La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N° 493)
Récit érotique écrit par MAITREDOMINO [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 03-09-2015 dans la catégorie Dominants et dominés
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La Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans (épisode N° 493)
L'histoire de Thaïs et du Maître Vénéré – Suite de l'épisode N°479 -
Aurélie D…, la businesswoman invitée par Monsieur le Marquis d’Evans vient de poser une question des plus indiscrète à Isabelle, en lui demandant si elle était la maîtresse de Monsieur le Marquis d’Evans, cela s’entendant dans le contexte en tant qu’amante et non bien entendu comme Maîtresse Domina au sens D/s. Mais Isabelle a sauté sur la perche tendue et tout en bénéficiant du jeu de mots, elle en a profité pour dévoiler sa véritable condition de soumise MDE, ce qui bien évidemment n’a pu qu’étonner la femme d’affaires, qui est d’autant plus interloquée qu’Isabelle a poursuivi en précisant : « je suis tout simplement l’une des humbles esclaves-soumises MDE du Cheptel de Monsieur le Marquis d’Evans, Et si je ne suis pas Sa Maîtresse, Monsieur le Marquis d’Evans est assurément Le Maître auquel j’appartiens ».
La femme d’affaires est déjà très gênée et perturbée dans la situation où elle se trouve, fagotée dans des habits d’emprunt trop amples en attendant de pouvoir récupérer des vêtements à sa taille et également des sous-vêtements dont l’absence dans la tenue qui lui a été prêtée provisoirement par Isabelle lui fait terriblement défaut car elle n’est pas habituée à devoir se trouver ainsi à attendre sans petite culotte, et totalement dépendante du bon vouloir de Monsieur le Marquis d’Evans. Elle regrette même de ne pas avoir eu le courage de rester comme elle était, trempée de café de haut en bas certes, mais qui aurait bien fini par sécher en attendant qu’elle puisse rejoindre le Château pour se laver et se changer tout à son aise. Mais d’un autre côté, elle se rend compte que cette situation, tout à fait inattendue et un peu folklorique dans un contexte à la base purement professionnel, l’excite terriblement, même si elle ne peut pas vraiment encore s’expliquer pourquoi, hormis le fait qu’elle a totalement perdu la maîtrise et le contrôle de ce qui se passe.
Elle est encore plus troublée par ce que vient de raconter Isabelle qui s’est pourtant présentée comme l’associée du Marquis d’Evans et comme diplômée de la même Grande Ecole qu’elle, ce qu’elle ne peut mettre en doute, car les deux femmes ont échangé quelques souvenirs de potaches qui ne pouvaient être connus que de ceux et celles qui ont fréquenté le même campus, malgré le fait qu’une bonne décennie sépare leurs deux promos respectives. Et voilà maintenant qu’elle lui parle de « soumise », et même pire d’« esclave », de « cheptel », et de « Maître » auquel Isabelle appartiendrait. Tous ces mots accolés n’ont aucun sens dans l’esprit d’Aurélie encore très fermé à ce monde, ou peut-être cela en a-t-il déjà beaucoup trop consciemment et/ou inconsciemment. De fait, elle ne peut que se sentir encore plus troublée, excitée, mais tout autant stupéfaite et craintive comme un enfant qui serait en train de vouloir jouer avec des allumettes, tout en sachant qu’il risque de se brûler les doigts.
- Isabelle, je ne comprends vraiment pas ce que vous voulez dire par là.
- C’est pourtant simple, Madame D…. Je ne peux pas croire que vous n’avez jamais entendu parler de soumises jusqu’ici.
- Oui, peut-être mais pas avec une femme comme vous, épanouie, intelligente, éduquée, autonome, qui a été formatée par ses études pour se battre et être capable de réussir les concours mais aussi sa vie en pouvant construire sa carrière parmi les postes à très haute responsabilité. D’autant plus que vous m’avez dit ne pas être sa maitresse et qu’à priori nous n’êtes pas non plus sa femme légitime. ….. Oups ! Il me semble que je deviens de plus en plus indiscrète, pardonnez-moi.
Aurélie regarde toujours ébahie celle totalement dénudée qui lui fait face, comme s’il y avait quelque chose qui clochait et qu’elle ne pouvait s’expliquer. Le vouvoiement a repris depuis un petit moment mettant un peu de distanciation entre les deux femmes qui se jaugent respectivement, fini le tutoiement des anciennes « camarades » complices.
- Une soumise ? Une bécasse ou une blondasse, je ne dis pas ! De celles si nunuches qu’elles ne sont pas capables de faire quoi que ce soit toutes seules et qui ont besoin que quelqu’un de fort en caractère et ayant les pieds sur terre les prenne sérieusement en mains pour les aider à conduire leur vie au quotidien et leur éviter de faire bêtise sur bêtise tous les quatre matins. Des épouses soumises, des bobonnes à la maison, tellement bonnes à rien et si stupides qu’il vaut mieux qu’elles se la ferment ou qu’elles ne l’ouvrent que pour dire à la limite juste oui avec un sourire abruti. En tout cas des femmelettes un peu simplettes, qui font honte aux femmes libérées que nous sommes, qui se battent pour l’égalité des sexes sur le plan professionnel et aussi sur le plan personnel, voire domestique.
- Madame D…, je suis désolée de devoir vous contredire, ou plutôt laissez-moi vous expliquer. Ce que vous imaginez ne correspond en rien à la définition d’une soumise D/s.
- Je dois être effectivement à côté de la plaque, tout à l’heure vous me parliez de cheptel de soumises « MDE », maintenant elles sont « DS ». Est-ce des termes de nouvelles technologies dont j’ignore le sens ? On invente tellement de terminologie nouvelle avec l’informatique qu’on finit par s’y perdre. Le cheptel mort étant l’ensemble du matériel agricole d’une exploitation, je suppose que le terme peut bien s’étendre à tout type de véhicules ou tous autres matériels. Mais que voulez vous dire maintenant par « DS », ce type de voiture n’existe plus depuis des années, sauf chez les collectionneurs !!! Vous n’allez pas encore me jouer la fameuse guéguerre potache entre les « Citroën » sous l’égide du Polytechnicien André Citroën et les « Peugeot » sous celle du Centralien Armand Peugeot. Il y a longtemps que j’ai dépassé ce qui occupait nos discussions dans les amphis pour se rassurer en cherchant à savoir lequel était le meilleur.
Les quiproquos vont bon train. Pas facile effectivement pour l’esclave-soumise Thaïs MDE de tout expliquer en un temps réduit, tout en faisant attention comme si elle devait marcher sur des œufs, car il n’est pas question de brusquer Aurélie en la confrontant trop vite à des idées nouvelles et intimes qui pourraient la rebuter et la braquer pour la suite des discussions d’affaires. La Maître Vénéré a fait confiance à Son associée Isabelle, qui n’est autre que Sa soumise Thaïs MDE, sur ce point lui donnant carte blanche pour aborder le sujet de la soumission D/s par le bon angle et l’esclave dévouée ne veut absolument pas Le décevoir.
- Madame D…, aucun rapport en effet ! D/s est tout simplement l’acronyme de Domination/soumission. Les puristes l’écrivent même avec un grand « D » et un petit « s » pour renforcer la relation hiérarchisée qui peut exister en un(e) Dominant(e) et un(e) soumis(e). Il s’agit d’une des composantes du sigle BDSM qui regroupe sous un même vocable trois branches : la « BD » pour les activités de Bondage et Discipline, la « DS » pour les relations de Domination/soumission et également le « SM » pour les relations de SadoMasochisme.
- Vos histoires de sexe et de relations intimes plus que bizarres ou même carrément louches à mon avis ne m’intéressent pas vraiment. Cela fait partie de la vie privée de chacun après tout.
- Oui, Madame D…, j’en conviens, mais s’il m’est permis respectueusement de vous faire remarquer, c’est vous qui m’avez posé en tout premier lieu une question en désirant savoir si j’étais la maîtresse de Monsieur le Marquis d’Evans et donc d’une certaine manière de ce qu’il en était de mes relations sexuelles avec Celui qui cumule les fonctions d’associé et de Patron de la Holding.
- Je le regrette maintenant, c’était effectivement très déplacé de vous poser cette question indiscrète et personnelle. Je ne voulais pas vous gêner et encore moins vous faire honte en vous obligeant à me raconter tous ces trucs ….. un peu suspect quand même. ….. Ne trouvez-vous pas ?
- Mais je peux vous assurer que cela ne me fait pas honte le moins du monde d’être devenue dans la réalité celle que j’étais au plus profond de moi en pensées. J’en suis même très fière de ma condition et je me sens de plus en plus épanouie depuis que j’appartiens à Monsieur le Marquis d’Evans.
- Comment cela Vous lui appartenez ? Sur terre et de nos jours, aucune personne ne peut appartenir vraiment à une autre personne. Même nos enfants que nous mettons au monde ne nous appartiennent pas quand bien-même nous sommes leurs parents et éducateurs. Isabelle, n’avez-vous jamais lu le livre « Le Prophète » de Khalil Gibran.
- Si bien sûr, et plusieurs fois même, j’en connais même des passages par cœur et je vois très bien celui auquel vous faites référence : « Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas ….»
- Vous voyez bien Isabelle, vous venez vous-même de le dire.
Aurélie est stupéfaite de voir Isabelle qui, tout en attendant de pouvoir récupérer ses vêtements, continue à converser le plus naturellement du monde comme si rien ne s’était passé. Elle est toujours nue adossée contre le mur de la salle de bains, la chatte glabre à l’air exposée et ses deux seins pointés outrageusement vers l’avant car elle se tient cambrée. L’entendre réciter de mémoire un passage de ce célèbre auteur ajoute un côté presque surnaturel à la scène, à tel point que la businesswoman se demande si elle n’est pas en train de rêver tant l’enchevêtrement des événements depuis la fin du repas lui semble plus qu’insolite. Elle était venue à la base dans cet immense building moderne pour traiter une simple négociation d’affaires sur la vente d’un ensemble immobilier et un terrain attenant avec le Président Directeur Général de la Holding MDE, un homme d’affaires qui a pignon sur rue et qui ne semble pas être un hurluberlu désaxé ou obsédé. Isabelle continue sentant son interlocutrice troublée, mais d’une certaine manière curieuse, désireuse d’en savoir plus et visiblement excitée autant dans sa tête que dans son corps, car elle remue très souvent ses jambes, gênée visiblement par sa nudité sous les vêtements d’emprunt qu’elle a été contrainte d’enfiler temporairement.
- Oui, Madame D… mais en D/s ce n’est pas pareil, car justement je ne suis pas une enfant, mais une adulte pleinement responsable, libre de mes choix et consciente de ce que cela implique. Une relation D/s est une relation d’échange de pouvoirs librement consentie par le ou la Dominé(e) en faveur d’une Autre Personne que l’on reconnaît digne et apte à recevoir ce qui reste un vrai don de soi dans l’abandon et l’abnégation.
- Mais pourquoi faire cela ? Et quel en est l’intérêt ?
- C’est ma nature profonde d’être ainsi et cela depuis mon enfance. Certaines choses me fascinaient déjà très jeune, certains mots me faisaient frémir à l’intérieur, avec une petite boule au fond de la gorge et un frisson qui me parcourait l’échine. Je n’en parlais à personne, mais je m’inventais tout un tas d’histoire.
- Oui, je ne dis pas toutes les femmes, et tous les hommes aussi d’ailleurs, ont des fantasmes plein la tête, mais de là à vouloir les mettre en application et les vivre, c’est une autre histoire.
- Justement, c’est mon histoire et je n’ai jamais regretté mon choix, même si au début ce n’était pas évident car je me suis posée bien évidemment beaucoup de questions avant d’avoir le courage de franchir le pas et de devenir mon vrai moi. Maintenant, j’ai trouvé ma place aux pieds du Maître Vénéré.
- C’est comme cela que Vous l’appelez ? C’est ridicule !!! …. Monsieur le Marquis d’Evans est peut-être un homme d’affaires richissime, mais s’IL se prend pour un « Dieu » que l’on doit vénérer, IL ferait mieux d’aller consulter tout de suite.
- Madame D…., je ne vous permets pas de dire le moindre mal de Monsieur le Marquis d’Evans. Qui êtes-vous pour juger ce qui est bien et ce qui ne le serait pas, pour Lui en tout premier et pour tout ceux et toutes celles qu’IL a daigné accueillir dans son cheptel pour la plus grande satisfaction des esclaves mâles et femelles qui ont fait le choix de le servir !
- Vous déraillez Isabelle. C’est une plaisanterie ubuesque que vous me racontez là ! Je connaissais les prises électriques mâles et femelles. Comme tous les ingénieurs de formation, je connais également les systèmes « maître-esclave » utilisés en technologie et en particulier en informatique. Mais là, il me semble que vous me parlez d’Êtres Humains sexués et vivants. Il est indécent de parler de mâles et femelles pour faire référence à des Hommes et des Femmes, nés libres et égaux en droit.
Aurélie ouvre de grands yeux comme si elle voulait fusiller du regard tout ce qui se trouve à portée.
- Décidemment, je vais me répéter, j’ai fait une réflexion pendant le repas à Monsieur d’Evans pour lui rappeler que nonobstant les règles de politesse, je n’avais aucune raison de me plier à lui servir en plus du « Monsieur le Marquis » à chaque phrase car la révolution avait supprimé les titres et privilèges de la Noblesse. Je pense qu’IL n’est pas non plus au courant de la signature en 1789 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
- Madame D…, Monsieur le Marquis d’Evans connaît bien plus de choses que vous ne pourrez jamais l’imaginer et c’est un philanthrope reconnu par tous ceux qui le connaissent et l’apprécient, ce qui ne l’empêche pas, bien au contraire, d’être un Maître D/s ferme et exigeant avec les esclaves de Son cheptel. IL a également le privilège d’être un écrivain à la plume talentueuse, à Ses heures libres lorsque Ses nombreuses activités lui laisse un peu de temps pour rédiger. IL a d’ailleurs prévu de nous conter l’histoire de l’un de Ses ancêtres qui a vécu en l’an II (1794) du calendrier républicain. Vous n’aurez qu’à l’interroger vous-même ce soir pendant le souper pour en savoir plus. Je suis persuadée que cela ne pourra que vous surprendre et vous permettre de revenir sur votre jugement erroné à son égard.
Aurélie hausse les épaules encore très dubitative. Elle demanderait bien à Isabelle de sortir pour éviter de continuer à discuter de choses qui la troublent, mais au fond d’elle, elle est aussi intriguée, voulant en savoir plus et comprendre ce qui peut se passer dans la tête d’une femme moderne qui n’avait rien laissé paraître tout le temps du repas, sauf à être d’une courtoisie déférente exemplaire et au début du déjeuner relativement en retrait, et qui maintenant se prétend esclave-soumise. Elle ne peut nier que tout cela l’excite bien qu’elle n’ait jamais ressenti d’attrait physique et sexuel pour une autre femme. Mais en réalité, elle doit reconnaître qu’elle ne s’est jamais trouvé dans une situation analogue contrainte de rester figée face à une presque inconnue dans une telle nudité impudique, ne cherchant même pas à se dérober à ses regards. La businesswoman se rassure en se disant que, de toute manière, elle n’a pas le choix car Isabelle est toujours nue, puisqu’elle-même porte ses vêtements et qu’il n’est donc pas envisageable de l’envoyer attendre ainsi dans le couloir. Même si elle a été suffisamment maladroite pour renverser le café à l’origine, ce n’est pas une raison pour l’humilier pour une simple bavure qui pourrait arriver à n’importe qui et dont elle doit déjà se sentir suffisamment culpabilisée. Aurélie arrive de moins en moins à détacher son regard de cette femme plantureuse qui s’assume dans ses courbes et rondeurs et qui lui apparait de plus en plus dépravée tandis qu’elle lui dévoile sa vie charnelle et ses perversions avec tant de facilité, sans en avoir honte et sans en rougir. Ce n’est pas le cas d’Aurélie qui a l’impression que ses joues sont en feu plus elle se met à fantasmer sur tout ce qu’elle vient d’entendre, revoyant soudain dans sa tête des images érotiques qu’elle regardait adolescente en cachette chez un couple d’amis de ses parents qui étaient libertins et très branchés sexe. La soumise MDE continue sa présentation de la D/s comme cela avait été programmé et exigé par Le Maître Vénéré…
(A suivre ...)
Aurélie D…, la businesswoman invitée par Monsieur le Marquis d’Evans vient de poser une question des plus indiscrète à Isabelle, en lui demandant si elle était la maîtresse de Monsieur le Marquis d’Evans, cela s’entendant dans le contexte en tant qu’amante et non bien entendu comme Maîtresse Domina au sens D/s. Mais Isabelle a sauté sur la perche tendue et tout en bénéficiant du jeu de mots, elle en a profité pour dévoiler sa véritable condition de soumise MDE, ce qui bien évidemment n’a pu qu’étonner la femme d’affaires, qui est d’autant plus interloquée qu’Isabelle a poursuivi en précisant : « je suis tout simplement l’une des humbles esclaves-soumises MDE du Cheptel de Monsieur le Marquis d’Evans, Et si je ne suis pas Sa Maîtresse, Monsieur le Marquis d’Evans est assurément Le Maître auquel j’appartiens ».
La femme d’affaires est déjà très gênée et perturbée dans la situation où elle se trouve, fagotée dans des habits d’emprunt trop amples en attendant de pouvoir récupérer des vêtements à sa taille et également des sous-vêtements dont l’absence dans la tenue qui lui a été prêtée provisoirement par Isabelle lui fait terriblement défaut car elle n’est pas habituée à devoir se trouver ainsi à attendre sans petite culotte, et totalement dépendante du bon vouloir de Monsieur le Marquis d’Evans. Elle regrette même de ne pas avoir eu le courage de rester comme elle était, trempée de café de haut en bas certes, mais qui aurait bien fini par sécher en attendant qu’elle puisse rejoindre le Château pour se laver et se changer tout à son aise. Mais d’un autre côté, elle se rend compte que cette situation, tout à fait inattendue et un peu folklorique dans un contexte à la base purement professionnel, l’excite terriblement, même si elle ne peut pas vraiment encore s’expliquer pourquoi, hormis le fait qu’elle a totalement perdu la maîtrise et le contrôle de ce qui se passe.
Elle est encore plus troublée par ce que vient de raconter Isabelle qui s’est pourtant présentée comme l’associée du Marquis d’Evans et comme diplômée de la même Grande Ecole qu’elle, ce qu’elle ne peut mettre en doute, car les deux femmes ont échangé quelques souvenirs de potaches qui ne pouvaient être connus que de ceux et celles qui ont fréquenté le même campus, malgré le fait qu’une bonne décennie sépare leurs deux promos respectives. Et voilà maintenant qu’elle lui parle de « soumise », et même pire d’« esclave », de « cheptel », et de « Maître » auquel Isabelle appartiendrait. Tous ces mots accolés n’ont aucun sens dans l’esprit d’Aurélie encore très fermé à ce monde, ou peut-être cela en a-t-il déjà beaucoup trop consciemment et/ou inconsciemment. De fait, elle ne peut que se sentir encore plus troublée, excitée, mais tout autant stupéfaite et craintive comme un enfant qui serait en train de vouloir jouer avec des allumettes, tout en sachant qu’il risque de se brûler les doigts.
- Isabelle, je ne comprends vraiment pas ce que vous voulez dire par là.
- C’est pourtant simple, Madame D…. Je ne peux pas croire que vous n’avez jamais entendu parler de soumises jusqu’ici.
- Oui, peut-être mais pas avec une femme comme vous, épanouie, intelligente, éduquée, autonome, qui a été formatée par ses études pour se battre et être capable de réussir les concours mais aussi sa vie en pouvant construire sa carrière parmi les postes à très haute responsabilité. D’autant plus que vous m’avez dit ne pas être sa maitresse et qu’à priori nous n’êtes pas non plus sa femme légitime. ….. Oups ! Il me semble que je deviens de plus en plus indiscrète, pardonnez-moi.
Aurélie regarde toujours ébahie celle totalement dénudée qui lui fait face, comme s’il y avait quelque chose qui clochait et qu’elle ne pouvait s’expliquer. Le vouvoiement a repris depuis un petit moment mettant un peu de distanciation entre les deux femmes qui se jaugent respectivement, fini le tutoiement des anciennes « camarades » complices.
- Une soumise ? Une bécasse ou une blondasse, je ne dis pas ! De celles si nunuches qu’elles ne sont pas capables de faire quoi que ce soit toutes seules et qui ont besoin que quelqu’un de fort en caractère et ayant les pieds sur terre les prenne sérieusement en mains pour les aider à conduire leur vie au quotidien et leur éviter de faire bêtise sur bêtise tous les quatre matins. Des épouses soumises, des bobonnes à la maison, tellement bonnes à rien et si stupides qu’il vaut mieux qu’elles se la ferment ou qu’elles ne l’ouvrent que pour dire à la limite juste oui avec un sourire abruti. En tout cas des femmelettes un peu simplettes, qui font honte aux femmes libérées que nous sommes, qui se battent pour l’égalité des sexes sur le plan professionnel et aussi sur le plan personnel, voire domestique.
- Madame D…, je suis désolée de devoir vous contredire, ou plutôt laissez-moi vous expliquer. Ce que vous imaginez ne correspond en rien à la définition d’une soumise D/s.
- Je dois être effectivement à côté de la plaque, tout à l’heure vous me parliez de cheptel de soumises « MDE », maintenant elles sont « DS ». Est-ce des termes de nouvelles technologies dont j’ignore le sens ? On invente tellement de terminologie nouvelle avec l’informatique qu’on finit par s’y perdre. Le cheptel mort étant l’ensemble du matériel agricole d’une exploitation, je suppose que le terme peut bien s’étendre à tout type de véhicules ou tous autres matériels. Mais que voulez vous dire maintenant par « DS », ce type de voiture n’existe plus depuis des années, sauf chez les collectionneurs !!! Vous n’allez pas encore me jouer la fameuse guéguerre potache entre les « Citroën » sous l’égide du Polytechnicien André Citroën et les « Peugeot » sous celle du Centralien Armand Peugeot. Il y a longtemps que j’ai dépassé ce qui occupait nos discussions dans les amphis pour se rassurer en cherchant à savoir lequel était le meilleur.
Les quiproquos vont bon train. Pas facile effectivement pour l’esclave-soumise Thaïs MDE de tout expliquer en un temps réduit, tout en faisant attention comme si elle devait marcher sur des œufs, car il n’est pas question de brusquer Aurélie en la confrontant trop vite à des idées nouvelles et intimes qui pourraient la rebuter et la braquer pour la suite des discussions d’affaires. La Maître Vénéré a fait confiance à Son associée Isabelle, qui n’est autre que Sa soumise Thaïs MDE, sur ce point lui donnant carte blanche pour aborder le sujet de la soumission D/s par le bon angle et l’esclave dévouée ne veut absolument pas Le décevoir.
- Madame D…, aucun rapport en effet ! D/s est tout simplement l’acronyme de Domination/soumission. Les puristes l’écrivent même avec un grand « D » et un petit « s » pour renforcer la relation hiérarchisée qui peut exister en un(e) Dominant(e) et un(e) soumis(e). Il s’agit d’une des composantes du sigle BDSM qui regroupe sous un même vocable trois branches : la « BD » pour les activités de Bondage et Discipline, la « DS » pour les relations de Domination/soumission et également le « SM » pour les relations de SadoMasochisme.
- Vos histoires de sexe et de relations intimes plus que bizarres ou même carrément louches à mon avis ne m’intéressent pas vraiment. Cela fait partie de la vie privée de chacun après tout.
- Oui, Madame D…, j’en conviens, mais s’il m’est permis respectueusement de vous faire remarquer, c’est vous qui m’avez posé en tout premier lieu une question en désirant savoir si j’étais la maîtresse de Monsieur le Marquis d’Evans et donc d’une certaine manière de ce qu’il en était de mes relations sexuelles avec Celui qui cumule les fonctions d’associé et de Patron de la Holding.
- Je le regrette maintenant, c’était effectivement très déplacé de vous poser cette question indiscrète et personnelle. Je ne voulais pas vous gêner et encore moins vous faire honte en vous obligeant à me raconter tous ces trucs ….. un peu suspect quand même. ….. Ne trouvez-vous pas ?
- Mais je peux vous assurer que cela ne me fait pas honte le moins du monde d’être devenue dans la réalité celle que j’étais au plus profond de moi en pensées. J’en suis même très fière de ma condition et je me sens de plus en plus épanouie depuis que j’appartiens à Monsieur le Marquis d’Evans.
- Comment cela Vous lui appartenez ? Sur terre et de nos jours, aucune personne ne peut appartenir vraiment à une autre personne. Même nos enfants que nous mettons au monde ne nous appartiennent pas quand bien-même nous sommes leurs parents et éducateurs. Isabelle, n’avez-vous jamais lu le livre « Le Prophète » de Khalil Gibran.
- Si bien sûr, et plusieurs fois même, j’en connais même des passages par cœur et je vois très bien celui auquel vous faites référence : « Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas ….»
- Vous voyez bien Isabelle, vous venez vous-même de le dire.
Aurélie est stupéfaite de voir Isabelle qui, tout en attendant de pouvoir récupérer ses vêtements, continue à converser le plus naturellement du monde comme si rien ne s’était passé. Elle est toujours nue adossée contre le mur de la salle de bains, la chatte glabre à l’air exposée et ses deux seins pointés outrageusement vers l’avant car elle se tient cambrée. L’entendre réciter de mémoire un passage de ce célèbre auteur ajoute un côté presque surnaturel à la scène, à tel point que la businesswoman se demande si elle n’est pas en train de rêver tant l’enchevêtrement des événements depuis la fin du repas lui semble plus qu’insolite. Elle était venue à la base dans cet immense building moderne pour traiter une simple négociation d’affaires sur la vente d’un ensemble immobilier et un terrain attenant avec le Président Directeur Général de la Holding MDE, un homme d’affaires qui a pignon sur rue et qui ne semble pas être un hurluberlu désaxé ou obsédé. Isabelle continue sentant son interlocutrice troublée, mais d’une certaine manière curieuse, désireuse d’en savoir plus et visiblement excitée autant dans sa tête que dans son corps, car elle remue très souvent ses jambes, gênée visiblement par sa nudité sous les vêtements d’emprunt qu’elle a été contrainte d’enfiler temporairement.
- Oui, Madame D… mais en D/s ce n’est pas pareil, car justement je ne suis pas une enfant, mais une adulte pleinement responsable, libre de mes choix et consciente de ce que cela implique. Une relation D/s est une relation d’échange de pouvoirs librement consentie par le ou la Dominé(e) en faveur d’une Autre Personne que l’on reconnaît digne et apte à recevoir ce qui reste un vrai don de soi dans l’abandon et l’abnégation.
- Mais pourquoi faire cela ? Et quel en est l’intérêt ?
- C’est ma nature profonde d’être ainsi et cela depuis mon enfance. Certaines choses me fascinaient déjà très jeune, certains mots me faisaient frémir à l’intérieur, avec une petite boule au fond de la gorge et un frisson qui me parcourait l’échine. Je n’en parlais à personne, mais je m’inventais tout un tas d’histoire.
- Oui, je ne dis pas toutes les femmes, et tous les hommes aussi d’ailleurs, ont des fantasmes plein la tête, mais de là à vouloir les mettre en application et les vivre, c’est une autre histoire.
- Justement, c’est mon histoire et je n’ai jamais regretté mon choix, même si au début ce n’était pas évident car je me suis posée bien évidemment beaucoup de questions avant d’avoir le courage de franchir le pas et de devenir mon vrai moi. Maintenant, j’ai trouvé ma place aux pieds du Maître Vénéré.
- C’est comme cela que Vous l’appelez ? C’est ridicule !!! …. Monsieur le Marquis d’Evans est peut-être un homme d’affaires richissime, mais s’IL se prend pour un « Dieu » que l’on doit vénérer, IL ferait mieux d’aller consulter tout de suite.
- Madame D…., je ne vous permets pas de dire le moindre mal de Monsieur le Marquis d’Evans. Qui êtes-vous pour juger ce qui est bien et ce qui ne le serait pas, pour Lui en tout premier et pour tout ceux et toutes celles qu’IL a daigné accueillir dans son cheptel pour la plus grande satisfaction des esclaves mâles et femelles qui ont fait le choix de le servir !
- Vous déraillez Isabelle. C’est une plaisanterie ubuesque que vous me racontez là ! Je connaissais les prises électriques mâles et femelles. Comme tous les ingénieurs de formation, je connais également les systèmes « maître-esclave » utilisés en technologie et en particulier en informatique. Mais là, il me semble que vous me parlez d’Êtres Humains sexués et vivants. Il est indécent de parler de mâles et femelles pour faire référence à des Hommes et des Femmes, nés libres et égaux en droit.
Aurélie ouvre de grands yeux comme si elle voulait fusiller du regard tout ce qui se trouve à portée.
- Décidemment, je vais me répéter, j’ai fait une réflexion pendant le repas à Monsieur d’Evans pour lui rappeler que nonobstant les règles de politesse, je n’avais aucune raison de me plier à lui servir en plus du « Monsieur le Marquis » à chaque phrase car la révolution avait supprimé les titres et privilèges de la Noblesse. Je pense qu’IL n’est pas non plus au courant de la signature en 1789 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
- Madame D…, Monsieur le Marquis d’Evans connaît bien plus de choses que vous ne pourrez jamais l’imaginer et c’est un philanthrope reconnu par tous ceux qui le connaissent et l’apprécient, ce qui ne l’empêche pas, bien au contraire, d’être un Maître D/s ferme et exigeant avec les esclaves de Son cheptel. IL a également le privilège d’être un écrivain à la plume talentueuse, à Ses heures libres lorsque Ses nombreuses activités lui laisse un peu de temps pour rédiger. IL a d’ailleurs prévu de nous conter l’histoire de l’un de Ses ancêtres qui a vécu en l’an II (1794) du calendrier républicain. Vous n’aurez qu’à l’interroger vous-même ce soir pendant le souper pour en savoir plus. Je suis persuadée que cela ne pourra que vous surprendre et vous permettre de revenir sur votre jugement erroné à son égard.
Aurélie hausse les épaules encore très dubitative. Elle demanderait bien à Isabelle de sortir pour éviter de continuer à discuter de choses qui la troublent, mais au fond d’elle, elle est aussi intriguée, voulant en savoir plus et comprendre ce qui peut se passer dans la tête d’une femme moderne qui n’avait rien laissé paraître tout le temps du repas, sauf à être d’une courtoisie déférente exemplaire et au début du déjeuner relativement en retrait, et qui maintenant se prétend esclave-soumise. Elle ne peut nier que tout cela l’excite bien qu’elle n’ait jamais ressenti d’attrait physique et sexuel pour une autre femme. Mais en réalité, elle doit reconnaître qu’elle ne s’est jamais trouvé dans une situation analogue contrainte de rester figée face à une presque inconnue dans une telle nudité impudique, ne cherchant même pas à se dérober à ses regards. La businesswoman se rassure en se disant que, de toute manière, elle n’a pas le choix car Isabelle est toujours nue, puisqu’elle-même porte ses vêtements et qu’il n’est donc pas envisageable de l’envoyer attendre ainsi dans le couloir. Même si elle a été suffisamment maladroite pour renverser le café à l’origine, ce n’est pas une raison pour l’humilier pour une simple bavure qui pourrait arriver à n’importe qui et dont elle doit déjà se sentir suffisamment culpabilisée. Aurélie arrive de moins en moins à détacher son regard de cette femme plantureuse qui s’assume dans ses courbes et rondeurs et qui lui apparait de plus en plus dépravée tandis qu’elle lui dévoile sa vie charnelle et ses perversions avec tant de facilité, sans en avoir honte et sans en rougir. Ce n’est pas le cas d’Aurélie qui a l’impression que ses joues sont en feu plus elle se met à fantasmer sur tout ce qu’elle vient d’entendre, revoyant soudain dans sa tête des images érotiques qu’elle regardait adolescente en cachette chez un couple d’amis de ses parents qui étaient libertins et très branchés sexe. La soumise MDE continue sa présentation de la D/s comme cela avait été programmé et exigé par Le Maître Vénéré…
(A suivre ...)
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