La Saga des esclaves au Château du Marquis d’Evans (épisode N°1521)
Récit érotique écrit par MAITREDOMINO [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 14-07-2021 dans la catégorie Dominants et dominés
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La Saga des esclaves au Château du Marquis d’Evans (épisode N°1521)
Alexsoumis au Château (Nouvelle histoire écrite par alexsoumis & texte amélioré par MDE) –
Chapitre 1 : Première rencontre avec Monsieur le Marquis d’Evans.
Trois jours que j’étais là, seul, dans cette propriété familiale chargée de souvenirs heureux, comme Marcel Proust ! Sauf qu’en ce qui me concerne il ne s’agissait pas d’une madeleine, mais des succulents pâtés aux pommes qui restaient encore dans ma mémoire. Oui, des souvenirs d’enfance avec mes parents, mes grands-parents, mon oncle et ma tante, les cousins et cousines et aussi Charles, Louise et leurs enfants eux aussi considérés comme de la famille. Charles exploitait le vignoble du domaine, que mon grand-père paternel avait acheté après-guerre. Depuis deux ans, je n’étais pas revenu ici, en ces terres beaujolaises, dans cette bastide cossue en pierre de taille, richement meublée et décorée, entourée de vignes, de terres agricoles, et de bois. Un domaine d’une vingtaine d’hectares sur les coteaux dominant le val de Saône. Deux ans, il m’avait fallu deux ans pour être là, après ce deuil brutal, après la disparition de mes parents, lors d’un accident de la route, alors qu’ils se rendaient ici. Les jours heureux avaient subitement disparu, pour faire place au désarroi, à la douleur et au chagrin.
Ce matin, sur la terrasse dallée de pierres blanches, côté sud, je prenais mon expresso confortablement assis dans un transat, je regardais le ciel d’un bleu parfait, à peine encombré de nuages sur l’horizon. J’écoutais le silence, parfois interrompu par le moteur d’un tracteur. Je me remémorais aussi ces grands repas que nous faisions ici tous ensemble en famille, j’entendais encore mon grand-père nous maudire, nous ses petits-enfants turbulents, nous chamaillant ou jouant près de lui. Je voyais encore ma mère assise sous le gros platane, coiffer et tresser ses longs cheveux, il me semblait entendre rire mon père chahutant avec son frère et je me souvenais de ma grand-mère haussant les épaules et dire des « oh mon Dieu ! » puis sourire et s’en aller d’un pas lent pour retrouver Louise en cuisine.
Louise, la soixantaine aujourd’hui, était douce et chaleureuse. Elle était aux petits soins depuis mon arrivée ici. Elle me préparait mes repas avec attention et bienveillance. Elle s’occupait du ménage et me lançait des « Monsieur Alexandre » à tout bout de champ. Combien de fois, lui avais-je dit de m’appeler tout simplement Alex ? Non… pour Louise, comme pour Charles d’ailleurs, j’étais « Monsieur Alexandre » point final. Ce couple me vouait une admiration sans fin depuis que la succession avait été réglée. Seul héritier du domaine après la disparition de mes parents, (mon oncle ayant hérité d’un luxueux appartement sur l’ile Saint Louis, à Paris) j’avais laissé à Charles et Louise, par acte notarié, la jouissance de la maison qu’ils occupaient sur le domaine jusqu’à leur mort. Depuis lors, j’étais pour eux, une sorte de messie, de bienfaiteur, de rédempteur, alors qu’ils m’ont vu naître.
Après une heure au soleil sur cette terrasse, je décidais de regagner le village à pied, histoire de me dégourdir les jambes. Une bonne demi-heure de marche pour rejoindre la boulangerie et acheter le pain commandé la veille par Louise. Combien de fois avais-je pris cette route que je trouvais interminable lorsque j’étais enfant ? Je connaissais chaque croisement, chaque lieudit, je savais qu’après un certain virage je trouverai la maison d’Edith et Pierre, des amis à mes parents. Au bout de la longue ligne droite, après l’intersection allant à la source, se dessinerait le clocher du village. Je me sentais bien ce matin, l’air était léger, la boulangère « la grosse Vidal » comme disait mon grand-père, toujours plein d’affection pour cette femme acariâtre et antipathique, était toujours derrière son comptoir. Mais on pouvait lui reprocher quoi que ce soit sauf la grande et exceptionnelle qualité du pain, l’excusant de tout, du pain réalisé à la pâte surtout pas industrielle et cuit encore au four à bois. Rien n’avait changé ici, je me remémorais là encore des souvenirs d’enfance. En son temps, nous avions élaboré, mes cousins et moi, toute une stratégie pour lui voler des bonbons. Jamais nous ne nous étions fait prendre… J’en souriais encore ! … Elle me reconnut de suite et malgré son apparence sévère, je réussis à lui décrocher un sourire, preuve qu’elle était tout de même contente de me revoir ! …Alors que je sortais de la boulangerie, Fabien, un copain d’enfance, entrait.
- Oh Alex, tu es de retour, ça me fait plaisir de te revoir…- Salut Fabien, oui je suis là pour quelques jours.
- Tu as deux minutes, je t’offre un verre chez René.
René tenait le seul bistrot du village, un vieil homme aimable et commerçant dans l’âme qui devait avoir maintenant près de quatre-vingt ans. Il était sourd, ne se déplaçait plus guère, nous devions passer commande au bar, surtout ne jamais prendre de bière et encore moins un coca-cola, car ces deux breuvages stockés ici depuis l’après-guerre, étaient simplement imbuvables ! Fabien et moi, installés face à face, sirotions nos deux cafés et nous nous remémorions nos souvenirs d’enfance et de jeunesse, puis nous nous enquérions de nos vies actuelles. Fabien avait repris l’exploitation viticole de son père maintenant en retraite. Je lui expliquais qu’après des études supérieures de commerce faites à Paris, j’avais entrepris une formation d’œnologie et de vinification à Bordeaux. Je l’informais de mes intentions de revenir m’installer au domaine familial pour travailler la vigne et le vin, puisque Charles allait lui aussi prendre sa retraite après la vendange de cette année. Fabien me complimentait et semblait très heureux de me voir revenir au pays.
Jusqu’ici, je n’avais pas remarqué ces deux hommes face à moi, l’un assis, l’autre se tenant debout, près de lui, immobile, tête basse, les bras croisés dans le dos. Celui assis me dévisageait, son regard vif et clair scrutait chacun de mes faits et gestes, alors que celui debout restait figé dans une posture d’asservissement et d’humilité sincère, semblant calme et ravi d’être ici, ainsi. Fabien, me questionnait encore sur ma prochaine arrivée au village, m’interrogeait sur ma future installation, me racontait ses péripéties lorsqu’il avait repris la suite de son père, me disait oh combien le métier était difficile… Je l’écoutais, lui répondais, lui faisais part de mes appréhensions à reprendre le domaine, tout en jetant de plus en plus souvent, des coups d’œil vers ces deux hommes, fasciné par celui semblant subordonné et happé par le regard perçant, inquisiteur et profond de l’homme assis qui dégageait visiblement un fort charisme. A voix basse, j’interrogeais mon copain d’enfance :
- Tu sais qui sont ces deux personnes, Fabien ?
Au niveau discrétion, Fabien pouvait faire beaucoup mieux… Il venait de se retourner avec rapidité vers ces deux Messieurs, sitôt ma question posée et il me répondait d’une voix assez forte et visiblement il ne s’en rendait même pas compte.
- Oui Alex, je reconnais Monsieur le Marquis d’Evans, celui assis, l’autre pfff !… Il me faisait une grimace en haussant les épaules… sans doute un de ses … heu … comment dire … appelons ça… un de ses serviteurs !
- Monsieur le Marquis de ?
- Monsieur le Marquis d’Evans, issue d’une noble, illustre et prestigieuse Famille installée depuis des siècles dans le village voisin.
- C’est drôle, j’ai grandi ici et je n’ai jamais entendu parler de cette famille !
- Oh Alex, les Evans sont des gens très discrets, on ne sait pas grand-chose d’eux… d’après ce qu’on dit, les Evans sont très riches. Le Marquis d’Evans détient un très vaste Domaine foncier de plusieurs centaines d’hectares, des forêts, des étangs, des vignes aussi, bien entendu. La Famille Evans possédait après la Grande Guerre la moitié du village voisin, des maisons et des terrains. Le Marquis serait, parait-il une des plus grosses fortunes de France, et serait le PDG d’une holding multinationale. Il possède aussi un immense Château dans lequel il vit... Il parait que dans ce Château ultra-sécurisé, c’est le grand luxe, genre les poignées de portes en or ! Enfin, c’est ce qui se dit ! … Un jour, j’ai gouté leur vin, il est vraiment excellent ! On dit aussi que…
Fabien était interrompu par une main se posant sur son épaule, celle de Monsieur le Marquis qu’il n’avait pas vu s’approcher.
- On dit beaucoup trop de choses sur Moi et Mon Domaine, jeune homme. Ne vous aventurez pas dans ces rumeurs et ces commérages ! La richesse attire la convoitise et la jalousie, mais celles-ci ne sont pas de bonnes compagnies…
La voix était posée et calme, le regard tranquille mais sévère, une stature qui impressionnait… Fabien baissait les yeux tel un enfant venant de se faire sermonner. Monsieur le Marquis reprenait :
- Quant à vous… Alex si j’ai bien entendu, sans vouloir entendre… si vous avez besoin de conseils juridiques, économiques, viticoles, voire financiers, que sais-je encore…, sachez que vous pouvez m’appeler pour convenir d’un rendez-vous. Je saurai vous aider, j’apprécie les jeunes qui, comme vous, entreprennent ! L’avenir économique doit être perpétué par la jeunesse telle que vous ! Et la prospérité de la région beaujolaise m’importe beaucoup…- Merci Monsieur le Marquis ! disais-je d’un air embarrassé mais sincèrement respectueux.
Le Marquis d’Evans me glissait une carte de visite que je m’empressais de mettre dans mon portefeuille. Puis, d’un pas distingué et lent, il se dirigeait vers la porte de sortie après avoir réglé sa consommation, laissant un gros pourboire avec un billet de 100 euros déposé sur le bar. René voulait lui rendre la monnaie, mais le Châtelain lui fit comprendre d’un simple geste qu’il pouvait garder ladite monnaie. Ensuite d’un seul claquement de doigts, Monsieur le Marquis sortait de l’immobilité parfaite celui qui l’accompagnait. Ce dernier se précipitait pour lui ouvrir la porte. Tous deux repartaient dans une voiture sportive, une jaguar dernier cri… Sur la route du retour, je ne pouvais m’empêcher de penser à cette rencontre inattendue. Le Marquis d’Evans d’abord, un homme altier, ayant sans doute une personnalité dotée d’un prestige, d’une aura et d’un pouvoir de séduction exceptionnel, d’un charisme visiblement hors norme. Ce qui m’avait impressionné le plus était ses yeux bleus clairs, avec un regard changeant, tantôt pénétrant et perçant, voire hypnotique, tantôt dédaigneux, tantôt flamboyant, tantôt bienveillant. Et puis, il y avait cet homme qui était resté silencieux, impassible, comme inanimé ou pétrifié, obéissant seulement à ce claquement de doigts. Il semblait parfaitement soumis et heureux de l’être. Je me surpris même à l’envier ! Depuis toujours je ressentais intimement ce besoin de discipline, d’humilité et de résignation… Cette rencontre venait de réveiller intérieurement tout cela et à vitesse grand V, car je me surpris à être émoustillé au niveau de mon bas-ventre et bien malgré moi.
L’après-midi, je partais à Villefranche sur Saône, chez un caviste réputé pour y acheter une bouteille de beaujolais vinifié et élevé au Château d’Evans. Je voulais gouter ce vin que Fabien m’avait dit délicieux. Le caviste m’en faisait l’éloge, me donnait quelques conseils pour la dégustation, me disait que le Marquis d’Evans avait recruté, depuis une dizaine d’années maintenant, un vinificateur hors pair qui savait mettre en évidence des arômes subtiles, mêlant sucrosité, acidité et tanins pour obtenir de merveilleuses sensations veloutées en bouche.
- Vous ne serez pas déçu, jeune homme ! Le prix était assez conséquent, onéreux mais la grande qualité se paie
Dans la voiture me ramenant à la bastide, j’étais à la fois fébrile et excité, une excitation psychique autant que sexuelle, et ce pour au moins deux raisons. La première, je venais de décider de faire un crochet par le village voisin pour essayer d’entrapercevoir le Château du Marquis d’Evans. La seconde raison, j’étais déterminé à rencontrer de nouveau Monsieur le Marquis sous un prétexte pour le moins fallacieux : Lui demander de me faire rencontrer celui qui vinifiait son vin ! Ce n’était pas tant cet homme que je voulais voir mais bien le Marquis d’Evans, il m’avait tellement impressionné ce matin même ! L’idée de me retrouver face à Lui, étrangement me faisait … bander ! Oui je l’avoue platement, oui bander et même terriblement. Mon sexe était dur et ferme à en déformer mon pantalon de toile.
La pancarte annonçant le Château était pour le moins discrète. La propriété jouxtait le chemin départemental, mais de hauts murs en pierre empêchaient toute vue sur l’immense Domaine. L’entrée se faisait par une allée privée assez longue, bordée de hauts et majestueux marronniers plus que centenaires, avec tout au bout un immense portail métallique fermé, portail composé de deux grilles richement ouvragées. Impossible donc de m’engager sur ce chemin, impossible de jeter un œil discret sur le Château, je regagnais, quelque peu déçu, mon chez moi ! Sitôt arrivé, je plaçais cette bouteille à bonne température dans ma cave à vin et montais directement dans ma chambre. Là, je me mettais nu, m’allongeais sur le lit et je me masturbais énergiquement pour faire baisser la tension dans mon membre toujours à son apogée. Il m’était bien difficile de reprendre mes esprits après cette jouissance. Je restais de longues minutes encore couché sur le dos, la tête bien callée dans deux gros oreillers, mon abdomen arrosé de ma semence. J’étais terriblement bien, lascif comme on peut l’être après l’extase ! Néanmoins je m’interrogeais sur les raisons de cette excitation. Pourquoi en étais-je arrivé là, à me branler, à jouir comme un fou, à éjaculer comme un âne et rut ? Pour l’heure, je ne trouvais aucune explication à me donner. Mais ce que je savais c’est que ma rencontre avec le Noble ne m’avait pas laissé indifférent !…
(A suivre...)
Chapitre 1 : Première rencontre avec Monsieur le Marquis d’Evans.
Trois jours que j’étais là, seul, dans cette propriété familiale chargée de souvenirs heureux, comme Marcel Proust ! Sauf qu’en ce qui me concerne il ne s’agissait pas d’une madeleine, mais des succulents pâtés aux pommes qui restaient encore dans ma mémoire. Oui, des souvenirs d’enfance avec mes parents, mes grands-parents, mon oncle et ma tante, les cousins et cousines et aussi Charles, Louise et leurs enfants eux aussi considérés comme de la famille. Charles exploitait le vignoble du domaine, que mon grand-père paternel avait acheté après-guerre. Depuis deux ans, je n’étais pas revenu ici, en ces terres beaujolaises, dans cette bastide cossue en pierre de taille, richement meublée et décorée, entourée de vignes, de terres agricoles, et de bois. Un domaine d’une vingtaine d’hectares sur les coteaux dominant le val de Saône. Deux ans, il m’avait fallu deux ans pour être là, après ce deuil brutal, après la disparition de mes parents, lors d’un accident de la route, alors qu’ils se rendaient ici. Les jours heureux avaient subitement disparu, pour faire place au désarroi, à la douleur et au chagrin.
Ce matin, sur la terrasse dallée de pierres blanches, côté sud, je prenais mon expresso confortablement assis dans un transat, je regardais le ciel d’un bleu parfait, à peine encombré de nuages sur l’horizon. J’écoutais le silence, parfois interrompu par le moteur d’un tracteur. Je me remémorais aussi ces grands repas que nous faisions ici tous ensemble en famille, j’entendais encore mon grand-père nous maudire, nous ses petits-enfants turbulents, nous chamaillant ou jouant près de lui. Je voyais encore ma mère assise sous le gros platane, coiffer et tresser ses longs cheveux, il me semblait entendre rire mon père chahutant avec son frère et je me souvenais de ma grand-mère haussant les épaules et dire des « oh mon Dieu ! » puis sourire et s’en aller d’un pas lent pour retrouver Louise en cuisine.
Louise, la soixantaine aujourd’hui, était douce et chaleureuse. Elle était aux petits soins depuis mon arrivée ici. Elle me préparait mes repas avec attention et bienveillance. Elle s’occupait du ménage et me lançait des « Monsieur Alexandre » à tout bout de champ. Combien de fois, lui avais-je dit de m’appeler tout simplement Alex ? Non… pour Louise, comme pour Charles d’ailleurs, j’étais « Monsieur Alexandre » point final. Ce couple me vouait une admiration sans fin depuis que la succession avait été réglée. Seul héritier du domaine après la disparition de mes parents, (mon oncle ayant hérité d’un luxueux appartement sur l’ile Saint Louis, à Paris) j’avais laissé à Charles et Louise, par acte notarié, la jouissance de la maison qu’ils occupaient sur le domaine jusqu’à leur mort. Depuis lors, j’étais pour eux, une sorte de messie, de bienfaiteur, de rédempteur, alors qu’ils m’ont vu naître.
Après une heure au soleil sur cette terrasse, je décidais de regagner le village à pied, histoire de me dégourdir les jambes. Une bonne demi-heure de marche pour rejoindre la boulangerie et acheter le pain commandé la veille par Louise. Combien de fois avais-je pris cette route que je trouvais interminable lorsque j’étais enfant ? Je connaissais chaque croisement, chaque lieudit, je savais qu’après un certain virage je trouverai la maison d’Edith et Pierre, des amis à mes parents. Au bout de la longue ligne droite, après l’intersection allant à la source, se dessinerait le clocher du village. Je me sentais bien ce matin, l’air était léger, la boulangère « la grosse Vidal » comme disait mon grand-père, toujours plein d’affection pour cette femme acariâtre et antipathique, était toujours derrière son comptoir. Mais on pouvait lui reprocher quoi que ce soit sauf la grande et exceptionnelle qualité du pain, l’excusant de tout, du pain réalisé à la pâte surtout pas industrielle et cuit encore au four à bois. Rien n’avait changé ici, je me remémorais là encore des souvenirs d’enfance. En son temps, nous avions élaboré, mes cousins et moi, toute une stratégie pour lui voler des bonbons. Jamais nous ne nous étions fait prendre… J’en souriais encore ! … Elle me reconnut de suite et malgré son apparence sévère, je réussis à lui décrocher un sourire, preuve qu’elle était tout de même contente de me revoir ! …Alors que je sortais de la boulangerie, Fabien, un copain d’enfance, entrait.
- Oh Alex, tu es de retour, ça me fait plaisir de te revoir…- Salut Fabien, oui je suis là pour quelques jours.
- Tu as deux minutes, je t’offre un verre chez René.
René tenait le seul bistrot du village, un vieil homme aimable et commerçant dans l’âme qui devait avoir maintenant près de quatre-vingt ans. Il était sourd, ne se déplaçait plus guère, nous devions passer commande au bar, surtout ne jamais prendre de bière et encore moins un coca-cola, car ces deux breuvages stockés ici depuis l’après-guerre, étaient simplement imbuvables ! Fabien et moi, installés face à face, sirotions nos deux cafés et nous nous remémorions nos souvenirs d’enfance et de jeunesse, puis nous nous enquérions de nos vies actuelles. Fabien avait repris l’exploitation viticole de son père maintenant en retraite. Je lui expliquais qu’après des études supérieures de commerce faites à Paris, j’avais entrepris une formation d’œnologie et de vinification à Bordeaux. Je l’informais de mes intentions de revenir m’installer au domaine familial pour travailler la vigne et le vin, puisque Charles allait lui aussi prendre sa retraite après la vendange de cette année. Fabien me complimentait et semblait très heureux de me voir revenir au pays.
Jusqu’ici, je n’avais pas remarqué ces deux hommes face à moi, l’un assis, l’autre se tenant debout, près de lui, immobile, tête basse, les bras croisés dans le dos. Celui assis me dévisageait, son regard vif et clair scrutait chacun de mes faits et gestes, alors que celui debout restait figé dans une posture d’asservissement et d’humilité sincère, semblant calme et ravi d’être ici, ainsi. Fabien, me questionnait encore sur ma prochaine arrivée au village, m’interrogeait sur ma future installation, me racontait ses péripéties lorsqu’il avait repris la suite de son père, me disait oh combien le métier était difficile… Je l’écoutais, lui répondais, lui faisais part de mes appréhensions à reprendre le domaine, tout en jetant de plus en plus souvent, des coups d’œil vers ces deux hommes, fasciné par celui semblant subordonné et happé par le regard perçant, inquisiteur et profond de l’homme assis qui dégageait visiblement un fort charisme. A voix basse, j’interrogeais mon copain d’enfance :
- Tu sais qui sont ces deux personnes, Fabien ?
Au niveau discrétion, Fabien pouvait faire beaucoup mieux… Il venait de se retourner avec rapidité vers ces deux Messieurs, sitôt ma question posée et il me répondait d’une voix assez forte et visiblement il ne s’en rendait même pas compte.
- Oui Alex, je reconnais Monsieur le Marquis d’Evans, celui assis, l’autre pfff !… Il me faisait une grimace en haussant les épaules… sans doute un de ses … heu … comment dire … appelons ça… un de ses serviteurs !
- Monsieur le Marquis de ?
- Monsieur le Marquis d’Evans, issue d’une noble, illustre et prestigieuse Famille installée depuis des siècles dans le village voisin.
- C’est drôle, j’ai grandi ici et je n’ai jamais entendu parler de cette famille !
- Oh Alex, les Evans sont des gens très discrets, on ne sait pas grand-chose d’eux… d’après ce qu’on dit, les Evans sont très riches. Le Marquis d’Evans détient un très vaste Domaine foncier de plusieurs centaines d’hectares, des forêts, des étangs, des vignes aussi, bien entendu. La Famille Evans possédait après la Grande Guerre la moitié du village voisin, des maisons et des terrains. Le Marquis serait, parait-il une des plus grosses fortunes de France, et serait le PDG d’une holding multinationale. Il possède aussi un immense Château dans lequel il vit... Il parait que dans ce Château ultra-sécurisé, c’est le grand luxe, genre les poignées de portes en or ! Enfin, c’est ce qui se dit ! … Un jour, j’ai gouté leur vin, il est vraiment excellent ! On dit aussi que…
Fabien était interrompu par une main se posant sur son épaule, celle de Monsieur le Marquis qu’il n’avait pas vu s’approcher.
- On dit beaucoup trop de choses sur Moi et Mon Domaine, jeune homme. Ne vous aventurez pas dans ces rumeurs et ces commérages ! La richesse attire la convoitise et la jalousie, mais celles-ci ne sont pas de bonnes compagnies…
La voix était posée et calme, le regard tranquille mais sévère, une stature qui impressionnait… Fabien baissait les yeux tel un enfant venant de se faire sermonner. Monsieur le Marquis reprenait :
- Quant à vous… Alex si j’ai bien entendu, sans vouloir entendre… si vous avez besoin de conseils juridiques, économiques, viticoles, voire financiers, que sais-je encore…, sachez que vous pouvez m’appeler pour convenir d’un rendez-vous. Je saurai vous aider, j’apprécie les jeunes qui, comme vous, entreprennent ! L’avenir économique doit être perpétué par la jeunesse telle que vous ! Et la prospérité de la région beaujolaise m’importe beaucoup…- Merci Monsieur le Marquis ! disais-je d’un air embarrassé mais sincèrement respectueux.
Le Marquis d’Evans me glissait une carte de visite que je m’empressais de mettre dans mon portefeuille. Puis, d’un pas distingué et lent, il se dirigeait vers la porte de sortie après avoir réglé sa consommation, laissant un gros pourboire avec un billet de 100 euros déposé sur le bar. René voulait lui rendre la monnaie, mais le Châtelain lui fit comprendre d’un simple geste qu’il pouvait garder ladite monnaie. Ensuite d’un seul claquement de doigts, Monsieur le Marquis sortait de l’immobilité parfaite celui qui l’accompagnait. Ce dernier se précipitait pour lui ouvrir la porte. Tous deux repartaient dans une voiture sportive, une jaguar dernier cri… Sur la route du retour, je ne pouvais m’empêcher de penser à cette rencontre inattendue. Le Marquis d’Evans d’abord, un homme altier, ayant sans doute une personnalité dotée d’un prestige, d’une aura et d’un pouvoir de séduction exceptionnel, d’un charisme visiblement hors norme. Ce qui m’avait impressionné le plus était ses yeux bleus clairs, avec un regard changeant, tantôt pénétrant et perçant, voire hypnotique, tantôt dédaigneux, tantôt flamboyant, tantôt bienveillant. Et puis, il y avait cet homme qui était resté silencieux, impassible, comme inanimé ou pétrifié, obéissant seulement à ce claquement de doigts. Il semblait parfaitement soumis et heureux de l’être. Je me surpris même à l’envier ! Depuis toujours je ressentais intimement ce besoin de discipline, d’humilité et de résignation… Cette rencontre venait de réveiller intérieurement tout cela et à vitesse grand V, car je me surpris à être émoustillé au niveau de mon bas-ventre et bien malgré moi.
L’après-midi, je partais à Villefranche sur Saône, chez un caviste réputé pour y acheter une bouteille de beaujolais vinifié et élevé au Château d’Evans. Je voulais gouter ce vin que Fabien m’avait dit délicieux. Le caviste m’en faisait l’éloge, me donnait quelques conseils pour la dégustation, me disait que le Marquis d’Evans avait recruté, depuis une dizaine d’années maintenant, un vinificateur hors pair qui savait mettre en évidence des arômes subtiles, mêlant sucrosité, acidité et tanins pour obtenir de merveilleuses sensations veloutées en bouche.
- Vous ne serez pas déçu, jeune homme ! Le prix était assez conséquent, onéreux mais la grande qualité se paie
Dans la voiture me ramenant à la bastide, j’étais à la fois fébrile et excité, une excitation psychique autant que sexuelle, et ce pour au moins deux raisons. La première, je venais de décider de faire un crochet par le village voisin pour essayer d’entrapercevoir le Château du Marquis d’Evans. La seconde raison, j’étais déterminé à rencontrer de nouveau Monsieur le Marquis sous un prétexte pour le moins fallacieux : Lui demander de me faire rencontrer celui qui vinifiait son vin ! Ce n’était pas tant cet homme que je voulais voir mais bien le Marquis d’Evans, il m’avait tellement impressionné ce matin même ! L’idée de me retrouver face à Lui, étrangement me faisait … bander ! Oui je l’avoue platement, oui bander et même terriblement. Mon sexe était dur et ferme à en déformer mon pantalon de toile.
La pancarte annonçant le Château était pour le moins discrète. La propriété jouxtait le chemin départemental, mais de hauts murs en pierre empêchaient toute vue sur l’immense Domaine. L’entrée se faisait par une allée privée assez longue, bordée de hauts et majestueux marronniers plus que centenaires, avec tout au bout un immense portail métallique fermé, portail composé de deux grilles richement ouvragées. Impossible donc de m’engager sur ce chemin, impossible de jeter un œil discret sur le Château, je regagnais, quelque peu déçu, mon chez moi ! Sitôt arrivé, je plaçais cette bouteille à bonne température dans ma cave à vin et montais directement dans ma chambre. Là, je me mettais nu, m’allongeais sur le lit et je me masturbais énergiquement pour faire baisser la tension dans mon membre toujours à son apogée. Il m’était bien difficile de reprendre mes esprits après cette jouissance. Je restais de longues minutes encore couché sur le dos, la tête bien callée dans deux gros oreillers, mon abdomen arrosé de ma semence. J’étais terriblement bien, lascif comme on peut l’être après l’extase ! Néanmoins je m’interrogeais sur les raisons de cette excitation. Pourquoi en étais-je arrivé là, à me branler, à jouir comme un fou, à éjaculer comme un âne et rut ? Pour l’heure, je ne trouvais aucune explication à me donner. Mais ce que je savais c’est que ma rencontre avec le Noble ne m’avait pas laissé indifférent !…
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