COLLECTION ÉTRANGE PHÉNOMÈNE. Les fantômes libertins (1/5)

- Par l'auteur HDS CHRIS71 -
Récit érotique écrit par CHRIS71 [→ Accès à sa fiche auteur]
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Récit libertin : COLLECTION ÉTRANGE PHÉNOMÈNE.  Les fantômes libertins (1/5) Histoire érotique Publiée sur HDS le 14-12-2018 dans la catégorie A dormir debout
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COLLECTION ÉTRANGE PHÉNOMÈNE. Les fantômes libertins (1/5)
Je viens d’épouser le Comte Edgar de la Motte, devenant par la même Anne Comtesse de la Motte, je viens d’avoir 20 ans.
C’est lors d’une soirée à la préfecture de Vendée que je l’ai rencontré.
Sans être noble, je fais partie de ce que nous pourrions appeler la haute société de la région.
Papa est magistrat et maman a toujours été l’épouse dévouée que l’école en Angleterre qu’elle a fréquentée l’avait préparé.
Moi, c’est en Suisse qu’ils m’ont envoyé jusqu’à il y a quelques semaines où mes études des langues, mais surtout des bonnes manières ont fait de moi une future épouse parfaite pour mon futur mari.

Edgar, c’est ce soir que je le rencontre, il a presque trente ans, mais est très bel homme.
Je connais tout de lui, non pas de sa vie, mais de son anatomie. Dans l’école où j’étais, Miss Agathe nous donnait des cours d’éducation sexuelle.
Il ne faut pas se méprendre, pas de cours nous disant comment le sexe doit être pratiqué, mais sur « le grand chauve et les deux orphelines ».
C’était ma meilleure amie Suzanne, fille de professeur de la fac de Bordeaux, qui gardait secrètement un petit appareil d’enregistrement où elle avait enregistré des chansons populaires.
À l’école toute forme d’appareils était proscrite, nous devions nous concentrer sur l’apprentissage des bonnes manières et sur l’étude des grands auteurs aussi bien en littérature qu'en musique.
Hugo, Mozart, Lamartine dont nous apprenions les poèmes ou encore Beethoven qui était sourd.
Alors, Pierre Perret ne faisait pas partie du Panthéon de Miss Olga, polonaise d’origine, comme Chopin qu’inexorablement nous devions écouter en début et fin de cours.

J’avais horreur des cours sur les peintres de toutes générations ou époques, je n’avais pas un œil pouvant les comprendre.
Cependant, j’étais championne pour la cuisine que l’on apprenait afin de préparer de bons petits plats à nos maris.
La cuisine, j’ignore si je la pratiquerais après notre mariage avec Edgar, il habite un château centenaire dans notre Vendée et j’apprends vite que j’aurais plusieurs serviteurs.
Propriétaire terrien, il exploite son domaine et la fortune de ses parents hérités de la chouannerie.

Quand je le rencontre dans cette soirée, il est un peu l’attraction, tout le monde parle de ce beau ténébreux qui doit choisir une épouse ce soir.
Nous sommes plusieurs jeunes filles, mais aucune de notre école autre que moi.
C’est vers moi qu’il vient, maman à mes côtés semble ravie.
J’ai l’impression qu’elle a amené sa vache au marché pour qu’un maquignon vienne lui flatter la croupe.

Mais ce premier sentiment négatif passé, je suis fière d’être le point de mire de toutes ces femmes qui auraient certainement aimé emmener le comte dans leur lit.

Dans les semaines suivantes, il m’épouse dans notre château, une fête qui fera date dans la région comme chaque fois que le seul descendant par génération de sa famille épouse une jeune fille de bonne famille.

Je suis vierge quand je m’apprête à vivre ma nuit de noces après cette journée épuisante.
Mes affaires ont été apportées sans que je n’aie rien eu à faire, j’hérite d’une des nombreuses chambres du château.
Je comprends vite que le Comte fera chambre à part quand je le vois franchir la porte le menant dans celle voisine.

Ce soir c’est dans ma chambre qu’il m’amène dans ses bras viriles, avant de m’ôter ma robe blanche, dont je peux dire qu’elle est immaculée, il ne m’a pas touché avant ce moment.
J’en fais de même pour lui, découvrant le grand chauve, pas si chauve que ça d’ailleurs car avec ma main quand je le présente à mon vagin, je sens nettement ses poils et les miens.
À l’école, nous avions des cours de maintien et d'hygiène corporelle.
Miss Adam propriétaire de notre école nous faisait une toilette intime, nous taillant le tablier comme elle disait.
Elle s’en cachait, mais la nuit nous entendions Chopin dans sa chambre mitoyenne à son bureau, lui-même ayant une porte donnant sur la chambre de Miss Olga.
Certaines de mes amies, élèves comme moi, disaient que les nuits où nous entendions Chopin, Miss Adam venait brouter le gazon de Miss Olga.
Cela était fréquent, elle devait aimer la brouter.
Avec nous, aucun geste déplacé, juste le rasoir à l’ancienne avec un manche en ivoire qu’elle maniait avec dextérité après nous avoir badigeonné de crème à raser.
Hier à quelques heures de mon mariage, maman m’a conduit à son institut de beauté où là, c’est une professionnelle qui me l’a fait, avant de me faire un massage qui m’a échauffé le sang.

- Êtes vous prête à devenir femme, vous m’avez dit que j’étais le premier et malgré les mœurs de notre époque je vous crois.
De toute façon, j’ai reçu le certificat de Miss Adam, me certifiant que vous étiez bien vierge.

Je comprends mieux la visite que le docteur nous faisait passer régulièrement, il devait contrôler que malgré nos corps qui s’éveillaient à la vie nous commencions à être émoustillées avec le risque de faire une bêtise.
Je comprends mieux pourquoi Suzanne était partie du jour au lendemain, ainsi que Miss Agathe.
J’avais cru que c’était à cause de l’enregistreur que Miss Adam avait dû découvrir, mais rapidement le bruit à couru que les deux jeunes femmes avaient les mêmes rapports que notre directrice avec Chopin.
C’est à cette occasion que j’ai appris qu’il existait des godes, que nous pouvions nous faire pénétrer dans la chatte alors que jusqu’à ce jour je connaissais le mot de vagin appris dans ces mêmes cours de Miss Agathe.

Je sens que mon sexe s’ouvre, je sens qu’il avance régulièrement en moi, j’ai un peu mal.
J’ai horriblement mal quand après un blocage, il pousse et que je sens que je m’ouvre.
Je ne vais pas être rabat-joie, mais je sais grâce aux cours d’éducation sexuelle que le Comte vient de franchir mon hymen.
Je sais qu’il va me remplir de sa semence et que si tout marche bien, mes règles disparaîtront jusqu’à la naissance de notre premier fils.
Sa semence en moi, il se lève et quitte ma chambre rejoignant ses appartements.

Dans les jours qui suivent, je suis une bonne épouse comme on m’a appris à l’être dans mon école pour femelle reproductrice.
Chaque fois que mon mari veut me mettre sa semence, je soulève ma chemise de nuit et il recommence ce que nous avons fait dès le premier soir.
Je suis anxieuse, je suis réglée comme du papier à musique. Vais-je pouvoir annoncer au Comte que sa semence a été efficace et que dans neuf mois nous serons trois ?

- Ma mie, soulevez votre chemise, j’ai envie de vous honorer.
- Edgar, je vais vous contrarier, mon sang coule, pour l’avenir de notre famille, il nous faudra recommencer,
Pendant trois mois, chaque fois que j’ai mes règles, je vois le visage de mon époux de plus en plus se fermer.
Il me demande même que j’aille consulter mon gynécologue.
En bonne épouse, je m’y soumets, verdict, bonne pour avoir un enfant.
À l’énoncé du verdict, sur le rapport qu’il fait parvenir au Comte, une certaine tension s’établit dans notre couple.
Ce rapport sous-tendait que c'était mon mari qui aurait des problèmes.
Dans notre milieu, c’était reconnaître qu’il n’était pas un homme, mais il a recommencé à m’honorer.

Ce soir comme il le fait régulièrement il m’a rejoint mais il ne m’a pas baisée.
Je dis baisée car la jeune vierge sortante de son école a évolué dans la vie et je sens que l’amour ce n’est pas ça.
Quelle heure est-il quand j’entends du bruit et même de la musique dans le bas de notre château ?
Edgar pour la première fois depuis ma nuit de noce est resté près de moi. Je le secoue, il rechigne à se réveiller, il grogne et se retourne.
Je réessaye, sans plus de succès.
Prenant mon courage à deux mains, je me lève.
Qui de nos serviteurs peut avoir eu l’outrecuidance de démarrer la radio dont nous nous servons que très rarement ?
Le comte et moi préférons lire les livres de notre grande bibliothèque où les plus grands auteurs ont leur place.
Une fois levée, je mets mes mules et je sors de ma chambre, la musique me parvient plus forte, je n’ai pas rêvé, c’est une valse qui est jouée.
Je descends l’escalier majestueux à double colonne, je passe devant les portraits de tous les ancêtres mâles de mon mari.
Au rez-de-chaussée, une jeune femme sort des commodités, nue comme moi quand je prends mes bains.
Je l’interpelle, mais elle ne me répond pas.
Je la suis dans notre grande salle où avec mon mari, il est prévu que nous ferons de grandes réceptions.
La porte franchie, ce que je vois est impensable pour une jeune femme de notre époque.
Des dizaines d’hommes et de femmes nus.
La jeune femme qui me précédait vient s’agenouiller au pied d'un vieux monsieur avachi dans le fauteuil où j’aime à me reposer et lire.
Depuis mon mariage, à part donner des ordres au personnel, la lecture et ma baignoire sont mes seuls centres d’intérêt.
Une jeune femme s’approche de moi, grande, les seins en forme de poire, sa chatte brune bien entretenue, taillée en triangle.
Va-t-elle au même institut que maman ?
Mais quand elle s’approche, je reconnais Miss Adam.
Que fait-elle chez moi ?

- Vous voilà chère enfant, la seule chose que j’ignore c’est de quelle époque vous venez.

Je suis étonnée de cette question, mais je lui réponds, pressée de savoir ce que tout ceci veut dire.

- 2018, madame.
- Je vois, vous vous demandez comment la directrice de l’école qui vous a formé pour devenir l’épouse du Comte de la Motte se retrouve devant vous. Comment ses parents l’ont appelé ?

Je n’y comprends rien, mais je réponds.

- Edgar, Miss Adam.

Elle éclate de rire.

- Je comprends votre confusion, Miss Adam est l’une de mes descendantes, nous sommes en 1602, le roi Henri IV dirige notre pays.

Que m’arrive-t-il, que veut dire ce qui se passe, pourtant devant moi, des musiciens sur une estrade qui n’était pas dans notre salle quand je suis montée me coucher, jouent habillés, les yeux fixes, il me semble qu’ils sont aveugles.
Que veulent dire ces hommes et ces femmes qui sont vautrés dans nos différents divans, fauteuils et même notre table immense où une grande rousse se fait pénétrer par un homme au sexe démentiel…

Merci à Anne pour ses corrections.

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