Le manoir hanté (05)

- Par l'auteur HDS Sylvainerotic -
Auteur homme.
  • • 181 récits publiés.
  • • Cote moyenne attribuée par les lecteurs : 9.0 • Cote moyenne attribuée par HDS : 10.0
  • • L'ensemble des récits érotiques de Sylvainerotic ont reçu un total de 412 508 visites.
Récit libertin : Le manoir hanté (05) Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-08-2025 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
Cette histoire de sexe a été affichée 179 fois depuis sa publication.

Couleur du fond :
Le manoir hanté (05)
Attention âmes sensibles car les tristes secrets des fantômes vont être révélés. Comme d’habitude n’hesitez pas à me contacter pour toute commentaire ou demande de photos des personnages
==


Le lendemain je suis réveillé par les bruits de chantier. Les ouvriers sont là. Et je leur fais une sacrée peur en ouvrant la porte de ma chambre. Ils ne s'attendaient bien sûr pas à me voir... et ne sont pas particulièrement ravis de m'avoir dans les pattes.
Je pars faire une balade près de la maison. J'essaie de réfléchir à tous ces événements. Non je ne crois pas que je perde la tête. J'essaie de me changer les idées.
Je retourne à la maison mais avec le bruit des travaux, il m'est difficile de me concentrer. Je me décide à sortir et voir des amis. Histoire de me tester. Suis-je victime d'hallucinations ? Suis-je en train de perdre la raison ? Je passe un bon moment avec mes amis. Je leur explique que je me sentais un peu seul à Boissec, et que je suis revenu passer un peu de temps à Paris. Et d'ailleurs je dois passer voir mon éditeur pour lui rapporter mes progrès dans mon prochain roman.
Au bout de quelques jours, je me rends compte que je ne perds pas la tête. Pas d'hallucinations. Je repense à mes expériences à Boissec... à ces événements surnaturels... s'agit-il vraiment de fantômes? Mon coeur me dit que oui, ma tête me dit que non... mais je brule de comprendre, de savoir. Depuis que j'ai quitté le manoir, j'ai la certitude qu'il y a là un mystère à percer... que je n'en ai pas fini avec cet endroit...
Je reprends donc ma voiture et retourne au manoir.
Quand j'arrive, le soleil commence à se coucher. Je regarde le manoir au fond de l’allée. Il a l'air plus mystérieux que jamais. Et ce mystère j'ai plus envie que jamais de le découvrir...

Les premiers jours se passent sans encombre. Sans phénomène paranormal. Même si je redoute toujours la nuit quand elle arrive.

Une nuit, j'entends des bruits au rez de chaussée au milieu de la nuit. Comme des murmures... je descends doucement les escaliers. Tout est dans l’obscurité. Il y a juste un léger halo de lumière qui s’échappe de la salle à manger... j'avance doucement... effrayé par ce que je vais découvrir.... et quand je pénètre dans la salle à manger... ils sont là ... tous les quatre... assis à la table... sans bouger... ils sont tous d'une pâleur incroyable...d'abord je repère Nicolas... ses yeux sont marqués, avec des cercles noirs autour, et il porte une marque rouge tout autour du cou, comme s'il avait été étranglé... puis à côté de lui, je repère celui que je suppose être Eric Lambert... il a un air tellement different de mon rêve, mais je le reconnais quand même...il a énormément maigri... et des taches brunes couvrent son visage et ses bras...le suivant, je le reconnais aussi c'est Jean Martin, le pianiste... il a énormément maigri lui aussi... ses joues sont creusées, ses cheveux rasés, et j’aperçois une série de chiffres tatoués sur son avant-bras... mais le plus effrayant est le dernier des quatre... son visage est tuméfié, couvert d’ecchymoses... un oeil est complètement invisible tant le coin de la tête est abimé... je devine aussi que son crâne est ouvert sur l’arrière... quand il entrouvre les lèvres je remarque que la plupart de ses dents sont cassées... je le reconnais enfin... c'est le Julien de la grange!
Les quatre visages sont d'une tristesse incroyable... est soudain des larmes commencent à couler sur leurs joues. Les visages sont impassibles mais des larmes coulent. Pour Eric et Julien, ce sont des larmes de sang.
Soudain les larmes cessent et les quatre fantômes se mettent à rire... des rires sataniques... des rires de damnés ...
Je pousse un cri et me redresse. Je suis dans mon lit... c’était donc un rêve... un rêve horrible... terrifiant...mes quatre personnages... mes quatre fantômes... ceux de mes rêves... mais dans un état épouvantable... malades, battus... quels visages épouvantables

J'ai du mal à me rendormir... et le lendemain après un rêve pareil... si réel... mais surtout si triste et tragique, je me sens incapable de travailler... moi qui suis revenu pour percer le mystère du manoir, me voilà servi
Je prends mon vélo et pars me promener, histoire de réfléchir à tout ça... d'abord des rêves érotiques... des histoires d'amour et de passion qui semblent avoir toutes été vécues par des habitants du manoir à différentes époques... puis des visages meurtris... comme si une malédiction les avait frappés... je repense à la mort de Nicolas... le seul dont j'ai entendu parler et qui serait mort "tragiquement"
Ces quatre fantômes ont donc probablement eu des destins tragiques

Quand je rentre au manoir le ciel s'assombrit, il était de temps de rentrer. L'orage se prépare...
Fatigué par ma balade à vélo, je me douche... mais au bout de quelques minutes j'entends clairement de la musique du piano et du bois craquer. Je sors de la douche à toute vitesse en enroulant une serviette autour de la taille. Alors que je descends les escaliers quatre à quatre j'entends clairement le piano. Puis dès que j'arrive dans le couloir le piano cesse. Mais le tabouret a clairement bougé de place. J'ai à peine le temps de réaliser, que j'entends clairement des pas marcher à l’étage, des rires et des murmures... puis juste après un bruit de chute... le même quand les livres d'Eric Lambert étaient tombés de la bibliothèque...
Je suis paniqué ... je n'en peux plus... Je prends ma tête dans les mains et gueule: "mais qu'est ce que vous voulez a la fin???? Laissez moi tranquille!!!!"
Le vent s'est levé et soudain la porte d’entrée s'ouvre toute seule... comme si on m'invitait à sortir...

Effrayé, je m'habille à toute vitesse et pars me réfugier dans ma voiture alors que la pluie se met doucement à tomber. Je reprends mon souffle.... je n'ai pas le choix... oui les fantômes existent... et ils veulent me dire quelque chose... non... ils veulent que je sache... il faut que je sache... qui ils sont... ce qui leur est arrivé... et pourquoi....c'est la seule solution...
Mais par où commencer... demander à quelqu'un... André ? Il va me rire au nez...
Pourquoi ne pas commencer par identifier les différents propriétaires du château? Les archives municipales devraient pouvoir m'aider... Seulement il n'y a pas de mairie à Boissec. Trop petit... Je dois donc me rendre au village voisin, sous une pluie battante.

J'y arrive donc sous une pluie battante. L’employée de mairie a l'air de s'ennuyer profondément. Je lui explique que je suis écrivain et que je cherche à me documenter sur la région, ses monuments historiques et notamment le manoir de Boissec, et ses anciens occupants. Elle me regarde d'un drôle d'air, et me dit que les archives du cadastre ne sont normalement pas ouvertes au grand public....Mais enfin elle veut bien faire une exception.
Après un temps qui me parait interminable, elle revient avec un grand carton poussiéreux, et finit par en sortir une chemise assez fine
- Voilà ce sont tous les actes de propriété du manoir de Boissec... il n'y a pas grand-chose...vous pouvez les consulter mais pas les emporter...
- D'accord... je vais juste les regarder

Je m'installe dans un coin et commence la lecture.
En haut de la pile l'acte notarié d'achat du manoir par un certain Richard Bertrand en 1990. C'est le propriétaire actuel donc... Il a racheté le manoir à un certain Jean Louis Lambert...
Je descends dans la pile... et remarque que Jean Louis Lambert l'a lui-même acheté en 1955 à l’état français... tiens c'est bizarre... l’état français.
Il y a ensuite d'autre papiers... je trouve un acte d'achat du château en 1933 par... Martin Berkovitz... mon fameux violoniste... mais un énorme tampon marque l'acte, en date de 1943..."saisi par l’état français"...L’état a donc saisi le château de Martin en 1943? Je frissonne... cela sonne clairement comme une spoliation de biens...
Je poursuis mes recherches dans l'autre sens : le manoir a été construit en 1855 par un certain Henri de Saulieux, avant de passer dans les mains de quelques héritiers dans la même famille, avant la vente à Martin Berkovitz.
Cela me donne donc la lignée des personnages de mes rêves: le fameux Julien doit être de l’époque des Saulieux, puis Martin a occupé le manoir avec Jean, son compagnon, avant d’être expulsé pendant la guerre, puis Eric Lambert, peut être le fils de Jean Louis, propriétaire suivant, et enfin, Nicolas Bertrand, fils de l'actuel propriétaire.
J'ai donc tous les noms, toutes les époques... il ne me reste plus qu’à savoir ce qui s'est passé ...

Je rends le dossier aux archives... et me décide à poursuivre mes recherches sur internet...
Je rentre donc à la maison. L'orage s'est calmé ... mais quand j'arrive près du manoir je constate qu'un arbre est tombé sur la ligne téléphonique... et effectivement pas d'internet à la maison malheureusement.
Je n'ai pas envie d'attendre. J'emporte mon ordinateur portable et me rend au café du village, en espérant qu'ils auront accès a internet. Et puis d'ailleurs je pourrais peut être poser des questions aux gens du village.

Quand j'arrive au café, l'endroit est presque désert. Je demande à la patronne s'il y a un accès WiFi. Elle me répond:
- Oui on a aussi l’électricité et l'eau courante si ça vous intéresse.
Bien fait pour moi. Je me sens comme un con de parisien et m'assied dans mon coin.
Je commande un café. Je suis le seul à ne pas boire d'alcool. Tout le monde consomme l'alcool de prunes local...

Par où commencer ? Par le fantôme le plus récent... Nicolas Bertrand... il a du décéder il y a 20 ans d’après mes calculs. Mes premières recherches ne donnent rien. C'est ancien et il y a plein d'homonymes. Je suis frustré ... mais je n'ai pas envie de demander aux gens du café ...
Je réfléchis un moment et je me dis qu'il faut que j'ajoute des mots clés. Mort tragique... je me sens mal mais je finis par taper le mot suicide et l'associer à Nicolas Bertrand et à Boissec... et au bout de quelques pages je finis par tomber sur les archives d'un journal local:

"Vive émotion aujourd'hui à l'occasion des obsèques de Nicolas Bertrand, 18 ans. L’étudiant de terminal, résidant à Boissec, mais scolarisé au lycée Blaise Pascal à Monteuil, avait mis fin à ses jours plus tôt dans la semaine, par pendaison, suite à une longue période de harcèlement scolaire. Le jeune Nicolas Bertrand, homosexuel, avait été la cible d'attaques et de brimades de plusieurs lycéens. Des photos intimes avaient notamment été volées sur son téléphone. Malgré les plaintes de ces parents, le harcèlement n'avait pas cessé, ce qui pose la question..."

J'interromps ma lecture les yeux embués de larmes... Voilà donc ce qui est arrivé au pauvre Nicolas... quelle horreur... ma gorge se serre...
J'interpelle la serveuse : "je crois que je vais prendre une prune aussi finalement"
Quelle tragédie... en voila une malédiction...
Je sirote ma prune doucement histoire de reprendre mes esprits. Je me décide à continuer mon enquête. Il faut que je sache ce qui est arrivé aux autres fantômes.

Je m'attaque au suivant: Eric Lambert... et j'essaie aussi pour celui dont je pense qu'il est le père d'Eric, Jean-Louis Lambert. Mais malheureusement, je passe une heure sans rien trouver d'interessant. Un peu de généalogie... mais rien qui n'explique ce qui est arrivé à Eric Lambert. Tout cela est trop vieux, les années 70 et 80, et ce n'est pas sur internet.

Je me dis que j'aurais peut être un peu plus de chance avec mes musiciens après tout. Ils ont quand même publié des disques. Il y a beaucoup de Martin Berkovitz en Pologne... mais pas beaucoup de violonistes. Je finis par trouver une petite page sur wikipedia en polonais. Je la traduis rapidement. C'est bref

"Martin Berkovtiz (12/01/1899 Lodz - 02/01/1944 Auschwitz) est un violoniste juif polonais qui connut une certaine renommée avant guerre, en étant premier violon à l'orchestre symphonique de Varsovie. Il émigre en France en 1933, avant d’être arrêté et déporté en 1943"

Pas grand-chose, et pas de lien avec Boissec, ni avec Jean Martin. Je fais maintenant des recherches avec les deux noms... il me faut pas mal de temps et d’échecs, mais je finis par trouver enfin un article intéressant. Une thèse d'un étudiant sur les déportations d'homosexuels en France pendant la guerre:

"Le décompte des déportations d'homosexuels pendant la seconde guerre mondiale n'est pas aisé, et il est quasiment impossible d’établir un chiffre précis (...).... quelques cas sont toutefois notables, comme celui de Jean Martin, pianiste et arrêté avec son compagnon juif polonais, le violoniste virtuose en exil, Martin Berkovitz, en 1943, alors qu'ils s’étaient installés 10 ans plus tôt dans la région de Boissec... le couple fut déporté, et chacun mourut en déportation en 1944, Martin à Dachau, et Berkovtiz à Auschwitz"

Je referme doucement l’écran de mon ordinateur, saisi par l’émotion. Mon intuition était la bonne. Jean et Martin étaient bien un couple... et leur destin a tragiquement été fauché par l'horreur de la seconde guerre mondiale.. avant que le manoir ne soit spolié... quelle malédiction là encore. Je repense au fantôme de Jean, les traits creusés, avec son tatouage sur le bras.

Je termine ma recherche en essayant de trouver quoi que ce soit sur les Saulieux et le fameux Julien, mais sans succès.
Le bar va fermer et je n'ai toujours pas pu en savoir plus sur le destin de deux de mes fantômes: Julien et Eric Lambert.
Je demande à la patronne du cafe s'il y a des habitants à Boissec qui peuvent se souvenir des années 70 et 80 ici. C’était il y a 50 ans... les chances sont donc minces.
Elle me répond qu'il y a toujours le vieux curé du village, le père Albert... mais il est un peu tard pour une visite. Le vieil homme a 95 ans et se fatigue vite.

Je finis par rentrer au manoir avec un sentiment étrange. Je trouve l'endroit plus familier... j'ai enfin compris le destin tragique de deux des quatre fantômes. Je ressens aussi énormément de tristesse. Que de drames... Je regarde le couloir vide... est ce-là que Jean et Martin ont été arrêtés? J'imagine des SS en uniforme avec des bergers allemands qui aboient
Je monte à l’étage. La porte de la chambre de Nicolas est là ... fracturée. Après la nuit de plaisir dont j'ai rêvé, j'imagine toutes celles d'angoisse et de souffrances qu'il a dû y passer... avant de commettre l’irréparable.
J'ai bien le cafard et me mets au lit. Cette nuit-là, mes fantômes me donnent du répit.
Et je me lève tôt, bien décidé à aller poser des questions au père Albert, le curé du village.
Je me souviens que l’église est fermée. On n'y célèbre guère plus de messes. Le prêtre vit seul apparemment juste à côté. Quand j'arrive dans le jardin, je n'ai aucun mal à le reconnaitre. Le dos voûté, le corps affaibli. Mais il a l'air actif et taille des roses que l'orage de la veille à abimées.
Je me présente et quand je lui dis que je fais des recherches sur le manoir de Boissec et ses habitants, il me sourit. Quand je parle de la famille Lambert en particulier, son visage se fige.
- Oh... c'est une bien triste histoire... ça fait des années qu'on en parle plus

Il m'invite à l’intérieur.
Vous voulez quelque chose à boire ?
Je suppose qu'il va m'offrir un café mais il sort une bouteille d'alcool de prune...à 9 heures du matin.
Il s'en sert un petit verre en tremblant. Je me sens mal de refuser. Et la première gorgée me brule atrocement l'estomac.
Le père Albert est fort âgé, son visage creusé par les rides, et son corps amaigri et voûté. Mais il a l'air d'avoir toute sa tête. Je n'ai pas vraiment de question à poser car il se met à parler de lui même

- Ah Eric Lambert... c'est une bien triste histoire... je dois avoir des photos ici

Il se lève et ouvre une armoire tout en continuant à parler

- Je suis arrivé dans le village après le séminaire en 1955... et quelques mois après, Jean-Louis Lambert a racheté le manoir, qui était à l'abandon depuis la guerre.

Je ne l'interromps pas pour lui raconter l'histoire de Martin Berkovitz... il ne sait peut-être pas, et je ne veux pas qu'il perde le fil
Il continue

- Un monsieur de Paris, assez élégant, avec plusieurs enfants déjà adolescents. Pas très souriants... Il a rénové le manoir pour y passer ses étés en famille. Mais j'ai aussi compris qu'il était entrepreneur dans l’immobilier et rachetait des maisons un peu partout en France pour les retaper et spéculer... En tout cas, il venait tous les dimanches à la messe en famille...

Il me sort des photos en noir et blanc... qui semblent avoir été prises à des communions. Il y a des garçons et des filles mais je ne reconnais pas le Eric de mon reve.

Le père Albert continue

- Eric lui est né plus tard, bien après les autres. Il a été baptisé ici à l’église. Je dois avoir une photo de son baptême. Ses parents disaient toujours que c’était un accident...

Il m'en sort une en effet... Puis il en trouve d'autres... prises aux différents mariages de ses frères et soeurs... sur la plus récente il a 15 ans. La photo est en couleur. Je le reconnais. Un très bel adolescent.

- Progressivement, les Lambert sont venus de moins en moins souvent... les ainés avaient des enfants et voulaient passer leurs vacances ailleurs. J'ai aussi compris que Monsieur Lambert avait acheté d'autres maisons sur la côte d'Azur, et c'est là qu'il préférait passer son temps... mais vers ses 18 ans, Eric a commencé à venir tout seul tous les étés... sans le reste de la famille, il avait le château pour lui tout seul...

Le prêtre baisse les yeux, gêné

- Il invitait beaucoup de copains de son âge... toujours des garçons... et il faisait souvent la fête. Oh bien sûr, il s'est désintéressé de l’église à partir de l'adolescence, mais il m'arrivait encore de la croiser au village quand il venait faire des courses avec ses amis... beaucoup de bouteilles de vin... mais il était toujours charmant et très poli... Il avait l'air de profiter de la vie comme tous les jeunes de son âge

Le vieil homme reprend une gorgée de prune

- Je crois qu'il aimait venir ici seul, car sans sa famille autour de lui, il pouvait vraiment être qui il était

Je comprends ce qu'il veut dire bien sur

- Puis un été, je ne sais plus si c'est en 1981 ou 1982, j'ai constaté qu'il avait beaucoup maigri. Il était pale. Et il toussait beaucoup, ce qui n’était pas normal en plein été... Et puis il a complètement cesse de venir. Les parents eux continuaient de passer une fois par an pour ouvrir les volets et entretenir un peu. II m'est arrivé de leur demander des nouvelles d'Eric après la messe mais ils me répondaient toujours sèchement qu'il allait bien et ne voulait plus venir ici c'est tout.

- Et puis un jour très gris, en décembre 1985, on est venu frapper à ma porte. J'ai reconnu deux amis d'Eric que j'avais remarqué les étés précédents. Ils m'ont annoncé qu'Eric était mort d'une pneumonie malheureusement. J’étais sous le choc. Mais ce n’était pas le pire. Sans explication, ils m'ont dit que malheureusement sa famille ne voulait pas de lui dans le caveau de famille à Paris. Et qu'ils cherchaient une place où l'enterrer. Ils ont donc pensé au petit cimetière ici. Ils s’étaient dit que comme Eric aimait bien le village, alors que peut être je pourrais faire quelque chose...

Il se lève et je le suis, et on arrive face à une petite tombe modestement entretenue :
Eric Lambert
30/08/1960 - 08/12/1985
Le père Albert continue
- Je n'ai pas posé de questions... je lisais les journaux et je regardais la télé, et j'ai très bien compris de quoi il s'agissait... comment peut-on faire ça a ses propres enfants ? J'ai donc accepté qu'on l'enterre ici, en décembre. Ses amis sont venus et ont payé pour la tombe et la concession. Les parents ne sont plus jamais venus... et ont vendu le manoir en 1990 ou 1991 je crois...

Le vieil homme a l'air ému
- Que de souffrance... c'est comme le jeune Nicolas Bertrand aussi...

Nous sommes interrompus par une jeune femme
- Ah c'est l'heure de mes piqures dit le vieil homme en regardant celle qui ressemble effectivement à une infirmière

Celle-ci a l'air furieuse: "vous avez encore pris une prune dès le matin... avec votre diabète, c'est vraiment pas raisonnable"

Je remercie le père Albert et le laisse à ses piqures, non sans lui avoir demandé d'emporter avec moi quelques photos d'Eric Lambert.

Voila la malédiction du pauvre Eric Lambert enfin résolue... et cela s'ajoute à la liste des malédictions du manoir de Boissec.

Le coeur serré, en repensant à la souffrance du pauvre Eric, je rentre au manoir en me demandant comment je vais faire pour en savoir plus sur le fameux Julien, à l’époque où le manoir appartenait à la famille de Saulieux.

A suivre…

Les avis des lecteurs

Soyez le premier à donner votre avis après lecture sur cette histoire érotique...


Texte coquin : Le manoir hanté (05)
Histoire sexe : Une rose rouge
Vous êtes :
Indiquez votre adresse mail si vous souhaitez la communiquer à l'auteur de l'histoire.

Dernières histoires érotiques publiées par Sylvainerotic

Le manoir hanté (05) - Récit érotique publié le 01-08-2025
Le manoir hanté (04) - Récit érotique publié le 13-07-2025
Le manoir hanté (03) - Récit érotique publié le 04-07-2025
Le manoir hanté (02) - Récit érotique publié le 21-06-2025
Le manoir hanté (01) - Récit érotique publié le 14-06-2025
Week-end gay naturiste (02) - Récit érotique publié le 08-06-2025
Week-end gay naturiste (01) - Récit érotique publié le 25-05-2025
Piège diabolique (18) - Récit érotique publié le 13-05-2025
Piège diabolique (17) - Récit érotique publié le 08-05-2025
Piège diabolique (16) - Récit érotique publié le 06-05-2025