COLLECTION JEUNE – VIEUX. Les moineaux (1/2)
Récit érotique écrit par CHRIS71 [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 19-12-2018 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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COLLECTION JEUNE – VIEUX. Les moineaux (1/2)
Que fait ce jeune homme tout seul, tous les samedis après-midi dans les jardins du Luxembourg, assis sur le même banc à repousser les pigeons pour que les moineaux viennent picorer les boulettes de pain de mie sorties du paquet posé à son côté ?
Il semble bien seul et bien songeur.
À 60 ans, je commence à me défraîchir, mes mains commencent à perdre leur rondeur, mes tendons commencent à être plus découpés.
Quand je dis 60, c’est un peu exagéré, j’ai 59 ans 1/2.
J’ai toujours fait comme cela.
Ça faisait hurler Charles avant qu’il ne me quitte il y a presque 10 ans, j’avais 50 ans, voyez, je suis indécrottable, j'avais 49 ans ½.
Dès le lendemain de mon anniversaire, je donne toujours l’âge que j’aurai dans un an, c’est pour cela qu’il râlait, il avait horreur que je me vieillisse.
Est-ce le fait qu’il avait cinq ans de plus que moi, je ne le saurais jamais ?
Depuis, je vis pour deux choses : sa tombe que j’entretiens tous les matins ainsi que celle de mes parents et de mes grands-parents.
J’apporte des graines que je donne aux pigeons et moineaux qui pullulent dans ce cimetière Montparnasse situé à quelques centaines de mètres de chez moi.
J’habite dans le boulevard du même nom que le cimetière.
J’ai un appartement de quatre pièces acheté avec Charles, dès que la pharmacie, qu’il avait acquise dans ce même quartier eut dégagé des bénéfices importants, car le prêt que nous avions fait avait été remboursée.
Il disait toujours que ce serait notre capital pour nos vieux jours.
Nous rêvions de la vendre pour nous retirer en Bretagne à Quiberon où nous avions la maison de pécheur de ses parents.
J’y vais encore tous les étés pendant trois mois, de juin jusqu’à septembre, avec retour à Paris à la fin des beaux jours mais surtout avant le froid.
La maison de Quiberon étant mal isolée, je me mets le chauffage hors gèle ce qui ne me revient pas trop cher.
Dans cette maison que j’entretiens au minimum, le bateau de pêche du papa de Charles est en cale sèche sur une partie de la pelouse.
Il commence à se défraîchir, mais il est là comme souvenir.
Je rechigne à m’en séparer, sur l’arrière, est gravée une date, 1902, il a 116 ans.
Juste après sa mort, je l’ai fait mettre là alors que lorsque nous prenions quelques vacances, il partait en mer et nous ramenait bars et autres maquereaux qui constituaient notre principale source d’approvisionnement avec les fruits de mer qu’il rapportait en remontant de sa pêche.
Je fais attention à l’argent car bien que je n’aie pas eu d’enfant, je n’ai jamais travaillé.
J’étais à 100 % au service de mon mari du matin où le réveil sonnait à 6 heures jusqu’au soir 22 heures.
À cette heure immuable, il éteignait la télé, films ou émissions qu’il avait choisi terminés ou pas, il coupait pour ne pas gêner les voisins.
C’est à 22 heures que, deux fois par semaine, j’avais mon moment de plaisir.
En hommes réglé comme du papier à musique, il me faisait voir qu’il était mon homme.
Sa verge bien développée, du moins avec le peu de comparaison que j’en avais étant vierge car je l’avais rencontré en venant sur la tombe de mes parents au cimetière où tous reposent aujourd’hui.
Il me faisait l’amour simplement, mais j’en tirais un peu de plaisir.
Oh, bien loin de l’orgasme dévastateur que certaines femmes semblent ressentir dans les films où des scènes un peu chaudes semblaient le gêner.
C’est à la Toussaint que nous nous sommes croisés, il venait sur la tombe de sa première femme tuée en traversant la route fauchée par un chauffard sur un passage piéton.
À cette époque, je venais sur la tombe de mes grands-parents et plus particulièrement de ma grand-mère que j’avais beaucoup aimée.
Je portais un bouquet de chrysanthème bien trop lourd pour moi, j’avais choisi le plus gros, peu importait le prix.
- Permettez que je vous aide madame. Je viens de fleurir la tombe de mon épouse votre pot semble bien lourd, surtout avec le sac que vous portez.
Avant que je n’aie le temps de me poser la moindre question, il m’a pris le pot des mains.
- Allons-y, je vous suis.
- Attendez, je vais profiter de ce que vous m’aidiez pour prendre un broc d’eau pour laver la tombe et arroser cette plante, j’ai tout ce qu’il faut dans ce sac. Les points d’eau sont éloignés de la tombe de ma grand-mère, je pourrais rester quelques minutes de plus près d’elle.
C’est ainsi que nous avons fait connaissance, la tombe de sa femme étant trois tombes plus loin que celle de grand-mère et grand-père, mais que je n’avais jamais connus.
Nous sommes repartis, il m’a offert un verre.
Deux jours plus tard, je visitais sa chambre d’étudiant finissant ses examens pour devenir pharmacien et il me dépucelait dans la même position que celle que j’ai eue tout au long de notre vie sexuelle.
Je ne l’ai pas quitté jusqu’au jour où Arlette sa préparatrice en pharmacie m’a appelé pour que je vienne, mon mari ayant un problème.
Cinq minutes après j’étais à la pharmacie, il était dans son bureau, le médecin voisin qu’il consultait était arrivé en urgence et essayant de le ranimer.
Rupture au niveau du cœur, mort instantanée, tous ont essayé de me rassurer en me disant qu’il n’avait pas souffert.
Enterrement, vente de la pharmacie et succession devant le notaire, ça fait dix ans et si j’ai fait mon deuil, j’ai mis en sommeil ma sexualité.
Je parle du jardin du Luxembourg à deux pas de chez moi et aussi du cimetière Montparnasse car ce sont les deux lieux où je vais tous les jours, qu’il pleuve ou qu’il neige le matin.
Bien sûr quand je suis à Paris et quand il fait beau, l’après-midi, je m'installe dans les jardins du Luxembourg avec un livre et des graines.
C’est ainsi que j’ai vu ce jeune homme repoussant les pigeons, il était sur un banc et moi sur un autre non loin de lui.
Ce samedi, il est là sur son banc, mais celui où je veux m’asseoir est occupé par des amoureux qui se bécotent.
Je passe mon chemin et je vais m’asseoir loin de lui.
Le dimanche matin, cimetière.
Sur un banc le jeune homme est là avec sa mie de pain, des pigeons qu’il repousse comme dans l’autre jardin.
Je m’assieds à ses côtés.
- Jeune homme, je m’excuse de vous importuner, je vous vois régulièrement tous les samedis au jardin du Luxembourg, c’est la première fois que je vous vois ici.
- Ma nounou est enterrée dans cette tombe sans pierre tombale en face de nous, je lui tiens compagnie en donnant à manger aux moineaux.
- Aux moineaux, je vous vois repousser les pigeons, vous ne les aimez pas !
- Ils polluent partout, ils se multiplient au détriment des autres espèces, j’aime la nature et j’aime les moineaux, c’étaient les oiseaux préférés d’Alice.
- Alice, votre nounou, elle avait quel âge, si cela ne vous gêne pas de me répondre ?
- Non, il n’y a rien à cacher, elle avait 84 ans.
- Habitez-vous dans le quartier ?
- Oui, deux pièces boulevard Raspail.
- Je vous vois toujours songeur, avez-vous des soucis ?
- Oui, je n’ai pas de revenu, et le bail d’Alice finit dans trois jours, je n’ai aucun moyen de louer un autre logement.
- Et pourtant vous achetez du pain de mie pour les moineaux.
- Ma petite personne n’est rien comparée au problème de la nature, je suis écolo.
J’aurais bien une petite idée pour l’aider, mais je ne le connais ni d’Éve ni d’Adam.
Je le salue et je vais sur la tombe de Charles.
Le soir dans mon lit, j’ai du remords à n’avoir pas aidé ce jeune homme, mais la vie est ce qu’elle est, jusqu’au samedi je ne pense plus à lui.
Le samedi il est là au jardin du Luxembourg, il me reconnaît et me salue.
À ses pieds un sac de sport et son sac de pain de mie.
- C’est fait, je suis à la rue, j’ai toutes mes affaires dans ce sac. Ce soir je vais chercher un coin vers la Seine sous un pont.
Je me souviens de mes remords dimanche dernier au cimetière et du prénom qu’il m’avait donné.
- Yvon, vous semblez un garçon à qui l’on peut faire confiance.
J’ai un grand appartement boulevard Montparnasse, si vous le désirez, je peux vous héberger le temps de vous retourner.
- Vous êtes gentille, mais j’aurais peur de vous déranger.
- Si je vous le propose, c’est que j’ai réfléchi que je pouvais vous aider dimanche dernier au cimetière, vous savoir à la rue, m’empêcherait de dormir.
De toute façon, dans huit jours je prends mes quartiers d’été à Concarneau, il faudra bien vous débrouiller. Venez.
Je l’installe dans la chambre inoccupée, elle aurait dû être la chambre du bébé jamais venu.
Je lui fais voir la salle de bain. L’étagère où Charles avait sa brosse à dents est libre, il peut sortir la sienne.
Après que nous avons dîné, je l’entends se doucher, je suis contente, il a de l’hygiène. Il fait chaud, il vient près de moi en pantalon de pyjama sans le haut, il faut dire que ces premières chaleurs de ce mois de mai sont étouffantes dans ce vieil appartement.
Je ne peux m'empêcher de le regarder.
Il est bien découpé, ses muscles sont saillants, il doit faire du sport.
C'est un jeune homme musclé.
Je me lève et, comme tous les soirs avant de regarder la télé, je vais moi aussi me doucher dans ma baignoire.
J’évite les bains, ça consomme trop d’eau, je suis moi aussi écolo à mes heures.
De retour dans le salon, je le vois assis sur le canapé, je m’assieds à ses côtés.
Il y a un fauteuil face à ce canapé, mais c’est celui de Charles et depuis sa mort personne, même pas moi, ne s'est assis dedans.
Je suis contente de ne pas avoir à lui expliquer ce genre de manie de vieille bonne femme.
J’ai comme chaque soir mis un peignoir léger et un slip, c’est tout, mais je suis une femme vieillissante et sérieuse.
Il regarde un documentaire sur Arte, je regarderais bien les chansons sur la 2, mais je ne dis rien, j’aime les animaux.
Il y a une heure que nous sommes côte à côte quand il se penche et il pose naturellement sa tête sur mon épaule, je suis étonnée mais je ne dis rien, il a fait ça si naturellement.
Un moment, je sens qu’il croise son bras et que sa main cherche mon sein par dessus mon peignoir.
Il est moyennement gros, mais là encore, ce geste m’a paru très naturel.
Je devrais m’offusquer, mais je suis si bien, mon sein a réagi, sa pointe habituellement invisible, sort de sa torpeur, une certaine chaleur irradie mon corps. Je ne le vois pas mais mon téton doit être dressé.
J’ai honte de dire que depuis dix ans, ma chatte mouille, j’ai envie d’y porter mes doigts, mais je reste de marbre, nous avons quarante ans d’écart.
- Oh pardon Maryse, j’étais dans mes pensée, je repensais à Nounou.
Tous les soirs nous regardions la télé et depuis ma plus tendre enfance, je lui mettais la main sur son sein. Je pouvais le téter, elle me laissait faire, c’était son plaisir et le mien.
Une nouvelle fois, j’aurais dû le rembarrer, il pourrait être mon petit-fils.
Au lieu de cela, je lui prends la tête et je fais ce que je n’ai jamais fait avec Charles, j'écarte un pan du peignoir un seins apparaît avec un téton brun dressé.
Je lui laisse prendre ce sein en bouche.
Mon dieu, je sens que je perds pied, que me réserve cette décision de faire venir ce jeune homme chez moi… ?
Corrigé par Anne.
Il semble bien seul et bien songeur.
À 60 ans, je commence à me défraîchir, mes mains commencent à perdre leur rondeur, mes tendons commencent à être plus découpés.
Quand je dis 60, c’est un peu exagéré, j’ai 59 ans 1/2.
J’ai toujours fait comme cela.
Ça faisait hurler Charles avant qu’il ne me quitte il y a presque 10 ans, j’avais 50 ans, voyez, je suis indécrottable, j'avais 49 ans ½.
Dès le lendemain de mon anniversaire, je donne toujours l’âge que j’aurai dans un an, c’est pour cela qu’il râlait, il avait horreur que je me vieillisse.
Est-ce le fait qu’il avait cinq ans de plus que moi, je ne le saurais jamais ?
Depuis, je vis pour deux choses : sa tombe que j’entretiens tous les matins ainsi que celle de mes parents et de mes grands-parents.
J’apporte des graines que je donne aux pigeons et moineaux qui pullulent dans ce cimetière Montparnasse situé à quelques centaines de mètres de chez moi.
J’habite dans le boulevard du même nom que le cimetière.
J’ai un appartement de quatre pièces acheté avec Charles, dès que la pharmacie, qu’il avait acquise dans ce même quartier eut dégagé des bénéfices importants, car le prêt que nous avions fait avait été remboursée.
Il disait toujours que ce serait notre capital pour nos vieux jours.
Nous rêvions de la vendre pour nous retirer en Bretagne à Quiberon où nous avions la maison de pécheur de ses parents.
J’y vais encore tous les étés pendant trois mois, de juin jusqu’à septembre, avec retour à Paris à la fin des beaux jours mais surtout avant le froid.
La maison de Quiberon étant mal isolée, je me mets le chauffage hors gèle ce qui ne me revient pas trop cher.
Dans cette maison que j’entretiens au minimum, le bateau de pêche du papa de Charles est en cale sèche sur une partie de la pelouse.
Il commence à se défraîchir, mais il est là comme souvenir.
Je rechigne à m’en séparer, sur l’arrière, est gravée une date, 1902, il a 116 ans.
Juste après sa mort, je l’ai fait mettre là alors que lorsque nous prenions quelques vacances, il partait en mer et nous ramenait bars et autres maquereaux qui constituaient notre principale source d’approvisionnement avec les fruits de mer qu’il rapportait en remontant de sa pêche.
Je fais attention à l’argent car bien que je n’aie pas eu d’enfant, je n’ai jamais travaillé.
J’étais à 100 % au service de mon mari du matin où le réveil sonnait à 6 heures jusqu’au soir 22 heures.
À cette heure immuable, il éteignait la télé, films ou émissions qu’il avait choisi terminés ou pas, il coupait pour ne pas gêner les voisins.
C’est à 22 heures que, deux fois par semaine, j’avais mon moment de plaisir.
En hommes réglé comme du papier à musique, il me faisait voir qu’il était mon homme.
Sa verge bien développée, du moins avec le peu de comparaison que j’en avais étant vierge car je l’avais rencontré en venant sur la tombe de mes parents au cimetière où tous reposent aujourd’hui.
Il me faisait l’amour simplement, mais j’en tirais un peu de plaisir.
Oh, bien loin de l’orgasme dévastateur que certaines femmes semblent ressentir dans les films où des scènes un peu chaudes semblaient le gêner.
C’est à la Toussaint que nous nous sommes croisés, il venait sur la tombe de sa première femme tuée en traversant la route fauchée par un chauffard sur un passage piéton.
À cette époque, je venais sur la tombe de mes grands-parents et plus particulièrement de ma grand-mère que j’avais beaucoup aimée.
Je portais un bouquet de chrysanthème bien trop lourd pour moi, j’avais choisi le plus gros, peu importait le prix.
- Permettez que je vous aide madame. Je viens de fleurir la tombe de mon épouse votre pot semble bien lourd, surtout avec le sac que vous portez.
Avant que je n’aie le temps de me poser la moindre question, il m’a pris le pot des mains.
- Allons-y, je vous suis.
- Attendez, je vais profiter de ce que vous m’aidiez pour prendre un broc d’eau pour laver la tombe et arroser cette plante, j’ai tout ce qu’il faut dans ce sac. Les points d’eau sont éloignés de la tombe de ma grand-mère, je pourrais rester quelques minutes de plus près d’elle.
C’est ainsi que nous avons fait connaissance, la tombe de sa femme étant trois tombes plus loin que celle de grand-mère et grand-père, mais que je n’avais jamais connus.
Nous sommes repartis, il m’a offert un verre.
Deux jours plus tard, je visitais sa chambre d’étudiant finissant ses examens pour devenir pharmacien et il me dépucelait dans la même position que celle que j’ai eue tout au long de notre vie sexuelle.
Je ne l’ai pas quitté jusqu’au jour où Arlette sa préparatrice en pharmacie m’a appelé pour que je vienne, mon mari ayant un problème.
Cinq minutes après j’étais à la pharmacie, il était dans son bureau, le médecin voisin qu’il consultait était arrivé en urgence et essayant de le ranimer.
Rupture au niveau du cœur, mort instantanée, tous ont essayé de me rassurer en me disant qu’il n’avait pas souffert.
Enterrement, vente de la pharmacie et succession devant le notaire, ça fait dix ans et si j’ai fait mon deuil, j’ai mis en sommeil ma sexualité.
Je parle du jardin du Luxembourg à deux pas de chez moi et aussi du cimetière Montparnasse car ce sont les deux lieux où je vais tous les jours, qu’il pleuve ou qu’il neige le matin.
Bien sûr quand je suis à Paris et quand il fait beau, l’après-midi, je m'installe dans les jardins du Luxembourg avec un livre et des graines.
C’est ainsi que j’ai vu ce jeune homme repoussant les pigeons, il était sur un banc et moi sur un autre non loin de lui.
Ce samedi, il est là sur son banc, mais celui où je veux m’asseoir est occupé par des amoureux qui se bécotent.
Je passe mon chemin et je vais m’asseoir loin de lui.
Le dimanche matin, cimetière.
Sur un banc le jeune homme est là avec sa mie de pain, des pigeons qu’il repousse comme dans l’autre jardin.
Je m’assieds à ses côtés.
- Jeune homme, je m’excuse de vous importuner, je vous vois régulièrement tous les samedis au jardin du Luxembourg, c’est la première fois que je vous vois ici.
- Ma nounou est enterrée dans cette tombe sans pierre tombale en face de nous, je lui tiens compagnie en donnant à manger aux moineaux.
- Aux moineaux, je vous vois repousser les pigeons, vous ne les aimez pas !
- Ils polluent partout, ils se multiplient au détriment des autres espèces, j’aime la nature et j’aime les moineaux, c’étaient les oiseaux préférés d’Alice.
- Alice, votre nounou, elle avait quel âge, si cela ne vous gêne pas de me répondre ?
- Non, il n’y a rien à cacher, elle avait 84 ans.
- Habitez-vous dans le quartier ?
- Oui, deux pièces boulevard Raspail.
- Je vous vois toujours songeur, avez-vous des soucis ?
- Oui, je n’ai pas de revenu, et le bail d’Alice finit dans trois jours, je n’ai aucun moyen de louer un autre logement.
- Et pourtant vous achetez du pain de mie pour les moineaux.
- Ma petite personne n’est rien comparée au problème de la nature, je suis écolo.
J’aurais bien une petite idée pour l’aider, mais je ne le connais ni d’Éve ni d’Adam.
Je le salue et je vais sur la tombe de Charles.
Le soir dans mon lit, j’ai du remords à n’avoir pas aidé ce jeune homme, mais la vie est ce qu’elle est, jusqu’au samedi je ne pense plus à lui.
Le samedi il est là au jardin du Luxembourg, il me reconnaît et me salue.
À ses pieds un sac de sport et son sac de pain de mie.
- C’est fait, je suis à la rue, j’ai toutes mes affaires dans ce sac. Ce soir je vais chercher un coin vers la Seine sous un pont.
Je me souviens de mes remords dimanche dernier au cimetière et du prénom qu’il m’avait donné.
- Yvon, vous semblez un garçon à qui l’on peut faire confiance.
J’ai un grand appartement boulevard Montparnasse, si vous le désirez, je peux vous héberger le temps de vous retourner.
- Vous êtes gentille, mais j’aurais peur de vous déranger.
- Si je vous le propose, c’est que j’ai réfléchi que je pouvais vous aider dimanche dernier au cimetière, vous savoir à la rue, m’empêcherait de dormir.
De toute façon, dans huit jours je prends mes quartiers d’été à Concarneau, il faudra bien vous débrouiller. Venez.
Je l’installe dans la chambre inoccupée, elle aurait dû être la chambre du bébé jamais venu.
Je lui fais voir la salle de bain. L’étagère où Charles avait sa brosse à dents est libre, il peut sortir la sienne.
Après que nous avons dîné, je l’entends se doucher, je suis contente, il a de l’hygiène. Il fait chaud, il vient près de moi en pantalon de pyjama sans le haut, il faut dire que ces premières chaleurs de ce mois de mai sont étouffantes dans ce vieil appartement.
Je ne peux m'empêcher de le regarder.
Il est bien découpé, ses muscles sont saillants, il doit faire du sport.
C'est un jeune homme musclé.
Je me lève et, comme tous les soirs avant de regarder la télé, je vais moi aussi me doucher dans ma baignoire.
J’évite les bains, ça consomme trop d’eau, je suis moi aussi écolo à mes heures.
De retour dans le salon, je le vois assis sur le canapé, je m’assieds à ses côtés.
Il y a un fauteuil face à ce canapé, mais c’est celui de Charles et depuis sa mort personne, même pas moi, ne s'est assis dedans.
Je suis contente de ne pas avoir à lui expliquer ce genre de manie de vieille bonne femme.
J’ai comme chaque soir mis un peignoir léger et un slip, c’est tout, mais je suis une femme vieillissante et sérieuse.
Il regarde un documentaire sur Arte, je regarderais bien les chansons sur la 2, mais je ne dis rien, j’aime les animaux.
Il y a une heure que nous sommes côte à côte quand il se penche et il pose naturellement sa tête sur mon épaule, je suis étonnée mais je ne dis rien, il a fait ça si naturellement.
Un moment, je sens qu’il croise son bras et que sa main cherche mon sein par dessus mon peignoir.
Il est moyennement gros, mais là encore, ce geste m’a paru très naturel.
Je devrais m’offusquer, mais je suis si bien, mon sein a réagi, sa pointe habituellement invisible, sort de sa torpeur, une certaine chaleur irradie mon corps. Je ne le vois pas mais mon téton doit être dressé.
J’ai honte de dire que depuis dix ans, ma chatte mouille, j’ai envie d’y porter mes doigts, mais je reste de marbre, nous avons quarante ans d’écart.
- Oh pardon Maryse, j’étais dans mes pensée, je repensais à Nounou.
Tous les soirs nous regardions la télé et depuis ma plus tendre enfance, je lui mettais la main sur son sein. Je pouvais le téter, elle me laissait faire, c’était son plaisir et le mien.
Une nouvelle fois, j’aurais dû le rembarrer, il pourrait être mon petit-fils.
Au lieu de cela, je lui prends la tête et je fais ce que je n’ai jamais fait avec Charles, j'écarte un pan du peignoir un seins apparaît avec un téton brun dressé.
Je lui laisse prendre ce sein en bouche.
Mon dieu, je sens que je perds pied, que me réserve cette décision de faire venir ce jeune homme chez moi… ?
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