T'as vu ? Sans les mains (6)
Récit érotique écrit par lelivredejeremie [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 11-10-2023 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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T'as vu ? Sans les mains (6)
***** 11 *****
Leonardo, il y a 3 mois (suite)
Lui qui, après m’avoir retiré mon boxer, m’a redressé dans la même position qu’hier, les mollets sur ses épaules, sa bouche et sa langue explorant la fente de mes fesses, retirant mon prépuce puis engouffrant mon sexe, gobant et léchant mes noisettes, avant de revenir sur le petit cercle de muscles qui, je l’imaginais, ouvrait lentement sous sa caresse l’accès à mon corps… Lui qui enfonce lentement, doucement un doigt recourbé vers le haut, pour repérer ma petite glande à étincelles et la masser délicatement… Lui qui enfonce un second doigt et modifie la caresse, formant des demi-cercles autour de l’organe sensible… Lui qui m’applique patiemment les prélis plus attentionnés, et surtout plus longs que tous ceux cumulés sur un mois de la part de Tom…
Sans savoir quelle était la part d’efficacité de ses caresses, ou celle de mon excitation, j’avais l’impression que mes sphincters palpitaient, et l’image mentale un peu ridicule de mon petit trou entrouvert espérant avidement l’introduction de sa hampe de chair rigide a dû ajouter une nuance supplémentaire de rose à mes joues.
Moi qui ouvre délicatement la pochette du préservatif, avant de l’enfiler sur son sceptre d’où suintait une nouvelle goutte de pré-sperme, signe supposé de son désir… Avant de déchirer celle de lubrifiant et, sans trop réfléchir, d’en étaler la totalité sur sa hampe.
Lui qui, le regard fixé dans le mien, a positionné son gland devant ce qu’il avait poétiquement appelé ma grotte des plaisirs… avant de s’y enfoncer doucement, et entamer des mouvements de va-et-vient de plus en plus profonds.
Moi qui me suis lentement abandonné à son invasion de mon corps, jusqu’à découvrir le début d’une sensation inconnue par la stimulation différente de ce relief juste soupçonné jusque-là… Moi qui me suis focalisé sur son volume qui me remplissait, me… comblait, bien plus que celui de Tom… le tout ajouté à la vision de son corps, beau, parfait, qui bougeait sur moi, en moi… Les réactions, ou plutôt les réflexes presque inconscients de mes membres, mes jambes qui se sont serrées sur sa taille, mes bras qui ont étreint compulsivement son torse, ma bouche qui cherchait désespérément son cou, son menton, sa bouche, pour y disperser des baisers maladroits et peu maîtrisés…
Lui qui modifiait le rythme et l’ampleur de son envahissement de mon corps, son regard brillant vrillé dans le mien…
Moi qui nous ai redressés, à nous retrouver, lui assis sur ses talons, moi sur son bassin, penché en arrière, mes bras tendus appuyés derrière moi sur le matelas, à la recherche de passages les plus soutenus possible de son gland sur mon point P…
Lui qui me murmurait ‘’Touche-toi, Jérémie, fais-toi plaisir’. Moi, les mâchoires serrées, le regard probablement un peu halluciné, une main accrochée à sa nuque, l’autre s’agitant désespérément sur mon sexe, jusqu’à cracher les jets libératoires… Juste avant que son corps se tende, et qu’il pousse un long soupir de satisfaction. Encore agité de tremblements, j’ai enfoui mon visage dans son cou…
(…)
Moi, allongé, qui passe un doigt toujours timide entre mes fesses, sur l’endroit qu’il a envahi jusqu’à me donner un plaisir inattendu, et un autre qui étale en dessins absurdes ma semence, qui s’épaissit et sèche sur mon ventre… Alors qu’il sort de la minuscule salle de douche, beau, glorieux, superbe, la serviette sur la nuque, les pecs et les abdos toujours bien présents.
(…)
Moi qui me redresse sur les coudes… puis qui me redresse ailleurs… Et lui qui glisse presque innocemment, limite désinvolte ‘’Tu sais, une nuit… sauf que non, c’était un jour… j’ai fait l’amour trois fois, puis je t’ai dit que je suis versatile, et ce que je vois…’’
(…)
Et je sais qu’il aurait pu simuler son plaisir pour être sympa, mais j’ai vraiment cru sentir à ses réactions que je lui en donnais, puis il y a des signes qui ne trompent pas. Aussi, il m’avait promis d’être franc, et je voulais nous donner toutes les chances, ça commençait par la confiance. Et enfin, c’est tellement futile, je voulais croire que moi, mon petit moi, j’avais enfin, vraiment, complètement fait jouir un mec.
Plus tard, ce matin-là, il m’a dit ‘je te garde’.
Plus tard, cette semaine-là, on s’est fait dépister.
Thomas (par procuration), il y a trois mois
- Ça me fait plaisir de te revoir, j’ai plusieurs fois pensé t’appeler pour prendre de tes nouvelles et… Monsieur ! Pouvons-nous passer commande ? Que veux-tu boire, Jérémie ?
- Un Ice Tea Green, si vous avez… Ah ! Ben, un Ice Tea normal, ou ce que vous avez d’approchant…
- Pour moi, un café, merci… a-t-elle lâché au garçon. ‘’Thomas m’avait dit que tu ne buvais pas… C’est bien… Oui, bien. Il n’est pas si…
- Je ne l’ai jamais vu saoul, vous savez, ai-je menti, pour la rassurer.
Elle a eu un petit rire désabusé… ‘’Mon fils boit, puis il fume, et pas que du tabac, je le sais, je ne suis pas naïve, et plutôt attentive, en fait. Mais… il était bien avec toi, tu l’avais… je ne sais pas… remis à niveau, alors… s’il te plait, explique-moi ce qui vous a fait vous quitter ?’’
- Je n’étais pas assez bien pour lui… ou peut-être pas assez solide, ai-je admis.
- Je vois… Je veux dire, je comprends… Une dernière question, vous êtes-vous toujours protégés ?
(…)
- Jérémie, t’es bandant, j’ai trop envie de toi !
- Oui, mais… la capote ?
- Il n’y en a plus rien dans le distributeur, mais je suis clean, je jure !
- Tu promets ? Vraiment ?
J’étais tellement naïf, mais ridiculement amoureux. Je me suis offert à lui, pour mon premier bareback, qui s’était révélé aussi décevant que les baises latexées qu’on avait partagées jusque-là…
- Pas si… aaah… pas si fort, ça fait mal !
- C'est trop bon, attends, ça va le faire !
- Sans lube, ça va pas… Aaaaah !
- Je suis presque rentré, c’est bon, putain, c’est booooon… il a grognéé, en me pénétrant violemment.
Une baise sordide dans les toilettes du Chap’s, dont j’étais sorti avec la marque de ses mains sur mes épaules, puis sous les yeux de deux bears qui se seraient bien vus nous baiser ensuite, sauf que non, jamais ! Une baise finalement vite expédiée, le contexte, les spectateurs indiscrets, les sensations augmentées – je l’ai découvert plus tard – à faire du hors-pistes, son manque récurrent d’endurance…
Les longues semaines à me morfondre jusqu’à notre rupture, puis au début de ma relation avec Leonardo, nous étions allés ensemble au centre de dépistage, pour un test, et un résultat heureusement négatif. Thomas, à ce jour, je ne sais pas…
(***)
Ce que je ne pouvais pas vraiment expliquer en détail à sa mère.
- Oui, on… s’est toujours protégés.
- Ça me rassure, tu es raisonnable…
Si elle savait…
***** 12 *****
Leonardo, il y a 2 mois et demi
- Ça va ? Tu… tu marches bizarrement.
- Ben, c’est juste que… ça coule toujours, là.
- Oh ! Je suis désolé, mais bon…
Un peu gêné, je lui ai rappelé qu’avant d’en sortir, je lui avais conseillé de caler quelques feuilles de PQ des toilettes du Gaypard dans son boxer, heureusement désert à cette heure de la journée.
(***)
Krishna, Toutatis, le Monstre en Spaghetti Volant… savent que je ne suis pas exhib’, mais assis face à face au fond du bar, il avait retiré une de ses tongs et avait longuement appliqué un massage divin de ses orteils sur mon entrejambe, alternant le passage de la pointe de sa langue entre ses lèvres avec des expirations bruyantes et assez éloquente, avant de murmurer dans un râle rauque ‘’J’ai terriblement envie de toi, suis-moi aux jocks’’
- Quoi, ici ?
- Ben… ouais, tu as encore un petit traumatisme des toilettes à y exorciser, je crois.
- Mais on n’a pas de…
- Le savon liquide est hypoallergénique, Bobby a la peau fragile. Alleeez, viens, quelle partie de ‘j’ai envie de toi’ n’est pas claire ?
Son pantalon roulé sur les chevilles, les mains appuyées sur le lavabo, il s’est offert à la caresse de ma bouche en grognant ‘putain oui, putain ouiiiii’… J’ai terminé de me faire raidir en étalant le savon que je tenais dans ma paume…
(***)
- Bah, c’est pas cher payer pour le plaisir, juste que je zappe parfois que tu recharges vite, et en quantités. On a fait l’amour ce matin…
- On n’aurait pas dû se faire tester, on serait resté aux capotes, et ça ne serait pas arrivé.
- J’ai adoré, le lavabo peut en témoigner, et je sais que c’est con mais j’ai l’impression de te… sentir te vider en moi. Puis ton visage dans le miroir, tu as toujours l’ai un peu perdu, ou… je sais pas… étonné quand tu jouis puis tu surfaces et tu réalises que ça l’a fait pour moi. Alors, le dépistage, ben… best… plan… ever ! a-t-il dit avec un grand sourire.
- J’avais pas trop de doutes, mais c’était nécessaire. Avec… lui, on l’avait juste fait une fois sans, c’était stupide, une fois suffit, mais sinon, toujours… ai-je-dit.
- Ouais, Mister Latex, je sais… Et ça me manque pas, je préfère sans. Puis ça ouvre des perspectives.
- Euh… L’économie sur l’achat de capotes n’a pas complètement sorti mes finances du rouge, tu sais, c’est toujours plutôt chaud, là... Pour le prix d’un IceTea chez Bobby, j’ai un litre et demi chez Lidl… Et tu peux continuer à y aller, mais perso, je vais vraiment limiter les sorties. Déjà que le temps que je passe à bosser mord méchamment sur celui que je devrais consacrer à mes études…
- Justement, comme tu as expliqué que même si tu es limité en heures à ton job d’étudiant, elles te bouffent trop de temps d’étude… Puis bon, tu te fais quoi ? Dix ou onze boules de l’heure ? T’as jamais pensé à un job d’appoint qui rapporterait plus ?
- Genre braquer des stations-service ou des vieilles dames… Un truc moyennement moral, quoi ?
- La moralité, tu sais, c’est assez subjectif… Puis j’ai plus vraiment les moyens d’en avoir trop, j’ai perdu un de mes jobs à mi-temps, la sandwicherie ferme, faich’ ! Je peux pas trop squatter ta chambre à la cité U, et si je veux garder mon appart’… Donc, plan B, qui t’impliquerait un peu, si tu acceptes.
J’ai calé sur place, mais ça faisait beaucoup d’infos à traiter d’un coup ! Mon budget déficitaire, plus le sien qui devenait précaire… Et là, sa solution-miracle dont, vu son hésitation à me l’exposer, je commençais à me dire que je la sentirais juste moyen… J’ai levé le regard sur lui.
- Fais pas cette tête-là, je te parle pas d’assassiner quelqu’un, hein ! Note que j’ai une courte liste de mecs que le monde ne pleurerait pas et… Je rigooole, Jérémie, roooh, t’es naïf, parfois. Et même souvent.
L’absence probable d’expression sur mon visage a dû l’interpeler, car il a vite repris.
- Hmmm… Bon… Comme on dit, story time… Disons que j’ai pas fait que des trucs glorieux. Quand j’ai plus été trop bienvenu chez mes parents, j’ai pas eu cinquante options.
- …
- Ce que tu m’avais dit, le mec dont les nudes s’étaient retrouvés sur un site pour crypto-pédos…
- Euh… oui…
- Il se pourrait que… certaines photos… puis même des vidéos de moi… traînent sur le net.
- Pourquoi tu as fait ça ?
- Le fric, putain, Jérémie, t’es même plus naïf, là ! J’avais dix-huit ans, mon premier copain m’avait benné, par réaction, ou par fierté mal placée, j’ai voulu m’assumer, j’ai fait ce CO à la con et d’un coup j’avais plus vraiment de parents, plus trop de potes, tu sais ce que c’est ?
Il est reparti, les mains dans les poches, et marche d’un pas rapide, la tête légèrement baissée. J’ai couru pour le rattraper.
- Non, je ne te juge pas, je… je ne sais pas, c’est vrai. Explique-moi, s’il te plait.
- Un mec sur Baddoo, il avait kiffé mon profil, mais bon, pas terrible, l’âge de mon père… Je suis quand même allé chez lui, sauf que son kiff était… genre plus… cérébral, comme il disait. La réalité c’est que son érection matinale n’était probablement plus qu’hebdomadaire et qu’il était surement blindé d’hémorroïdes, et je me demandais déjà ce que je foutais là, quand il a sorti un appareil photo, une caméra et un billet de cinquante.
- C’est là, les… ? j’ai demandé.
- Ouaip ! Le truc marrant… enfin, si on veut, c’est qu’il était à fond dans son trip, pour les vidéos, mon nom d’acteur, c’était Michelangelo, encore une tortue ninja.
- C’est surtout aussi un peintre de la Renaissance…
- Ah ? Ouais, ok, et aussi, son nom de provider, c’était MarcoPoloProd, encore un peintre ?
- Pas… exactement, il est allé jusqu’en Asie, lui.
- Marc est allé pas mal du côté de la Thaïlande, enfin… quand sa tuyauterie était entièrement fonctionnelle, je me dis.
- Il y a une logique dans ses pseudos, il faut lui accorder ça, ai-je soufflé. Je vais pas te demander les liens url, mais les vidéos, c’était quoi ?
- Au début, presque rien, d’abord juste des branlettes, ensuite parfois avec des accessoires… puis une fois… avec un autre mec.
Sincère ou pas, il avait eu l’air presque triste, et j’avais eu peur d’être allé trop loin. J’avais voulu le rassurer…
- C’est rien, ça, puis tu es très beau, tu as dû aider un paquet de petits puceaux gays désespérés à commencer à s’assumer, du moins envers eux-mêmes, tout seuls devant leur ordi, heureux celui à qui ça suffit pour se… positionner. Du coup, c’était presque une œuvre humanitaire, ai-je dit, arrivant à le faire sourire ‘’Mais attends, euh… cinquante boules juste pour te branler dix minutes ?’’
- Ouais, bon, je me dis surtout qu’il me kiffait et que le return des vidéos sur You.Porn n’était pas son intérêt principal. Sa seule qualité, c’est qu’il est hyper-discret, et total incognito ici, d’ailleurs il a appris l’allemand pour pouvoir sortir à Aachen ou Cologne, jamais à moins de quarante bornes d’ici, puis il est limite parano mais aussi, il a pas trop intérêt à ce que ça s’ébruite, évidemment…
- Ah ben oui, le mec qui mate des jeunes en train de s’enfiler, c’est un peu middle…
- Hahahaha ! Non mais je connais pas trop de gays, même d’âge mûr, qui crachent dessus, tu sais, comme on le fera surement à son âge ! T’es vraiment naïf, c’est mignon. Non, les contributions, je veux dire… Ça doit lui rapporter pas mal en non-déclaré, s’ils décident d’éplucher ses revenus, le redressement fiscal lui fera surement plus mal qu’une sodo sans lube avec un grand Black ! Sans compter que je connais pas trop les lois sur la pornographie…
- Ah ! Ben ouais… Mais alors, ton plan qui m’implique, c’est…
- Ben, le truc, c’est qu’un couple… en no-capote… ça rapporte beaucoup plus…
- Un couple ? Oooh mais… Non, nooon…
Je ne pourrais jamais ! Mon visage, même… surtout rayonnant de plaisir alors que mon corps nu collerait celui de Leonardo, le tout exposé sur le net, c’était impossible !
(…)
Le soir, dans ma chambre à la cité U, j’ai reçu un texto de ma patronne m’expliquant qu’elle avait dû, par charité, engager son ‘idiot de neveu’, et que je bosserais malheureusement moins d’heures...
Je me suis directement connecté pour accéder au site de la société d’intérim, et trouver un autre job d’étudiant, lorsque l’avatar de la seconde session windows, créée pour remplacer celle de Gian après qu’il m’ait donné son ancien ordi - et que je m’interdisais d’utiliser - m’a donné… Oh ! Pas la solution, à ce stade, juste une idée… un début d’idée, mais à creuser.
Adrien, Chat Noir dans Miraculous, la série d’animation… Adrien et son masque…
Rapide passage sur PC banking… Cent dix-sept euros quarante-deux cents… Et on n’est qu’à la moitié du mois…
Si ce mec… Marco Polo… était aussi… discret-limite-parano que Leo le prétendait, puis surtout plus trop dangereux physiquement…
Une heure plus tard, j’ai envoyé un texto à Leonardo : ‘’Je veux bien en discuter, j’aurais juste une condition…’’
Leonardo, il y a 3 mois (suite)
Lui qui, après m’avoir retiré mon boxer, m’a redressé dans la même position qu’hier, les mollets sur ses épaules, sa bouche et sa langue explorant la fente de mes fesses, retirant mon prépuce puis engouffrant mon sexe, gobant et léchant mes noisettes, avant de revenir sur le petit cercle de muscles qui, je l’imaginais, ouvrait lentement sous sa caresse l’accès à mon corps… Lui qui enfonce lentement, doucement un doigt recourbé vers le haut, pour repérer ma petite glande à étincelles et la masser délicatement… Lui qui enfonce un second doigt et modifie la caresse, formant des demi-cercles autour de l’organe sensible… Lui qui m’applique patiemment les prélis plus attentionnés, et surtout plus longs que tous ceux cumulés sur un mois de la part de Tom…
Sans savoir quelle était la part d’efficacité de ses caresses, ou celle de mon excitation, j’avais l’impression que mes sphincters palpitaient, et l’image mentale un peu ridicule de mon petit trou entrouvert espérant avidement l’introduction de sa hampe de chair rigide a dû ajouter une nuance supplémentaire de rose à mes joues.
Moi qui ouvre délicatement la pochette du préservatif, avant de l’enfiler sur son sceptre d’où suintait une nouvelle goutte de pré-sperme, signe supposé de son désir… Avant de déchirer celle de lubrifiant et, sans trop réfléchir, d’en étaler la totalité sur sa hampe.
Lui qui, le regard fixé dans le mien, a positionné son gland devant ce qu’il avait poétiquement appelé ma grotte des plaisirs… avant de s’y enfoncer doucement, et entamer des mouvements de va-et-vient de plus en plus profonds.
Moi qui me suis lentement abandonné à son invasion de mon corps, jusqu’à découvrir le début d’une sensation inconnue par la stimulation différente de ce relief juste soupçonné jusque-là… Moi qui me suis focalisé sur son volume qui me remplissait, me… comblait, bien plus que celui de Tom… le tout ajouté à la vision de son corps, beau, parfait, qui bougeait sur moi, en moi… Les réactions, ou plutôt les réflexes presque inconscients de mes membres, mes jambes qui se sont serrées sur sa taille, mes bras qui ont étreint compulsivement son torse, ma bouche qui cherchait désespérément son cou, son menton, sa bouche, pour y disperser des baisers maladroits et peu maîtrisés…
Lui qui modifiait le rythme et l’ampleur de son envahissement de mon corps, son regard brillant vrillé dans le mien…
Moi qui nous ai redressés, à nous retrouver, lui assis sur ses talons, moi sur son bassin, penché en arrière, mes bras tendus appuyés derrière moi sur le matelas, à la recherche de passages les plus soutenus possible de son gland sur mon point P…
Lui qui me murmurait ‘’Touche-toi, Jérémie, fais-toi plaisir’. Moi, les mâchoires serrées, le regard probablement un peu halluciné, une main accrochée à sa nuque, l’autre s’agitant désespérément sur mon sexe, jusqu’à cracher les jets libératoires… Juste avant que son corps se tende, et qu’il pousse un long soupir de satisfaction. Encore agité de tremblements, j’ai enfoui mon visage dans son cou…
(…)
Moi, allongé, qui passe un doigt toujours timide entre mes fesses, sur l’endroit qu’il a envahi jusqu’à me donner un plaisir inattendu, et un autre qui étale en dessins absurdes ma semence, qui s’épaissit et sèche sur mon ventre… Alors qu’il sort de la minuscule salle de douche, beau, glorieux, superbe, la serviette sur la nuque, les pecs et les abdos toujours bien présents.
(…)
Moi qui me redresse sur les coudes… puis qui me redresse ailleurs… Et lui qui glisse presque innocemment, limite désinvolte ‘’Tu sais, une nuit… sauf que non, c’était un jour… j’ai fait l’amour trois fois, puis je t’ai dit que je suis versatile, et ce que je vois…’’
(…)
Et je sais qu’il aurait pu simuler son plaisir pour être sympa, mais j’ai vraiment cru sentir à ses réactions que je lui en donnais, puis il y a des signes qui ne trompent pas. Aussi, il m’avait promis d’être franc, et je voulais nous donner toutes les chances, ça commençait par la confiance. Et enfin, c’est tellement futile, je voulais croire que moi, mon petit moi, j’avais enfin, vraiment, complètement fait jouir un mec.
Plus tard, ce matin-là, il m’a dit ‘je te garde’.
Plus tard, cette semaine-là, on s’est fait dépister.
Thomas (par procuration), il y a trois mois
- Ça me fait plaisir de te revoir, j’ai plusieurs fois pensé t’appeler pour prendre de tes nouvelles et… Monsieur ! Pouvons-nous passer commande ? Que veux-tu boire, Jérémie ?
- Un Ice Tea Green, si vous avez… Ah ! Ben, un Ice Tea normal, ou ce que vous avez d’approchant…
- Pour moi, un café, merci… a-t-elle lâché au garçon. ‘’Thomas m’avait dit que tu ne buvais pas… C’est bien… Oui, bien. Il n’est pas si…
- Je ne l’ai jamais vu saoul, vous savez, ai-je menti, pour la rassurer.
Elle a eu un petit rire désabusé… ‘’Mon fils boit, puis il fume, et pas que du tabac, je le sais, je ne suis pas naïve, et plutôt attentive, en fait. Mais… il était bien avec toi, tu l’avais… je ne sais pas… remis à niveau, alors… s’il te plait, explique-moi ce qui vous a fait vous quitter ?’’
- Je n’étais pas assez bien pour lui… ou peut-être pas assez solide, ai-je admis.
- Je vois… Je veux dire, je comprends… Une dernière question, vous êtes-vous toujours protégés ?
(…)
- Jérémie, t’es bandant, j’ai trop envie de toi !
- Oui, mais… la capote ?
- Il n’y en a plus rien dans le distributeur, mais je suis clean, je jure !
- Tu promets ? Vraiment ?
J’étais tellement naïf, mais ridiculement amoureux. Je me suis offert à lui, pour mon premier bareback, qui s’était révélé aussi décevant que les baises latexées qu’on avait partagées jusque-là…
- Pas si… aaah… pas si fort, ça fait mal !
- C'est trop bon, attends, ça va le faire !
- Sans lube, ça va pas… Aaaaah !
- Je suis presque rentré, c’est bon, putain, c’est booooon… il a grognéé, en me pénétrant violemment.
Une baise sordide dans les toilettes du Chap’s, dont j’étais sorti avec la marque de ses mains sur mes épaules, puis sous les yeux de deux bears qui se seraient bien vus nous baiser ensuite, sauf que non, jamais ! Une baise finalement vite expédiée, le contexte, les spectateurs indiscrets, les sensations augmentées – je l’ai découvert plus tard – à faire du hors-pistes, son manque récurrent d’endurance…
Les longues semaines à me morfondre jusqu’à notre rupture, puis au début de ma relation avec Leonardo, nous étions allés ensemble au centre de dépistage, pour un test, et un résultat heureusement négatif. Thomas, à ce jour, je ne sais pas…
(***)
Ce que je ne pouvais pas vraiment expliquer en détail à sa mère.
- Oui, on… s’est toujours protégés.
- Ça me rassure, tu es raisonnable…
Si elle savait…
***** 12 *****
Leonardo, il y a 2 mois et demi
- Ça va ? Tu… tu marches bizarrement.
- Ben, c’est juste que… ça coule toujours, là.
- Oh ! Je suis désolé, mais bon…
Un peu gêné, je lui ai rappelé qu’avant d’en sortir, je lui avais conseillé de caler quelques feuilles de PQ des toilettes du Gaypard dans son boxer, heureusement désert à cette heure de la journée.
(***)
Krishna, Toutatis, le Monstre en Spaghetti Volant… savent que je ne suis pas exhib’, mais assis face à face au fond du bar, il avait retiré une de ses tongs et avait longuement appliqué un massage divin de ses orteils sur mon entrejambe, alternant le passage de la pointe de sa langue entre ses lèvres avec des expirations bruyantes et assez éloquente, avant de murmurer dans un râle rauque ‘’J’ai terriblement envie de toi, suis-moi aux jocks’’
- Quoi, ici ?
- Ben… ouais, tu as encore un petit traumatisme des toilettes à y exorciser, je crois.
- Mais on n’a pas de…
- Le savon liquide est hypoallergénique, Bobby a la peau fragile. Alleeez, viens, quelle partie de ‘j’ai envie de toi’ n’est pas claire ?
Son pantalon roulé sur les chevilles, les mains appuyées sur le lavabo, il s’est offert à la caresse de ma bouche en grognant ‘putain oui, putain ouiiiii’… J’ai terminé de me faire raidir en étalant le savon que je tenais dans ma paume…
(***)
- Bah, c’est pas cher payer pour le plaisir, juste que je zappe parfois que tu recharges vite, et en quantités. On a fait l’amour ce matin…
- On n’aurait pas dû se faire tester, on serait resté aux capotes, et ça ne serait pas arrivé.
- J’ai adoré, le lavabo peut en témoigner, et je sais que c’est con mais j’ai l’impression de te… sentir te vider en moi. Puis ton visage dans le miroir, tu as toujours l’ai un peu perdu, ou… je sais pas… étonné quand tu jouis puis tu surfaces et tu réalises que ça l’a fait pour moi. Alors, le dépistage, ben… best… plan… ever ! a-t-il dit avec un grand sourire.
- J’avais pas trop de doutes, mais c’était nécessaire. Avec… lui, on l’avait juste fait une fois sans, c’était stupide, une fois suffit, mais sinon, toujours… ai-je-dit.
- Ouais, Mister Latex, je sais… Et ça me manque pas, je préfère sans. Puis ça ouvre des perspectives.
- Euh… L’économie sur l’achat de capotes n’a pas complètement sorti mes finances du rouge, tu sais, c’est toujours plutôt chaud, là... Pour le prix d’un IceTea chez Bobby, j’ai un litre et demi chez Lidl… Et tu peux continuer à y aller, mais perso, je vais vraiment limiter les sorties. Déjà que le temps que je passe à bosser mord méchamment sur celui que je devrais consacrer à mes études…
- Justement, comme tu as expliqué que même si tu es limité en heures à ton job d’étudiant, elles te bouffent trop de temps d’étude… Puis bon, tu te fais quoi ? Dix ou onze boules de l’heure ? T’as jamais pensé à un job d’appoint qui rapporterait plus ?
- Genre braquer des stations-service ou des vieilles dames… Un truc moyennement moral, quoi ?
- La moralité, tu sais, c’est assez subjectif… Puis j’ai plus vraiment les moyens d’en avoir trop, j’ai perdu un de mes jobs à mi-temps, la sandwicherie ferme, faich’ ! Je peux pas trop squatter ta chambre à la cité U, et si je veux garder mon appart’… Donc, plan B, qui t’impliquerait un peu, si tu acceptes.
J’ai calé sur place, mais ça faisait beaucoup d’infos à traiter d’un coup ! Mon budget déficitaire, plus le sien qui devenait précaire… Et là, sa solution-miracle dont, vu son hésitation à me l’exposer, je commençais à me dire que je la sentirais juste moyen… J’ai levé le regard sur lui.
- Fais pas cette tête-là, je te parle pas d’assassiner quelqu’un, hein ! Note que j’ai une courte liste de mecs que le monde ne pleurerait pas et… Je rigooole, Jérémie, roooh, t’es naïf, parfois. Et même souvent.
L’absence probable d’expression sur mon visage a dû l’interpeler, car il a vite repris.
- Hmmm… Bon… Comme on dit, story time… Disons que j’ai pas fait que des trucs glorieux. Quand j’ai plus été trop bienvenu chez mes parents, j’ai pas eu cinquante options.
- …
- Ce que tu m’avais dit, le mec dont les nudes s’étaient retrouvés sur un site pour crypto-pédos…
- Euh… oui…
- Il se pourrait que… certaines photos… puis même des vidéos de moi… traînent sur le net.
- Pourquoi tu as fait ça ?
- Le fric, putain, Jérémie, t’es même plus naïf, là ! J’avais dix-huit ans, mon premier copain m’avait benné, par réaction, ou par fierté mal placée, j’ai voulu m’assumer, j’ai fait ce CO à la con et d’un coup j’avais plus vraiment de parents, plus trop de potes, tu sais ce que c’est ?
Il est reparti, les mains dans les poches, et marche d’un pas rapide, la tête légèrement baissée. J’ai couru pour le rattraper.
- Non, je ne te juge pas, je… je ne sais pas, c’est vrai. Explique-moi, s’il te plait.
- Un mec sur Baddoo, il avait kiffé mon profil, mais bon, pas terrible, l’âge de mon père… Je suis quand même allé chez lui, sauf que son kiff était… genre plus… cérébral, comme il disait. La réalité c’est que son érection matinale n’était probablement plus qu’hebdomadaire et qu’il était surement blindé d’hémorroïdes, et je me demandais déjà ce que je foutais là, quand il a sorti un appareil photo, une caméra et un billet de cinquante.
- C’est là, les… ? j’ai demandé.
- Ouaip ! Le truc marrant… enfin, si on veut, c’est qu’il était à fond dans son trip, pour les vidéos, mon nom d’acteur, c’était Michelangelo, encore une tortue ninja.
- C’est surtout aussi un peintre de la Renaissance…
- Ah ? Ouais, ok, et aussi, son nom de provider, c’était MarcoPoloProd, encore un peintre ?
- Pas… exactement, il est allé jusqu’en Asie, lui.
- Marc est allé pas mal du côté de la Thaïlande, enfin… quand sa tuyauterie était entièrement fonctionnelle, je me dis.
- Il y a une logique dans ses pseudos, il faut lui accorder ça, ai-je soufflé. Je vais pas te demander les liens url, mais les vidéos, c’était quoi ?
- Au début, presque rien, d’abord juste des branlettes, ensuite parfois avec des accessoires… puis une fois… avec un autre mec.
Sincère ou pas, il avait eu l’air presque triste, et j’avais eu peur d’être allé trop loin. J’avais voulu le rassurer…
- C’est rien, ça, puis tu es très beau, tu as dû aider un paquet de petits puceaux gays désespérés à commencer à s’assumer, du moins envers eux-mêmes, tout seuls devant leur ordi, heureux celui à qui ça suffit pour se… positionner. Du coup, c’était presque une œuvre humanitaire, ai-je dit, arrivant à le faire sourire ‘’Mais attends, euh… cinquante boules juste pour te branler dix minutes ?’’
- Ouais, bon, je me dis surtout qu’il me kiffait et que le return des vidéos sur You.Porn n’était pas son intérêt principal. Sa seule qualité, c’est qu’il est hyper-discret, et total incognito ici, d’ailleurs il a appris l’allemand pour pouvoir sortir à Aachen ou Cologne, jamais à moins de quarante bornes d’ici, puis il est limite parano mais aussi, il a pas trop intérêt à ce que ça s’ébruite, évidemment…
- Ah ben oui, le mec qui mate des jeunes en train de s’enfiler, c’est un peu middle…
- Hahahaha ! Non mais je connais pas trop de gays, même d’âge mûr, qui crachent dessus, tu sais, comme on le fera surement à son âge ! T’es vraiment naïf, c’est mignon. Non, les contributions, je veux dire… Ça doit lui rapporter pas mal en non-déclaré, s’ils décident d’éplucher ses revenus, le redressement fiscal lui fera surement plus mal qu’une sodo sans lube avec un grand Black ! Sans compter que je connais pas trop les lois sur la pornographie…
- Ah ! Ben ouais… Mais alors, ton plan qui m’implique, c’est…
- Ben, le truc, c’est qu’un couple… en no-capote… ça rapporte beaucoup plus…
- Un couple ? Oooh mais… Non, nooon…
Je ne pourrais jamais ! Mon visage, même… surtout rayonnant de plaisir alors que mon corps nu collerait celui de Leonardo, le tout exposé sur le net, c’était impossible !
(…)
Le soir, dans ma chambre à la cité U, j’ai reçu un texto de ma patronne m’expliquant qu’elle avait dû, par charité, engager son ‘idiot de neveu’, et que je bosserais malheureusement moins d’heures...
Je me suis directement connecté pour accéder au site de la société d’intérim, et trouver un autre job d’étudiant, lorsque l’avatar de la seconde session windows, créée pour remplacer celle de Gian après qu’il m’ait donné son ancien ordi - et que je m’interdisais d’utiliser - m’a donné… Oh ! Pas la solution, à ce stade, juste une idée… un début d’idée, mais à creuser.
Adrien, Chat Noir dans Miraculous, la série d’animation… Adrien et son masque…
Rapide passage sur PC banking… Cent dix-sept euros quarante-deux cents… Et on n’est qu’à la moitié du mois…
Si ce mec… Marco Polo… était aussi… discret-limite-parano que Leo le prétendait, puis surtout plus trop dangereux physiquement…
Une heure plus tard, j’ai envoyé un texto à Leonardo : ‘’Je veux bien en discuter, j’aurais juste une condition…’’
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