Variations amoureuses

- Par l'auteur HDS PP06 -
Récit érotique écrit par PP06 [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Variations amoureuses Histoire érotique Publiée sur HDS le 24-01-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Variations amoureuses
Julie a un amant, banal. Son mari Vincent ne le sait pas, normal. Mariés depuis 4 ans, ils sont heureux, bâtissent des projets ensemble, mais la chair est faible et l’amour est aveugle.

Les amants ne se voient pas souvent, quelques fois à midi au lieu d’aller à la cantine, ou certains soirs, les amies de Julie servant d’alibi.

Discrète, ne voulant pas que son mari puisse se douter, Julie n’a pas donné son numéro de téléphone à Gérard. Gérard, c’est son amant. Elle échange avec lui sur une boîte Gmail que Vincent ne connaît pas, elle l’a ouverte pour la circonstance. On n’est jamais trop prudent, la moindre erreur peut être fatale.

Afin d’organiser l’anniversaire de son mari avec leurs amis, Julie envoie un message général en le mettant en copie, ce n’est pas une surprise pour lui, ils ont choisi la date ensemble. C’est toujours elle qui gère l’intendance de leurs sorties. Pour ne pas avoir à lui rappeler cent fois les dates choisies, l’habitude a été prise de le mettre en copie. De cette manière, Vincent ne pourra pas oublier, ni dire qu’elle ne lui a rien dit. Sage précaution pour éviter les petits heurts dans le couple.

Cette fois, Julie a été trop rapide. Elle écrit son invitation depuis sa boîte Gmail, et non de celle habituelle. Elle ne s’en aperçoit qu’au retour des réponses de leurs amis qui bien sûr, tout comme Vincent, n’y ont pas fait attention en tapant « réponse à tous » sans regarder qui est destinataire.

Julie est troublée par cette confusion. Elle rectifie rapidement, en effaçant l’adresse secrète des messages suivants.

Ce jour-là, en prenant son café au bureau, classant sa boîte de réception personnelle, ce qu’il fait rarement, Vincent remarque l’adresse de Julie. Il est étonné, mais sur le coup, il ne s’en formalise pas. Peut-être a-t-elle eu un problème de piratage qui l’a forcé à ouvrir une nouvelle adresse. Il envisage de lui en parler le soir même à la maison.

Ayant un peu de temps avant la réunion de l’après-midi, sans aucune malice, Vincent se connecte à cette adresse comme il le fait de temps à autre sur la messagerie de sa femme qui, de peur de les oublier, utilise toujours le même mot de passe sur tous ses comptes. D’ailleurs ils n’ont rien à se cacher, sa femme connaît aussi son mot de passe, et répond parfois à sa place, ce qui lui ôte bien des tracas.

Peu d’échanges, normal puisque l’adresse est récente. Vincent retrouve l’invitation à son anniversaire, la réponse de leurs amis qu’il a déjà reçue. Mais... Une longue série de messages venants du même expéditeur attire son attention. Intrigué, Vincent les ouvre instinctivement. Les yeux écarquillés, en quelques clics il découvre les preuves de l’infidélité de son épouse. Aucun doute, la plupart des messages fixent les dates de rendez-vous, qui comme par hasard correspondent à des sorties soi-disant entre filles, après-midi shopping, soirées cinéma, petits restos.

Voulant en savoir plus, il voudrait pouvoir se connecter à la boîte de son amant. Après de multiples essais infructueux en tapant des mots de passe courants, alors qu’il est sur le point d’abandonner, il pense que le choix se porte souvent sur ce qu’il y a de plus simple, « Julie », encore raté. Un dernier pour voir « Julie1 », gagné, cette fois c’est le bon.

Dans la boîte de réception, les mêmes échanges de messages que ce qu’il a lu sur le compte de sa femme. Mais avant, il y en a d’autres, Julie n’est pas la première. Il trouve même des photos de ces dames, heureusement aucune de sa femme. Pas encore ? Un nœud se forme au creux de son estomac.

Quoi faire ? Un scandale ? Prévenir l’épouse bafouée ? Non Vincent préfère la laisser tranquille. Il ne veut pas qu’elle vive ce que lui vit en ce moment.

Pour l’instant, Julie ne sait pas qu’il sait. Il attend son heure. Il se jure de surveiller sa messagerie, afin de connaître la date du prochain rendez-vous. Quel mensonge va-t-elle encore inventer ?

En prenant sur lui, il fait bonne figure le soir en rentrant, et lors du repas en tête à tête, alors qu’elle lui raconte sa journée, il lui arrive même de sourire. Mais il la laisse se coucher seule, prétextant vouloir suivre un film à la télé.

Quelques jours plus tard, Julie annonce vouloir aller au cinéma avec sa copine Patricia qu’elle n’a pas vue depuis le dernier réveillon. Une soirée entre filles comme elles en ont l’habitude. Elles iront à la première séance du soir, afin de pouvoir aller au restaurant après, et de ne pas rentrer trop tard.

Vincent n’est pas naïf. Son premier réflexe est de vérifier sur Gmail. Sans surprise, il note le rendez-vous à « La ferme fleurie », une petite auberge à la sortie de la ville pour un repas en amoureux, où son amant a réservé une chambre. Patricia n’est qu’un alibi, comme les sorties entre filles des autres fois. Non contente de le tromper, Julie lui ment effrontément. Ce qu’il a pu être crédule. Ce n’est pas une petite infidélité passagère, non, tout est bien organisé, elle sait ce qu’elle fait.

En fin d’après-midi, en voyant Julie se préparer, Vincent se renseigne innocemment :
- Quel film avez-vous décidé d’aller voir ?
- Un vieux film qu’on a vu cent fois, « les tontons flingueurs », tu sais qu’elle est fan. Il repasse dans le petit cinéma de son quartier.
- Génial ce film ! Et les répliques d’Audiard, toujours d’actualité « Aux quatre coins d’Paris qu’on va le retrouver, éparpillé par petits bouts façon puzzle… » … « Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ». Je ne m’en lasse pas, j’aimerais bien le revoir. Je vous accompagne ?

Troublée, Julie ne remarque pas les allusions de ces répliques. Elle réfléchit, quoi dire pour le dissuader. Prenant un air enjoué :
- Mon chéri tu n’y penses pas, c’est une soirée entre filles, ce soir on ne s’encombre pas de nos maris lui dit-elle en posant ses lèvres sur sa joue.

Vincent l’admet. Sans la regarder, il prend son téléphone sous son regard interrogateur :
- Tu appelles qui ?
- Thomas, le mari de Patricia, il est seul aussi ce soir. On pourrait aller boire une bière ensemble.

Julie blêmit, elle bafouille :
- Non, pas avec lui… Qu’est-ce qu’ils vont croire ? ça donnerait l’impression que vous nous surveillez toutes les deux.
- Tu as raison, elle ne le mérite pas, dit Vincent un petit sourire aux lèvres que Julie ne remarque pas.
- Si tu veux, nous pourrions les inviter un soir à dîner. J’en parlerais à Patricia. Dit-elle en pensant qu’il faudra qu’elle l’appelle demain.
- D’accord ma chérie. Ce soir, je commande une pizza. Je la mangerais devant la télé, en t’attendant. Tu ne rentreras pas trop tard ?
- Non bien sûr, nous mangerons juste un petit truc après la séance. Mais ne m’attend pas, couches-toi mon chéri.

Vincent n’insiste pas, il prend Julie dans ses bras, et l’embrasse tendrement :
- Viens ma chérie, nous avons un peu de temps. Patricia peut attendre.
- Gros bête, tu es insatiable, c’est pour ça que je t’aime dit-elle en se dégageant.
- Alors je t’attends, ne rentre pas trop tard pour ton câlin.
- Nous verrons demain matin. Je file, lui dit-elle en l’embrassant.

Depuis la fenêtre de leur chambre, Vincent regarde la voiture de sa femme s’éloigner. En se frottant les mains, il s’installe dans son fauteuil préféré, et se saisie de son téléphone pour appeler Thomas. Après avoir disserté de la pluie et du beau temps, il invente une fable. Il est seul, sa femme est sortie avec des collègues pour le boulot, repas d’affaires. Amicalement, il invite ses amis au restaurant :
- Nous pourrions aller à l’auberge « la ferme fleurie », le coin est sympa et la table excellente. Je réserve une table et je passe vous prendre.

En arrivant, Vincent aperçoit sa femme de loin, attablée avec un homme qu’il ne connaît pas. Alors c’est lui. Il a du mal à garder son calme. Il s’installe avec ses amis à une table, de telle façon que Thomas soit dans l’axe, pour que ce soit lui qui les voit le premier. Le garçon vient prendre leur commande, Vincent n’est pas à l’aise, il ne veut rien brusquer, mais aimerait bien que son piège se referme rapidement sur sa traîtresse.

Enfin, Thomas levant la tête, reconnaît Julie :
- Mais, n’est-ce pas Julie là-bas ?

Patricia tourne la tête, voyant son amie, sans réfléchir, elle se lève d’un bond et se précipite vers elle :
- Julie, quelle coïncidence !

Celle-ci sursaute, elle se sent prise en faute. Que va-t-elle pouvoir dire ? :
- Patricia, que fais-tu ici ? répond-elle gênée, son amie ne risque-t-elle pas de se poser des questions.
- Nous sommes venus dîner. Je suis avec Thomas et Vincent que tu as laissé seul ce soir. On a voulu lui tenir compagnie.

Julie blêmit en entendant le nom de son mari.

Resté à la table, innocemment, Thomas demande :
- C’est son repas d’affaires ? Qui est avec Julie ?
- Elle est avec son amant, lui répond Vincent le plus sérieusement du monde, sans détacher ses yeux de sa femme.

Thomas sursaute, croyant avoir mal entendu. Constatant le regard fixe de Vincent, il comprend qu’il va y avoir un drame. Il n’a pas le temps de réagir, Vincent fonce en avant pour rejoindre Patricia à côté de la table de sa femme et de son amant.

---oOo---
En deux enjambées, j’arrive à côté de leur table. Sans se retourner, Julie sent ma présence à ses côtés. Comme pétrifiée, tassée sur sa chaise, j’ai l’impression qu’elle s’est arrêtée de respirer. Je l’entends faiblement « Oh, mon dieu ! ».

Je l’interpelle d’une voix mielleuse, assez fort pour être entendu de tous :
- Bonsoir ma chérie, tu ne me présentes pas ?

L’amant, surpris par notre arrivée, s’est levé ne sachant pas à qui il a affaire. Il me sourit bêtement. Au son de ma voix, la tête enfoncée dans les épaules, Julie regarde son assiette sans oser lever les yeux.

Enfin, lentement elle relève la tête, son regard m’évite, je devine la peur sur son visage. En montrant son amant du menton, elle balbutie :
- Gé… Gérard.
- Ah ! C’est vous Gérard ?
- A qui ai-je l’honneur ? Me dit-il de façon très protocolaire.
- Je suis le mari de Julie… C’est donc vous qui baisez régulièrement ma femme.
- Oh ! s’exclame Julie outrée.
- Mais ma chérie, si Géraaard a réservé une chambre ici, c’est bien pour te sauter au dessert, non ?
- Chut pas si fort ! dit-elle en rougissant. Espérant que personne ne l’a entendue depuis les tables voisines
Patricia pousse un petit cri, elle vient enfin de réaliser la situation. Elle jette un regard au secours à son mari qui n’a pas quitté notre table. Nos amis se rendent compte que je me suis servi d’eux pour piéger ma femme.

Avant de s’éloigner, Patricia se penche à l’oreille de Julie :
- Tu aurais dû me prévenir ma chérie.

Sortant de sa torpeur, Julie a le courage de parler :
- Mon chéri, laisse-moi t’expliquer.
- Oui, explique-moi ce que tu fais ici. Car à un moment, j’ai cru que tu étais venue ici pour coucher avec ce monsieur.
- …- Oui, je t’écoute.
- Comment te dire, ce n’est pas ce que tu crois.
- Mais je ne crois rien, j’attends tes explications.

Les mots se perdent dans sa gorge. Elle éclate en sanglots :
- Mon chéri, pardonne-moi.

J’ai dû parler trop fort, le maître d’hôtel se précipite pour calmer le jeu. M’adressant à lui toujours aussi fort pour être bien entendu de tous les clients :
- Alors, c’est un bordel votre établissement ?

La salle est silencieuse, plus un bruit, les conversations se sont arrêtées. A une table voisine, une femme part précipitamment sous le regard embarrassé de l’homme qui l’accompagne.

Sans un mot, je leur tourne le dos et fonce vers mon véhicule bousculant quelques tables au passage. Julie se ressaisit, elle me court après, et me rattrape au moment où j’entre dans ma voiture. Elle frappe à la vitre de toutes ses forces :
- Laisse-moi monter mon chéri, je rentre avec toi. Je vais tout t’expliquer.

Trop bon, j’attends qu’elle soit assise à côté de moi pour démarrer. Je serre les poings, je serre les dents. Julie regarde fixement devant elle, je l’entends murmurer :
- Pardon, mon chéri, pardon.
- …- J’ai perdu la tête… je m’en veux tellement. Mais…- …- Ce soir j’avais décidé de rompre. Je ne voulais plus, j’étais si mal de te mentir. Je t’aime.

Nous arrivons chez nous, je n’ai pas prononcé un seul mot, pas un reproche. Seule ma colère peut se lire sur mon visage fermé. Nous nous couchons, je ne la touche pas, elle sanglote doucement.

Le lendemain, la curiosité l’emporte. Je m’enferme dans mon bureau pour me connecter à sa boîte mail, en vain, elle est bloquée.
J’ai plus de chance avec celle de Gérard. Je découvre qu’ils ont échangé plusieurs messages hier avant de se retrouver. Cet échange me rassure un peu :
- « As-tu parlé à ton mari ? »- « Non, je te l’ai déjà dit cent fois, je ne veux pas qu’il le sache. « - « Il faut choisir, un mot de toi et je quitte ma femme. »- « Ne lui dit surtout rien. Tu le sais, j’aime mon mari, je ne veux pas le quitter, ni lui faire du mal. Soit raisonnable, je suis bien quand je suis avec toi, ne compliques pas les choses. Nous en reparlerons ce soir. Je t’embrasse. »
Un dernier message a été envoyé par Julie ce matin même pendant que je dormais :
- « C’était une folie, j’aime mon mari, je ne veux pas le perdre. N’essaie pas de me revoir. Excuse-moi ».

Suivent plusieurs messages envoyés par Gérard à Julie avec à chaque fois le retour « Undelivered Mail Returned to Sender : User unknown » qui me font comprendre que Julie a supprimé son compte Gmail.

Les jours passent, je l’évite. Nous vivons côte à côte comme des inconnus. Elle n’ose pas me parler, je ne veux rien lui dire. Ma colère est retombée, l’heure n’est plus aux explications.

Est-ce la semaine suivante ? Plus tard ? Comment ça s’est passé, je ne sais plus… nous nous sommes retrouvés une nuit dans les bras l’un de l’autre. Je m’entends encore lui dire « Je t’aime ».

Quelques jours plus tard, nous nous envolons pour Venise, lieu de notre voyage de noces, pour un nouveau départ. Je décidé de tout oublier.

----oOo----
Voili, Voilà… c’est beau hein ! L’amour a triomphé…
Bon… J’entends déjà les commentaires de certains lecteurs qui trouvent que je trempe trop souvent mon clavier dans l’eau de rose. Une fin trop simple, trop fleur bleue, qui dégouline de guimauve… Que Julie n’a pas vraiment de remords, qu’elle recommencera. Et le coup de Venise, du voyage de noces, déjà vu cent fois… Alors Patrick, en manque d’inspiration ?

Oh là ! Oh là ! La critique est facile. Parodiant Cyrano de Bergerac, on aurait pu me dire :
« Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…En variant le ton, par exemple, tenez : »
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SEPARATION
Sans un mot, Vincent leur tourne le dos et fonce vers son véhicule bousculant quelques tables au passage. Julie se ressaisit, elle lui court après, et le rattrape au moment où il entre dans sa voiture. Elle frappe à la vitre de toutes ses forces :
- Laisse-moi monter mon chéri, je rentre avec toi. Je vais tout t’expliquer.
- Tu devrais plutôt t’occuper de nos amis, les pauvres. Raccompagne-les chez eux, ils doivent déjà se demander comment ils vont pouvoir faire. A moins que tu ne préfères profiter de la chambre que Gérard a réservée en ton honneur.
- Mais non mon chéri.
- Fais ce que tu avais prévu. Ce soir, pas la peine de rentrer à la maison. Demain tes valises seront prêtes.
- Noon dit-elle d’un ton plaintif.

Vincent démarre la laissant seule, les bras ballants sur le parking.

Julie a dû raccompagner Thomas et Patricia chez eux. Quand elle arrive, Vincent est dans leur chambre, en train de remplir une valise avec ses affaires. Elle n’ose pas entrer, regardant effarée sa valise sur le lit. Elle s’avance vers lui la tête basse, fait mine de vouloir se blottir dans ses bras :
- Pardon mon chéri. Ne me rejette pas.
- Tu me dégoûtes, je ne pourrais plus jamais te toucher… Alors, il avait bien réservé une chambre dans cet hôtel. Comme chaque fois, tu avais l’intention de coucher avec lui avant de rentrer chez nous, en te foutant bien de ma gueule.
- Mais non mon chéri.
- Pourquoi, il ne voulait pas te sauter ?
- Ne soit pas grossier.
- Excuse-moi, pas te sauter non, faire l’amour serait plus juste. C’est par amour que tu l’as retrouvé pour ce dîner, les yeux dans les yeux, à roucouler, avant de le suivre dans sa chambre pour vivre votre passion en oubliant ton mari, après un beau mensonge.
- Non, c’est toi que j’aime. Je n’ai aucun sentiment pour lui, juste une histoire de sexe que je regrette.
- Donc j’ai bien raison. Ce soir tu l’as retrouvé juste pour te faire sauter.

Elle part dans la salle de bain en pleurs. Vincent continue à remplir sa valise en vidant ses tiroirs, sa penderie. Elle revient les yeux rouges, séchant ses larmes d’un revers de main :
- Mon chéri, écoute-moi. Je ne sais pas ce qui m’a pris.
- Vous vous voyez souvent ? Depuis quand ?
- Depuis quelques mois, mais pas souvent. Il est commercial, il vient de temps en temps ici pour son travail.
- Tu l’as connu au bureau ?
- Ben oui. Il était sympa, il m’a invité à déjeuner, puis à dîner, je ne me suis pas méfiée, et un soir, je l’ai suivi dans cette auberge.
- Déjà une séance de cinéma avec Patricia.
- Oui dit-elle timidement. Il descend toujours ici. Il y a une semaine il m’a contacté, j’ai accepté cette soirée pour lui dire de vive voix que c’était fini.
- Tu penses que je vais te croire ?
- Pourtant, c’est la vérité.
- En plus, c’est sa boîte qui paye, la chambre, votre dîner en amoureux… sauf la pute pour la nuit, mais avec toi c’est gratuit… tout bénef pour lui.
- Tu me traites de… ! Comment peux-tu dire une chose pareille ? J’ai été faible. Je m’en veux, dit-elle en s’essuyant les yeux. Mais je n’ai jamais voulu te tromper.
- Tu ne voulais pas, mais tu as bien réussi. Et ne me dis pas que c’est sur un coup de tête. A chaque fois, pour le retrouver, tu as inventé un nouveau mensonge, sans états d’âme, à ce moment-là je n’existais plus.
- A chaque fois, je m’en suis voulu, après.
- Oui après… Ça ne t’a pas empêché de me mentir la fois suivante.
- …- Tu oses encore te regarder dans la glace. Tu oses encore vouloir te blottir dans mes bras, vouloir faire l’amour avec moi ? Tu penses à l’image que tu donnes de toi maintenant ? L’image que j’ai de la femme qui m’a juré fidélité, qui aurait pu être la mère de mes enfants ? Tu étais tout à mes yeux, tu n’es plus rien.
- Mon chéri, pardonne-moi, je te jure que c’est fini, jamais plus.
- C’est bien fini oui. Jamais plus avec moi. Va rejoindre ton amant.
- Non ! C’est toi mon unique amour. Il m’a séduite, je ne comprends pas comment, ni pourquoi tout ça est arrivé. Je ne l’aime pas. Je te l’ai dit, avec lui, ce n’était que pour le sexe.
- Donc, tu as besoin d’un autre homme pour jouir. Dis-le-moi franchement, je ne t’apporte pas le plaisir que tu attends.
- Non je ne te reproche rien. C’est moi la fautive.
- Je ne te suffis plus ?
- …- Hier, en partant, tu avais le feu au cul. Tu m’as repoussé quand j’ai voulu te prendre dans les bras. Tu te réservais pour ton amant. Que pour le sexe ? Tu avais envie qu’il te tire comme une chienne en chaleur.
- Oh ! Tu es vulgaire.
- Tu m’aimes pour le confort et la sécurité que je t’apporte, mais pour le sexe tu vas voir ailleurs. C’est bien ça ?
- Non voyons.
- Si je t’ai bien comprise, tu cherchais juste une queue pour te faire jouir ? Il serait content de savoir ça Gérard.
- Tu déformes tout.

Le soir, Vincent va se coucher dans la chambre d’amis.
Sa décision est prise, il consultera un avocat. Le lendemain, c’est lui qui fait sa valise, il part s’installer dans leur petit studio, malgré les supplications de Julie qui essaie de le retenir.

Pendant des mois, ils ne se voient plus. Ils ne se parlent que par l’intermédiaire de leurs avocats.

Un an après, le divorce est prononcé pour incompatibilité d’humeur. Vincent n’a pas voulu accabler Julie, un reste de tendresse.

Julie n’a jamais revu Gérard, elle ne l’aime pas. Tous les soirs elle regrette sa faiblesse, elle a perdu l’amour de sa vie pour une aventure sans importance… sans importance pour elle.

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VENGEANCE
Sans un mot, Vincent leur tourne le dos et fonce vers son véhicule bousculant quelques tables au passage. Julie se ressaisit, elle lui court après, et le rattrape au moment où il entre dans sa voiture. Elle frappe à la vitre de toutes ses forces :
- Laisse-moi monter mon chéri, je rentre avec toi. Je vais tout t’expliquer.

Il n’a pas le temps de lui répondre. Gérard, chevaleresque ne veut pas abandonner sa maîtresse, il l’a suivi, et veut se mêler de la conversation.

Vincent se penche, ouvre la boîte à gants et prend le pistolet qui s’y trouve (Ben oui, il y en a un, sinon foutue mon histoire Pfft ! ). Sa main ne tremble pas, il pointe son arme sur Gérard et tire deux balles coup sur coup. Sans aucune émotion, il regarde l’amant de sa femme s’écrouler comme une masse sur la chaussée.

Les yeux exorbités, Julie pousse un cri strident alertant tout le restaurant. Le personnel et les clients sortent et s’élancent vers le parking.

En larmes, Julie arrache le pistolet des mains de son mari, s’agenouille, retourne l’arme contre son cœur et tire à bout portant. Son corps tombe à côté du corps sans vie de son amant. Une flaque de sang se répand sur la chaussée.

Vincent se rend compte de ce qu’il a fait, de sa folie. En voulant se venger, il vient de perdre l’amour de sa vie. Fou de douleur, il s’empare du revolver encore chaud et demandant pardon à Julie, il appuie le canon sur sa tempe. Avant de tirer, il s’exclame de façon théâtrale « Adieu mon amour ! » …
« Oh là ! Ce n’est pas un peu trop…Un vrai mélo cette vengeance. Dans le drame, on pouvait faire plus… ou faire moins… Mais là t’y vas un peu fort ! ».

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SEPARATION Version 2
Sans un mot, je leur tourne le dos et fonce vers mon véhicule bousculant quelques tables au passage. Julie se ressaisit, elle me court après, et me rattrape au moment où j’entre dans ma voiture. Elle frappe à ma vitre de toutes ses forces :
- Attends, je vais tout t’expliquer.

Je baisse la vitre, prêt à démarrer :
- Montes, nous en discuterons à la maison.
- Non.
- Quoi ?
- Non. Je reste avec Gérard.
- Comment ça, tu restes avec Gérard ?
- Il y a longtemps que je voulais t’en parler. Ça ne va plus entre nous depuis plusieurs mois, admets-le. J’ai rencontré Gérard, nous nous aimons, j’ai décidé de refaire ma vie avec lui.
- Tu ne peux pas me quitter comme ça, sans en discuter. Montes.
- Je devrais te remercier, je ne savais pas comment te le dire. Tu m’as facilité la tâche.
- Mais … On pourrait…- Non, on ne pourrait rien…Au lieu d’en discuter calmement, tu t’es servi de nos amis pour me surprendre. Au restaurant, tu m’as fait honte.
- J’avais peur de te perdre, je t’aime.
- Ne rends pas les choses plus difficiles, ma décision est prise… Je passerais demain prendre mes affaires… Adieu Vincent.

Me laissant sans voix, elle retourne dans le restaurant rejoindre son amant, sous les yeux incrédules de Patricia et de Thomas.

De rage, je suis parti très vite, une boule au ventre. J’ai oublié mes amis, je ne saurais jamais comment ils sont rentrés chez eux.

Impossible d’admettre que tout soit fini entre nous, pendant des mois, j’essaie de la revoir, lui parler pour qu’elle revienne sur sa décision. Elle refuse de me voir, pour elle tout a été dit. Elle a pris un avocat, j’ai également dû en prendre un.

Par Thomas, j’ai appris qu’elle s’est installée rapidement chez Gérard qui avait quitté sa femme.

Un an après, notre divorce est prononcé pour incompatibilité d’humeur. Inutile de se déchirer pour rien, je n’ai pas voulu l’accabler. A quoi bon. Je ne lui veux aucun mal, un reste de tendresse.

Tous les soirs, seul devant son poste de télévision, Vincent regrette celle qu’il a perdue, l’amour de sa vie.

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DRAMATIQUE
Sans un mot, Vincent leur tourne le dos et fonce vers son véhicule bousculant quelques tables au passage. Julie se ressaisit, elle lui court après, et le rattrape au moment où il entre dans sa voiture. Elle frappe à la vitre de toutes ses forces :
- Laisse-moi monter mon chéri, je rentre avec toi. Je vais tout t’expliquer.

Elle fait le tour du véhicule, ouvre la porte et s’assied à côté de Vincent. Tassée sur son siège, elle n’ose affronter son regard.

Julie voudrait s’expliquer, dire quelque chose, un gros mensonge ou la vérité, enfin quelque chose pour sauver ce qu’il reste à sauver. Mais Vincent est trop en colère pour écouter quoi que ce soit. Les yeux rivés sur la route, il serre les dents sans prononcer un seul mot. L’explication, ce sera pour plus tard, à la maison.

- Mon chéri tu me pardonnes ? C’est la première fois, ce sera la dernière, je te le jure… Ralenti, tu roules trop vite.

Vincent ne dit rien, cramponné sur le volant, il fonce dans la nuit. Julie aimerait au moins un mot, qu’il l’engueule, mais pas ce silence :
- Dis quelque chose … dis-moi que je suis une salope… Attention, va un peu moins vite.
- …- Je t’aime, je ne veux pas te perdre… Ralenti voyons… Dis-moi que tu m’aimes, que tu ne m’en veux pas.

Un virage, la vitesse est trop élevée.
Vincent appuie sur le frein d’un coup de pied rageur. La voiture se bloque une fraction de seconde, bondit et repart dans sa course folle.
Le virage … Un coup de volant un peu brusque, Vincent appuie brutalement une seconde fois sur le frein. Comme si elle heurtait un obstacle invisible, la voiture s’envole, retombe sur le côté, roule sur elle-même et s’arrête après trois tonneaux.

Sur le siège avant, deux corps sans vie enlacés dans les bras l’un de l’autre, le visage en sang. Dans la précipitation, ni Julie, ni Vincent n’avaient bouclé leur ceinture de sécurité. Ensemble, ils ont été projetés violemment sur le pare-brise.

Les premiers témoins arrivés sur les lieux remarquent que le conducteur entoure la femme de son bras, et que celle-ci, la tête dans le creux de son épaule, lui serre la main comme s’ils avaient voulu mutuellement se protéger.

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CANDAULISME
Sans un mot, Vincent leur tourne le dos et fonce vers son véhicule bousculant quelques tables au passage. Julie se ressaisit, elle lui court après, et le rattrape au moment où il entre dans sa voiture. Elle frappe à la vitre de toutes ses forces :
- Laisse-moi monter mon chéri, je rentre avec toi. Je vais tout t’expliquer.

Vincent attend que Julie se soit installée à côté de lui pour démarrer. Durant tout le trajet, elle reste silencieuse, ne sachant pas comment Vincent va réagir.
Lui, ne veut pas lui faire de reproche, il ne peut pas. Il rêve, depuis tellement longtemps, de la voir faire l’amour avec un autre homme. Il lui en avait parlé plusieurs fois, c’est elle qui n’a jamais voulu. Alors pourquoi cet amant ?

Tout en conduisant, des images de Julie avec Gérard lui passent par la tête. Il bande, excité d’imaginer sa femme nue dans les bras de ce type, de les voir s’embrasser, se caresser, savoir qu’elle a joui avec lui :
- Qu’est-ce qui t’a pris ma chérie, pourquoi ces cachotteries ? Tu connaissais mon fantasme.
- J’ai voulu essayer seule avant de t’en parler. Une fois, deux fois… l’habitude était prise. Je ne savais plus comment te le dire. J’ai trop hésité, mais c’est vrai j’aurais dû. J’avais peur de ta réaction. Tu m’en veux ?
- Non bien sûr. Tu sais que ça m’excite de te savoir avec lui, de savoir qu’il t’a fait jouir, que tu as aimé le sucer. Mais j’aurais aimé te regarder faire.
- Pardonne-moi, lui dit-elle en lui massant la bosse sur son pantalon.

A peine le temps d’arriver, Vincent bascule Julie sur leur lit, et remplace avantageusement Gérard. La maison résonne du cri strident que pousse Julie alors que son mari se répand en elle.

La vie a repris son cours. Ne voulant pas culpabiliser son épouse, Vincent n’a plus jamais évoqué cette soirée. Mais, il y pense souvent et se branle en les imaginant.
Julie n’a plus revu Gérard, pour elle les mensonges c’est fini. Elle est reconnaissante à Vincent qui lui prouve son amour tous les soirs avec vigueur.
Dans les jours qui ont suivi, elle a dû supporter les questions de son amie Patricia. Ses réponses sont restées vagues, ce n’est pas à elle qu’elle fera des confidences.

Voulant lui montrer qu’il lui a pardonné ce petit écart, Vincent a préparé un dîner en amoureux pour son anniversaire, un traiteur a été mis à contribution. Au dessert, il éteint les lumières du salon et revient de la cuisine avec un gros gâteau décoré de 32 bougies. Julie est heureuse, son mari est prévenant, plus amoureux que jamais. En rentrant du bureau aujourd’hui, elle ne se doutait pas vivre cet instant magique qu’il lui offre, la nuit sera chaude.

Alors qu’elle souffle les bougies et que Vincent entonne « Joyeux anniversaire », la sonnette de l’entrée retentit. Qui peut bien venir les déranger à cette heure ?

Vincent va ouvrir et revient avec Gérard le sourire aux lèvres, un gros bouquet à la main. Manifestement, il est heureux de revoir Julie.

A peine remise de sa surprise, Julie prend machinalement les fleurs qu’il lui tend :
- Merci.

Très décontracté, sans quitter son sourire de circonstance, Gérard se penche et l’embrasse sur les deux joues :
- Bonjour Julie. Bon anniversaire.

Un peu perdue par cette arrivée soudaine, Julie regarde son mari, interrogative :
- J’espère que tu apprécies ton cadeau ?

Elle n’a pas le temps de répondre, Gérard la prend dans ses bras et pose ses lèvres sur les siennes sous le regard émerveillé de Vincent.

Pas besoin de grandes explications, Julie a compris, ravie de revoir Gérard à qui elle pense encore souvent. Sans réfléchir, elle accepte le cadeau de son mari, en pensant que le cadeau sera aussi pour lui :
- Merci mon chéri.

Julie s’assied entre les deux hommes. Gérard lui caresse le bras, se penche et l’embrasse du bout des lèvres, puis à pleine bouche, tandis que Vincent remplit les verres et les invite à trinquer tous ensemble.

A la santé de chacun ! Tout en fixant Vincent, Gérard commence à peloter Julie, une main sur un sein, l’autre sur sa cuisse. Vincent les regarde, enchanté de pouvoir enfin réaliser son fantasme.

Voulant lui faire plaisir, Julie se penche et lui murmure à l’oreille :
- Déshabille-moi mon chéri.

Vincent ne se le fait pas dire deux fois. Fébrile, il tremble en ouvrant le chemisier de sa femme. Il la fait se lever, défait son soutien-gorge, sa jupe, descend sa culotte face à Gérard qui ne perd rien du spectacle. Entièrement nue, il pose délicatement ses lèvres sur les siennes, et l’invite à rejoindre son amant qui l’accueille sur le canapé. Lui s’assied dans un fauteuil face à eux :
- Bon anniversaire ma chérie.

Sans plus se soucier de lui, Gérard et Julie retrouvent les gestes qu’ils croyaient avoir oubliés. Il lui caresse les seins en l’embrassant, elle le masse entre les jambes. Se redressant, elle défait sa ceinture, ouvre son pantalon pour en extraire un sexe déjà bien tendu. Gérard s’appuie au dossier du canapé, ferme les yeux et laisse Julie le branler lentement, comme elle en a l’habitude. Vincent est fasciné, sa femme va vibrer sous les caresses d’un autre homme, il va la voir jouir avec lui.

Leurs regards se croisent, Julie lui sourit. Sans le quitter des yeux, elle prend la queue de Gérard dans sa bouche pour une fellation dont Vincent croyait avoir l’exclusivité. Immobile, il ressent ce que Gérard doit ressentir.

Julie se souvient, son corps se souvient. Elle a envie de retrouver l’intimité qu’elle a connue avec Gérard quand ils étaient amants. Elle le prend par la main et l’entraîne dans leur chambre.

Voyant Vincent faire mine de les suivre, avec un grand sourire, elle lui envoie un baiser :
- Attends-moi là mon chéri.

Obéissant, Vincent regarde sa femme fermer la porte derrière eux. Ce n’est plus un fantasme. Fixant la porte close, il les voit nus sur leur lit, sur le lit conjugal, il voit sa femme embrasser amoureusement Gérard, il voit Gérard la renverser, lui écarter les jambes, la pénétrer pour jouir en elle. Il ferme les yeux pour mieux goûter cet instant, qu’il espérait, qu’il redoutait un peu.

Un cri, celui du bonheur que Gérard vient d’apporter à Julie, le sort de de sa torpeur.

Et puis plus rien… le silence.

Quand il entend l’eau de la douche couler, il devine Julie se lavant de la jouissance de son amant.
Que fait Gérard, où est-il ? Un nouveau cri de Julie répond à sa question, il est avec elle.

Vincent réalise qu’il a sa queue raide dans la main, il ne se souvient pas du moment où il a ouvert son pantalon. En rêvant, il a dû la sortir inconsciemment pour se branler en entendant les soupirs de sa femme. Son bonheur est complet, il sourit pensant à la nouvelle vie qui s’ouvre devant eux :
- Tiens, il faudra que je demande à Gérard s’il est marié.

---oOo---
EPILOGUE
Julie est dans la cuisine, elle prépare le petit déjeuner. Vincent dort encore. C’est pourtant lui qui nous raconte la fin de cette histoire.

L’odeur du café et du pain grillé me chatouille allègrement les narines, j’ouvre un œil. Aïe ma tête ! Quelle soirée ! j’ai un peu abusé de la bouteille, nous avions invité nos amis à « La ferme fleurie », une petite auberge à la sortie de la ville.
Comment sommes-nous rentrés ? Je ne me souviens plus.

J’ai beau avoir un mal au crâne carabiné, je bande, normal le matin. Pourquoi ces mots se bousculent en boucle dans ma tête « C'est un roc ! ... C'est un pic !... C’est un cap ! … », d’où je sors tout ça ?

Essayant de reprendre mes esprits, je n’ai pas fait attention à Julie qui vient d’entrer dans notre chambre :- Tu es réveillé mon chéri.
- Humm ! dis-je la bouche pâteuse. Ma tête est prête à exploser.
- Pas étonnant avec ce que tu as bu hier soir. Boire autant, ce n’est plus de ton âge, enfin je te pardonne, pour ton anniversaire.
- …- Dis donc, tu as eu une nuit sacrément agitée. Tu donnais des coups de pied, tu grognais, je ne comprenais rien à ce que tu racontais.
- Je ne sais pas, aucun souvenir, peut-être un rêve, ou un cauchemar, lui dis-je alors qu’un peu mal à l’aise, des images me reviennent en mémoire.

Julie se penche, elle m’embrasse sur la joue en riant :
- T’as un an de plus mon vieux, fallait pas jouer les petits jeunes… Viens prendre un bon café, après ça ira mieux.
- J’arrive.
- Il faut aussi que tu rappelles Thomas.
- Pourquoi ?
- Tu n’étais pas en état et moi je n’aime pas conduire la nuit. Avec Patricia et son ami Gérard, ils nous ont raccompagnés hier soir. Ils m’ont même aidée à te coucher, je n’aurais jamais pu te porter seule. Tu ne te souviens plus ?
- Pas vraiment non.
- Il faudra d’ailleurs que l’on retourne chercher notre voiture, je l’ai laissé sur le parking.
- Humm ! Oui, oui, plus tard.
- Et ce matin mon chéri, tu pourrais débloquer ma boîte mail ? Je t’en ai parlé hier, je n’arrive plus à lire mes messages.

Les avis des lecteurs

Histoire Erotique
Tout sauf le candaulisme le reste ça va .

Histoire Libertine
Le candaulisme non surtout qu’elle s’est barré dans leur chambre avec l’amant et ça c’est impossible.



Texte coquin : Variations amoureuses
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