COLLECTION JEUNE – VIEUX. Les moineaux (2/2)
Récit érotique écrit par CHRIS71 [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 20-12-2018 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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COLLECTION JEUNE – VIEUX. Les moineaux (2/2)
Que fait ce jeune homme tout seul, tous les samedis après-midi dans les jardins du Luxembourg assis sur le même banc à repousser les pigeons pour que les moineaux viennent picorer les boulettes de pain de mie sortie du paquet posé à son côté ?
Il semble bien seul et bien songeur.
Ce jeune homme s’appelle Yvon, il a vingt ans et depuis 8 jours il vit chez moi.
Tous les soirs il vient où je viens à ses côtés et après avoir appuyé sa tête sur mon épaule, il me prend le sein délicatement avant de finir par le téter.
Tous les jours, les choses en restent là, mon corps réagit ce qu’il ne faisait plus depuis la mort de Charles mon mari.
Tous les jours, je reste bizarrement frustrée mais vu notre écart d’âge et mon peu d’initiative du temps de mes rapports avec mon homme, je reste prostrée à la limite de la frustration.
J’aurais voulu qu’il en fasse plus, pour pouvoir le rembarrer, au moins il se serait passé quelque chose !
Aujourd’hui il s’est passé quelque chose de nouveau.
Il est sorti seul ce matin et est revenu m'annonçant qu'il avait eu un CDD dans un garage, il a étudié la mécanique.
Je suis rassurée, il a trouvé du travail, je peux partir tranquille en vacances comme chaque année.
Un transporteur est venu chercher ma malle et mes valises, je pars demain pour Concarneau.
- Pars tranquille, tu vois, je sais me débrouiller, je suis passé réserver une chambre dans l’hôtel voisin.
Je ne serais pas à la rue en ton absence, en attendant de trouver un petit logement avec mes premières payes.
Le lendemain, c’est avec deux gros baisers sur ses joues que je le quitte pour monter dans mon taxi qui m’emmène à la gare.
Je refuse de me retourner, je pourrais arrêter le taxi pour lui demander de monter et de m'accompagner.
Mais une fois de plus, par manque d’initiative, je ne tourne pas la tête.
Voyage jusqu’à Quimper puis Concarneau sans problème.
J’adore les trains, je les ai toujours aimés, nous les prenions chaque année avec mes parents pour aller à la mer.
Nous allions à Royan avant que je ne rencontre Charles et qu’ils rejoignent ma grand-mère au cimetière Montparnasse.
Pendant mon absence, le marchand de fleurs voisin du cimetière changera les fleurs sur leurs deux tombes, bizarrement je n’ai jamais fleuri celle de mes parents.
Sans le dire à Yvon, à deux jours de mon départ, après que nous sommes venus nous recueillir, j’ai prétexté une course personnelle à faire pour demander au fleuriste d'en faire de même sur la tombe d’Alice sa nounou.
Au bord de l'océan, j’ai retrouvé mes habitudes de farniente et de balade, même sous la pluie le deuxième jour où je suis là, j’aime la pluie salée qui tombe sur moi.
Loin de lui et pourtant je ne sens proche d’Yvon qui bizarrement me manque surtout le soir quand je suis dans mon transat avec l’un des livres que j’ai achetés à la librairie de la place Saint-Michel.
J’en prends plusieurs chaque année alors que je pourrais en trouver ici, mais c’est une des habitudes que nous avions avec Charles chaque année.
Une des choses dont je me souviens, c’est qu’il avait horreur qu’un livre ait été lu avant lui.
Depuis sa mort, bizarrement, j’ai du mal à les commencer, car je les trouve inversement trop neufs.
Encore une manie de vieille.
Oui j'ai soixante ans !
Un après-midi, alors que je suis dans mon transat j’entends qu’on me parle.
- Alors on dort, dis donc tu commences à bronzer, je vais être jaloux.
J’ouvre mes yeux, il est là devant moi son sac de sport au bout des bras.
- Que fais-tu là et ton travail à Paris ?
Juste le temps de dire ces mots et je suis debout, je me retrouve dans ses bras son sac à nos pieds.
- Le patron était un con, plus je faisais des heures et plus il fallait que j’en fasse, de plus le midi je mangeais un sandwich avec une bière au café voisin.
Ils m’ont dit qu’à la fin du mois, je ne serais pas payé, comme les quatre autres CDD qui avaient travaillé chez lui, le garage était presque en faillite.
Alors me voilà.
Je me serre contre lui, peu importe nos âges, je suis en maillot une pièce, non pas une pièce comme ceux que les femmes portent en compétition, mais une simple culotte de celui à deux pièces que je mets les rares fois où je vais à la plage me baigner.
Oui je suis seins nus et juste mon bas de maillot !
La honte.
Mes seins réagissaient sous sa main sur notre canapé.
Là c'est pire, c’est contre de sa poitrine qu’ils se réveillent de leur torpeur.
Je suis collée à lui mes mamelles de femme mature écrasés contre lui.
Je deviens folle mais une douce folie m'envahit.
Oui, on jardin étant isolé, c’est pour cela que je bronze seins nus.
Je lève la tête, il est plus grand que moi, ce sont des détails qui m’avaient échappé à Paris, il me regarde aussi et me prend les lèvres.
Un dernier moment de refus, bien sûr toujours l’âge.
Mais ses lèvres sont si douces surtout que c’est presque la première fois que j’embrasse un homme.
À part les premiers jours, Charles mon homme n’était pas sentimental, seule sa bite en moi lui convenait pour se satisfaire presque mécaniquement.
C'était son truc.
Là, je m’envole à 60 ans.
Je suis l’une de ces mouettes qui tournent autour des maisons toujours prêtes à venir chaparder la moindre parcelle de nourriture.
Mais revenons à cette main, qui descend sur mon sein sans s'y attarder pour rejoindre ma petite culotte que je suis prête à lui abandonner.
Je suis contre lui, je sens qu’il bande, merde un homme aussi jeune voulant de la chatte d’une vieille peau comme moi !
Je n'en reviens pas.
Il quitte une seconde ma bouche.
- Mais tu mouilles ma chatte, j’ai bien fait de venir éteindre le feu qui couvait en toi.
C’est vrai, je suis de braise, ses affaires comment je fais pour lui ôter, je n’en ai cure, le principal c’est que je l’ai dans ma main.
Il m’entraîne vers le sol, la pelouse que j’ai tondue en arrivant nous accueille.
La vision de Charles la tondant la dernière année avant sa mort me passe par l’esprit.
Il faut que je lui échappe, je me retourne malgré qu’il vienne de se coucher sur moi.
- Tu as raison, le missionnaire c’est bon pour les vieux, place-toi en levrette, c’est la position que j’ai toujours à l’esprit quand la nuit je fais des rêves érotiques.
Je sens qu’il me prend le bassin et qu’il me relève, je sens son sexe tendu, j’ai bien senti que sa queue était bien plus longue que la seule que j’avais connue, mais nous nous regardions tellement intensément que mon regard ne s’est pas porté vers elle.
Il entre en moi, j’ai l’impression d’être une chienne, c’est toujours comme ça que j’ai vu ces animaux s’accoupler, le mâle sur le dos de sa femelle.
Je dois reconnaître que j’aime ça, je sens que ma vie est passée à côté beaucoup de choses avec mon mari.
C’est bestial, mais si bon.
Pour la première fois, je sens mon corps être celui d’une femme, une femme qui va aimer apprendre tout de celui qui était encore un enfant quand je suis devenue veuve.
- Attends, avant de jouir, je vais te prendre à la cuillère, j’ai vu cette position dans un porno à l’hôtel.
Ils avaient Canal+, reconnais que c’est mieux que la position du missionnaire.
Il va trop vite pour moi, je suis frustrée, je sens que dans mon corps une chose jamais ressentie allait arriver.
Toujours allongée, il me fait mettre sur le côté et derrière moi une nouvelle fois je lève une jambe et il entre directement en moi.
Je descends ma main sur notre point de jonction, je le sens entrer et sortir mais surtout je trouve mon clitoris qui pour la première fois semble sorti au grand jour. Je le caresse et je déclenche en moi un orgasme ce qui ne m’était jamais arrivé.
Il m’explique qu’il avait retenu que je partais à Concarneau.
Il est venu en stop, me retrouver et il lui a été facile de se renseigner auprès de la pharmacienne où se trouvait la maison d’un de ses confrères parisiens.
J’ai un moment de jalousie, la pharmacienne est jeune et célibataire.
Avec Yvon, mon jeune et vigoureux amant, j’apprends tout.
Dès le premier jour sur la pelouse, il m’avoue que je viens de le dépuceler, que n’avons-nous regardé des films de cul avec Charles, je n’aurais pas gâché ma vie sexuelle.
- Suce là, nettoie là avec ta langue, oui comme ça, on voit que tu as une grande expérience, ne t’en fais pas, je ne suis pas jaloux simplement nostalgique de ne pas être le premier comme tu es la première pour moi.
Nous rêvassions après qu’il eut éjaculé dans ma bouche, goûtant ce divin nectar que je faisais partir dans le bidet après chaque fois que Charles se déversait en moi et que j’ai eu un deuxième orgasme simplement avec mes doigts, trois plus exactement, vite rejoints par ceux de mon amant.
Mon amant, non, mon amour, celui qui était fait pour moi afin que je devienne femme, non une femelle en chaleur, une salope, une salope, une salop…
Excusez, un nouvel orgasme vient de me frapper, il va me tuer, mais j’en veux plus, je veux lui faire voir où il va vivre notre amour dévastateur.
- Dis-moi, c’est le bateau de…- Dis-le, mon mari, il était à son père, regarde Gwendoline, c’était le nom de sa maman.
- C’est bête de le laisser pourrir, j’aimerais le remettre en état dans les jours prochains.
C’est deux mots, « jours prochains » me va droit au cœur. Je ne suis pas le coup d’un soir, j’ai tellement de choses à apprendre et lui, grâce à sa vision de pornos, sait et aime me faire partager.
Pendant que tous les jours je lis sur mon transat profitant de ce magnifique été, entièrement nu maintenant, je le vois couvert de sueur à raboter, clouer, quand il laisse son chantier pour venir me planter là où ça me fait du bien.
Aujourd’hui, nous venons de franchir une étape nouvelle, après avoir regardé un film sur le portable que je lui ai acheté pour notre premier mois de vie commune.
Je suis placée en levrette et son gland très bien bandé se présente à mon anus.
J’ai eu le malheur, après avoir visionné le film « anal », de lui demander comment il voulait prendre sa petite chienne.
Tout est prêt, il a fini, nous allons à la capitainerie le faire de nouveau enregistrer.
À ce moment une grue vient le sortir de sa léthargie comme Yvon m’a fait sortir de la mienne.
Après trois jours de travail sur le moteur, il ne pouvait le faire qu’entourer d’eau pour le refroidissement, il met la dernière main avant que nous ne coupions les amarres, Gwendoline sur la coque et sur les papiers que nous avons remplis s'appelle maintenant « Maryse ».
Quelle plus belle preuve d’amour pour celui qui chaque fois qu’il me fait l’amour m’envoie plus haut que les mouettes qui tournoient au-dessus de nous.
Elles sont devenues notre quotidien, j’ignore si dans les parcs ici, les moineaux attendent de la mie de pain, mais nous n’y pensons plus.
C’est la Toussaint, nous sommes avec nos chrysanthèmes à Paris, dans notre cimetière fleurissant toutes nos tombes.
Puis, mollement allongée sur notre bateau pendant qu’un bar sort de l’eau, ferré par Yvon, je suis en communication avec le notaire de Charles pour qu’il prépare la vente de notre appartement.
Le prix du marché qu’il m’annonce va régler les petits soucis d’argent que mon amant engendre.
De vieux beaux entretiennent de jeunes putes, moi j'entretiens le vrai amour de ma vie.
Avec cet argent, j’achète les matériaux pour la rénovation et l’isolement de notre maison qu’entre deux coups de sexe, Yvon remet en état.
Il a réparé la cheminée intérieure pour nous chauffer à moindres frais.
Il a réparé le four à pain éteint depuis bien longtemps.
Je viens de boire son sperme en attendant que sa première fournée sorte.
Je suis sûre que même s’il n’est pas bon, je le trouverai délicieux pour accompagner les maquereaux au vin blanc que nous avons pêchés ce matin.
J’en ai pris deux, mais c’est lui qui les a décrochés.
Écolo oui, nous vivrons jusqu’à ma mort dans ce concept, les moineaux nous manquent, c’est donc la seule chose que nous ayons achetée à Paris : un tableau trouvé ce matin sur les quais de Paris, après avoir été au cimetière, représentant des moineaux picorant des graines qu’une vieille dame leur envoie.
Bizarrement, le peintre ne devait pas aimer lui aussi les pigeons, on en voit deux bien loin des moineaux.
Il semble bien seul et bien songeur.
Ce jeune homme s’appelle Yvon, il a vingt ans et depuis 8 jours il vit chez moi.
Tous les soirs il vient où je viens à ses côtés et après avoir appuyé sa tête sur mon épaule, il me prend le sein délicatement avant de finir par le téter.
Tous les jours, les choses en restent là, mon corps réagit ce qu’il ne faisait plus depuis la mort de Charles mon mari.
Tous les jours, je reste bizarrement frustrée mais vu notre écart d’âge et mon peu d’initiative du temps de mes rapports avec mon homme, je reste prostrée à la limite de la frustration.
J’aurais voulu qu’il en fasse plus, pour pouvoir le rembarrer, au moins il se serait passé quelque chose !
Aujourd’hui il s’est passé quelque chose de nouveau.
Il est sorti seul ce matin et est revenu m'annonçant qu'il avait eu un CDD dans un garage, il a étudié la mécanique.
Je suis rassurée, il a trouvé du travail, je peux partir tranquille en vacances comme chaque année.
Un transporteur est venu chercher ma malle et mes valises, je pars demain pour Concarneau.
- Pars tranquille, tu vois, je sais me débrouiller, je suis passé réserver une chambre dans l’hôtel voisin.
Je ne serais pas à la rue en ton absence, en attendant de trouver un petit logement avec mes premières payes.
Le lendemain, c’est avec deux gros baisers sur ses joues que je le quitte pour monter dans mon taxi qui m’emmène à la gare.
Je refuse de me retourner, je pourrais arrêter le taxi pour lui demander de monter et de m'accompagner.
Mais une fois de plus, par manque d’initiative, je ne tourne pas la tête.
Voyage jusqu’à Quimper puis Concarneau sans problème.
J’adore les trains, je les ai toujours aimés, nous les prenions chaque année avec mes parents pour aller à la mer.
Nous allions à Royan avant que je ne rencontre Charles et qu’ils rejoignent ma grand-mère au cimetière Montparnasse.
Pendant mon absence, le marchand de fleurs voisin du cimetière changera les fleurs sur leurs deux tombes, bizarrement je n’ai jamais fleuri celle de mes parents.
Sans le dire à Yvon, à deux jours de mon départ, après que nous sommes venus nous recueillir, j’ai prétexté une course personnelle à faire pour demander au fleuriste d'en faire de même sur la tombe d’Alice sa nounou.
Au bord de l'océan, j’ai retrouvé mes habitudes de farniente et de balade, même sous la pluie le deuxième jour où je suis là, j’aime la pluie salée qui tombe sur moi.
Loin de lui et pourtant je ne sens proche d’Yvon qui bizarrement me manque surtout le soir quand je suis dans mon transat avec l’un des livres que j’ai achetés à la librairie de la place Saint-Michel.
J’en prends plusieurs chaque année alors que je pourrais en trouver ici, mais c’est une des habitudes que nous avions avec Charles chaque année.
Une des choses dont je me souviens, c’est qu’il avait horreur qu’un livre ait été lu avant lui.
Depuis sa mort, bizarrement, j’ai du mal à les commencer, car je les trouve inversement trop neufs.
Encore une manie de vieille.
Oui j'ai soixante ans !
Un après-midi, alors que je suis dans mon transat j’entends qu’on me parle.
- Alors on dort, dis donc tu commences à bronzer, je vais être jaloux.
J’ouvre mes yeux, il est là devant moi son sac de sport au bout des bras.
- Que fais-tu là et ton travail à Paris ?
Juste le temps de dire ces mots et je suis debout, je me retrouve dans ses bras son sac à nos pieds.
- Le patron était un con, plus je faisais des heures et plus il fallait que j’en fasse, de plus le midi je mangeais un sandwich avec une bière au café voisin.
Ils m’ont dit qu’à la fin du mois, je ne serais pas payé, comme les quatre autres CDD qui avaient travaillé chez lui, le garage était presque en faillite.
Alors me voilà.
Je me serre contre lui, peu importe nos âges, je suis en maillot une pièce, non pas une pièce comme ceux que les femmes portent en compétition, mais une simple culotte de celui à deux pièces que je mets les rares fois où je vais à la plage me baigner.
Oui je suis seins nus et juste mon bas de maillot !
La honte.
Mes seins réagissaient sous sa main sur notre canapé.
Là c'est pire, c’est contre de sa poitrine qu’ils se réveillent de leur torpeur.
Je suis collée à lui mes mamelles de femme mature écrasés contre lui.
Je deviens folle mais une douce folie m'envahit.
Oui, on jardin étant isolé, c’est pour cela que je bronze seins nus.
Je lève la tête, il est plus grand que moi, ce sont des détails qui m’avaient échappé à Paris, il me regarde aussi et me prend les lèvres.
Un dernier moment de refus, bien sûr toujours l’âge.
Mais ses lèvres sont si douces surtout que c’est presque la première fois que j’embrasse un homme.
À part les premiers jours, Charles mon homme n’était pas sentimental, seule sa bite en moi lui convenait pour se satisfaire presque mécaniquement.
C'était son truc.
Là, je m’envole à 60 ans.
Je suis l’une de ces mouettes qui tournent autour des maisons toujours prêtes à venir chaparder la moindre parcelle de nourriture.
Mais revenons à cette main, qui descend sur mon sein sans s'y attarder pour rejoindre ma petite culotte que je suis prête à lui abandonner.
Je suis contre lui, je sens qu’il bande, merde un homme aussi jeune voulant de la chatte d’une vieille peau comme moi !
Je n'en reviens pas.
Il quitte une seconde ma bouche.
- Mais tu mouilles ma chatte, j’ai bien fait de venir éteindre le feu qui couvait en toi.
C’est vrai, je suis de braise, ses affaires comment je fais pour lui ôter, je n’en ai cure, le principal c’est que je l’ai dans ma main.
Il m’entraîne vers le sol, la pelouse que j’ai tondue en arrivant nous accueille.
La vision de Charles la tondant la dernière année avant sa mort me passe par l’esprit.
Il faut que je lui échappe, je me retourne malgré qu’il vienne de se coucher sur moi.
- Tu as raison, le missionnaire c’est bon pour les vieux, place-toi en levrette, c’est la position que j’ai toujours à l’esprit quand la nuit je fais des rêves érotiques.
Je sens qu’il me prend le bassin et qu’il me relève, je sens son sexe tendu, j’ai bien senti que sa queue était bien plus longue que la seule que j’avais connue, mais nous nous regardions tellement intensément que mon regard ne s’est pas porté vers elle.
Il entre en moi, j’ai l’impression d’être une chienne, c’est toujours comme ça que j’ai vu ces animaux s’accoupler, le mâle sur le dos de sa femelle.
Je dois reconnaître que j’aime ça, je sens que ma vie est passée à côté beaucoup de choses avec mon mari.
C’est bestial, mais si bon.
Pour la première fois, je sens mon corps être celui d’une femme, une femme qui va aimer apprendre tout de celui qui était encore un enfant quand je suis devenue veuve.
- Attends, avant de jouir, je vais te prendre à la cuillère, j’ai vu cette position dans un porno à l’hôtel.
Ils avaient Canal+, reconnais que c’est mieux que la position du missionnaire.
Il va trop vite pour moi, je suis frustrée, je sens que dans mon corps une chose jamais ressentie allait arriver.
Toujours allongée, il me fait mettre sur le côté et derrière moi une nouvelle fois je lève une jambe et il entre directement en moi.
Je descends ma main sur notre point de jonction, je le sens entrer et sortir mais surtout je trouve mon clitoris qui pour la première fois semble sorti au grand jour. Je le caresse et je déclenche en moi un orgasme ce qui ne m’était jamais arrivé.
Il m’explique qu’il avait retenu que je partais à Concarneau.
Il est venu en stop, me retrouver et il lui a été facile de se renseigner auprès de la pharmacienne où se trouvait la maison d’un de ses confrères parisiens.
J’ai un moment de jalousie, la pharmacienne est jeune et célibataire.
Avec Yvon, mon jeune et vigoureux amant, j’apprends tout.
Dès le premier jour sur la pelouse, il m’avoue que je viens de le dépuceler, que n’avons-nous regardé des films de cul avec Charles, je n’aurais pas gâché ma vie sexuelle.
- Suce là, nettoie là avec ta langue, oui comme ça, on voit que tu as une grande expérience, ne t’en fais pas, je ne suis pas jaloux simplement nostalgique de ne pas être le premier comme tu es la première pour moi.
Nous rêvassions après qu’il eut éjaculé dans ma bouche, goûtant ce divin nectar que je faisais partir dans le bidet après chaque fois que Charles se déversait en moi et que j’ai eu un deuxième orgasme simplement avec mes doigts, trois plus exactement, vite rejoints par ceux de mon amant.
Mon amant, non, mon amour, celui qui était fait pour moi afin que je devienne femme, non une femelle en chaleur, une salope, une salope, une salop…
Excusez, un nouvel orgasme vient de me frapper, il va me tuer, mais j’en veux plus, je veux lui faire voir où il va vivre notre amour dévastateur.
- Dis-moi, c’est le bateau de…- Dis-le, mon mari, il était à son père, regarde Gwendoline, c’était le nom de sa maman.
- C’est bête de le laisser pourrir, j’aimerais le remettre en état dans les jours prochains.
C’est deux mots, « jours prochains » me va droit au cœur. Je ne suis pas le coup d’un soir, j’ai tellement de choses à apprendre et lui, grâce à sa vision de pornos, sait et aime me faire partager.
Pendant que tous les jours je lis sur mon transat profitant de ce magnifique été, entièrement nu maintenant, je le vois couvert de sueur à raboter, clouer, quand il laisse son chantier pour venir me planter là où ça me fait du bien.
Aujourd’hui, nous venons de franchir une étape nouvelle, après avoir regardé un film sur le portable que je lui ai acheté pour notre premier mois de vie commune.
Je suis placée en levrette et son gland très bien bandé se présente à mon anus.
J’ai eu le malheur, après avoir visionné le film « anal », de lui demander comment il voulait prendre sa petite chienne.
Tout est prêt, il a fini, nous allons à la capitainerie le faire de nouveau enregistrer.
À ce moment une grue vient le sortir de sa léthargie comme Yvon m’a fait sortir de la mienne.
Après trois jours de travail sur le moteur, il ne pouvait le faire qu’entourer d’eau pour le refroidissement, il met la dernière main avant que nous ne coupions les amarres, Gwendoline sur la coque et sur les papiers que nous avons remplis s'appelle maintenant « Maryse ».
Quelle plus belle preuve d’amour pour celui qui chaque fois qu’il me fait l’amour m’envoie plus haut que les mouettes qui tournoient au-dessus de nous.
Elles sont devenues notre quotidien, j’ignore si dans les parcs ici, les moineaux attendent de la mie de pain, mais nous n’y pensons plus.
C’est la Toussaint, nous sommes avec nos chrysanthèmes à Paris, dans notre cimetière fleurissant toutes nos tombes.
Puis, mollement allongée sur notre bateau pendant qu’un bar sort de l’eau, ferré par Yvon, je suis en communication avec le notaire de Charles pour qu’il prépare la vente de notre appartement.
Le prix du marché qu’il m’annonce va régler les petits soucis d’argent que mon amant engendre.
De vieux beaux entretiennent de jeunes putes, moi j'entretiens le vrai amour de ma vie.
Avec cet argent, j’achète les matériaux pour la rénovation et l’isolement de notre maison qu’entre deux coups de sexe, Yvon remet en état.
Il a réparé la cheminée intérieure pour nous chauffer à moindres frais.
Il a réparé le four à pain éteint depuis bien longtemps.
Je viens de boire son sperme en attendant que sa première fournée sorte.
Je suis sûre que même s’il n’est pas bon, je le trouverai délicieux pour accompagner les maquereaux au vin blanc que nous avons pêchés ce matin.
J’en ai pris deux, mais c’est lui qui les a décrochés.
Écolo oui, nous vivrons jusqu’à ma mort dans ce concept, les moineaux nous manquent, c’est donc la seule chose que nous ayons achetée à Paris : un tableau trouvé ce matin sur les quais de Paris, après avoir été au cimetière, représentant des moineaux picorant des graines qu’une vieille dame leur envoie.
Bizarrement, le peintre ne devait pas aimer lui aussi les pigeons, on en voit deux bien loin des moineaux.
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