Députée dépitée 2

- Par l'auteur HDS Briard -
Récit érotique écrit par Briard [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Députée dépitée 2 Histoire érotique Publiée sur HDS le 28-04-2023 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Députée dépitée 2
Partie 2

Agathe, tout en écoutant le conseiller lui présenter le fond de sa réflexion, se demandait qui pouvait bien appeler et pourquoi Lionel était si long.
Lorsqu’il revint dans la salle de réunion, releva sa chaise et s’assit l’air serein, elle l’interrogeât du regard.
Il fronça les sourcils, mit sa bouche en cul de poule et secoua sa tête de droite à gauche, l’air de dire que ce n’était rien de grave.
N’y tenant plus, elle fit un geste qui stoppa net l’orateur.
- Alors ? Qui était-ce ?
Lionel regarda Gauthier et eut un sourire de contentement.
- Oh, rien qui ne justifie de troubler vos travaux.
Il avait insisté sur le « vos », mais, visiblement agacée par la réponse, Agathe ne s’en aperçut pas.
- Tu ne veux pas nous en dire un mot tout de même ?
Il fit un geste comme pour écarter un moustique.
- Nous verrons cela ce soir.
Puis, se tournant de nouveau vers Gauthier.
- Alors, tu en étais où ?
Gauthier reprit son exposé, mais dès la fin de la première phrase, Lionel l’interrompit de nouveau tout en regardant Agathe froidement.
- Ah oui, j’allais oublier. Il me faudrait t’emprunter Ernest et Stéphane deux-trois jours, car on vient de me commander un travail urgentissime.
Agathe, que le ton de Lionel semblait agacer au plus haut point, tapa du plat de la main sur la table.
- Ah non mais pardon. Alors, on nous interrompt pour te demander au téléphone, et maintenant c’est toi qui nous stoppes dans notre élan, et pour déserter nos travaux plusieurs jours ? C’est la meilleure de l’année celle-là.
Lionel se recula dans sa chaise. Il semblait complétement détendu et conservait un calme olympien.
- Tout d’abord, madame la députée, tant que vous ne savez ni quoi, ni qui, ni qu’est-ce, il est inutile de monter sur vos grands chevaux. Je n’interromps pas NOS travaux, mais VOS travaux, à tous les deux.
- Mais …
- Ça fait quand même plusieurs jours que nous sommes témoin d’un dialogue prolongé, dans lequel aucun de nous trois n’a sa place …
- Mais, non, ce n’est …
- Laisse-moi finir, tu veux bien ?
Le ton prit par son mari était tellement autoritaire, qu’elle resta bouche bée.
- Oui ma chère, il n’y a pas de place pour la discussion dans votre tenue des réunions. Chaque fois que nous souhaitons intervenir, nous sommes rejetés dans nos vingt-deux, sans pouvoir, ni argumenter, ni nous défendre. J’insiste donc, ce sont VOS travaux et je m’y sens totalement exclus.
Gauthier qui, jusque-là, avait écouté l’air surpris l’intervention de Lionel, sembla vouloir intervenir.
- Oh toi, boucle-la. Ça fait suffisamment longtemps que tu nous fais le coup du monologue, visiblement savamment préparé, que tu te la pètes comme si tu avais déjà tout organisé à l’avance, au point que je ne vois pas ce que je fais ici.
- Mais non …
Lionel tapa du poing sur la table et se leva l’air menaçant.
- Boucle-la je t’ai dit. Vous êtes venus ici, soi-disant en conseillers, mais vous ne conseillez pas, vous dictez. Je ne sais pas ce que le ministre attend de vous, mais s’il est complice de ça, quel est l’intérêt de venir pour qu’on lui fasse une proposition si tout est déjà écrit.
Lionel se tourna vers Agathe.
- J’ai dit que j’ai besoin d’Ernest et de Stéphane trois jours. Vu que vous écrivez tout à deux, cela ne devrait pas trop nuire à vos travaux et, de mon côté, j’aurai le temps de produire ce que l’on m’a demandé et qui est urgent.
Agathe regardait son mari, interdite.
- Ça vous convient-il madame la députée ? Puis-je disposer ?
Avant qu’elle ait le temps de répondre, Lionel regarda les deux conseillers.
- Messieurs, si vous voulez bien me suivre.
Sans même regarder vers Agathe, ils se levèrent et emboitèrent le pas de Lionel.

Ils s’installèrent au rez de chaussée dans une salle que la secrétaire avait réservé pour eux.
Sitôt assis, Lionel prit la parole.
- Messieurs, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je viens d’avoir le ministre au téléphone et voici ce qu’il attend de nous…

Le soir, Agathe rentra pour l’heure du repas, l’air courroucé. Sitôt entrée, elle apostropha Lionel.
- Mais qu’est-ce qu’il t’a pris de t’en prendre comme ça à Gauthier ?
Il était assis dans le canapé, un verre à la main et la regardait calmement.
- J’en ai eu assez de son petit jeu.
- Mais de quel jeu parles-tu ?
Il posa son verre, se leva et vint l’aider à retirer son manteau.
- Écoute, depuis le départ ce type fait tout pour m’évincer des débats. Il est toujours collé à tes basques et me méprise en permanence.
Elle éclata de rire et le prit dans ses bras.
- Mon pauvre chéri, tu sais que si je deviens ministre, des Gauthier, racoleur et dragueur, j’en rencontrerai un paquet. Tu n’as rien à craindre, il y a longtemps que je l’ai vu venir ce zozo !
- Ce n’est pas que je craigne quoi que ce soit, je hais ces hommes qui vous prennent de haut et vous rabaissent en permanence, uniquement pour briller auprès d’une belle.
- Alors, tout d’abord je ne suis pas une belle, je suis ta femme. Ensuite, tu me fais confiance ?
Elle le regardait dans les yeux, leur visage à quelques centimètres l’un de l’autre.
- Oui, j’ai confiance en toi et j’espère que tu n’es pas dupe. Ce mec est un parasite, doublé d’un prédateur. Je l’ai identifié dès les premiers instants. Je n’ai aucune confiance en sa façon d’avancer ses arguments, comme s’il n’y avait que lui qui avait des idées.
- Mais je ne le laisse pas faire. Tu as vu, je sais placer mon point de vue quand j’en sens le besoin.
- Parce que tu trouves que cela prend une bonne tournure toi ?
- Ma foi, je trouve que ça a de la gueule, en effet. J’ai hâte de voir le résultat une fois le travail achevé.
Elle lui fit un baiser sur les lèvres puis s’écarta de lui pour aller se servir un verre.
- Alors, cet appel et ces travaux urgents ?
- C’était la Région qui, via le ministre, essayait de savoir où nous en étions.
- C’est ça qui était si urgent ?
- Oui, Préchin serait lui aussi pressenti et pour les affaires extérieures. D’où sa nécessité de préparer un dossier qui ne soit pas en contradiction avec le tien.
- Mais et Trévant dans l’affaire ?
- Il était avec lui. Il m’a dit qu’il ne voulait pas interrompre tes travaux et que je prépare, en parallèle un dossier sur la place de la région au cœur de l’Europe.
Agathe se retourna, la bouteille à la main.
- Et c’est à toi qu’il demande ça ?
- Eh bien oui. Tu as l’air surprise ?
Elle comprit soudain comment sa remarque pouvait être interprétée par son mari.
- Non, ce n’est pas ce que je voulais dire. Mais ils auraient pu me demander et, bien entendu, je t’aurais désigné comme le meilleur interlocuteur.
- N’oublie pas que je suis au cabinet de Préchin, qu’il me connaît bien et qu’il a dû trouver que je pourrais faire le lien entre le ministre et toi.
Elle semblait troublée, mais se ravisa rapidement, sourit à son mari et lui caressa la joue.
- Tu as raison. C’est vrai que tu es à la place parfaite pour produire ce genre d’étude.
Elle lui desserra sa cravate et lui ouvrit le col.
- Mais tu me feras voir ton dossier avant de le lui envoyer, n’est-ce pas ?
Il lui sourit de toutes ses dents.
- Mais bien entendu madame la députée.

Les trois jours qui suivirent les virent ne se retrouver que le soir à leur appartement.
Le midi, Lionel et les deux conseillers déjeunaient vers douze heures, alors qu’Agathe et Gauthier n’arrivait à la cantine de la Région que passé treize heures.
Ils avaient à peine le temps de se saluer et d’échanger quelques politesses que le trio repartait en réunion.

Le soir, Lionel faisait un compte-rendu laconique à son épouse. De son côté, elle avançait les idées qu’elle et Gauthier avait ajoutées au projet.

Quatre jours plus tard, les travaux du trio ayant finalement pris une journée supplémentaire, les trois hommes retrouvèrent le duo dans la salle de réunion du quatrième.
Ils s’installèrent et un silence pesant régna quelques minutes durant. Pendant ce moment de silence, Agathe et Gauthier semblaient chercher à occuper leur main, qui sur le vidéoprojecteur, qui sur les papiers étalés sur la table, qui dans une sacoche, qui dans un attaché-case.
Lionel, le plus décontracté des cinq les regarda l’un après l’autre puis fixa volontairement Gauthier.
- Alors, vous en étiez où ?
Le conseiller regarda Lionel, tourna la tête et sembla interroger Agathe du regard.
Elle lui sourit et avança la main l’invitant à prendre la parole.
Il se leva, prit la télécommande et lança les premières images.
- En fait, nous en sommes aux conclusions et …
- Excellent, tu nous fais voir le corps du projet ?
De nouveau Gauthier regarda Agathe qui cligna des yeux en baissant et relevant la tête, donnant un signe d’assentiment.
Il avança les documents et commença son exposé.

Les pages de présentation se succédèrent et tout le monde écouta attentivement et en silence l’exposé. Une fois terminé, Agathe prit la main.
- Voilà. Nous devons conclure maintenant.
Lionel, silencieux jusque-là leva la main.
- Alors, pardon à l’avance de mettre les pieds dans le plat, mais ne penses-tu pas être quelque peu en contradiction totale avec les lignes directrices du parti en la matière ?
- Oui, je comprends ta question, et cela m’a poursuivi tout le long de nos réflexions.
- Cela t’a poursuivi, mais pas rattrapé apparemment.
Ernest et Stéphane rirent timidement et regardèrent vers Agathe.
- Nous l’avons dit dès le départ, il n’est pas interdit d’être innovant.
- Oui, ça je le comprends bien, mais de là à contredire les bases essentielles des thèses défendues par notre parti, il y a une marge.
Gauthier se tourna vers Lionel.
- Et ?
Lionel continua à fixer Agathe.
- Et je ne sais pas si ton groupe politique, la Région et, finalement ton parti, te suivront sur ce projet.
Gauthier jeta la télécommande sur la table.
- Alors là, je t’arrête. Ce n’est, ni le groupe politique, ni la Région, et encore moins son parti à qui le ministre a demandé ses travaux. Je te rappelle, au passage, qu’il y a un portefeuille ministériel en jeu. Une fois arrivée aux fonctions suprêmes, qui ira contredire la ministre ? A qui aura-t-elle des comptes à rendre ?
Lionel regarda enfin le conseiller.
- C’est facile pour toi. Quels sont tes enjeux, et surtout, quels sont tes risques ?
- Je ne vois pas bien le rapport là …
- Laisse-moi parler. Alors toi tu viens, la gueule enfarinée, avec un sac d’idées déjà réfléchies et prêtes à l’emploi, et tu veux les imposer sans tenir compte, ni du parcours d’Agathe, ni des liens qui l’associe à son parti, sa Région et son groupe politique. Excuse-moi mais …
Agathe l’interrompit d’un geste de la main.
- Lionel, Gauthier n’a pas tort. Si je veux m’imposer, il faudra, au final, que le parti me suive.
Gauthier applaudit l’intervention de la députée.
- Bien parlé Agathe. Pour être ministre, il faut savoir s’imposer, et imposer sa vision des choses.
Lionel reprit la parole.
- C’est, encore une fois, facile pour toi de déclamer ses vérités à l’emporte-pièce. Mais, si son parti ne la suit pas, une fois qu’elle ne sera plus ministre, qui la soutiendra, qui lui proposera un siège, quel avenir politique pour elle ?
- Ils seront tous à genou devant elle…
- Tu as l’air bien sûr de toi. Mais, dis-moi. D’où viens-tu ? Qu’est-ce que tu faisais avant d’être conseiller d’un ministre. Combien de fois t’es-tu présenté devant des électeurs ? Muh ?
Agathe, visiblement agacée par le duel de coq auquel elle avait l’impression d’assister leva la main.
- Allons messieurs. Nous ne sommes pas là pour nous faire une guerre de diatribe, mais pour travailler vers un objectif commun, que toi, Lionel, semble avoir oublié. Nos travaux sont respectables et je compte bien aller les défendre devant Trévant, Préchin et tutti quanti. Maintenant, on n’arrête les critiques et on rédige une conclusion.
Lionel ne semblait pas du tout convaincu par les propos de son épouse.
- Agathe, ne vas pas croire que j’émets des critiques personnelles. Je ne juge que le fond, et, à ce sujet …
Gauthier le pointa du doigt.
- Écoute, j’en ai un peu marre qu’un olibrius comme toi remette en cause mon travail. Il a été approuvé par Agathe, et je m’en contenterai, que ça te plaise ou non.
- Ce n’est pas à toi que je m’adressais quant aux critiques du fond de votre dossier.
- Sans doute, mais moi, c’est à toi que je m’adresse. Si nos travaux n’obtiennent pas ton assentiment, eh bien, nous nous en passerons. Tu as le verbe haut, mais, finalement, comparativement à ta femme, tu n’es pas si exposé que ça.
Lionel se tourna vers sa compagne.
- Agathe ?
- Laisse-le finir.
Gauthier releva les sourcils et sourit de toutes ses dents et, sans regarder vers Agathe, fixa Lionel avec des yeux froids.
- Et si tu allais nous chercher des cafés ?
La vie sembla s’arrêter soudain et plus personne ne bougea.
Lionel regarda sa femme.
- Tu veux que j’aille vous chercher des cafés,
Agathe sourit gentiment à son mari.
- Oui, vas-y, ça te détendra un peu.
Gauthier, toujours en souriant de toutes ses dents ajouta :
- Prends donc tes acolytes avec toi. Pour ce qu’ils nous ont été utiles.
Lionel se leva et regarda Ernest et Stéphane.
- Messieurs, un autre devoir nous appelle, si vous voulez bien me suivre ?
Gauthier s’écarta pour les laisser passer et, lorsque Lionel fut à sa hauteur :
- Inutile de vous précipiter, on n’est tout à fait capables de terminer tous les deux.
Sans un regard pour sa femme, Lionel sortit de la pièce en s’adressant aux deux conseillers qui le précédaient :
- Très bien, alors nous ne reviendrons pas.

Il les accompagna au rez de chaussée où il trouva Doris dans un des espaces de travail partagé.
- Doris, pourrais-tu prendre un billet de train pour ces deux charmants messieurs qui doivent repartir sur la capitale au plus tôt.
- Bien sûr Lionel. Je crois qu’il y a un TGV dans une heure.
- C’est parfait. Ça vous laisse le temps de retourner à votre hôtel, de prendre vos bagages et d’être à la gare à l’heure.
Le plus vieux se tourna vers lui.
- Mais, et Gauthier, et nos travaux,
- N’aie aucun état d’âme avec ça, le ministre est déjà au courant pour votre retour.
- Ah bon, déjà ?
- Oui, je pressentais comment cela allait terminer et je l’ai prévenu hier soir qu’il était possible que votre séjour soit écourté.
- Mais, mais …
- N’ayez aucune crainte, il ne vous sera fait aucun reproche, les travaux que vous avez accomplis avec moi vont, au contraire, vous attirer ses félicitations, je vous l’assure.
- Si tu le dis. Bon, ben voilà. Nous avons passé de drôles de moment que nous ne sommes pas prêts d’oublier.
Lionel leur tapa sur l’épaule.
- Nous sommes appelés à nous revoir, je vous le dis. Le ministre vous en touchera quelques mots lorsque vous le reverrez. Tant que vous y êtes, dites-lui que je lui transmettrai cet après-midi le contenu des travaux qu’il m’a demandé.
Les trois hommes se saluèrent et Lionel chercha Doris. Ne la trouvant pas, il l’appela sur son mobile.
- Doris ? Mais tu avais disparue. Où es-tu ?
- Je suis à la machine à café. Tu devrais venir, je pense qu’il y a quelque chose que tu devrais voir.
Lionel monta trois par trois les marches et se retrouva au quatrième. Il entra dans l’espace détente qui était le même à chaque étage.
Il trouva une Doris pâle comme une morte et s’en inquiéta.
- Ça ne va pas ? Tu es toute blanche.
- Oh mon pauvre Lionel, je suis atterrée.
Il lui mit les mains sur les épaules.
- Mais parle, dis-moi.
- Elle le regarda avec des larmes plein les yeux.
- Retourne-toi et regarde en face.
Lionel fit volte-face et se retrouva devant la baie vitrée. Il avait de-là une vue directe sur la pièce dans laquelle il se trouvait précédemment avec les conseillers et la députée.
Il blêmit soudain, car il venait de voir Gauthier et Agathe, enlacés, qui s’embrassaient à pleine bouche.
Doris mit sa main sur son bras.
- Je suis désolé Lionel, mais je ne pouvais plus garder ça pour moi toute seule.
Comme dans un rêve, il vit Gauthier incliner sa femme sur la table où elle s’allongea, leurs lèvres toujours soudées l’une à l’autre.
Il s’aperçut que l’homme avait une main posée sur un sein et le pétrissait fermement.
La main s’anima soudain et descendit longeant le torse, puis le ventre, avant d’aller relever le bas de la robe et de laisser découvrir les dessous de la députée.
Les doigts s’insinuèrent sous l’élastique du slip et s’agitèrent faisant gonfler le frêle vêtement par endroit.
Le baiser s’interrompit et elle s’accrocha à son cou, la bouche ouverte, semblant haleter.
Tout en la caressant d’une main, il vit l’homme défaire sa cravate, défaire un à un les boutons de sa chemise, puis commencer à la défaire.
Il interrompit sa caresse et alla verrouiller la porte. Il fit demi-tour, laissa tomber sa chemise, retira ses chaussures et baissa son pantalon.
Pendant ce temps, Agathe défit la fermeture de sa robe dans son dos et la retira.
Son corps blanc contrasta avec le noir de ses sous-vêtements et de la table.
Doris pinça le bras de Lionel et s’éclipsa discrètement.
De l’autre côté du bâtiment, Gauthier avait rejoint Agathe et était grimpé sur la table.
Il lui baissa son slip et le retira, le lançant à travers la pièce, la faisant rire.
Lionel était sidéré par ce qu’il voyait, mais était incapable du moindre geste.
Le cauchemard continuait dans l’autre pièce et Gauthier avait enlevé son boxer laissant apparaître son sexe bandé.
Il s’installa entre les jambes grandes ouvertes d’Agathe, tâtonna un instant, et la pénétra d’une lente poussée qui lui fit relever la tête et ouvrir grand la bouche.
Il le vit commencer à entrer en mouvement pendant qu’elle croisait ses jambes sur ses reins.
Il ne tarda pas à s’agiter en cadence, et elle, à agiter sa tête de droite à gauche.
Il sembla accélérer son mouvement et à la prendre avec frénésie.
Lionel se tourna vers la machine à café et appuya successivement deux fois pour obtenir deux gobelets bien remplis.
Il les saisit et partit à grands pas dans le couloir les deux cafés dans les mains.
Arrivé devant la porte de la salle de réunion, il posa les deux cafés sur la moquette du couloir.
Il sortit son passe et déverrouilla la porte. Il se pencha, saisit les boissons d’une main et baissa la poignée. La porte s’ouvrit d’un coup.
Il entra et, sans un regard pour les deux formes encore allongées sur la table, posa les gobelets près du vidéoprojecteur.
- Voilà vos cafés, pardon pour le retard.
Agathe poussa un cri et chercha sa robe pour s’en couvrir.
Toujours sans leur jeter le moindre coup d’œil, il s’arrêta face à la sortie.
- Toi, gros connard, avant de partir, j’aurai deux mots à te dire.
Il sortit cette fois sans refermer la porte. Arrivé à l’escalier, il commençait à descendre les marches quand il entendit la voix précipitée d’Agathe sortant de la pièce, les cheveux tout ébouriffés, rajustant sa robe.
- Lionel, attend, …
Il dévala les marches quatre à quatre ne laissant aucune chance à la jeune femme de le rattraper.
Arrivé au rez de chaussée, au lieu de se précipiter vers la sortie, il emprunta le couloir et se rendit dans l’espace partagé où se trouvait Doris.
Dès qu’elle le vit entrer elle se leva et se tourna vers lui.
- Ah, tu es là.
Elle lui caressa la joue affectueusement.
- Mon pauvre Lionel, tu ne mérites pas ça.
Il chassa une mèche rebelle et lui prit les mains.
- Écoute-moi, je ne sais pas si nous avons beaucoup de temps. Les choses vont changer très prochainement. On va me faire une énorme proposition sur Paris et je veux que tu sois de l’aventure.
- Moi ? Mais, je ne comprends pas.
- Il est encore trop tôt pour te donner plus de détail, mais sache que pour Agathe, les choses aussi vont changer, mais pas du tout dans le même sens.
- Avec ce que tu as vu, je n’en suis pas surprise.
Lionel lui caressa la joue à son tour.
- Cela n’a rien à voir avec notre couple. Les choses vont rapidement changer, et je vais certainement devoir aller m’installer sur la capitale.
Elle le regardait et son visage exprimait l’incompréhension.
- Doris, tu es mon amie, j’espère que tu as confiance en moi.
- Oui, une confiance absolue, tu peux me croire. Depuis que vous m’avez recrutée, je vous ai fait totalement confiance. J’ai mis ma vie entre parenthèse pour vous suivre et je ne le l’ai jamais regretté … enfin … jusqu’à aujourd’hui.
- Alors écoute-moi attentivement. Je veux que tu me suives à Paris. Je crois que tu es de là-bas et que ce ne sera pas un trop grand dépaysement. Tu nous suis depuis pas mal d’années, et te contentes d’un rôle obscur. Excuse-moi, ce n’est pas péjoratif, je veux dire par là que je sais que tu pourrais être d’une toute autre utilité. Viens avec moi, je te jure que tu n’y perdras pas au change. Je te promets une place au plus près de moi, et pas pour me faire les cafés, si tu vois ce que je veux dire.
Elle semblait réfléchir.
- J’ai besoin d’une réponse maintenant. Je sais que je te presse et que je ne t’ai pas habituée à cette précipitation. Mais je te promets sur ce que j’ai de plus précieux, ton amitié, en ces moments cruciaux, que j’ai le plus grand besoin de toi à mes côtés.
- Je ne sais quoi te dire Lionel. Je sais que j’ai ton amitié et ton respect, mais là, tu me prends de court.
- Je sais que je te mets la pression, mais je ne veux qu’une réponse. Ensuite, je te donnerai toutes les informations pour que tu vois dans quoi tu t’engages. Mais s’il y a une chose que je peux te jurer, c’est que tu ne le regretteras pas.
Elle fronça le front et sembla se plonger dans une intense réflexion. Après quelques instants de silence, elle leva les yeux sur lui et lui sourit tristement.
- Moi aussi, tu sais, j’ai été très déçue du comportement d’Agathe. Certes, elle est mon amie depuis plus de dix ans, mais tu ne mérites absolument pas ce qu’elle t’a fait. Rien que pour ça, et pour tout le sérieux que je te connais et que je prête à ta proposition, je te réponds oui. Oui, de tout cœur.
Il la serra dans ses bras et l’embrassa sur le front.
- J’aurai une explication franche avec Agathe. Dans la vie, il y a des choix, souvent douloureux, à faire. Je viens d’en faire un et je saurai lui expliquer pourquoi je l’ai fait.
Il se recula sans la lâcher et plongea ses yeux dans les siens.
- Maintenant dis-moi. Combien de fois les as-tu vu dans cette situation elle et lui ?
- Aujourd’hui, c’était la troisième fois. Je suis complétement décontenancée et ne sais pas quoi te dire ni faire.
- Ne fais rien. Ce que tu avais à faire, c’est répondre à ma question et tu ne m’as pas déçue. Ma petite Doris, nos destinées vont se joindre et je te promets que ce sera certainement la plus belle aventure de notre carrière. Pour le reste, c’est à moi de régler ça.

Les avis des lecteurs

Vu la direction que prenait l’histoire on s’en attendait un peu. Maintenant j’ai hâte de lire le déroulement.
L’auteur est un très bon écrivain. Félicitation.

Histoire Erotique
Merci encore pour vos commentaires. J'espère que l'issue vous satisfera. Bien à vous, Briard

Histoire Erotique
Magnifique

Un récit vraiment bien mené, qui nous tient én haleine!

Histoire Coquine J A
Les emmerdes sont là, je le savais.
Cette histoire me tient toujours en haleine.

Belle écriture et histoire toujours aussi passionnante. Vivement la suite.

Histoire Erotique
Une histoire de tres belle facture tant sur le fond que la forme!!!! Un grand merci Briard pour t hâte de lire la suite

Histoire Erotique
Une histoire de tres belle facture tant sur le fond que la forme!!!! Un grand merci Briard pour t hâte de lire la suite



Texte coquin : Députée dépitée 2
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