La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N°226)
Récit érotique écrit par MAITREDOMINO [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 26-11-2013 dans la catégorie Dominants et dominés
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La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N°226)
Suite de l'épisode N°225 - L'histoire de Thaïs et son Maître vénéré - ''La visite du Maître'' -
14h00. Thaïs entend le carillon de l’horloge qui sonne en bas dans le salon. C’est l’heure. Son Maître va enfin arriver et la voir pour la première fois. Elle a tellement attendu cette première vraie rencontre. Elle entend son cœur qui s’emballe et elle reste impassible dans la position qu’elle a choisi d’adopter pour recevoir son Maître Vénéré, telle un paquet cadeau. Elle se trouve au centre de voiles et rubans, rouges et or, qui emballent sa nudité ainsi mise en scène. Son excitation a déjà perlé sur ses lèvres intimes, elle se sent bien coulante de se savoir ainsi ouverte et offerte et les effluves charnels de son désir commencent à envahir la pièce, signe de l’appel de son corps au plaisir. A genoux, courbée pour que sa tête s’incline jusqu’à ce que son front touche le sol, ses deux grands bras allongés sur le sol, droit devant, paumes de mains à plat sur le parquet, croupe relevée, Thaïs se doit maintenant de rester immobile jusqu’à l’arrivée de son Maître Vénéré, Le Marquis d’Evans. Et elle n’a plus qu’à être patiente pour lui laisser le temps de monter jusqu’à la bibliothèque. Dans cette position, elle ne peut plus rien voir du monde qui l’entoure. Privée de la vue, elle compte sur son sens auditif pour capter le moindre bruit qui pourrait annoncer l’arrivée du Maître.
Thaïs sait que son Maître est très exigeant envers elle, elle en a déduit qu’IL doit aussi l’être envers lui-même et qu’IL sera donc forcément à l’heure; qu’à cet instant même, IL a du franchir le seuil de sa maison et qu’IL s’apprête à entrer dans quelques minutes tout au plus dans la pièce. Elle a perdu toutefois la notion du temps qui passe, dans l’immobilité de son attente et n’arrive pas à desceller le moindre bruit, car son cœur qui bat de plus en plus fort couvre tout ce qu’elle pourrait percevoir. Sa respiration est profonde et son torse se bombe à chaque inspiration, ce qui fait que ses seins lourds se redressent et retombent sur le sol, chaque fois qu’elle gonfle sa poitrine. C’est un changement trop brusque de ne plus avoir rien d’autre à faire que de respirer et de rester sans bouger, elle qui depuis 9h du matin s’affaire sans s’accorder le moindre répit pour préparer dignement la venue de son Maître qu’elle a l’honneur de pouvoir accueillir dans son humble maison.
Monsieur le Marquis d’Evans est arrivé pile à l’heure à la bonne adresse. IL vérifie sur la boite à lettres le nom de Thaïs, sa dernière soumise, qu’IL vient pour la première fois visiter et presque inspecter. Comme à chaque fois qu’IL entreprend ce genre de rencontre impromptue, IL fait exprès de n’annoncer sa visite qu’au dernier moment, par un mail très laconique, ne laissant à la soumise que cinq heures pour les préparatifs. Cela lui permet de savoir très vite si la motivation est au rendez-vous, sachant que celui ou celle qui aurait le malheur de ne pas accepter cet honneur, enfin accordé, d’un premier contact réel entre le Maître et le soumis ou la soumise à l’essai, jugé juste apte à pouvoir se trouver en présence du Grand Maître, se verrait aussi sec relégué dans l’oubli, le rejet et l’indifférence la plus totale, sans la moindre seconde chance à espérer. Le Maître ne tend pas la main deux fois. Malheur aussi à celui ou celle qui songerait à en discuter les conditions. Le Maître aime être obéi au doigt et à l’œil par ses soumis et ses soumises, desquels IL n’accepte aucune hésitation dans leur acceptation et la réalisation de ses ordres. Le Marquis d’Evans n’est cependant pas non plus inconscient, ni irréaliste. IL prend soin de vérifier avant de fixer la date de ce premier contact, que le soumis ou la soumise dont IL a pris l’éducation en charge, est bien seul à son domicile et qu’IL pourra être disponible. Evidemment, c’est plus souvent au Château que l’on fait venir celui ou celle qui est enfin autorisé à approcher le Maître. Mais il arrive que les obligations professionnelles du Marquis le conduisent dans différentes villes de France, et qu’IL préfère, du coup, se rendre directement au domicile de l’un des soumis de son cheptel.
Au château, tout est installé pour pouvoir s’occuper du dressage de son ou sa nouveau postulant(e), qui librement a exprimé le souhait, pour avoir la chance d’y être formé, de venir se mettre au service du Maître des lieux et propriétaire du Château, tant sa renommé est de notoriété. L’impact que produit l’arrivée au Château d’un ou d’une nouvelle jeune recrue qu’IL prend sous son joug est en lui-même suffisamment impressionnant sur le psychisme de chacun et chacune, mais quand la rencontre initiale se fait en dehors du château, le Maître doit être plus attentif à ces premiers instants qui seront très marquants pour la suite de la relation D/s, sachant que n’ayant pas eu le loisir de pouvoir organiser cette rencontre, Le Marquis d’Evans va donc devoir s’adapter dans l’improvisation la plus totale à ce qui a été préparé pour lui, tout autant qu’avoir le plaisir de bénéficier de la surprise qu’IL apprécie également, même si sa grande expérience lui a déjà fait découvrir pas mal de choses en la matière …
Là devant la grande porte en bois, de cette maison de ville aux volets verts, Le Marquis d’Evans ne sait pas encore ce qu’IL va découvrir et c’est donc toujours avec une certaine excitation renouvelée qu’IL se penche habituellement sur la sonnette d’une porte d’entrée inconnue. Pour Lui, aussi il s’agit d’un premier contact en réel avec sa soumise Thaïs. Et cette fois-ci, IL est surpris de trouver une étiquette « Veuillez entrer sans sonner, la porte est ouverte ! ». IL se dit qu’il doit y avoir un dysfonctionnement quelconque et que de toute manière, comme cela se produit à chaque fois, IL va trouver en face de la porte d’entrée, Thaïs, sa soumise, celle qui lui prêté serment d’allégeance quelques jours auparavant, en lui promettant de lui appartenir corps et âme, à genoux, yeux baissés ou même mieux car IL sait qu’elle est déjà très motivée, IL l’imagine déjà à quatre pattes, comme une bonne petite chienne attendant l’arrivée de son Maître.
Monsieur le Marquis d’Evans met la main sur la poignée et ouvre sans plus attendre. IL est immédiatement surpris et même intrigué. IL n’avait sûrement pas imaginé ce qui l’attendait. IL cherche du regard sa Thaïs, mais IL doit constater qu’IL est seul dans cette entrée éclairée de nombreuses lumières qui semblent dessiner au sol comme un chemin à suivre. Oui, mais le Maître, c’est Lui, et IL n’est pas question qu’IL perde la main et se laisse ainsi insulter. IL se prend à vouloir tourner les talons en constatant que Sa soumise n’est même pas venue l’attendre à la porte pour lui ouvrir et pour baiser dès son arrivée Ses mains et Ses pieds en signe de respect, de soumission et de reconnaissance de l’honneur que Le Marquis d’Evans a daigné lui faire en venant jusqu’à chez elle, aussi rapidement, alors qu’IL l’a connaît depuis peu. Mais comme malgré tout, IL a eu le loisir de constater la dévotion de sa soumise Thaïs et aussi son caractère atypique, sa grande imagination et sa créativité à nulle autre pareille, IL se calme un peu et se penche pour lire le panneau dont IL comprend bien qu’il a été préparé avec goût pour sa venue, puisqu’IL y trouve la photo symbole de sa soumise à ses pieds. Le Marquis d’Evans lit le texte qu’IL découvre mot après mot :
« Daignez, Maître, entrer dans l’humble maison de Votre soumise Thaïs qui pour vous plaire …. ».
C’est vrai que Thaïs porte en elle cette grande capacité de toujours vouloir plaire à celui qu’elle reconnaît comme son Maître Vénéré. IL poursuit sa lecture :
« … a organisé cette petite mise en scène sensuelle…. »
IL pense qu’effectivement ce qui l’entoure et ce que cela pourrait laisser présager pour la suite est bien dans la logique de la sensualité de sa belle hétaire.
« … Profitez de chaque instant passé en cette demeure…. ».
Le Marquis d’Evans entend bien effectivement en profiter, IL est venu pour cela, mais IL est aussi décidé à ne pas se laisser manipuler de quelque manière que ce soit et de lui montrer qui est le seul Maître.
« …. Votre soumise à vos pieds et à votre merci, qui s’offre à Vous aujourd’hui plus que jamais ».
IL pense : « qu’est ce qu’elle s’imagine, comment peut-elle s’offrir à Moi alors qu’elle m’appartient déjà. Mais puisqu’elle s’est mise à Ma merci, je ne vais pas m’en priver, elle va apprendre que les mots ont du sens ! …… »
Pendant ce temps là, dans la bibliothèque, les pensées de Thaïs ont commencé à se brouiller. Elle, qui avait imaginé que, quelques secondes plus tard après avoir entendu le gong de la grosse horloge de la salle à manger, elle aurait eu le plaisir d’entendre les pas de son Maître et son : « Bonjour, Thaïs », se trouve dans le plus grand trouble. Rien, rien, rien …. Toujours rien ….. Thaïs se dit qu’elle ne doit pas s’inquiéter trop vite, que son Maître a peut-être été simplement retardé, qu’après tout une soumise doit savoir être patiente et attendre. Mais comme elle a perdu la notion du temps qui passe, son attente devient vite un calvaire psychique, qui sombre dans l’affolement. Les petits démons qui la font vite culpabiliser ressortent du placard où elle les enterre comme elle peut et d’une voix très sarcastique, ils viennent dans sa tête lui mettre la pression :
« Tu vois, Thaïs, on t’avait bien prévenu, tu n’as pas voulu nous écouter…. Tu as voulu faire la maligne, et tu n’as plus qu’à en supporter les conséquences. Il fallait sagement rester près de la porte d’entrée comme une petite chienne docile qui attend le retour de son Maître. IL a du venir, et comme tu n’étais pas là, IL est reparti. Le mail était précis, il disait : IL exige que tu te tiennes prêt à l’accueillir. Tu le savais bien que ton Maître n’aime pas qu’on lui désobéisse; Regarde ce que tu as fait !!!! IL ne te le pardonnera jamais, c’est bien fait pour toi ! petite stupide soumise à l’essai qui a raté son entrée ! ».
Des larmes perlent sur sa joue, et Thaïs se demande ce qu’elle doit faire, commençant de plus en plus à douter d’elle-même tandis que les secondes silencieuses coulent imperturbablement dans le sablier du temps qui passe.
Thaïs hésite encore, oscillant entre espoir et désespoir, mais décide finalement d’attendre sans bouger pour ne pas faire tout rater dans la précipitation, dans le cas où son Maître aurait juste eu un retard, après tout rien ne lui prouve qu’IL est déjà arrivé et qu’IL a décidé de repartir sans monter, et elle se dit que si cela devait être le cas, perdu pour perdu, cela n’y changerait plus grand-chose maintenant, autant patienter encore un peu. Le Maître en bas, avait finalement décidé d’enjamber les chemins de lumière, pour aller faire un tour ailleurs et pour en profiter pour visiter la maison de sa soumise, avant de se décider à monter, pensant qu’IL avait dû suffisamment faire attendre la belle, et qu’IL pouvait enfin suivre le chemin qui avait été tracé pour lui, car IL était malgré tout, même s’il ne lui faudrait pas l’admettre, aussi impatient de connaître le fin de mot de l’histoire et trouver sa Thaïs qui était suivant ses propos, offerte à ses pieds et à sa merci. Le voilà donc qui gravit une à une, et non sans quelque joie, les marches jusqu’au premier étage, s’embrasant d’un désir de plus en plus ardent, tandis qu’IL parcourt l’arc en ciel lumineux qui devient de plus en plus rouge ardent. Au sommet de l’escalier, Le Marquis d’Evans découvre une lueur rougeoyante qui émane de la pièce située sur la droite, porte grande ouverte, qui laisse aussi filtrer un air de plus en plus audible d’une symphonie de Mozart.
Toujours à genoux, la tête inclinée le front posé sur le sol, soumise à son long calvaire de silence, Thaïs entend enfin les pas de son Maître sur les marches de l’escalier. Sa frayeur s’envole moins de temps qu’il ne faut pour le dire… IL est là, IL est venu, IL est monté, IL va la voir enfin et elle aussi. Son cœur s’emballe à nouveau et elle sent sa fente ruisseler dans le même instant. Un frisson la parcourt sur tout le corps, dont elle a oublié en moins d’une seconde la tension qui avait pourtant envahi tous ses muscles immobiles depuis de nombreuses minutes. Elle pense, qu’une fois de plus, elle a bien fait de ne pas écouter la partie noire de ses démons intérieurs, ceux qui la font toujours douter. Le temps ne s’écoule plus à la même vitesse comme s’il s’était arrêté pour entrer dans une autre dimension. Chacun des pas de son Maître sur le parquet est comme un ouragan de bonheur prêt à la faire chavirer. Ces yeux s’emplissent à nouveau de larmes, mais de joie cette fois, car elle est émotive avant tout. Thaïs sait inconsciemment que ce n’est pas à elle de rompre le silence. Elle sent que son Maître est là en train de la regarder, de la dévisager et elle pense que le spectacle doit sûrement le contenter, car Le Marquis d’Evans ne bouge pas du tout et elle ressent sa présence si proche.
Le Maître sait par expérience que les premières minutes de cette rencontre marqueront à jamais la soumise dont IL vient de prendre en charge l’éducation et dont IL espère obtenir le meilleur. IL décide de laisser encore un peu la magie de cet instant opérer et reste silencieux. Sur le côté de la pièce, se trouve une grande bibliothèque dont les rayonnages sont remplis de nombreux livres. IL s’approche et découvre sur l’une des étagères, une collection reliée cuir des œuvres du Marquis de Sade. Le Marquis d’Evans trouve cela fort à son goût (voir les Origines de la Saga) et se dit qu’IL a vraiment déniché dans un coin, une soumise coquine, lettrée, inventive, dont l’érudition se lit dans chacune de ses phrases et de ses gestes, et qu’IL va prendre grand plaisir à assumer son rôle d’éducateur ayant en charge de la faire grandir dans la soumission à laquelle elle aspire du plus profond de son âme. IL ouvre la porte vitrée de la bibliothèque et regarde de plus en plus surpris et satisfait, les noms des livres empilés qui pour certains sont un véritable éloge de l’Art érotique et de la beauté de l’Amour charnel. Sa Thaïs est vraiment celle qui l’a su voir en elle, cette courtisane des temps modernes, hédoniste et si sensuelle, qui ne cache pas son goût des belles choses et de l’art de plaire, qui a en plus une âme de soumise qui ne demande qu’à être encore plus révélée à elle-même et dévoilée aux yeux de tous en pleine lumière.
Thaïs est perturbée, à la fois radieuse de bonheur, mais ne sachant pas très bien quoi faire, quoi penser, et comment elle doit ou peut se laisser aller juste à vivre l’instant présent dans un lâcher prise total. Ses muscles, ses genoux, ses bras tendus lui font terriblement mal, et son Maître n’a même pas daigné lui faire un signe, ni même lui dire bonjour, comme si elle n’avait pas d’existence, pas la moindre consistance. Elle l’a entendu se diriger vers la bibliothèque et en ouvrir la porte. Elle songe qu’elle n’est après tout rien pour lui, finalement bien moins qu’un livre captivant. Etait-ce donc cela qu’elle avait choisi de vouloir vivre ? Thaïs est en proie à son propre désarroi. Elle avait voulu être offerte en cadeau en don de soi, mais elle n’est même pas capable d’être juste un cadeau que l’on déballe quand celui à qui il est destiné le souhaite et non pas un cadeau qui s’impose en tant que tel. Elle se rend compte à quel point, cette situation la force à savoir se trouver elle-même dans l’errance de son cœur, afin de découvrir la véritable profondeur de son âme et la véracité de son désir de soumission. Elle ignore tout du but poursuivi par son Maître dans l’éducation qu’IL a entrepris et s’en est remise à Lui sans poser la moindre question, dans une confiance presque intuitive qui n’a pu que l’a surprendre tant elle est méfiante habituellement. Une voix la fait sortir de sa réflexion muette.
- Que vois-je ici ? …
C’est une voix ferme, sans appel, sans hésitation, qui ne tremble pas, qui ne crie pas, qui s’impose tant par le timbre que par les mots. Thaïs connaît bien la voix de son Maître, mais elle l’entend en direct pour la première fois. Et son corps sursaute aussi sec. Le Maître ne peut s’empêcher de remarquer le soubresaut de sa soumise et IL décide de continuer :
- … Une jolie laisse et un collier … Comme c’est touchant. On les dirait posés et emballés comme dans un paquet cadeau. Mais comme c’est triste, un collier vide sans petite chienne presque aussi impensable et inutile qu’une petite chienne sans collier ! … D’ailleurs, je ne vois aucune petite chienne ici dans cette maison, aucune petite chienne qui attend sagement à la porte pour accueillir son Maître ».
Thaïs est au comble du désespoir, quand elle sent sa laisse et son collier, jusqu’alors posés sur son dos, lui être enlevés, tandis que son Maître ne fait aucune référence à sa présence et ne lui a toujours même pas dit bonjour. Elle ne peut s’empêcher de pleurer discrètement car ce qu’elle ignore, c’est qu’au fond de Lui, son Maître est plus qu’enthousiasmé de ce qu’IL a trouvé à ses pieds, mais qu’IL sait, qu’IL doit se montrer tout autre en cet instant pour arriver à casser la gangue qui enferme encore Thaïs dans sa carapace protectrice, et qu’IL doit pour cela la malmener et la forcer à se livrer encore plus, car IL a compris que, chez elle, sur son terrain, dans sa maison, entourée de toute sa mise en scène, Thaïs n’a cherché aussi d’une certaine manière qu’un moyen de se mettre en valeur, de se protéger et de se réassurer. Monsieur Le Marquis d’Evans la veut mise à nue, offerte encore plus, dévoilée sans retenue, fragile, malléable, dépendante, prête à vaciller à ce point de rupture précis où IL viendra la retenir et la prendre en mains. IL entend les pleurs de sa soumise qu’elle tente en vain de cacher et voit à quel point, elle s’abandonne peu à peu. IL pose sa main fermement sur la croupe de la soumise, et elle ressent par ce simple toucher qui la réconforte, l’emprise qu’IL a déjà sur elle, qui emplit chaque parcelle de son être et chaque souffle de sa vie. Après ce premier geste très tactile et puissant, IL se décide enfin à rompre le silence :
- Bonjour Belle Thaïs ».
- Bonjour, Mon Maître Vénéré, répondit-elle aussitôt, se demandant si elle se doit d’ajouter autre chose, un mot de bienvenue par exemple, et choisit plutôt d’attendre sans rien dire de plus.
- Ne bouge pas encore, laisse moi juste te mettre ce bandeau sur tes yeux bleus d’ensorceleuse. Pas question que tu me fasses du charme, courtisane ! Avec moi, cela ne prend pas, qu’est ce que tu crois … ?
Thaïs sent les mains de son Maître lui soulever légèrement la tête et glisser entre le sol et son front ce qu’elle identifie comme un tissu froissé. Elle comprend qu’IL lui a passé ce qui doit être une écharpe devant les yeux, alors qu’IL est maintenant en train de faire sur ses cheveux un nœud ferme et solide qui l’enferme dans une autre nuit encore plus sensuelle et profonde. Le Maître la prend par le menton, l’empoigne fermement, lui lève la tête et lui dit d’un ton calme :
- Arrête de pleurer Thaïs, sèche tes larmes, ton Maître est très fier de toi. Il apprécie grandement son cadeau, car c’est bien cela que tu voulais lui dire, que tu t’offrais à lui en cadeau en ce jour si symbolique de notre première rencontre.
Lui qui avait été si froid, si silencieux, si distant pendant les premières minutes ne devenait plus que tendresse et délicatesse. Le Marquis d’Evans aide Thaïs à se relever, caresse son corps endolori par la position trop longtemps conservée, masse son dos et ses genoux et dépose un baiser sur la nuque de la soumise qui sursaute aussi sec. Le Maître vient de comprendre ce qu’elle lui avait dit, que son corps était si sensible qu’IL la ferait déjà frissonner d’une simple caresse, d’un baiser, d’un léger souffle, sur tant de zones érogènes de son corps. Alors IL s’approche d’elle, la prend dans ses bras, l’enlace très fortement. Thaïs respire de plus en plus fort et elle ressent le désir qui monte dans son corps et sa respiration haletante qui se fait déjà entendre. Elle ne bouge pas, ce sont des instants trop précieux dont elle ne veut pas en perdre une miette et de toute manière elle attend de savoir ce que son Maître compte faire d’elle maintenant. La main de celui-ci semble prendre plaisir à promener ses doigts sur le dos sensible et tellement réceptif de sa soumise, qui sursaute, frissonne, ondule, se cabre déjà dès qu’IL approche sa main. Jamais le Maître n’aurait cru qu’IL eut pu autant se régaler à la faire vibrer juste du bout des doigts. IL se dit que cela promet pour la suite sulfureuse vers laquelle IL compte bien au fil des semaines entraîner sa soumise dont IL avait perçu dès le départ le potentiel et la motivation. Le Noble descend la main plus bas entre les cuisses de la belle, pour s’apercevoir, ce dont IL n’avait pas douté un seul instant, qu’elle est déjà gorgée de cyprine qui dégouline. La main inquisitrice a l’effet immédiat de faire ouvrir les jambes de Thaïs qui n’attend que cela, pouvoir laisser son désir et son plaisir s’exprimer.
Mais tout d’un coup, sans le moindre égard, IL se retire abandonnant le corps enflammé de la soumise. Au bruit de ses pas, elle comprend qu’IL est allé s’asseoir sur le canapé. Et le silence à nouveau empli la pièce, à l’exception d’un bruit régulier, celui des pages d’un livre que l’on feuillette, et en plus même pas discrètement. Le Marquis avait trouvé un peu plus tôt un livre broché sur les sextoys dont IL ignorait l’existence et IL s’amuse à la fois à en découvrir les belles images d’objets venus d’ici ou d’ailleurs, tous destinés à augmenter le désir ou supplanter l’absence de partenaire dans la solitude de l’onanisme. Thaïs à nouveau frissonne d’un sentiment qu’elle ne peut pas vraiment identifier, tant IL est ambivalent. Qu’avait-elle donc fait de mal, pour que, à peine arrivé, son Maître la délaisse, la dédaigne, lui préférant un livre, dont elle ignore bien le titre de celui qui a le malheur ou le bonheur, elle ne sait même plus, de retenir l’attention de son Maître, alors qu’elle aurait pu croire, qu’IL lui aurait consacré chacune des secondes passées dans sa maison. Et le bruit qu’IL fait en tournant les pages devient un vrai calvaire dans sa tête rythmé. Elle attend pourtant sans bouger, docile, abandonnée, comprenant peu à peu au fond de sa gorge nouée le sens de ces mots qu’elle avait souvent prononcé sans bien en mesurer le poids « au bon vouloir de ton Maître » et finit par se résigner à ce qui n’est autre que son sort de soumise, qu’elle a librement accepté.
Une voix brise aussi sec le silence :
- A genoux ! Approche, ma belle petite chienne bien sage. Moi aussi, j’ai un beau cadeau pour toi
Thaïs s’exécute sans perdre une seconde grandement heureuse qu’IL s’occupe enfin d’elle. Elle approche du canapé, guidé par le son de Sa voix, et sent La main de son Maître la prendre par le menton et la conduire pour qu’elle se positionne juste devant Ses pieds que ses mains heurtent tandis qu’elle comprend qu’IL se relève. IL lui ôte le bandeau qui fermait ses yeux.
- Je veux que tu savoures maintenant chacune des secondes qui vont suivre et je veux voir après ton regard s’illuminer, car je sais qu’IL va le faire, car tu n’attends que cela, ma toute belle depuis des années.
Monsieur Le Marquis d’Evans fait s’incliner vers le sol la tête de Thaïs qui sent d’un geste lent et mesuré le collier se fermer sur son cou, les doigts de son Maître glisser le bout du collier dans la boucle et enfin entend le bruit du cadenas qui en scelle la fermeture. Elle est assaillie dans tout son être par la puissance symbolique de ce geste, et ce jusque dans le tréfonds de chacune des cellules de son corps. Ses lèvres expriment un sourire qu’elle ne cherche pas à dissimuler et une fois de plus, les larmes coulent en abondance, ruisselant sur son visage, descendant le long de son cou, s’infiltrant dans la vallée qui ondule entre ses deux seins. Thaïs se sent planer dans un état second presque divin et se trouve comme en apnée, le souffle coupé, tant elle aimerait pouvoir figer le cours du temps dans cet instant sublime. Le Maître accroche au collier le mousqueton de la laisse que Thaïs sent maintenant retomber entre ses deux seins gonflés, dont les tétons sont tendus à l’extrême. Le Maître tire légèrement sur la laisse pour obliger sa petite chienne à relever la tête, tout en la regardant d’un air fier, qui montre à quel point IL savoure lui aussi cet instant et la puissance de cette nouvelle prise de possession qui vient de se concrétiser dans une vraie réalité vécue et partagée. Et lui souriant, IL lui dit fièrement :
- Alors, heureuse, ma belle petite chienne !
Thaïs répond aussi sec :
- Oh oui, Mon Maître Vénéré, Votre petite chienne à Vous est très heureuse. Vous lui aviez dit que ce serait un moment unique et merveilleux. Mais c’est beaucoup plus que cela. Je ne peux même pas vous dire combien c’est fort, car IL n’y a pas de mots pour dire cela. Je n’oublierai jamais de toute ma vie, la journée que je suis en train de vivre. Merci, Merci, Merci Mon Maître Vénéré
- Alors Ma belle, viens voir un peu ici plus près, tu vas me dire merci d’une autre manière et tu vas me montrer si tu as une jolie langue de petite chienne.
Le Maître reprend sa place sur le canapé, et Thaïs comprend sans qu’IL ait besoin d’en dire plus ce que son Maître attend d’elle. Sans la moindre hésitation, car elle est emplie d’émotions si fortes depuis le début de l’après-midi, elle avance son visage vers l’entrecuisse de son Maître qui enserre son corps de part et d’autre.
- Je te laisse faire Ma belle courtisane, montre-moi tes talents une fois de plus et surtout ne me déçois pas.
Thaïs, laisse ses mains glisser et remonter le long des jambes de son Maître, elle est Sa soumise, Sa chienne, Sa possession, Son cadeau, mais à l’instant présent elle devient Sa courtisane, celle qui va lui donner du plaisir et qui va en plus se régaler de le faire. D’une ondulation de son corps, elle recule légèrement, pour pouvoir revenir encore plus près, comme le serpent de la tentation à pu le faire à l’aube de l’humanité, elle aimerait qu’IL la désire, maintenant qu’IL sait qu’IL la possède totalement. A chaque fois, qu’elle se rapproche, ses mains et son corps viennent frôler les cuisses de son Maître de plus en plus haut et elle regarde la bosse dans le pantalon qui grossit, alors qu’elle n’a même pas encore été jusqu’à le toucher dans les parties les plus réceptives et viriles de son anatomie. Elle sait que cette presque danse sensuelle de va et vient entre ses cuisses tandis que son corps ondule est ensorcelante à souhait, et elle finit par avancer les mains sur l’endroit précis qu’elle sent se tendre pour elle. D’un geste tendre avec de grandes courbes comme pour continuer sa danse avec ses mains et ses bras, elle ouvre le pantalon et glisse une main à la recherche du bâton de joie qui s’y trouve. Délicatement, elle lui donne de l’espace, repoussant le boxer et le pantalon sur les cuisses de son Maître pour petit à petit les faire venir jusque sur les chevilles. Elle défait les chaussures de son Maître qui semble bien disposer à se laisser faire par Sa soumise conquise, et apprécie le baiser qu’elle dépose sur chacun de Ses pieds tandis qu’elle réussi à faire glisser à terre les vêtements de Son Maître.
Elle se faufile maintenant sans attendre entre les jambes de Celui qu’elle reconnaît comme son Dominant et auquel elle voudrait tout donner. Thaïs sort sa langue de petite chienne et commence à se promener sur le sexe gonflé, faisant le tour du gland dans un sens puis dans l’autre, sensuellement, ressortant pour revenir sur la base qu’elle parcourt de haut en bas et de part en part. Elle sent son collier qui se tend, Son Maître a pris en mains la laisse de Sa petite chienne, et elle réalise par ce simple geste, qu’IL tient à lui montrer que par delà l’Homme et ses plaisirs virils, IL est avant tout LE Maître et aussi complètement maître de la situation. IL pose ses mains sur la tête de Thaïs, pour lui faire comprendre qu’IL attend maintenant qu’elle le prenne dans sa bouche entièrement, et d’un mouvement de plus en plus rapide, IL impose lui-même le rythme qui va le conduire au plaisir. L’après-midi avait été suffisamment dense pour lui aussi, et les talents de celle qu’IL avait entre ses cuisses sont assez subtils et coquins pour qu’IL ne tarde pas à faire jaillir sa semence et à abreuver le palais de l’Hétaire, pour enfin s’en retirer et contempler le sourire de sa soumise, qui le regarde avec délectation et bonheur, la bouche pleine d’un succulent nectar dont elle ne veut pas perdre une goutte et qu’elle prend plaisir à avaler sans se précipiter.
- C’est bien, tu es une bonne chienne pour ton Maître. Tourne-toi, maintenant !
Thaïs s’exécute tandis que du bout de Ses pieds, IL la guide pour lui faire prendre la position qu’IL désire. IL aperçoit la croupe de sa soumise et son sexe trempé, et Ses mains caressantes se faufilent dans la fente ruisselante de bonheur et de cyprine de Thaïs, qui a bien du mal à contenir de tous petits cris de plaisir tellement son excitation est dans un état de paroxysme qu’elle n’avait pas connu jusqu’à présent. D’une voix ferme, Monsieur Le Marquis d’Evans lui dit :
- Thaïs, est-ce que tu crois que tu as été assez sage et que tu mérites maintenant que ton Maître s’occupe de toi et t’accorde le droit de pouvoir jouir à ton tour ?...
A tout autre mâle ou amant, avant, elle aurait répondu sans hésiter d’un oui, majestueux et non équivoque, tant son corps réclame ce plaisir qu’elle espère. Mais Thaïs songe que c’est son Maître Vénéré qui est en train de lui parler et qu’elle est Sa soumise, qui veut avant tout lui obéir, lui plaire et faire ce qu’IL désire. Thaïs répond donc sans hésiter :
- Mon Maître Vénéré, c’est à Vous de savoir ce que Vous voulez m’accorder
Une main s’abat aussi sec sur la croupe de la belle à quatre pattes, suffisamment forte pour y laisser l’empreinte rouge des doigts. Et une voix calme mais directive se fait entendre :
- Thaïs, je t’ai posé une question, Est-ce que à ton avis, tu as été assez sage pour que je t’accorde le droit de jouir ?
Thaïs dégluti, ne sachant que répondre. Visiblement, la réponse précédente n’a pas satisfait son Maître, mais quelle arrogance se dit-elle de répondre par Oui, et pour autant comment peut-elle savoir ce qui justifierait un Non aux yeux de son Maître, sur lequel elle devrait s’expliquer. D’une voix hésitante cette fois ci, Thaïs se lance :
- Mon Maître Vénéré, si je Vous ai déplu de quelque manière que ce soit, Daignez m’en indiquer la raison pour que je puisse m’améliorer. Je ne puis répondre à Votre question autrement qu’en me remettant entre Vos mains et en Vous laissant choisir ce que Vous désirez pour moi Votre soumise.
Une nouvelle main s’abat cette fois-ci sur l’autre fesse. Thaïs sursaute mais ne dit toujours rien.
- Thaïs, cela suffit, réponds à ma question. Je n’aime pas attendre et encore moins me répéter.
La belle ne sait plus quoi faire, quoi dire, oscillant entre Oui et Non, comme une ronde infernale dans sa tête. Elle éclate en sanglots et d’une voix tremblante, n’ayant pu se décider sur toute autre réponse, lance hésitante et craintive :
- Mon Maître Vénéré, je suis perdue, je ne comprends plus rien, faites ce que Vous voulez de moi
D’une voix toujours calme mais cette fois apaisante, d’un ton si différent des instants d’avant, Thaïs entend son Maître lui dire.
- Calme toi Ma belle, Ma toute belle, tout va bien, tu n’as rien fait de mal, rassure toi, Je voulais savoir ce que tu répondrais si je te poussais un peu dans tes retranchements, pour savoir ce que tu avais dans les tripes. Et si Saint-Pierre a renié par trois fois le Christ, je suis très content et extrêmement fier que Ma soumise par trois fois s’en soit remise à Mon jugement et à la décision de ton Maître Vénéré. Vient dans Mes bras, Thaïs, il est temps que je fasse sortir toute la tension que tu as du accumuler pendant tout l’après-midi.
Le Maître prend alors, tendrement, celle qui est sienne désormais, l’enlace, la serre contre lui, passe Ses mains sur tout son corps de femme sensible, et s’infiltre dans sa caverne humide. Thaïs est si excitée qu’elle met à peine quelques secondes avant de sentir son corps se tendre vers l’acmé qu’elle sent toute proche. D’un regard suppliant, elle regarde Celui à qui elle s’est offerte et soumise librement. Le Maître lui glisse à l’oreille :
- Jouiiiiiit, tu l’as bien mérité.
Le hurlement ne se fait pas attendre et son bouton de rose, se trouve aussitôt arrosée d’un liquide transparent et fluide. Thaïs est une femme fontaine. Le Maître laisse Thaïs qui est envahie de soubresauts se remettre tranquillement de ses émotions et de sa jouissance, dont IL sait qu’elle fut intense. Peu à peu le calme revenant, IL lui dit qu’il est grand temps de fêter cette belle journée et cette première rencontre qui en appelle bien d’autres à venir. IL se lève, la laissant sur le canapé lascive, se dirige jusqu’à la table basse, ouvre la bouteille de champagne et remplit l’unique coupe que Thaïs avait pris soin de préparer à son attention. IL s’approche, prend une grosse gorgée de bulles frémissantes dans la bouche, et se penche vers celle qui s’est offerte à Lui du mieux qu’elle a pu. D’un baiser partagé, IL lui donne à boire de ce champagne dont IL s’est empli la bouche qui va marquer le début d’une grande aventure. Car IL compte bien ne pas en rester là, et retrouver très rapidement Thaïs, dont l’éducation ne fait que commencer…
(A suivre …..)
14h00. Thaïs entend le carillon de l’horloge qui sonne en bas dans le salon. C’est l’heure. Son Maître va enfin arriver et la voir pour la première fois. Elle a tellement attendu cette première vraie rencontre. Elle entend son cœur qui s’emballe et elle reste impassible dans la position qu’elle a choisi d’adopter pour recevoir son Maître Vénéré, telle un paquet cadeau. Elle se trouve au centre de voiles et rubans, rouges et or, qui emballent sa nudité ainsi mise en scène. Son excitation a déjà perlé sur ses lèvres intimes, elle se sent bien coulante de se savoir ainsi ouverte et offerte et les effluves charnels de son désir commencent à envahir la pièce, signe de l’appel de son corps au plaisir. A genoux, courbée pour que sa tête s’incline jusqu’à ce que son front touche le sol, ses deux grands bras allongés sur le sol, droit devant, paumes de mains à plat sur le parquet, croupe relevée, Thaïs se doit maintenant de rester immobile jusqu’à l’arrivée de son Maître Vénéré, Le Marquis d’Evans. Et elle n’a plus qu’à être patiente pour lui laisser le temps de monter jusqu’à la bibliothèque. Dans cette position, elle ne peut plus rien voir du monde qui l’entoure. Privée de la vue, elle compte sur son sens auditif pour capter le moindre bruit qui pourrait annoncer l’arrivée du Maître.
Thaïs sait que son Maître est très exigeant envers elle, elle en a déduit qu’IL doit aussi l’être envers lui-même et qu’IL sera donc forcément à l’heure; qu’à cet instant même, IL a du franchir le seuil de sa maison et qu’IL s’apprête à entrer dans quelques minutes tout au plus dans la pièce. Elle a perdu toutefois la notion du temps qui passe, dans l’immobilité de son attente et n’arrive pas à desceller le moindre bruit, car son cœur qui bat de plus en plus fort couvre tout ce qu’elle pourrait percevoir. Sa respiration est profonde et son torse se bombe à chaque inspiration, ce qui fait que ses seins lourds se redressent et retombent sur le sol, chaque fois qu’elle gonfle sa poitrine. C’est un changement trop brusque de ne plus avoir rien d’autre à faire que de respirer et de rester sans bouger, elle qui depuis 9h du matin s’affaire sans s’accorder le moindre répit pour préparer dignement la venue de son Maître qu’elle a l’honneur de pouvoir accueillir dans son humble maison.
Monsieur le Marquis d’Evans est arrivé pile à l’heure à la bonne adresse. IL vérifie sur la boite à lettres le nom de Thaïs, sa dernière soumise, qu’IL vient pour la première fois visiter et presque inspecter. Comme à chaque fois qu’IL entreprend ce genre de rencontre impromptue, IL fait exprès de n’annoncer sa visite qu’au dernier moment, par un mail très laconique, ne laissant à la soumise que cinq heures pour les préparatifs. Cela lui permet de savoir très vite si la motivation est au rendez-vous, sachant que celui ou celle qui aurait le malheur de ne pas accepter cet honneur, enfin accordé, d’un premier contact réel entre le Maître et le soumis ou la soumise à l’essai, jugé juste apte à pouvoir se trouver en présence du Grand Maître, se verrait aussi sec relégué dans l’oubli, le rejet et l’indifférence la plus totale, sans la moindre seconde chance à espérer. Le Maître ne tend pas la main deux fois. Malheur aussi à celui ou celle qui songerait à en discuter les conditions. Le Maître aime être obéi au doigt et à l’œil par ses soumis et ses soumises, desquels IL n’accepte aucune hésitation dans leur acceptation et la réalisation de ses ordres. Le Marquis d’Evans n’est cependant pas non plus inconscient, ni irréaliste. IL prend soin de vérifier avant de fixer la date de ce premier contact, que le soumis ou la soumise dont IL a pris l’éducation en charge, est bien seul à son domicile et qu’IL pourra être disponible. Evidemment, c’est plus souvent au Château que l’on fait venir celui ou celle qui est enfin autorisé à approcher le Maître. Mais il arrive que les obligations professionnelles du Marquis le conduisent dans différentes villes de France, et qu’IL préfère, du coup, se rendre directement au domicile de l’un des soumis de son cheptel.
Au château, tout est installé pour pouvoir s’occuper du dressage de son ou sa nouveau postulant(e), qui librement a exprimé le souhait, pour avoir la chance d’y être formé, de venir se mettre au service du Maître des lieux et propriétaire du Château, tant sa renommé est de notoriété. L’impact que produit l’arrivée au Château d’un ou d’une nouvelle jeune recrue qu’IL prend sous son joug est en lui-même suffisamment impressionnant sur le psychisme de chacun et chacune, mais quand la rencontre initiale se fait en dehors du château, le Maître doit être plus attentif à ces premiers instants qui seront très marquants pour la suite de la relation D/s, sachant que n’ayant pas eu le loisir de pouvoir organiser cette rencontre, Le Marquis d’Evans va donc devoir s’adapter dans l’improvisation la plus totale à ce qui a été préparé pour lui, tout autant qu’avoir le plaisir de bénéficier de la surprise qu’IL apprécie également, même si sa grande expérience lui a déjà fait découvrir pas mal de choses en la matière …
Là devant la grande porte en bois, de cette maison de ville aux volets verts, Le Marquis d’Evans ne sait pas encore ce qu’IL va découvrir et c’est donc toujours avec une certaine excitation renouvelée qu’IL se penche habituellement sur la sonnette d’une porte d’entrée inconnue. Pour Lui, aussi il s’agit d’un premier contact en réel avec sa soumise Thaïs. Et cette fois-ci, IL est surpris de trouver une étiquette « Veuillez entrer sans sonner, la porte est ouverte ! ». IL se dit qu’il doit y avoir un dysfonctionnement quelconque et que de toute manière, comme cela se produit à chaque fois, IL va trouver en face de la porte d’entrée, Thaïs, sa soumise, celle qui lui prêté serment d’allégeance quelques jours auparavant, en lui promettant de lui appartenir corps et âme, à genoux, yeux baissés ou même mieux car IL sait qu’elle est déjà très motivée, IL l’imagine déjà à quatre pattes, comme une bonne petite chienne attendant l’arrivée de son Maître.
Monsieur le Marquis d’Evans met la main sur la poignée et ouvre sans plus attendre. IL est immédiatement surpris et même intrigué. IL n’avait sûrement pas imaginé ce qui l’attendait. IL cherche du regard sa Thaïs, mais IL doit constater qu’IL est seul dans cette entrée éclairée de nombreuses lumières qui semblent dessiner au sol comme un chemin à suivre. Oui, mais le Maître, c’est Lui, et IL n’est pas question qu’IL perde la main et se laisse ainsi insulter. IL se prend à vouloir tourner les talons en constatant que Sa soumise n’est même pas venue l’attendre à la porte pour lui ouvrir et pour baiser dès son arrivée Ses mains et Ses pieds en signe de respect, de soumission et de reconnaissance de l’honneur que Le Marquis d’Evans a daigné lui faire en venant jusqu’à chez elle, aussi rapidement, alors qu’IL l’a connaît depuis peu. Mais comme malgré tout, IL a eu le loisir de constater la dévotion de sa soumise Thaïs et aussi son caractère atypique, sa grande imagination et sa créativité à nulle autre pareille, IL se calme un peu et se penche pour lire le panneau dont IL comprend bien qu’il a été préparé avec goût pour sa venue, puisqu’IL y trouve la photo symbole de sa soumise à ses pieds. Le Marquis d’Evans lit le texte qu’IL découvre mot après mot :
« Daignez, Maître, entrer dans l’humble maison de Votre soumise Thaïs qui pour vous plaire …. ».
C’est vrai que Thaïs porte en elle cette grande capacité de toujours vouloir plaire à celui qu’elle reconnaît comme son Maître Vénéré. IL poursuit sa lecture :
« … a organisé cette petite mise en scène sensuelle…. »
IL pense qu’effectivement ce qui l’entoure et ce que cela pourrait laisser présager pour la suite est bien dans la logique de la sensualité de sa belle hétaire.
« … Profitez de chaque instant passé en cette demeure…. ».
Le Marquis d’Evans entend bien effectivement en profiter, IL est venu pour cela, mais IL est aussi décidé à ne pas se laisser manipuler de quelque manière que ce soit et de lui montrer qui est le seul Maître.
« …. Votre soumise à vos pieds et à votre merci, qui s’offre à Vous aujourd’hui plus que jamais ».
IL pense : « qu’est ce qu’elle s’imagine, comment peut-elle s’offrir à Moi alors qu’elle m’appartient déjà. Mais puisqu’elle s’est mise à Ma merci, je ne vais pas m’en priver, elle va apprendre que les mots ont du sens ! …… »
Pendant ce temps là, dans la bibliothèque, les pensées de Thaïs ont commencé à se brouiller. Elle, qui avait imaginé que, quelques secondes plus tard après avoir entendu le gong de la grosse horloge de la salle à manger, elle aurait eu le plaisir d’entendre les pas de son Maître et son : « Bonjour, Thaïs », se trouve dans le plus grand trouble. Rien, rien, rien …. Toujours rien ….. Thaïs se dit qu’elle ne doit pas s’inquiéter trop vite, que son Maître a peut-être été simplement retardé, qu’après tout une soumise doit savoir être patiente et attendre. Mais comme elle a perdu la notion du temps qui passe, son attente devient vite un calvaire psychique, qui sombre dans l’affolement. Les petits démons qui la font vite culpabiliser ressortent du placard où elle les enterre comme elle peut et d’une voix très sarcastique, ils viennent dans sa tête lui mettre la pression :
« Tu vois, Thaïs, on t’avait bien prévenu, tu n’as pas voulu nous écouter…. Tu as voulu faire la maligne, et tu n’as plus qu’à en supporter les conséquences. Il fallait sagement rester près de la porte d’entrée comme une petite chienne docile qui attend le retour de son Maître. IL a du venir, et comme tu n’étais pas là, IL est reparti. Le mail était précis, il disait : IL exige que tu te tiennes prêt à l’accueillir. Tu le savais bien que ton Maître n’aime pas qu’on lui désobéisse; Regarde ce que tu as fait !!!! IL ne te le pardonnera jamais, c’est bien fait pour toi ! petite stupide soumise à l’essai qui a raté son entrée ! ».
Des larmes perlent sur sa joue, et Thaïs se demande ce qu’elle doit faire, commençant de plus en plus à douter d’elle-même tandis que les secondes silencieuses coulent imperturbablement dans le sablier du temps qui passe.
Thaïs hésite encore, oscillant entre espoir et désespoir, mais décide finalement d’attendre sans bouger pour ne pas faire tout rater dans la précipitation, dans le cas où son Maître aurait juste eu un retard, après tout rien ne lui prouve qu’IL est déjà arrivé et qu’IL a décidé de repartir sans monter, et elle se dit que si cela devait être le cas, perdu pour perdu, cela n’y changerait plus grand-chose maintenant, autant patienter encore un peu. Le Maître en bas, avait finalement décidé d’enjamber les chemins de lumière, pour aller faire un tour ailleurs et pour en profiter pour visiter la maison de sa soumise, avant de se décider à monter, pensant qu’IL avait dû suffisamment faire attendre la belle, et qu’IL pouvait enfin suivre le chemin qui avait été tracé pour lui, car IL était malgré tout, même s’il ne lui faudrait pas l’admettre, aussi impatient de connaître le fin de mot de l’histoire et trouver sa Thaïs qui était suivant ses propos, offerte à ses pieds et à sa merci. Le voilà donc qui gravit une à une, et non sans quelque joie, les marches jusqu’au premier étage, s’embrasant d’un désir de plus en plus ardent, tandis qu’IL parcourt l’arc en ciel lumineux qui devient de plus en plus rouge ardent. Au sommet de l’escalier, Le Marquis d’Evans découvre une lueur rougeoyante qui émane de la pièce située sur la droite, porte grande ouverte, qui laisse aussi filtrer un air de plus en plus audible d’une symphonie de Mozart.
Toujours à genoux, la tête inclinée le front posé sur le sol, soumise à son long calvaire de silence, Thaïs entend enfin les pas de son Maître sur les marches de l’escalier. Sa frayeur s’envole moins de temps qu’il ne faut pour le dire… IL est là, IL est venu, IL est monté, IL va la voir enfin et elle aussi. Son cœur s’emballe à nouveau et elle sent sa fente ruisseler dans le même instant. Un frisson la parcourt sur tout le corps, dont elle a oublié en moins d’une seconde la tension qui avait pourtant envahi tous ses muscles immobiles depuis de nombreuses minutes. Elle pense, qu’une fois de plus, elle a bien fait de ne pas écouter la partie noire de ses démons intérieurs, ceux qui la font toujours douter. Le temps ne s’écoule plus à la même vitesse comme s’il s’était arrêté pour entrer dans une autre dimension. Chacun des pas de son Maître sur le parquet est comme un ouragan de bonheur prêt à la faire chavirer. Ces yeux s’emplissent à nouveau de larmes, mais de joie cette fois, car elle est émotive avant tout. Thaïs sait inconsciemment que ce n’est pas à elle de rompre le silence. Elle sent que son Maître est là en train de la regarder, de la dévisager et elle pense que le spectacle doit sûrement le contenter, car Le Marquis d’Evans ne bouge pas du tout et elle ressent sa présence si proche.
Le Maître sait par expérience que les premières minutes de cette rencontre marqueront à jamais la soumise dont IL vient de prendre en charge l’éducation et dont IL espère obtenir le meilleur. IL décide de laisser encore un peu la magie de cet instant opérer et reste silencieux. Sur le côté de la pièce, se trouve une grande bibliothèque dont les rayonnages sont remplis de nombreux livres. IL s’approche et découvre sur l’une des étagères, une collection reliée cuir des œuvres du Marquis de Sade. Le Marquis d’Evans trouve cela fort à son goût (voir les Origines de la Saga) et se dit qu’IL a vraiment déniché dans un coin, une soumise coquine, lettrée, inventive, dont l’érudition se lit dans chacune de ses phrases et de ses gestes, et qu’IL va prendre grand plaisir à assumer son rôle d’éducateur ayant en charge de la faire grandir dans la soumission à laquelle elle aspire du plus profond de son âme. IL ouvre la porte vitrée de la bibliothèque et regarde de plus en plus surpris et satisfait, les noms des livres empilés qui pour certains sont un véritable éloge de l’Art érotique et de la beauté de l’Amour charnel. Sa Thaïs est vraiment celle qui l’a su voir en elle, cette courtisane des temps modernes, hédoniste et si sensuelle, qui ne cache pas son goût des belles choses et de l’art de plaire, qui a en plus une âme de soumise qui ne demande qu’à être encore plus révélée à elle-même et dévoilée aux yeux de tous en pleine lumière.
Thaïs est perturbée, à la fois radieuse de bonheur, mais ne sachant pas très bien quoi faire, quoi penser, et comment elle doit ou peut se laisser aller juste à vivre l’instant présent dans un lâcher prise total. Ses muscles, ses genoux, ses bras tendus lui font terriblement mal, et son Maître n’a même pas daigné lui faire un signe, ni même lui dire bonjour, comme si elle n’avait pas d’existence, pas la moindre consistance. Elle l’a entendu se diriger vers la bibliothèque et en ouvrir la porte. Elle songe qu’elle n’est après tout rien pour lui, finalement bien moins qu’un livre captivant. Etait-ce donc cela qu’elle avait choisi de vouloir vivre ? Thaïs est en proie à son propre désarroi. Elle avait voulu être offerte en cadeau en don de soi, mais elle n’est même pas capable d’être juste un cadeau que l’on déballe quand celui à qui il est destiné le souhaite et non pas un cadeau qui s’impose en tant que tel. Elle se rend compte à quel point, cette situation la force à savoir se trouver elle-même dans l’errance de son cœur, afin de découvrir la véritable profondeur de son âme et la véracité de son désir de soumission. Elle ignore tout du but poursuivi par son Maître dans l’éducation qu’IL a entrepris et s’en est remise à Lui sans poser la moindre question, dans une confiance presque intuitive qui n’a pu que l’a surprendre tant elle est méfiante habituellement. Une voix la fait sortir de sa réflexion muette.
- Que vois-je ici ? …
C’est une voix ferme, sans appel, sans hésitation, qui ne tremble pas, qui ne crie pas, qui s’impose tant par le timbre que par les mots. Thaïs connaît bien la voix de son Maître, mais elle l’entend en direct pour la première fois. Et son corps sursaute aussi sec. Le Maître ne peut s’empêcher de remarquer le soubresaut de sa soumise et IL décide de continuer :
- … Une jolie laisse et un collier … Comme c’est touchant. On les dirait posés et emballés comme dans un paquet cadeau. Mais comme c’est triste, un collier vide sans petite chienne presque aussi impensable et inutile qu’une petite chienne sans collier ! … D’ailleurs, je ne vois aucune petite chienne ici dans cette maison, aucune petite chienne qui attend sagement à la porte pour accueillir son Maître ».
Thaïs est au comble du désespoir, quand elle sent sa laisse et son collier, jusqu’alors posés sur son dos, lui être enlevés, tandis que son Maître ne fait aucune référence à sa présence et ne lui a toujours même pas dit bonjour. Elle ne peut s’empêcher de pleurer discrètement car ce qu’elle ignore, c’est qu’au fond de Lui, son Maître est plus qu’enthousiasmé de ce qu’IL a trouvé à ses pieds, mais qu’IL sait, qu’IL doit se montrer tout autre en cet instant pour arriver à casser la gangue qui enferme encore Thaïs dans sa carapace protectrice, et qu’IL doit pour cela la malmener et la forcer à se livrer encore plus, car IL a compris que, chez elle, sur son terrain, dans sa maison, entourée de toute sa mise en scène, Thaïs n’a cherché aussi d’une certaine manière qu’un moyen de se mettre en valeur, de se protéger et de se réassurer. Monsieur Le Marquis d’Evans la veut mise à nue, offerte encore plus, dévoilée sans retenue, fragile, malléable, dépendante, prête à vaciller à ce point de rupture précis où IL viendra la retenir et la prendre en mains. IL entend les pleurs de sa soumise qu’elle tente en vain de cacher et voit à quel point, elle s’abandonne peu à peu. IL pose sa main fermement sur la croupe de la soumise, et elle ressent par ce simple toucher qui la réconforte, l’emprise qu’IL a déjà sur elle, qui emplit chaque parcelle de son être et chaque souffle de sa vie. Après ce premier geste très tactile et puissant, IL se décide enfin à rompre le silence :
- Bonjour Belle Thaïs ».
- Bonjour, Mon Maître Vénéré, répondit-elle aussitôt, se demandant si elle se doit d’ajouter autre chose, un mot de bienvenue par exemple, et choisit plutôt d’attendre sans rien dire de plus.
- Ne bouge pas encore, laisse moi juste te mettre ce bandeau sur tes yeux bleus d’ensorceleuse. Pas question que tu me fasses du charme, courtisane ! Avec moi, cela ne prend pas, qu’est ce que tu crois … ?
Thaïs sent les mains de son Maître lui soulever légèrement la tête et glisser entre le sol et son front ce qu’elle identifie comme un tissu froissé. Elle comprend qu’IL lui a passé ce qui doit être une écharpe devant les yeux, alors qu’IL est maintenant en train de faire sur ses cheveux un nœud ferme et solide qui l’enferme dans une autre nuit encore plus sensuelle et profonde. Le Maître la prend par le menton, l’empoigne fermement, lui lève la tête et lui dit d’un ton calme :
- Arrête de pleurer Thaïs, sèche tes larmes, ton Maître est très fier de toi. Il apprécie grandement son cadeau, car c’est bien cela que tu voulais lui dire, que tu t’offrais à lui en cadeau en ce jour si symbolique de notre première rencontre.
Lui qui avait été si froid, si silencieux, si distant pendant les premières minutes ne devenait plus que tendresse et délicatesse. Le Marquis d’Evans aide Thaïs à se relever, caresse son corps endolori par la position trop longtemps conservée, masse son dos et ses genoux et dépose un baiser sur la nuque de la soumise qui sursaute aussi sec. Le Maître vient de comprendre ce qu’elle lui avait dit, que son corps était si sensible qu’IL la ferait déjà frissonner d’une simple caresse, d’un baiser, d’un léger souffle, sur tant de zones érogènes de son corps. Alors IL s’approche d’elle, la prend dans ses bras, l’enlace très fortement. Thaïs respire de plus en plus fort et elle ressent le désir qui monte dans son corps et sa respiration haletante qui se fait déjà entendre. Elle ne bouge pas, ce sont des instants trop précieux dont elle ne veut pas en perdre une miette et de toute manière elle attend de savoir ce que son Maître compte faire d’elle maintenant. La main de celui-ci semble prendre plaisir à promener ses doigts sur le dos sensible et tellement réceptif de sa soumise, qui sursaute, frissonne, ondule, se cabre déjà dès qu’IL approche sa main. Jamais le Maître n’aurait cru qu’IL eut pu autant se régaler à la faire vibrer juste du bout des doigts. IL se dit que cela promet pour la suite sulfureuse vers laquelle IL compte bien au fil des semaines entraîner sa soumise dont IL avait perçu dès le départ le potentiel et la motivation. Le Noble descend la main plus bas entre les cuisses de la belle, pour s’apercevoir, ce dont IL n’avait pas douté un seul instant, qu’elle est déjà gorgée de cyprine qui dégouline. La main inquisitrice a l’effet immédiat de faire ouvrir les jambes de Thaïs qui n’attend que cela, pouvoir laisser son désir et son plaisir s’exprimer.
Mais tout d’un coup, sans le moindre égard, IL se retire abandonnant le corps enflammé de la soumise. Au bruit de ses pas, elle comprend qu’IL est allé s’asseoir sur le canapé. Et le silence à nouveau empli la pièce, à l’exception d’un bruit régulier, celui des pages d’un livre que l’on feuillette, et en plus même pas discrètement. Le Marquis avait trouvé un peu plus tôt un livre broché sur les sextoys dont IL ignorait l’existence et IL s’amuse à la fois à en découvrir les belles images d’objets venus d’ici ou d’ailleurs, tous destinés à augmenter le désir ou supplanter l’absence de partenaire dans la solitude de l’onanisme. Thaïs à nouveau frissonne d’un sentiment qu’elle ne peut pas vraiment identifier, tant IL est ambivalent. Qu’avait-elle donc fait de mal, pour que, à peine arrivé, son Maître la délaisse, la dédaigne, lui préférant un livre, dont elle ignore bien le titre de celui qui a le malheur ou le bonheur, elle ne sait même plus, de retenir l’attention de son Maître, alors qu’elle aurait pu croire, qu’IL lui aurait consacré chacune des secondes passées dans sa maison. Et le bruit qu’IL fait en tournant les pages devient un vrai calvaire dans sa tête rythmé. Elle attend pourtant sans bouger, docile, abandonnée, comprenant peu à peu au fond de sa gorge nouée le sens de ces mots qu’elle avait souvent prononcé sans bien en mesurer le poids « au bon vouloir de ton Maître » et finit par se résigner à ce qui n’est autre que son sort de soumise, qu’elle a librement accepté.
Une voix brise aussi sec le silence :
- A genoux ! Approche, ma belle petite chienne bien sage. Moi aussi, j’ai un beau cadeau pour toi
Thaïs s’exécute sans perdre une seconde grandement heureuse qu’IL s’occupe enfin d’elle. Elle approche du canapé, guidé par le son de Sa voix, et sent La main de son Maître la prendre par le menton et la conduire pour qu’elle se positionne juste devant Ses pieds que ses mains heurtent tandis qu’elle comprend qu’IL se relève. IL lui ôte le bandeau qui fermait ses yeux.
- Je veux que tu savoures maintenant chacune des secondes qui vont suivre et je veux voir après ton regard s’illuminer, car je sais qu’IL va le faire, car tu n’attends que cela, ma toute belle depuis des années.
Monsieur Le Marquis d’Evans fait s’incliner vers le sol la tête de Thaïs qui sent d’un geste lent et mesuré le collier se fermer sur son cou, les doigts de son Maître glisser le bout du collier dans la boucle et enfin entend le bruit du cadenas qui en scelle la fermeture. Elle est assaillie dans tout son être par la puissance symbolique de ce geste, et ce jusque dans le tréfonds de chacune des cellules de son corps. Ses lèvres expriment un sourire qu’elle ne cherche pas à dissimuler et une fois de plus, les larmes coulent en abondance, ruisselant sur son visage, descendant le long de son cou, s’infiltrant dans la vallée qui ondule entre ses deux seins. Thaïs se sent planer dans un état second presque divin et se trouve comme en apnée, le souffle coupé, tant elle aimerait pouvoir figer le cours du temps dans cet instant sublime. Le Maître accroche au collier le mousqueton de la laisse que Thaïs sent maintenant retomber entre ses deux seins gonflés, dont les tétons sont tendus à l’extrême. Le Maître tire légèrement sur la laisse pour obliger sa petite chienne à relever la tête, tout en la regardant d’un air fier, qui montre à quel point IL savoure lui aussi cet instant et la puissance de cette nouvelle prise de possession qui vient de se concrétiser dans une vraie réalité vécue et partagée. Et lui souriant, IL lui dit fièrement :
- Alors, heureuse, ma belle petite chienne !
Thaïs répond aussi sec :
- Oh oui, Mon Maître Vénéré, Votre petite chienne à Vous est très heureuse. Vous lui aviez dit que ce serait un moment unique et merveilleux. Mais c’est beaucoup plus que cela. Je ne peux même pas vous dire combien c’est fort, car IL n’y a pas de mots pour dire cela. Je n’oublierai jamais de toute ma vie, la journée que je suis en train de vivre. Merci, Merci, Merci Mon Maître Vénéré
- Alors Ma belle, viens voir un peu ici plus près, tu vas me dire merci d’une autre manière et tu vas me montrer si tu as une jolie langue de petite chienne.
Le Maître reprend sa place sur le canapé, et Thaïs comprend sans qu’IL ait besoin d’en dire plus ce que son Maître attend d’elle. Sans la moindre hésitation, car elle est emplie d’émotions si fortes depuis le début de l’après-midi, elle avance son visage vers l’entrecuisse de son Maître qui enserre son corps de part et d’autre.
- Je te laisse faire Ma belle courtisane, montre-moi tes talents une fois de plus et surtout ne me déçois pas.
Thaïs, laisse ses mains glisser et remonter le long des jambes de son Maître, elle est Sa soumise, Sa chienne, Sa possession, Son cadeau, mais à l’instant présent elle devient Sa courtisane, celle qui va lui donner du plaisir et qui va en plus se régaler de le faire. D’une ondulation de son corps, elle recule légèrement, pour pouvoir revenir encore plus près, comme le serpent de la tentation à pu le faire à l’aube de l’humanité, elle aimerait qu’IL la désire, maintenant qu’IL sait qu’IL la possède totalement. A chaque fois, qu’elle se rapproche, ses mains et son corps viennent frôler les cuisses de son Maître de plus en plus haut et elle regarde la bosse dans le pantalon qui grossit, alors qu’elle n’a même pas encore été jusqu’à le toucher dans les parties les plus réceptives et viriles de son anatomie. Elle sait que cette presque danse sensuelle de va et vient entre ses cuisses tandis que son corps ondule est ensorcelante à souhait, et elle finit par avancer les mains sur l’endroit précis qu’elle sent se tendre pour elle. D’un geste tendre avec de grandes courbes comme pour continuer sa danse avec ses mains et ses bras, elle ouvre le pantalon et glisse une main à la recherche du bâton de joie qui s’y trouve. Délicatement, elle lui donne de l’espace, repoussant le boxer et le pantalon sur les cuisses de son Maître pour petit à petit les faire venir jusque sur les chevilles. Elle défait les chaussures de son Maître qui semble bien disposer à se laisser faire par Sa soumise conquise, et apprécie le baiser qu’elle dépose sur chacun de Ses pieds tandis qu’elle réussi à faire glisser à terre les vêtements de Son Maître.
Elle se faufile maintenant sans attendre entre les jambes de Celui qu’elle reconnaît comme son Dominant et auquel elle voudrait tout donner. Thaïs sort sa langue de petite chienne et commence à se promener sur le sexe gonflé, faisant le tour du gland dans un sens puis dans l’autre, sensuellement, ressortant pour revenir sur la base qu’elle parcourt de haut en bas et de part en part. Elle sent son collier qui se tend, Son Maître a pris en mains la laisse de Sa petite chienne, et elle réalise par ce simple geste, qu’IL tient à lui montrer que par delà l’Homme et ses plaisirs virils, IL est avant tout LE Maître et aussi complètement maître de la situation. IL pose ses mains sur la tête de Thaïs, pour lui faire comprendre qu’IL attend maintenant qu’elle le prenne dans sa bouche entièrement, et d’un mouvement de plus en plus rapide, IL impose lui-même le rythme qui va le conduire au plaisir. L’après-midi avait été suffisamment dense pour lui aussi, et les talents de celle qu’IL avait entre ses cuisses sont assez subtils et coquins pour qu’IL ne tarde pas à faire jaillir sa semence et à abreuver le palais de l’Hétaire, pour enfin s’en retirer et contempler le sourire de sa soumise, qui le regarde avec délectation et bonheur, la bouche pleine d’un succulent nectar dont elle ne veut pas perdre une goutte et qu’elle prend plaisir à avaler sans se précipiter.
- C’est bien, tu es une bonne chienne pour ton Maître. Tourne-toi, maintenant !
Thaïs s’exécute tandis que du bout de Ses pieds, IL la guide pour lui faire prendre la position qu’IL désire. IL aperçoit la croupe de sa soumise et son sexe trempé, et Ses mains caressantes se faufilent dans la fente ruisselante de bonheur et de cyprine de Thaïs, qui a bien du mal à contenir de tous petits cris de plaisir tellement son excitation est dans un état de paroxysme qu’elle n’avait pas connu jusqu’à présent. D’une voix ferme, Monsieur Le Marquis d’Evans lui dit :
- Thaïs, est-ce que tu crois que tu as été assez sage et que tu mérites maintenant que ton Maître s’occupe de toi et t’accorde le droit de pouvoir jouir à ton tour ?...
A tout autre mâle ou amant, avant, elle aurait répondu sans hésiter d’un oui, majestueux et non équivoque, tant son corps réclame ce plaisir qu’elle espère. Mais Thaïs songe que c’est son Maître Vénéré qui est en train de lui parler et qu’elle est Sa soumise, qui veut avant tout lui obéir, lui plaire et faire ce qu’IL désire. Thaïs répond donc sans hésiter :
- Mon Maître Vénéré, c’est à Vous de savoir ce que Vous voulez m’accorder
Une main s’abat aussi sec sur la croupe de la belle à quatre pattes, suffisamment forte pour y laisser l’empreinte rouge des doigts. Et une voix calme mais directive se fait entendre :
- Thaïs, je t’ai posé une question, Est-ce que à ton avis, tu as été assez sage pour que je t’accorde le droit de jouir ?
Thaïs dégluti, ne sachant que répondre. Visiblement, la réponse précédente n’a pas satisfait son Maître, mais quelle arrogance se dit-elle de répondre par Oui, et pour autant comment peut-elle savoir ce qui justifierait un Non aux yeux de son Maître, sur lequel elle devrait s’expliquer. D’une voix hésitante cette fois ci, Thaïs se lance :
- Mon Maître Vénéré, si je Vous ai déplu de quelque manière que ce soit, Daignez m’en indiquer la raison pour que je puisse m’améliorer. Je ne puis répondre à Votre question autrement qu’en me remettant entre Vos mains et en Vous laissant choisir ce que Vous désirez pour moi Votre soumise.
Une nouvelle main s’abat cette fois-ci sur l’autre fesse. Thaïs sursaute mais ne dit toujours rien.
- Thaïs, cela suffit, réponds à ma question. Je n’aime pas attendre et encore moins me répéter.
La belle ne sait plus quoi faire, quoi dire, oscillant entre Oui et Non, comme une ronde infernale dans sa tête. Elle éclate en sanglots et d’une voix tremblante, n’ayant pu se décider sur toute autre réponse, lance hésitante et craintive :
- Mon Maître Vénéré, je suis perdue, je ne comprends plus rien, faites ce que Vous voulez de moi
D’une voix toujours calme mais cette fois apaisante, d’un ton si différent des instants d’avant, Thaïs entend son Maître lui dire.
- Calme toi Ma belle, Ma toute belle, tout va bien, tu n’as rien fait de mal, rassure toi, Je voulais savoir ce que tu répondrais si je te poussais un peu dans tes retranchements, pour savoir ce que tu avais dans les tripes. Et si Saint-Pierre a renié par trois fois le Christ, je suis très content et extrêmement fier que Ma soumise par trois fois s’en soit remise à Mon jugement et à la décision de ton Maître Vénéré. Vient dans Mes bras, Thaïs, il est temps que je fasse sortir toute la tension que tu as du accumuler pendant tout l’après-midi.
Le Maître prend alors, tendrement, celle qui est sienne désormais, l’enlace, la serre contre lui, passe Ses mains sur tout son corps de femme sensible, et s’infiltre dans sa caverne humide. Thaïs est si excitée qu’elle met à peine quelques secondes avant de sentir son corps se tendre vers l’acmé qu’elle sent toute proche. D’un regard suppliant, elle regarde Celui à qui elle s’est offerte et soumise librement. Le Maître lui glisse à l’oreille :
- Jouiiiiiit, tu l’as bien mérité.
Le hurlement ne se fait pas attendre et son bouton de rose, se trouve aussitôt arrosée d’un liquide transparent et fluide. Thaïs est une femme fontaine. Le Maître laisse Thaïs qui est envahie de soubresauts se remettre tranquillement de ses émotions et de sa jouissance, dont IL sait qu’elle fut intense. Peu à peu le calme revenant, IL lui dit qu’il est grand temps de fêter cette belle journée et cette première rencontre qui en appelle bien d’autres à venir. IL se lève, la laissant sur le canapé lascive, se dirige jusqu’à la table basse, ouvre la bouteille de champagne et remplit l’unique coupe que Thaïs avait pris soin de préparer à son attention. IL s’approche, prend une grosse gorgée de bulles frémissantes dans la bouche, et se penche vers celle qui s’est offerte à Lui du mieux qu’elle a pu. D’un baiser partagé, IL lui donne à boire de ce champagne dont IL s’est empli la bouche qui va marquer le début d’une grande aventure. Car IL compte bien ne pas en rester là, et retrouver très rapidement Thaïs, dont l’éducation ne fait que commencer…
(A suivre …..)
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1 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
C'est si fin, très doux. Une belle leçon d’écriture, et quel délicatesse dans la narration des ressenties. Un grand plaisir à lire. Merci Lholo