L'histoire de Thaïs et du Maître Vénéré
Récit érotique écrit par MAITREDOMINO [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 11-08-2015 dans la catégorie Dominants et dominés
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L'histoire de Thaïs et du Maître Vénéré
L'histoire de Thaïs et du Maître Vénéré – Suite de l'épisode N°476 -
Le Noble que Madame D… a appelé « Monsieur Evans » vient de la reprendre fermement, plus qu’excédé des grands airs arrogants de son interlocutrice, et n’ayant pas hésité à lui couper presque la parole avant qu’elle ne termine entièrement sa phrase pour répliquer sans plus attendre.
- « Monsieur … Le … Marquis … d’Evans … », si cela ne vous dérange pas trop de veiller à ne pas écorcher mon nom, car je tiens au titre que m’ont légué mes aïeuls. A cette remarque près, je vous en prie, continuez ! Je suis prêt à répondre à toutes vos questions.
- Vous allez peut-être me trouver mal élevée et indisciplinée, Monsieur d’Evans, mais je vais assumer et même pratiquement récidiver. Je vous accorde bien volontiers la particule car effectivement elle fait partie intégrante de votre nom, mais pour le titre honorifique, il faudra apprendre à vous en passer venant de moi. La révolution a déjà eu lieu en France il y a pas mal d’années et tous les privilèges de la noblesse ont été abolies, ce me semble. Je ne sais ce que faisaient vos ancêtres en l’an 1789 ou même en l’an II (1794) et comment ils ont réussi à échapper à la guillotine, c’est une autre histoire, ne croyez-vous pas qui serait peut-être un peu longue à raconter, mais qui pourrait être intéressante, je n’en doute pas.
Avec un ton toujours piquant à vif, à la limite de l’impertinence, la businesswoman bien décidée à prendre le dessus dans l’échange relationnel, par la force de la joute verbale si besoin, continue.
- D’ailleurs, je ne vous ai pas demandé de vous adresser à moi en listant tous les titres et diplômes qui figurent sur ma carte de visite. Et encore, je dois préciser que ce sont les miens en propre, obtenus par mon mérite et pas simplement ceux que j’aurai trouvés dans mon berceau en naissant.
- Madame D…, Vos propos n’engagent que vous de le voir ainsi. Je ne vous permets pas de porter atteinte au mérite qui est le mien, car j’ai édifié les sociétés dont j’ai le contrôle de toutes pièces, en ce compris Ma holding financière et toutes Mes filiales. J’ai fait fortune grâce à mes capacités autant que mon savoir-faire, et je n’ai pas trouvé la renommée en la piochant dans des cornets de pochettes surprises pour enfant. C’est par respect pour toute la lignée de mes ancêtres que je porte le titre de Marquis qui se transmet de père en fils depuis des générations et pour d’autres raisons personnelles et plus intimes qui me seraient plus difficiles à expliciter à cette heure. C’est aussi par respect filial vis-à-vis de mes racines que je tiens à préserver et valoriser le Noble Château édifié, puis agrandi au fil des siècles, par plusieurs de mes aïeuls successifs auxquels je rends hommage.
- Je n’ai pas l’intention de changer d’avis. Gardez vos remarques pour en convaincre d’autres plus influençables que moi, Monsieur d’Evans. Je voulais vous juste à l’instant vous faire la remarque que ce matin en réunion, vous n’étiez entouré que de vos sous-directeurs qui portent tous le même costard-cravate en guise d’uniforme. Vous m’êtes apparu comme assez directif et aussi misogyne par nature au moins dans cet environnement professionnel car je ne peux me prononcer sur votre vie personnelle dont j’ignore tout. Et là, contrairement à notre première réunion, vous vous affublez maintenant d’une prétendue associée féminine. Vous n’êtes pas la personne qui me semble pouvoir s’associer avec qui que ce soit, et encore moins avec une femme.
- Détrompez-vous, Madame D…, j’aime beaucoup les femmes pour tout ce qu’elles peuvent nous apporter de par leur charme et leur nature féminine plus sensible. Et je vous confirme qu’Isabelle et moi sommes bien associées professionnellement dans les textes et dans les faits.
- Alors vous avez choisi une potiche prête-nom pour le décor ou quelque raison plus frauduleuse que je ne désire pas connaître, car elle n’a pas ouvert la bouche depuis le début du repas. Elle n’a pourtant pas l’air de ressembler à une escort-girl, dont vous auriez loué les services de représentation pendant le temps du service à table.
- Madame D…, je ne vais pas relever l’outrecuidance de vos propos, Isabelle n’est absolument pas une potiche, et effectivement, elle n’a rien d’une escort-girl. Elle est compétente professionnellement, elle a fait de très hautes études supérieures d’où elle est sortie diplômée des Grandes Ecoles, avec en sus une spécialité d’Ingénieur en génie civil, ce qui pour notre collaboration d’affaires immobilières est un point très positif, d’autant plus qu’elle est très polyvalente, avec des connaissances de haut rang juridiques, comptables, financières. Et j’en passe, car je n’ai pas non plus l’intention de lister tout ce qu’il y a sur sa carte de visite personnelle, le titre d’associée de Monsieur le Marquis d’Evans, Président Directeur Général de la Holding MDE étant bien suffisant pour porter en lui tout ce que cela peut représenter de savoir faire et de savoir être, car effectivement, elle est bien la seule à pouvoir se targuer de cette qualité d’associée au féminin. Et je peux vous assurer que j’ai mis toute ma confiance dans notre relation professionnelle qui ne pourra que se développer grâce à celle qui est maintenant à mes côtés.
Isabelle ne peut s’empêcher de rougir devant autant d’éloges auxquels elle n’est pas habituée, et ce d’autant plus que quelques heures plus tôt, le Châtelain lui avait adressé tant de reproches avant de la punir sur ses manquements lors de la première réunion matinale devant Ses autres collaborateurs que la soumise-associée Thaïs MDE avait même fini par penser que Le Maître Vénéré avait pratiquement décidé de mettre un terme à leur association d’affaires et à leur relation D/s de surcroît. Le Marquis d’Evans se retourne vers Son associée.
- Je crois, ma très chère Isabelle, qu’il va te falloir intervenir sans tarder au lieu de rester là à nous écouter, sinon on va finir par te prendre tout au plus pour Ma secrétaire, je me demande même si dans l’esprit cela ne voulait pas aussi laisser sous-entendre celle que je pourrais sauter sur mon bureau lorsque j’aurais des besoins d’homme trop pressants.
- Monsieur le Marquis d’Evans, je ne pense pas que Madame D… soit allée jusque-là dans ses propos. Je ne voudrais pas être la cause d’un incident presque « diplomatique », car je suis peut-être en partie responsable de cet erreur de jugement du fait que je n’ai effectivement pas pris part à vos conversations. Je dois dire que n’ayant pas été partie prenante de votre réunion précédente, il me semblait plus opportun de rester à vous écouter tous les trois plutôt que d’intervenir à tort et à travers (et tel était également le premier ordre donné par Le Maître à la soumise MDE obéissante).
Isabelle se retourne vers la businesswoman qui la toise encore d’un air dédaigneux.
- Madame D… permettez-moi de vous présenter toutes mes excuses si par mon attitude passive j’ai pu vous induire en erreur.
- Je suppose que ce serait plutôt à moi de vous présenter mes excuses, bien que ce soit quelque chose que je fasse rarement. Il est vrai que je ne pouvais pas deviner. Ainsi donc vous feriez également partie de la petite élite féminine diplômée des Grandes Ecoles, ce qui est mon cas personnel. Et cela, je pense que vous ne pouviez pas le savoir.
- Vous avez raison, je ne pouvais pas le deviner, même si je ne doutais pas un seul instant de vos capacités. (Isabelle, ou plus exactement Thaïs MDE, esclave-soumise aux ordres du Maître Vénéré, ment de la manière la plus effrontée qui soit, puisqu’elle sait pertinemment ce qu’il en est, connaissant par cœur tout ce qui se trouvait écrit dans le dossier de présentation de la sœur et du frère, avec les renseignements concernant personnellement les deux interlocuteurs professionnels du PDG, autant que ceux concernant l’ensemble immobilier et le terrain attenant que cherche à acquérir le Marquis d’Evans. Le deuxième ordre concernant la chienne-femelle dévouée corps et âme au Maître qu’elle sert avait été de ne rien révéler d’elle tant que ce ne serait pas Madame D… qui lui poserait les questions et qui découvrirait par elle-même leurs points communs professionnels et si Monsieur le Marquis d’Evans avait vu juste, leurs goûts communs pour la soumission, assumés pour Thaïs MDE et encore enfouis pour Aurélie D…).
Sur un ton légèrement plus courtois, la businesswoman s’adresse à Isabelle.
- Isabelle, désolée de vous appeler par votre prénom, mais Monsieur d’Evans tient à garder secret votre nom, semble-t-il ! Auriez-vous porté le tricorne ?
- Non, Madame D… point, ni une, ni 2, ni 3 ! Ce n’est pas le côté X qui me rebutait, mais très sincèrement le tricorne pour défiler au 14 Juillet sur les Champs-Elysées, ce n’était pas trop dans mes intentions, j’ai toujours eu un peu de mal avec le côté militaire de cette institution.
- C’est drôle, Isabelle, c’est exactement la réflexion que je m’étais faite. Appelez-moi Aurélie, si vous le voulez bien, car le Madame me vieillit un peu trop à mon goût. Pour en revenir à vos propos, je dirais même que militaire ou arbitraire, j’ai toujours trouvé que cela rimait bien souvent. Pour ma part, je sais que je ne suis absolument pas capable d’obéir à quelqu’un que je ne peux pas admirer profondément et dont je ne reconnaitrais pas la grande sagesse dans ses enseignements de mentor ou le bien-fondé de toutes ses exigences. C’est pourquoi, vous imaginez bien que face à un petit caporal ou un plus grand général que je mets dans le même panier des terminaisons en « al » qui se la jouent avec leurs barrettes brodées, ce n’était pas ma tasse de thé. Pas plus que l’idée d’aller grimper dans les grandes sociétés multinationales à la hiérarchie verticale des plus hasardeuses.
Le Marquis d’Evans se régale d’entendre Madame D… parler ouvertement de son côté rebelle qui n’aime pas obéir et encore moins qu’on lui dise ce qu’elle doit faire ou ne pas faire, car il est toujours intimement persuadé que cela n’est qu’une façade qui masque un profond désir de soumission, refoulé en grande partie par peur de l’inconnu ou du jugement de l’Autre et plus généralement de tous les autres. La discussion va bon train entre les deux femmes qui finissent par se rendre compte qu’elles ont le même diplôme à leur actif et qu’elles ont fait leurs études dans les mêmes amphis à quelques années d’intervalle. Les deux « camarades » décident de se tutoyer spontanément et fraternellement comme le veut la règle qui perdure même chez les anciens, et la confiance s’installe entre Aurélie et Isabelle, ce qui fait l’affaire de Monsieur le Marquis d’Evans qui avait bien planifié ce rapprochement inévitable entre les deux femmes d’intelligence et de formations similaires, même si un fossé comportemental les sépare encore. Le Châtelain commence également à sentir la tension monter cher le frère qui se sent exclu de la conversation et pour le coup dévalorisé, ce qui là aussi fait partie de ce qui avait été prévu par Le Noble qui espère bien emporter cette affaire en jouant sur la rivalité et l’animosité manifeste qui existe entre le frère et la sœur, qu’il a bien prévu de monter l’un contre l’autre un peu plus, pendant tout le reste de la journée pour pouvoir se jouer des deux en même temps.
Le repas se termine et Isabelle propose de servir le café sans qu’il soit besoin de faire appel au serveur qui avait officié pendant tout le repas. Conformément à l’ordre qu’elle a reçu de Monsieur le Marquis d’Evans, Isabelle attrape la cafetière (qui a été garnie de café chaud mais pas brûlant) et au moment où elle vient de se pencher pour remplir la tasse d’Isabelle, elle trébuche sur ses hauts talons, se tord le pied mais sans gravité puisque c’était prématuré, ce que tous ignorent sauf Monsieur le Marquis d’Evans, investigateur de l’incident. Dans sa chute simulée, elle a fait en sorte de pouvoir renverser totalement la tasse de café d’Isabelle ainsi que tout le contenu de la cafetière sur Aurélie D… qui est tâchée et trempée sur tout le corps, et qui aurait pu être plus brûlée si le café avait été plus chaud, mais visiblement, c’est plus de surprise et de peur qu’elle a hurlé que de douleur réelle… .
Le Marquis d’Evans se lève précipitamment d’un ton visiblement courroucé à l’égard d’Isabelle, mais extrêmement gênée vis-à-vis de Madame D….
- Isabelle, te rends-tu compte de ta maladresse incroyable. Je n’ai jamais vu cela de ma vie durant, une telle bavure et sus mon nez qui plus est. Je me demande pourquoi je t’ai fait confiance ! Comme femme d’affaires tu fais l’affaire, mais comme serveuse de café, j’ai intérêt à veiller à me faire servir par ma secrétaire car je tiens à mes costumes faits sur mesure chez les plus grands couturiers.
Le Marquis d’Evans attrape sa grande serviette en coton blanc et commence à vouloir éponger le tissu noirci par le café de la tenue de Aurélie D qui lui colle à la peau, n’osant pas encore cependant avoir des gestes qui pourraient prématurément se révéler comme déplacés et trop intimes. Il est imité sans tarder par Isabelle qui éponge également avec une autre serviette. De l’autre côté, le frère jaloux est aux anges, arrivant à peine à se retenir devant ce spectacle qui le ferait bien s’esclaffer de rire. Le Châtelain, qui jusque-là s’était montré très froid et directif, ne se laissant pas marcher sur les pieds par ses deux interlocuteurs hautains au possible, se veut maintenant très prévenant dans ses gestes et ses mots, genre preux chevalier sauveur de ces dames :
- Madame D…, je suis vraiment confus de ce qui vous est arrivée. Je me sens pleinement responsable de cet incident survenu dans mes bureaux. Mon associée va vous conduire dans un endroit où vous pourrez dans un premier temps vous nettoyez et vous changer. Isabelle si besoin vous prêtera des vêtements, le temps que nous puissions porter les vôtres au nettoyage ou même mieux, que dis-je, je vais sans tarder prendre mes dispositions pour que l’une de mes collaboratrices puisse aller vous en acheter des neufs en remplacement sans tarder.
Le Marquis d’Evans soulève par le bras Madame D… pour l’aider à se relever. De l’autre main, il attrape sur une desserte proche une nappe blanche pour pouvoir draper la femme trempée qui en est presque indécente avec ses vêtements collants, devenus presque transparents par l’effet de l’humidité. … Le coup monté par Monsieur le Marquis d’Evans a réussi à merveille…
(A suivre…)
Le Noble que Madame D… a appelé « Monsieur Evans » vient de la reprendre fermement, plus qu’excédé des grands airs arrogants de son interlocutrice, et n’ayant pas hésité à lui couper presque la parole avant qu’elle ne termine entièrement sa phrase pour répliquer sans plus attendre.
- « Monsieur … Le … Marquis … d’Evans … », si cela ne vous dérange pas trop de veiller à ne pas écorcher mon nom, car je tiens au titre que m’ont légué mes aïeuls. A cette remarque près, je vous en prie, continuez ! Je suis prêt à répondre à toutes vos questions.
- Vous allez peut-être me trouver mal élevée et indisciplinée, Monsieur d’Evans, mais je vais assumer et même pratiquement récidiver. Je vous accorde bien volontiers la particule car effectivement elle fait partie intégrante de votre nom, mais pour le titre honorifique, il faudra apprendre à vous en passer venant de moi. La révolution a déjà eu lieu en France il y a pas mal d’années et tous les privilèges de la noblesse ont été abolies, ce me semble. Je ne sais ce que faisaient vos ancêtres en l’an 1789 ou même en l’an II (1794) et comment ils ont réussi à échapper à la guillotine, c’est une autre histoire, ne croyez-vous pas qui serait peut-être un peu longue à raconter, mais qui pourrait être intéressante, je n’en doute pas.
Avec un ton toujours piquant à vif, à la limite de l’impertinence, la businesswoman bien décidée à prendre le dessus dans l’échange relationnel, par la force de la joute verbale si besoin, continue.
- D’ailleurs, je ne vous ai pas demandé de vous adresser à moi en listant tous les titres et diplômes qui figurent sur ma carte de visite. Et encore, je dois préciser que ce sont les miens en propre, obtenus par mon mérite et pas simplement ceux que j’aurai trouvés dans mon berceau en naissant.
- Madame D…, Vos propos n’engagent que vous de le voir ainsi. Je ne vous permets pas de porter atteinte au mérite qui est le mien, car j’ai édifié les sociétés dont j’ai le contrôle de toutes pièces, en ce compris Ma holding financière et toutes Mes filiales. J’ai fait fortune grâce à mes capacités autant que mon savoir-faire, et je n’ai pas trouvé la renommée en la piochant dans des cornets de pochettes surprises pour enfant. C’est par respect pour toute la lignée de mes ancêtres que je porte le titre de Marquis qui se transmet de père en fils depuis des générations et pour d’autres raisons personnelles et plus intimes qui me seraient plus difficiles à expliciter à cette heure. C’est aussi par respect filial vis-à-vis de mes racines que je tiens à préserver et valoriser le Noble Château édifié, puis agrandi au fil des siècles, par plusieurs de mes aïeuls successifs auxquels je rends hommage.
- Je n’ai pas l’intention de changer d’avis. Gardez vos remarques pour en convaincre d’autres plus influençables que moi, Monsieur d’Evans. Je voulais vous juste à l’instant vous faire la remarque que ce matin en réunion, vous n’étiez entouré que de vos sous-directeurs qui portent tous le même costard-cravate en guise d’uniforme. Vous m’êtes apparu comme assez directif et aussi misogyne par nature au moins dans cet environnement professionnel car je ne peux me prononcer sur votre vie personnelle dont j’ignore tout. Et là, contrairement à notre première réunion, vous vous affublez maintenant d’une prétendue associée féminine. Vous n’êtes pas la personne qui me semble pouvoir s’associer avec qui que ce soit, et encore moins avec une femme.
- Détrompez-vous, Madame D…, j’aime beaucoup les femmes pour tout ce qu’elles peuvent nous apporter de par leur charme et leur nature féminine plus sensible. Et je vous confirme qu’Isabelle et moi sommes bien associées professionnellement dans les textes et dans les faits.
- Alors vous avez choisi une potiche prête-nom pour le décor ou quelque raison plus frauduleuse que je ne désire pas connaître, car elle n’a pas ouvert la bouche depuis le début du repas. Elle n’a pourtant pas l’air de ressembler à une escort-girl, dont vous auriez loué les services de représentation pendant le temps du service à table.
- Madame D…, je ne vais pas relever l’outrecuidance de vos propos, Isabelle n’est absolument pas une potiche, et effectivement, elle n’a rien d’une escort-girl. Elle est compétente professionnellement, elle a fait de très hautes études supérieures d’où elle est sortie diplômée des Grandes Ecoles, avec en sus une spécialité d’Ingénieur en génie civil, ce qui pour notre collaboration d’affaires immobilières est un point très positif, d’autant plus qu’elle est très polyvalente, avec des connaissances de haut rang juridiques, comptables, financières. Et j’en passe, car je n’ai pas non plus l’intention de lister tout ce qu’il y a sur sa carte de visite personnelle, le titre d’associée de Monsieur le Marquis d’Evans, Président Directeur Général de la Holding MDE étant bien suffisant pour porter en lui tout ce que cela peut représenter de savoir faire et de savoir être, car effectivement, elle est bien la seule à pouvoir se targuer de cette qualité d’associée au féminin. Et je peux vous assurer que j’ai mis toute ma confiance dans notre relation professionnelle qui ne pourra que se développer grâce à celle qui est maintenant à mes côtés.
Isabelle ne peut s’empêcher de rougir devant autant d’éloges auxquels elle n’est pas habituée, et ce d’autant plus que quelques heures plus tôt, le Châtelain lui avait adressé tant de reproches avant de la punir sur ses manquements lors de la première réunion matinale devant Ses autres collaborateurs que la soumise-associée Thaïs MDE avait même fini par penser que Le Maître Vénéré avait pratiquement décidé de mettre un terme à leur association d’affaires et à leur relation D/s de surcroît. Le Marquis d’Evans se retourne vers Son associée.
- Je crois, ma très chère Isabelle, qu’il va te falloir intervenir sans tarder au lieu de rester là à nous écouter, sinon on va finir par te prendre tout au plus pour Ma secrétaire, je me demande même si dans l’esprit cela ne voulait pas aussi laisser sous-entendre celle que je pourrais sauter sur mon bureau lorsque j’aurais des besoins d’homme trop pressants.
- Monsieur le Marquis d’Evans, je ne pense pas que Madame D… soit allée jusque-là dans ses propos. Je ne voudrais pas être la cause d’un incident presque « diplomatique », car je suis peut-être en partie responsable de cet erreur de jugement du fait que je n’ai effectivement pas pris part à vos conversations. Je dois dire que n’ayant pas été partie prenante de votre réunion précédente, il me semblait plus opportun de rester à vous écouter tous les trois plutôt que d’intervenir à tort et à travers (et tel était également le premier ordre donné par Le Maître à la soumise MDE obéissante).
Isabelle se retourne vers la businesswoman qui la toise encore d’un air dédaigneux.
- Madame D… permettez-moi de vous présenter toutes mes excuses si par mon attitude passive j’ai pu vous induire en erreur.
- Je suppose que ce serait plutôt à moi de vous présenter mes excuses, bien que ce soit quelque chose que je fasse rarement. Il est vrai que je ne pouvais pas deviner. Ainsi donc vous feriez également partie de la petite élite féminine diplômée des Grandes Ecoles, ce qui est mon cas personnel. Et cela, je pense que vous ne pouviez pas le savoir.
- Vous avez raison, je ne pouvais pas le deviner, même si je ne doutais pas un seul instant de vos capacités. (Isabelle, ou plus exactement Thaïs MDE, esclave-soumise aux ordres du Maître Vénéré, ment de la manière la plus effrontée qui soit, puisqu’elle sait pertinemment ce qu’il en est, connaissant par cœur tout ce qui se trouvait écrit dans le dossier de présentation de la sœur et du frère, avec les renseignements concernant personnellement les deux interlocuteurs professionnels du PDG, autant que ceux concernant l’ensemble immobilier et le terrain attenant que cherche à acquérir le Marquis d’Evans. Le deuxième ordre concernant la chienne-femelle dévouée corps et âme au Maître qu’elle sert avait été de ne rien révéler d’elle tant que ce ne serait pas Madame D… qui lui poserait les questions et qui découvrirait par elle-même leurs points communs professionnels et si Monsieur le Marquis d’Evans avait vu juste, leurs goûts communs pour la soumission, assumés pour Thaïs MDE et encore enfouis pour Aurélie D…).
Sur un ton légèrement plus courtois, la businesswoman s’adresse à Isabelle.
- Isabelle, désolée de vous appeler par votre prénom, mais Monsieur d’Evans tient à garder secret votre nom, semble-t-il ! Auriez-vous porté le tricorne ?
- Non, Madame D… point, ni une, ni 2, ni 3 ! Ce n’est pas le côté X qui me rebutait, mais très sincèrement le tricorne pour défiler au 14 Juillet sur les Champs-Elysées, ce n’était pas trop dans mes intentions, j’ai toujours eu un peu de mal avec le côté militaire de cette institution.
- C’est drôle, Isabelle, c’est exactement la réflexion que je m’étais faite. Appelez-moi Aurélie, si vous le voulez bien, car le Madame me vieillit un peu trop à mon goût. Pour en revenir à vos propos, je dirais même que militaire ou arbitraire, j’ai toujours trouvé que cela rimait bien souvent. Pour ma part, je sais que je ne suis absolument pas capable d’obéir à quelqu’un que je ne peux pas admirer profondément et dont je ne reconnaitrais pas la grande sagesse dans ses enseignements de mentor ou le bien-fondé de toutes ses exigences. C’est pourquoi, vous imaginez bien que face à un petit caporal ou un plus grand général que je mets dans le même panier des terminaisons en « al » qui se la jouent avec leurs barrettes brodées, ce n’était pas ma tasse de thé. Pas plus que l’idée d’aller grimper dans les grandes sociétés multinationales à la hiérarchie verticale des plus hasardeuses.
Le Marquis d’Evans se régale d’entendre Madame D… parler ouvertement de son côté rebelle qui n’aime pas obéir et encore moins qu’on lui dise ce qu’elle doit faire ou ne pas faire, car il est toujours intimement persuadé que cela n’est qu’une façade qui masque un profond désir de soumission, refoulé en grande partie par peur de l’inconnu ou du jugement de l’Autre et plus généralement de tous les autres. La discussion va bon train entre les deux femmes qui finissent par se rendre compte qu’elles ont le même diplôme à leur actif et qu’elles ont fait leurs études dans les mêmes amphis à quelques années d’intervalle. Les deux « camarades » décident de se tutoyer spontanément et fraternellement comme le veut la règle qui perdure même chez les anciens, et la confiance s’installe entre Aurélie et Isabelle, ce qui fait l’affaire de Monsieur le Marquis d’Evans qui avait bien planifié ce rapprochement inévitable entre les deux femmes d’intelligence et de formations similaires, même si un fossé comportemental les sépare encore. Le Châtelain commence également à sentir la tension monter cher le frère qui se sent exclu de la conversation et pour le coup dévalorisé, ce qui là aussi fait partie de ce qui avait été prévu par Le Noble qui espère bien emporter cette affaire en jouant sur la rivalité et l’animosité manifeste qui existe entre le frère et la sœur, qu’il a bien prévu de monter l’un contre l’autre un peu plus, pendant tout le reste de la journée pour pouvoir se jouer des deux en même temps.
Le repas se termine et Isabelle propose de servir le café sans qu’il soit besoin de faire appel au serveur qui avait officié pendant tout le repas. Conformément à l’ordre qu’elle a reçu de Monsieur le Marquis d’Evans, Isabelle attrape la cafetière (qui a été garnie de café chaud mais pas brûlant) et au moment où elle vient de se pencher pour remplir la tasse d’Isabelle, elle trébuche sur ses hauts talons, se tord le pied mais sans gravité puisque c’était prématuré, ce que tous ignorent sauf Monsieur le Marquis d’Evans, investigateur de l’incident. Dans sa chute simulée, elle a fait en sorte de pouvoir renverser totalement la tasse de café d’Isabelle ainsi que tout le contenu de la cafetière sur Aurélie D… qui est tâchée et trempée sur tout le corps, et qui aurait pu être plus brûlée si le café avait été plus chaud, mais visiblement, c’est plus de surprise et de peur qu’elle a hurlé que de douleur réelle… .
Le Marquis d’Evans se lève précipitamment d’un ton visiblement courroucé à l’égard d’Isabelle, mais extrêmement gênée vis-à-vis de Madame D….
- Isabelle, te rends-tu compte de ta maladresse incroyable. Je n’ai jamais vu cela de ma vie durant, une telle bavure et sus mon nez qui plus est. Je me demande pourquoi je t’ai fait confiance ! Comme femme d’affaires tu fais l’affaire, mais comme serveuse de café, j’ai intérêt à veiller à me faire servir par ma secrétaire car je tiens à mes costumes faits sur mesure chez les plus grands couturiers.
Le Marquis d’Evans attrape sa grande serviette en coton blanc et commence à vouloir éponger le tissu noirci par le café de la tenue de Aurélie D qui lui colle à la peau, n’osant pas encore cependant avoir des gestes qui pourraient prématurément se révéler comme déplacés et trop intimes. Il est imité sans tarder par Isabelle qui éponge également avec une autre serviette. De l’autre côté, le frère jaloux est aux anges, arrivant à peine à se retenir devant ce spectacle qui le ferait bien s’esclaffer de rire. Le Châtelain, qui jusque-là s’était montré très froid et directif, ne se laissant pas marcher sur les pieds par ses deux interlocuteurs hautains au possible, se veut maintenant très prévenant dans ses gestes et ses mots, genre preux chevalier sauveur de ces dames :
- Madame D…, je suis vraiment confus de ce qui vous est arrivée. Je me sens pleinement responsable de cet incident survenu dans mes bureaux. Mon associée va vous conduire dans un endroit où vous pourrez dans un premier temps vous nettoyez et vous changer. Isabelle si besoin vous prêtera des vêtements, le temps que nous puissions porter les vôtres au nettoyage ou même mieux, que dis-je, je vais sans tarder prendre mes dispositions pour que l’une de mes collaboratrices puisse aller vous en acheter des neufs en remplacement sans tarder.
Le Marquis d’Evans soulève par le bras Madame D… pour l’aider à se relever. De l’autre main, il attrape sur une desserte proche une nappe blanche pour pouvoir draper la femme trempée qui en est presque indécente avec ses vêtements collants, devenus presque transparents par l’effet de l’humidité. … Le coup monté par Monsieur le Marquis d’Evans a réussi à merveille…
(A suivre…)
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