Le journal de Nina Baudelaire 4 - Fonds de tiroir

- Par l'auteur HDS Laetitia sapho -
Auteur femme.
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Récit libertin : Le journal de Nina Baudelaire 4 - Fonds de tiroir Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-04-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Le journal de Nina Baudelaire 4 - Fonds de tiroir
Hello, c’est Nina qui vous parle. Ceci sera le dernier épisode de mon journal intime.

1- Je vous ai assez vu les cons.
2- Cyril revient définitivement la semaine prochaine. Stage terminé. Je n’aurai plus le temps de vous causer dans cette connerie de journal. En prévision de son retour, j’ai repris l’entrainement : masturbation tous les soirs.
3- Enfin, Laetitia, ma créatrice, n’a plus l’inspiration pour continuer à narrer mes aventures. Quelle connasse de petite joueuse, celle-là.

Enfin bon, je remercie chaleureusement, les lecteurs qui m‘auront supportée tout au long de ces quatre épisodes. J’avoue, parfois, j’exagère un peu. Vous avez stoïquement supporté les “cons”, “nazes”, “connasses”, dont je vous ai parfois abreuvés. Je vous aimais bien tout de même. Je me suis un peu habituée à vous. On s’habitue à tout hein ! Même aux cons !

Je remercie quand même Laetitia de m’avoir fait vivre pour ces quatre épisodes. Si parfois pour vous, ça n’a pas toujours été évident, imaginez pour elle, qui a passé des heures en ma compagnie, à m’interviewer.

Voilà donc le tout dernier épisode du journal de Nina Baudelaire.


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Lundi 9 mai 2022
7 h 30 : c’est lundi ! J’ai une de ces pêches. Non, je déconne. On passe 1/7e de sa vie un lundi. C’est beaucoup quand même. Moi, je pense que le lundi est à l’origine de tous les maux.

7 h 35 : là, j’ai autant envie d’être lundi matin que d’écouter l’intégrale de Maitre Gimms jouée à la flûte à bec par le fils des voisins.

7 h 40 : on ne peut pas recommencer le week-end ? J’étais pas prête.

8 h 00 : « Cher karma, l’expression « ça pourrait être pire », ce n’est pas un challenge. Merci. Cordialement »
8 h 10 : échange lundi matin, très peu servi contre une grasse mat’ avec un alibi en béton pour rester sous la couette. Pas sérieux s’abstenir.

8 h 25 : conseil beauté (secret de meuf) : le temps minimum à mettre pour se préparer ? En fait, ça dépend :
- Si vous sortez avec votre chéri, 2 heures.
- Si vous sortez avec vos copines, 4 heures.
- Si vous sortez et qu’il y aura l’ex de votre chéri, une semaine.

9 h 30 : si tu pars travailler en sifflant :
- Soit tu es un des 7 nains- Soit tu es millionnaire- Soit tu picoles.

9 h 35 : j’ai vérifié, ça ne sert à rien d’y aller par quatre chemins. C‘est beaucoup plu long.

9 h 45 : pour ceux qui portent le masque seul en voiture (ou au milieu d’une forêt aussi), c’est pour vous qu’il y a écrit « ne pas avaler » sur les produits d’entretien, je crois.

9 h 55 : j’arrive au boulot. Large en retard. J’ignore la cheffe qui me fusille du regard. Je me rends compte en m’installant devant mon ordi que j’ai survécu à 100 % de mes pires journées. Finalement, je ne m’en sors pas si mal que ça. Je vais continuer. Même si aujourd’hui on est lundi et que lundi c’est moche.

9 h 56 : je balance dans l’open space : « Rejoignez-moi, venez du côté obscur de la force. J’ai du chocolat».

10 h 00 : just do it … later. C’est ma devise.

10 h 15 : broute-moi l’abricot, suce-moi le poireau, mange-moi la figue, dévore ma banane, lèche-moi la grappe. Ce weekend avec Cyril, c’est bon, on les a eu nos cinq fruits et légumes (et rien qu’avec les préliminaires). Parlez-en autour de vous. C’est important que tout le monde reste en bonne santé.

10 h 35 : Audrey me demande :- Tu as déjà assisté à une séance de spiritisme ?
Mais où va-t-elle chercher tout ça ?
- Non, je réponds, les vivants me font déjà assez chier, pour que j’aille essayer de parler à des morts. Et puis statistiquement, il y a autant de cons chez les morts que chez les vivants. C’est-à-dire beaucoup.
10 h 45 : Philémon a une drôle de tête ce matin. Il a une drôle de tête tous les jours, vous me direz. Ok, mais ce matin, ce n’est pas la forme pour lui. Sur le fond, je n’en ai rien à foutre, mais je me dis que derrière un homme triste, je pense qu’il y a souvent une femme qui ne suce pas.
10 h 48 : un jour, dans un élan de romantisme, je dis à un mec « fais-moi jouir avec ta langue ». Ce con m’a lu des poèmes.
10 h 50 : Cyrielle m’appelle :- C’est l’annif d’Elodie on se regroupe pour le cadeau. Tu veux participer ?
- C’est quoi un annif (voir tome 2), que je fais.
- Ben, anniversaire quoi.
- Non, je lui ai déjà trouvé un cadeau.
- C’est quoi ?
- Un balai, j’offre généralement des balais aux gens qui jugent ma vie, afin qu’ils nettoient devant leur porte avant d’ouvrir leur grande gueule. Et même si elle ne le fait pas, elle peut toujours se le mettre dans le cul le balai. Ça me va aussi.

11 h 00 : je fais un test dans Marie Claire pour connaître mon espérance de vie, en fonction de mes habitudes, ma sédentarité, le stress, mon alimentation. Enfin des conneries comme ça. Résultats ? Je vais mourir hier.

11 h 10 : le problème avec Pfizer, c’est que quand tu prononces son nom, tu infectes 15 personnes.

11 h 30 : une des plus grands mystère de l’humanité restera le fameux nez bouché qui coule.

11 h 35 : je me dis qu’un jour, il y aura des femmes de 90 ans qui s’appelleront Cindy.

11 h 45 : immature ! C’est le mot qu’utilisent les gens chiants pour décrire et définir les gens drôles. Vous êtes de quel côté vous, les lecteurs ?

12 h 00 : le jour où j’ai passé mon entretien d’embauche, le type me fait :
- Je vois sur votre Cv que vous êtes experte en droit, géopolitique, littérature, cinéma, médecine, mode, finance, philosophie…- Oui, enfin, j’ai un compte Facebook et un autre Instagram quoi.

J’ai cru que j’avais dit une connerie, mais il m’a embauchée quand même.

12 h 30 : l’autre jour, j’ai croisé un de mes ex dans la rue. Il est marié et il a trois gosses maintenant. Je trouve qu’il fait beaucoup d’efforts pour me rendre jalouse tout de même. Faut qu’il se soigne le mec. Cette fixette qu’il fait.

12 h 45 : le mois prochain, n’oublie pas de reculer vos balances de 5 kg, on passe en poids d’été.

14 h 00 : je suis sur mon portable. La cheffe ne me regarde pas. Les réseaux dits sociaux ! Il parait que ça rend les gens cons. Mais non ! Moi je pense que les gens ne sont pas plus cons qu’avant. Ils ont juste la parole maintenant.

14 h 30 : erratum… Contrairement à ce qui a été annoncé, la femme ne sera pas l’avenir de l’homme. Qu’il se démerde tout seul, un peu. On va pas tout leur mâcher non plus.

14 h 45 : Philémon vient me voir. Il me dit qu’il a envie d’aller à la Grande Motte avec sa femme pour les vacances. Je lui dis que moi, j’ai envie d’aller à New York, comme l’année dernière.
- Tu as été à New York l’année dernière ? Me demande Audrey en se mêlant de la conversation.
- Non, mais j’en avais envie. Et sinon connasse, occupe-toi de ton cul.

Philémon se barre. Il sent l’orage gronder.

16 h 30 : conseil pratique : quand tu es invitée à un apéro le soir, n’oublie pas ta brosse à dents et ton pyjama.

16 h 31 : je me casse du boulot ! Je dis à Audrey en partant :
- Merci pour cet après-midi.
- Quoi ? Qu’elle me dit.
- J’ai adoré le bruit que tu fais quand tu te tais.

16 h 40 : vivement… Euh, vivement je ne sais pas quoi, mais vivement un truc bien.

16 h 50 : il y a des gens, je ne sais jamais si je dois les tutoyer ou les vouvoyer. Du coup, je ne leur adresse pas la parole.

17 h 15 : l’autre jour je mangeais un burger, tranquille. Une connasse qui mangeait sa salade à la table d’à côté me fait :
- Vous savez qu’un animal est mort pour ça ?
- Ouais connasse, que je réponds. Et c’est de ta faute, t’as brouté toute sa nourriture.

18 h 30 : je rends visite à ma copine Elodie dans son nouvel appart :
- Fais comme chez toi, elle me fait.

Je l’ai foutue à la porte. Je déteste avoir la visite de gens que je n’aime pas, quand je suis tranquille chez moi.

19 h 00 : je discute avec ma voisine dans le hall de l’immeuble. Elle me dit qu’elle part en Espagne et qu’elle compte se prendre deux ou trois cartouches. Je lui ai répondu que sa vie sexuelle ne m’intéressait pas.

20 h 35 : un voisin de l’immeuble d’en face vient sonner à ma porte. Il me dit qu’il faudrait que j’arrête de lécher la spatule de manière aussi suggestive quand je cuisine, ça déconcentre son fils pendant qu’il fait ses devoirs. Je lui ai claqué la porte au nez.

21 h 00 : je m’ennuie. J’envoie un SMS à un numéro inconnu : « C’est bon, tout se passe comme prévu. J’ai caché le corps, je fais quoi maintenant ? »
21 h 30 : j’ai deux passions en l’absence de Cyril, le grignotage et la masturbation. Faut juste ne pas se tromper de main.

22 h 00 : un jour, après la séparation avec mon ex, je tombe sur un mec dans une soirée. Plutôt pas mal, mais pas une lumière. Un coup d’un soir quoi. On rentre, on s’apprête à baiser, je lui dis que comme on ne se connait pas, je ne fais pas ça sans rien. Je le vois partir en courant, fouiller dans ses poches de veste et il me tend un billet de vingt euros. Je lui ai gueulé dessus et je l’ai foutu à la porte. Encore une soirée gâchée.

22 h 10 : les autres c’est des cons. C’est une certitude. J’aime le vérifier régulièrement quand même. Quand une personne me raconte des craques, plutôt que de l’interrompre, je le laisse aller jusqu’au bout, alors que je sais pertinemment que c’est des conneries. Mais j’aime bien savoir, jusqu’où il va aller. Je le laisse bien s’enfoncer, avant de lui gueuler dessus. En plus, comme ça, ça ne fait qu’un voyage.

22 h 50 : je n’aime pas les wokistes. Avec eux, si tu les écoutes, seules les malades peuvent faire des blagues sur les malades, les handicapés sur les handicapés, les femmes sur les femmes, les homosexuels sur les homosexuels… Si tu suis leur raisonnement, eux les wokistes, ils ne devraient faire des blagues que sur les cons. De toute façon, on est tranquilles, ces gens-là ne font pas de blagues. Ces gens-là n’aiment pas l’humour.

23 h 00 : ce qui est chiant quand on fait du shopping sur internet, c’est qu’il faut quand même se lever du canap pour aller chercher sa CB.

23 h 15 : je repense à la fois où j’ai eu un point de côté en faisant une fellation. Sérieusement, je me suis posée la question de savoir si je ne devrais pas me mettre au sport malgré tout. Et puis non finalement.

23 h 20 : le pire coup de ma vie ? Il a éjaculé avant la fin des préliminaires, puis il s’est endormi.

23 h 21 : un autre mauvais coup ! Un prof de math qui a voulu que je récite les tables de multiplication pendant nos ébats. Il n’y a que comme ça qu’il bandait parait-il. J’ai pu aller jusqu’à la table des 5, et après, il n’a pas tenu. Il m’a mis la moyenne. Pas moi.

23 h 24 : encore une super expérience. J’étais avec un mec depuis une semaine. Je vais le voir un soir chez lui. A peine arrivée, il me saute dessus, prêt à me déshabiller. Je l’arrête en lui expliquant que non, ce n’est pas la bonne période. Il me dit « Ben pourquoi t’es venue alors ? ». Je suis repartie aussitôt (et jamais revenue).

23 h 25 : et tiens, la fois où j’ai rencontré l’homme parfait : beau, intelligent, cultivé, attentionné. Ma meilleure copine à qui je raconte ça le lendemain, me dit « il y a forcément une couille quelque part ». Je lui dis non, il n’y a pas de couille. Je revois le mec le lendemain, on conclue. Pas de préliminaires, 5 minutes de pénétration, montre en main. Effectivement, il y a avait une couille.

23 h 35 : la bite de mon ex, je l’avais appelée Flamby. Parce que c’est mou, ça remue quand on secoue et le caramel arrive beaucoup trop vite. Un Flamby quoi.


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Mardi 10 mai 2022
7 h 30 : aujourd’hui, je ne vais pas bosser, trop la flemme.

8 h 00 : je traîne au lit. Je suis bien.

9 h 30 : j’appelle la cheffe. Je lui dis que j’ai le Covid, que je me suis faite testée hier, que je suis positive. Non, ça va, pas trop de symptômes ! Pour l’instant !

- C’est le variant PapaTangoCharlie, que je dis.
- C’est quoi ? Qu’elle fait.
- C’est nouveau, tu n’as pas entendu aux infos ?
- Non, qu’elle dit. Reste chez toi à l’isolement et tiens-moi au courant, donne de tes nouvelles.

J’appellerai ce soir pour lui dire que je reviens demain. Que c’est ces cons du laboratoire qui ont encore fait une erreur. Que je suis négative en fait.

9 h 45 : conseil beauté (secrets de meuf), on se démaquille tous les soirs. Sauf :
- Quand on a trop bu.
- Quand on a la flemme.
- Quand on est fatiguée.
- Quand on n’a plus de coton.

9 h 50 : je reçois un SMS :« Salut Beauté. Bien dormi ? Merci pour la soirée d’hier et de m’avoir donné ton numéro. On peut se revoir ? Fred»Après avoir longuement réfléchi, je réponds :« Salut Fred. Merci pour le compliment de si bon matin. J’ai bien dormi, merci. Par contre, la beauté d’hier soir a dû te filer un faux numéro, je ne suis pas elle (même si je suis belle aussi). Courage, ça arrive parfois. Nina »
9 h 51 : avant Cyril, pour un coup d’un soir, je me protégeais toujours. Préservatif, faux nom, faux numéro. Bon, je vais me recoucher.

11 h 00 : quand on sait que 85 % des femmes sont clitoridiennes, les mecs pourquoi vous vous acharnez à bander ?

11 h 05 : un soir tard, au lit, je dis à mon ex :
- Et tu m’as réveillée pour une si petite érection ?

11 h 10 : je suis une obsédée de l’amour. Une perverse du romantisme.

11 h 15 : mon ex, ce con, un jour il me dit :
- On devrait faire une sextape, filmer nos nuits d’amour.
- Merci, que je dis, je sais ce que c’est une sextape.
- Ça te tente alors ?
- Oh, tu sais moi, les courts-métrages…
11 h 20 : quand je me mets à genoux, en général, ce n’est pas pour prier, ni supplier.

11 h 30 : il parait qu’à Dubaï, ils vendent des pilules en or, 1 500 euros pièce. Consommées, elles transforment ton caca en or. Si j’vous jure !

12 h 05 : de nos jours, c’est tellement rare de croiser une personne attachante, fofolle, rebelle et marrante. Alors estimez-vous heureux de m’avoir croisée, grâce à ce journal.

12 h 10 : j’aimerais bien aimer les gens ! Mais ils ne font aucun effort.

12 h 30 : parfois, avant, je montais les marches des escaliers deux par deux. Mais si le nombre de marches était impair, j’étais perturbée pour la journée. J’ai arrêté du coup.

13 h 05 : une fois, à l’école, la maitresse a dit « un jour, vous vous marierez peut-être avec votre voisin ou votre voisine ». J’ai tourné la tête, il n’y avait personne à côté de moi. Enfin bref…
13 h 45 : gamine, quand je mettais la table et qu’il y avait un couvert pas très propre, je le mettais toujours à ma sœur ou à mon frère.

14 h 00 : je crois que la maffia italienne a piraté mon compte bancaire. J’ai plein de prélèvements d’un certain Agio. C’est franchement louche.

14 h 15 : dans le dico, pour le mot indéfinissable, il y a une définition. J’aime pas trop qu’on se foute de ma gueule. En plus, quand tu vois la définition, « qui ne peut être défini », les mecs ne se sont pas trop fatigués. Ils devaient sûrement partir en week-end en arrivant à indéfinissable.

14 h 25 : pensée positive & attitude de wineuse : si vous vous sentez petite, dévalorisée et moche, souvenez-vous qu’un jour, vous avez été le spermatozoïde le plus rapide de la bande.

14 h 30 : les chauves ? Ils se lavent le visage jusqu’où ? S’il y a un chauve parmi les lecteurs, qu’il laisse un mot dans les commentaires. Ça m’intéresse comme truc.

14 h 40 : on vit quand même dans un monde où un ordinateur demande à un humain de lui prouver qu’il l’est en cochant des photos de tracteurs ! Vous y aviez déjà pensé à ça ?

14 h 55 : si votre mec laisse traîner ses caleçons et ses chaussettes partout, pour moi, c’est qu’il n’en veut plus. Foutez-les à la poubelle. Je reviendrai demain pour d’autres conseils sur la vie de couple (Nina, future ménagère de moins de 50 ans).

15 h 00 : rien ne vaut une partie de jambes en l’air. Contre le mur. Pour relancer la circulation. Le poirier quoi. A quoi vous pensiez ? Ce n’est pas une position du Kamasutra le poirier hein !

16 h 30 : je vais voir ma grand-mère :
- Mamie t’as pas 20 euros.
- Si, tiens.
- Mamie t’as pas 20 euros.
- Si, tiens.
- Mamie t’as pas 20 euros.
- Si, tiens.
- Mamie t’as pas 20 euros.
- Si, tiens.

Les bons côtés d’Alzheimer.

18 h 00 : mettons les choses au clair, s’il vous plait. Moi, j’évite d’aller courir pour ne pas déranger les vrais sportifs. J’estime qu’aujourd’hui, alors que les bars sont réouverts avec des jauges de seulement 40 % des places assisses, les buveurs de coca light, de bières sans alcool et autres tisanes, sont priés de faire ça chez eux et de laisser les tables aux vraies professionnelles. Merci.

18 h 15 : vous voulez la vérité sur Adam et Eve, le paradis originelle et tout ça ? Adam et Eve ont baisés. Dieu n’était pas content, il a dit à Eve (genre, comme si c’était juste de sa faute à elle) :
- Tu vas payer de ton sang.

Eve a dit :
- Je peux payer par mensualités ?

Voilà comment tout a commencé. Véridique !

18 h 35 : ma copine Jade (petite boulette dans mon répertoire) me demande l’autre jour :
- Comment s’appelle l’appli qui corrige les fautes d’orthographe déjà ?
- L’école, que je réponds.

18 h 55 : une fois, j’ai ouvert la fenêtre pour faire sortir une mouche. Je me suis retrouvée avec cinq mouches de plus, trois moustiques, une araignées et de deux témoins de Jéhovah.

19 h 15 : une fille ? C’est simple. Oui signifie oui et non signifie non. Bon… mais non signifie aussi peut-être, mais peut-être signifie parfois oui… Et aussi non. Ça dépend. C’est pourtant facile à comprendre bordel.

19 h 50 : il y a des choses bizarres dans ce monde. Lotus, en Chine c’est une fleur, pour les anglais une voiture, en Inde une position du Kamasutra et en France du PQ.

19 h 55 : je me dis, « ce soir, je cuisine ».

20 h 00 : j’y renonce, j’ai la flemme, je suis trop fatiguée.

20 h 10 : j’étale de la Vache qui Rit sur une tranche de pain de mie.

20 h 25 : les tongs ! C’est un peu les strings des pieds. Vous ne trouvez pas ?

20 h 30 : oh zut ! J’ai oublié d’appeler la cheffe. Tant pis, elle aura la surprise de me voir débarquer demain matin. Guérie du Covid en plus.

20 h 40 : avez-vous remarqué que « Oh et puis on s’en fout », c’est souvent la meilleure solution aux problèmes ?

21 h 00 : une partouze ? C’est l’amour avec un grand tas ?

23 h 30 : j’envoie un SMS à Cyril « je te préviens, samedi, tu as intérêt à me lécher tranquille ! (smiley abricot). »

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Mercredi 11 mai 2022
7 h 30 : j’ose espérer que celui qui a décrété que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt est mort, un matin de bonne heure, dans d’horribles souffrances.

8 h 00 : pensée devant mon bol de café. Je crois que le monde est devenu chiant quand on a décidé que le grand verre c’était pour l’eau et le petit pour le vin.

8 h 02 : les boites de médicaments, est ce qu’il pourrait y avoir une notice qui explique comment replier la notice et la remettre dans la boite ?

9 h 50 : l’autre jour, Cyril me demande en voiture, alors que je conduisais :
- Pourquoi tu ne mets jamais ton clignotant ?
- Parce que les gens n’ont pas besoin de savoir où je vais.

Logique non ? Avec tous les pervers qui trainent dans les rues en plus…
9 h 59 : en retard au boulot. Pas grave. Je me sens d’humeur festive aujourd’hui. Je crois que je vais envoyer chier les gens, mais en chantant. Reste à trouver la bonne mélodie.

10 h 01 : aujourd’hui, je ne fous rien. Mais je vais plutôt bien le faire. Je lance dans l’open space « Et un bisou spécial pour tous ceux qui me déteste ».

10 h 02 : je dis en regardant Audrey « Il était une fois, mais pas deux… ». Je rajoute, « je vais tellement t’ignorer que toi-même, tu vas douter de ton existence ».

10 h 15 : je lis le journal. Selon une étude récente, les valises des femmes seraient composées de 90 % de « On ne sait jamais ».

10 h 20 : l’autre soir, je gardais mon neveu chez moi. Au moment de s’endormir, il me pose une question à la con :
- Tata ? Ils vont où les gens quand ils meurent ?
- J’en sais rien. Tu as regardé sous ton lit ? Bonne nuit mon chéri. Dors bien.

Un quart d’heure après, il remet ça :
- Tata ! Il y a un monstre dans le placard.
- Oui, je sais. Pourquoi crois-tu que j’ai choisi l’autre chambre ? Dors maintenant.

10 h 32 : Audrey me demande :
- Quel métier te fait rêver ?

Déjà, j’ai envie, soit de l’ignorer, soit de lui dire « ta gueule », soit de lui répondre un truc bidon pour avoir la paix, genre cosmonaute, miss météo ou proctologue.

Je réponds tout de même :
- Aucun, dans mes rêves, je ne travaille pas
10 h 45 : je lis un article sur le taux de natalité en France. Enfin, ce genre de connerie. Selon l’INSEE, c’est pour vous dire si c’est un article sérieux, selon l’INSEE donc, l’indice de natalité par tête de pipe doit être égal à deux pour assurer au moins la stabilité de la population et le renouvellement des générations. Logique ! Il faut être deux pour faire un enfant, donc si on en fait deux ou moins de deux, on ne renouvelle rien. Vous comprenez ? Mais si… Putain, vous êtes cons ! Bien sûr, on peut s’y mettre à trois, à quatre, à plus. Mais deux suffisent. Après, c’est une partouze, mais ça n’apporte pas un plus aux données statistiques. Je ne suis pas aidée avec vous ! J’te jure.

10 h 55 : j’appelle ma copine Elodie et je lui dis :
- Merci pour la soirée d’hier.
- Mais on n’était pas ensemble.
- Oui, justement…
11 h 00 : les gens, cette année, par pitié ! Essayez de ne pas trop manger, sinon, on va se retaper la pub à la con « comme j’aime ». Merci d’avance.

11 h 10 : Audrey me dit :
- On ne peut pas plaire à tout le monde.
- C’est vrai. Surtout que plaire à tout le monde, c’est aussi plaire à n’importe qui.

Elle cogite là-dessus depuis une heure. J’ai la paix. Il y a un peu de fumée autour de son crâne.

11 h 30 : des fois, je me dis que la vie est une soupe et moi une fourchette.

11 h 45 : je lis le journal au boulot : 5 députés ont attrapé le coronavirus. Enfin, bon, du temps de la vache folle, on abattait tout le troupeau par précaution. Je dis ça… je dis rien…
12 h 02 : j’aime bien le Scrabble. Le jeu où le Q vaut plus cher que dans la vie de tous les jours.

13 h 30 : ce matin, j’ai filé mes collants. A la pause de midi, je suis allée m’en acheter d’autres. Et puis j’ai vu des bottes sublimes. Du coup, je me suis acheté aussi un manteau pour aller avec les bottes.

13 h 45 : je me projette au mois de décembre dernier. Ma vie n’était pas rose alors. Mais bon, je suis là, debout et je ne m’en suis pas si mal sortie. A l’époque, j’étais célibeinstein. C’est comme célibataire, mais je relativise.

13 h 55 : être adulte, c’est remplacer les « quand je serai grande » par des « quand j’aurai du blé ».

14 h 00 : sauf erreur de ma part, et si je ne me trompe pas, j’ai toujours raison.

14 h 15 : ma copine Julie (la reine des pétasses dans mon répertoire) se marie. Elle me gonfle avec son mec. Il est ceci. Il est cela. Ça va être le plus beau jour de ma vie, gnagnagna :
- Et toi Nina, ça ne te donne pas envie de te faire passer la bague au doigt ?
- La bague, je ne sais pas, je lui réponds, mais les doigts oui.

14 h 30 : sucer les seins, c’est une sorte de geste « instinct de survie » que les hommes ont appris dès la naissance. C’est dans leurs gênes quoi. Mais où et comment les femmes ont commencé à sucer des pénis ? Ça me dépassera toujours cette histoire.

15 h 00 : une étude récente montre que 9 hommes mariés sur 10, admettent que leur femme a toujours raison. Aucune nouvelle du 10e.

15 h 05 : un jour, en voiture, mon ex me dit :
- C’est bizarre, le GPS ne dit plus rien.
- je l’ai arrêté que je dis, la seule fille qui peut donner des ordres ici, c’est moi, vas tout droit.

15 h 10 : je dis à Audrey :
- Tu as la voix vachement sexy.
- C’est vrai ? Tu trouves ? Qu’elle me fait.
- Oui, quand tu parles, tout le monde s’en branle.

15 h 15 : je me dis que parfois, je devrais avoir honte de penser ce que je pense. Objectivement ? Bof. En fait non, rien en fait. Pas un brin de repentir.

15 h 45 : les mecs qui pensent que les femmes sont le sexe faible me font bien marrer. Essayez de tirer la couette de votre côté. Pour voir !

15 h 55 : un jour, je dis à mon ex avec qui je venais de m’engueuler :
- Le sexe pour se réconcilier, on est obligée de le faire avec la personne avec qui on est fâchée ou pas ?

Il n’était pas content.

16 h 00 : les gens ont peur de la robotique, l’IA, tout ça. Le soulèvement des machines qu’ils disent. Moi, ça ne me fait pas peur. Avec l’obsolescence programmée, ça durera trois mois, si ça arrive. Six mois, à tout casser. L’humain a tout prévu.

16 h 30 : je pars du boulot. Je suis hormonalement saturée. C’est comme quand les mecs disent en avoir plein les couilles, mais c’est beaucoup plus classe. Normal, les mecs sont moins classes que les filles à la base.

16 h 45 : j’aimerais bien sortir un peu samedi soir avec Cyril. Mais maintenant quand tu réserves un resto, on te demande si tu veux une table pour le service de 17 h 30 ou celui de 18 h 30.

17 h 00 : l’autre jour mon neveu me demande : « Tata, c’est quoi l’éjac faciale ?

- Une race de chien, mon chéri. Il y a le berger allemand, le labrador, le Jack Russel. Eh bien, s’en est une autre.

Il a semblé satisfait par la réponse.

17 h 10 : un autre jour, il me demande « Tata t’es vaginière ou clitoridante ? Nan, parce qu’on en a parlé à la récré avec les copains, c’est un truc vachement important chez les adultes, il parait. Et Maman elle est quoi ? »
- Euh… Tu demanderas à ta mère ce soir, mon chéri.

17 h 30 : je pense que je suis intellectuellement baisable.

18 h 15 : je ne sais pas pourquoi, mais quand je sors d’un magasin par la sortie sans achat, je me dis toujours, « garde un air naturel, tu es innocente ».

18 h 25 : en faisant un créneau, j’ai touché l’aile d’une voiture. Je laisse un mot sous l’essuie-glace : « Salut, j’ai rayé ta bagnole. Je m’en fous un peu, la mienne n’a rien. Mais comme les gens me regardent, je fais semblant de te laisser mes coordonnées. Bonne journée quand même.

18 h 30 : je suis à la kermesse de l’école de mon neveu (avec ma sœur, la galère). Après, il y a le psectaque (quelle galère). On me demande :
- Madame, vous voulez boire quelque chose ?
- Un mojito.
- Madame, vous êtes à la kermesse de l’école !
- Ah pardon, un mojito, s’il vous plait maitresse.

18 h 32 : les raisins secs qui font semblant d’être des pépites de chocolat dans les gâteaux, grandissez un peu !

19h 30 : recette du pain perdu : retrouver le pain. Quelle connerie cette recette. C’est bon, je laisse tomber. Je n’ai pas que ça à foutre.

20 h 00 : au dernier réveillon, chez mes parents, ma hantise, c’était que tout le monde ne parle que du coronavirus du pass, du vaccin. Pffff… C’était bien partit pour… Et puis mon oncle a traité sa sœur (ma mère, donc) de connasse, ma tante, ma sœur et ma grand-mère s’en sont mêlées, mon père s’en foutait, et c’est parti en free-style. Le réveillon était sauvé !

20 h 10 : ceux qui chialent quand ils épluchent un oignon, vous ne croyez pas qu’il y a des choses plus graves dans la vie ?!

20 h 15 : il faut que je descende les poubelles. Je suis toute excitée. Comment je m’habille ?

20 h 25 : jouer à Barbie et Ken donne de fausses idées aux petites filles sur la notion de couple. Dans la vraie vie, la tête du Ken est beaucoup plus difficile à arracher.

21 h 00 : je recherche sur « Copains d’Avant », Adrien Lapoutre, élève de CM2 à l’école primaire Jules Ferry de Lamotte-Beuvron en 1994/95. Il a voulu, à l’époque, me montrer sa bite dans les WC. Je l’ai balancé à l’instit. Reviens Adrien, j’ai changé d’avis.

21 h 05 : pour ceux qui ne me connaissant pas, je suis une personne douce et calme. Ceux qui me connaissent, fermez vos gueules.

21 h 30 : dernière histoire en date sur HDC (voir épisode 1, 2 et 3) de CNC2455. Enfin ! Le gangbang a eu lieu. Monsieur a trouvé les partenaires pour cet événement et tout c’est plutôt bien goupillé (Ndt : je ne suis pas sûre pour l’expression sur ce coup-là). Mais Madame fait la gueule, le numéro 5 n’avait pas la bite assez grosse par rapport aux 4 autres. Pour Madame, c’était bancal et ça créait un déséquilibre dommageable, ne serait-ce que visuellement parlant. Monsieur en a marre, il craque, il fait sa valise et il se casse. A la fin, il va se saouler dans un bar (c’est mon passage préféré de la saga).

Mouais, bof…
Sinon sur HDS il y a Briard et JA, je les aime bien eux. Mais ma préférée, c’est Laetitia. Elle est top !

21 h 45 : conseil de fille : pleurer pour un mec qui vous a brisé le cœur ne sert à rien. Brûlez plutôt sa maison, sa bagnole et sa pouffiasse.

21 h 55 : mes parents m’ont appris une chose. Ne jamais rien lâcher. C’est pourquoi je les harcèle toujours, à 31 ans, pour avoir un poney.

22 h 00 : Un de mes ex était informaticien. Il me disait souvent :
- Ouvre tes ports USB que je connecte on périphérique.

22 h 05 : j’envoie un SMS à tous mes ex (j’ai conservé leurs coordonnées, au cas où) « tu m’as vendu du rêve ? C’était une arnaque. J’aimerais être remboursée maintenant ». Je crois que dans le lot, il y en a assez cons pour payer.

22 h 15 : !jheazs /g(fllzç..zd !6GZ£$*µdfmcn,szd ?? ??? &&ir,dkk954dqdKLMLDE.

Ça y est ! Mon clavier est tout propre.

22 h 25 : une question que je me pose souvent. Quand on dit que l’argent ne fait pas le bonheur, on parle de quel montant au juste ?

22 h 30 : je m’en fous de ce que les gens pensent de moi. Parce que moi, je ne pense pas du tout à eux.

22 h 45 : en fait, le zizi de mon ex c’était un peu comme la météo ! 25 cm affichés et 12 ressentis.

22 h 46 : ça me rappelle un de mes tous premiers ex ! Un jour où je poussais des petits cris au lit avec lui, ma mère tape à la porte de ma chambre :
- Tu fais quoi Nina ?
- Rien Maman, je simule.

22 h 47 : c’est comme l’appart où j’habitais avant. J’avais repoussé les avances du voisin du dessus. Tous les soirs, je l’entendais se branler en criant mon prénom. Mesure de rétorsion ? Peut-être !

22 h 50 : un jour, mon ex essayait de me chauffer. Je lui dis :
- J’aurais bien aimé de faire plaisir, mais je suis trop fatiguée ce soir pour simuler.

22 h 55 : tout à l’heure, alors que j’envoyais un SMS coquin à Cyril dans le métro, la mamie assise à côté de moi m’a dit :
- On met un S à « que tu me prennes », Mademoiselle.


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Jeudi 12 mai 2022
7 h 30 : je fais ce cauchemar récurrent dans lequel je me lève tôt pour bosser toute la journée. Et mon radioréveil se met en route à 7 h 30 tapantes.

7 h 45 : boire du déca au réveil, ça équivaut à aller au boulot en vélo d’appartement, je crois.

7 h 46 : café donc ! Et petite pensée en buvant mon café. Je ne suis pas conspirationniste, mais si Neil Armstrong est le 1er homme qui a marché sur la lune, qui l’a filmé en descendant de sa capsule ? Hein ! Vous n’y aviez pas pensé à ça ! Hein ! Et puis, vous ne trouvez pas louche qu’un astronaute gagne le tour de France et joue de la trompette ? On se fout de nous, je vous le dis ! Putain de reptiliens !

7 h 50 : avec mon ex, c’était toujours : 7h00 il se lève, 7h15 il me bouscule, 7h20 je ne me réveille pas, 7h30 comme d’habitude.

7 h 55 : Cyril le dimanche, il aime bien une petite fellation au réveil. Après, les filles se réveillent en baillant généralement et les mecs avec une érection. A mon avis, ce n’est pas un hasard, ni une coïncidence.

7 h 58 : j’aurais aimé être une ourse. Tu te lèves quand tu veux le matin, au moins pendant l’hiver. Pas besoin d’aller travailler. Pas besoin de t’épiler. Et si quelqu’un t’emmerde, tu le bouffes.

8 h 00 : je viens de terminer une série de 10 abdos-fessiers commencée en 2005. Demain, ça fera 3 ans que le mois prochain, je m’inscris à la salle de sport.

8 h 05 : conseil beauté (secret de meuf) : avec le port du masque, inutile de mettre du rouge à lèvres.

8 h 10 : ma nièce m’a demandé l’autre jour de lui expliquer la politique. Je lui ai vidé sa tirelire avec le sourire en lui disant que c’était pour son bien. Je crois qu’elle a compris. Je place de grands espoirs en cette gamine. J’espère qu’elle pourra prendre ma suite dans la famille. En fait ma nièce, c’est un peu mon padawan.

8 h 30 : d’après une étude très sérieuse, passer sous une échelle porte moins malheur que de passer sous un camion.

8 h 35 : grande décision, j’ai décidé de ne pas revenir à mon poids d’origine. Ben oui, 3 kg 6, ce n’est pas très réaliste.

8 h 40 : l’animal le plus rapide au monde, après le guépard, c’est ton mec qui s’aperçoit qu’il a laissé son téléphone déverrouillé sur la table avant de sortir.

9 h 30 : j’arrive au boulot… A l’heure !!! Je le signale à la cheffe. J’ai un peu de temps devant moi, je vais faire la gueule après. Désolée d’être moi hein ! Je vais continuer quand même.

9 h 32 : il suffit parfois d’une parole gentille le matin, pour transformer ma mauvaise humeur en mauvaise humeur teintée de paranoïa. Ça tient à pas grand-chose finalement.

9 h 35 : le cerveau humain est assez malin pour te rappeler que tu as oublié un truc, mais suffisamment con pour que tu ne te souviennes pas quoi :
- J’ai le sentiment d’avoir oublié un truc ce matin. Cerveau, tu te souviens si on a fermé la porte à clés en partant ?
- Aucune idée. Par contre, je me souviens de la pub pour les collants Dim de 2008, si ça t’intéresse.

Et toute la journée, tu as « pa pa pa pa papa » en tête. Mais tu ne sais toujours pas si tu as fermé ta porte. C’est trop con un cerveau.

9 h 40 : j’ai acheté du thé japonais pour mincir. Avec des petits gâteaux au chocolat, c’est super bon ! De toute façon, le 8e jour, dieu créa les bonbons, les gâteaux, la crème glacée, les crêpes, la charcuterie et la bière et le 9e jour, le diable créa les maillots de bain et les jeans slim.

9 h 45 : Cyril rentre définitivement samedi. De mon côté, je me prépare. J’ai mon pass vaginal à jour. Ça va donner.

10 h 00 : Audrey me dit :
- Depuis le temps que je n’ai pas couché, je ne vais plus savoir comment faire.
- Le sexe, c’est comme le vélo, que je réponds.
- Ça ne s’oublie pas ?
- Non, mais parfois, ça fait mal au cul.

10 h 30 : les gens qui imagent leur propos par des proverbes à la noix ou des expressions toutes faites, c’est nul. La preuve par l’exemple :« Qui vole un œuf vole un bœuf ». C’est complètement con comme expression. Déjà, qui vole un œuf en vole probablement six, vu que c’est toujours vendu par six. Tu ne vas pas ouvrir la boite pour mettre un œuf dans ta poche , refermer la boite, la remettre dans le rayon et te barrer discrètement avec, en laissant les cinq autres. Ridicule ! Et franchement, qu’est-ce que je vais faire avec un bœuf à la maison ? Je n’ai pas les compétences, ni le matériel pour le débiter en filets ou en entrecôtes.

10 h 35 : on parlait des expressions connes. Si ça se trouve, l’expression être dur de la feuille n’avait pas le même sens du temps d’Adam et Eve. Ça expliquerait beaucoup de choses.

10 h 50 : je lis le journal. Je vous raconterais bien une connerie, mais franchement, il y en a plein les journaux. Allez-y voir vous-même, je ne vais pas toujours vous mâcher le travail non plus.

11 h 00 : tiens, qu’est-ce que je disais ! Un article dans le journal, « Mise en place d’un numéro vert pour venir en aide aux daltoniens ».

- Pour l’instant, c’est très calme déclare un téléconseiller.

11 h 01 : tenter de débattre avec Audrey, c’est comme donner un rubik’s cube à un daltonien.

11 h 15 : l’autre jour, mon neveu me demande :
- Tata, c’est quoi le 69 ?
- Euh, c’est quand un monsieur et une dame se font en même temps des bisous sur le zizi.
- Non, mais comme département ?

14 h 30 : Faut pas pousser Mémé dans la goutte d’eau qui faut déborder l’aiguille dans la botte de foin de midi à quatorze heures. Putain, merde. Vous abusez quand même.

14 h 45 : les meilleurs commerciaux, c’est ceux de Pokémon. Les mecs ont fait plus de 500 millions de bénef, en envoyant des cons dans la rue pour attraper du vide.
15 h 00 : je n’aime pas mes voisins en généal. Par contre, j’aime bien la fête des voisins. La fête des voisins, c’est surtout l’occasion de mettre des visages sur des bruits.

15 h 30 : une connasse a du se tromper en mettant son numéro de téléphone sur une annonce sur un site libertin. Depuis ce matin, ça fait cinq appels que j’ai, sur mon poste professionnel, pour de l’échangisme ou des plans à trois. Le pire, c’est que trois de ces appels m’ont été passés par la standardiste.

16 h 45 : je me barre du boulot pendant que la cheffe a le dos tourné. Je dis à Audrey :
- Salut ma poule, si la cheffe me cherche, je suis aux chiottes. Et n’oublie pas, ce soir on change d’heure ! A minuit, on sera demain.

Ça devrait lui faire sa soirée.

17 h 30 : je ne sais pas ce qui me retient d’aller courir dehors et de dire aux gens combien je les aime. Ah oui, si, je sais ce qui me retient, en fait. Je n’aime pas courir et je n’aime pas les gens. Je n’ai jamais aimé courir. Si vous me voyez courir un jour, un conseil, courez aussi.

17 h 32 : je ne fais aucune confiance aux joggeurs. C’est toujours eux qui découvrent les cadavres en forêt. Coïncidence ? Je ne crois pas !

17 h 50 : un con m’aborde au supermarché. Il veut que je le conseille sur un produit d’entretien. « Parce que c’est un truc de femme », qu’il ajoute (ce con). Je l’ai envoyé se faire mettre où il veut, après une bordée d’injures diverses.

18 h 30 : l’amour est plus fort que tout ! C’est vrai, je suis assez d’accord. Mais la grosse envie de pisser se défend pas mal non plus. Mais où j’ai foutu les putains de clés de chez moi !!!

18 h 50 : les palindromes ! C’est marrant. Vous savez ce que c’est bien sûr. Des mots ou expressions qui se lisent pareil à l’endroit ou à l’envers (pop, « la mariée ira mal », radar, rêver…). Le plus connu, c’est kayak. Mais c’est une connerie. Kayak à l’envers, ça fait blblblblblbl.

18 h 55 : un SMS de ma nièce (14 ans). « LuTata, mé paren tro la louze ». Je réponds « un jour toi aussi tu auras des enfants, et là, tu comprendras pourquoi ton père et ta mère boivent ». Elle me répond « tro mdr, té tro drol Tata. J’tm ». « Tu n’as pas fait de faute à Tata, c’est bien ma chérie ».

Ce n’est pas compliqué les ados.

19 h 00 : je me bois un apéro, pour arroser la fin de la journée qui précède le dernier jour avant le week-end. « Dites non à l’alcool ». Il est archi nul ce slogan. Parce que si vous parlez à l’alcool, je pense qu’il est déjà trop tard.

19 h 15 : moi une adepte, une fidèle, une intégriste devrais-je dire du Nutella, je découvre dans les rayons la pâte à tartiner Carambar. J’en prends trois pots. Me voilà infidèle.

19 h 30 : j’aimerais bien être riche. Juste pour vérifier que ça ne fait pas le bonheur, histoire d’être sûre que l’on ne nous raconte pas des conneries. Parce que j’y crois à moitié à ce truc.

20 h 00 : vous connaissez ce sentiment de satisfaction, qui parait-il envahit certaines personnes quand le linge est repassé, plié, rangé ? Non ? Moi non plus…
20 h 10 : un ministre se fait interviewer par un journaliste aux infos. J’aime bien le monde d’après finalement. C’est juste dommage qu’ils aient foutu des gens dedans.

20 h 15 : clitoridienne : nom féminin. Se dit d’une femme qui prend plus de plaisir quand on s’acharne sur la sonnette plutôt que quand on rentre chez elle. C’est de l’humour de lesbienne ça. Moi, j’aime les deux, la porte et la sonnette. C’est comme quand un mec tapote son phallus sur notre sexe avant de pénétrer, c’est une marque de politesse et de respect. On tape toujours avant d’entrer chez quelqu’un.

21 h 15 : après mûres réflexions, auprès de certaines connaissances, je vais me faire rare et inaccessible. Tout le monde ne mérite pas mon temps et mon attention.

21 h 45 : être amoureuse ? Une définition ? Euh… Je crois que c’est avoir des papillons dans le ventre et une queue au chaud.

22 h 05 : je ne veux pas me vanter, mais souvent, je n’ai pas tort.

22 h 10 : un jour après un avoir fait l’amour, mon ex me dit d’un air romantique
- Je me demande ce que je ferais sans toi !
- Tu te branlerais devant un porno, que je réponds.

22 h 20 : un jour avec un mec, je lui fais une fellation d’enfer. Pas la petite pipe à la va-vite, non, une fellation d’enfer. Vous voyez la différence ? En tout cas, lui il avait l’air d’apprécier. Il me dit :
- Tu es la reine de la pipe. En tout cas t’es bien meilleure que ma femme
Il m’avait dit qu’il était célibataire. Je lai foutu à la porte, la pantalon et le caleçon sur les chevilles.

23 h 30 : j’envoie un SMS à mon mec « j’adore être prise par les sentiments. Surtout de dos, les deux mains plaquées contre un mur ».


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Vendredi 13 mai 2022
7 h 35 : réveil en cours, 43 % chargés, merci de patienter.

7 h 40 : laissez-moi boire mon café et aucun mal ne vous sera fait.

Le premier café du matin ça ne peut pas être considéré comme un petit-déjeuner, mais plutôt comme une tentative de réanimation.

Le café, faut pas me matin avant que j’ai mon bu parler.

7 h 45 : si ça se trouve le matin, il n’y a qu’un seul oiseau qui chante et tous les autres qui lui demandent juste de fermer sa grande gueule pour pouvoir continuer à dormir tranquille.

7 h 46 : gardons le moral, ce n’est toujours pas le week-end, mais ça arrive bientôt.

7 h 55 : vu ma tête ce matin, j’espère que ma beauté intérieure va pouvoir prendre le relais.

8 h 00 : conseil beauté (secret de meuf) : comment appliquer du eye-liner quand tu es pressée ? Ne le fais pas.

9 h 55 : j’arrive au bureau, en retard. Le premier qui me parle de coronavirus aujourd’hui, je lui éternue dans la tronche.

9 h 56 : je suis toujours en retard. Et vous les lecteurs, c’est quoi votre super-pouvoir ?

9 h 58 : je ne sais pas si ça vous le fait aussi, mais moi, il y a toujours des gens qui veulent m’adresser la parole le matin, avant 11 heures/11 heures 30.

9 h 59 : j’envoie un SMS à Cyril, je sais qu’il est en réunion, ça va le déconcentrer : « Moi quand j’aime, je ne compte pas. Je suce. »

11 h 00 : sérieux, j’en ai marre d’être adulte. C’est que des problèmes. Avant d’être adulte, les choses étaient plus simples.

Si on me cherche, je suis dans mon château en train de colorier.

14 h 00 : si on pose un caméléon sur une robe Desigual, il meurt d’épuisement ?

14 h 15 : un jour, j’ai fait pipi dans la mer. Pensez-y pour votre prochain plateau de fruits de mer.

15 h 00 : Audrey me gonfle à geindre sans arrêt pour un rien. Je suis célibataire gnagnagna, je me sens moche gnagnagna. Je lui explique un principe simple (même pour elle), 100 % des phrases qui commencent par un « avec tout le respect que je te dois », signifient en fait « va bien te faire enculer ».

15 h 25 : je lis un article dans un magazine sur le classement des 66 999 500 personnes les moins riches de France. Je suis dedans sûrement, je me cherche. Pour une fois qu’on parle de moi dans les médias.

15 h 40 : l’autre jour, je trébuche dans la rue et je me vautre. Un type me demande :
- Vous êtes tombée ?

Déjà qu’on se trouve un peu conne quand ça nous arrive, le mec en rajoute quoi.

- Non connard, je réalise aléatoirement des tests sur la gravité. Ne m’aide pas à me relever surtout.

16 h 20 : un jour, je dominerai le monde. Pas maintenant, c’est l’heure du goûter.

16 h 21 : un jour, les femmes domineront le monde. Pas aujourd’hui, par contre. C’est les ventes privées chez Zara.

16 h 25 : pensez à respecter les gestes barrière. Contre le virus, masque et gel. Contre les cons, l’indifférence. Et un petit « ta gueule » de temps en temps si besoin.

16 h 30 : c’est le printemps, c’est cool. L’hiver, avec cette nuit qui tombe de plus en plus tôt, si on ne garde pas un minimum de vigilance, on peut vite se retrouver à prendre l’apéro à 16 h 30.

16 h 40 : l’autre jour, j’ai embauché une baby-sitter pour la soirée. Je n’ai pas de gosse pourtant. Je lui ai dit quand elle est arrivée, que mon fils dormait dans sa chambre, qu’elle ne le dérange pas, car il avait le sommeil léger et s’il se réveillait, tintin pour le rendormir. Donc surtout ne pas faire de bruit. Je suis rentrée deux heures plus tard et je lui ai demandé, affolée où était mon enfant en sortant de la chambre.

17 h 00 : j’envoie une photo de moi nue à Cyril.

17 h 02 : il me répond « elles sont jolies tes jambes, elles ouvrent à quelle heure ? » « Demain matin vers 10 heures trente», que je réponds, c’est grosso modo l’heure à laquelle il va rentrer.

17 h 05 : le plus grand mensonge de l’histoire ? J’ai lu et j’accepte les conditions de vente.

17 h 15 : est-ce que l’on pourrait être reconfinés ? J’ai dépensé plus ces trois dernières semaines que sur 2020 et 2021 réunies.

17 h 30 : je vais à Ikea. On dit à Ikéa ? Ou chez Ikea ? Je ne sais jamais.

19 h 00 : je suis ekstënuëe. C’est comme fatiguée, mais quand tu rentres de Ikea. Vous connaissez le concept Ikea ? Si… quand vous y êtes, ils veulent vous empêcher de partir. Il faut ruser en faisant tout le tour du magasin pour en sortir.

Si ça se trouve, les vendeurs de chez Ikea sont d’anciens clients qui n’ont jamais trouvé la sortie.

19 h 35 : ce n’est pas que je m’ennuie quand je suis toute seule, mais je trouve quand même très bizarre que dans un paquet de riz d’un kilo, il y a 7 767 grains et dans un autre, tout ce qu’il y a d’identique, il y en a 7 721. Je crois qu’on se fout un peu de notre gueule. Je vais ramener les paquets à Auchan. Ils vont m’entendre.

19 h 55 : boissons sans bulles, sans sucre, sans arômes ni conservateurs, ni colorants artificiels. Un jour, ils vont réussir à inventer l’eau.

20 h 00 : parfois on croit que. Et puis en fait, non.

20 h 10 : la conjugaison, c’est comme les dieux. Il y a ceux qui y croient et ceux qui y croivent pas. Enfin, moi, je n’ai rien contre les religions, mais je trouve que depuis la nuit des temps, ça fait beaucoup de guerres, de massacres, de tueries, pour savoir qui a le meilleur ami imaginaire.

20 h 45 : il devrait y avoir une télécommande à la vie. Le programme est nul ? Tu changes de chaîne. Les gens te saoulent ? Tu coupes le son. Et de temps en temps, tu mets en pause et tu vieillis moins vite. Franchement, ça serait vraiment bien.

21 h 05 : en général quand on me parle et que je réponds par « Quoi ? » ce n’est pas que j’ai mal compris. C’est plutôt que je laisse une deuxième chance à mon interlocuteur pour qu’il puisse se rattraper.

21 h 15 : je pense sincèrement que le vrai amour connaît :
- Des virgules,,,,,,,,,- Des (parenthèses)- Parfois des espaces- Mais jamais de point .

Quand on aime, on aime. On n’arrête jamais d’aimer ceux qu’on a vraiment aimés. Même si on se sépare, on s’en souviendra toute notre vie. L’amour perdure toujours, même après l’amour.

Bon, vos gueules les lecteurs ! Ne profitez pas de mes moments de faiblesse pour vous foutre de ma tête.

Oui, je suis amoureuse ! Et alors ! On ne devient pas philosophe quand on aime. On devient niaise.

21 h 35 : conseil pratique pour les mecs (puisque vous avez toujours besoin qu’on vous précise les choses). Quand une fille vous dit, « je suis prête dans dix minutes », c’est bon, lâchez là. Pas la peine de lui rappeler tous les quarts d’heure qu’il est temps d’y aller.

21 h 50 : juste après ma séparation d’avec mon ex, j’ai lu une étude vachement sérieuse. Un homme sur quatre souffrirait d’éjaculation précoce
Ça me semble beaucoup, mais au moins, maintenant je suis tranquille avec les trois suivants. C’est ce que je me suis dit à ce moment-là.

22 h 30 : j’aime les promenades romantiques et nocturnes. Jusqu’au frigo.


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Samedi 14 mai 2022
10 h 30 : on sonne ! C’est lui ! Je cours en criant à la porte. J’ouvre, je saute à son cou, m’agrippe à ses épaules, les mollets autour de ses hanches. Je l’embrasse. Je suis heureuse.

Je lui dis :
- Tu sais, j’aime très peu les gens. Alors si je te dis que je t’aime, prends-le bien au sérieux.

Et j’ajoute :
- JE T’AIME !!!

Je ne le lâche que pour faire un doigt d’honneur derrière mon dos à la conne de voisine qui doit mater dans son œilleton (suivez un peu ! On est toujours sur le palier là !).

Finalement, je suis contente d’être difficile et d’avoir un sale caractère. Car au moins, je sais que quand quelqu’un reste, c’est qu’il en a vraiment envie.

Trop entière pour aimer à moitié !


Adieu les cons.


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Voilà les amis, c’est Laetitia, je reprends la main.

Je crois que notre amie Nina a trouvé le grand amour. Elle est heureuse. On va la laisser à son bonheur.

Vous l’avez certainement constaté, c’est une fausse méchante. Pas vraiment une gentille quand même, mais presque.

Quand j’ai commencé à écrire les aventures de Nina Baudelaire, je ne pensais pas faire quatre épisodes de son journal. Pensez donc, j’étais partie pour un seul épisode seulement. Et puis, je me suis bien prise au jeu. J’espère que vous avez apprécié ses petites histoires.

Vous l’avez compris, ce numéro 4 sera le dernier. Tout a une fin.

Adieu Nina donc, elle est avec Cyril entre de bonnes mains, je pense. Et puis il y a Audrey, Philémon, Elodie, Cyrielle, sa nièce, son neveu, sa cheffe, son ex, ses autres ex d’avant son ex et tous les autres. Je me suis bien amusée à inventer toute cette galerie de portraits et à les faire vivre autour de Nina.

Merci de m’avoir lue.

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Texte coquin : Le journal de Nina Baudelaire 4 - Fonds de tiroir
Histoire sexe : Une rose rouge
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