouer une étoile sur la fesse ‘’Comme Brent Corrigan, tu vois ?’’. Mais c’est qui, ça ? J’ai dû le googler eeet… Ouais, bon, il est retraité de l’industrie, lui, on dirait. Ses références datent un peu, mais Marc est une encyclopédie du porn gay, et sur un autre sujet, ce serait presque impressionnant. Je pense qu’il reconnaitrait la plupart des acteurs, même vus de dos…
- Vous me refaites le dialogue, y a pas des masses, c’est juste pour meubler.
- Encore ? On le connait mais bon… Euh… Oh oui, baise-moi, je veux te sentir en moi.
- Bébé, t’es si serré, c’est trop bon, je vais déborder…
- Oooh ! Plus fort, plus loin, je … Aaah ! Je jouis pour toi.
Ridicule. Puis pathétique…
- Ça a le ferait mieux en anglais, non ? Harder… Deeper… Yeeeees ! I’m cumming for yooou’, ai-je gémi.
- On s’en fout de la langue, l’important c’est qu’on voie bien les détails de la sodo, puis après, quoi … quand ça coule, hein, Marc ? a répliqué Leonardo, vraiment… très… professionnel sur ce coup-là…
- Leo a raison, les mecs qui matent à l’insu de bobonne, ils coupent le son. Puis bon, on fait pas du Allen, alors, les…
- Lily Allen a fait du porn ? a demandé Leo, un peu stupidement.
- Woody Allen ! T’es con ou t’es con, Leo ? Les films qui parlent, parlent, parlent, je veux dire. Les mecs qui zonent sur Porn.Hub, ils se foutent du blabla, ils veulent des gémissements de plaisir, et surtout ils veulent voir la soumission du minet et son petit boule d’où ça coule… Tiens, c’est presque poétique, ça rime, tu trouves pas, loulou ? ajoute Marc.
Mon petit boule que Marc n’aura jamais non plus ! Comme il le mate, j’imagine qu’il fantasme bien un peu mais ça en restera là.
- Si tu m’appelles encore une fois Loulou, je te baffe, Marc.
- Oooh ! Je préfèrerais une fessée, Jey !
- T’es trop con, mec.
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Leonardo et Marc, il y a 2 mois (suite)
Le masque qui me couvre le visage des sourcils au nez, c’était de moi, j’aurais pas négocié. J’avais évoqué Miraculous, parce que je kiffais quand j’étais ado - OK, post-ado, un peu ridicule, je sais - puis qu’Adrien avait beau être un perso de dessin animé, il a un temps été mon idéal abstrait de mec. L’inverse presque absolu de Leo, faut dire… Du coup, j’avais chargé sur le côté mystérieux, Marc avait avalé l’idée plus vite qu’il ne le fait surement d’une décharge de sperme dans les back-rooms glauques où il zone. De ce que je leur avais très sommairement expliqué, il avait juste gardé notre nom d’uploader sur Porn.Hub, ‘Lordbug et ChatNoir Productions’… Leo avait juste dû regarder un seul épisode mais il avait quand même capté que Ladybug est une fille dans la série, et pourvu qu’on l’adapte, puis que son pseudo vienne en premier, il avait fini par trouver ça cool… Comme le boxer rouge blindé de taches noires au marqueur permanent que j’avais amené la première fois, pour appuyer l’inside joke du costume de coccinelle, en affirmant que ça renforcerait l’identification inconsciente aux super-héros de la série, argument peu pertinent à mon avis, le public des sites porn doit compter une solide majorité de boomers, de gen-x et de millenials. Mais ça avait directement plu à Marc. Facile, aussi, il suffit de caler dans une phrase un ou deux termes pompeux qu’il affectionne - et dont je m’aperçois toujours plus qu’ils passent au-dessus de la tête de Leo - pour qu’il pense que l’idée est forcément géniale… Gros loser.
Le truc, c’est surtout que j’ai encore deux ans pour boucler mon master. Vingt mille étudiants sur le campus, statistiquement pas loin de mille crypto-gays dont une proportion non-négligeable de mecs qui n’ont pas de vie… disons… sociale, ça laisse un paquet de puceaux brimés dont certains se font plaiz’ sur des sites avec ‘X’ dans le nom, et j’ai pas trop envie de me faire cramer à la fac, ni plus tard par un responsable RH pornophile… Alors, le masque…
- On y va, les loul… les mecs. En tenue… Enfin, pour ce que vous porterez… En sous-tenue, comme l’énergie que j’attends de vous, hahaha !
- Hey ! Soutenue, c’est marrant, ça, s’est exclamé Leo, encore un peu plus décevant.
- Désopilant, j’ai grogné…
(…)
Marc a passé la vidéo, et je ne me suis pas reconnu, ou je n’ai pas voulu… Les images ont défilé, les travelings maladroits, les gros plans trop brusques, la caméra calée trop longtemps sur la plante de mes pieds croisés dans le dos de Leo – Marc avait agité les doigts en l’air pour me rappeler de crisper les orteils, d’après lui un signe extérieur de plaisir, ou de douleur, selon ce que le mec qui mate veut imaginer - avant de descendre sur ses fesses, puis sur les miennes, envahies par son sexe.
Je n’ai pas plus identifié ma voix qui articulait mécaniquement ‘Je jouis pour toi’, surtout que je n’ai même pas éjaculé, mais ça, tout le monde s’en tape, on ne l’a pas vu, dès qu’il s’est retiré, je me suis calé à quatre pattes, le bassin encore agité de tremblements après l’envahissement trop long, trop brusque, trop impersonnel, trop indifférent, de mon corps. L’objectif de la caméra a suivi les mouvements erratiques des muscles de mes cuisses et s’est fixée sur mon sphincter que les doigts de Leonardo ont caressé avant de le franchir, jusqu’à ce que le filet blanchâtre de sa semence s’en échappe et tombe sur le drap noir.
Tout ça pour douze cent euros à se partager, tous les dix jours, deux ou trois heures dans l’appartement de Marc, généralement cinq plans-séquence, vu que bon, maintenir une érection pendant plus de vingt minutes… puis moi, subir la même durée de pilonnage ininterrompu de mon rectum, faut pas rêver…
Sauf que ce n’est même pas son sperme, Leo éjacule ridiculement peu, généralement lors de la deuxième pénétration. A la guerre comme à la guerre, après plusieurs options que j’ai refusées, du lait condensé sucré à la crème fraîche, Marc a eu l’idée de battre des blancs d’œuf en neige, et à peine mon mec s’est-il retiré qu’il les introduit derrière mon sphincter avec une poche à douille dont je ne me demande même plus si elle ne sert qu’à ça… Les miracles du montage… Pathétique, je sais… Ensuite, la température de mon corps les liquéfie légèrement, c’est blanchâtre et ça bubulle un peu, au vu des commentaires des branleurs du site, ça fait apparemment illusion…
Après, c’est plus trop des petits sous, là, 50% pour Marc et 50% à nous partager, Leo et moi, de la première qui nous a rapporté 275€chacun, à 600€ par tête pour la dernière, dix jours de salaire à mon job d’étudiant, en plus des heures que je passe effectivement à la supérette, il n’y a pas photo, mais… Comment en suis-je arrivé là ?
Je pourrais me justifier par le pouvoir de persuasion de Leo, ou l’attraction qu’il exerçait sur moi pour… plein de mauvaises raisons, à commencer par initialement vouloir effacer le souvenir de Tom, mon premier copain. Sauf que très vite, l’argument a été de moins en moins pertinent… Pourtant, au début, j’ai vraiment imaginé que Leo était différent. A l’horizontale, il l’est, et c’est rien de le dire, même si… puis-je vraiment comparer ? Mais pour le reste…
Le pourquoi… Bah ! La réponse est simple, sinon basique… l’argent. Qu’on m’explique comment survivre et maintenir un minimum de vie sociale avec sept euros par jour…
Et le comment… Il faut remonter au début de l’année académique, à une succession de malchances, puis quelques mauvais choix, je dois bien l’avouer.
(***)
Mon bachelier m’imposait près d’une heure de trajet matin et soir, mais pour le master à la fac, c’était absolument plus jouable ! Par un concours de circonstances assez inattendu, comme dans un roman du XIXè siècle, où le destin finit par sourire au pauvre orphelin. La gérante de la supérette où je jobais le week-end m’avait proposé de me transférer dans son magasin proche du campus en septembre, puis la vieille du service social des étudiants, sans doute autant attendrie pas mon statut familial que ma peut-être pas si moche petite gueule et mon regard du chat potté de Shreck, m’avait classé prioritaire pour une chambre dans la résidence universitaire…
Il me semble que les vieilles dames m’ont toujours adoré, je n’avais jamais trop compris pourquoi. C’est beaucoup plus clair maintenant, elles étaient les seules à pouvoir ostensiblement le montrer sans malaise dans la population du village. Près de la civilisation, les mentalités sont plus libérées, et j’ai vite compris que ce que je considérais comme des défauts, ma silhouette filiforme, mes yeux pâles, la timidité que je semblais dégager… pouvaient être des atouts.
Puis bon, sérieux, où me serais-je trouvé un copain dans un hameau de trois cents âmes, dont zéro mec éventuellement réceptif à mon charme, et dans mon scope d’âge ? Ici, j’allais enfin pouvoir commencer à vivre pleinement.
A la première soirée d’étudiants, encore un peu assidu, je ne m’étais pointé qu’une fois mes fiches de cours complétées, vers 22h. Quinze minutes plus tard, sous le regard intense d’une vingtaine de meufs, puis d’au moins deux mecs limite androgynes dont un juste vaguement mignon, une fille déjà bien imbibée, qui me bécotait plus le menton que la bouche, a grogné qu’elle était ‘’étudiante en b-biologie et s-serait intéressée d’ob-beurp-server la f-f-fusion de nos gam-m-mètes’’
- Cool, j’ai dit à assez haute voix pour être entendu à cinq mètres, avant d’ajouter, pour passer pour un serial fucker potentiellement porteur de deux-trois IST ‘’j’ai pas de capote mais t’façon je suis plus bareback, pour les sensations, tu vois… Puis je pourrai toujours essayer de me retirer, stuveux’’
- Naaan, mais c-c-c’était façon de parler, ch-chuis pas assez bourrée p-pour me chopper une chlamydia, hein ! Ça va p-p-pas le faire, mec’’
Protégé par ma future réputation de bacille-man hétéro qui allait logiquement se répandre, puis étrangement rassuré sur mon léger potentiel de séduction, j’ai quitté la soirée et en bus, j’ai rejoint le centre-ville, que j’avais googlée, direction la place du Marché, bardé d’un début d’assurance que je n’avais jamais trop eue.
(***)
Tom, il y a 4 mois, rentrée académique
Dans les livres, dans les films, il y a cette réplique débile ‘j’aurais pu ne pas le remarquer’. Sauf que bon, Tom, quoi… L’un des plus beaux mecs que j’aie jamais vu. Puis clairement l’un des plus canon que la population du Gaypard ait probablement jamais connu, vu les regards qu’il attirait, qui se sont portés un moment sur moi – privilège de la nouveauté et de la fraîcheur supposée – avant de revenir le dévorer.
Tentant de paraître indifférent, je l’ai contourné et me suis accoudé au bar pour demander un Ice Tea green. Pas une minute plus tard, il a posé le menton sur mon épaule et a murmuré à mon oreille ‘‘Tu as eu tes dix secondes d’attention en entrant, mais le Mr World local, c’est moi’’
- Quoi ? j’ai dit.
- La bonne nouvelle, c’est que tu es le premier dauphin.
- Je capte juste rien de ce que tu dis.
- Tu jokes ?
- Parle français, c’est ridicule, tu peux bluffer les nullards du coin avec ta tchatche, mais ça ne m’impressionne pas, je lui ai claqué.
Il a eu un moment d’hésitation puis a soufflé ‘’Si tu baises comme tu parles, vif et efficace, tu me plais déjà’’
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