Douce brutalité - histoire érotique

Quelques épisodes de "Dialogues Interdits", série d'histoires complètes ayant pour singularité de ne comporter aucune narration ni didascalie.
Ecrits par Théo Kosma, d'après les confidences de Chloé. Pour tout savoir sur mon univers littéraire RDV sur mon profil



Douce brutalité

— Comment tu parviens à faire autant d’actes crus avec les filles ?
— Parce que toi t’y arrives pas du tout ?
— A vrai dire, succès mitigé. Pas mal d’entre elles laissent faire sur le moment, puis tiennent pas des masses à me revoir. Ou me font comprendre qu’elles ont peu apprécié certaines parties.
— Oh, du moment que c’est fait.
— Pas bien valorisant non plus !
— Si toi aussi t’aimes l’amour à la sauvage tu dois bosser l’approche.
— Je pense pas que le problème se situe là. C’est dans le feu de l’action que je dois mal m’y prendre.
— Me dis pas que tu poses la nana à même le carrelage ?
— Je devrais pas ? Si je la porte comme une princesse pour l’installer délicatement dans un lit, je vois plus où est le plan bestial.
— Faut être un fauve, mais pas un fauve qui montre les crocs. Pas loup affamé, plutôt ours sortant d’hibernation.
— J’ai du mal à capter l’allégorie.
— L’ours est dominant, craint, il connaît et maîtrise sa force, il a donc pas besoin de se presser. Il sait que le poisson dont il a envie sera pêché d’un coup de patte, il peut même être magnanime avec les petites bêtes.
— Le pauvre petit scarabée que je suis n’a pas toujours pas saisi les sages paroles de maître Tokinashi.
— Allons ! Quand tu lances des mots sales, faut pas crier mais les susurrer au creux de l’oreille. Quand tu la mets à genoux, ce doit être sur un confortable oreiller. Lui empoigner les cheveux oui, mais à leur racine pour pas en arracher. Mettre ses jambes sur tes épaules d’accord, mais seulement après d’autres postures préliminaires pour assouplir.
— Ah, voilà. Main de fer dans gant de velours, je comprends mieux. Est-ce qu’au moins après tout ça je peux me permettre de la tringler brutalement ?
— Oui, en étant attentif à ses réactions pour t’assurer qu’elle aime autant que toi. Tu vois, on peut aimer la sauvagerie en restant gentleman !
— Et si je l’emmenais au sport avant, qu’elle soit déjà bien assouplie comme il faut lors du passage à l’acte ?
— Ah non ! Faut quand même rester au moins un tout petit peu prédateur.

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Etudiante et artiste

— Andréa est la fille la plus bonne de la promo. Super bien roulée, regard de ouf, du charme, de la culture… En plus, une artiste !
— Ce qui fait un bon prétexte pour l’approcher non ?
— Tous les mecs lui parlent plus ou moins d’art… L’approcher, lui parler, facile. La sauter c’est autre chose. Vers la fin de l’année, elle nous distribue des flyers pour une expo de photos pour laquelle elle a posé. Un copain entend Andréa parler de son expérience avec une amie : et apprend que chaque cliché est en nudité intégrale.
— Et l’info s’est étendue comme une traînée de poudre.
— Le soir du vernissage du coup c’était plein à craquer. Toute la promo ! En tout cas tous les mecs. Certains ayant déjà passé à l’avance commande d’un tirage.
— Les photos valaient le coup ?
— Je l’ai pris avec le sourire. Les copains faisaient la tête… D’autres la fête ! Car tout ça tu vois c’est de l’aaaart mon cher. Nudité suggérée. Ombres, reflets, flous… silhouette projetée sur un mur ! Corps plongé dans l’eau où tu saisis qu’il est nu mais tu distingues absolument rien ! Sincèrement moi j’ai bien aimé. Il y avait même un côté excitant en cette nudité devinée.
— Vous êtes faits pour aller ensemble ! TOI au moins tu comprends sa démarche.
— Oh tu sais, si tu savais le nombre de mecs soudainement prêts à TOUT comprendre. Une jolie fille comme elle poserait pour des photos de son ongle droit que ses camarades trouveraient ça hyper conceptuel, très fort et tout.
— Oui mais toi tu étais sincère.
— C’est sans doute la seule différence… Six mois plus tard, Andréa a conçu son propre projet photographique. Et a réalisé toute une série de photos dans un domaine naturiste. Parmi les questions que je lui pose sur cette aventure, je m’arrange pour savoir si… Et j’apprends que oui. Ce dont je me doutais !
— Elle passait toutes les sessions nue ?
— Oui, aussi nue que les modèles. Nouveau vernissage, et de nouveau plein à craquer. Et nous de constater des clichés de rochers, des œuvres land art. Et parfois l’apparition d’une main ou d’un pied. Andréa prenait chaque photo en étant nue, c’est pas pour ça qu’on la voyait, elle, nue !
— Evidemment… vous auriez pu le voir venir. Le simple mot « nudité » fait perdre tout sens commun !
— Parfois je me demande si c’est pas calculé chez elle… Si elle le fait pas pour nous faire venir aux expos, puis… pour se foutre un peu gentiment de nous. Une sorte d’expérience sociale ! Ce serait tout à fait son style. Pour son prochain projet, elle recherche des modèles pour des séances de nu. Pas mal de mecs se sont proposés, pas moi. Tel que je le sens ils espéreront poser nus avec elle, et Andréa s’arrangera cette fois pour être la seule vêtue de tout le studio.

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Mauvaise actrice

— Je pensais pas que tu te formerais un jour aux techniques de bondage-shibari.
— Bien obligé. Avec ma copine de temps en temps on se fait une simulation de viol. Où je fais mine de la forcer, je la brutalise, je l’empoigne, elle fait mine d’être terrorisée et tout.
— Ça peut se faire sans cordage.
— Si je l’attache pas elle est pas crédible. Bien que « terrorisée » elle finit toujours par se tordre d’excitation et par tenter d’attraper ma queue avec ses mains ou sa bouche. Ça flanque tout le scénario par terre !

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Ne pas confondre

— Adorer la pipe et être une bonne suceuse sont deux choses différentes. C’est ce que j’ai fini par comprendre.
— Je dirais que l’un ne va pas sans l’autre ? En même temps je suppose qu’il y a des professionnelles qui font des pipes d’enfer sans forcément être passionnées par ça.
— Moi mon souci c’est la pulsion. Je suis à genoux, devant le totem, et je trouve ça si beau, si excitant, si fascinant, comme une apparition religieuse, une illumination… que je me jette sur l’objet et le « viole » de toutes mes forces avec la bouche et la main. Bon, bien sûr le type gémit puis jouit, mais ensuite affiche un air déçu. Il aurait voulu plus longtemps, plus de variété, de moments rapides alternés avec des lents, que je m’occupe aussi des couilles, du gland… Et c’est légitime ! Merde alors. Quel paradoxe. Trop envie de sucer a fait de moi une mauvaise suceuse !
— Les mecs te le reprochent ?
— Jamais. Ils aiment trop se faire pomper par une salope à genoux pour critiquer quoi que ce soit. N’empêche faut que j’apprenne à me contrôler.