La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode 20)
Récit érotique écrit par MAITREDOMINO [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 26-01-2012 dans la catégorie Dominants et dominés
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La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode 20)
- ATTENTION HISTOIRE FICTIVE POUR LECTEURS AVERTIS-
Explication : Pour ne pas confondre mes histoires entre "La Saga ... " et "Les
Origines de la Saga ...". Il faut se référer au titre de chaque épisode. Ici par
exemple c'est un épisode de "La Saga ... " et non "des Origines..."
Cet épisode est coécrit par Marie et le Marquis d'Evans :
C'était sous un ciel bien bas, dans cette brume humide, tombante en cette fin de
journée, mélangeant brouillard et début d'obscurité. En ce coucher d'un jour gris et
hivernal, que le véhicule roulait à allure prudente sur cette route départementale,
engagé après être sorti de l'autoroute, en direction du Château d'Evans. A son bord 2
femmes que nous nommerons Marie et Lalielou. Marie conduisait depuis le début de
l'après-midi. Elle était allée chercher Lalielou et elles avaient ensemble, pris la
direction du Sud. Inutile de préciser que ce voyage a pu avoir lieu qu'avec le
consentement total de leur Maître respectif. Un trajet où les conversations entre
elles, revenaient toutes sur le même sujet, le but de ce voyage, la rencontre avec le
Marquis d'Evans. Il avait été convenu au préalable, via le Net, des modalités de cette
rencontre et c'est ainsi que les deux femmes se retrouvaient maintenant plus qu'à
quelques kilomètres de leur arrivée si attendue. Oui elles n'avaient exprimé dans la
voiture qu'impatience et envie de rencontrer, enfin, le fameux Marquis. Comme il avait
été prévu, elles étaient habillées selon les désirs du Marquis, guêpière, porte-
jarretelles, etc .. sous leur volumineux et chaud manteau d'hiver qu'elles portaient,
cachant aussi le collier pour chacune, de leur Maître.
Ils avaient été clairs, les deux Maîtres, aussi bien pour celui de Marie, que celui de
Lalielou. C'est ce que repensaient les deux soumises, remémorisant ainsi leurs paroles
:
"- Nous vous prêtons, pour une semaine en son Château, au Marquis d'Evans. Vous devrez
être dignes de cet honneur et vous montrer à la hauteur de ses attentes. Le Marquis ne
manquera pas de nous informer de votre dévouement envers lui. Nous comptons sur vous"
Emoustillées à ressasser ces quelques mots, elles ont failli manquer le panneau fléché
à droite de la Départementale,où il était inscrit "Domaine du Château des Evans - 3
Kms". Marie quitta ainsi la route pour s'engager sur un chemin carrossé bordé de part
et d'autre d'une forêt qui, plus la voiture avançait, plus ces bois paraissaient
denses ...
Au bout d'une quinzaine de minutes, le Château apparu, à l'orée des derniers grands
arbres centenaires. La demeure apparue comme par magie, tant elle était
impressionnante. Tout de suite avec la tombée de la nuit aidant, et les lumières
fantasmagoriques derrières les grandes fenêtres, elles reconnurent le Château mainte
fois visualisé sur le site web du Marquis.
Marie dépassa alors la grille ouverte, flanquée de part et autre de deux statues de
pierre représentant un lion rugissant et dressé sur ses pattes arrières. Elle
s'engagea ensuite dans l'immense cour, se gara près d'une fontaine aux sculptures
anciennes. Les deux femmes n'osèrent bouger, fixant des yeux le volumineux bâtiment.
Elles restèrent ainsi quelques minutes ne sachant pas trop quoi faire. Il fallait
pourtant bien aller jusqu'au bout de leur engagement en allant frapper à la grande
porte de la bâtisse. Elles sortirent ensemble, sans dire mot, comme si elles avaient
l'une pour l'autre compris qu'il fallait y aller. Mais à peine à l'extérieur du
véhicule, qu'un homme grand, d'un pas élancé, sorti du Château et s'avançait dans leur
direction. Elles ne le distinguèrent pas tout de suite, celui-ci ayant une puissante
lampe qui aveuglait en direction les deux soumises. Arrivé à un mètre d'elles, les
femmes entendirent, d'une voix calme, linéaire, polie, ces quelques mots :
- Bonsoir et bienvenues chez Monsieur le Marquis d'Evans, je suis Walter chargée de
vous accueillir. Si vous voulez avoir la bonté de me suivre jusqu'à lui ...
Marie qui conte la suite :
Le long trajet qui nous mena, Lalielou et moi jusqu'au château passa comme en un rêve.
Nous étions à la fois excitées et inquiètes de ce que nous réservait notre hôte.
Nos maîtres avaient été fermes sur notre manière de nous conduire en sa présence et en
celle de ses invités s'il y en avait.
- Fais en sorte que je sois fier de toi, m'avait dit mon Maître, ne me déçoit pas ou
il t'en cuira à ton retour !
Ne pas le décevoir ! En ce moment précis où mes talons aiguilles, que j'avais enfilés
après avoir ôté mes mocassins juste avant de sortir de la voiture, s'enfonçaient dans
les gravillons de l'allée, je ne repensais qu'à cela.
Que nous réservait notre séjour dans ce château, que nous réservait Sir Evans ?
Tout c'était décidé si vite que j'en avais la tête qui tournait encore.
Sur le site du Château j'avais écris que mon fantasme était de rencontrer Sir Evans.
Et nous étions là, face au majestueux perron, mon fantasme prenait vie au delà de mes
espérances. En plus de rencontrer Monsieur le Marquis, cela se faisait dans son
château, ce que je n'aurai jamais imaginé possible.
Je resserrai mon ample manteau sur moi. Un vent taquin se faufilait dessous et me
donnait des frissons. Après ce long voyage dans le véhicule un peu sur-chauffé il fut
cependant le bien venu.
Nous étions là toutes les deux, n'osant plus avancer. Mais pour rien au monde nous
n’aurions reculé. Enfin nous étions là face à cette imposante demeure doucement
emmitouflée dans un brouillard léger que la douce brise ne parvenait cependant pas à
effacer.
L'air des sous bois me chatouilla les narines, il embaumait les champignons et la
mousse. Mon haleine fit naître un petit nuage vaporeux quand, dans un soupir je pris
la main de Lalielou, comme pour nous donner du courage ... Nous suivîmes Walter.
Les battements de mon coeur résonnaient jusque dans ma tête qui me tourna un peu. Je
senti la main de mon amie serrer la mienne. Je la regardai, elle avait tout autant
peur que moi et en même temps je voyais briller dans ses yeux la petite étincelle de
l’excitation :
Nous allions enfin voir Monsieur le Marquis, enfin rencontrer Sir Evans.
Nous montâmes d'un même pas les quelques marches qui nous séparaient encore du
Marquis.
Walter poussa la lourde porte qui n'émit qu'un son feutré en pivotant dans ses gonds.
Je sentais la douce chaleur venant de l'entrée m'envelopper au fur et à mesure de
notre progression. Mes jambes tremblaient et avaient de la peine à me porter tant
l'appréhension et l’excitation se disputaient mes sentiments. La dernière marche... la
pénombre me surprit, puis mes yeux s’accoutumèrent...
Et là, stupéfaction, éblouissement !
Le passé, l'ancienneté, l'histoire même de ce château nous accueilli, nous, femmes du
XXI siècle. il nous prit doucement, nous enveloppant dés le seuil passé, dans un
tourbillon enchanteur. Nous étions princesses au temps des rois !
Nos talons claquaient sur la mosaïque du sol. Sur un guéridon au pied élégamment
sculpté, un bouquet de fleurs exotiques donnait à l'ambiance une note de couleur vive
et nous envoutait d'un parfum capiteux.
Après avoir refermé la grande porte, Walter s’effaça devant nous et poussa une
nouvelle porte dissimulée derrière une tenture.
Pourquoi nous faisait-il passé par une porte dérobée ? Pourquoi n'entrions nous pas
dans le château par la grande porte ? N'étions-nous pas invitées ? N'étions nous pas
"princesses au temps des rois"....
Non, nous étions simples soumises, comment avais je pus croire que nous aurions
d'autres droits que ceux des soumises.
Je regardais Lalielou elle était tout aussi dépitée que moi mais, sans un mot, nous
suivîmes le majordome . Où nous conduisait-il, qu'y avait-il au bout de cette coursive
baignée dans une pénombre maintenant inquiétante ?
Cette fois ce fut moi qui serrai la main de mon amie que je n'avais pas lâchée .
Devant nous Walter avançait vite, ne nous attendant pas. Nous dûmes presser le pas
pour le rattraper et le laisser nous guider vers un séjour qui nous réservait bien des
surprises à n'en pas douter.
C'est le coeur léger, que je renvoyais à Lalielou un regard plein de malice qui parut
lui redonner courage. Elle me sourit en retour. Après tout nous étions là parce que
nous l'avions souhaité si fort que notre vœu se réalisait.
Nous étions au château du Marquis, et nous le verrions bientôt. Enfin !
Walter nous conduisit au bas d'un escalier en colimaçon et nous dit :
- je vous laisse là, montez jusqu'en haut, entrez dans la pièce ouverte, ôtez vos
manteaux et attendez, quelqu'un viendra vous dire ce que vous devrez faire.
- mais nos bagages ?
- vous n'en n'aurez pas besoin pendant votre séjour ! Monsieur le Marquis pourvoira à
tous vos besoins.
- et nos vêtements ?
- vous n'en aurez pas besoin non plus, d'ailleurs vous ne devrez porter que vos
colliers, corsets et escarpins !
Et sur ce, avant même que nous ayons le temps de lui poser une autre question, il
rebroussa chemin, nous laissant seules au bas de cet escalier.
Alors prenant courage l'une à l'autre nous commençâmes à le gravir ...
Marquis d’Evans qui conte la suite :
L'attente dura une bonne dizaine de minutes, ce qui paru long dans cette haute pièce
au plafond à la française, flanqué d'un lustre d'époque aux milles lampes, aux
immenses fenêtres d'un bois habillé du plus beau vernis, aux rideaux luxueux qui
laissaient entrevoir la lune de tous ces éclats, aux murs recouvert de tentures de
velours épais d'un ton rouge bordeaux. Pour compléter le tout ci-et là, des tableaux
aux peintures anciennes ornaient les entre-fenêtres, on y voyait les plus beaux nus
certainement réalisés par de grands maîtres de la Renaissance.
Marie et Lalielou avaient enlevé leur manteau, mais n'avaient pas froid car à
l'évidence cette pièce était surchauffée. Leur poitrine généreuse laissaient
apparaître d'agréables tétons mis en valeur par leur corsets. Quand tout d'un coup,
elles entendirent des pas, monter les escaliers de pierre et s'approcher de plus en
plus. L'excitation mélangée à l'appréhension émoustillaient tous leur sens mis en
éveil :
- Ce doit être Sir Evans ! " s'exclama Lalielou, avec un enthousiasme mêlant la
crainte
Les deux femmes sentaient leur coeur battre la chamade à chaque bruit de pas devenant
maintenant plus précis. Le grand moment était-il arrivé ? ...
Une silhouette apparue en haut des escaliers, puis de suite à l'entrée de la pièce
dans l'entrebâillement de la porte, une femme apparue ... déception, ce n'était pas le
Marquis ... Cette femme avait un air sévère qui n'admettait aucune rébellion à en
croire le regard majestueux qu'elle imposait naturellement. Elle était grande,
costaude, presque obèse, vêtue en femme de cuisine, les cheveux noirs en chignon, des
lunettes augmentant sa sévérité donnaient à cette femme une présence imposante et
générait une réelle crainte. La tête relevée, elle pris la parole sur un ton assez
sec, sans préambule, et fixant droit dans les yeux les deux femmes :
- Je suis Marie la Cuisinière, vous arrivez le soir où Monsieur le Marquis reçoit le
Député, le Préfet, et le Sénateur ainsi que leurs femmes respectives. Ne vous faites
pas d'illusions, ces 3 personnalités du département sont de vieux amis de Sir Evans et
font partie intégrante de notre communauté... J'ai des consignes très strictes : Vous
allez venir avec moi en cuisine. Vous prendrez un tablier de soubrette et vous
servirez le repas ainsi, uniquement avec votre collier et le tablier, sans rien
d'autre... Ils sont déjà à table et ne vont pas tarder à finir leur apéritif. Donc, il
n'y a pas une seconde à perdre pour servir l'entrée du repas. Ah, j'oubliai, il y a
aussi le compagnon, de Monsieur le Marquis, David et ''deux autres invités
surprises"... Enfin vous verrez bien ce que le Marquis a prévu pour vous ... Je ne
pense pas que vous vous ennuierez ... Allez, suivez-moi en silence et on ne parle pas
dans les rangs, rajouta la matrone d'un ton militaire.
Les deux soumises étonnées de ce genre d'accueil, obtempérèrent sans discuter. Oui
étonnées car elles s'attendaient à être reçues par le Marquis d'Evans, sans autre
personne, juste Lui et elles, dans son bureau par exemple. Mais au lieu de cela, il
fallait qu'elles jouent aux femmes de service... Après tout pourquoi pas, elles
étaient soumises et se devaient d'obéir... elles ne pouvaient maintenant plus reculer
et c'est de nouveau inquiètes et excitées qu'elles suivirent la cuisinière dans les
étroits escaliers abruptes voire glissants.
Arrivées dans la grande cuisine par un autre couloir sollicité en bas des escaliers,
Marie la Cuisinière les laissa deux minutes pour savoir s'il était temps de servir.
Pendant ce temps elles se dénudèrent, comme il a été ordonné, afin de conserver
uniquement leur collier et enfilèrent autour de leur taille juste le tablier blanc qui
cachait que trop peu, leur sexe épilé et déjà bien humide par l'idée de servir ainsi
dans cette tenue... Au bout de quelques minutes, la matrone rentra de nouveau et sur
un ton de commandement, dit aux deux soumises :
- C'est l'heure de servir ... Toi, s'adressant à Lalielou, tu vas prendre ce grand
saladier et toi, regardant Marie, les 2 grand bol emplis de sauce... Allez, prenez
cette grande porte, elle donne directement sur la grande salle à manger, où vous êtes
attendues. Attention, Il est interdit, qui que vous voyez, je dis bien qui que vous
voyez, de parler, vous devez servir comme si cela faisait des années que vous servez
ici, en silence. Vous parlerez que si on vous interroge et en baissant les yeux.
Compris ?
- Oui Ma... da... dame, dit tour à tour, les deux femmes en balbutiant ,
impressionnées, intimidées dans l'idée du grand moment étant enfin arrivé.
Marie ouvrit la grande porte et les deux soumises découvrir une immense pièce avec sur
le côté une immense cheminée enflammée de bûches craquant de bruits secs. Mais ce qui
les interloqua tous de suite, c'était les invités assis à cette immense table de chêne
vernis, aux chaises stylées. Il y avait effectivement les gens de qualité que la
cuisinière avaient parlés, avec cet homme au regard fixe en tête de table, nul doute
qu'il s'agissait du fameux Marquis. Mais ce qui fit faillir faire tomber ce qu'elles
tenaient dans les mains, ce fut leur stupeur de découvrir que ''les deux invités
surprises'' n'étaient autres ... que leur Maîtres respectifs ...
Marie qui conte la suite :
Lalielou me regarda et je vis dans ses yeux la même frayeur qui devait se lire
également dans mon regard, la même incompréhension, la même crainte, les mêmes
questions . Que faisaient nos Maitres assis de part et d'autre de cette immense table,
pourquoi ne nous avaient ils pas dit qu'ils seraient présents eux aussi ?
Je cru voir s’esquisser un léger sourire ironique et satisfait sur les lèvres
gourmandes du Marquis. Nous étions pétrifiées, mais comme à chaque fois que j'ai une
peur intense, je sentis mon entre jambe s'humidifier.
"Oh non pensais-je pas là, ce n'est pas le moment de mouiller maintenant, pas ici, je
n'ai rien pour le cacher"
- Alors comptez-vous nous nous servir ou attendrez-vous bêtement que cela refroidisse
!
Cette exclamation, venant du bout de la table, nous fit sursauter toutes les deux en
nous ramenant brutalement les pieds sur terre.
Nous avançâmes tremblantes de la tête aux pieds, la peau rendue grumeleuse tant la
chaire était intense. Heureusement que nous devions garder le silence car aucun son
n'aurait pu sortir de ma bouche.
Nous nous approchâmes du centre de cette salle aux proportions gigantesques sans
toutefois être exagérées. Les lustres rivalisaient avec les tentures, les miroirs et
les tableaux pour atténuer cette impression de grandeur. Il y faisait doux car la
monumentale cheminé répandait une chaleur bienvenue sur nos corps nus .
Mes talons passèrent du parquet finement marquetté à un moèlleux tapis oriental aux
millions de noeuds savament agencés en un complexe motif floral qui étouffa le bruit
de mes pas incertains.
Sans oser regarder aucun des convives de peur de croiser leur regard, Je me dirigeais
vers la personne la plus proche de moi.
Retarder le plus possible le moment où je serais près de mon Maître, retarder le
moment ou je sentirais son parfum, retarder l'instant ou je le frôlerais. Suspendre le
temps, arrêter cette folie . Avais-je encore le choix de fuir ? Que penserait le
Marquis si je m'en allais maintenant ? Que ressentirait mon Maître si je n'allais pas
jusqu'au bout de cette pièce burlesque où je jouais un rôle dont je ne connaissais pas
le script ? Que se passerait-il si je fuyais, si j'abandonnais maintenant en présence
de toutes ces personnes, amis importants de Sir Evans.
Inconsciemment mes gestes se ralentirent, se firent lourds, pesants, incertains.Je
sentais le regard du Marquis "auscultant" chacun de nos gestes, jaugeant à n'en pas
douter nos capacités à réagir devant une situation inattendue, complexe et intense .
Moi qui me faisait une fête, un rêve de cette première rencontre, je fut décontenancée
par la situation. Avions nous encore le choix de partir, de quitter ces lieux qui
pesaient si lourdement, malgré leur faste sur nous.
Une goutte de sueur froide roula le long de mon dos, je la perçue comme une lame me
labourant . Elle finit sa course sur le noeud du tablier qui retombait, vaporeux, sur
la chutte de mes reins .
J'aurais bien aimé savoir ce que pensait Lalielou à ce moment précis. Était elle dans
la même expectative que moi ?
Elle s'était approchée de la table et commençait à servir le Sénateur qui la regardait
sans vergogne sous toutes les coutures. Je crains un instant, que ses mains, que je
voyais impatientes, ne partent à la recherche du petit trésor caché partiellement par
le tout petit tablier. Mais il n'en fit rien, se contentant de sourire béatement comme
un enfant devant un paquet cadeau qu'il tarde à ouvrir juste pour prolonger le plaisir
de la découverte.
Elle se décala pour passer à la gauche du préfet et je pris sa place pour présenter
les sauces au sénateur.
Nous n'avions rien manger depuis notre départ de Paris, et la faim me tenaillait le
ventre.
Le fumet qui se dégageait des saucières exacerba cette faim au point que mon estomac
vide émit un malencontreux gargouillis au moment précis où je me plaçait à son coté
m’apprêtant à lui présenter les dites saucières.
Quelle ne fut pas ma confusion ! Je devins écarlate, mes oreilles me brulèrent, mon
pouls s'accéléra tant que je crus que mon pauvre coeur ne supporterait pas la cadence
infernale qu'il prenait. Mes mains se mirent à trembler si fort que la cuiller
d'argent cliqueta contre la porcelaine fine. Je ne devais pas la faire tomber, pas
devant le Marquis, pas devant mon Maître.
Le sénateur me regarda. Je vis ses yeux me fixant, goguenards. Devais-je m'excuser ?
Mais Marie la cuisinière nous avait intimé l'ordre de ne parler que si on y était
autorisées Je n'eut pas à me poser la question longtemps car Monsieur le sénateur
parti d'un grand éclat de rire, me donnant une claque retentissante sur les fesses et
s’esclaffa :
- elle me plait celle là, mais cher Marquis vous ne nourrissez donc pas vos esclaves ?
Vos esclaves ! Le mot résonna dans ma tête comme un gong . Esclave ! Un poing me
percuta l'estomac ! Esclave ! je ne suis l'esclave de personne, pas même celle de mon
Maître ! Soumise oui, je le suis et avec bonheur, mais pas esclave !
Lalielou continuait le service et prenait de l'avance sur moi.
Je levais les yeux et mon regard croisa celui de Sir Evans et j'y vis du
mécontentement, ce qui ajouta à mon trouble; Je transpirais et je n'appréciais pas du
tout l'humidité que je sentais de plus en plus présente au creux de mon sexe sans rien
pouvoir y faire.
Vite que l'on termine ce service, que je puisse me rendre aux toilettes me rafraîchir
et remettre mes pensées en ordre. Mais nous devions continuer, alors je me présentais
auprès de l'invité suivant qui souriait attendant que je lui présente la saucière de
son choix .
- comment t'appelles-tu ?
- Ma..Marie Monsieur, lui répondis-je d'une voix bredouillante et à peine perceptible,
- Marie ! comme la brave cuisinière de notre cher hôte !
Brave, ne fut pas le mot qui me vint à l'esprit lorsque je me rappelais le regard
lourd de menaces qu'elle nous avait lancé en nous tendant les plats et en nous faisant
comme ultime recommandation :
- pas de bévues en présence des invités de Monsieur Le Marquis mesdemoiselles ou vous
recevrez la juste correction qui vous sera due si vous commettiez la moindre petite
erreur !
Brave ! Non vraiment pas !
Nous continuâmes le service qui nous mena aux places où étaient assis nos Maîtres. Je
senti, plutôt que je ne vis, le trouble qui envahit Lalielou lorsqu'elle se porta au
niveau de son Maître. Elle n'osa lever les yeux sur lui. Je vis ses mains tremblantes
le servir, j'aurai pu entendre son coeur battre la chamade si j'avais été plus près.
Mais elle resta maitresse d'elle même et se dirigea vers le bout de la table où
présidait notre Marquis, notre fantasme personnifié, celui qui avait fait que nous
étions là à servir nues de parfaits inconnus à l’exception de nos Maîtres.
J'osais lever les yeux vers lui et le vis qui nous regardait, nous fixant, cherchant
peut-être une faille dans notre service, novices et mal habiles que nous étions, pour
une tache inhabituelle, dans une tenue encore plus inhabituelle. Il s'amusait, me
sembla t-il, de la situation dans la quelle il avait, j'en suis sûre , pris un malin
plaisir à nous mettre.
- Le service est bien long ce soir ! ne trouvez-vous pas mes chers amis ? demanda -
t'il à ses convives? si cela continue je mangerai froid et cela ne me plaira pas à
n'en point douter !
Nous nous pressâmes aussitôt à ses côtés. Toutes deux rouges de confusion. Lalielou
lui présenta le plat dont il se servit une part et à mon tour lui présentais la
saucière.
Il nous laissa là ensuite, ne sachant que faire, plantées en bout de table comme
statues de marbre blanc. Que devions nous faire maintenant que chacun était servis ?
Retourner aux cuisines, rester là à attendre un éventuel ordre qui ne venait pas.
J'optais pour retourner aux cuisines, il fallait que je puisse me rafraîchir et
reprendre mes esprits avant la suite de la soirée. Je n’eus pas à réfléchir longtemps,
Lalielou pris les devants, elle se dirigea vers les cuisines, je lui emboitais le pas,
la suivant vers la porte salvatrice encore ouverte par où nous étions entrées...
(A suivre ...)
Explication : Pour ne pas confondre mes histoires entre "La Saga ... " et "Les
Origines de la Saga ...". Il faut se référer au titre de chaque épisode. Ici par
exemple c'est un épisode de "La Saga ... " et non "des Origines..."
Cet épisode est coécrit par Marie et le Marquis d'Evans :
C'était sous un ciel bien bas, dans cette brume humide, tombante en cette fin de
journée, mélangeant brouillard et début d'obscurité. En ce coucher d'un jour gris et
hivernal, que le véhicule roulait à allure prudente sur cette route départementale,
engagé après être sorti de l'autoroute, en direction du Château d'Evans. A son bord 2
femmes que nous nommerons Marie et Lalielou. Marie conduisait depuis le début de
l'après-midi. Elle était allée chercher Lalielou et elles avaient ensemble, pris la
direction du Sud. Inutile de préciser que ce voyage a pu avoir lieu qu'avec le
consentement total de leur Maître respectif. Un trajet où les conversations entre
elles, revenaient toutes sur le même sujet, le but de ce voyage, la rencontre avec le
Marquis d'Evans. Il avait été convenu au préalable, via le Net, des modalités de cette
rencontre et c'est ainsi que les deux femmes se retrouvaient maintenant plus qu'à
quelques kilomètres de leur arrivée si attendue. Oui elles n'avaient exprimé dans la
voiture qu'impatience et envie de rencontrer, enfin, le fameux Marquis. Comme il avait
été prévu, elles étaient habillées selon les désirs du Marquis, guêpière, porte-
jarretelles, etc .. sous leur volumineux et chaud manteau d'hiver qu'elles portaient,
cachant aussi le collier pour chacune, de leur Maître.
Ils avaient été clairs, les deux Maîtres, aussi bien pour celui de Marie, que celui de
Lalielou. C'est ce que repensaient les deux soumises, remémorisant ainsi leurs paroles
:
"- Nous vous prêtons, pour une semaine en son Château, au Marquis d'Evans. Vous devrez
être dignes de cet honneur et vous montrer à la hauteur de ses attentes. Le Marquis ne
manquera pas de nous informer de votre dévouement envers lui. Nous comptons sur vous"
Emoustillées à ressasser ces quelques mots, elles ont failli manquer le panneau fléché
à droite de la Départementale,où il était inscrit "Domaine du Château des Evans - 3
Kms". Marie quitta ainsi la route pour s'engager sur un chemin carrossé bordé de part
et d'autre d'une forêt qui, plus la voiture avançait, plus ces bois paraissaient
denses ...
Au bout d'une quinzaine de minutes, le Château apparu, à l'orée des derniers grands
arbres centenaires. La demeure apparue comme par magie, tant elle était
impressionnante. Tout de suite avec la tombée de la nuit aidant, et les lumières
fantasmagoriques derrières les grandes fenêtres, elles reconnurent le Château mainte
fois visualisé sur le site web du Marquis.
Marie dépassa alors la grille ouverte, flanquée de part et autre de deux statues de
pierre représentant un lion rugissant et dressé sur ses pattes arrières. Elle
s'engagea ensuite dans l'immense cour, se gara près d'une fontaine aux sculptures
anciennes. Les deux femmes n'osèrent bouger, fixant des yeux le volumineux bâtiment.
Elles restèrent ainsi quelques minutes ne sachant pas trop quoi faire. Il fallait
pourtant bien aller jusqu'au bout de leur engagement en allant frapper à la grande
porte de la bâtisse. Elles sortirent ensemble, sans dire mot, comme si elles avaient
l'une pour l'autre compris qu'il fallait y aller. Mais à peine à l'extérieur du
véhicule, qu'un homme grand, d'un pas élancé, sorti du Château et s'avançait dans leur
direction. Elles ne le distinguèrent pas tout de suite, celui-ci ayant une puissante
lampe qui aveuglait en direction les deux soumises. Arrivé à un mètre d'elles, les
femmes entendirent, d'une voix calme, linéaire, polie, ces quelques mots :
- Bonsoir et bienvenues chez Monsieur le Marquis d'Evans, je suis Walter chargée de
vous accueillir. Si vous voulez avoir la bonté de me suivre jusqu'à lui ...
Marie qui conte la suite :
Le long trajet qui nous mena, Lalielou et moi jusqu'au château passa comme en un rêve.
Nous étions à la fois excitées et inquiètes de ce que nous réservait notre hôte.
Nos maîtres avaient été fermes sur notre manière de nous conduire en sa présence et en
celle de ses invités s'il y en avait.
- Fais en sorte que je sois fier de toi, m'avait dit mon Maître, ne me déçoit pas ou
il t'en cuira à ton retour !
Ne pas le décevoir ! En ce moment précis où mes talons aiguilles, que j'avais enfilés
après avoir ôté mes mocassins juste avant de sortir de la voiture, s'enfonçaient dans
les gravillons de l'allée, je ne repensais qu'à cela.
Que nous réservait notre séjour dans ce château, que nous réservait Sir Evans ?
Tout c'était décidé si vite que j'en avais la tête qui tournait encore.
Sur le site du Château j'avais écris que mon fantasme était de rencontrer Sir Evans.
Et nous étions là, face au majestueux perron, mon fantasme prenait vie au delà de mes
espérances. En plus de rencontrer Monsieur le Marquis, cela se faisait dans son
château, ce que je n'aurai jamais imaginé possible.
Je resserrai mon ample manteau sur moi. Un vent taquin se faufilait dessous et me
donnait des frissons. Après ce long voyage dans le véhicule un peu sur-chauffé il fut
cependant le bien venu.
Nous étions là toutes les deux, n'osant plus avancer. Mais pour rien au monde nous
n’aurions reculé. Enfin nous étions là face à cette imposante demeure doucement
emmitouflée dans un brouillard léger que la douce brise ne parvenait cependant pas à
effacer.
L'air des sous bois me chatouilla les narines, il embaumait les champignons et la
mousse. Mon haleine fit naître un petit nuage vaporeux quand, dans un soupir je pris
la main de Lalielou, comme pour nous donner du courage ... Nous suivîmes Walter.
Les battements de mon coeur résonnaient jusque dans ma tête qui me tourna un peu. Je
senti la main de mon amie serrer la mienne. Je la regardai, elle avait tout autant
peur que moi et en même temps je voyais briller dans ses yeux la petite étincelle de
l’excitation :
Nous allions enfin voir Monsieur le Marquis, enfin rencontrer Sir Evans.
Nous montâmes d'un même pas les quelques marches qui nous séparaient encore du
Marquis.
Walter poussa la lourde porte qui n'émit qu'un son feutré en pivotant dans ses gonds.
Je sentais la douce chaleur venant de l'entrée m'envelopper au fur et à mesure de
notre progression. Mes jambes tremblaient et avaient de la peine à me porter tant
l'appréhension et l’excitation se disputaient mes sentiments. La dernière marche... la
pénombre me surprit, puis mes yeux s’accoutumèrent...
Et là, stupéfaction, éblouissement !
Le passé, l'ancienneté, l'histoire même de ce château nous accueilli, nous, femmes du
XXI siècle. il nous prit doucement, nous enveloppant dés le seuil passé, dans un
tourbillon enchanteur. Nous étions princesses au temps des rois !
Nos talons claquaient sur la mosaïque du sol. Sur un guéridon au pied élégamment
sculpté, un bouquet de fleurs exotiques donnait à l'ambiance une note de couleur vive
et nous envoutait d'un parfum capiteux.
Après avoir refermé la grande porte, Walter s’effaça devant nous et poussa une
nouvelle porte dissimulée derrière une tenture.
Pourquoi nous faisait-il passé par une porte dérobée ? Pourquoi n'entrions nous pas
dans le château par la grande porte ? N'étions-nous pas invitées ? N'étions nous pas
"princesses au temps des rois"....
Non, nous étions simples soumises, comment avais je pus croire que nous aurions
d'autres droits que ceux des soumises.
Je regardais Lalielou elle était tout aussi dépitée que moi mais, sans un mot, nous
suivîmes le majordome . Où nous conduisait-il, qu'y avait-il au bout de cette coursive
baignée dans une pénombre maintenant inquiétante ?
Cette fois ce fut moi qui serrai la main de mon amie que je n'avais pas lâchée .
Devant nous Walter avançait vite, ne nous attendant pas. Nous dûmes presser le pas
pour le rattraper et le laisser nous guider vers un séjour qui nous réservait bien des
surprises à n'en pas douter.
C'est le coeur léger, que je renvoyais à Lalielou un regard plein de malice qui parut
lui redonner courage. Elle me sourit en retour. Après tout nous étions là parce que
nous l'avions souhaité si fort que notre vœu se réalisait.
Nous étions au château du Marquis, et nous le verrions bientôt. Enfin !
Walter nous conduisit au bas d'un escalier en colimaçon et nous dit :
- je vous laisse là, montez jusqu'en haut, entrez dans la pièce ouverte, ôtez vos
manteaux et attendez, quelqu'un viendra vous dire ce que vous devrez faire.
- mais nos bagages ?
- vous n'en n'aurez pas besoin pendant votre séjour ! Monsieur le Marquis pourvoira à
tous vos besoins.
- et nos vêtements ?
- vous n'en aurez pas besoin non plus, d'ailleurs vous ne devrez porter que vos
colliers, corsets et escarpins !
Et sur ce, avant même que nous ayons le temps de lui poser une autre question, il
rebroussa chemin, nous laissant seules au bas de cet escalier.
Alors prenant courage l'une à l'autre nous commençâmes à le gravir ...
Marquis d’Evans qui conte la suite :
L'attente dura une bonne dizaine de minutes, ce qui paru long dans cette haute pièce
au plafond à la française, flanqué d'un lustre d'époque aux milles lampes, aux
immenses fenêtres d'un bois habillé du plus beau vernis, aux rideaux luxueux qui
laissaient entrevoir la lune de tous ces éclats, aux murs recouvert de tentures de
velours épais d'un ton rouge bordeaux. Pour compléter le tout ci-et là, des tableaux
aux peintures anciennes ornaient les entre-fenêtres, on y voyait les plus beaux nus
certainement réalisés par de grands maîtres de la Renaissance.
Marie et Lalielou avaient enlevé leur manteau, mais n'avaient pas froid car à
l'évidence cette pièce était surchauffée. Leur poitrine généreuse laissaient
apparaître d'agréables tétons mis en valeur par leur corsets. Quand tout d'un coup,
elles entendirent des pas, monter les escaliers de pierre et s'approcher de plus en
plus. L'excitation mélangée à l'appréhension émoustillaient tous leur sens mis en
éveil :
- Ce doit être Sir Evans ! " s'exclama Lalielou, avec un enthousiasme mêlant la
crainte
Les deux femmes sentaient leur coeur battre la chamade à chaque bruit de pas devenant
maintenant plus précis. Le grand moment était-il arrivé ? ...
Une silhouette apparue en haut des escaliers, puis de suite à l'entrée de la pièce
dans l'entrebâillement de la porte, une femme apparue ... déception, ce n'était pas le
Marquis ... Cette femme avait un air sévère qui n'admettait aucune rébellion à en
croire le regard majestueux qu'elle imposait naturellement. Elle était grande,
costaude, presque obèse, vêtue en femme de cuisine, les cheveux noirs en chignon, des
lunettes augmentant sa sévérité donnaient à cette femme une présence imposante et
générait une réelle crainte. La tête relevée, elle pris la parole sur un ton assez
sec, sans préambule, et fixant droit dans les yeux les deux femmes :
- Je suis Marie la Cuisinière, vous arrivez le soir où Monsieur le Marquis reçoit le
Député, le Préfet, et le Sénateur ainsi que leurs femmes respectives. Ne vous faites
pas d'illusions, ces 3 personnalités du département sont de vieux amis de Sir Evans et
font partie intégrante de notre communauté... J'ai des consignes très strictes : Vous
allez venir avec moi en cuisine. Vous prendrez un tablier de soubrette et vous
servirez le repas ainsi, uniquement avec votre collier et le tablier, sans rien
d'autre... Ils sont déjà à table et ne vont pas tarder à finir leur apéritif. Donc, il
n'y a pas une seconde à perdre pour servir l'entrée du repas. Ah, j'oubliai, il y a
aussi le compagnon, de Monsieur le Marquis, David et ''deux autres invités
surprises"... Enfin vous verrez bien ce que le Marquis a prévu pour vous ... Je ne
pense pas que vous vous ennuierez ... Allez, suivez-moi en silence et on ne parle pas
dans les rangs, rajouta la matrone d'un ton militaire.
Les deux soumises étonnées de ce genre d'accueil, obtempérèrent sans discuter. Oui
étonnées car elles s'attendaient à être reçues par le Marquis d'Evans, sans autre
personne, juste Lui et elles, dans son bureau par exemple. Mais au lieu de cela, il
fallait qu'elles jouent aux femmes de service... Après tout pourquoi pas, elles
étaient soumises et se devaient d'obéir... elles ne pouvaient maintenant plus reculer
et c'est de nouveau inquiètes et excitées qu'elles suivirent la cuisinière dans les
étroits escaliers abruptes voire glissants.
Arrivées dans la grande cuisine par un autre couloir sollicité en bas des escaliers,
Marie la Cuisinière les laissa deux minutes pour savoir s'il était temps de servir.
Pendant ce temps elles se dénudèrent, comme il a été ordonné, afin de conserver
uniquement leur collier et enfilèrent autour de leur taille juste le tablier blanc qui
cachait que trop peu, leur sexe épilé et déjà bien humide par l'idée de servir ainsi
dans cette tenue... Au bout de quelques minutes, la matrone rentra de nouveau et sur
un ton de commandement, dit aux deux soumises :
- C'est l'heure de servir ... Toi, s'adressant à Lalielou, tu vas prendre ce grand
saladier et toi, regardant Marie, les 2 grand bol emplis de sauce... Allez, prenez
cette grande porte, elle donne directement sur la grande salle à manger, où vous êtes
attendues. Attention, Il est interdit, qui que vous voyez, je dis bien qui que vous
voyez, de parler, vous devez servir comme si cela faisait des années que vous servez
ici, en silence. Vous parlerez que si on vous interroge et en baissant les yeux.
Compris ?
- Oui Ma... da... dame, dit tour à tour, les deux femmes en balbutiant ,
impressionnées, intimidées dans l'idée du grand moment étant enfin arrivé.
Marie ouvrit la grande porte et les deux soumises découvrir une immense pièce avec sur
le côté une immense cheminée enflammée de bûches craquant de bruits secs. Mais ce qui
les interloqua tous de suite, c'était les invités assis à cette immense table de chêne
vernis, aux chaises stylées. Il y avait effectivement les gens de qualité que la
cuisinière avaient parlés, avec cet homme au regard fixe en tête de table, nul doute
qu'il s'agissait du fameux Marquis. Mais ce qui fit faillir faire tomber ce qu'elles
tenaient dans les mains, ce fut leur stupeur de découvrir que ''les deux invités
surprises'' n'étaient autres ... que leur Maîtres respectifs ...
Marie qui conte la suite :
Lalielou me regarda et je vis dans ses yeux la même frayeur qui devait se lire
également dans mon regard, la même incompréhension, la même crainte, les mêmes
questions . Que faisaient nos Maitres assis de part et d'autre de cette immense table,
pourquoi ne nous avaient ils pas dit qu'ils seraient présents eux aussi ?
Je cru voir s’esquisser un léger sourire ironique et satisfait sur les lèvres
gourmandes du Marquis. Nous étions pétrifiées, mais comme à chaque fois que j'ai une
peur intense, je sentis mon entre jambe s'humidifier.
"Oh non pensais-je pas là, ce n'est pas le moment de mouiller maintenant, pas ici, je
n'ai rien pour le cacher"
- Alors comptez-vous nous nous servir ou attendrez-vous bêtement que cela refroidisse
!
Cette exclamation, venant du bout de la table, nous fit sursauter toutes les deux en
nous ramenant brutalement les pieds sur terre.
Nous avançâmes tremblantes de la tête aux pieds, la peau rendue grumeleuse tant la
chaire était intense. Heureusement que nous devions garder le silence car aucun son
n'aurait pu sortir de ma bouche.
Nous nous approchâmes du centre de cette salle aux proportions gigantesques sans
toutefois être exagérées. Les lustres rivalisaient avec les tentures, les miroirs et
les tableaux pour atténuer cette impression de grandeur. Il y faisait doux car la
monumentale cheminé répandait une chaleur bienvenue sur nos corps nus .
Mes talons passèrent du parquet finement marquetté à un moèlleux tapis oriental aux
millions de noeuds savament agencés en un complexe motif floral qui étouffa le bruit
de mes pas incertains.
Sans oser regarder aucun des convives de peur de croiser leur regard, Je me dirigeais
vers la personne la plus proche de moi.
Retarder le plus possible le moment où je serais près de mon Maître, retarder le
moment ou je sentirais son parfum, retarder l'instant ou je le frôlerais. Suspendre le
temps, arrêter cette folie . Avais-je encore le choix de fuir ? Que penserait le
Marquis si je m'en allais maintenant ? Que ressentirait mon Maître si je n'allais pas
jusqu'au bout de cette pièce burlesque où je jouais un rôle dont je ne connaissais pas
le script ? Que se passerait-il si je fuyais, si j'abandonnais maintenant en présence
de toutes ces personnes, amis importants de Sir Evans.
Inconsciemment mes gestes se ralentirent, se firent lourds, pesants, incertains.Je
sentais le regard du Marquis "auscultant" chacun de nos gestes, jaugeant à n'en pas
douter nos capacités à réagir devant une situation inattendue, complexe et intense .
Moi qui me faisait une fête, un rêve de cette première rencontre, je fut décontenancée
par la situation. Avions nous encore le choix de partir, de quitter ces lieux qui
pesaient si lourdement, malgré leur faste sur nous.
Une goutte de sueur froide roula le long de mon dos, je la perçue comme une lame me
labourant . Elle finit sa course sur le noeud du tablier qui retombait, vaporeux, sur
la chutte de mes reins .
J'aurais bien aimé savoir ce que pensait Lalielou à ce moment précis. Était elle dans
la même expectative que moi ?
Elle s'était approchée de la table et commençait à servir le Sénateur qui la regardait
sans vergogne sous toutes les coutures. Je crains un instant, que ses mains, que je
voyais impatientes, ne partent à la recherche du petit trésor caché partiellement par
le tout petit tablier. Mais il n'en fit rien, se contentant de sourire béatement comme
un enfant devant un paquet cadeau qu'il tarde à ouvrir juste pour prolonger le plaisir
de la découverte.
Elle se décala pour passer à la gauche du préfet et je pris sa place pour présenter
les sauces au sénateur.
Nous n'avions rien manger depuis notre départ de Paris, et la faim me tenaillait le
ventre.
Le fumet qui se dégageait des saucières exacerba cette faim au point que mon estomac
vide émit un malencontreux gargouillis au moment précis où je me plaçait à son coté
m’apprêtant à lui présenter les dites saucières.
Quelle ne fut pas ma confusion ! Je devins écarlate, mes oreilles me brulèrent, mon
pouls s'accéléra tant que je crus que mon pauvre coeur ne supporterait pas la cadence
infernale qu'il prenait. Mes mains se mirent à trembler si fort que la cuiller
d'argent cliqueta contre la porcelaine fine. Je ne devais pas la faire tomber, pas
devant le Marquis, pas devant mon Maître.
Le sénateur me regarda. Je vis ses yeux me fixant, goguenards. Devais-je m'excuser ?
Mais Marie la cuisinière nous avait intimé l'ordre de ne parler que si on y était
autorisées Je n'eut pas à me poser la question longtemps car Monsieur le sénateur
parti d'un grand éclat de rire, me donnant une claque retentissante sur les fesses et
s’esclaffa :
- elle me plait celle là, mais cher Marquis vous ne nourrissez donc pas vos esclaves ?
Vos esclaves ! Le mot résonna dans ma tête comme un gong . Esclave ! Un poing me
percuta l'estomac ! Esclave ! je ne suis l'esclave de personne, pas même celle de mon
Maître ! Soumise oui, je le suis et avec bonheur, mais pas esclave !
Lalielou continuait le service et prenait de l'avance sur moi.
Je levais les yeux et mon regard croisa celui de Sir Evans et j'y vis du
mécontentement, ce qui ajouta à mon trouble; Je transpirais et je n'appréciais pas du
tout l'humidité que je sentais de plus en plus présente au creux de mon sexe sans rien
pouvoir y faire.
Vite que l'on termine ce service, que je puisse me rendre aux toilettes me rafraîchir
et remettre mes pensées en ordre. Mais nous devions continuer, alors je me présentais
auprès de l'invité suivant qui souriait attendant que je lui présente la saucière de
son choix .
- comment t'appelles-tu ?
- Ma..Marie Monsieur, lui répondis-je d'une voix bredouillante et à peine perceptible,
- Marie ! comme la brave cuisinière de notre cher hôte !
Brave, ne fut pas le mot qui me vint à l'esprit lorsque je me rappelais le regard
lourd de menaces qu'elle nous avait lancé en nous tendant les plats et en nous faisant
comme ultime recommandation :
- pas de bévues en présence des invités de Monsieur Le Marquis mesdemoiselles ou vous
recevrez la juste correction qui vous sera due si vous commettiez la moindre petite
erreur !
Brave ! Non vraiment pas !
Nous continuâmes le service qui nous mena aux places où étaient assis nos Maîtres. Je
senti, plutôt que je ne vis, le trouble qui envahit Lalielou lorsqu'elle se porta au
niveau de son Maître. Elle n'osa lever les yeux sur lui. Je vis ses mains tremblantes
le servir, j'aurai pu entendre son coeur battre la chamade si j'avais été plus près.
Mais elle resta maitresse d'elle même et se dirigea vers le bout de la table où
présidait notre Marquis, notre fantasme personnifié, celui qui avait fait que nous
étions là à servir nues de parfaits inconnus à l’exception de nos Maîtres.
J'osais lever les yeux vers lui et le vis qui nous regardait, nous fixant, cherchant
peut-être une faille dans notre service, novices et mal habiles que nous étions, pour
une tache inhabituelle, dans une tenue encore plus inhabituelle. Il s'amusait, me
sembla t-il, de la situation dans la quelle il avait, j'en suis sûre , pris un malin
plaisir à nous mettre.
- Le service est bien long ce soir ! ne trouvez-vous pas mes chers amis ? demanda -
t'il à ses convives? si cela continue je mangerai froid et cela ne me plaira pas à
n'en point douter !
Nous nous pressâmes aussitôt à ses côtés. Toutes deux rouges de confusion. Lalielou
lui présenta le plat dont il se servit une part et à mon tour lui présentais la
saucière.
Il nous laissa là ensuite, ne sachant que faire, plantées en bout de table comme
statues de marbre blanc. Que devions nous faire maintenant que chacun était servis ?
Retourner aux cuisines, rester là à attendre un éventuel ordre qui ne venait pas.
J'optais pour retourner aux cuisines, il fallait que je puisse me rafraîchir et
reprendre mes esprits avant la suite de la soirée. Je n’eus pas à réfléchir longtemps,
Lalielou pris les devants, elle se dirigea vers les cuisines, je lui emboitais le pas,
la suivant vers la porte salvatrice encore ouverte par où nous étions entrées...
(A suivre ...)
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