T'as vu ? Sans les mains (2)

- Par l'auteur HDS lelivredejeremie -
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Récit libertin : T'as vu ? Sans les mains (2) Histoire érotique Publiée sur HDS le 29-09-2023 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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T'as vu ? Sans les mains (2)
***** 3 *****

Tom, il y a 4 mois (rentrée académique)

La coïncidence est ironique, ma dernière pipe, il y a plus d’un an, c’était à quoi, cent mètres ? Un mec qui m’avait pris en stop, longtemps tripoté son alliance, avant d’abandonner… La conversation ayant méchamment dévié, il m’avait proposé de nous arrêter devant une ancienne caserne abandonnée en banlieue de la ville, pour ‘parler’… Le baiser, baveux et maladroit, juste bâclé, avant de faire sauter les boutons de mon jeans et de m’avaler gauchement… J’avais dû lui relever la tête en lui tirant les cheveux et me masturber assidûment avant de lui éjaculer en bouche. Il avait avalé ma semence comme un élixir des dieux, sinon comme un philtre de jouvence, qui effacerait un peu les vingt ans de différence… Malgré mes prétendus efforts, assez faibles au final, il m’avait épargné le match-retour, en se justifiant de son émotion molle par le fait que ‘’C’est la première fois, tu vois…’’. Ben voyons… Je l’avais rassuré en chargeant sur ma propre… innocence, et ma prétendue précocité embarrassante… Je mentais juste un peu.

J’avais négocié qu’il me dépose à la gare contre mon numéro de portable, et avant même d’être rentré à la maison, après avoir reçu quatre textos douteux qui promettaient de me couvrir de sperme, je l’avais déjà bloqué.

(***)

Thomas a presque choisi le même endroit, mais pas la même configuration, il est posé, tranquille, sur le siège conducteur de sa caisse de petit bourge, et il attend, trop sûr du charme indécent qu’il dégage. Ce mec pue le sexe et je ne sais pas trop de quel côté l’attaquer, sauf qu’il a viré sa ceinture de sécurité et ses mains courent tranquillement sur le zip de son chino… Vraiment trop sûr de lui, je me suis dit, avant de voir apparaître de ce qui semble être un jockstrap, puis la plus belle b**e que j’aie jamais vue dressée !

Enfin, la plus belle sur cinq, aussi ! Je ne suis pas un serial fucker, avant le mec du stop, il y a juste eu Kyrill, l’Ukrainien prétendument irradié que les voisins ont accueilli un mois chaque année pendant dix ans, puis les jumeaux qui chassaient ensemble et se partageaient leur proie, Romain l’actif et Damien le passif, une expérience… étonnante, qui m’avait laissé le souffle court, ma semence au fond d’une capote, les leurs, respectivement sur le bas de mon dos et sur mon visage… Expérience malheureusement jamais répétée, ils ne couchaient jamais deux fois avec le même mec.

Ici et maintenant, l’excitation de Tom est visible, lorsque j’ai retiré entièrement son prépuce, son gland a directement laissé perler une goutte de pré-sperme.

- Waaah ! T’as déjà commencé sans moi, j’ai dit.
- Tu lui plais visiblement aussi…

Sa Citroën C1 Airscape ne permettait pas trop de perspectives plus ‘approfondies’, je l’ai pris en bouche pour un résultat ridiculement rapide… Je suis plus lent à la détente, je crois que Tom s’est un peu ennuyé en s’appliquant en retour, puis bon, lui, il suce comme un pied…

Ça ne s’est pas arrangé quand nous avons entamé le combat rapproché le week-end suivant, un beau mec n’est parfois que ça…

Pierre, deux semaines après la rentrée académique

J’ai très vite réalisé que, sur le campus, absolument personne n’avait rien à battre du fait que je sois gay.

Pour autant, pourquoi ai-je rejoint le Cercle Homo Etudiant ? OK, en début d’année académique, ça me semblait une bonne idée pour m’intégrer à la ‘vie facultaire’, puis comme avait pompeusement dit le doyen à la séance inaugurale ‘’La participation aux associations d’étudiant crée des liens qui s’étendront au-delà de blablabla…’’

Dans le hall ouvert aux stands des assoces, j’ai zoné sans trop d’intérêt entre les Bavards Ardents fans d’impro, le cercle kiné légèrement intéressants pour leur tactilité supposée, le ciné-club ridiculement focalisé sur le cinéma lgbt, le groupe Amnesty (j’achète la bougie, c’est bon, non ?)… La troupe de théâtre amateur m’a retenu un moment, sauf que les photos de la dernière pièce jouée à moitié nu, non merci… les Luxembourgeois de l’unif… chiants comme tous les Luxos, le cercle des romanes où j’ai repéré un trop beau mec, qui a embrassé une meuf dans les dix secondes (fuck off)… Alors, le Cercle Homo Etudiant… C’était un choix par dépit, j’imagine.

A peine avais-je rempli le formulaire d’inscription que j’ai senti un bras se poser sur mes épaules, et en tournant la tête, j’ai vu un visage connu.

- Jérémiiiiie ! Je savaiiis… Touuut au fond de moi… je ne parle pas de mon ampoule rectale, je veux dire au fond de mon coeur, je savais, je suis tellement heureeeux !

Eh meeerde !

- Oh… euh… Pierre, salut. C’est … étrange de se croiser ici.
- Etrange ? Mais tu rigoooles, ici, c’est mon mooonde !

On s’est perdus de vue pendant trois ans, mais rien de nouveau, on dirait, déjà en secondaires, il était la grande folle du bahut, que j’avais cependant admiré pour son indifférence aux moqueries et pour l’indéfectible affirmation de son homosexualité, que je n’avais, lâchement, jamais affichée, évidemment.

- Sauf que tu ne savais rien du tout, Pierre, j’ai toujours bien veillé à ne rien laisser percer, même mon meilleur ne sait toujours pas.
- Le grand brun ténébreux, Gi…taliano ou je ne sais ? a-t-il dit en faisant papillonner ses doigts. ‘’Belle bête, mais pas très fin ni perspicace, m’étonne moyen, ça. Mais moi, je le sentais, Jérémie, mon gaydar… Puis tu me plaisais déjà, et si Mégot n’avait pas trainé si souvent dans les vestiaires après EPS… J’aurais trooop kiffé que tu sois mon first.’’
- Je peux remercier Még… monsieur Lardinois de m’avoir sauvé de cette épreuve traumatisante, alors.
- Ne sois pas cruel, méchant garçon, a-t-il dit en me frappant doucement l’épaule ‘’L’assoce est hypeeer trop dans le sport, tu vas adooorer, je jure’’
- Moi, le sport, tu sais…
- Je parle jogging dans les bois de la fac, où on se perd derrière un arbre après cinq cents mètres, ou natation au centre sportif, et làààà…
- Carrelages ou tapis de feuilles mortes, c’est pas mon trip, tu vois ? On se croisera peut-être à la piscine, c’était cool de te revoir, Pierre.
- On se fait la bise…

J’avais joint le club… J’ai participé à un barbecue ringard et ridiculement cher, à bouffer de la carne entre trop peu cuite et cramée… J’ai participé une seule fois aux débats natatoires, où personne ne nageait, ils pataugeaient gentiment en choisissant leur compagnon de soirée… J’ai été le premier à me tirer de l’eau, suivi de près par Pierre, à qui j’avais dû expliquer que j’étais flatté de sa proposition gémissante de mettre ses cavités anatomiques à disposition de mes envies, mais que j’avais un mec, et même si la réciproque n’était probablement déjà plus trop vraie, moi, j’avais encore quelques scrupules à le tromper…

Avec un autre que lui, j’en aurais peut-être eu moins, mais il était vraiment trop efféminé, puis la perspective d’être le vingtième, le cinquantième, peut-être le centième à faire l’exploration approfondie de son corps ne me tentait pas vraiment.

J’ai assez vite suspendu ma participation aux activités du cercle homo étudiant, je ne tenais pas trop à chasser sur le campus, et surtout, je n’avais ni les moyens financiers de ces fils à papa, ni vraiment le temps, entre mon job d’étudiant et mon cursus tout de même chargé. Celui de Pierre n’ayant aucun cours en commun avec le mien, ça m’éviterait au moins de trop souvent le croiser, et de probablement devoir à chaque fois justifier mon absence aux activités du rainbow club...

***** 4 *****

Maman, il y a trois mois

Je n’avais pas encore complètement intégré ce qu’elle a directement compris. Tout comme elle n’a heureusement jamais capté ce que j’avais cru voir en lui. Maman n’aime pas Tom, ça a très vite été évident. Et là, ça s’entend clairement aux intonations de sa voix, encore accentuées dans la conversation au téléphone.

- Il n’est pas vraiment nécessaire à l’avenir d’encore m’imposer la présence de ton… pote de ce week-end, tu sais.
- Ah… non. Non, bien sûr, je… Il m’a aidé, je m’étais dit que deux jours à la campagne, pour le remercier…
- Jérémie, tu es en master de gestion de l’environnement, il suit des cours en… tourisme, non ? En quoi a-t-il bien pu t’aider ?
- Il m’a… rendu service, puis il est sympa.
- Il est abruti ! Me conseiller de transformer la maison en gîte alors que personne ne passe par ici, installer une seconde salle de bain, une véranda pour le petit déjeuner… Où trouverais-je l’argent ?
- Il pensait bien faire.
- Oui, et bien, qu’il fasse mieux, puis ailleurs !

Je croyais encore un peu à un avenir avec Tom, comme j’avais cru à mon plan rusé, naïvement. J’avais imaginé que maman aurait remarqué notre… lien… pour dire quelque chose, puis qu’elle aurait posé la question, j’aurais calé mon regard sur mes sneakers et j’aurais murmuré un truc neu-neu genre que je suis désolé de la décevoir, que oui, je suis gay, et que Tom et moi… Sauf que rien ne s’est passé comme prévu, évidemment.

A peine arrivés, il a fait ce qu’il fait le mieux, le malin ! En futur diplômé en tourisme… il a péroré sur les possibilités de notre petite maison de village au fond des Ardennes. Et il a immédiatement énervé maman, qui n’a aucune patience avec les idiots, ce qu’elle a tout aussi directement décidé qu’il était. Et elle n’a peut-être pas tort. Le week-end a été long…

- Sinon, on n’en a pas trop parlé, mais tu… tu t’en sors… financièrement ?
- Oui ! Ben oui, t’inquiète. Puis avant que tu demandes, je mange à ma faim, hein.
- J’aimerais faire plus, je te promets, je te vire l’entièreté des allocations familiales majorées de… enfin… Puis dans deux mois, je vais toucher ma prime de fin d’année, dans les douze cents euros, et elle est pour toi, mon bonhomme.

Le mot qu’elle n’a pas prononcé, c’est allocations majorées d’orphelin, et après huit ans, elle n’y arrive toujours pas.

- Non mais ça va, je te promets, garde-la, puis fais-toi plaisir, s’il te plait, vraiment. J’ai mon job d’étudiant, je ne manque de rien, ne t’inquiète pas.
- Si, et c’est normal de m’inquiéter. Puis je suis Ardennaise, toi, tu ne l’es qu’à moitié, donc…
- Tu es 100% têtue, oui, booon… Mais tu es aussi la meilleure des mères, tu le sais, ça.
- Je fais ce que je peux, a-t-elle répondu, avec un peu de tristesse dans la voix, cette fois.

Et c’est vrai, elle a toujours tout fait, et même plus que tout, pour que je devienne l’homme qu’était mon père, alors que je vais juste la décevoir. Tom n’est que la partie émergée de l’iceberg de secrets que je lui cache depuis des années, et comme c’est parti, pour un temps encore indéterminé…

- Consacre-toi à fond à tes études, et ne t’encombre pas de poids comme… j’ai déjà oublié son prénom. Puis les filles… tu auras bien le temps plus tard. Tu rentres le week-end prochain ?
- Je ne pourrai pas, maman, désolé, je travaille à la supérette samedi toute la journée, et dimanche matin.
- Non, je comprends, tu es courageux ! Bisous, mon bonhomme.
- Bises, maman.

Courageux, faut le dire vite, et ça dépend pour quoi… A vingt et un ans, je ne lui ai toujours pas avoué que la belle-fille que je lui présenterai un jour aura du poil aux joues à défaut de l’utérus qui lui donnera des petits-enfants…

Ni que ma situation financière m’impose des flocons d’avoine en produit blanc à chaque petit déj’, et des pots de nouilles un repas sur deux, puis même pas les Aïki à 1,55€, non, celles de chez Lidl à 70 cents, probablement moitié moins nutritives, aussi… Ça valait bien le coup de suivre une filière éco pour ne pas être foutu de balancer un budget… Parce que bon, 368€ d’allocs majorées, 400€ à mon job d’étudiant, le maximum pour échapper à l’imposition et conserver les allocs, moins mon logement, les repas au self et les transports, le matériel didactique et internet, ça me laisse un peu plus de 200 boules pour vivre, c’est pas gras ! Je ne le suis pas non plus, mais bon…

Je sais, c’est mon choix. Enfin, si on veut, sauf que pas vraiment.

Puis surtout, même pas un mois après la rentrée académique, j’ai capté que j’allais droit dans le mur. Le rythme des études en secondaires, puis de mon bachelier en haute école, avait été relativement cool, mais celui de la fac… Le mardi est mon jour noir, 8h30-20h30, quand je rejoins ma chambre, je m’effondre, je dois reporter la rédaction de mes résumés de cours et leur étude sur le reste de la semaine.

Ma vie sociale, qui n’en avait que le nom, se réduisait à la fréquentation d’une salle qui diffusait du ‘cinéma d’auteur’, où personne n’était vraiment tenté de m’accompagner.

A part ça, mon existence n’était rythmée que par les heures passées à la supérette, à éviter autant que possible les tours de rôle en caisse à cause des clients désagréables, et donc le plus souvent à me casser le dos à réassortir les rayons, puis parfois à remplir des tâches administratives à la place de la gérante, trop heureuse de me les déléguer.

Quant à ma vie affective… un grand mot… en fait ma vie basiquement sexuelle, à part subir à quatre pattes les assauts maladroits et égoïstes de Tom, se réduisait à des plaisirs aussi solitaires que mécaniques, où la seule variété se résumait aux mots-clés sur le site au hamster halluciné… J’ai découvert, entre désintérêt et légère grimace, le furry, le bdsm, le transgénérationnel, l’interracial…

Enfin, je suis injuste, qu’en aurais-je eu à faire si j’avais rencontré un mec bien, même trentenaire, même Black ou Asiat’, même s’il avait kiffé se déguiser en panda ? Les mots importants étaient ‘rencontré un mec bien’, en vrai, pour une relation suivie, au lieu de Thomas, et des minets anonymes d’Europe de l’est en deux dimensions…

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